Le courage n’a peut-être pas entièrement disparu de nos sociétés post-modernes, mais si une chose fut claire entre toutes en 2012 : il avait en tout cas déserté le niveau de responsabilité où se décident la politique des États. Atermoiements et attentisme constituèrent la politique de ces nations dans la cordée zone euro qui n’avaient pas encore dévissé et dont la seule préoccupation était de ne pas rejoindre celles qui pendaient déjà dans le vide.
Tous les efforts étaient consacrés à cela. Tout le sang s’étant concentré dans les muscles, le cerveau s’en était manifestement vidé : de l’austérité au « choc de compétitivité », pas une seule des formules ayant prouvé leur inanité au fil des âges, qui n’ait été promue alors comme la panacée qui mettrait fin aux tourments de l’heure.
Une interprétation charitable du processus était qu’il s’agissait d’hystérèse : adopter pour un problème la solution qui lui convenait plusieurs dizaines d’années auparavant mais aujourd’hui surannée. En réalité, ces prétendues solutions n’en avaient jamais été : elles n’étaient rien d’autre que des a priori idéologiques, trouvant leur justification dans le meilleur de cas dans ce discours apologétique auquel les financiers recourent quand il s’agit pour eux de s’adresser aux politiques, qui a pour nom : « science » économique.
Quant aux nations de la zone euro qui pendaient elles déjà dans le vide, leur préoccupation n’était plus que de sauver la face, les mesures qui leur étaient imposées par la Troïka (Union européenne, Banque centrale européenne, Fonds Monétaire International), faisaient partie de l’arsenal classique du FMI et de la Banque mondiale, mesures ayant eu le triste privilège de faire reculer le niveau d’éducation et de faire baisser l’espérance de vie dans les pays où elles furent mises en application.
On eut ainsi l’occasion d’apprécier dans un rôle de commedia dell’arte, Mariano Rajoy, premier ministre espagnol :
– Les nations encore en forme de la zone euro : « Nous allons t’aider ! Mais à notre manière – tu vas voir ! »
– Mariano Rajoy : « Non ! Non ! pas encore ! » (il recule et fait semblant de tituber. Il adresse au passage moult clins d’œil à la salle).
Que de théâtre ! de ceux qui n’arrêtent pas de prendre la salle a témoin parce qu’ils sont déjà morts plus qu’à moitié, à ceux qui s’efforcent du survivre jusqu’à la fin de leur mandat pour pouvoir passer, comme une délivrance, la patate chaude à l’opposition. Toute rodomontade passée sur le monde de la finance comme étant le véritable adversaire, fut ainsi rapidement remisée au magasin des accessoires.
Si l’Europe sembla bénéficier d’un sursis en 2012 – sursis qui fut bien entendu interprété comme une sortie de la crise par ceux à qui la logique des choses financières échappe entièrement – ce fut essentiellement pour deux raisons : la restructuration de la dette grecque et l’opération LTRO de la Banque Centrale Européenne pour des instruments de dette à trois ans.
La Grèce restructura en février la partie de sa dette que détenait le secteur privé. Curieusement, ce fut le syndicat des plus grosses banques à l’échelle du globe : le IIF (Institute of International Finance) qui prit l’initiative d’une PSI (private sector involvement), une restructuration dont la décote s’élevait à 53,5 %, et dont le coût total, en raison d’un rééchelonnement concomitant, équivalait à une décote globale de 75%. Pour la première fois depuis le début de la crise en 2007, un défaut venait sanctionner une dévalorisation de fait de la dette et les créanciers se voyaient pénalisés. Jusque-là, les primes de risque (au montant le plus souvent spéculatif car déterminé par le marché des positions « nues » sur Credit-Default Swaps) incorporées par le marché des capitaux dans le coupon exigé des pays emprunteurs en difficulté, n’étaient pas traitées en tant que telles, à savoir comme primes de risque, mais comme une simple aubaine pour les prêteurs. La zone euro elle-même avait auparavant pratiqué ce sport-là, exigeant par exemple de la Grèce qu’elle verse des intérêts dont le niveau contenait la prime de risque – alors même que la zone euro se portait garante de ces prêts – mais aussi la part spéculative reflétant l’impact des positions nues sur Credit-Default Swaps.
Les opérations Long-Term Refinancing Operations (LTRO) de la BCE étaient déjà permises mais il n’avait jamais été envisagé que des prêts aux banques soient garantis par des instruments de dette d’une maturité aussi longue que trois ans. Ce fut là la nouveauté : les banques commerciales les plus exposées se virent offrir l’opportunité d’échanger provisoirement la dette souveraine en leur possession pour de l’argent liquide au taux d’intérêt défiant toute concurrence de 1%. L’opération LTRO, initiée en décembre 2011 pour un montant de 489,2 milliards d’euros, vit son volume doubler en février, avec une opération portant cette fois sur 529,5 milliards, pour dépasser donc au total les mille milliards d’euros. Plus de 500 banques s’alimentèrent en fonds en décembre, auxquelles vinrent s’ajouter 800 banques en février.
Les banques des nations de la zone euro ayant dévissé se montrèrent acquéreuses : Grèce, Irlande, mais pas elles seulement : celles de l’Espagne et de l’Italie aussi. Les banques qui se refinançaient de cette manière apportaient du collatéral en garantie et la question de la qualité de celui-ci se posa rapidement, même si la BCE modulait le montant prêté en fonction de cette qualité-même.
Que valait véritablement la dette grecque détenue par des banques grecques, ou la dette espagnole détenue par des banques espagnoles, désormais mises en gage auprès de la Banque Centrale Européenne ? Le choc en cas de défaut de la Grèce ou de l’Espagne ne s’était-il pas tout simplement déplacé de leurs banques vers la BCE ? Mario Draghi, à la tête de celle-ci avait assuré qu’il « ferait tout ce qu’il faudrait » pour sauver l’euro, mais avait-il été judicieux de transformer, comme il l’avait fait, la BCE en « bad bank », en banque de défaisance, à l’échelle de la zone euro ?
La zone euro ne fut pas seule en difficulté en 2012. En août 2011, les États-Unis avaient atteint le plafond légal de leur dette souveraine. Un bras de fer avait eu lieu entre républicains et démocrates. Un compromis de dernière minute avait été conclu qui permettait de relever de douze mille milliards de dollars à quatorze le plafond de la dette mais consistait essentiellement à repousser la solution des questions épineuses à plus tard. À défaut de trouver une véritablement solution d’ici-là, des coupes drastiques interviendraient automatiquement à la fin 2012 dans les budgets militaires et ceux des prestataires de service du secteur de la santé, époque à laquelle prendraient fin également les « cadeaux » fiscaux aux Américains les plus riches que leur avait octroyés George Bush. L’ensemble se voyait qualifié de « falaise fiscale » et sa résolution constituait la première épreuve qu’aurait à affronter Obama lors de son second mandat.
