Dans Misère de la pensée économique (Fayard 2012), j’utilise comme image de la crise qui engage notre espèce dans un Grand Tournant qu’elle parviendra ou non à négocier victorieusement, le soliton, une lame de fond d’une hauteur inhabituelle constituée de la superposition accidentelle de plusieurs vagues de taille ordinaire : 1) l’aboutissement destructeur pour son environnement de la stratégie colonisatrice de notre espèce, 2) la complexité dont nous avons perdu la maîtrise, 3) la crise économique et financière due à la « machine à concentrer la richesse » inscrite au sein du capitalisme.
Voici une vue par satellite de quatre solitons clairement visibles à la surface de l’océan au Sud de la Thaïlande (les lignes quasi verticales à gauche du cliché).
38 réponses à “LE SOLITON VU D’EN-HAUT”
[…] Blog de Paul Jorion » LE SOLITON VU D’EN-HAUT. […]
Vous croyez que les ploutocrates n’ont pas les moyens de se payer des armées de Paul Jorion qui leur disent ce qu’ils peuvent faire pour se préparer à la mort du système?
Vous croyez que des gens qui gagnent leur fric et assoient leur pouvoir sur leur capacité d’anticipation adéquate, ne prennent pas, eux, au sérieux la possibilité d’une fin du capitalisme?
Paul nous expliquait que quant il apprit à ses patrons que les subprimes allaient exploser la baraque, ceux ci ont fait trois choses:
1 Le virer
2 Vider la caisse
3 Se barrer avec.
Ne devrions nous pas réfléchir à ce qu’il faudra les empêcher de faire pour garder le manche quand le soliton aura fait son job?
D’un autre coté, il y a une paire d’année sur France Inter dans « CO2 mon Amour », emission de Denis Cheissoux, un type était venu parler d’un rapport commandité par le syndicat international du pétrole sur l’état énergétique et écologique de la Planète à 50 ans et les recommandations des auteurs à l’intention de tous les grands acteurs du secteur. Ce rapport était préalablement accessible au public.
Le type citait des paragraphes, c’était apocalyptique et les préconisations donnaient froid dans le dos. Finalement, le rapport est devenu rapidement introuvable.
Paul, si vous lisez ces lignes et que vous avez envie d’y répondre, ça ressemblerait à quoi, des ploutocrates conscients du soliton et qui se barreraient avec la caisse?
La Suisse ?
Les Robinsons de l’ Amérique, ils ne cherchent pas à s’opposer au capitalisme, ils le fuient et vont explorer d’autres manières de vivre. Je ne dis pas que leur façon de vivre est forcément « le modèle » à suivre, ce qui compte, c’est que leur histoire manifeste une envie de sortir de ce système mortifère, sur les terres même où ce système s’est épanoui le plus.
Comme quoi tout le monde ne pense pas comme jducac, que le capitalisme est l’avenir indépassable de l’humanité. Pour l’instant le mouvement est minoritaire, mais plus il enflera, plus le capitalisme sera affaibli.
Tout comme l’URSS avait ses dissidents, l’Amérique a les siens, et ce n’est qu’un début.
L’avenir, est dans la dissidence, elle peut être aussi radicale que celle des robinsons américains, mais elle peut être plus modérée. Ce qui compte c’est de décontaminer les esprits du consumérisme, du productivisme effréné, et de la croyance imbécile, stupide, idiote, sotte, débile que l’on peut croître indéfiniment de façon exponentielle dans un milieu limité, donc fini.
Les Mayas avaient raison, un nouveau cycle commence, et il verra la fin de cette aberration historique qu’est le capitalisme, peut-être en 2042, peut-être avant. Certes ce dernier semble encore briller de tous ses feux, mais si « ses enfants » commencent à l’abandonner, alors son avenir est compromis.
Le travail de déconstruction des mythes sur lesquels est fondé le capitalisme, qui est fait sur ce blog, contribue à cette décontamination même si ses effets restent pour l’instant modestes, eu égard à la force de frappe médiatique des thuriféraires de ce même système, ou de ceux qui sont incapables d’imaginer que l’humanité puisse emprunter d’autres voies. D’autres voies plus compatibles avec la justice sociale et plus écolo-compatibles.
