LE DON ET LE CONTRE-DON

Je lis un texte qui est un bon candidat pour accéder sur le blog à la dignité de « billet invité » et je me dis : « C’est bien, c’est vraiment très bien… mais que de phrases bancales, que d’approximations, que de mots à la place d’un autre ! » Et je me mets à la tâche de réfection.

Julien m’envoie un mail : « C’est beaucoup de boulot : tu ne veux pas que je m’en charge ? » Je lui réponds : « Non, non : je fais mon Pouillon révisant du Jorion ! »

J’ai déjà eu l’occasion de parler ici de Jean Pouillon : secrétaire de Sartre, puis de Lévi-Strauss, Secrétaire des débats à l’Assemblée Nationale, fondateur, puis rédacteur ou rédacteur en chef, des Temps modernes, de L’Homme, de la Nouvelle revue de psychanalyse et du Temps de la réflexion. Jean Pouillon, lecteur du jeune Paul Jorion et se disant : « C’est bien, c’est vraiment très bien (sans quoi il n’aurait jamais consacré tant d’heures à refaire mes textes, puis plus tard, tant d’heures à ce que nous bavardions ensemble) » et, poursuivant sa pensée, « mais que d’idées venant bousculer celle déjà en place et qui n’a pas encore eu le temps de se parachever… comme quand il parle d’ailleurs… »

Le don du temps, et le contre-don du temps, dans le fleuve aux eaux toujours renouvelées du fil des générations…

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  1. Mes yeux étaient las, bien plus que là, juste après l’apostrophe : la catastrophe.

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