La Chine atteignait en 2012 le point critique de son cycle décennal de renouvellement de sa direction, quand celle-ci se voit remplacée d’un coup. Un fléchissement dans les exportations dû à la demande anémique des États-Unis et de l’Europe, vint s’ajouter au drame de la chute de Bo-Xilai, jusque-là vedette du courant des « princes rouges », les enfants des héros de la révolution communiste, en raison du meurtre par sa femme Gu Kailai d’un homme d’affaire britannique. Des hésitations nombreuses furent observées, qui aboutirent à la création d’une chimère où se trouvaient combinés les courants antagonistes du conservatisme et de l’innovation. Le discours inaugural du nouveau chef du parti/président/commandant des armées, Xi Jinping, n’était pas sans rappeler celui que Woody Allen avait un jour attribué à un doyen d’université : « Plus que jamais dans l’histoire, l’humanité se trouve aujourd’hui à un carrefour. L’une des voies conduit, au-delà du désespoir, à une désespérance absolue. L’autre à l’extinction totale. Espérons que nous saurons faire le bon choix » (« My Speech to the Graduates », dans Side Effects 1975).
La Grande-Bretagne avait perdu toute confiance dans ses élites depuis qu’à la suite du meurtre d’une jeune fille, les agissements criminels de l’empire de presse Murdoch étaient accidentellement apparus en surface en 2011 : écoutes par ses journalistes de vedettes de l’actualité ou de membres de la famille royale, mais aussi de l’entourage de soldats britanniques morts en Irak et en Afghanistan ou de victimes des attentats sanglants de Londres en 2005, corruption ensuite des policiers chargés d’enquêter sur ces méfaits et classant sans suite les plaintes déposées. L’écœurement croîtrait encore en 2012 lorsque serait révélé le comportement pédophile de certaines présentateurs-phares de la BBC, couverts au fil des années par leur direction. À l’automne 2008, au plus fort de la crise, un scandale avait éclaté, relatif à la fixation du LIBOR, le taux d’intérêt déterminé par le marché des capitaux pour les prêts interbancaires libellés en dollars en-dehors du marché domestique américain. À l’époque où il avait éclaté, le scandale n’avait fait la une que dans la presse financière, mais au moment où les premières sanctions tombèrent en 2012, l’exaspération de l’opinion publique britannique devant le comportement de ses élites donna un tel retentissement à l’affaire que les régulateurs furent pris à contre-pied. La direction de la banque Barclays fut décapitée, mais la suspicion déborda sur les régulateurs eux-mêmes : Paul Tucker, en qui l’on voyait le successeur probable de Mervyn King à la tête de la Banque d’Angleterre, se déconsidéra lors de sa déposition devant une commission d’enquête, perdant ainsi toute chance de nomination. Mervyn King lui-même n’en sortit pas indemne.
Mises à part des malversations à la petite semaine dans les salles des marchés des banques incriminées, les manipulations du LIBOR intervenues en 2008 visaient en fait à protéger le système financier contre son effondrement total. Ironiquement donc, la fameuse « main invisible » d’Adam Smith se voyait condamnée et imposée des amendes faramineuses, une des rares fois où elle avait eu l’occasion de se manifester véritablement. Signe des temps, 2012 fut fertile en paradoxes de ce genre.
96 réponses à “L’ENA HORS LES MURS, « 2012 : après la crise, la crise », décembre 2012”
ouais bon ok année de merde / fin d’une epoque voire d’une civilisation
…mais Kate va avoir un bébé, always look on the bright side of life :p
J’ai hate de voir quelles vont être les festivités clinquantes que vont nous concocter les autorités compétentes, pour la Saint-Sylvestre… entre bal des vampires et bodega pour morts-vivants
Des millions de gens faisant la bombe… chantant et dansant tout leur soûl…
Tous ces voeux tels des colombes s’élevant vers un Dieu bienfaiteur, vers une main invisible et protectrice…
Des individualistes s’harmonisant dans la compétitivité du 3ème millénaire… ivres de victoires prochaines, sur l’adversité… sur le voisin à qui on fait la bise…
Une humanité bête comme ses pieds, armée pour une bonne et heureuse année 2013…. et prête à en découdre…
Tout va s’écrouler et je n’ai pas la moindre idée de ce qu’il faudrait faire pour enrayer la catastrophe…
Eh bien, c’est exactement ça …
D’autre part on a arrêté l’hystérie autour du mot « compétitivité », heureusement parce que ce disque était rayé. La compétition se trouve déjà à la fin de l’Iliade, sous forme de jeux proto-olympiques ayant pour objet le partage du butin…
Dans le film The day the earth stood still, 1951, le monopole de la violence est confié à des machines impartiales et toutes puissantes (Gort), les hommes n’ont plus d’armes et ne se font plus la guerre ! Comme quoi, l’homme n’est pas apte à exercer le pouvoir…
Une question un peu globale. Ce cancer est-t-il traitable?
Ceux qui connaissent mon optimisme connaissent aussi la réponse.
Ce cancer est-t-il traitable?
Curieux raccourci car le cancer est effectivement une manifestation du libéralo-totalitarisme cellulaire: des structures inaptes prennent le commandement de la cellule et ne répondent plus ou mal aux informations externes. On ne parle plus du cancer mais DES cancers. On en connait plus d’une centaine qui naissent autour d’erreurs accumulées de fonctionnement au coeur de la cellule ET dans son environnement. Il est vraisemblable que nous faisons des cellules cancéreuses tous les jours mais le « terrain biologique » dispose des défenses biochimiques qui les éliminent. Quand le terrain est affaibli, ces cellules « mal régulées » et moins sensibles à leur environnement se multiplient – à cause de défaut dans les membranes notamment – et « Le » cancer prend le dessus : c’est une question d’énergie au niveau biochimique et cellulaire. J’ai confiance en cette décennie pour trouver des solutions innovantes. Comme en économie et en écologie, elles supposent une remise en cause profonde d’habitudes paresseuses, mais les médecins ne jouent pas contre leurs patients/clients, eux ! Par contre, il n’est pas certain que les traitements brevetables soient les meilleurs : le mode d’emploi est plus important que la molécule puisque les terrains sont différents et qu’il s’agira d’apporter l’énergie indispensable au terrain. L’Ordre aime à sanctionner des médecins qui ne respectent pas exactement les descriptions officielles du Vidal: c’est leur totalitarisme de médecine libérale – disent-ils.
