Mon opinion sur le débat qui a lieu en ce moment à la cour constitutionnelle de Karlsruhe se trouve exprimée dans mon billet en date du 2 mai.
J’y écrivais entre autres :
Le fait que [Jens] Weidmann [patron de la Bundesbank, la banque centrale allemande] ait une fois de plus sur cette question une opinion qui se distingue de celle de ses confrères européens n’est pas tellement due – comme on l’imagine toujours – au fait qu’il représente l’Allemagne, mais au fait qu’il comprend les mécanismes monétaires. Sa candeur, c’est de croire que tout le monde les comprend aussi bien que lui et de ne jamais prendre la peine du coup d’expliquer son raisonnement.
Et
Est-ce en effet à M. Draghi [patron de la Banque centrale européenne] de faire tomber la « prime de crédit » des pays de la zone euro en difficulté en assurant que celle-ci mutualisera tout risque de défaut ? Est-ce à lui de neutraliser toute « prime de convertibilité » en jurant ses grands dieux qu’aucun pays de la zone euro n’aura à la quitter ? Poser ces questions, c’est bien entendu y répondre, et donner raison du même coup au patron de la Buba.
L’enjeu, on l’aura compris, c’est que les décisions politiques qui nous affectent dans la vie de tous les jours, continuent d’être prises par des élus (quelle que soit la médiocrité du service qu’ils nous rendent en ce moment dans cette capacité) et non par des personnalités cooptées par d’autres personnalités, cooptées elles par les milieux financiers.
Jens Weidmann est l’un des derniers démocrates toujours en vie dans ce petit monde, cultivons-le !
P. S. : L’exercice d’une cour constitutionnelle est lui nécessairement un processus démocratique essentiel.
1) On peut utiliser des bombes nucléaires pour stériliser l’entrée d’abris souterrains (au sens galeries bien bouchées, comme au sens…