@ Macarel 23 décembre 2012 à 22:35
Détrompez-vous ! Dire que le capitalisme est l’avenir de l’humanité parce que de tout temps il s’est préoccupé du futur, ne signifie pas qu’il est inaméliorable, achevé, abouti, figé pour l’éternité.
Non, bien au contraire, le fait que je le définisse comme « un système d’exploitation et de gestion des ressources » ne veut pas dire qu’il faut n’y rien changer, ne pas le rendre encore plus performant. C’est d’ailleurs ce à quoi il faut s’employer pour surmonter les difficultés rencontrées du fait de l’épuisement des ressources non renouvelables.
Ce serait un comble qu’un processus, capable de s’adapter aux évolutions qu’il provoque, du fait du progrès des sciences et des techniques qu’il engendre, soit incapable de concevoir sa propre évolution et de s’y auto adapter.
Cette expérience des Robinsons de l’ Amérique est touchante, elle peut certainement séduire des esprits marginaux. Mais qui peut imaginer la possibilité de l’étendre aux 7 milliards d’êtres humains et notamment aux peuples les plus actifs, les plus entreprenants, les plus énergiques, ceux qui se sont jusqu’alors employés à repousser les limites, à surmonter les difficultés, à préparer le futur, plutôt qu’à baisser les bras, capituler et fuir leurs responsabilités?
Ces Robinsons ne sont cependant pas à mépriser bien au contraire. Leur démarche est tout à fait similaire à celle qu’adopte le capitaliste naissant, celui qui dans une phase d’épargne, constitue des réserves permettant ultérieurement, d’opérer un bon en avant d’adaptation. Vivre frugalement, consommer le moins possible, et travailler beaucoup. Cette démarche est tout à fait semblable à la première partie de celle adoptée par le capitaliste tourné vers le progrès, tel que je l’ai décrite ici :
http://www.pauljorion.com/blog/?p=45002#comment-391935
« Car le capitalisme est un processus simple et efficace. Il consiste pour un individu exerçant une activité, à créer d’avantage de richesse que le strict nécessaire pour vivre et, à utiliser le surplus pour investir dans une activité plus performante exploitant les découvertes et opportunités apportées par l’inévitable évolution du monde, par le progrès. »
Or, le progrès à partir de maintenant, c’est de vivre heureux en consommant le moins possible de ressources non renouvelables.
En repartant à zéro, ces Robinsons seront nécessairement amenés à développer ce que j’appelle « l’esprit capitaliste » s’ils visent à faire survivre leur lignée. Mais malheureusement, ils laisseront certainement beaucoup de plumes sur le carreau, et enregistreront probablement de nombreuses victimes chez les plus faibles, les vieux et les jeunes, jusqu’à extinction de leur expérience.
Alors, pourquoi repartir à zéro comme le font les Robinsons d’Amérique ? Rien n’oblige à le faire.
Ne devrait-on pas plutôt s’employer à faire comprendre à tous, l’intérêt d’une vie simple, et possiblement tout aussi heureuse, en amenant chacun à limiter volontairement sa consommation ? Ce serait réaliser ainsi une sorte d’investissement, mais dans le domaine mental, là où il n’est pas nécessaire de mettre en jeu des ressources non renouvelables, celles qui viennent à se raréfier.
Mais pour qu’il soit possible de s’engager dans cette voie, il faudrait aussi, et ce serait indispensable, que les courants dits progressistes, au sein des partis politiques de gauche et des syndicats, cessent de revendiquer l’accroissement du pouvoir d’achat, autrement dit l’accroissement de pouvoir consommer.
Je ne suis pas certain qu’un soliton s’obtienne par superposition de vagues ordinaires: lorsqu’un soliton rapide rejoint un soliton plus lent, il le dépasse en conservant sa forme propre, et laisse le soliton lent invariant de forme.
http://www.dailymotion.com/video/x2sb9g_surf-sur-le-mascaret-pororoca_sport#.UNeIpRXa12M
Oui, mais l’image de Paul est si bien trouvée, pour illustrer le caractère de la crise, que l’on n’a pas envie de lui chipoter le concept là-dessus.
