Billet invité.
Les partisans de la relance de l’électronucléaire japonais sont à la recherche d’une stratégie de communication. Ils constatent que le terrain de la mesure de la contamination est défensif et scabreux et ne peut donner lieu qu’à des déconvenues, le rapporteur spécial de l’ONU sur le droit à la santé, Anand Grover, venant de recommander aux autorités japonaises d’y associer les « communautés locales », afin de réduire leur dépendance aux experts, car ceux-ci ne connaissent « qu’une partie de la solution ». Celui de la décontamination des vastes régions entourant la centrale l’est également, car la tâche se révèle dantesque au fur et à mesure qu’elle est censée progresser et qu’elle se réduit à des faux-semblants. Aux dernières nouvelles, les conifères concentreraient la pollution, avec comme conséquence que la seule solution serait de raser les nombreuses forêts de la région ! Déjà que l’on ne sait que faire des masses de terres et de végétaux arasés dont aucune municipalité ne veut sur son territoire…
Reste alors une valeur sûre et télégénique : la robotique. En mettant en scène devant les caméras ces engins destinés à explorer l’intérieur des réacteurs, là où les humains ne peuvent pas pénétrer. Robot est d’ailleurs un peu abusif pour ces systèmes qui sont en réalités télécommandés et dont la capacité d’initiative est très limitée. Il leur est dans un premier temps assigné d’établir l’état des lieux, c’est dire que l’on est loin du futur démantèlement. Mais s’accrocher à cette perspective est vital, si l’on veut justifier la relance du parc des centrales, toujours arrêté à l’exception de deux d’entre elles. Car il faut pouvoir démontrer une maitrise de la situation pourtant très loin d’être assurée. Les robots occupent en quelque sorte le terrain, non sans difficultés.
Or ce terrain ne leur est pas favorable. Non seulement parce qu’il est très fortement contaminé et que le durcissement de l’électronique a ses limites, mais surtout, plus prosaïquement, parce qu’il est très accidenté ! Les réacteurs sont remplis d’embuches, d’escaliers, de portes et d’obstacles divers dus aux explosions d’hydrogène, qu’il faut franchir. Ce qui rallonge les déplacements et crée des problèmes d’autonomie, car ils consomment beaucoup d’énergie et leurs batteries sont très lourdes, réduisant d’autant le temps de leur intervention. Cette première phase d’exploration est loin d’être accomplie !
Une mission vient d’être planifiée dans le réacteur numéro 3, qui implique trois robots, l’un pour filmer et enregistrer les sons, le second pour éclairer la scène et le troisième en secours des deux précédents. Les entreprises japonaises rivalisent de prototypes et en font la démonstration. Lors de la dernière en date, de Toshiba, la machine a dû son salut aux techniciens venus la secourir dans une position dont elle ne savait pas sortir. La science robotique japonaise excelle, mais pas quand il faut donner aux machines les degrés d’indépendance et d’initiative requis pour intervenir dans ce nouveau contexte.
C’est sans doute la raison pour laquelle les instituts de recherche des industriels japonais s’orientent vers d’autres axes de recherche. Ils ont ainsi présenté un prototype de caméra permettant de « voir » la radioactivité ambiante ainsi qu’un fauteuil pour engins de chantier protégeant de celle-ci. La première permet de s’orienter parmi les « points chauds » et de les éviter, à une trentaine de mètres de distance, le second est présenté comme permettant de réduire de moitié l’exposition aux radiations. Il y a un côté concours Lépine dans tout cela, mais cela ne réglera pas le cœur du problème.
Le démantèlement reste pour l’instant un vœu pieux. Pour n’en donner qu’une idée, Tepco estime à dix ans le temps qu’il va falloir pour vider de leur combustible les 4 piscines de désactivation des réacteurs. La récupération des trois coriums et la déconstruction des trois réacteurs qui étaient en activité relèvent pour leur part du pari impossible. La seule question qui se pose est de savoir combien de temps il va falloir pour le reconnaître. Cela fera partie de la suite de la stratégie de communication…
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FUKUSHIMA, LA FATALITÉ NUCLÉAIRE vient de paraître aux éditions « Osez la République
sociale ! » [148 pages – 11 euros.] Vente en ligne ici
51 réponses à “FUKUSHIMA : LES ROBOTS AVEC NOUS ! par François Leclerc”
et le prochain tremblement de terre il est pour quand?
plus ou moins de 10 ans?
