Billet invité.
La crise a atteint sa dimension politique en Italie : Silvio Belusconi n’a raté la victoire que de moins d’un demi-point et un électeur sur quatre a voté pour le Mouvement des 5 étoiles (M5S). Au final, le Parti démocrate est majoritaire à la Chambre mais minoritaire au Sénat.
La crise n’avait jusqu’à maintenant que provoqué la sortie des sortants, au Portugal, en Espagne, en Grèce (et en France), mais elle débouche aujourd’hui sur un vide politique. A leur manière, les électeurs italiens ont manifesté leur rejet de l’austérité et, en donnant au M5S un score auquel il n’avait même pas osé rêver, celui du monde de la politique et de la corruption mélangée. Le paradoxe voulant qu’ils ont failli en même temps adouber celui qui le représente au mieux.
Cette double contestation traverse désormais toute l’Europe, particulièrement dans les pays subissant une crise sociale aiguë, tous connaissant leur lot de scandales. La désaffection vis à vis du monde politique s’accentue. Au Portugal, pas un ministre ne peut plus apparaître sans que « Grândola Vila Morena » – la chanson qui avait donné le signal de la chute de la dictature – ne retentisse désormais. Ce n’est pas seulement une politique qui est contestée mais ceux qui en sont porteurs et en sont les profiteurs.
Stabilisée aux bons soins de la BCE, la crise est relancée en Europe, sa troisième puissance économique entré dans une ère d’instabilité, alors que le gouvernement français doit assumer ses choix et ne peut plus tergiverser.
@Pascal (suite) Mon intérêt pour la renormalisation est venu de la lecture d’un début d’article d’Alain Connes*, où le « moi »…