Billet invité.
Trois arguments de base fondent habituellement la critique de l’électronucléaire. Le premier est que les conséquences potentielles d’une catastrophe sont telles qu’il ne faut tout simplement pas prendre le risque qu’elles surviennent, le « risque nul » n’existant pas. Le second que le coût du mégawatheure (MWh) de l’électronucléaire croît au fur et à mesure des générations successives de réacteurs, de celui du démantèlement des centrales et du stockage de ses déchets, qui ne sont pas établis. Le dernier, moins rencontré, est que cette industrie est l’archétype d’un monde oligopolistique opaque et incontrôlé, à cheval sur le pouvoir politique, industriel et financier.
Fukushima vient de monter que la sécurité était toujours prise en défaut là où on ne l’attendait pas, comme c’est le cas pour le déclenchement des crises financières, les deux mondes étant fortement apparentés à de nombreux égards. Il est beaucoup trop tôt pour mesurer toutes les conséquences radiologiques, sanitaires et environnementales de la catastrophe, mais il est déjà certain que son coût financier, pris en charge par l’État après la nationalisation de Tepco, l’opérateur, va être considérable.
Les réacteurs General Electric de la centrale sont d’un modèle ancien, plaident les partisans de l’électronucléaire, en oubliant de mentionner que par dizaines des réacteurs du même type sont encore en exploitation, notamment aux États-Unis. Mais le coût du fleuron technologique de dernier cri que représente l’EPR en construction à Flamanville (France) crève les plafonds et induit un coût du MWh qui est estimé à plus du double de ce qu’il était escompté en 2005 (plus de 100 euros au lieu de 46). Si la sécurité est à ce prix – les premiers enseignements tirés de Fukushima ont déjà imposé d’apporter des modifications à l’EPR, en dépit de sa modernité – elle devient inabordable car elle impose une très importante hausse du prix de l’énergie aux entreprises comme aux particuliers. L’avantage comparatif du coût de l’électronucléaire par rapport à celui des énergies nouvelles disparait ou est très fortement réduit.
Enfin, la société nucléaire est faite de tromperies, de dissimulations et de connivences entre des acteurs qui y trouvent leur avantage. L’exploration de ce que les Japonais dénomment « le village nucléaire » dévoile la corruption qui sévit dans les milieux scientifiques et les médias, parmi les élus, ainsi que l’investissement des organismes régulateurs. Il faut la force du rejet enregistré dans l’opinion publique japonaise pour s’y opposer et imposer, à deux exceptions près, le maintien de l’arrêt du parc des centrales et susciter un programme de sortie de l’électronucléaire dont la réalisation est menacée.
La dernière ligne de défense de ses défenseurs est connue : elle contribuerait par son développement à la baisse de la production du CO2 et à la lutte contre le réchauffement de l’atmosphère. Mais est-ce vraiment le meilleur moyen d’y parvenir, si c’est au prix des dangers et des conséquences précédemment évoquées ? En n’oubliant pas non plus comment la tentative de diminuer l’émission industrielle de CO2 en créant un marché du carbone s’est soldée en Europe par un retentissant échec que la Commission ne parvient pas à surmonter.
L’industrie électronucléaire symbolise la pire des dérives ; par ses caractéristiques, elle représente à de nombreux égards le modèle précurseur d’un projet plus global de société. Elle offre la vision d’une activité s’octroyant un environnement oligarchique garantissant sa pérennité, comme l’industrie pharmaceutique y est également parvenue.
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FUKUSHIMA, LA FATALITÉ NUCLÉAIRE vient de paraître aux éditions « Osez la République sociale ! » [148 pages – 11 euros.] Vente en ligne ici
252 réponses à “DÉMONSTRATIONS PAR L’ABSURDE DE L’ÉLECTRONUCLÉAIRE, par François Leclerc”
Merci à M Leclerc de remettre Fukushima régulièrement sur la table….J’avais il y a quelques temps dit combien j’appréciais la façon jazz de Paul Jorion d’aborder la construction d’un savoir en oubliant au passage tous les autres intervenants du blog que tout le monde , moi compris, suit assidûment…..c’est un autre commentateur amusant qui me l’a fait remarquer en disant que « et Leclerc c’est de la salsa ». Alors merci à tous. (vos livres aussi sont sympas)
Pour en revenir à fukushima et à l’électronucléaire, on note que décidément l’argent ne va pas là où il faut (tel que dixit Paul Jorion):
–> l’Ukraine organise la coupe d’Europe de football (ou je ne sais plus quelle autre manifestation footballistique) et y investit 13 milliards, mais n’a pas 1 milliard m^me à tous les pays européens pour créer un nouveau sarcophage à Tchernobyl ; et il va falloir recommencer la même comédie pour entretenir le site sous cloche pendant combien?25 000 ans ? Le temps de désagrégation du plutonium?
–> Tepco présente son soi-disant super robot pour explorer fukushima : je vous épargne les railleries que cette présentation a soulevées chez quelques-uns de mes potes ingénieurs (à eads et astrium) ; robot escargot ?, ou a-t-il de l’arthrite ? Ils ont fait ça dans la nuit un lendemain de cuite? Ça n’a pas du coûté cher….je crois plutôt à cette dernière réflexion.
–> Où sont les sommes mobilisées dans la recherche pour mettre au point des moyens efficients de sauvetage? Tout simplement on préfère payer une fortune des gens à faire de l’intox plutôt que de payer des ingénieurs pour travailler sur du concret. Comme toujours on refuse de payer le travail, et on préfère alimenter les rentes de quelques communicants de la caste. Comme cela l’argent ne sort pas du sérail !
–> Où est la constitution d’une « brigade » internationale et de l’équipement en matériel innovant adéquat pour faire face à ce genre d’accident? Comme toujours dans ce milieu l’accident est impensable et donc mieux vaut ne pas l’envisager (comme cela , ça coûte moins cher), en prétendant résoudre le problème par une augmentation des normes, donc de la complexité et à terme de l’accidentologie….qui nécessitera un sauvetage que l’on aura toujours pas prévu!
Vive le libéralisme!
Et quand on fait de l’écologie façon Merkel, c’est pour sortir du nucléaire en faisant construire en Ukraine 22 nouvelles centrales….Après tout là-bas ils sont déjà phosphorescents la nuit, alors un peu plus , un peu moins…..pourtant je croyais qu’en Europe on n’avait plus le droit d’exporter ses déchets? AH pardon , c’est vrai, c’est pas des déchets ,c’est du développement, de l’énergie et de l’emploi….et surtout du business avec des consommateurs captifs, reliés aux rentes par un fil à la patte.
Je ne suis pas sur que des centrales à seulement 1000km à l’est de l’Allemagne ça soit suffisamment éloigné mais c’est quand même plus astucieux que de stocker nos déchets nucléaires (et ceux de quelques autres pays) à seulement quelques centaines de km à l’ouest de Paris (en général le vent souffle d’ouest en est et « pas dans mon jardin » n’est qu’une ruse des pro-nucléaires: ces saloperies voyagent vite et loin)
Ci-dessous des extraits de Une usine de production de combustible nucléaire devrait favoriser la sécurité énergétique de l’Ukraine
Le 4 octobre octobre 2012 la Russie et l’Ukraine ont commencé à construire une usine de production de combustible nucléaire.
Cette usine, proche de la ville ukrainienne de Smolino, à quelque 300 kilomètres au sud-est de la capitale, Kiev, permettra de répondre à la demande en combustible nucléaire de tout le pays d’ici 2020. L’Ukraine dispose de 15 réacteurs nucléaires en activité et prévoit d’en utiliser deux autres à la centrale nucléaire de Hmelnitski d’ici 2015.