[…] Blog de Paul Jorion » FUKUSHIMA : LES ROBOTS AVEC NOUS ! par François Leclerc. […]
Bonjour François
J’ai reçu un email pour votre conférence de vendredi, malheureusement je bosse à Canteleu et je ne serais pas présent.
J’espère que vous avez eu le document, sinon contactez moi par email.
Bonne conf !
THÉÂTRE LIBRE. Vendredi 30 Novembre à 20h15
« LE DICTAT DE L’ÉCONOMIE MONDIALE – OPUS 2» « LA CRISE, EN SORTIR OU PAS ? »
conférence de François LECLERC
L’an passé, l’opus 1, François LECLERC nous a souvent sidéré en nous dévoilant les rouages étranges de l’économie mondialiste, maîtrisée par une élite sans réelle visibilité et servant ses intérêts avec un système de fonctionnement et des acteurs qui nous côtoient, le plus souvent à notre insu.
Nous avons compris que ce n’était pas l’avenir de notre humanité. Pour l’opus 2, à travers cette question, un brin provocatrice, il va tenter de nous tracer quelques pistes, justement, d’avenir. Sans éluder les embuches de ces voies nouvelles, qui nécessiteront sans aucun doute notre
engagement à tous (ou presque !)
L’économie sociale et solidaire, l’économie du nouveau monde ?
Prix des places : 10 €, tarifs réduits 8 €
En vous espérant nombreux
Cordialement.
Maurice GALLAND, Ghislaine DUCERF et l’équipe du THÉÂTRE LIBRE.
48, rue Désiré Claude 42100 Saint-Étienne. Tél. : 04 77 25 46 99
Email : contact@theatrelibre.com / http://www.theatrelibre.com
Pas toutes les mauvaises nouvelles à la fois, mieux vaut les distiller au fur et à mesure dans le temps, la populace ayant le temps ainsi de s’y habituer, semble être le credo suivi par les « autorités »
Ce qui ne changera rien à l »irrecevabilité du problème et leur impuissance à trouver une quelconque solution.
Reste les effets de la communication
Pauvre monde!
« Pour n’en donner qu’une idée, Tepco estime à dix ans le temps qu’il va falloir pour vider de leur combustible les 4 piscines de désactivation des réacteurs »
Et pendant ce temps, le Pacifique devient de plus en plus radioactif… Surtout que la faune BOUGE… et que avec UN point de prélèvement montrant que 60% des espèces marines sont « impropres » à la consommation, je ne vous explique pas le reste.
Les robots, n’en déplaise aux adorateurs des ordinateurs ici présents sur le blog, ne sont pas adaptés, dans ce genre de situation.
Voir les avions russes plus rustiques mais plus résistants aux guerres nucléaires.
A quand un retour aux connaisseurs de l’hydraulique, du câble de vélo et du pneumatique…??
Car là, les radiations ne les gênent pas.
Le simple n’est pas assez cher, je reconnais…
En attendant, le Japon est … mort. Merci aux US.
Bonjour,
l’hydraulique n’est pas la panacee non plus, les joints en elastomere ne tiennent pas aux forts niveaux d’irradiation, les rayons ionisants detruisent peu à peu les molécules. En general toute les matiere synthetiques (joints, isolants) ont une duree de vie tres limitee.
L’electronique ne tient pas non plus.
Les technologies robustes restent la mécanique et l’electrotechnique ce qui ne permet pas de faire dans la dentelle.
Donc demanteler Fukushima avec des robots, il faut oublier, ca releve de la science fiction. La seule solution « faisable » c’est la boite en beton ou le « sarcophage » russe pour confiner les matières. Reste à savoir comment étancher sous les réacteurs implantés en bord de mer ? Comment contruire une structure aussi gigantesque qui tienne aux seismes pour des siecles ?
Cest pas gagné
Les sâges, sont ceux qui veulent arrêter les frais avec le nucléaire au Japon.
Les sâges, sont ceux qui ne voient pas le monde uniquement au travers d’un bilan d’exploitation.
La question n’est pas de savoir si ca tient ou pas, la question est de savoir au bout de combien de temps ca lache.
Dans les centrales nucleaires on trouve des equipments qualifiés a des conditions radiologiques accidentelles type accident grave.
Par exemple certains joints de pompe peuvent tenir un an en faisant circuler de l’eau fortement contaminée (250 kGy).