La victoire du cancer est en même temps sa défaite.
Bonjour Paul Jorion,
Comme tout çà est bien dit et bien envoyé!
Bravo pour la vision ironique et lucide de l’économie et de ses péripéties dans les grandes entités mondiales : Chine, Europe : (zone euro + GB), Etats Unis!
Très belle année 2012.
Le mauvais exemple Européen de système social solidaire est en bonne voie d’être détruit
La démocratie est en bonne voie d’être vaincue.
Les ploutocrates et leurs alliés rentiers n’ont jamais été si puissant.
La Chine est sous contrôle. Les Rouges n’y reviendront définitivement pas.
Les dernières velléités de système laïcs et sociaux sont écrasés dans les pays Arabes avec leur remplacement par des régimes voisins de ceux du Golfe, conservateurs sociétaux, ultralibéraux économiquement et aussi autoritaires qu’avant les « révolutions ». A noter que l’Irak n’ayant pas suffit, on ressort encore la fable des ADM en Syrie….et ça passe comme une lettre à la poste.
Même la plus puissante nation, les USA n’est qu’un outil de l’aristocratie mondiale du fric. C’est public, c’est manifeste, et ça passe comme une lettre à la poste.
D’ailleurs, l’affaire du LIBOR a même permis, finalement, de mettre à la tête de la Banque d’Angleterre, une ancien de Goldman Sachs.
Mais chuuuut, Paul va encore crier au complotisme et jurer que tout ceci n’est que le hasard du désordre d’un système.
Ni hasard ni complot !!!
Juste l’aboutissement d’un rapport de force largement prévisible.
juste? comment ça?
vous parlez bien de la vie de milliards de gens?
@methode
Endettements souverains et privés, subprimes, dérives des établissements financiers, arrogance du système libéral etc… Ne sont que les symptômes d’une crise.
Les causes réelles de cette crise sont :
La compétition exacerbée.
Les déséquilibres des rapports de forces sociaux défavorables au salariat au profit de la rente, initiés dans les années 70 par la saturation des marchés (surproduction et fin des 30 glorieuses).
La financiarisation de l’économie n’étant que la réponse de la rente qui ne trouve plus suffisamment de débouché dans les investissements industriels à l’intérieur d’un système axé sur la compétition.
Ce processus engendrant automatiquement une hyper-concentration du patrimoine, donc du pouvoir politique réel, et de ce fait la propriété privée devient hégémonique (oligarchique? Ploutocratique?) et complètement rétif à toutes formes de régulations tant sociales qu’écologiques, d’où sa probable destruction par manque d’agents régulateurs .
A mon avis l’origine du problème provient du financement des activités économiques par l’épargne privée (capitalisme) en lieu et place d’un financement mutualisé (banque publique).
Nous attendons avec une impatience eschatologique la prochaine épître aux Ploutoniens de Paul, où l’on verra que le dolent dollar du dol, à la fin des fins, sera plus un embarras, pour son détenteur, qu’un moyen de rachat.
Vivement 2013. Push the sky away.
[…] Blog de Paul Jorion » L’ENA HORS LES MURS, « 2012 : après la crise, la crise », décembre 20…. […]
Je m’interroge sur la pertinence et l’efficacité de nos outils de solidarité collective. Ainsi que le disait Oscar Niemeyer, je suis profondément convaincu qu’on ne peut se passer de solidarité, que l’essentiel est de mener une vie décente basée sur la solidarité, aussi bien d’un point de vue pratique que d’un point de vue psychologique. Encore faut-il disposer d’outils, de conventions, d’institutions, de contrat social effectif, capables de ne pas dévoyer, de ne pas détourner nos contributions.
« La politique révolutionnaire a donc pour contenu la totalité des problèmes de la société. Elle a pour forme une pratique expérimentale de la vie libre à travers la lutte organisée contre l’ordre capitaliste.(…) »
Préliminaires pour une définition de l’unité du programme révolutionnaire. P.Canjuers et G.E. Debord.
Peut-être ce qui se passe à Notre Dame des Landes . Embryonnaire certes , m’enfin ! même Jorion fut un jour un embryon…
à Taratata,
Je suis bien aise de vous voir faire des citations.
Toutes les luttes radicales, tant qu’elles ne sont pas récupérées, participent de la politique révolutionnaire.
Pour les curieux, le texte complet de Canjuers et Debord est disponible sur :
http://inventin.lautre.net en cliquant sur bibliothèque puis Debord.
J’aime bien Debord et ses copains situ pour aiguiser le sens de l’observation et le sens critique, et même la mise en scène humoristique des entarteurs, mais pour ce qui est de proposer quelque chose qui tienne debout, je vire Debord. Pour le moment, sur un plan pratique pour combiner le je et le nous, à part la proposition sociocratique, je ne vois pas grand chose qui soit allé bien au-delà des bonnes intentions, mais c’est déjà ça.
@ Michel Martin 7 décembre 2012 à 08:47
Ne pas oublier qu’il a du Darwin derrière tout ça.
http://fr.finance.yahoo.com/video/l-envers-l-%C3%A9co-interview-090602539.html
en passant sur le blog… et dans une transversalité coutumière aux visiteurs du soir, plutôt que cette référence (récurrente) à Darwin et à son dogme , il pourrait être opportun, dans le champ de l’économie et de l’anthropologie, d’aborder, respirer, la pensée de Lamarck, mutation, évolution générale et adaptation secondaire, conditions d’émergence…d’un monde nouveau
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rhs_0048-7996_1960_num_13_1_3802
@jducac,
Darwin ne m’est d’aucun secours en l’occurrence.
Je me rappelle avoir vu sur ce site une vidéo sous un titre disant quelque chose comme « Le Plan des Financiers ». Un type annonçait calmement que si Hollande est élu. Il aurait un petit cadeau pour se montrer devant la population (fait). Il le paierait en abandonnant le contrat de type CDI. Parisot a lancé l’attaque dans le Figaro hier. L’expression employée était « Si on osait le mot en f »
Je trouve l’année 2012 atroce. 2013 s’annonce pire.
