Billet invité
ShinzÅ Abe, le nouveau premier ministre japonais, n’est pas pleinement satisfait de la décision de la Banque du Japon d’augmenter de l’équivalent de 100 milliards d’euros ses achats d’obligations souveraines, et de reporter à sa réunion de janvier l’éventuelle adoption d’une nouvelle cible de 2 % pour l’inflation (se contentant de l’accroître à 1 %). « Il faut abandonner les vieilles méthodes, qui n’ont pas réussi à combattre la déflation depuis plus d’une décennie » a-t-il martelé, menaçant de faire adopter une loi remettant en cause l’indépendance de la Banque si elle n’obtempérait pas.
Le financement d’un programme de grands travaux assuré, le premier ministre veut aussi favoriser la dévaluation du yen pour relancer les exportations japonaises. Le Japon, première victime de la dévaluation compétitive du dollar qui résulte de l’adoption d’un taux de 0 % par la Fed, s’engage dans la même voie pour y résister. En favorisant un dollar faible, la Fed cherche également à doper les exportations américaines, quitte à ce que les monnaies des pays émergents asiatiques et latino-américains en subissent le contrecoup, affectant les exportations de ces pays. Ce que le gouvernement brésilien a qualifié à de nombreuses reprises de « guerre des devises ».
La course à la dévaluation compétitive afin de relancer l’économie vient de brutalement s’intensifier et va se poursuivre. Ce qui a préventivement conduit le FMI a tolérer l’adoption de mesures de contrôle des changes provisoires par les pays qui en sont les victimes, remettant en cause un des dogmes de la mondialisation. Car le danger serait que d’autres pays s’engagent à leur tour dans cette compétition en baissant leurs taux d’intérêt, générant à leur tour une baisse des taux favorable aux investissements financiers et à l’inflation du prix des actifs, en d’autres termes la création d’une nouvelle bulle, déjà bien entamée.
La Banque d’Angleterre et la BCE participent également de ce processus (cette dernière à sa manière), et l’action conjuguée des banques centrales aboutit au déversement d’un énorme flux de liquidités dans le système financier. Mais les résultats d’une dévaluation compétitive ne sont pas pour autant garantis. La livre sterling a perdu environ 25 % de sa valeur sous les effets de la politique d’assouplissement monétaire de la Banque d’Angleterre, mais le déficit commercial n’a cessé de progresser. D’autres facteurs déterminent la compétitivité des exportations d’un pays, une question que les dirigeants européens devraient étudier, qui fondent l’amélioration de celle-ci sur la diminution du coût du travail. La récession atteignant les pays européens est également un puissant frein à l’exportation pour de nombreux pays, dont le Royaume-Uni, dont ce sont les principaux clients.
D’un côté les banques centrales injectent des masses de liquidités, de l’autre l’Union européenne et les États-Unis s’engagent difficilement dans des stratégies de désendettement dans un contexte de récession. La résultante est indécise et peut pencher soit du côté de la déflation, soit de celui de la stagflation. Mais quoi qu’il en soit, les objectifs de relance de l’économie à partir de dévaluations compétitives dont les effets tendent à s’annuler n’ont que peu de chances d’être atteints. Aboutissant à ce que la guerre des devises produise ses ravages sans aboutir à une victoire, pour avoir soigné le mal par le mal.
Les gouvernements attendent des banques centrales des miracles tandis que celles-ci expliquent qu’elles ne peuvent pas tout faire. Ni les uns ni les autres n’ont en réalité en main les clés qui permettraient de sortir de cette crise, ayant comme horizon que tout redevienne comme avant.
94 réponses à “L’actualité de la crise : LA VAINE COURSE À LA DÉVALUATION COMPÉTITIVE S’ACCENTUE, par François Leclerc”
Monsieur Leclerc,
« menaçant de faire adopter une loi remettant en cause l’indépendance de la Banque si elle n’obtempérait pas »
Vraiment? c’est énorme, c’est le fin d’une des mascarade les plus essentielle de la religion (pseudo)libérale.
2013 va, pour le moins, être rock-n-roll ….
La guerre des monnaies.
La guerre des monnaies ne serait-elle pas la dernière alternative avant la guerre tout court, dans ce monde dominé par l’économie devenue folle ?
Il faut se méfier comme la peste des répétitions,
car tout change, rien n’est jamais pareil.
Mais se poser la question est sage.
Comme le rappel des années 30:
guerre monétaire, guerre commerciale puis guerre tout court.
La guerre monétaire a commencé
Les appels à la guerre commerciale fleurissent à droite comme à gôche,
question d’enchainer chaque peuple derrière sa bourgeoisie,
sans remettre en cause le capitalisme.
Que l’on sache, les budgets militaires, eux, ne s’effondrent pas….
Sauf en France!
N’oubliez pas que la guerre, comme dit Michel Serres, c’est le meurtre des fils. A force de parler des meurtres de vos pères, vous avez légèrement confondu.
@ Charles
On a même un ennemi déjà désigné, suffisamment ombrageux pour répondre aux provocations, plein de défauts commerciaux et sur les droits de l’homme, et assez différent pour pouvoir taper dessus sans se sentir trop coupable : la Chine.
« La revanche du Vietnam », bientôt sur vos écrans !!..
Ca viendra bien à l’idée d’un génie militaire dans pas longtemps, je dirais un an après le retour des républicains au pouvoir aux US. Et même avant si la situation générale dégénère, il suffit d’un allié ou l’autre : Japon et les îles sur fond de problèmes énergétiques, Taïwan ou Corée du Nord pour une provocation dans un sens ou dans l’autre…
Considérant le succès d’audience des épisodes précédents (Guerre du Golfe 1 et 2, Irak, Afghanistan…) ce serait dommage de priver le monde d’un tel spectacle…
Bon c’est juste un délire, je n’ai pas d’information particulière sur le sujet, mais j’ai confiance dans l’être humain et ses origines : Violent chimpanzee attack – Planet Earth – BBC wildlife
@Bruno,
De toute façon on vit,en France, sur une illusion (une de plus) de puissance militaire, à part l’arme atomique que je nous vois mal utiliser, notre armée est tout juste bonne pour la Lybie (et encore surtout des civils), déja pour la Syrie, on est dépassé, alors, un peu moins que pas grand chose, serait plutôt une bonne chose,… si on savait faire autre chose que des aeroports et des autoroutes avec l’argent public.