Par exemple l’electronique (capteur + chaine de mesure) contenue dans l’I&C dédié aux accidents grave peut tenir un an dans des locaux fortement contaminés.
Donc démanteller avec un robot, c’est sur on pourra pas tout faire avec mais ca reste le plus sur moyen pour éviter de la contamination humaine inutile tout en boostant un pan entier de l’industrie de pointe (avec des retombées possibles proches de celles du programme apollo ?).
Salut,
Voici une partition que j’ai écrite en 2011, elle en doit l’inspiration aux évènements de Fukushima.
J’ai reconnu la participation de crapaud rouge sur la fin qui irradie de bonheur.
Sinon, c’est plus que pas mal.
Tres a propos votre partition, si triste, tragique, merci.
« le capitalisme à l’agonie »… le Japon, ce poste avancé du capitalisme libéral semble plus que jamais faire la course en tête..
Des robots , bien sûr , il fallait y penser ! Qu’on rappelle à ces abrutis pourquoi on a fini par envoyer les « bio-robots » à Tchernobyl ! ( pour ceux qui ne savent pas , » bio-robot » est le surnom ironiquement grinçant donné aux ouvriers 100% humains qui allèrent dans les endroits où l’électronique des robots avait cessé de fonctionner pour cause d’irradiation altérant le fonctionnement de toute machine .
Moui, je ne pense pas que le fait de vouloir épargner une exposition inutile aux radiations mérite l’appelation « d’abrutis ». D’autant plus que depuis Tchernobyl, la robotique a fait, comment dirais-je….quelques petits progrés.
Et puis, on a le temps de peaufiner les robots. D’ailleurs ce que Francois ne précise pas c’est que les chercheurs avaient bien précisé -avant de devoir le remettre sur pattes- que leur robot était en cours de phase test.
J’ai parlé de prototype…
Les robots sont-ils utilisés pour préserver les ouvriers ou d’abord à des fins d’ d’atténuation de l’image désastreuse d’un pays technicien à la technologie finalement défaillante ?
Quand on sait les conditions de travail et la sous information des petits soldats du nucléaire japonais depuis le début de la catastrophe et avant…
Depuis le temps que le nucléaire fait des siennes (Harrisburg, 1979), ils ont eu le temps de les tester leurs automates.
Delphin
@Francois Leclerc
Effectivement, mais l’article original que j’avais lu sur le sujet (que je ne retrouve plus, or je ne trouve pas de mention de cette chute dans aucun autre articles ???) donnait pléthore de détails sur le catactere « prototypique » de ce robot.
@Delphin
Les robots seront utilisés pour des taches impossibles a mener pour des hommes sous peine de mort déterministe (en premier exploration pour enfin connaitre ces foutus coriums !)etc…). Je pense qu’on peut donc dire qu’on ne fait pas ca juste pour des questions d’image – a moins que la gestion de l’image recouvre le fait de ne pas envoyer des gens a la mort sure, et je pense que ca va quand meme dans le sens de ce que vous pensez.
Franchement on en est arrivé au point ou si le Japon décidait d’abandonner completement le nucleaire dans les 2 mois vous y verriez seulement de graves carences/de la gestion d’image/une decision purement économique…
@Reiichido
sous peine de mort déterministe
C’est quoi une mort pas déterministe ? Une mort statistique ? probable ? lente ? une demi-mort ?
@Schizosophie
Je sens une pointe d’ironie dessous…
Mais schematiquement:
Si une personne rentre dans une piece ou regne 20 SV/heure et qu’elle y reste 1 heure elle va mourir dans la journée. Inevitablement. (syndrome aigue).
Si une personne rentre dans une piece ou regne 200 mSV/h et qu’elle y reste 1 heure elle a une probabilité accrue de 20% de contracter un cancer. (effet stochastique).
En mettant l’emphase sur l’utilisation de robots en zone ultra-dangeureuse de mort instantanée, je voulais dire que suggerer qu’utiliser les robots est surtout une question de communication et pas de protection des employés est une proposition un peu simple.