Bonjour,
Je pense qu’il s’agit de cette vidéo et ne boudons pas notre « plaisir »
Bigglop,
Un seul mot : oui.
Excellente analyse de la situation. Logiquement la seule solution pour les pays suspendus aux acrobaties financières (UE, USA, Japon, …) est une combinaison de défauts et d’inflation par rapport aux émergeants. C’est ce que préconise Paul Jorion depuis un bon bout de temps.
Mais aussi, il faut parallèlement ressusciter dans ces mêmes pays une économie de production de richesses consommables, ou exportables, pour alimenter leurs populations qui ne pourront plus vivre à crédit sur le dos du reste de la planète, grâce à des monnaies surévaluées et à la vente de titres factuellement toxiques. Ce n’est pas une question seulement de prises de positions politiques, mais aussi d’état d’esprit général. Il faut pour tout le monde, à tous les niveaux de la société, être prêt à sauter sur toutes les opportunités de développement, petites ou grosses. Cela veut dire déjà être « dans sa tête » mobile professionnellement et prêt à prendre des risques. Il faut passer d’une mentalité de rentier jouisseur à une mentalité d’entrepreneur, pour ne pas dire de pionnier.
Chez nous, une telle mutation n’est encore qu’une hypothèse improbable (ailleurs, je suis trop mal placé pour en juger) mais sait-on jamais !
Tout bien clairement résumé, comme d’hab, on a eu une bonne année, sympa, vivement 2013…
Il n’y a que le titre que je n’ai pas saisi. « L’ENA hors les murs »…???? Ques aco?
on a eu une bonne année, sympa, vivement 2013…
Attendez, 2012 n’est pas terminée …
Le tremblement de terre du jour au Japon pourrait nous faire passer les fêtes bien au »chaud ».
Sans compter les répliques qui se produiront et continueront leur travail de sape des stuctures fragilisées.
Le billet de François – Démonstrations par l’absurde de l’électronucléaire – était-il prémonitoire ?
L’ENA hors les murs, c’est le nom de la revue où le texte est publié.
Maintenant que je sais ce qu’est « l’ENA hors les murs » je relis le billet. Et je suis stupéfait de chez stupéfait. C’est vraiment des énarques qui ont écrit ça??? Même très très anciens élèves je n’arrive pas à y croire. 1 il n’y a pas une seule ânerie; 2 il y a de l’humour; 3 les accents sont mis là où il faut sans tournicotis autour du pot. Sans mentir on dirait du Jorion et je l’ai d’ailleurs pris comme tel puisqu’en première lecture je me suis dit qu’une fois de plus tout était parfaitement résumé. J’ai l’impression désagréable de n’avoir pas compris quelque chose de fondamental et si d’aventure je suis insultant en vous confondant avec des énarques de grâce, Mr Jorion pardonnez l’offense.
Plusieurs conclusions et développements me viennent à l’esprit mais avant de passer du temps à mettre tout ça au clair j’ai besoin de savoir si ce sont vraiment des énarques qui ont pondu ça.
😉 Marcel, c’est un article de Paul simplement paru dans la revue l’ENA hors les murs. Et quand Paul écrit, ça ressemble souvent à du Jorion !
Aucune machine ne pourra jamais écrire avec du style.
PS. Si vous supposez que j’assimile les élites produites et reproduites par les grandes écoles à des machines, vous êtes dans la vérité.
Et « les machines ne saignent pas » comme disait un slogan de mai 68.
« L’ENA hors les murs » est une publication destinée aux anciens élèves de l’ENA (mensuelle je crois ?)
Ouf! Ca va mieux! J’ai craint un moment de devoir adorer ce que j’avais consciencieusement brûlé et vice versa.
L’ENA hors les murs et l’ÂNE à l’intérieur. J’arrête là la caricature. En tout cas, c’est du Paul survitaminé, qui fait du bien et du mal tout ensemble. Un cordial (pétillement de la pensée) et un assommoir (gueule emportée) dans un même coquetelier. De quoi ranimer les consciences grabataires.
http://www.ena.fr/index.php?/fr/content/download/1189/8202/file/brochure-CHEE-2013-v2-fr.pdf
L’Iep c’est mal, l’Ena c’est bien.
Hum. Paul appréciera d’être réduit au statut d’opérateur (booléen ?). Le trombinoscope des promotions est l’illustration même de ce qui dysfonctionne au sein de cette école. Les vivants qui donnent leur nom aux promotions ne se distinguent guère par un parcours exemplaire et eussent-ils même été des parangons de vertu républicaine, il leur aurait manqué la seule qualité qui vaille d’être célébrée, celle de savoir servir en s’effaçant.
L’Iep n’a pas publié Paul Jorion.
Par peur d’éveiller la critique parmi les futurs financiers ou d’attirer la critique des anciens qui le sont déjà ?
Emmanuel Todd dans sa conférence à la VUB se réjouissait « de l’implosion du coeur de la pensée unique française » (il le disait avec plus de lyrisme), Sciences Po, dont il est diplômé, et disait que ce coeur n’est pas l’ENA, mais Sciences Po car c’est là que sont ensemble les futurs politiques et les futurs journalistes.
@Vigneron :
On m’a toujours dit que IEP était le marche-pied pourl’ENA !
PS : Bonjour .
@juan nessy « On m’a toujours dit que IEP était le marche-pied pourl’ENA ! » On m’a dit la même chose. Vigneron n’a pas tord de faire cette remarque.
alerte tsunami japon à l’instant
Un tremblement de terre de force 7.4 sur la cote Est du Japon!
La nature aura le dernier mot!
@ Sylvain
…et je rappelle que le désastre à Fukushima est dû au tremblement de terre .
Des ouvriers , postés à l’intérieur d’une des centrales au moment du tremblement de terre du 11 mars 2011 et donc bien avant le tsunami , ont vu les murs se lézarder et la centrale trembler . Je crois que c’est Arnie Gundersen qui en parle .
Ce que nie évidemment farouchement en premier lieu le Japon , remorquant tous les Etats nucléaires à sa suite .
Je pense que le désastre est plutôt dû à la bétise de ceux qui ont décidé la construction des machines infernales à ces emplacements où les tremblements de terre sont possibles à défaut d’être prévisibles.
Pas « possibles », mais bel et bien « certains ».
Exemple de l’absurdité d’un système où l’argent est le principal outil de mesure.
à Wildleech,
Rien n’est jamais certain, sauf la mort pour les êtres vivants.