@ Tous.
Si ce n’est pas le genre de monde que vous voulez, je vous propose (comme suggéré dans l’émission) de prendre votre plume et d’écrire à tous ceux qui détiennent une part du pouvoir ce que vous pensez de la situation et ce que vous attendez pour le futur… Dénoncez, demandez, faites-vous entendre : passer son temps sur un blog ne suffit pas, il faut passer à l’étape suivante, récupérer le pouvoir.
Je ne vois que cela comme solution. Sinon bientôt on décidera pour vous et soyez assurés que vos besoins essentiels ne seront pas le centre des préoccupations.
Cette vidéo, comme les innombrables guerres qui ont précédés, ne sont pas une fatalité ni le seul comportement possible, mais je pense qu’il est plus que temps de se remuer un peu si on veut un autre avenir pour les enfants qui naissent sur cette terre..
Avec de la beauté, de l’harmonie, de la coopération…
Erix le belge, même ironique, même sardonique, même en « toute légèreté », même en géostratège de bistroquet, même en prétendu pacifiste d’active, il me paraît éminemment souhaitable de s’abstenir de désigner publiquement de futurs ennemis de guerre, y compris sur le blog Jorion…
Merci Monsieur, pour ma part, je n’ai pas envie d’obéir aux hommes, aux curés ou aux rentiers. J’ai trop goûté à ma liberté pour la donner aux cochons.
@ Bruno
C’est exact. Il y a des exeptions, tant la crise des finances publiques est grave.
Le budget militaire a regressé en France. Dont acte.
Mais il y a toujours un vieux politicien chauvin, en France, c’est Mélenchon,
pour demander de revenir sur les coupes du budget militaire…
@ Erix Le Belge
N’ai pas le temps de détailler, mais c’est exact:
on sent que certains après avoir fait monter la sauce islamophobe,
fort utile en politique intérieure,
font monter le nouveau « péril jaune »….
@Hema
http://www.youtube.com/watch?v=C8sVd3cmNQ4
ouille, ça fait mal ça..
Bon c’est vrai que parler de guerre sans réfléchir le jour de Noël, ce n’est pas une bonne idée…
:
La rhétorique de propagande pré-électorale n’est pas non plus parole d’évangile et même si la moitié du Pentagone réfléchit à qui pourrait être le suivant sur la liste ce n’est pas pour ça que cela arrivera.
Un monde multipolaire est plus probable, d’accord, mais le chemin pour y arriver est semé d’embûches et de solitons.. Prions pour la paix.
Les pays en position de faire la guerre et de la gagner ne peuvent pas etre des pays pauvres. On ne peut plus comme avant requisitionner des masses de gens pour produire des armes and co sans un financement solide.
Vous pouvez dormir tranquille. Si la guerre a lieu elle ne sera pas mondiale. Nous sommes tout simplement trop pauvre et trop bien habillé pour en arriver là.
non les budgets militaires s’éffrondrent comme le reste….
La « compétition » économique, quelle que soit sa forme, n’est pas une alternative mais, depuis toujours, la principale cause des guerres.
@ ERIX le Belge
« …passer son temps sur un blog ne suffit pas, il faut passer à l’étape suivante, récupérer le pouvoir… »
Ce blog est important pour la réflexion théorique .
Pour une expérimentation pratique : Notre Dame des Landes » zad.nadir.org » ou la remise en cause ( dont on parle en théorie ici chaque jour ) du capitalisme .
Je ne sais pas si tu es en Belgique ; je peux le supposer ; alors ya plein de choses à faire pour aider ceux qui se battent et résistent à NDDL : commencer par y aller puis fouiller sur le site qui est excellent puis , par exemple , créer un comité de soutien et s’activer face aux institutionnels de ton coin , aux aménageurs de territoire de tous poils et bien d’autres choses encore. Et là p’têt tu ne seras plus seul face à ton écran .
Aujourd’hui le psy Benasayag , après les infos de 12h30 sur fr.cul , à propos de son dernier livre : il parle de deux stigmates des gens d’aujourd’hui : le narcissisme et le sentiment d’impuissance… / Benasayag participe à bcp de luttes .
Merci pour le lien
ils sont couillus, ces jeunes de la ZAD
La notion de demande globale, d’offre globale (« Aggregate Demand », Roubini).
1) La demande global pourrait se définir comme la somme total de liquidités (actifs…) pouvant se convertir en marchandises de façon immédiate, sans trop de détours ou d’inconvénients divers.
2) Soit un agent économique ayant vendu pour 100 E de marchandises, il diminue par conséquent la demande global d’autant, de 100 E. Par la suite va-t-il restituer à la demande globale ces 100 E ? EH NON !!! C’est le petit détail qui tue et que je vais asséner comme la goutte de curare à tous les entêtés de libéralisme jusqu’à ce que mort s’ensuive !
3) Ayant diminué la demande globale malgré sa définition floue et pourtant finie (J’ai réussi là où Hayek a échoué), de 100 euro en vendant un objet, service, etc, le vendeur ne va pas restituer à la demande globale ce dont il l’a diminuée, et le ferait-il que cette demande ne s’en trouverait en rien augmentée, elle serait constante et donc incapable de servir de « moteur de croissance » !
4) On entrevoit facilement le moyen de diminuer la demande globale, en revanche on n’en voit aucun capable de l’augmenter, si ce n’est par le crédit, ou la création de liquidités mais ça n’existe plus. Le crédit n’est pas la demande, au contraire à long terme il diminue la demande globale lors du remboursement, puisqu’il soustrait des liquidités à celle-ci !