Aujourd’hui, nous avons lancé le projet d’indépendance énergétique le plus important de l’histoire de l’Ukraine indépendante », aurait déclaré M. Azarov.
M. Azarov a martelé que ce projet tournait une nouvelle page des relations entre l’Ukraine et la Russie dans le domaine de l’énergie nucléaire. Il a ajouté que ces installations seraient totalement sûres sur le plan écologique.
Malgré la catastrophe de Tchernobyl en 1986, la pire de toute l’histoire de l’humanité, l’Ukraine demeure déterminée à développer son secteur nucléaire. Environ la moitié de l’électricité ukrainienne est produite par des centrales nucléaires et le pays a le potentiel de devenir un important exportateur d’électricité.
Selon M. Kondratiev, cette usine n’a pas été conçue pour satisfaire uniquement la demande de l’Ukraine, à n’en pas douter.
Des centrales de construction russe sont en activité en Bulgarie, en Hongrie, en République tchèque et en Slovaquie. Des réacteurs munis de la technologie russe opèrent également en Finlande.
Ce qui caractérise l’idéologie productiviste, c’est qu’elle cherche à tordre les possibilités (énergétiques, minières, écologiques, sociales) de la planète au modele social qu’elle définit comme norme
Ce qui caractérise la réalité, c’est la nécessité d’adapter notre modèle social aux possibilités de notre planète sans lui porter atteinte.
L’homme industriel est tellement aliéné au matérialisme, qu’il ne parvient même pas à envisager cette situation. Aussi cherche-t-il désespérément ce qui pourra – quel que soit l’impact destructeur – suppléer la fin des énergies fossiles
Si 9 milliards d’individus ne peuvent se déplacer en véhicule individuel – essence, gaz ou électrique – car l’impact est, à tous points de vue, trop fort, alors le déplacement individuel motorisé généralisé est condamné.
Delphin
L’énergie nucléaire est l’apanage du Corps des mines, un Etat dans l’Etat, sorte d’Opus Dei républicain : Il remplit une fonction symbolique pour ceux qui le maîtrisent à l’instar de la bête du Gévaudan pour qui en rapportait des histoires, ou des alpinistes qui grimpent sur l’Everest, etc. Ceux qui maîtrisent le Molloch en retirent incontestablement prestige et autorité, qui rejaillissent sur l’Etat plus ou moins. Le nucléaire est une sorte de force politique et symbolique aussi, un couronnement en uranium d’une élite dans une cathédrale aux vitraux d’ouraline.
Priver l’Etat du nucléaire serait le castrer symboliquement, comme ôter la foudre à Zeus, Versailles à Louis. Nous avons remplacé la peine de mort comme signe violence politique par la démonstration de la maitrise de l’énergie ionisante, – on peut même invoquer Persé et Andromède :
http://web2.crdp.ac-versailles.fr/pedagogi/Lettres/latin/andromede/Ann_ferreri/a_8.htm
http://www.univ-montp3.fr/pictura/GenerateurNotice.php?numnotice=A7550
Les mayas se courbaient devant le Dieu du Soleil, les centrales sont les Temples des forces de destruction modernes, maîtrisées ou soit disant, c’est selon.
belle inspiration. l’Opus Dei républicain notamment.
« Plutonium, sors de ce corps (des mines) » !
Bonjour François, j’espère que vous travaillez à un article sur « l’échec du marché du Carbonne ».
Encore un sujet où on se serait pris la main invisible je veux dire son doigt, dans l’œil!!
Je suis un peu à la foire et au moulin déjà !
@ Ben
Au sujet des droits d’émission carbone , Arcelor Mittal avait un quotas important qu’il a revendu pour cause d’arrêt de nombreux hauts fourneaux , résultat +202 millions € in the fouille .Elle est pas belle la vie ?
http://fr.wikipedia.org/wiki/ArcelorMittal#Pollution
c’est si simple de pas polluer!!!
@ Ben
Pourquoi un échec ? La farce fonctionne à merveille, au contraire.
Marché de Carbonne,c’est quel jour déjà?
http://fr.wikipedia.org/wiki/Carbonne
En pleine forme, Piotr… 🙂
Il y a peut-être des débuts de solutions en s’abonnant tous à énercoop, en travaillant le scénario Négawatt,
en allant à la NEF. Tout cela n’est pas parfait, mais le jour ou 10 m6 de personnes auront fait le pas alors, les rapports de forces évolueront un peu.
Le point faible du billet et des commentaires…
… c’est que tout le monde fait comme si un point de vue raisonnable sur le sujet pouvait modifier les choix de ceux qui décident (y compris le choix de ceux qui élisent les décideurs dans le cas où il s’agit d’élus.)
Comme pour les questions financière cette question est probablement trop importante pour que la décision puisse dépendre d’un processus logique quel qu’il soit.
Il parait que Machiavel a dit que quand le peuple se saisit d’un sujet les options les plus sages ne peuvent plus être choisies. Peut être vaut il mieux prendre les exemples de Tchernobyl en URSS ou Fukushima au Japon: dans un cas comme dans l’autre personne n’a été en mesure de prendre la décision raisonnable d’arrêter les centrales présentant les même dangers que celles qui ont été accidentées. En tout cas personnellement je ne voit absolument pas comment cela aurait été possible: c’est aussi invraisemblable que de voir un dictateur dire attendez, on arrête tout, je m’en vais (facile) et j’emmène avec moi tous ceux qui m’on soutenu (impossible.)
L’importance, la proximité et les conditions de l’accident qui permettra de décider de l’arrêt du nucléaire en France me semblent le seul point en suspend mais j’espère me tromper et il serait intéressant de savoir pourquoi les États-Unis restent sur l’expectative, pourquoi l’Italie puis l’Allemagne ont décidé d’arrêter, etc.
J’ai la réponse.
Ce sont des pragmatiques.
Ils préfèrent que la tragédie finale frappe la France.
Un peu court .
http://ddc.arte.tv/nos-cartes/le-nucleaire-civil-en-2012
Le citoyen comme producteur de déchets.
Pour ceux qui sont curieux de savoir ce qu’un français produit sur une année dans la catégorie déchets, je recommande le site de l’ ANDRA, organisme qui prétend maîtriser la gestion des déchets radioactifs :
http://www.andra.fr
Le lecteur patient comprendra la différence entre les déchets à vie courte, pouvant atteindre quelques dizaines d’années et ceux à vie longue ou très longue pouvant atteindre plusieurs milliers d’années, le record étant détenu par le neptunium 237 auquel il faut 2 millions d’années pour perdre la moitié de sa radioactivité.
Il y apprendra aussi comment sont stockés la majorité de ces déchets c’est-à-dire en attente de solutions.
Bonne lecture.
Se mettre tous d’urgence ,au régime sans résidu.
Trop tard, au moins pour ce qui concerne le nucléaire.
Trop tard aussi pour les produits de la fabrique du consentement.
Et l’humanité vira coprophage…
Bonjour,
Quelqu’un peut-il chiffrer l’économie d’énergie réalisée sur la consommation de chauffage si les 6 ou 7 Mds€ de l’EPR avaient été investis pour financer (en totalité) l’isolation des logements anciens en France ?
Quelle est la proportion de ce budget financée sur nos impôts ? Et sur nos factures EDF ?