Dans ma communication, possibles s’oppose à probables, c’est-à-dire à l’idéologie des calculs de probabilités qui n’est qu’une des pseudo-sciences de l’ennemi.
C’est normal que l’année ait été mauvaise, 2012 (le 21 ou le 23 décembre) cela sera la fin du monde ! 😉
Non je plaisante… Juste la fin d’un cycle d’après le calendrier Maya, sur cela ils n’avaient peut être pas tord… mais bon à faire des « prédictions » catastrophiques longtemps à l’avance, il y a bien un moment où on tombe dans le bon !
Donc croyez moi, 2583 sera une année pas terrible et la fin d’un monde, si, si, je vous le dis ! Je l’ai vu dans le marc de café. Zut ça fait 5 ans que je ne bois plus de café…
Après cette gentille moquerie à l’égard des gens qui ont fait construire des abris antinucléaire dans leur jardin, je voudrai rebondir sur la conférence de E. Todd à Bruxelles cette semaine, en gros, il disqualifie les élites européennes en raison de leur incompétence en petite partie due à leur inertie pour ne pas changer le système et en grande partie due à leur manque de formation et de connaissance dans les sciences humaines (anthropologie, sociologie, démographie,…). Sur base de ce constat, il y a deux possibilités, soit les élites doivent se former et se faire conseiller (cela prendra du temps) soit il faut changer d’élite.
N’est pas le moment que la société civile doit choisir pour lancer de nouveaux partis politiques ou pour investir massivement les partis actuels pour renouveler cette élite ?
Qu’en pensez vous M. Jorion ?
Le système des partis est mort. Enfin, regardez autour de vous !
Absolument!
Et ce ne sera pas la fin du monde mais la fin d’un monde.
Celui-ci craque de partout.
Et j’ai comme l’impression que la peur est peut être un petit peu en train de changer de camp.
S’ils veulent conserver leurs places, il va falloir dorénavant qu’ils composent avec celles et ceux qui les ont élu…
N.D des landes, Florange… Ce n’est qu’un début.
Et plus la fin est manifeste, plus les dits partis se crispent, menacent, coupent les tetes qui dépassent…Une mésaventure d’une de mes connaissances, meme pas encarté, mais qui a eu le toupet de plaisanter publiquement au sujet du dernier joujou scandaleux bati dans ma bonne ville, et dont le nom laisse, sur le palais, un gout amer comme le chocolat. Ca a failli mal finir. Les barons locaux n’ayant aucun sens de l’humour.
Pleinement d’accord.
D’ailleurs, pourquoi des partis politiques (clans, familles, gangs ?) et des « personnes morales », quand on pousse le reste de l’humanité à agir en individus solitaires plutôt que solidaires ?
On a pas besoin de partis, juste de formation, d’informations, et de moyens de communication fiables.
.
Soit : abolir l’élite sans tarder.
J’ai envie de répondre à @Runn . Le constat ,même dans ces termes simples , est juste ; mais les 2 possibilités sont irraisonnées ; les élites doivent se former : où ? comment ? Changer d’éliteS : pour les remplacer par qui ? quoi? Il faudrait envisager que le « Système » se « réforme » de bas en haut.
En fait par cette proposition, je restais dans le cadre proposé par E. Todd d’élites nécessaires bien qu’il n’ait pas développé les raisons de son opinion.
La réponse est dans mon intervention : ceux formés en sciences humaines par exemple, bien que je n’ai aucune idée si c’est faisable ni si l’idée est bonne
Le concept de société civile fût surtout l’expression des rocardiens, de la seconde gauche et de tous ceux qui se défiaient de la classe politique. Dès lors qu’on pense au bien commun, celui de tous les citoyens on fait de la politique puis si l’on crée des partis politiques ou on les investis en espérant les changer de l’intérieur on cesse de faire partie de la société civile.
La représentation démocratique a viré à la représentation théâtrale.
pour se changer les idées, trouvé sur SLATE :
http://www.slate.fr/lien/65819/univers-super-ordinateur-digital-physics
En fait ça pourrait expliquer aussi la fascinante découverte de Benjamin Libet…
Euh… Pythagore pas mort, apparemment. Bonne nouvelle donc pour ceux qui regrettent la fin des religions : les physiciens recyclent le mysticisme avec enthousiasme !
C’était bien sûr pour les amateurs de SF…. y compris ma remarque sur Libet 🙂
De toutes façons il est clair que la prise de pouvoir des modélisateurs fous a accompagné les impasses actuelles de la physique vous montrez dans « comment la vérité… »
Et comme suggère Lisztfr personne ne peut contredire ce cher évêque Berkeley dans sa thèse du solipsisme absolu…
Mysticisme passe encore, mais encore plus inquiétant, dans le secteur nucléaire, monothéisme et diktat de la pensée unique.
Bientôt un conflit entre ayatollahs ?
Hep , j’attends mon meilleur conseil pour comprendre l’affect aussi rapidement que la religion !
« les physiciens recyclent le mysticisme avec enthousiasme »
Je suppose que vous connaissez l’expérience de Miller-Urey, ceux-ci (et certainement bien d’autres) ont dû passer leur vie à attendre que les « petites briques » (les acices aminés), dont ils ont élaboré en laboratoire le mode de fabrication, s’assemblent d’elles mêmes pour construire le vivant, je pense qu’ils attendent toujours (mais je pense aussi qu’ils connaissent la vérité maintenant). J’ai tenté il y a quelques temps d’expliquer ce que je pense de la modélisation de la vie par comparaison avec notre conception de l’informatique. D
Illiade = compétitivité
Protestantisme = vocation, investissement dans l’oeuvre de Dieu
Ere numérique = retour à l’immatériel !
Et cela se traduit par des fantasmes du genre ubiquité informatique, d’information guise de réel, etc… l’immatérialité est une victoire a posteriori de Berkeley sur Newton ?
Pour ma part, je m’interroge : ce genre de délires (L’univers vu comme un super-ordinateur semi-conscient, la recherche de l’immortalité à travers des mouvements technico-mystiques comme la Singularité, etc), ne seraient-ils pas simplement des mouvements de revitalisation du culte du progrès dans le monde occidental ? Les derniers rejetons d’une vision scientiste, techniste, du monde, confrontée à son évident échec, qui refuse l’évidence et qui se réfugie dans des délires issus de la science-fiction ? J’aimerai avoir l’avis d’un véritable anthropologue 😉
A bas Pythagore. Vive Gödel?