Les incroyables, et très beaux solitons qu’il nous montre sont plus probablement dus à des ondes de densité entre les eaux de surface et les eaux profondes, d’après ce site.
La superposition de trains de vagues ordinaires provoquant une vague exceptionnelle correspond plutôt aux vagues scélérates, mais il paraît qu’une des voies pour comprendre ces phénomènes est justement de les analyser de façon non linéaire, comme des solitons…
Et puis, il y des solitons ailleurs qu’en mer, tout comme il y a des tourbillons dans beaucoup de systèmes physiques qui semblent sans aucun rapport. Un bon exemple, au passage, de catastrophe, et d’émergence…
Donc, ne changez rien, Paul ! Si non e vero, e ben trovato…
+ 1 (et c’est pas fourier qui me fera changer d’avis) mais bon, ca ne me dérange pas que l’on utilise un vocabulaire scientifique inadapté pour décrire un phénomène si on ne trouve pas de meilleur terme. Faut seulement s’abstenir de quantifier. Par exemple, je n’ai pas de soucis avec un mec me parlant de l’énergie interne qu’il ressent en méditant sur les pierres à condition qu’il ne me parle pas en joules.
Il s’agit donc d’une jolie métaphore plutot que de mécanique des fluides.
Pour qu’il y ai soliton, il faut aussi un vent opposé au sens du courant. Les marins appellent ces vagues, des « vagues scélérates ». Elles peuvent atteindre 30 mètres. Les portes-containers sont construits pour résister à des vagues de 12 mètres.
Je lis le bouquin de Jonathan Safran Foer « Faut-il manger des animaux » en ce moment et il illustre parfaitement ce concept de soliton.
A partir d’un exemple a priori anodin, manger de la viande, ou plutôt de la manière dont est produite cette viande que nous mangeons chaque jour, l’on se rend compte de la complète folie qui hante nos contrées. Ce n’est pas tant de manger de la viande qui est criticable (chacun décide) mais bien cette machine destructrice et abominable que l’on cautionne chaque fois que l’on met un quelconque produit animal dans son chariot. La cascade des conséquences est tellement formidable qu’on est étonné d’être encore là pour en témoigner. Mais dans quel état.
On se voile la face à faire comme si dans notre coin, nous, on y était pour rien. Se confronter aux faits, il ne reste que ça pour retrouver un peu de dignité et d’énergie. Et là je suis en colère, ça peut pas durer. Et dans ce cas précis ce n’est pas compliqué, il n’y a que le boycott qui fonctionnera.
Hier j’étais rouage mais chaque jour qui passe je deviens grain de sable. De plus en plus.
Je vois que le flot des dissidents grossit de ce côté-ci de l’Atlantique aussi ! 🙂
A supposer que vous ne soyez pas au Québec…
Ne faudrait-il pas éviter le chariot ?
Les solitons vont par quatre ?
Si oui,comment dit-on quand la crise est l’état normal ?
Vous qui vivez ici, n’espérez aucun repos.
Un papier sourcé pour ces « internal solitary waves » dans la mer d’Adaman, vue en « SAR »
http://earth.esa.int/workshops/ers97/papers/alpers3/Image240.gif
http://earth.esa.int/workshops/ers97/papers/alpers3/
L’échelle est bien de plusieurs km entre vagues et elles sont assez isolées.
SAR = synthetic radar aperture. Astuce consistant à faire comme si on pouvait recevoir sur un avion l’écho radar avec des antennes situées en des points éloignées (ce qui est nécessaire, « limite de Rayleigh de la résolution »…même type de formule que les microscopes), alors qu’elles sont sur l’avion uniquement éloignables en les mettant aux extrémités des ailes, mais pas dans la direction du fuselage (ou pas assez). L’astuce en question est d’utiliser le déplacement de l’avion lui-même, et de compter les données recueillie dans le temps avant, ou après le moment présent, et de dire que c’est ce qu’on aurait reçu si les antennes avaient été placées de façon fixe aux points correspondant (par exemple, à 100m/s, une donnée recueille 1s plus tard servira d’analyse au même titre qu’une antenne qui aurait été placée 100 m plus loin, mais il faut aller plus loin dans le traitement numérique et savoir ce qu’est un écho pour vraiment piger tout ça… )
Enfin, certains articles survolés, parlent d’un déclencheur: les mouvements de marées. C’est donc un espèce de mascaret géant (en largeur surtout).