5) Si on avait seulement un système immoral où l’inégalité est la condition même du règne du capital, qui tire sa puissance de sa rareté, on pourrait survivre, fort heureusement le système à été rendu si immoral qu’il va s’écrouler.
Selon ma comprehension du syseme hayek, la demande est supposee infinie. Ca evite le probleme que vous posez
@Lisztfr
Faux !
« La demande globale » c’est le désir humain, et il est insatiable !
Vous n’avez rien compris tous les deux, la demande est insatiable en effet, mais chez Rousseau seulement ! La demande économique elle, est limitée ne serait ce que par la solvabilité des acheteurs ! Cette solvabilité n’est pas infinie, et c’est l’erreur de confondre « grand » et « illimité ».
Évidemment la demande en tant que telle n’est pas satisfaite, mais ce qui nous intéresse est la demande solvable.
Parce que,
http://www.discutons.org/-Sujet-92282.html%C2%AB_cette_fleur_la_%C2%BB
« Le promeneur est passé par le grand champ où s’ébattaient les petites fleurs, et il a souri de saisir l’une d’elles intimement. Non, vraiment ? Oui, vraiment, et bien plus que cela, encore : il a saisi l’univers, car s’il nous était donné de saisir une seule fleur nous saisirions le monde entier. »
William Blake aurait ajouté :
« Dans un grain de sable voir un monde
et dans chaque fleur des champs le Paradis,
faire tenir l’infini dans la paume de la main
et l’Éternité dans une heure. »
Exactement la démarche scientifique, qui consiste à limiter son champ d’investigation par des hypothèses précises, et ici il s’agit d’hypothèses probables, plus probables que les hypothèses inverses notamment. Cette histoire de fleur, il faut la voir comme une métaphore épistémologique et non pas seulement poétique. C’est en regardant une seule entreprise que j’en déduis que le système a un grave défaut, ce qui permet d’économiser 15000 pages de lectures inutiles ! Il ne s’agit jamais de tout voir comme le pensent les tâcherons d’hayekiens, il s’agit de voir ce qui importe. Ils feignent de le penser en fait. Ce genre d’attitude récolterait un mépris mérité s’il en valait la peine.
On dirait que Lisztfr met en pratique ses résolutions pour 2013 avec un peu d’avance. Ça balance pas mal!
Je ne saisis pas.
Votre premier post affirme que la demande économique globale est limitée par nature, et donc que l’agent economique qui gagne 100 euros ne va pas restituer ces 100 euros a la demande globale.
Votre deuxieme post affirme que la demande économique globale est limitée par la solvabilité des acheteurs. Mais dans ce cas l’agent économique pourra restituer ses 100 euros a la demande globale.
J’y vois une contradiction. Pouvez-vous m’expliquer ?
A quand l’institution supra nationale, donc mondiale qui remettra de l’ordre dans tout ça ?
Révons un peu, on commencerait par m’occuper de tous les pays en excédent « conjoncturel » :
– exemple de la Chine, de l’Allemagne : Messieurs débrouillez vous pour augmenter vos coûts salariaux pour réduire vos excédents. Vous pourrez les baisser quand ça ira mal pour vous et on vous dira rien. Ne vous inquiétez pas pour vos futurs vieux, nous vieillirons tous ensemble. Rien ne vous empêchera d’ailleurs de devenir terre d’accueil, il y a plein de volontaires.
Pour les pays pétroliers ? Désolé, on vous pique tous vos excédents qu’on place sur un compte d’épargne qui vous rapportera, allez, l’inflation mais pas plus. Quand il n’y aura plus de pétrole, vous pourrez tirer sur votre compte d’épargne. N’hésitez pas entre temps à développer chez vous les industries qui prendront le relai de l’après pétrole. Et surtout, on ne base pas l’industrie de demain sur du pétrole bon marché.
Que le rêve devienne réalité en ce jour de Noel!
Dieu ?
Le père Noël?
bien vu Garorock
le Père Noël me paraît plus qualifié
Hors sujet :
La société dans laquelle est née la psychanalyse, autour du complexe d’Oepide, était une société patriarcale sans doute et aussi une société sans moyens de contraception, et c’est ce qu’on oublie trop souvent à force de valoriser l’enfant et le désir d’enfant aujourd’hui et au sein même des cercles psychanalytiques. Au contraire, le manque de moyens contraceptifs liait le désir à une sanction du moins économique, et sociale, d’avoir la responsabilité d’un enfant. D’où une obligation de contrôle strict des pulsions, reflétée dans la structure sociale, d’où l’idée du complexe d’Oedipe, à l’intérieur de ces conditions. Un enfant était de fait, une punition, contrairement à tout ce qu’on raconte, surtout pour les amours ancillaires illicites, etc. Cf « Ma vie secrète » par exemple sauf à l’intérieur des règles.
N’oublions pas qu’à un moment les rôles s’inversent et que l’on devient le parent de ses parents, tout est relatif…; Une véritable théorie de l’Oedipe aurait inclus ce moment à l’intérieur de son horizon.
Pour qui? J’aime bien : « était une société patriarcale ». On en est sorties quand?
Eh bien lorsque le papa n’a plus été celui de la malédiction paternelle de Greuze :
http://www.insecula.com/oeuvre/O0009784.html
On ne fait jamais le rapport entre patriarcat et absence de moyens de contraception, … il faudrait dater la démocratisation du préservatif pour être certain d’un lien direct. C’est un cas spécial du matérialisme historique, en ce sens que ce sont non plus les moyens de productions qui font évoluer les rapports de production, mais les moyens de contraception qui feraient évoluer la société notamment en dégageant la filiation du désir…
Punition pour les servantes notamment, qui perdaient souvent leur place à cause du scandale, donc menace planant sur tout couple « illégitime » etc.
J’ai toujours du mal à imaginer cette société du 19ès… ce vaudeville permanent, teinté de scandale. Sans doute l’héritage du droit romain à prendre en considération pour cette question du patriarcat.