Relevé dans l’article de Slate:
« Gates a découvert des codes de corrections d’erreurs, un type de code inventé par Claude Shannon dans les années 1940, et qui serait inclus dans la nature des choses. »
Il existe une correspondance entre la logique mathématique et l’informatique dite preuve/programme, découverte par Curry et Howard. Dans cette correspondance le premier théorème d’incomplétude de Gödel correspond à un programme de réparation de fichier.
Il existe également en biologie des processus de réparation d’ADN.
L’analogie me semble trop belle pour être fausse…
Fukushima , pile ou face ?
C’est irresponsable d’expliquer tout ceci sans en faire une publicité mondiale.
Je dirais même c’est un crime contre l’humanité de ne pas se donner tous les moyens d’en informer l’humanité.
Saisissez le TPI… ou aidez à diffuser.
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La publicité est l’art du mensonge.
Aucun ami de la liberté et de la vérité ne peut faire entrer dans les têtes des idées qui n’y sont pas déjà, à des stades différents de refoulement.
Seuls les différents modes de la fabrique du consentement – les idéologies armées de polices -ont voulu, et en partie réussi, à donner des ordres à ceux qui ne sont plus – ou pas encore – des citoyens.
Un texte rédigé à l’imparfait comme si le temps s’était depuis longtemps écoulé.
Sommes-nous après l’effondrement de ce monde décrit dans le billet ? Notre espèce aurait donc survécu. Bel optimisme !
«Nous n’avons rien constaté d’anormal dans les mesures des six réacteurs de la centrale Fukushima Daiichi» si TEPCO le dit !!!!!!!
J’imagine assez mal ce fatras de béton et de tôles éventrées tenant une piscine de combustible remplie d’eau radioactive en lévitation résister à un séisme de cette magnitude… mais si Tepco nous dit que tout va bien alors !!
@ Un naïf
Trouvé une phrase intéressante – Luc Oursel, président du directoire du groupe français Areva, estime que le Japon aura du mal à se passer d’énergie nucléaire – Ce vendredi , cela s appelle avoir du nez , ou alors il faut comprendre , du mal à s’en dégagé
La norme ayant été détruite par la nature, il ne peut en effet rester d’a-Normalité, ce qui simplifie beaucoup les communiqués officiels.
Reste le para-normal…
http://culturevisuelle.org/icones/2555
Un article très intéressant de l’Atelier des Icones… très complet aussi.
Vous fêtez un peu tôt la saint Sylvestre.
Ces meilleurs moments de l’année 2012 passeront difficilement dans la boite à images ou comme autant de torpilles pour 2013.
BOUM ANNÉE ALORS !
à Paul Jorion,
J’admire votre optimiste et votre humanité.
Bernanos disait en 1938, juste après les Accords de Munich, que les dirigeants anglais et français étaient des lâches et des imbéciles et il a persisté à utiliser ces qualificatifs, après la fin de la guerre et toujours à propos de dirigeants dont il avait bien compris l’allégeance au mode de vie états-unien.
Depuis cette époque terrible, je ne pense pas que les élites – comme elles se définissent elles-mêmes – aient fait beaucoup de progrès avec la réussite sans partage de l’objectivation (l’aménagement du territoire) des idéologies de la marchandise (ce que vous nommez la « science » économique).
Quand la simple logique a quasiment disparue, que pensez de l’état de la logique dialectique, de cette science des conflits, dans un monde qui a décrété la disparition du négatif et la fin de l’histoire ?
Tous ceux qui veulent gagner du temps – comme on dit gagner de l’argent – , se trompent et trompent ceux qui ont encore la faiblesse de les écouter : le temps est notre maître à tous et le retard ne se rattrape pas.
Sans rapport direct, mais révélateur de l’époque, je viens de lire sur http://www.graphiline.com (au chapitre actualité papier) un article étonnant : l’écriture en attaché, ce sera du passé dans certains Etats américains en 2014, suite à l’élaboration de nouveaux standards .
Question cinéphile… : Je recherche un film d’Hitchcock il me semble, ou des personnes sont enfermées dans un appartement avec une grande baie vitrée donnant sur la rue, mais incassable, bref ils ne peuvent en sortir, et vont apparemment mourir d’inanition. Une idée ? merci, L
L’ange exterminateur de Bunuel.
Non, pas de Bunuel…
Le scénario est du genre thriller, 2-3 personnes sont enfermées à clef dans un appart avec une grande baie vitrée au premier étage, et de la rue on ne les entend pas et on les voit pas tellement on plus.. en fait c’est un début de film.
Mais en recherchant ce film je suis tombé sur Aurore 1927 Murnau, Harvey, 1950, The strange Women D’ulmer, et Beyond the rocks, 1922… et the Manxman, un Hitchcock muet de 1929, parait-il très beau.
http://brightlightsfilm.com/55/55brightsights.php
Train de nuit à l’air pas mal aussi…
Et Shanghai express, que je confondais avec Shanghai gesture !
Quel esprit taquin ….de quoi embarquer Liszt dans des chemins de traverse ! ne s’agirait-il pas tout simplement de « the rope » , prouesse technique et thriller un peu lourd ?
@jeanneR
Un peu lourd exactement, c’est le seul film de Hitchcock que j’ai failli supprimer de mes disques durs.
Je crois en fait qu’il doit s’agir d’un épisode de la série A Hitchcock présente, et il y en a des centaines, se sont des courts métrages d’une durée 1/2 de qualité variable.
http://www.youtube.com/watch?v=RYqH2eTcm4c
A ne pas confondre avec…
Le charme discret de la bourgeoisie…
PS.. pour espagnolophone…
En attendant y’a la variante moderne, ATM, trois gus rentrent dans un point retrait d’argent avec de grandes baies vitrées et ne peuvent plus en sortir tant que le psychopathe rode . Ils sont metaforts quand meme les scenaristes ^^
http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=178198.html
cette année aussi sur le creneau piegé derriere un miroir sans tain, on a eu Inside , film Colombien qui recitait clairement son De Palma (donc Hitchcock par translation ^^ )
http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=190097.html
enfin vient de sortir en dvd FR sans passer par la case ciné , Kidnapping (Brake en vo), un simili Jack Bauer piégé dans un espece de cercueil en plexi pendant presque tout le film (24+buried donc)
c’est marrant l’usage qu’on fait de la transparence au cinéma ces derniers temps : pour y voir les gens potentiellement crever 😉
« La bourgeoisie là où elle est arrivée au pouvoir … elle n’a laissé subsister d’autre lien entre l’homme et l’homme que l’intérêt nu, que le froid « argent comptant ». Elle a noyé dans les eaux glacées du calcul égoïste les frissons sacrés de la piété exaltée, …, elle a mis la liberté unique et indifférente du commerce. »
Karl Marx, Manifeste du Parti Communiste.