Merci
Je me lance, tout est faux mais l’ordre de grandeur doit pas être idiot. Je suis aussi preneur, comme bibi de toute étude serieuse sur le sujet.
Si on raisonne en investissemnt
-24 millions de logement à rehabiliter thermiquement
-2/3 de logements en maison
-1/3 d’appartements
-30 K€ par Maison
-15 K€ par appartement
soit:
-16 x 30 = 480 Mds d’euros pour les maisons
-8 x 15 = 120 Mds d’euros pour les appartrements
Soit un total de 600 Mds d’euros, avec l’EPR on pourrait faire 1%, c’est pas si mal pour demarrer. 🙂
Si on raisonne en économie d’energie sur un an, on pourrait approximer comme suit.
-La facture française de petrole Gaz est de l’ordre de 60 Mds d’euros par an (à verifier)
-Un rajoute un chouîa de nucleaire dont personne sait combien ça coute, mettons en pour 20 Mds.
-Le chauffage représente 25 % des dépenses energétiques totales (à verifier) soit 20 Mds par an.
-Une rehabilitation thermique bien faite permet un gain de 33 %, soit environ 7 Mds d’economie par an (un EPR) 🙂
Ne vous inquiétez pas, ça ne sert à rien, et profitez du temps qu’il vous reste.
Nucléaire ou pas nucléaire l’humanité est comme un véhicule emballé dans une descente, ayant dépassé la vitesse à laquelle le freinage était encore possible, le crash est inévitable.
Darwin avait raison, une espèce inadaptée à son environnement ne peut survivre.
.
Sauf à transformer son environnement naturel et même sa nature pour les adapter au monde merveilleux des machines.
J’ai l’impression que l’ensemble du débat passe à côté de la question essentielle, la question politique. Comme toujours, l’exploitation d’une source d’énergie s’effectue dans un certain mode de production qui inclut des rapports de production, c’est à dire des rapports de propriété. Discuter des inconvénients de tel ou tel type d’énergie a un intérêt dans le cadre d’une humanité maître de son destin, ce qui n’est absolument pas le cas actuellement. Les choix énergétiques actuels dépendent avant tout des intérêts des secteurs privés de l’énergie, en partie aussi du choix stratégique des Etats mais seulement dans la mesure où ces choix ne nuisent pas aux intérêts des premiers. Je n’ai pas une « religion » arrêtée sur les différents types d’énergie ou de consommation. Par contre, je suis convaincu que nous devons nous débarrasser des intérêts privés pour tout ce qui concerne l’avenir de l’être humain (l’énergie, les transports et les banques, j’en oublie probablement).
Les choix énergétiques actuels dépendent avant tout des intérêts des secteurs privés de l’énergie, en partie aussi du choix stratégique des Etats mais seulement dans la mesure où ces choix ne nuisent pas aux intérêts des premiers.
Y compris dans le cas de feu l’URSS et de ce qui reste du PCF et de la CGT?
Il existe certainement des dirigeants du secteur privé de l’énergie qui se satisfont d’un « après moi le déluge » mais d’une part le déluge peut survenir avant qu’ils ne soient plus là et d’autre part je doute que ce soit valable pour la majorité d’entre eux.
Il y a une incapacité que nous partageons tous plus ou moins à prendre en compte certains risques qui dépassent de très loin ceux que nous avons l’habitude d’affronter.
C’est vrai dans le cas de l’inadaptation du système financier (qui menace tout le monde, y compris les plus puissants.) C’était vrai dans le cas de la ligne Maginot censée arrêter Hitler et qu’on ne peut expliquer seulement par le fait que les ministres des finances étaient plus accessibles aux marchands de ciment et autres qu’aux fabricants de chars et d’avions.
Si seulement une fois que la catastrophe a débuté on devenait capables de réagir de manière réaliste, mais non, impossible de prendre en compte ce qui s’est déjà produit, comme on le vérifie par exemple en Ukraine et au Japon (où on reproche à ceux qui n’acceptent pas le nucléaire un comportement de traître à la patrie.)
Bien entendu, on ne peut réduire le comportement des individus aux rapports sociaux, c’est à dire à la place de chacun dans le mode de production, sinon comment expliquer que des intellectuels issus de la bourgeoisie peuvent aller contre les intérêts de leur classe. La position du PCF et de la CGT est strictement productiviste. Mais il y a belle lurette que ces deux organisations ont renoncé à changer la société. La perpétuation du syndicalisme suppose le maintien de la société telle qu’elle existe. Les bureaucrates syndicaux ont tout à perdre dans une société où leur existence ne sera plus dépendante de leur position de « partenaire social ». La CGT et le PCF font partie des forces conservatrices.
Regardé hier ce film ; il parle des gens de Tchernobyl, des conséquences de la catastrophe sur leur histoire. J’ ai aimé.
http://www.dailymotion.com/video/xubd16_la-te-out-1-2_webcam#.UMD2HuTWh8s
http://www.dailymotion.com/video/xube2s_la-te-out-2-2_webcam#.UMD2geTWh8s
@ RED
Il faut avoir une bien petite conscience de ce qui se passe réellement dans notre monde nucléarisé mais également une propension lourde à la passivité pour perdre son temps à regarder ce film lyrico-foireux .
taratata,
Bonjour le mépris. Comment pouvez-vous affirmer que RED du simple fait qu’il ou elle aurait posté un film (que vous balayez par la même occasion) serait inconscient des enjeux concernant le nucléaire dans le monde ?
Le neutron est un objet fuyant, issu du divorce des noyaux atomiques, de leur communauté réduite aux acquêts. Sorte de divorce à la UMP, entre les fillonistes et les copéistes, le neutron lui préfère débarrasser le plancher, et s’aventurer dans le vaste monde. L’aventurier du monde subatomique restera néanmoins neutre et circonspect, voire réservé. C’est ainsi qu’il progresse, à ce prix seulement, celui de la neutralité diplomatique, qu’il traversera la société des molécules en tout genre, jusqu’à l’incident. Il y aura un bref accrochage, éventuellement une collision, suivie d’un uppercut instantané et tout sera bouleversé. Sans doute ici l’effet Tunel aura son mot à dire… Molécules iront vaguer dans les champs ionisants comme vaches dans le mais… et si molécule = ADN, alors adn rompu, outragé, martyrisé, adn irréparable ! bon… merci Ponge, et mon Général.
Si la conclusion du dernier paragraphe est exacte , il faut faire le tour des architectures et inter-relation de toutes les natures d’oligarchies , pour comprendre l’ensemble des arc-boutements de la globalité des liens entre elles .
Donc leurs forces et leurs points de faiblesse .
Si le capitalisme est bien le lien premier entre toutes ces oligarchies qui semblent couvrir la presque totalité des « besoins » réels ou suscités ,
Si le capitalisme est à l’agonie ,
le changement de « système » ne se borne pas aux problèmes financiers .
PSDJ , il faut ratisser très très large dans les biens , produits et services .
Il vaudrait mieux avoir une proposition mondialement acceptée et reconnue utile par chacun des 193 pour leurs peuples , assez vite et tous azimuths .
Tous les artificiers savent qu’il n’y a rien de plus dangereux et coûteux à détruire qu’un » gratte ciel » qui ne s’affaisse ou incline « qu’un peu » après la mise à feu .
Franchement, cher ami billetiste, vous devriez rester dans le domaine financier dont vous commentez à merveille l’actualité, au lieu vous aventurer dans des considérations écolo-centrées qui ne vous réussissent guère…
Car, enfin qu’avez-vous comme argument sinon le sempiternel principe de précaution au nom duquel on peut condamner tout et n’importe quoi:
– Y a-t-il eu la castrophe du barrage de Malpasset (Fréjus) ? Interdisons donc l’énergie hydroélectrique… au grand dam des écolos qui la vénèrent !