Manifeste pour la Terre et l’humanisme : Pour une insurrection des consciences de Pierre Rabhi
Bonjour:
si vous etes interesse a voir les progres faits par le japonais en termes de robotique applique a Fukushima, voila le lien a une presentation tres interessante faite par le chef du projet… Prof. Asama, de l’universite de Tokyo, il y a quelques mois, au CERN:
« Utilization of Robot and Remote-Controlled Machine Technology for the Great Eastern Japan Earthquake and Accident of the Fukushima Daiichi Nuclear Power Plant »
by Prof. Hajime Asama (School of Engineering, Department of Precision Engineering, the University of Tokyo, Japan)
http://indico.cern.ch/conferenceDisplay.py?confId=182170
A+
[…] Les partisans de la relance de l’électronucléaire japonais sont à la recherche d’une stratégie de communication. Ils constatent que le terrain de la mesure de la contamination est défensif et scabreux et ne peut donner lieu qu’à des déconvenues, le rapporteur spécial de l’ONU sur le droit à la santé, Anand Grover, venant de recommander aux autorités japonaises d’y associer les « communautés locales », afin de réduire leur dépendance aux experts, car ceux-ci ne connaissent « qu’une partie de la solution ». Celui de la décontamination des vastes régions entourant la centrale l’est également, car la tâche se révèle dantesque au fur et à mesure qu’elle est censée progresser et qu’elle se réduit à des faux-semblants. Aux dernières nouvelles, les conifères concentreraient la pollution, avec comme conséquence que la seule solution serait de raser les nombreuses forêts de la région ! Déjà que l’on ne sait que faire des masses de terres et de végétaux arasés dont aucune municipalité ne veut sur son territoire… […]
Si les conifères concentrent la pollution ( quels radionucléides ? ) , pourquoi les araser ? Au moins là elle est fixée.
En attendant le brillant succès des robots, le film suivant pose aussi, à sa façon, le problème des dérives technologiques:
http://www.youtube.com/watch?v=AoI_LiWhWq0
[…] "Les partisans de la relance de l’électronucléaire japonais sont à la recherche d’une stratégie de communication. Ils constatent que le terrain de la mesure de la contamination est défensif et scabreux et ne peut donner lieu qu’à des déconvenues, le rapporteur spécial de l’ONU sur le droit à la santé, Anand Grover, venant de recommander aux autorités japonaises d’y associer les « communautés locales », afin de réduire leur dépendance aux experts, car ceux-ci ne connaissent « qu’une partie de la solution ». Celui de la décontamination des vastes régions entourant la centrale l’est également, car la tâche se révèle dantesque au fur et à mesure qu’elle est censée progresser et qu’elle se réduit à des faux-semblants. Aux dernières nouvelles, les conifères concentreraient la pollution, avec comme conséquence que la seule solution serait de raser les nombreuses forêts de la région ! Déjà que l’on ne sait que faire des masses de terres et de végétaux arasés dont aucune municipalité ne veut sur son territoire…" […]
Bonsoir à tous.
Ce retour d’informations maintenant assez régulier de Fukushima sur ce blog amène à plusieurs questions:
– Comment se fait-il qu’un événement majeur pour la pérénité de l’espèce humaine et du vivant en général ne soit pas traité comme il le mérite par les médiats?
– Puisqu’il est admis que cet événement n’a pas encore développé tout son maximum en terme de potentiel de nuisances, pourquoi les ressources financières, matérielles et humaines à l’échelle de la planète ne sont-elles pas mobilisées pour y faire face dès lors que le Japon via tepco en est incapable?
A mon sens, l’action du lobby du nucléaire est loin de tout expliquer.
Concernant les médiats, ceux-ci ont besoin d’images, d’images chocs si possible et au moment du drame ils ont été présents. Mais maintenant que peuvent’ils montrer d’autre que ce qui a déjà été vu?
Dans un film d’action, dans un plan on montre le tireur et dans un autre la victime qui tombe mais jamais de plan pour la trajectoire de la balle celle-ci étant invisible à l’oeil nu. C’est la même chose pour le rayonnement nucléaire. On peut comprendre que les médiats en quête de sensationnel ne fassent pas leur choux gras de l’invisible donc de l’inmontrable sauf sur un compteur et quel est le journaliste qui va accepter de se faire irradier sur place pour un reportage?
Concernant la deuxième question, on serait en droit de penser qu’une organisation comme l’ONU aurait pris en main ce dossier pour en faire une priorité et bien non. Cela donne l’impression que cet événement qui pourtant pourrait s’avérer génocidaire s’il continue à être géré de cette façon est tout compte fait secondaire.
D’où cette autre question: Y aurait’il une urgence encore plus grande?
