Compensation keynésienne de l’investissement par les dividendes, par Pierre Sarton du Jonchay

Billet invité

Dans la compensation monétaire keynésienne, il ressort une définition pratique nécessaire du dividende pour que l’investissement soit réel et non spéculatif. L’investissement qui produit une potentialité réelle de richesse est un travail de l’intelligence personnelle anticipatrice. Si la richesse passée, présente et future est définie comme quelque chose qui peut se vendre honnêtement contre un prix, alors l’investissement est la garantie bénéficiaire de satisfaction présente et future d’une personne acheteuse de l’objet d’investissement. Évidemment nous parlons d’une satisfaction non seulement dite en parole mais éprouvée en réalité physique et biologique ; donc une satisfaction conforme au droit du citoyen.

Si l’investissement est un potentiel réel de satisfaction personnelle honnête, alors le prix d’un investissement est la mesure honnête et réelle en droit d’un potentiel de richesse. Nous devinons que la potentialité portant sur des engagements personnels humains est fragile et vulnérable. C’est ici la raison d’être du marché financier de la réalité qui soit non spéculative. La certitude la plus forte qui puisse être produite de la réalité d’un investissement est fondée sur la parole échangée publiquement devant témoins entre l’investisseur du réel et l’investisseur du prix ; entre l’investisseur réel et l’investisseur financier.

Dans le monde fictionnel du « marché noir » de la finance actuelle, il n’y a que des échanges de paroles creuses sur des prix qui ne signifient rien de physique ni de biologique. Dans l’investissement spéculatif portant exclusivement sur le prix, il n’y a pas de publicité, pas de témoins libres et pas d’objet réel concrétisable à une échéance précise du temps humain réel. Pour sortir de la fiction, il faut une chaîne continue de certification (1) du futur par le présent, (2) de l’investisseur du prix par l’investisseur de la réalité, (3) de la parole individuelle par la parole collective physique et biologique.

Si l’investissement est réel, le marché doit décomposer tout objet investi en quatre prix : (1) le prix de la réalité du droit (c’est-à-dire de la loi appliquée du bien commun), (2) le prix actualisé de l’objet à livrer à l’acheteur final, (3) le prix du financement certain de l’objet investi et (4) le prix actualisé de l’incertitude de réalité du livrable engagé. Dans la compensation keynésienne, les quatre prix d’un même investissement sont chacun financièrement investis dans la réalisation réelle et possible de la réalité.

À ce stade, l’investissement se distingue réellement du dividende par des finalités différentes de nature. La finalité de l’investissement est dans le prix irrévocablement engagé en contrepartie du livrable promis par le marché. La finalité du dividende est dans le prix actuellement versé sans qu’il soit possible de nier en quoique ce soit la réalité de l’objet promis au prix promis. Le dividende est la preuve positive présente que la réalité de l’investissement n’est pas raisonnablement contestable.

Encore plus que pour l’investissement, la réalité du dividende est discutable et négociable. C’est la raison pour laquelle, le dividende est sans réalité en dehors d’un marché réel de la finance. Il n’y a de réalité du dividende qu’en transparence publique des trois causalités juridique, temporelle et physique de l’investissement. Et quand le dividende peut être réel, il fait effectivement la différence entre investissement et spéculation : si l’investissement a un objet réalisable, alors le prix en est divisible entre la part d’être certain et la part d’être incertain. Le prix divisible de l’investissement a un prix positif dans la consistance positive affirmée et vérifiable du dividende.

Dans le système actuel d’économie noire, les prix étant dictés par des individus invisibles ne peuvent rien dire de la réalité des dividendes. Ils sont donc prélevés spéculativement c’est-à-dire arbitrairement sur le travail à la source de l’investissement. En l’absence de toute preuve d’investissement de la réalité, la finance produit des dividendes fictifs en déniant les droits au travail. Pour verser des dividendes, le non-système de la spéculation décrète la réduction de la part travaillée du certain dans le prix spéculé incertain.

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2 réponses à “Compensation keynésienne de l’investissement par les dividendes, par Pierre Sarton du Jonchay”

  1. […] " Dans la compensation monétaire keynésienne, il ressort une définition pratique nécessaire du dividende pour que l’investissement soit réel et non spéculatif. L’investissement qui produit une potentialité réelle de richesse est un travail de l’intelligence personnelle anticipatrice. Si la richesse passée, présente et future est définie comme quelque chose qui peut se vendre honnêtement contre un prix, alors l’investissement est la garantie bénéficiaire de satisfaction présente et future d’une personne acheteur de l’objet d’investissement. Evidemment nous parlons d’une satisfaction non seulement dite en parole mais éprouvée en réalité physique et biologique ; donc une satisfaction conforme au droit du citoyen…"  […]

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