Un hélicoptère traverse le ciel de Vannes en cette fin d’après-midi d’un 14 juillet accablé de chaleur. Des centaines de bambins doivent lever les yeux au ciel et s’exclamer : « Oh le bel hélicoptère rouge ! »
Sauf que je reconnais moi l’hélicoptère du CROSSA (Centre Régional Opérationnel de Surveillance et de Sauvetage pour l’Atlantique) en route pour l’hôpital Chubert.
J’espère qu’accidenté en mer ou sur une plage, il ou elle est toujours en vie.
« Je pourrais vous raconter bien des histoires ! », comme on n’hésite plus à dire quand on atteint mon âge. Comme ce Monsieur que je connais qui, au volant dans la nuit, roula de Quiberon à Lille, avec à l’arrière de sa voiture, le corps de sa fille, que je connaissais aussi, morte dans un accident de plongée.
Ou ce couple et cet enfant que j’avais croisés sur une plage, et qui étaient si beaux tous les trois, dans leurs habits de la ville, si différents des estivants allongés sur le sable, et dont j’ai reconnu les portraits le lendemain à la une du journal. Le petit garçon était tombé dans un trou de rocher à la marée montante. Les parents ont tenté de le sauver. Ils ont fait tout ce qui était possible puisqu’ils se sont noyés eux aussi.
Thom : « La voie de crête entre les deux gouffres de l’imbécillité d’une part et le délire d’autre part n’est…