L’argent des banques.
Le changement climatique est la plus grande urgence depuis 20 ans au moins. Il y a un consensus de fait entre médias, politiques et consommateurs pour en parler le moins possible et ne rien faire qui pourrait réduire notre niveau de vie des prochaines 24 h.
Vous pouvez déjà considérer comme perdu tout ce qui se trouve à moins de 7 m d’altitude.
Comment se fait-il qu’un événement majeur pour la pérennité de l’espèce humaine et du vivant en général ne soit pas traité comme il le mérite par les médias :
Lobby militaro nucléaire (oh que c’est vilain)
Goldorak go !
Robots @Fukushima sur ieee spectrum (jamais mauvais, comme « withouthotair » d’ailleurs)
http://spectrum.ieee.org/automaton/robotics/industrial-robots/videos-of-packbots-inside-fukushima-reactors
http://spectrum.ieee.org/automaton/robotics/industrial-robots/fukushima-robot-operator-diaries
Disons que dans le genre « stratégie du choc », ce type de progrès en robotique est quasi une bonne nouvelle. Mon pifomètre me dit qu’il y aura 1000 réacteurs sur terre dans pas si longtemps, qu’un petite dizaine vont nous faire des misères d’ici 2100, et qu’il n’est pas plus mal (est-ce cynique ? ) d’y envoyer alors des robots.
Je ne sais pas si les lecteurs ici savent que la moitié des recrues annuelles de pilotes de l’air de l’US Air Force, ces temps-ci, ce sont des pilotes de drones (ca se compte en milliers par ans : une cohorte de >50 000 à renouveller sur 20 ans ou 25 ans).
Mon avis global n’en est pas moins qu’en faisant ces réacteurs on évite de penser aux zéconomies d’énergie, je ne dvlp pas plus ici.
Mon pifomêtre me dit que le nucléaire est mort.
Trop coûteux (précautions en croissance exponentielles avec la prise de conscience de la nocivité), trop aléatoire (défaillances en chaîne probables pour une technique uniforme), obsolète (faire bouillir de l’eau pour chauffer à 20° des appartements), centralisateur dans un monde de relocalisation, accapareur d’investissement, à ressource énergétique (uranium) limitée hors recours aux redoutables surgénérateurs.
Delphin
Non, le nucléaire n’est pas mort.
Il a seulement des concurrents, parmi lesquels le charbon.
@Delphin
« 1000 réacteurs », c’est mon pari hors « Cygne Noir » en pifométrant qui construit quoi dans les 30 ans à venir (Asie surtout…), mais ce n’est certainement pas mon désir.
Après, chacun peut considérer le niveau de pragmatisme qui sied à telle ou telle vision d’ensemble.
Un point qui me semble extrêmement brumeux est la durée de vie des centrales qu’on décide de ne pas arrêter à la date prévue parce qu’on ose plus en construire de nouvelles.
Je doute que la durée prévue des éléments qui ne peuvent pas être remplacés ait pu être calculée à l’avance avec beaucoup de précision et crains que les évaluations de la probabilités d’un incident ou accident qui étaient valables au départ ne perdent progressivement leur valeur.
Si c’est effectivement le cas plus les décideurs prolongent la vie d’une centrale moins ils savent ce qu’ils font ou, dit autrement, au départ on fait des expériences et des calculs mais la décision d’arrêt ne peut être fondée que sur l’expérience de la plus ancienne des centrales de même type. Si on a la possibilité de constater l’état de chacun des éléments critiques mon raisonnement ne tient pas. Si c’est un peu les deux c’est d’autant plus brumeux…
à GL : … »parce qu’on ose plus en construire de nouvelles. »
Pour cause…
Pour la France, la Cour des Comptes a calculé qu’il faudrait avoir construit 11 EPR d’ici 2022 pour compenser les arrêts de réacteurs ayant atteint 40 ans, alors que l’âge moyen des réacteurs nucléaires arrêtés à travers le monde n’est que de 24ans.
Cela implique 2 choix possibles : soit on décide d’allonger la vie des réacteurs à plus de 40 ans et donc en prenant des risques incalculables, soit on se détermine à faire le nécessaire pour enfin promouvoir efficacement le développement des énergies renouvelables, puisqu’elles devront tôt ou tard prendre la relève. La mollesse politique et le manque de décision en ce domaine coûtera très cher – à tous – (sauf à ceux qui croient qu’on pourra indéfiniment faire payer « les autres » pour leurs propres manquements).
