Je faisais partie cet après-midi du jury du rapport individuel d’expertise de Jean-François Gayraud, Commissaire divisionnaire de la police nationale, rapport consacré au « Trading haute fréquence : quels enjeux pour la sécurité nationale ? »
La soutenance avait lieu au CHEMI, le Centre des Hautes Études du Ministère de l’Intérieur, dont les locaux sont situés dans l’enceinte du Fort de Charenton.
J’ai rarement été invité jusqu’ici dans des forts et je n’avais jamais eu l’occasion auparavant de découvrir au cours d’une longue conversation qu’un directeur-adjoint d’Interpol et moi pouvions être sur la même longueur d’onde sur la plupart des sujets.
Les membres du jury se sont réunis après la soutenance. Nous nous sommes rapidement mis d’accord sur le fait que le rapport était d’une qualité exceptionnelle et qu’il devait être publié sans tarder.
Puis nous avons parlé de ce qui aurait pu se trouver dans le rapport et qui l’aurait rendu impubliable, de ce qui est faisable et de ce qui est infaisable en matière de sécurité, de ce qui est possible et de ce qui est impossible en matière de poursuites des crimes en col blanc, enfin, de ce qui est dicible et de ce qui est indicible quand on s’exprime en tant que fonctionnaire du Ministère de l’Intérieur.
À l’heure où j’écris, je me dis que j’ai bien de la chance d’être blogueur et de pouvoir vous parler quand et comme ça me chante de l’infaisable, de l’impossible et de l’indicible.
Pourvu seulement que cela dure, car comme nous l’avons découvert il y a quelques jours à notre grande stupéfaction : l’Internet a des oreilles !
Paul, Je n’ai vu de ce film, il y a longtemps, que ce passage (au début du film, je crois)…