On ne saura jamais. La psychanalyse est elle une production historique ou scientifique ? Aujourd’hui, plutôt historique quand j’entends partout qu’elle est en train de disparaître… selon l’adage, une science qui n’est pas capable d’oublier ses fondateurs n’en est pas une.
… ancillaires…?… Là, vous vous placez du point de vue de la servante, Lisztfr…
Ce qui pouvait arriver parfois avec le fils de famille mais n’était pas la règle…
De façon plus générale les « amours » étaient plus proches de la saillie… bourgeoise… et somme toute assez courante…
C’est du reste ce « troussage de bonne » qui fit chuter Jean-François Kahn… (l’expression j’entends, pas l’acte…)
Qui ne paye ses dettes , s’enrichit .
L’ISLANDE SE RÉJOUIT D’AVOIR ABANDONNÉ SES BANQUES .
Au lendemain des accords conclus à Bruxelles dans la nuit de mercredi à jeudi autour de la création d’une supervision bancaire opérée par la Banque Centrale Européenne, Olafur Ragnar Grimsson, le président Islandais, s’est permis de narguer l’Union Européenne en se félicitant d’avoir laissé tomber les banques. Une décision “difficile mais décisive” pour la relance économique de son pays. Et contraire à la démarche européenne.
(…). Tandis que l’Europe est empêtrée dans la hausse du chômage et le retard de croissance, l’Islande a survécu à l’effondrement de son système bancaire non sans avoir été à deux doigts de devenir “le premier cas de faillite nationale de la crise financière mondiale”.
Quatre ans après la cruciale décision de ne pas sauver les banques, criblées de dettes, la croissance du pays dépasse désormais celle de la zone euro. “Accepter de laisser les banques tomber en faillite fut l’acte le plus difficile qu’il m’ait été donné de prendre. Mais sans doute le meilleur. Il est l’une des raisons fondamentales de la forte reprise économique de notre pays au regard des autres pays européens. Il valait mieux laisser l’Islande s’autogérer que de laisser l’Union Européenne parler en son nom. Le pays en recueille les fruits aujourd’hui”.
En empruntant un chemin inverse à l’Europe, les politiques islandais ont contribué à améliorer la santé économique du pays.
La réhabilitation s’est opérée en trois temps : par une nationalisation et un refus de recapitaliser les trois géants bancaires (Kaupthing, Glitnir et Landsbanki), par un abandon des créanciers étrangers à leur triste sort et, surtout, par une dévaluation volontaire de la couronne. Comme l’analysait La Tribune le mois dernier, cette dévalorisation de la couronne islandaise a provoqué une inflation (jusqu’à 18%) au cours de l’année 2009, un ralentissement de la hausse des salaires en 2009 et 2010, mais elle a permis aux secteurs épargnés, comme la pêche et le tourisme (en hausse de 16% sur l’année 2012), de profiter de la relance économique mondiale pour engranger des bénéfices et relancer des investissements.
Avec un certain succès, puisque 2012 marque un accroissement du PIB – qui avait reculé de 6,6% en 2009 – de 2,1%, là où la plupart des pays européens affichent une croissance en berne. Avec un déficit à l’équilibre prévu pour l’an prochain, un taux de chômage proche de 5% et le remboursement total des 2,1 milliards prêtés par le FMI, Reykjavik respire. (…)
-Trouvé aujourd’hui 25 déc 2012 dans le » jura libertaire » –
ISLANDE
Les biens matériels et les avoirs financiers des Islandais en dehors de leurs pays n’ont pas été saisis ? Les relations commerciales avec l’Islande n’ont pas été interrompues ? Aucune interruption non plus des relations diplomatiques, aucune sanction des instances internationales (le pays est membre de l’ONU, de l’OCDE et de l’OTAN), pas d’agitation particulière dans les bases de l’OTAN ?
L’Islande est restée membre de l’espace économique européen, du marché unique et de l’espace Schengen. Après le rejet de la « troisième loi Icesave » lors du second référendum islandais organisé pour permettre le remboursement de la dette, le conseiller du Premier ministre des Pays-Bas sur cette affaire a déclaré qu’il n’était « pas question » que l’Islande puisse rejoindre l’Union dans ces conditions. Néanmoins, le commissaire à l’élargissement Å tefan Füle et son collègue chargé du marché intérieur, Michel Barnier, ont indiqué que, bien que la Commission suivent les développements de l’affaire au regard des obligations islandaises découlant de sa participation à l’espace économique européen, ceci n’affecterait pas le processus d’élargissement.
Le FMI a même prêté de l’argent à l’Islande qui lui a accordé un satisfecit et mis fin cet été au contrôle strict qu’il exerçait sur les finances de l’île.
Tout cella n’est-il du qu’à la faible population (320.000 hab) qui implique qu’il n’y avait pas grand-chose à récupérer ? N’y avait-il cependant aucun moyen d’exercer des pressions et de faire en sorte que les principes soient respectés et qu’il soit possible de citer l’exemple des souffrances endurées par les Islandais ?
« La crise islandaise est la conséquence directe de la politique d’endettement et du gonflement des bilans des principales banques locales durant les années 2000 à des niveaux dépassant plusieurs fois le PIB de l’Islande. » (Wikipedia)
Hypothèse : quand il est clair qque c’est des banques qui les sont responsables tout doit s’arranger de manière à ce qu’on en parle le moins possible ?
http://mobile.liberation.fr/economie/2012/04/15/islande-la-reprise-a-une-sale-dette_811918
Sur l’Islande, revoir Inside Job
l’Islande disposait d’un peuple , d’un gouvernement et d’une monnaie, ils se sont débarrassés des escrocs, en Irlande les escrocs sont toujours là. Voilà toute la différence.
Quand à la lutte héroïque contre l’inflation, il est peut être temps de remettre à sa place ce gargarisme.
Merci Vigneron.
Et c’est là que l’on constate la puissance d’intoxication des médias… L’Islande est LOIN d’être sauvée.
