Tout le monde connaît les chansons de Paul Simon, tout le monde se souvient de ses duos avec Art Garfunkel : « The Sound of Silence », « Feeling Groovy » (The 59th Street Bridge Song), etc.
Tout ça est bien sympathique, et il m’arrive moi-même de chanter « The Boxer » sous la douche, au moins une fois par mois.
Et puis, en 1997, Paul Simon a composé un authentique chef-d’œuvre : une comédie musicale intitulée « The Capeman », l’homme à la cape, avec l’aide de Derek Walcott (prix Nobel de littérature) pour les textes. Ce fut le four absolu, ou comme on dit aujourd’hui : un bide géant. Au point que, comme vous pourrez le constater vous-même, on ne trouve pratiquement rien sur YouTube de ce spectacle qui fait pourtant trois heures.
Pourquoi mon titre de « Ciminisation » de Paul Simon ? Parce qu’il subit avec son « Capeman », le même sort que Michael Cimino, promis pourtant avec son « The Deer Hunter » (Voyage au bout de l’enfer – 1978) à devenir l’un des tout grand maîtres du cinéma américain et dont le « Heaven’s Gate » (Les portes du paradis – 1980) provoqua la chute irrémédiable.
On a dit de « Heaven’s Gate » que le film avait été tué par son budget extravagant, en raison du style dictatorial de Cimino en tant que metteur en scène, etc. Tout cela ne me paraît pas essentiel : ce qui a tué « Heaven’s Gate », c’est l’événement historique qu’il rapporte : la Johnson County War de 1892, le massacre d’émigrants slaves par des tueurs à la solde de riches éleveurs anglo-saxons proches du président des États-Unis Benjamin Harrison.
Aucune nation n’aime entendre rappeler qu’elle s’est bâtie sur les cadavres d’innocents exécutés ou pire encore par des tueurs à gage bénéficiant de protection en haut-lieu. Cimino l’a appris à ses dépens.
L’histoire du « Capeman » est elle celle d’un jeune chef de gang porto-ricain, qui fut en 1959, à l’âge de seize ans, le plus jeune condamné à mort de l’histoire des États-Unis ; la comédie (sic) musicale suggère que le procès qui lui fut fait était biaisé. Oups ! pas vraiment non plus là un thème porteur ! Paul Simon : un cas classique de « Ciminisation » !
Vampires
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Bernadette
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