Billet invité.
Ma commune vient d’acheter un bois, très riche environnementalement parlant, à coté de chez moi, afin de l’ouvrir au public. « C’est normal ! Les gens veulent voir ! », elle a dit la conseillère municipale, lorsque je l’avais prévenue que l’ouverture au public s’accompagnerait de dégâts sur la biodiversité.
Pour fêter l’acquisition, on a organisé une grande après-midi et sympathique soirée sylvestre avec un repas sous de magnifiques hêtres.
Dans un des hêtres, qui fut entouré de tables et de convives enchantés, des sittelles torchepot avaient des petits nouveaux nés.
J’observais ce couple d’oiseaux depuis plusieurs semaines.
La fête eut lieu et les petits volatiles ne furent pas conviés. Ils sont morts, de faim et de soif, les parents ayant été affolés par la déferlante humaine ; qui s’est promenée partout.
Allez, chevreuils et chevreaux, renards et renardeaux, belettes et blaireaux, sittelle et grimpereaux ! Dégagez ! Nous arrivons ! Nous sommes si merveilleux ! Si intelligents !
Nous devons respecter la Nature.
Nous devons lui laisser de la place.
Nous devons apprendre à la connaître pour en jouir ; de près quand c’est possible, de loin quand il le faut.
Pour d’idiots bouffeurs de sushis pseudo-traditionnels et criminels parfumeurs : Ce ne sont que des baleines !
Pour d’imbéciles acheteurs d’objets en ivoire : Ce ne sont que des éléphants !
Pour de criminels couturiers emplumés : Ce ne sont que des oiseaux !
Pour des élus bornés et une multinationale aux pratiques douteuses : Ce ne sont que des tritons et que quelques grenouilles ou crapauds !
Pour un autre élu expert en intérêt général : Ce sont des poissons dangereux et inutiles ! Tuons-les !
Pour moi, et d’autres, c’étaient des oiseaux très utiles même pas emplumés !
Aimerait-on que quelqu’un dise à propos d’un accident récent : Ce n’était qu’une adolescente en phase de conditionnement intense pour devenir une parfaite consommatrice de loisirs et d’objets à coûts écologiques révoltants ?
@Régis Pasquet Merci de ce plan on ne peut plus sensé… Mais, pour que les citoyen-ne-s assurent « une partie de…