Tu vas voir qu’ils vont nous refaire le même coup avec le Japon.
D’ailleurs, les anti-Euro restent convaincus que la dévaluation sauve forcément un pays… Sauf que tout le monde dévalue.
@ taratata 25 décembre 2012 à 19:22
Ce petit pays a pu le faire, essentiellement parce qu’il bénéficie de gisements d’énergie qui le rendent dépositaire d’une réserve d’énergie, donc d’une réserve de vie, sur laquelle il est possible de parier, plus que sur d’autres pays, qui eux, sont au bord du décrochage énergétique.
Trop de gens pensent que ce qui fait marcher le monde, c’est l’argent, la monnaie, la finance. Cela n’est pas totalement faux, mais cette façon de voir peut empêcher d’accéder au fond des choses.
Ce qui fait marcher le monde, c’est l’énergie, tant au niveau du système solaire, qu’au niveau des êtres vivants qu’il est intéressant de voir comme des milliards de petits corps célestes, tels une galaxie. S’agissant des hommes, il est bon de voir en chacun d’entre eux, une galaxie de milliards de cellules qui vivent en échangeant entre elles, pour répondre à un besoin de vie, un désir, une envie de connaître chaque jour, le lendemain, chaque heure, la suivante etc… de sorte à progresser au plus loin sur l’échelle du temps.
Ce qu’il faut comprendre en final, c’est que tout ce vaste système d’échanges n’est possible que parce qu’il est alimenté en énergie. L’énergie que chacun de nous ingère pour se maintenir animé, et celle que nous utilisons pour maintenir et réguler notre milieu de façon à ce qu’il soit compatible avec nos autres besoins, de plus en plus nombreux et consommateurs en énergie.
Le système des monnaies, jadis géré par les autorités souveraines des différents Etats, s’est peu à peu trouvé reporté au niveau d’un ensemble de banques centrales, et autres qui se sont affranchies des autorités territoriales de sorte qu’elles ont constitué un réseau d’échange de richesses, sans rapport direct avec celles qui sont réellement crées ou détruites dans chacune des zones économiques.
En fait, le système financier n’est qu’une vaste organisation de paris.
Elle consiste, d’une part, à émettre des droits à jouer dans un vaste jeu de Monopoly dont les valeurs réelles ne sont pas en correspondance avec ce qui est indiqué sur les jetons, mais s’apprécient en fonction de l’attrait des joueurs pour les divers types de jetons (monnaies) en usage sur la planète.
D’autre part, elle consiste à émettre des autorisations à dépenser de pseudos richesses avant que de réelles soient crées en pariant sur le fait qu’elles seront effectivement crées au rythme prévu pour les remboursements d’emprunts.
Comme les acteurs économiques influents, aux divers endroits de la planète, agissent en fonction de leurs propres appréciations de l’évolution des situations, « du mou ou des pertes » perturbent la transmission dans les circuits de commande. L’économie réelle, n’en fait qu’à sa tête. Cela met ainsi en évidence le fait que ni les autorités financières ni celles des Etats, qui prétendent piloter l’ensemble, ne sont en mesure de le faire.
Ces diverses autorités sont à la tête d’un système physique très complexe, qui les dépasse. Pour le piloter, pas toujours de manière coordonnée, elles agissent avec des instruments politiques ou financiers inappropriés donc inopérants. Quand vont-elles finir par avouer qu’elles sont incompétentes, et faire appel à un ingénieur en chef réellement capable.
Les japonais viennent d’acheter la CFAO , société exportatrice s’il en est vers les pays africains, on laisse partir ce savoir faire en export , on laisse faire et après on cherche des explications à la baisse des exportations. Un exemple parmi d’autres sur la recherche de la « structure » , le tissu des entreprises ne fait-il pas partie de la structure? La CFAO devait être compétitive dans le négoce international puisque les japonais l’ont acheté.
Post pas trop dans l’esprit de ce blog mais j’y vais tout de même
@dag
J’ai eu la même réaction que vous quand j’ai appris l’info.
Je ne comprends toujours pas pourquoi Renault ne s’est pas allié au groupe Bolloré pour le véhicule électrique, pour ensuite s’allier à la SCAC de Bolloré pour commercialiser ses véhicules en Afrique.
coût du travail et indexation des salaires sur l’inflation nuisent à la compétitivité ?
alors notez bien que les salaires versés à notre directrice du fmi
sont indexés sur l’inflation de la région de Washington.
Rappel du salaire : 551700 dollars / an à 3% d’inflation par an
pour le barême simplifié des impôts contacter directement le ministère des finances français, le calcul est simple.
rassurez vous la formation à l’éthique est prise en charge par le fmi et est obligatoire
et les frais de déplacement du conjoint sont pris en charge.
sources le figaro
http://www.toutsurlesimpots.com/christine-lagarde-est-elle-vraiment-non-imposable-sur-ses-revenus.html
Avantages en nature, salaire indexé et surtout … non-imposable !!
ayant tjs qqs longueurs de retard dans la lecture du blog, je viens de lire ça
en réponse à otromeros , PJ disait ceci
Otromeros
12 novembre 2012 à 11:09
Pas vraiment hors-sujet….
Sur « Libération.fr » de ce jour :
Forum éco : vingt débats pour retrouver le chemin de la confiance
Une cinquantaine d’experts, historiens, sociologues, psychologues et économistes sont les invités (hommes et femmes à parité) de notre rendez-vous économique, les 30 novembre et 1er décembre. Venez assister aux débats, entrée gratuite.
Quelqu’un est invité?
Paul Jorion
12 novembre 2012 à 12:18
Si j’étais invité, je dirais qu’il n’y a qu’une seule manière de ramener la confiance : augmenter les salaires pour augmenter le pouvoir d’achat.
Ça ferait très mauvais genre. Je ne risquais même pas d’être invité !
et récemment; on pouvait entendre un conte de noël affligeant et désespérant
http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=Q7L0trUdHg4
Cela est la nouvelle version d’un protectionnisme qui ne marchera évidemment pas, tant la monnaie a tendance à ne pas circuler et à se thésauriser – on n’arrivera même pas à déclencher une inflation depuis que l’arrosage monétaire est mondial et continu!