– Mangez-vous à table avec un couteau ? Et bien, désormais ce sera interdit, au nom des nombreuses rixes qui se sont terminées dans le sang ! Exit le couteau de tous nos usages… Vous allez voir comme c’est commode !
Et, comme argument terminal massue, « Enfin, la société nucléaire est faite de tromperies, de dissimulations et de connivences entre des acteurs qui y trouvent leur avantage », dites-vous ?
Mais votre propre domaine d’intérêt, la finance, discipline à mi-chemin entre la politique et l’économie-bidon, n’est-elle pas le meilleur exemple de cette définition ?
Sincèrement, je connais plus de financiers et de banquiers comme gens corrompus que je n’en ai à l’esprit chez les ingénieurs et physiciens atomistes !
Pourquoi ne recommandez-vous donc pas que l’on supprime dèsormais complètement tout commerce de l’argent ? Même pas besoin d’invoquer le principe de précaution, vous ne feriez en cela que redécouvrir un principe naguère fort répandu…
Je rajouterais : les gommes peuvent déchirer le papier, interdisons-les ! votre démonstration sera achevée.
L’humour n’a jamais tenu lieu d’argumentation… tout au plus de porte élégante de sortie !
@hadrien :
Comparer Fukushima et Tchernobyl à Malpasset ( que je connais bien ) et les étripages d’après ripailles , c’est pas mal non plus !
Tut tut, déja discuté maintes fois.
Cf derniers billets de Francois (et autres) sur le sujet qui justifient pourquoi un accident nucléaire est un accident particulier, et mes contestations en dessous 😉
Cher Hadrien,
Connaissez-vous l’effet d’échelle ? Un accident de coutellerie ou une vendetta à couteaux tirés fera infiniment moins de morts qu’un accident de centrale nucléaire. L’atome n’y est pour rien. C’est notre prétention de maîtrise des interactions atomiques qui est visée ici. Et quand les aléas naturels se mêlent à l’équation, le semblant de maîtrise des variables paramétriques s’envole tout à fait. Quant à l’affirmation que l’hydroélectricité fait l’unanimité pour elle parmi les écolos, je ne vois pas sur quelles bases argumentatives elle repose. Les mégabarrages brésiliens ou chinois ont un coût environnemental hors de proportion avec les objectifs de développement affichés et si vous trouvez un écolo pour les défendre, c’est qu’il a pris un parpaing sur la tête ou une liasse de billets. Le principe de précaution, c’est un garde-fou, comme la tragédie, qui donne à voir les effets de l’hybris des puissants sur le gouvernement des hommes. Il n’est pas besoin d’être corrompu, lorsqu’on est un scientifique, pour provoquer une catastrophe. Il suffit de n’avoir aucune conscience morale, qui est conscience des répercutions de nos actes sur l’existence des autres hommes, y compris ceux dont on n’est pas le voisin immédiat (les Yakoutes n’ont pas demandé à boire du lait de renne radioactif). Intéressez-vous un peu à Sakharov et à son projet de mégabombe, qui effraya les autorités soviétiques elles-mêmes, mais provoqua aussi une surenchère parmi les cerveaux fulminants à qui pondrait le plus gros oeuf piégé. Alors, le principe de précaution, dans un monde où le savant se double rarement d’un humaniste, c’est le frein minimal. Un frein, pas un coup d’arrêt. Ce mot de Rostand, pour conclure (Pensées d’un biologiste) : « La science a fait de nous des dieux avant même que nous méritions d’être des hommes. »
L’effet d’échelle que vous invoquez est encore plus valable pour mes deux exemples que pour l’énergie nucléaire:
– Malpasset a fait infiniment plus de morts que Fukushima…
– l’arme blanche fut celle de toutes les armées dévastatrices du monde jusqu’au XVIIe siècle, et il y avait encore des baïonettes durant le dernière guerre mondiale…
Ce n’est donc pas la technique qui est en cause, mais son usage par les hommes. Lorsque Openheimer et Szilar eurent mis au point la bombe atomique à Los Alamos, ce dernier fut celui qui prit l’initiative d’une lettre-pétition de tous les physiciens (y compris Einstein) adressée au président Truman:
Elle recommandait qu’il n’en fasse usage que comme démonstration sur une île déserte du Pacifique, en présence de l’état-major japonais, ce qui eut épargné des milliers de vies. C’est seulement la volonté américaine d’en remontrer aux russes qui emporta la décision…
Là encore, c’est le politique qui est en cause et non le technicien !
Sur l’énergie nucléaire civile, on n’en est qu’à ses débuts avec les filières actuelles de la fission, et je persiste à penser que c’est une des énergies inépuisables de l’avenir, avec l’avénement de la fusion (ITER) en ligne de mire: pas de déchets, pas de CO2, et indéfiniment renouvelable (l’hydrogène étant l’élément le plus abondant dans l’univers).
« Quand les poules auront des dents »….
Que c’est beau l’utopie…
« ITER ne produira jamais d’électricité ! L’objectif suprême d’ITER est d’arriver à maintenir une réaction de fusion nucléaire pendant… 6 minutes ! Voir la preuve ici : http://cpdp.debatpublic.fr/cpdp-iter/docs/pdf/dossier-mo/iter-1.pdf (Page 8). Le record actuel est de 4 minutes et 20 secondes. Encore quelques siècles et on arrivera à 10 minutes ! Qu’on se le dise : Iter n’est pas conçu pour produire de l’électricité ! »
http://reacteur.iter.free.fr/
http://www.legrandsoir.info/le-projet-iter-est-il-une-opportunite-ratee-de-redressement-productif.html
Après EPR, ITER la gabegie d’argent public qu’il eut été profitable d’investir dans la recherche sur les « renouvelables ».
Les retombées économiques pour la région sont loin d’être celles que l’on espérait.
Cela n’a juste que gonfler la bulle immobilière du secteur enrichissant certains au détriment d’une grande majorité. Rien de nouveau sous le soleil…..
« Projet scientifique d’envergure internationale, le programme International Thermonuclear Experimental Reactor (ITER) s’affiche comme un des plus ambitieux projets de recherche de ce début de XXIe siècle. Accueilli à bras ouverts par les pouvoirs publics français, qui se sont d’ailleurs longuement battus pour en obtenir l’implantation sur le territoire national, ITER était censé devenir un moteur de croissance pour la région PACA où il s’est installé. Plus de deux ans après le démarrage de sa construction, le bilan économique et social d’ITER est toutefois bien décevant et, ses coûts, de loin supérieurs à ceux initialement annoncés. »
@erde
Exact, L’ITER ne produira pas d’électricité avant longtemps avait déjà déclaré le Prix Nobel de Physique en 1991, Pierre-Gilles de Genne !
@Listzfr
ITER ne produira jamais l’electricite point, car il n’est pas concu pour le faire!
C’est DEMO, son successeur, qui est deja sous etude detaille, qui va le faire. Bien sur loin de la France, vu le resultat avec ITER. Un echec culturel majeur, un pays soi-disant evolu qui n’est pas capable d’expliquer a ses citoyens l’importance de la recherche comme ITER. Une honte.
>Erde
Vous le faites exprès ou vous avez vraiment décidé de passer pour le Militant-Boulet-du-Blog?
