Dans mon billet paru hier dans Le Monde, je montrais comment au Royaume-Uni l’opinion publique est en train de parvenir à modifier la pratique bancaire, le changement radical de style de la Barclays, qui affirme vouloir renouer avec la décence en affaires, et a déjà posé quelques gestes significatifs en ce sens, en étant le témoignage.
Je faisais allusion par contraste à la situation en France, où les politiques élus pour changer les choses dans le monde financier se contentent d’entériner le statu quo, se félicitant au passage des qualités après tout admirables du système condamné, et ceci, dans l’indifférence générale d’une opinion publique hypnotisée par les derniers soubresauts d’une institution autrefois vénérable.
C’est précisément l’opinion publique, le « peuple », qui vient d’opérer son retour triomphal en Italie, sous la forme du « non-parti » Cinque Stelle, qui vient de dire Non au front unifié du « plus ça change, plus c’est la même chose », constitué des partis politiques à proprement parler.
Peut-on gouverner sur un programme de simple « basta » ? Non, bien entendu, car c’est précisément là que sont intervenus les dérapages les plus abominables de l’histoire récente, ce qui alimente les accusations anticipées de « poujadisme » adressées à Cinque Stelle. Le peuple s’est exprimé en votant pour ce mouvement, il faut s’assurer maintenant qu’à travers celui-ci ce soit maintenant lui qui prenne la parole et qu’on l’entende énoncer clairement ce qu’il veut véritablement.
@Pascal (suite) Mon intérêt pour la renormalisation est venu de la lecture d’un début d’article d’Alain Connes*, où le « moi »…