Visiblement, les masses injectées sont toujours aussitôt gelées, non faire une ou plusieurs boucles spéculatives sans effet sur l’économie réelle.
La seule issue possible: la monnaie dite fondante ou marquée par le temps.
CQFD
monnaie fondante
http://blogs.lecho.be/colmant/2012/12/la-monnaie-fondante-.html
Merci de m’avoir indiqué ce blog – j’y ai laissé une explication autour de la monnaie fondante
Vu ce soir sur la 5 : Bons baisers de la Côte d’Azur
« Avant de devenir le mythe qu’elle est aujourd’hui, la Côte d’Azur n’était qu’une beauté sauvage. Puis une communauté de happy few, des Américains des années 20 – Sara et Gerald Murphy, Fitzgerald, Hemingway, Isadora Duncan – révèlent cette bande de terre bercée par un éternel été. Belle, radieuse, synonyme de nonchalance et de douceur de vivre,… »
Finalement, il faut quelquefois se mettre à la place des riches, américains ou autres.
La Côte d’Azur c’était quand même mieux, avant le Front Populaire, la semaine de 40 heures et les congés payés.
Car après 36, la Riviera a été envahie par des hordes de prolos soudain libres de partir en vacances. Que dire d’aujourd’hui, où la massification des loisirs aboutit à engorger la Côte de vacanciers en été: des plages bondées, des voitures, du béton partout, la nature défigurée.
Heureusement qu’il leur reste les yatchs pour échapper à une promiscuité si envahissante!
A voir ce film, on comprend que les riches veuillent reprendre tous ces « privilèges sociaux acquis », pour pouvoir de nouveau jouir en toute quiétude de ces lieux enchanteurs.
Finalement, le problème, c’est cette classe moyenne qui voudrait jouer aux riches, sans vraiment en avoir les moyens, ni la classe (sans jeu de mot).
Ne s’improvise pas riche, qui veut, c’est toute une culture, tout un art de vivre, et souvent tout un héritage…
Et vous n’avez pas vu le centre de Paris… ici c’est toute l’année…
Toute la richesse populaire s’y est envolée… ici, quand vous voyez des enfants jouer dans la rue, faut faire un voeu….
Un autre conte de Noël d’un pasteur alsacien.
« Un Dieu pauvre et heureux »
Retenu dans notre journal régional pour son originalité dans notre monde de l’argent roi.
En tous cas un pasteur qui a le sens de l’humour aiguisé et aussi de la répartie.
http://www.lalsace.fr/actualite/2012/12/25/un-dieu-pauvre-et-heureux
A retenir
« La richesse n’est pas la condition du bonheur. »
« Avec Freddy Sarg, le terme spirituel garde toutes ses acceptions. Ce religieux-ci aime l’humour : ethnologue, pasteur de la paroisse de Wolfisheim-Obershaeffolsheim et ancien inspecteur ecclésiastique, il a osé éditer un Petit manuel de grivoiseries alsaciennes (Le Verger éditeur), et ne dédaigne pas en raconter une bien bonne à ses ouailles rassemblées pour Noël et Pâques. »
« Le riche jouit du regard d’envie du pauvre, et c’est un péché ! Dernièrement, à Saint-Tropez, je voyais ces gens sur leurs yachts, buvant du champagne avec un air blasé devant des centaines de badauds. Avec mon esprit Mai 68, j’ai crié à ma femme : ‘‘Nous sommes au zoo, donne-moi des cacahuètes !’’ Les badauds ont ri, mais les riches étaient gênés… » »
Hors sujet, mais concernant Wikileaks:
Le précédent de la révolution bolchevique
http://www.lcr-lagauche.be//cm/index.php?option=com_content&view=article&Itemid=53&id=1886
« Ni les banques centrales ni les gouvernements n’ont en main les clés pour sortir de cette crise et remettre les choses dans l’ordre » cqfd.
le tabou ultime
http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=Q7L0trUdHg4
L’idiotie ultime.
Oui , Julien
Les dirigeants sont encore et toujours dans une logique du passé libéral, qu’ils soient à gauche ou pas, en france , en espagne, ou italie. Comment faire évoluer leur regard vers un autre avenir possible.? Autrement dit comment faire remonter de la base vers les dirigeants des solutions alternatives ? Je crains à ce titre que la base, c’est à dire le peuple, ne soit pas encore assez large, assez mure. Les gens croient encore au chant des sirènes , à un rafistolage possible comme en parle F.Hollande. Je suis surpris autour de moi de la méconnaissance des mécanismes financiers des dettes souverraines, rembourser ses dettes est incontournable, augmenter les revenus du travail est certes louable, mais ils n’imaginent pas que cela soit possible. Ca en est désespérant, faut t’il attendre un tsunami économique et social pour faire table rase?
Ils ne cessent de répéter avec leur ton inimitable que les marchés nous regardent, et si le gouvernement n’arrive pas à mettre fin aux CDI, 35 heures etc, la note de la France va être baissée par les agences de notation… BFMTV, l’idiotie ultime au service du gouvernement et du Medef !!
le tabou ultime, c’est le dividende comme variable d’ajustement….Oups. c’est révolutionnaire, ça non? 😀
« Le tabou ultime, c’est le dividende comme variable d’ajustement. »
Le tabou ultime c’est le prédateur capitaliste devenant sa propre proie. Ce à quoi, à mon avis, nous assistons.
C’est en effet du gratiné, même à petites Doze(s). Les fonds de plats de la fondue libérale lui sont réservés. Les « on sait que » et « il faut que » de la nécessité gravitationnelle et suprahumaine sonnent faux dans la bouche d’un homme qui a remonté ses manches de chemise jusqu’à la moitié de l’avant-bras seulement, signe infaillible que s’ « il faut » se colleter avec le problème des salaires trop élevés, lui n’est pas près de montrer l’exemple d’un tel effort s’agissant du sien. M. Doze, « on sait » de source sure, car de source humaine, qu’à force de baisser le « coût » du travail, on tord le cou au travail ; on noie l’enthousiasme dans sa propre sueur.