Si si, il y a un interrupteur pour rallumer la lumière au bout du tunnel…
@quelqu’un 28 novembre 2012 à 10:16
à GL : … »parce qu’on ose plus en construire de nouvelles. »
Pour cause…
Pour la France, la Cour des Comptes a calculé qu’il faudrait avoir construit 11 EPR d’ici 2022 pour compenser les arrêts de réacteurs ayant atteint 40 ans, alors que l’âge moyen des réacteurs nucléaires arrêtés à travers le monde n’est que de 24ans.
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24 ans? Peut être… mais c’est l’age de ceux qui sont encore en fonction qu’il faut regarder!… les autres c’est la totalité des prototypes et one-of-a-kind… ça veut pas dire grand chose!
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Cela implique 2 choix possibles : soit on décide d’allonger la vie des réacteurs à plus de 40 ans et donc en prenant des risques incalculables,
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Pourquoi? L’état des réacteurs est vérifié chaque année, et tous les dix ans ils sont sujet a des travaux majeurs… par exemple… les réacteurs de Fessenheim sont en meilleure forme de pas mal d’autres réacteurs, car ils sont ete renouvelés dans pas mal des secteurs.
Ce que vous affirme n’est pas rationnel, que de l’émotionnel.
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soit on se détermine à faire le nécessaire pour enfin promouvoir efficacement le développement des énergies renouvelables, puisqu’elles devront tôt ou tard prendre la relève.
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Mais non! Éolien et PV ne pourront JAMAIS prendre la relève! C’est physiquement impossible de générer de l’ordre de 10 TW de puissance électrique avec les deux, voir les travaux de C De Castro récents… l’éolien a un potentiel maximale de moins de 5 TW, le PV aussi… je peux donner les références exacte, si nécessaire.
La vrai alternative au nucléaire, c’est la troisième, celle que vous ne voulez pas voire!… le charbon et/ou le gaz naturel… ce qui est en train de se passer en Allemagne, par exemple.
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La mollesse politique et le manque de décision en ce domaine coûtera très cher – à tous – (sauf à ceux qui croient qu’on pourra indéfiniment faire payer « les autres » pour leurs propres manquements).
Si si, il y a un interrupteur pour rallumer la lumière au bout du tunnel…
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La lumière au bout du tunnel on la voit pas bien car la pollution du charbon et trop élevée, et en plus elle est en augmentation constante. Cough! Cough!
Les petites morts anonymes à venir , pendant 40 ans ? cent ans ? mille ans ?
Le bluff permanent de la société industrielle consiste à affirmer que plus de technique nous sauvera des catastrophes causées par la technique.
Nous étions pourtant prévenus : « (…) Et là encore on conçoit que, suivant la finalité et les motivations du groupe humain, une régulation en tendance ou en constance sur le milieu devra être envisagée. Si la finalité est la survie, le contrôle de la pollution, quoi qu’il en coûte au capital, sera victorieux. Si la finalité est le profit, ou du moins si le groupe humain est prêt à sacrifier la survie de l’ensemble au profit de quelques-uns ou au profit tout court, alors la pollution ne pourra être efficacement traitée, malgré les bonnes paroles et les discours philanthropiques. (…) »
Henri Laborit. L’homme et la ville. Flammarion.
Ce livre, écrit en 1971, fait écho aux différents textes critiques issus des années de croissance et d’illusions des années de la reconstruction, c’est-à-dire de la croissance à tout prix, et de certains qui nous mettaient déjà en garde contre les robots.
Nous voyons où nous ont menés ces mensonges de la société industrielle, aujourd’hui à bout de souffle.
« Our solution is our problem » – Richard Heinberg
Pas de solution = pas de futur.
Areva indemnise une victime française du nucléaire
http://reporterre.net/spip.php?article3538
C’est une victoire, certes cela peut sembler négligeable mais cela apporte la preuve qu’extraire de l’uranium indispensable au centrales nucléaires est mortel…
Une raison de plus de refuser le Nuke et protéger ainsi les populations des pays pillés par les multinationales
Aaah… ça c’est fort!…. comme si l’extraction du cuivre, mercure, fer, charbon, or, platinum, plomb, terres rares, etc… ne serai pas dangereux et ne engendrait pas des morts, de temps en temps…
Il n’y a que l’extraction de l’uranium qui est dangereuse… voila un nouveau chapitre du tome « la realite’ virtuelle »… c’est n’importe quoi!