Vous savez ce que veut dire ITER? Allez, une réponse: International Thermonuclear Experimental Reactor.
« Un boulet militant » fera moins de mal que la fusion nucléaire , cette technologie que vous défendez avec autant d’enthousiasme ….
Les pro ITER, vous n’êtes pas informés, donc attention !
http://reacteur.iter.free.fr/de-gennes.htm
Pierre-Gilles de Gennes :
« Oui. L’une repose sur le fait qu’avant de construire un réacteur chimique de 5 tonnes, on doit avoir entièrement compris le fonctionnement d’un réacteur de 500 litres et avoir évalué tous les risques qu’il recèle. Or ce n’est absolument pas comme cela que l’on procède avec le réacteur expérimental Iter. Pourtant, on n’est pas capable d’expliquer totalement l’instabilité des plasmas ni les fuites thermiques des systèmes actuels. On se lance donc dans quelque chose qui, du point de vue d’un ingénieur en génie chimique, est une hérésie.
Et puis, j’aurais une dernière objection. Connaissant assez bien les métaux supraconducteurs, je sais qu’ils sont extraordinairement fragiles. Alors, croire que des bobinages supraconducteurs servant à confiner le plasma, soumis à des flux de neutrons rapides comparables à une bombe H, auront la capacité de résister pendant toute la durée de vie d’un tel réacteur (dix à vingt ans), me paraît fou. Le projet Iter a été soutenu par Bruxelles pour des raisons d’image politique, et je trouve que c’est une faute. »
@blob:
« Vous savez ce que veut dire ITER? Allez, une réponse: International Thermonuclear Experimental Reactor. »
Bien sur que je le sais… j’y a travaille pendant plus que 2 ans, a Cadarache.
C’est a cause de ça que je suis intervenu.
Et vous, qu’est-ce que c’est que vous en savez sur ITER?… a part, peut-être, le « THERMONUCLÉAIRE » dans le nom?
Attention aux phobies irrationnelles!
@ molflow : « expliquer à ses concitoyens »…
pas mal la condescendance… Autant je trouvais que Jorion vous avait « jeté » récemment d’une façon qui, comment dire, manquait de panache (le panache, c’est suivant les mots de Reiichido, « l’uppercut du droit rhétorique » de Jorion), autant là, je ne vois que de la condescendance.
L’étape suivante de votre discours, c’est « puisque le peuple ne comprend pas, changeons le peuple ».
Ce qui vous choque, c’est que le degré d’acceptation du peuple ne coïncide pas avec votre échelle de risque : « comment ce bon peuple a-t-il pu accepter de se chauffer au charbon, puis a accepté de faire 16000 morts sur la route par an avec l’automobile (pour le pic, vers l’année 1976), et maintenant, il ne veulent pas passer à la solution qui évite les inconvénients du charbon, et qui ne saurait faire qu’un pouïème des morts sur la route pour un service rendu supérieur : veau, vaches, cochons, couvées, euh pardon:KWh, MWh, GWh, TWh.
Ben non, même pour convaincre des scientifiques pas spécialement khmers verts, on aimerait bien que la remarque d’un De Gennes (merci Lisztfr) soit prise en compte, qu’on se fasse progressivement des petites fusions à rendement de 10-6 au lieu de 10-9 pour la précédente (honnêtement, je ne sais pas où ça en est, et quelle niveau d’énergie primaire il faut compter pour définir le rendement dans le fonctionnement d’un tokamak). Au lieu de quoi, vlan, on assèche les engagements de la France dans un grand prog international incompressible (comme l’ISS Internl Space Station), moyennant quoi au premier
vent contraire, c’est le reste de la recherche qui se sert le double la ceinture.
Certes, il y a de vraies bonnes questions sur le devenir actuel de la culture scientifique, mais mettons tous sur la table dans ce cas (niveau Michel Serres, par exemple, pour prendre quelqu’un de connu, et qui a ses mérites sous ses dehors de ravi de la crèche)
Pardon, qui se SERRE le double la ceinture. Ah Michel Serres, décidément…
>Molflow
Va falloir apprendre à lire: je ne parlais pas à vous mais à Erde…
« Sincèrement, je connais plus de financiers et de banquiers comme gens corrompus que je n’en ai à l’esprit chez les ingénieurs et physiciens atomistes ! »
La comparaison que vous faites est très éclairante: c’est très précisément parce que les banquiers ne comprennent rien de ce que font les ingénieurs et physiciens atomistes (ou ne cherchent pas à comprendre) et qu’inversement ceux-ci ne comprennent rien (ou ne cherchent pas à comprendre) ce que font les banquiers que la combinaison des deux est explosive!
Il est indispensable que ceux qui comprennent la finance se mêlent du nucléaire et inversement.
On pourrait vous demander sur quelles compétences vous vous appuyez pour juger de l’incompétence de François Leclerc mais une manière probablement plus utile de dire la même chose est de rappeler que le fondement de la démarche de Paul Jorion est justement de multiplier les points de vue (des mathématiques à la psychanalyse, de la philosophie grecque à la titrisation) et qu’une de ses conclusions les plus pertinentes est qu’il faudrait renoncer aux solutions dont la complexité est telle qu’elle dépasse la compréhension de l’ensemble des spécialistes qui prétendent les maîtriser.
On peut estimer comme vous semblez le faire que la physique nucléaire maîtrise parfaitement la théorie des réactions mises en jeu mais on n’est pas plus avancé pour autant et le premier plombier venu vous expliquera de manière convaincante que si le chauffage central de l’immeuble fonctionne si mal (coûte si cher tout en chauffant trop ici et pas assez ailleurs) c’est simplement parce qu’il ne peut pas convaincre les bureaucrates qui tiennent les cordons de la bourse de faire le nécessaire.
Affirmer que les centrales nucléaires sont sures ne peut être que le résultat de la confiance qu’on a en un grand nombre de spécialistes dont on est soi-même incapable de vérifier les conclusions. Si vous êtes certain qu’elles sont sures ça ne peut provenir que de votre conviction de savoir à qui il faut faire confiance ou pas. ENA?
Si « le fondement de la démarche de Paul Jorion est justement de multiplier les points de vue », et « les banquiers ne comprennent rien de ce que font les ingénieurs et physiciens atomistes (ou ne cherchent pas à comprendre) inversement… », vous tombez à point nommé avec moi:
Etant physicien-mathématicien, ingénieur de formation et chercheur professionnel, je me suis aussi activement interessé à la théorie économique, comme en témoigne mon billet invité, il y a quelque temps:
http://www.pauljorion.com/blog/?p=33654
Oui et alors….
Comme un bon ami à moi , chercheur de son état et malheureusement plus de ce monde et nombreux sont ceux qui le regrettent, quand il parlait de lui avec humilité, il disait , j’ai beaucoup chercher mais je n’ai jamais rien trouvé….
@(H)adrien
Et en plus, vous arrivez à survivre à votre ego, chapeau.
On ne peut pas à la fois demander :
« sur quelles compétences vous vous appuyez pour juger de l’incompétence de François Leclerc » et rappeler :
« que le fondement de la démarche de Paul Jorion est justement de multiplier les points de vue »
(GL)
et ne pas vouloir entendre la réponse (erde, hema)…
Quelqu’un s’est-il posé la question de ce qu’il adviendrait de nos centrales et des piscines de refroidissement (et de celles de tout les pays nucléarisés) si il survenait une rupture totale de l’organisation de l’état (guerre civile par exemple) et si les techniciens et ingénieurs désertaient les sites ou si la maintenance ne pouvait être assurée (pièces de rechanges indisponibles, rupture d’approvisionnement en essence des groupes électrogènes, etc…La mise a l’air libre des combustibles suite a l’arrêt des systèmes de refroidissement provoquerait des émissions radioactives telles que toute vie deviendrait rapidement impossible dans l’ensemble du pays…?(épée de Damoclès de la piscine 4 de Fukushima) et qu’on ne me dise pas que ça n’arrivera jamais.Dans l’état actuel des crises qui gagnent l’ensemble des pays nucléarisés tout est possible.