Ah, et pour ce qui est de la superposition de plusieurs ondes, la réponse est oui, on peut l’écrire ainsi, tout profile est somme d’ondes (façon transformée de Fourier), mais dès qu’on « branche » la nonlinéarité, les ondes qui ont une énergie suffisante se « rassemblent » en soliton. Un soliton amputé reforme un soliton entier, mais décalé vers son centre après amputation (d’où de très belles techniques télécoms, connues depuis les années 1990 pour décaler la fréquence d’un signal sans accumuler les bruits à cette fréquences, les bruits n’étant pas solitoniques…)
Merci pour la jolie photo !
C’est chaud la physique du soliton ! Dans les années 80, les solitons solutions de l’équation de Schrödinger non linéaire (ESNL) sont proposés comme modèle pour les vagues scélérates*. On a observé en optique un soliton solution de l’ESNL en 2010** et en 2011 on a créé en laboratoire une vague d’eau compatible avec un soliton solution de l’ESNL***.
Bon ok, si les vagues scélérates sont peut-être des solitons, ce ne sont pas des « internal solitary waves ». Mais je trouve que la vague scélérate correspond mieux à l’image de la lame de fond utilisé par l’auteur du billet. Si en plus c’est vrai que ce sont des solitons… pourquoi prendre l’exemple des « internal solitary waves » et ne pas parler de ces vagues scélérates et terrifiantes.
* http://en.wikipedia.org/wiki/Freak_wave
** http://www.bris.ac.uk/news/2010/7184.html
*** http://news.sciencemag.org/sciencenow/2011/05/ship-in-bottle-meet-rogue-wave.html?ref=hp
@ timiota
Je viens de relire mon EU (version papier des années 1990). Les ondes solitaires sont modélisées (correctement au dire des physiciens) par l’équation de Korteweg-de Vries. Le phénomène d’onde solitaire s’explique selon EU par le fait d’une compensation exacte entre un phénomène de diffusion (décrit par l’équation linéaire classique de la diffusion et d’un phénomène d’onde de choc (décrit par l’équation non linéaire de Burger). Si la décomposition en série de Fourier (ou la transformation de Fourier) me semble a priori adéquate, il me semble au contraire que Fourier est mal adapté pour l’équation non linéaire de Burger (phénomène de Gibbs).
Rectif
adéquate pour l’équation linéaire de la diffusion
Ha, je comprends mieux le propos Paul que j’ai la mauvaise et idiote habitude de souvent teinter des propos de ‘jorionautes » réguliers.
Si je comprends bien, quand il dit que le capitalisme est à bout, il ne le fait pas, comme certains posteurs du blog en sautant de joie: « chic, il est foutu, ça s’ra vaaachement mieux après ».
Dont acte.
@kerjean
Au moins 3 ans de lecture et de participation assidue pour arriver à cette conclusion,…m’enfin… vaut mieux tard que jamais 🙂
5, mon pauvre ami, 5 ans…..
Et à chaque fois, je fais cette pénible confusion.
Perseverarae cretinum est
5 ans déja, et toujours autant de fraîcheur et de spontanéïté, toutefois teintées d’autodérision, voilà qui ne se confond nullement avec du cretinisme 🙂 🙂
Vous êtes trop bon.
T’entends ça Vigneron, espèce d’anachorète hargneux?
http://www.acus.org/files/global-trends-2030-nic-lo.pdf
Cinq solitons, non ?
Bon , il en faut bien un, et pi c’est pas tous les jours Noël.
Allez Tonton Vigneron, dis nous; c’est quoi les deux autres?
Sur la photo, banane.
Désolé ma grappe, j’avais pas vu l’imamage à sa vivigne.
Quand Jorion peine à me montrer la Lune, j’essaye de pas regarder son doigt.