« Si on arrive pas à licencier, on embauche pas… »
Enorme…
mais c’est la doxa libérale depuis 30 ans !
ah le bon vieux temps où les feignasses de travailleurs venaient le matin aux portes de la turne pour l’embauche journalière
temps benis du XIXème siècle………..
Merci JG, je sais bien, trop bien même…
Mais c’est encore assez rare de le dire ouvertement, même sur BFM…!
Quant au ‘temps bénis du XIXè siècle’, bof…
« le tabou ultime »
La collaboration en temps de guerre…
Ne soyez pas trop dures avec les collabos…
… par contre, à la libération, vous pourrez les recouvrir de plumes et de goudron… ça, d’accord
J’imagine la scène… (parce qu’ils ne sont pas si stupides quand même, ils assurent leurs arrières…)
– « On ne faisait que notre métier… nous ne savions pas… »
J’imagine aussi les « retourneurs » de vestes… de la dernière demi-heure… Certains seront décorés, c’est sûr…
Ce sont les pires.
Il faut savoir que seulement quelques dixièmes de % des Français étaient résistants, dont une bonne part à la fin de la guerre… Cela n’empêche pas que de nombreux Français ont résisté en, par exemple, cachant des Juifs, mais sans être actifs dans « la Résistance ».
Sauf que ce coup-ci, la libération ne viendra pas d’outre-Atlantique ou d’outre-Manche….
Il nous faudra un peu plus de résistance active…
@ Ju
« La collaboration en temps de guerre »
Paul Valéry: » Les guerres sont faites par des gens qui ne se connaissent pas et s’entretuent au profit de gens qui se connaissent et ne s’entretuent pas. »
Quel rapport avec la collaboration de nos journalistes qui promeuvent un système écrasant de plus en plus de monde, Basic…?
Les citations, c’est très bien mais faut qu’il y est un rapport, non…?
@ Ju
Le rapport que je vois est dans le mot « guerre ». Pour moi les collabos au sens usuel du terme, qu’ils soient ceux de la guerre de 40 ou de la guerre économique actuelle (beaucoup de journalistes donc) sont des pions du système. Je crois que Valéry vise haut et juste.
P. Valéry, certainement… par contre, vous, en mélangeant « guerre de 40 » et « guerre économique », vous omettez l’importance de la propagande dans le maintient du système tel qu’il est aujourd’hui…
En 40, la propagande n’avait aucun impact sur la population occupée… aujourd’hui, c’est la base…
Tout vient du « rêve » vendu depuis des décennies aux « occupants/occupés »…
La victime est le désinformé qui, comme il est justement désinformé, n’a pas conscience de l’oppression qu’il subit et fait subir à son environnement…
Guerre économique, si vous voulez… mais c’est surtout une guerre des idées, du rêve, d’une mythologie qui asservie… bref, une métaphysique…
La crise de 2007/2008, la bagarre européenne, la guerre de compétitivité auxquelles on assiste ne sont rien que des feux dans la nuit…
Ma guerre à moi, je la vis depuis quasiment ma naissance… elle est souterraine, chronique, affective, sociale et culturelle…
Les journalistes, et une élite, pour avoir eu la chance de se frotter au savoir… sont eux, inexcusables… connaissant le malaise, ils n’ont, non seulement rien fait pour le combattre mais l’ont transformé en une manne financière…
En cela est la collaboration…
Quant à la population, elle n’est pas non plus dénuée de responsabilités… en n’allant pas chercher l’info dans toutes les bibliothèques pourtant à leur disposition, en n’écoutant pas leur premier sentiment, en se laissant bercer par tout un tas d’âneries (plus c’est gros plus ça passe)… et surtout en ne croyant pas au pouvoir du Non, du refus pur et simple…. elle a joué à l’enfant pour le plaisir d’être maternée…
Helas pour cette population, la mère était infanticide…
@ Ju
« En 40, la propagande n’avait aucun impact sur la population occupée… »
Peut-être y a-t-il un historien dans la salle pour contredire cette affirmation qui me semble bien péremptoire?
J’ai choisi le pseudo « BasicRabbit » pour la phrase suivante attribuée à Mirabeau:
« Les hommes sont comme les lapins, ils s’attrapent par les oreilles. »
A condition de ne pas courir plusieurs lièvres à la fois…
Votre addiction aux citations tout aussi péremptoires, TémérairePanpan… vous fait tourner en rond…
Serait-ce par là qu’on vous attrape…?
ju dans vos propos vous oubliez l’essentiel :
le magnifique job opéré par les staliniens qui ont permis à la barbarie capitaliste d’apparaitre un paradis.
ce qui est en cause c’est la disparition d’un mouvement de l’émaéncipation sociale proteur d’un autre monde.
et c’est ce qui explique que les réactionnaires ( politiques avec les droites extrèmes et religieux aussi ) ont le vent en poupe
mais leur visibilité n’est dû qu’ à la disparition de la sociale
cela ne veut pas dire, qu’au tréfond des peuples, l’envi d’un autre monde ait disparue.
Socialisme ou barbarie
@ Ju
« A condition de ne pas courir plusieurs lièvres à la fois… »
Je ne fais qu’essayer d’échapper au système actuel et à ses chiens en explorant de nouvelles pistes. Comme beaucoup ici. Je n’ai pas du tout l’impression de tourner en rond.
Dans mes propos, j’oublie toujours tout un tas de trucs… mais allez savoir pourquoi, comme par magie, il y a toujours l’essentiel… c’est pas beau ça…?
Comment expliquer alors, que le fascisme capitaliste ne me soit pas apparu à moi comme un paradis…?