Une idée par exemple, pour la France ,de la quantité d’éléments radioactifs rejetés??
A vos calculettes !
Mon pessimisme et mon imagination (qui vont de paire) m’ont déjà fait me poser ces mêmes questions.
@ Herve92 7 décembre 2012 à 00:42
C’est bien pour cela qu’il faut tout faire pour éviter le chaos. Il faut faire comprendre à tout le monde l’intérêt de s’entendre en cherchant à mieux se comprendre, au lieu de s’opposer stupidement.
Quand on parle ici de la « survie de l’espèce », entre-nous, c’est pas pour se raconter de belles histoires ou un joli compte de fée n’est-ce pas ?
À par ça nous pouvons laisser les robots construire d’autres robots qui construisent d’autres robots qui construisent d’autres robots etc etc…
C’est simple, il ,n’y a qu’à poser la question aux techniciens de maintenance, et ils vous répondront qu’en ces temps de « crise » il n’est pas du tout évident d’obtenir des pièces détachées pour assurer la sérénité de certains circuits…Les premiers symptômes de l’austérité sans doute…
Alors pensez bien que lorsque les choses s’aggraveront , il faudra sérieusement penser à émigrer en Suisse…
>Ben,
expérimentalement, une situation de ce genre est arrivée en Georgie, lors de la guerre civile de 1991-1993: personne ne s’attaqua aux centrales du pays, et l’une d’elle servie même d’abris aux civils…
Nous voilà rassurés….
la probabilité d’une nouvelle expérimentation….?
Il en faudra combien avant de pouvoir comptabiliser les incidents ?
Et vous est-il arrivé de vous demander ce qu’il adviendrait simplement des circuits électriques et acheminement de gaz, hors de toute énergie nucléaire, dans les mêmes conditions:
« s’il survenait une rupture totale de l’organisation de l’état (guerre civile par exemple) et si les techniciens et ingénieurs désertaient les sites ou si la maintenance ne pouvait être assurée » ?
Tous nos systèmes de surveillance et de régulation étant HS, des incendies éclateraient sous l’effet des courts circuits, aggravés par les fuites de gaz qui, en abondance, sont pires que des bombes (ex: AZF)…
Cet état de guerre évoqué s’est déjà produit en maints endroits lors du dernier conflit mondial:
La seule ville de Dresde connut deux-cent mille morts en une nuit, suite aux incendies après bombardement, soit plus que les catastrophes de Hiroshima et Nagasaki réunies !
C’est ce qui fit dire à maints stratèges américains, durant la guerre froide, qu’en vertu de la concentration élevée de vulnérabilité dans leurs grandes villes, tout conflit avec la Russie, beaucoup plus éparse sur son territoire et beaucoup plus robuste aux ruptures d’organisation civiles, aurait pu leur être fatal au delà de toute considération stratégique et:ou nucléaire !
Je vous conseille à tous « La troisième révolution industrielle » de Jeremy Rifkin. Ca m’a redonné un peu d’espoir!
Moi je le trouve bien optimiste Jeremy Rifkin. Les idées sont bonnes, et c’est bien écrit comme toujours. Mais je doute fort que ce qu’il décrit devienne un jour réalité.
Rifkin , c’est le mec qui régulièrement sort un bon sirop qui va retaper le moral chancelant de la popoulazion, ça se vend bien, on l’invite, il cause.
La dernière fois que je suis tombé dans le piège c’était » The Hydrogen Economy ». C’est comme un de ces bouquins de pensée positive : ça fait du bien pendant qu’on le lit, avant le retour au business as usual. C’est déjà ça…
http://www.france24.com/fr/20121207-japon-violent-seisme-73-le-nord-est-alerte-tsunami
Damoclès !
http://www.lemonde.fr/japon/article/2012/12/07/le-nord-est-du-japon-secoue-par-un-violent-seisme_1801505_1492975.html
http://www.boursorama.com/actualites/le-japon-aura-du-mal-a-se-passer-d-energie-nucleaire-selon-le-patron-d-areva-52979dd4e6010f264921f71ba07bd350
Et la France itou.
2012.12.07 17:00-18:00 / ãµãã„ã¡ãƒ©ã‚¤ãƒ–カメラ (Live Fukushima Nuclear)
Magnitude 7 au Nord-Est à nouveau, alerte au Tsunami en ce moment.
1m de hauteur ou moins en différents endroits.
Espérons que ça s’arrête là.
Hypothèse : Gaïa n’aime pas les machines fabriquées au Japon.
Avoir fait le choix de l’énergie nucléaire dans une zone de sismicité aussi importante relève au mieux de l’inconscience, au pire de la folie furieuse.
Et que dire de ceux qui ont malgré tout choisi d’y livrer du MOX et qui continuent à le faire ?
La realité du MOX – de France à Fukushima –
Le culte du risque imposé.
Le nucléaire est une dette qui ne s’efface pas. Obligation est faite aux générations futures de démanteler et stocker les déchets. Bon chance pour gérer cette poubelle de l’atome (après mois le déluge ?)
Le risque d’accident est presque marginal ? Certainement pas,
On fait appel à la chance et non à la gestion rationnelle.
A voir le dérapage complet du projet EPR. Cela démontre un manque de compétences, donc un risque d’autant plus important. La mauvaise foi et déni sont évidents. On en est revenu à la pensée unique imposée. Une forme de dictat.
L’histoire jugera ce « miraculeux » aveuglement technologique.
Pour la culture, voir les séries « La magie du cosmos ». Où il est question de physique quantique. Démonstration faite, il y a déjà 100 ans, des certitudes erronées d’Einstein face à Bohr.
Les cafouillages de l’EPR n’ont démontré jusqu’ici qu’une seule chose: l’incapacité à se comprendre des hommes politiques, des marchands de béton, des ingénieurs et physiciens atomistes (comme dit Hadrien), des informaticiens, des organismes de contrôle de la sûreté des installations nucléaires et de quelques autres dont EDF, GDF Suez, Total, E.on et Enel.
Le pari dans lequel on veut nous engager mais où nous n’avons jusqu’ici risqué que notre argent est que ces cafouillages n’auront aucune conséquence fâcheuse après le démarrage: attention, nous serons pratiquement tous sous le vent de cette centrale, à Nice comme à Dunkerque, à Biarritz comme à Strasbourg…
@ Velka 7 décembre 2012 à 11:36
Et que dire des miraculeux aveuglements politiques conçus par des apprentis sorciers qui ont conduit au siècle dernier, à des dizaines et des dizaines de millions de morts, peut-être plus de 100 millions.
…et ainsi , cher jducac , nous aurons le désastre nucléaire ET la guerre .
Compétitivité = Verdun
@ taratata 8 décembre 2012 à 10:31
Pourquoi être pessimiste alors que nous disposons, maintenant, d’un outil universel formidable ?
Internet permet d’échanger pacifiquement et laisse aux modérateurs la capacité d’intervenir pour tempérer les passions, réduire les tensions et en final permettre à la raison d’avoir raison.