Ce joli texte qui date de 1847/48 invite à cesser de s’affliger des diverses turpitudes du « capitalisme à l’agonie » et de s’étonner d’absence de valeur morale dans les agissements des capitalistes et de leurs affidés. L’avant dernière grande crise, a conduit à la guerre 14/18, transformations inachevées mais parachevées en 1939/45.
La crise étant entendue par l’absence d’alternatives au capitalisme, c’est à dire un moment particulier de son histoire où il se trouve contraint de procéder à certaines transformations pour qu’une fois réalisées, le système se perpétue y compris grâce à la ruine de certains secteurs du capitalisme : juste un changement de période.
La « dette » étant le signe clinique d’une pathologie nécessitant à terme une « purge » et fournissant en même temps les justifications de cette « purge ».
« La dette publique marque de son empreinte le capitalisme. La seule partie de la prétendue richesse nationale qui entre réellement dans la propriété collective des peuples modernes, c’est leur dette publique… » KM
Certaines élites continuent de s’étonner, 5 ans plus tard, de l’atermoiement, du manque de choix (comme s’il y en avait au stade de l’agonie), du report des « décisions » des hommes politiques et autres responsables économiques, etc. Avec un discours subliminal : « Comment se fait-il qu’on ne nous écoute pas alors que leurs politiques sont « contre-productive » et qu’à chaque stade on avait prévu ce qui allait se passer … » C’est la pensée magique de Mao Zedong « Les idées justes … deviennent, dès qu’elles pénètrent les masses, une force matérielle capable de transformer la société et le monde » aggravée par le fait que ces « idées justes » ne sont portées par aucune forme d’organisation (parti, mouvement, appel collectif, programme, etc.) et que les liens avec les masses (toutes formes d’organisations sociales ou collectives) sont inexistants, avantageusement remplacées par des connexions. La crise de la représentation politique et la destruction par atomisation de toutes structures de solidarité confrontées à l’hégémonie libérale font aussi parti du problème et pas de la solution.
Si on se réfère à la précédente grande crise de 1929, on peut dire que la « reprise » a été permise par l’effort de guerre. Merci à M. Hitler donc, plutôt qu’à M. Keynes.
A quoi avons-nous assisté par la guerre ?
Destruction massive de capital sous toutes ses formes : Capital monétaire – Marchandises – Moyen de production.
Nous assistons depuis le milieu des années 70 au même processus qui s’est fortement accéléré avec la dernière crise financière de 2007/08, en dévoilant tous les signes d’une guerre totale entre le capital et le travail.
Destruction massive d’outils de production avec plan de licenciements massifs en faisant porter par les états la gestion des foules exclues du procès de production capitaliste.
Destruction massive de capital, faillites de banques, pertes de capitalisation boursière, révélation de plus en plus visibles de capitaux dévalorisés et fictifs.
Reste la destruction massive de marchandises à mettre en oeuvre …
Ce type de politique ne s’explique pas, ses mécanismes se mettent en place par le jeu libre et non faussé des circuits du capital, sur-accumulation et faillites. C’est une guerre de classe elle sera menée jusqu’au moment où les conditions d’extraction du profit seront à nouveau seront rétablies pour les capitalistes survivants, comme en 1945.
Jusqu’à présent, toutes les batailles ont été gagnées par les forces du grand capital : installation d’un chômage de masse, remise en question de tous les acquis sociaux, transfert des dettes privées en dettes publiques, remise en question de tous les services sociaux, (retraites, maladies, santé) évacuation des contraintes écologiques au nom de la crise, militarisation de la société, etc.
La résistance a été faible. Nous sommes au début du processus, le gros reste à venir …
Cette politique, ne peut être présenté dans un « débat démocratique » elle n’ a pas besoin d’être organisée, c’est l’expression libre du « capital automate » quelques que soient les formes du « pouvoir » dans cette nouvelle période, celle du capitalisme du choc et du chaos. Le chaos ne s’organise pas, il suffit de le laisser s’installer, il progresse fortement en France et dans le monde, ces temps-ci et la résilience des peuples est immense.
Faut-il regretter des décisions plus claires et plus nettes des oligarques pour aller plus vite dans ce sens, alors que tout va bien pour eux et que la situation reste encore sous contrôle ?
Y a-t-il d’autres solutions aux capitalistes : les trente glorieuses sans la guerre ?
– Positionnement 1 : Leurs erreurs de compréhension nous mènent dans le mûr …
– Positionnement 2 : Il n’y a pas de solution aux contradictions du système, leurs dynamiques conduisent au chaos
La différence entre ces deux positions : le pessimisme de la pensée, la dénonciation formelle, et l’optimisme de l’action, la participation aux luttes, toutes les luttes …
Bien sûr, quand on veut s’adresser aux Enarques, il faut utiliser un langage qu’ils comprennent et leur parler des choses qui les intéressent, même si ce ne sont pas celles qui constituent le problème de fond auquel l’humanité est confrontée.
Un jour viendra où il faudra bien finir par dire à ces gens là, dont certains n’aiment ni les riches, ni la finance, qu’il est inutile et néfaste pour l’unité et la force d’un pays de se focaliser sur de faux problèmes. La vraie richesse d’un pays est celle qu’il est capable d’extraire de son environnement (le travail exportable de ses habitants, les richesses de son sol et de son atmosphère) en veillant à ce qu’elle ne s’expatrie pas.
Certains pays du monde, même en Europe, qui ne sont pas sous l’influence des anciens de l’ENA, l’ont compris plus que d’autres
Il faudra bien trouver le moyen, de les faire s’intéresser à la vraie richesse, celle qui autorise et entretient la vie : l’énergie.
http://www.youtube.com/watch?v=P7DY6wqRNfk
Bonjour !
La restructuration de la dette grecque avec une décote effective de 75 pc illustre bien le fait que des reconnaissances de dette ne sont pas de la monnaie !
En revanche, la fourniture d’argent liquide par la BCE à un taux d’un pour-cent aux banques, moyennant des garanties de qualité tout à fait énigmatique, montre bien la volonté idéologique de transformer des dettes en monnaie, et le pouvoir de nuisance concomitant, qui est la continuation du transfert de risque du privé vers le public.