Je l’ai déjà dit et écrit plusieurs fois sur ce blog, et je le maintiens: vous et tous ceux qui la pense comme vous méritent une nouvelle moyenne age, rien d’autre.
A+
[…] Les partisans de la relance de l'électronucléaire japonais sont à la recherche d'une stratégie de communication. Ils constatent que le terrain de la mesure de la contamination est défensif et scabreux et ne peut donner lieu … […]
Bio-robot
Amis internautes branchés aux micro-ondes et au blog de Paul Jorion et François Leclerc, savez vous qu’Axa range les ondes électromagnétiques au même rang que l’amiante ou le plomb?
Il s’agit d’un avenant modifiant les conditions d’un contrat d’assurance de la responsabilité civile. Il date du 1er septembre 2006. Il a été rédigé par la compagnie Axa. Ce contrat, à effet au 1er janvier 2007, exclut les dommages causés par l’amiante, par le plomb, et ceux qui sont « causés par les champs et ondes électromagnétiques ». En clair, depuis cinq ans, Axa n’assure plus ses clients contre les dégâts que pourraient éventuellement provoquer les ondes émises par votre téléphone portable, votre télévision ou votre ordinateur.
Et voilà la 4G qui débarque ! Ω sweet Hommes, résistons !!!!
http://www.rue89.com/2012/11/27/genial-la-4g-arrive-avec-4-problemes-qui-vont-vous-calmer-237375#
Le déroulement de l’accident de Fukushima Daiichi vu par l’IRSN…
Le déroulement de l’accident – il faut l’appeler catastrophe – ne commence pas avec le tsunami mais avec le déni du risque de tsunami et du risque tout court.
Et poursuivant cette même logique, l’IRSN évite soigneusement de parler des victimes humaines, présentes et à venir, comme si les centrales nucléaires étaient au centre des préoccupations et la mesure de toutes choses…
On en reparlera très certainement.
Tssss…Mais pourquoi s’inquiéter, l’EPR est une merveille technologique, tout est sous contrôle en cas de pépin, enfin presque…
Pub EPR Areva
Fusion du coeur, IRSN
Un paranoïaque, ou quelqu’un qui est réellement persécuté, pourrait affirmer sérieusement que ce n’est pas un accident mais une catastrophe voulue par certains (mais qui ? et pourquoi ?) tant le nucléarisme est une idéologie qui, par sa matérialisation, rend tout retour en arrière impossible.
« Le prix Nobel de physique n’immunise pas contre la sottise. En témoignent ces propos de Georges Charpak (Le Point, 18 janvier 1997) ; « le nucléaire, c’est comme le feu. On n’a pas désinventé le feu, on ne va pas désinventer le nucléaire ! » refusez le nucléaire, on ne cesse de nous le répéter, c’est vouloir retourner à l’âge des cavernes.(…) »
LES SANCTUAIRES DE L’ABÎME, Chronique du désastre de Fukushima. Editions de l’Encyclopédie des Nuisances (2012)
Arrêtons de faire du nucléaire (comme du gaz de schiste) une question religieuse.
Ce sont de simples questions techniques.
Rey
Le problème est que le nucléaire est la question technique par excellence tout comme le retour de l’esclavage camouflé en salariat et en « création d’entreprise » dans une grande partie du monde, et pas seulement l’Asie, est le retour de la question sociale sous des formes que l’on croyait disparues..
Le respect de la technique et des pseudos sciences qui l’accompagnent est la religion dominante de notre temps.
Ce ne sont pas des questions techniques mais technologiques.
Faire un panier est une question de technique ( http://www.pauljorion.com/blog/?p=45165 ).
Mais faire une centrale nucléaire est une question de technologie, c’est à dire de technique qui s’appuie sur une science. Et entre la science et la magie il y a une distinction peut-être beaucoup plus faible que celle qu’on tente de nous faire croire. Et alors le dogme pointe son nez…
Bien que scientifique (math) de formation, je ne connais ces problèmes guère plus que l’homme de la rue. De même en biologie. Mais là je « sens » que le rôle du génome n’est pas celui qu’on tente de nous faire croire. Ce qui me fait considérer l’industrie des OGM avec encore plus de suspicion et d’inquiétude.