L’aventure humaine est depuis ses origines truffées de prises de risques. Elles ont été prises inconsciemment puis, peu à peu surmontées et notablement réduites grâce à la science. Combien de mères et d’enfants sont morts au moment de la naissance pour perpétuer la vie depuis l’origine de l’humanité, sans qu’on les comptabilise et qu’on s’en émeuve pendant des millénaires, au motif que c’était la nature?
Le développement de l’homme par l’intermédiaire de ses techniques, c’est aussi la nature.
Tout compte fait, c’est peut-être le comportement rationnel de la matière qui contribuera à assagir les hommes.
http://www.pauljorion.com/blog/?p=44511#comment-387444
Je ne suis pas d’accord avec vous.
Il ne faut pas dire nous aurons mais nous avons.
En ce qui concerne votre pseudo interlocuteur, je pense que simplement il veut dissimuler que l’histoire moderne est le domaine de la lutte entre dominants et dominés, principalement, mais pas seulement, la guerre de classes et qu’il voudrait bien que ces mauvaises pensées soient définitivement bannies.
La Cour des comptes a rendu, ce matin, son rapport sur les coûts de la filière du nucléaire.
Le meilleur est à lire entre les lignes…
http://www.journaldelenvironnement.net/article/nucleaire-comment-sarkozy-a-piege-les-ecolos,27336
Jumelons les communes de Flamanville et de Zwentendorf !
Il me semble que le nucléaire n’a pas que pour but de produire de l’énergie mais a un rôle social très puissant mais probablement très critiquable. Le nucléaire tel qu’il a été développé aujourd’hui est une menace permanente seulement maintenue dans un état « acceptable » impliquant une maintenance permanente un suivi permanent, et une disposition des ressources permanent lui aussi.
Cela oblige pour 40 à 50 ans pour chaque centrale que le système politique du pays soit stable, que les sources de refroidissement de ces cocotes minute géantes soient stables etc.. et que donc l’ensemble de l’environnement social soit stable et donc que cela influe fortement sur notre « liberté » et même notre façon de penser. Au moindre incident n’importe qu’elle centrale se transforme en drame. Sur les 400 à 500 centrales nucléaires dans le monde et sachant que chacune peut provoquer une catastrophe touchant plusieurs pays le danger d’accident dû a des éléments physiques est déjà énorme mais la croyance que le système social environnant soit stable durant 50 ans est finalement là aussi un pari extrêmement risqué.L ‘Iran en est une image mais en fait curieusement le risque semble être désigné car le système politique local provoque une inquiétude sur sa stabilité mais en fait pour les autres pays le risque de basculement dans un dérèglement social est statistiquement plus grand. Sur les deux derniers millénaires les guerres se sont succèdées tous les 30? ans peut être pour chaque pays. Imaginé que près de 200 pays soit politiquement stables pendant 50 ans tient de l’improbable même si c’est un pari souhaitable. Les catastrophes telles que celles de Three Miles Island, Tchernobyl ou Fukushima sont très peu maitrisables mais se fut en temps de quasi paix. Que dire du risque ou du pari pris aujourd’hui avec 450 cocote-minutes réparties sur toute la planète. Peut on réellement assuré que l’environnement social permettra d’assurer la sécurité. Je ne veux pas être pessimiste mais je crois que le pari est trop dangereux pour l’espèce et tient de la méconnaissance des atavismes historiques de l’espèce.
A ce sujet allez donc voir ce que j’ai communiqué en 11.
Votre analyse
« Fukushima vient de monter que la sécurité était toujours prise en défaut là où on ne l’attendait pas, comme c’est le cas pour le déclenchement des crises financières, »
est un peu trop sommaire, je trouve.
Fukushima comme la crise financière était prévisible:
– pour l’une, le risque d’un dommage pour cette installation nucléaire a eté toujours élevé: région à forte et fréquente sismicité + localisation en bord de mer. De plus la barrière de protection face à un tsunami a été sous-dimensionnée.
-Pour l’autre, avec un tant soi peu de jugeote, le recours massif à des produits dérivées dont personne ne comprend rien, à fort effet de levier aurait dû alerter. On ne peut pas créer de la richesse à partir de rien, juste par le jeu du crédit facile, de taux d’intérêts et de la cupidité.
Salutation,
Il n’est pas vrai que personne ne comprend rien aux produits dérivés. Vous trouverez d’eux des explications à la fois simples et claires dans mon livre Le prix (2010), dans le chapitre « Un catalogue raisonné des instruments financiers », aux pages 259 à 283.
Bonjour, dans les nombreux commentaires lus, j’y trouve une teinte de fatalité. Certes nos méthodes actuelles pour la production énergétique sont insoutenables sur le long terme. Cela dit, il faut voir tous les petits progrès qui ont ete faits, comme certains procédés permettant de reproduire la formation de pétrole a l’aide d’algues. De plus, de nombreuses recherches pourtant prometteuses ont été suspendues faute de subsides, j’ai entendu qu’il y avait un projet très prometteur a l’ucl qui fut interrompu avec le tarissement de flot de subsides.
L’homme a selon mon gout les ressources intellectuelles et matérielles nécessaires a la pérennisation de son espèce, certes cela devra passer par un changement de paradigme économique comme tout le monde le sait.
L’impasse dans laquelle on se trouve n’est pour moi pas du a un manque de ressource ou d’alternatives mais juste a une volonté des puissants que ne se substituent pas d’autres procédés a leurs précieux gagne-pain.
Je serais curieux de savoir combien de brevets ont été rachetés par des grands groupes pétroliers pour que cette concurrence potentielle soit évincée bien avant de constituer une alternative.
On nous vendra le pétrole jusqu’à la dernière goute, tout cela parce que on a laisse se créer des monopoles ou oligopoles bien trop nuisibles au progrès.
Quand la science économique enseigne les procédés les plus futiles pour empêcher l’apparition de concurrence ou le maintien de monopoles, je pense qu’il y a un sérieux problème…
(Stiglitz fait d’ailleurs allusion a cela dans son livre « le prix de l’inegalite » lorsqu’il parle de cas de Microsoft et de Netscape )
Il est beaucoup trop tôt pour mesurer toutes les conséquences radiologiques, sanitaires et environnementales de la catastrophe, mais il est déjà certain que son coût financier, pris en charge par l’État après la nationalisation de Tepco, l’opérateur, va être considérable.
Bonjour.
A ce sujet, lire l’excellent ouvrage de Marc Molitor « Tchernobyl Déni passé, menace future ? » publié en 2011 aux Editions Racine (Bruxelles).
Dans la foulée, je dévore « Fukushima La fatalité nucléaire » de François Leclerc et je remercie François pour son suivi de la situation à Fukushima. Merci aussi à Paul Jorion pour son blog dont je suis un fidèle lecteur et pour son action !
Je conseille aussi la lecture de l’article scientifique récent repris sur le site de l’ASET (Accueil – Santé – Enfants de Tchernobyl)
http://www.aset.be/etat-de-sante-des-enfants-du-belarus-apres-l-accident-de-la-centrale-nucleaire-de-tchernobyl
Enfin, pour être complet, nous (mon épouse, mes 2 filles et moi-même) avons accueilli, pour la première fois, la petite Ksusha (7 ans) habitant en Biélorussie à 60 km au nord de Tchernobyl, l’été passé pendant un mois.
Ce fut une expérience humaine magnifique, très enrichissante qui s’est soldée par un bilan santé très positif : à son retour en Biélorussie, après avoir reçu une alimentation saine et respiré un air « pur », Ksusha avait éliminé 45% de son taux de concentration en Césium 137 (becquerel/kilo).