Je ne suis pourtant pas fait autrement qu’un autre… enfin, j’crois pas… je ne suis ni saturnien… ni mauvais public…
J’ai deux yeux, une bouche, deux oreilles…
… et ça n’est pas parce qu’il existe une Corée du Nord que j’n’entends pas correctement les âneries de Nadine Morano, que je ne lis pas le jDucacien dans l’texte…
Non, je crois que dans votre équation, vous avez dû oublier l’essentiel… j’vois qu’ça…
Si ça reste au tréfond… on est mal…
Mais je vous comprends…
Espérons que ça remonte…
Vous avez d’la chance…
Vous avez trouvé votre oncle Thom, vous…. c’est pour ça… bien blotti dans la fronce…
2013 sera l’année de la chute , les populations sont écoeurées , les dirigeants n’ont rien changé au système et sont bien incapables d’indiquer de nouvelles directions puisqu’ils n’ont trouvé que des économies à faire sur un systeme existant l’envoyant automatiquement à la mort.
Il faudra passer par une révolution pour changer de modèle.
Révolution dans la technique du bénéfice d’entreprise qui doit devenir un bénéfice social , moral et baigné de principes comme les tables de la loi.
Tu ne tueras point………
Tu ne volera point……..
Tu chérira tes enfants……..
Tu sera honnête……….Les 10 commandements de l’entreprise.
Les 10 commandements de l’entreprise..les voilà.
Tu ne spéculera point.
Tu n’importera pas d’un pays pauvre un produit de mauvaise qualité pour faire 10 fois son prix en bénéfice.
Tu paiera tes salariés avec respect et jamais moins que toi.
Tu refusera d’entrer sur une bourse de valeur qui fluctue à la seconde.
Tu refusera de payer un impôt mal redistribué.
Tu refusera de corrompre et d’être corrompu.
Tu t’interdira de faire des pertes.
Tu cherchera à produire des biens utiles à la société.
Tu t’interdira et empéchera le crédit interentreprise.
Tu dénoncera le banquier incompétent ou malhonnête.
Tu ouvriras un : Bescherelle La conjugaison pour tous.
@ Le docteur
Bescheur!
« La résultante est indécise et peut pencher soit du côté de la déflation, soit de celui de la stagflation »
Je ne vois pas comment on peut arriver à avoir une sagflation. Pour la partie stagnation de l’économie OK, mais pour la partie Inflation….
Pour avoir de l’inflation sur le LT, il faudrait que les revenus de la population augmentent. hors ils diminuent, entrainant tout le monde dans une spirale recessive!
Les liquidités des BC alimentent des marchés spéculatifs qui ne peuvent que plonger quand la réalité économique des acheteurs finaux(nous) sera pris en compte.
Par contre, la déflation je la vois bien arriver…et c’est d’ailleurs la raison pour laquelle les BC mangent leurs chapeaux et essayent de relancer l’inflation….car la déflation (généralisée et non pas cantonnée au Japon) signifie la mort du système : quel intérêt de préter de l’argent à un taux de rémunération négatif!
Prochaine étape : augmentation générale des salaires…seul vrai moyen de relancer l’inflation?
La rente énergétique
http://www.pauljorion.com/blog/?p=30617#comment-252226
C’était pour répondre à votre question.
[…] Blog de Paul Jorion » L’actualité de la crise : LA VAINE COURSE À LA DÉVALUATION COMPÉTITIVE …. […]
de 2008 au 31 12 2011 (cf document joint) 1616 milliards ont été déversés depuis l’UE vers les milieux financiers européens .19% de ces 1616 milliards sont partis vers la perfide albion , qui pendant le même temps s’acharnait à détruire l’euro , es ce normal ????
http://europa.eu/rapid/press-release_IP-12-1444_fr.htm
Perceval, vous savez lire ? Ça veut dire que le RU a dépensé près de 320 mds € dans ses banques, l’Irlande 260 mds, tout comme l’Allemagne.
À Ced
Plutot que de ptrêter à taux négatif il vaut mieux acheter les actifs déflattés ,surtout quand on a la chance d’être liquide n’est ce pas ?
Nous serons des usagers contraints d’user des objets proposés et des sevices rendus par le capital reconcentré .quelle possibilité de création a un usager.?
pourquoi acheter quand demain on payera moins cher…c’est d’ailleurs le grand problème de la déflation, cela paralyse toutes les décisions d’achat….
Le miracle japonais :
– la dette publique colossale
– une déflation persistante depuis plus de dix ans
– l’argent gratuit à disposition des banques depuis 10 ans
– un système bancaire en ruine
Quand on voit le tintouin fait pour les grecs ont se demande pourquoi le japon n’a pas été placé sous la tutelle du fmi depuis longtemps.
si le japon est l’avenir du système financier européen …
Quand aux etat-unis l’heure du defaut de paiement sera officiellement repoussée le 31/12/2012
on attend une analyse pertinente du fmi…
zebulon, http://mobile.lemonde.fr/japon/article/2011/11/12/le-fmi-met-en-garde-le-le-japon-sur-sa-colossale-dette-publique_1602729_1492975.html
« le Japon n’est pas plus à l’abri que d’autres »…
« Le Japon n’est toutefois pas touché par les tensions …
— car sa dette est possédée à plus de 95 % par des investisseurs nippons
— car le Japon dispose des deuxièmes réserves de change mondiales. »
si la démonstration suffit à vous convaincre, ne cherchez pas trop à savoir qui sont les investisseurs nippons, ni quelle devise sert de garantie…
Je livre a votre sagacité le texte suivant de Keynes, sur lequel il y aurait moults commentaires a faire !
A cause de sa longueur, je ne peux pas le copier en entier.
Le voici, sur le blog de les-crises.fr
Ce passage va faire a mon avis couler beaucoup d’encre:
Celui-la moins:
Il y a eu, mais il n’y a plus, des hommes auxquels l’exercice de leur intelligence permettait d’envisager les conséquences du développement économique et technique.
Plus court que Keynes, mathématicien aussi, mais français, en forme de théorème définitif :
« Théorie de la spéculation », 1900.