Billet invité.
Indépendance : Capacité à exercer une action en toute autonomie, sans lien de subordination avec le pouvoir ou une autorité. Ce vocable recouvrait par le passé de bien belles choses : la fin de la colonisation, la liberté de penser ou d’informer, l’autonomie de la justice, le tout conférant à l’indépendance un caractère d’idéal à atteindre. Les magistrats appliquant en dehors de toute pression du pouvoir politique les textes, sinon l’esprit, des lois de la démocratie devraient en être l’exemple parfait.
Il arrive de plus en plus fréquemment que la pratique ne soit plus conforme à cet idéal. Pire encore, par un glissement de sens qui s’explique difficilement, l’indépendance définit le caractère d’un mandat confié à des individus, par des institutions démocratiques ou non, pour appliquer en dehors de tout contrôle une politique fondée sur une idéologie. Par exemple, le mandat confié à la Banque centrale européenne.
L’indépendance ne peut se concevoir sans contrôle démocratique.
Cet extrait des « Fleurs du mal » figure dans « Topologie et signification », juste avant que Thom expose les grandes lignes de…