Tout cela donne une idée de ce qui attend les populations japonaises dans les décennies à venir.
Merci l’électronucléaire !
Et pourtant nous étions prévenus :
« Ce qui restera ne sera plus une situation historique, mais un champ de ruines sous lequel sera enterré tout ce qui avait été un jour de l’histoire. Si malgré tout l’homme survivait, ce ne serait plus en tant qu »être historique mais comme un pitoyable résidu : comme une nature contaminée dans une nature contaminée. »
Günther Anders. L’Obsolescence de l’homme.
En cette période de l’avant les nouvelles concernant la filière nucléaire nous tirent de jour en jour vers l’arrière.
Votre billet très pertinent et synthétique ne fait hélas que confirmer mes infos tout en y ajoutant une bonne couche à compléter en sus par les nombreux commentaires d’une rare qualité.
Pour apporter ma pierre à l’édifice, quelques infos complémentaires qui rejoignent les autres.
1. Le Monde du 5/12, dossier L’évènement – « La rentabilité de l’EPR en question », on découvre quelques scoops.
Cet EPR sera t’il à l’image du Concorde ? Qu’en pensent les agences de notation ?
. Valeur de l’action EDF 2007 : 83, 2012 : 14
. Coût évalué en 2005 : 3,3 Ma, coût actuel : 8,5 soit + que x 2 en euros constants.
. Prix du MWh, estimation 2005 46 euros, à ce jour 100
. A qui la faute : « à personne » selon le billet de Virginie Malingre.
Mon principal sujet d’inquiétude pour cet édifice reste les infos lues en diagonale dans le rapport du Sénat qui avait été signalé sur le blog : en résumé, une sacrée complexité difficile à maîtriser je crois.
Plusieurs articles sont en accès direct sur le site du Monde dont un entretien avec Bernard Laponche.
2. « EPR et nucléaire : peut-on encore croire EDF ? » – Emission le Secret des sources – France Culture samedi dernier.
Avec la participation de Hervé Kempf.
http://www.franceculture.fr/emission-le-secret-des-sources-epr-et-nucleaire-peut-on-encore-croire-edf-2012-12-08
Débat riche et instructif dont je retiens ce qui suit.
Dénonciation de l’opacité, des discours contradictoires, de l’encadrement au cordeau de la com, du règne de la loi du silence.
Satisfecit à Corinne Lepage qui traite le sujet en profondeur, rationnellement.
Zones d’ombres : coûts du démantellement, de la gestion des déchets, de la cata éventuelle.
Doutes sur l’efficacité des ONG : rôle capital mais caricatural.
Plus fiable : « Global chance » où figurent d’anciens ingénieurs à la retraite dont les infos concernant la technique et la sureté « font froid dans le dos »
EDF fabrique l’opinion publique, voir adaptation/adhésion du public proche des centrales, phénomène de dissonance cognitive « on s’adapte », syndrome de Stockholm.(je confirme pour Fessenheim par exemple).
Le cas de l’Allemagne est évoqué également.
Pour finir : le travail des journalistes est difficile pour le nucléaire, les OGM, les gaz de schistes (raison de plus pour creuser et ne pas baisser la garde à l’image des personnes engagées comme celles évoqués au point 5).
3. AIEA – « Un gendarme du nucléaire bien peu indépendant » – Le Monde diplomatique de décembre
Une enquête « dans les méandres de l’Agence Internationale de l’Energie Atomique ».
Passionnant, confirme certaines infos et délivre des nouveautés aussi :
rôle de l’agence « surveiller et promouvoir », lien militaire/civil, rôle de Eisenhower « atome pour la paix », à quoi sert ou ne sert pas le traité de non-prolifération, rôle et positions des Etats clefs, gestion des déchets, du MOX (encadré « Déchets lucratifs »), relation avec l’OMS.
Tout cela est bien inquiétant, rien qu’à lire les mises en évidence.
Mermet a abordé le sujet dans son debrief mensuel avec le Diplo.
http://www.monde-diplomatique.fr/2012/12/SINAI/48507
Pour laisser filtrer des lueurs d’espoir, la suite est plus encourageante.
4. négaWatt, un scénario de transition énergétique, conférence de Philippe Bovet ce mercredi à Saint Louis.
Philippe Bovet est un voisin, il réside à Bâle et collabore au Diplo.
J’ai pu assister à une conférence précédente organisée dans le cadre d’un salon local, nous étions quelques pékins dans la salle, ce qui n’a rien enlevé à la qualité du sujet traité. Sobriété, efficacité, renouvelables résument l’essentiel, pour + de détails :
http://www.lalsace.fr/actualite/2012/12/09/negawatt-un-scenario-de-transition-energetique
5. « Festival du film engagé »
Organisé par un groupe local d’associations citoyennes dont l’initiative est remarqable et a connu un succès amplement mérité (voir palette riche des films présentés avec en prime la présence des réalisateurs).
La transition est enfin en cours et des hommes et femmes s’engagent, motivés par les responsabilités fortes que nous avons tous vis à vis des générations futures. Bravo, bravo.
Du rêve au réveil, le festival du film engagé du pays Thur et Doller
http://www.dureveaureveil.org/
« Si l’homme ne met pas fin à la croissance, la nature va s’en charger. » C’est Dennis Meadows, chercheur de l’Institut de technologie du Massachusetts, qui l’affirme.
http://www.lalsace.fr/actualite/2012/11/22/du-reve-au-reveil-le-festival-du-film-engage-du-pays-thur-et-doller
Douze films documentaires pour réfléchir à la crise, débattre avec les réalisateurs et envisager un monde plus solidaire : c’est le but de ce premier festival éclaté en six lieux, du 22 au 30 novembre.
Les moissons du futur de Marie-Monique Robin
http://www.lalsace.fr/actualite/2012/11/22/les-moissons-du-futur-de-marie-monique-robin
Quelle femme admirable doté d’un engagement et d’une persévérance à toute épreuve, chapeau Madame.
Son blog sur ARTE, pour découvrir par exemple les pressions des lobbies qu’elle et d’autres subissent.
Qu’elle a donc du courage.
http://robin.blog.arte.tv/
Les cobayes du nucléaire et des OGM vus par Jean-Paul Jaud
http://www.lalsace.fr/actualite/2012/11/22/les-cobayes-du-nucleaire-et-des-ogm-vus-par-jean-paul-jaud
Réalisation remarquable avec en prime les inédits de l’étude du professeur Seralini pour laquelle le réalisateur était dans le secret.
Félicitations à Jean-Paul Jaud et bravo pour son engagement responsable sur des sujets qui sont à l’opposé de ceux attendus par le grand public et pour lesquels les financements sont délicats.
Un film a voir absolument par tous et qui permettra à certains de changer de chapelle et pourquoi pas convertira des citoyens non ou mal informés
Les autres films ou débats :
Les Nouveaux chiens de garde de Gilles Balbastre, Let’s make, money débat avec Alain Bihr, sociologue, L’Instant magique de David Paquin, Un autre horizon, Les Éclaireurs de Daniel Coche et Simone Fluhr, Aux portes de la croissance verte débat avec Jacques Muller ancien sénateur et professeur d’économie, Pollen : film de Disney Nature et débat avec des apiculteurs, Plastic Planet, La Magie des haies débat avec Maurice Wintz, président régional d’Alsace Nature, L’École buissonnière débat sur la pédagogie Freinet.