Billet invité.
Les egos hypertrophiés ne triomphent pas par leur seule force. Voyez l’ego comme une tique, dont tout l’effort consiste à guetter le moment qui passe et à s’y cramponner de toute la puissance de son idée fixe. Après, c’est le sang du moment-qui-passe, autrement dit, du citoyen qui passe – nous, en un mot, si nous lui déléguons le soin de penser pour nous parce que nous aurions d’autres chats à fouetter – qui l’alimente et le gonfle. L’inconvénient de la macrocéphalie (ou du météorisme, s’agissant de la tique), c’est qu’elle vous rend de plus en plus voyant et donc de plus en plus susceptible d’être arraché de la plus barbare des façons (voyez Ceaucescu). Le jour où les citoyens seront vaccinés ou se vaccineront eux-mêmes contre ce parasitisme providentiel qui leur fait tour à tour admirer béatement et conchier sauvagement l’opportuniste charismatique, ce jour-là la santé politique de nos démocraties sera pleinement rétablie.
On gouverne avec des hommes, pas avec des demi-dieux. Il ne s’agit pas de couper les têtes qui dépassent, mais d’empêcher qu’elles n’enflent en choquant les voisines. Si quelqu’un a une idée, une idée qui ait toutes les apparences de la bonne idée, ne lui en faisons pas crédit tout de suite, ne le portons pas d’emblée sur le pavois. Éprouvons-la à la pierre de touche du réel. L’idée réussit ? Tant mieux. On (la collectivité) remercie son promoteur, on l’encourage à renouveler l’exploit en lui procurant davantage de moyens, et cet encouragement est la plus belle récompense qu’un « entrepreneur » sincère et honnête doit espérer. L’idée rate ? On ne pend pas son promoteur pour autant (errare humanum est). On lui donne une chance de se rattraper, notamment en le faisant contribuer à la réparation des préjudices subis. Voilà un fonctionnement sain, à la portée de notre entendement médiocre.
@arkao J’ai fait une recherche double: * utilisation de Bing ou Google avec des mots clés * Utilisation GPT4o de…