2012 n’est pas finie !
on est toujours sans nouvelle du board de g s suite à son enlèvement par un commando sas.
l’infâme complot contre l’empire britannique est enfin déjoué.
007
Plus les investissements des multinationales sont importants plus il y a d’avantages fiscaux pour la multinationale, et ceci va jusqu’à des avantages fiscaux spécifiques fait sur mesure pour les multinationales, et qui sont très coûteux pour le contribuable. La mise ne oeuvre passe par créer les conditions d’un cadre législatif (par la loi) pour permettre à une multinationale d’investir le plus possible, a contrario des PMI/PME, TPE ou auto-entrepreneur(euse) qui ne bénéficient pas de ses avantages législatifs qui permettent de s’implanter de façon permanente et stable sur le commerce.
Les investissements des multinationales concernent tous les secteurs d’activités : immobilier, industrie, alimentaire, tourisme,ect…ce qui permets aux multinationales de créer des fonds d’investissements dans de nombreux entreprises qu’ils participent, et d’influencer de nouveau la loi afin d’augmenter leurs profits. Ce lobbying va jusqu’à détruire les services publics pour en faire des marchés privés pour développer encore plus de marges financières. Un exemple du poids des multinatinales est, qu’ Exxon Mobil entreprise pétrolière a plus de rentabilité que le budget social américain, et ce n’est qu’une multinationale parmi de nombreuses autres, l’écart se creuse plus les mois passent.
L’ouverture des frontières, dont les activités des agents d’influences des banques et des multinationales sont agressives pour augmenter leurs avantages, va de l’ Union Européenne, l’ Amérique du Nord, l’ Asie et toutes régions qui ont vus leurs politiques s’ouvrir à la mondialisation financière. Il n’y a eu aucune contrepartie dans l’amélioration des services publics (la tendance est inverse voir fin paragraphe précédent), de la redistribution des revenus et d’un cadre législatif environnemental des pays concernés par l’ouverture des marchés pour la mondialisation financière tandis que les profits des grands groupes ont vus leurs exigeances de rentabilité passer à 2 chiffres en % très rapidemment et dans la durée.
De nombreux forums économiques internationaux sont crées, pour permettre d’avoir de nouveaux marchés, d’ouvrir de nouveaux forums pour les nombreux secteurs d’activités et augmenter la capacité des échanges, avec un vision purement comptable et financière (le reste n’est que variable d’ajustement).
La publicité des mutlinationales est importante puisqu’elle diminue ou finit par dispraître l’influence des produits locaux, pour ainsi se rendre indispensable pour consommer, au détriment du tissu local. La culture fait exception dans certains pays par un financement d’aide publique pour la publicité, qui ne s’est pas généraliser pour les petits producteurs (ou que très sporadiquement).
Le marketing publicitaire des multinationales joue sur se préparer à l’après, pour montrer une anticipation des problèmes futurs, ceci en contradiction avec la hausse régulière des investissements pour faire plus de profits qui sont en contradiction avec l’anticipation des problèmes futurs.
Bonjour à tous
A l’origine, c’est assez récent à l’échelle des temps géologiques, il y a un mammifère devenu omnivore et social par nécessité pour la survie de l’espèce. Les comportements simiesques sont constitutifs de nos cultures dans leurs strates les plus anciennes et se révèlent assez facilement . Il ne faut pas se cacher derrière Bach ou Einstein ou Platon.
Il y a cependant une pulsion d’humanisation inquiète qui se manifeste évidemment pour nous à Lascaux tout d’abord ,puis en une percée de conscience un peu partout sur la planète il y à 2500 ans environ.
Par ailleurs, il y a des choix fondamentaux d’organisation sociale: une culture du blé ne développe pas les mêmes rapports à l’avoir et entre individus qu’une culture du riz ( nécessités en capitaux matériels et sociaux très différents dans les deux cas).
Il y a , à l’Occident du continent eurasiatique, un développement d’outils très efficaces pour penser le monde ( grecs) et pour penser la relation à l’autre ( judéo-christianisme)
Dans une société déjà plus tournée vers les actions individuelles ( à cause du blé, seigle etc…) l’hypothèse d’une égalité ontologique entre êtres humains ( mais:Mon royaume n’est pas de ce monde) , impliquant une égalité partielle de droits sociaux entre individus, vient renforcer le poids de l’individuel face au collectif . La glorification de celui « qui s’est fait seul », de l’entrepreneur qui a réussi » seul » Du « seul contre tous » ou » tous pour un » n’est ni un accident ni une perversion ni une manifestation d’égoïsme exacerbé ou même pathologique, mais bel et bien une des clés de voûte de notre modèle de civilisation.
Modèle peut être insuffisamment compris dans son importance par nos modernes penseurs sociaux révolutionnaires ou non.
Je crois sincèrement qu’envisager un autre modèle d’organisation sociale et de répartition des « biens » , si l’on souhaite qu’il soit « démocratique » , ( et pour peu que la démocratie ne s’avère pas n’être en fin de compte qu’ une anomalie historique, générée par une incomplétude ou une erreur de raisonnement des philosophes grecs et bien utile aux dictateurs « derrière le paravent ») nécessite avant tout autre étude ou développement , une réflexion profonde sur les structures fondamentales du rapport de chacun au monde et à l’autre et l’élaboration d’outils subtils pour modifier nos fondamentaux culturels et sociaux .
Faute de quoi ce ne serait qu’une construction bien intentionnée mais vouée à l’échec.
Il n’est que de voir comment les merveilleux et prometteurs avenirs radieux pensés par des occidentaux depuis deux siècles ont très vite tourné au cauchemar sanglant à peine mis en application.
Pour terminer sur une note plus légère en cette fin de semaine, Paul confirme bien dans ce billet, que la « Main du marché » est en dernier ressort de même nature arsouilleuse que la « Main de Dieu » de Maradona est que si elle est invisible c’est qu’elle est dans …. non! pas dans la culotte du zouave! mais bien dans le pot de confiture!
Bon week- end à tous et cordiales OAT.
Bonjour, j’aimerai poser une question toute simple, la plus simple qui soit. Quand ce marasme économique se terminera t’il ? j ‘ai lu qu’il se pourrait ( conditionnel mon amour…) que notre monde économique commençerait à aller mieux à partir de 2014-2015. Qu’en pensez vous ? tout simplement… merci
Le calendrier maya ne finit pas en 2012, mais en 2116
source : http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/65996.htm
Cela nous laisse un peu de temps pour sortir de la crise….