Ben moi, j’en vois deux autres de vagues scélérates… pas sur la photos, dans notre système globalisé… et pas des moindres
1/ La connaissance qui nous fait comprendre que même dans le meilleur des cas, rien ne s’améliorera… On n’y croit plus… et la croyance est un sacré carburant
On n’y croit plus… et le spleen (la dépression naturelle) de l’être enkysté devenu à-quoi-bonniste le nez sur une impasse… peut vite se transformé en pulsion criminelle et/ou suicidaire…
2/ le dernier soliton, étant l’incapacité de se comprendre… le choc d’univers si différents ne parlant pas le même langage qu’ils se retrouveront gentiment dans une tour de Babel devenue tour infernale
Deux autres solitons donc… pas piqués des hannetons… (issus d’une globalisation qui a mis la charrue avant les boeufs)… et qui pourraient fort bien venir grossir les trois premières au moment le plus critique… et faire la différence
Juste 5 , et non 4.
La crise est sans fin.
Cherchez la clef de sol sur cette portée, la clef du sol invictus. C’est de saison.
Le choc de la photo.
Faut pas demander plus, un soir de fête pour les nantis, ou de mesure de leur déveine pour les ceusses non nantis : le sol est bien bas pour le Légo-automate à remontoir à clef.
Si le soliton symbolise la crise actuelle – une avalanche de trucs de toutes natures et de toutes origines qui, animés d’une vie propre ,conspirent et s’additionnent pour nous tomber sur le râble sans prévenir, hors Paul et autres vigies-, alors quel est le temps entre les solitons de la photo ? Car sauf cas expérimentaux précis les solitons naturels vont en nombre: 3, 4, ou 5. Peut-être plus.
10, 20 ans ? Une éternité…
J’en vois même 6 (un petit morceau audessus)
Au fait, dans quel sens se déplacent-t-elle?
D’après leur forme arrondies aux extrémités, je dirais qu’elles vont vers la gauche de l’image… Mais comme la terre est ronde, il y a de fortes chances pour que de toute manière on se les prennent sur la gueule…
C’est amusant, en 2011 j’ai fait un commentaire sur la vague scélérate (=soliton).
http://www.pauljorion.com/blog/?p=27013
Et aujourd’hui alors que je viens de débarquer à Satun, une petite ville tout au sud de la Thaïlande, P.Jorion prend cette région pour illustrer ce phénomène.
bonne mémoire des « liens » 😉
vous auriez dû prendre une aurore boréale pour simuler l’horreur tout court !
« la crise économique et financière due à la « machine à concentrer la richesse » inscrite au sein du capitalisme »
Et le capitalisme inscrit dans la nature humaine à un instant T de l’humaine condition … puisque la capitalisme est la théorisation et la déclinaison empirique de la nature humaine !!
L’ampleur de la crise est certes la résultante de la conjugaison de plusieurs crises ; mais l’ampleur est surtout la conséquence de :
– son ampleur planétaire ;
– sa nature systémique ;
– sa vitesse de propagation ;
– l’efficacité prédatrice du maillage du filet gestionnaire techno-scientifique, dernier avatar du progrès, auquel aucun espace de vie n’échappe !
« Comme maître et possesseur de la nature » : c Satan qui doit bien se marrer ………….. qui en flattant notre orgueil d’homos sapiens, êtres doués de raison ratiocinante, a conduit l’humanité sur une sale pente ..
Mais l’humanité en sortira parce que la partie est bientôt finie : la nature va reprendre ses droits et l’humanité va filer droit ! Quoi qu’il lui en coûte … En attendant, ça va chouiner dans les rangs : les maîtres et possesseurs ne vont pas aisément renoncer à leur (illusoire) toute-puissance ; avantage aux non intoxiqués maîtres et possesseurs de leurs fantasmes de toute-puissance … laquelle ne peut être qu’une attitude intérieure, individuelle, cellulaire ….
La réaction cellulaire est aux femmes et aux hommes ce que la réaction nucléaire est à la nature ! L’Humain est allé chercher à l’extérieur de lui ce qui est donné à chacun de nous à des milliards d’exemplaires ….
Idéalement il eut fallut que l’eau-cellulaire précédasse le feu-nucléo-rationnel : ou la puissance nucléo-rationnelisante contrôlé par le spirituel ; le spirituel ne pouvant point être réduit à la rationalité livrée à elle-même telle une âme damnée ….