Je poursuis la publication des chapitres de Principes des systèmes intelligents. Première partie d’un chapitre qui s’intéresse à la manière dont deux mots peuvent être associés en mémoire. Connexion envisagée pour commencer : selon la consonance uniquement (demain : selon la signification).
9. Les types d’enchaînements associatifs
Au chapitre 7, le relevé a été fait des quatre cas de figure qui se présentent dans l’association des mots (signifiants) et des images : de mot à mot, de mot à image, d’image à mot et d’image à image. Tous sont aussi importants et il serait crucial pour tout système intelligent qui viserait à mimer l’être humain de manière complète qu’il puisse procéder selon ces quatre types d’enchaînements associatifs. La simulation de l’humain n’est cependant pas l’objectif du présent ouvrage : son ambition se cantonne à l’exploration des capacités auto-organisantes d’un univers de mots, et la question de l’association des images sera, à partir de maintenant laissée de côté.
Qu’il s’agisse de l’« association induite » ou de l’« association libre », les enchaînements associatifs constatés ne couvrent pas l’éventail des combinaisons que l’on obtiendrait en associant deux mots au hasard, et on peut établir relativement aisément la typologie des cas effectivement observés. Il n’est pas certain toutefois que ces regroupements seraient valables pour d’autres familles de langues que les nôtres : il s’agit d’un aspect de la question qui reste à explorer.
Carl Jung a consacré des textes importants à la question de l’« association induite » et son matériel clinique et sa réflexion théorique peuvent être utilisés comme points de départ (Jung & Riklin 1973 [1904-1905] ; [1905] ; [1906]). Les cas mentionnés par Freud (essentiellement dans les trois grands textes consacrés au «signifiant » : Freud 1900 ; 1901 ; 1905) ont également été utilisés. Voici maintenant l’inventaire des différents types d’associations de signifiant à signifiant que l’on peut relever.
- Enchaînements associatifs matériels
- Enchaînements associatifs sémantiques
Acoustiques :
homophoniques : humilité/humidité, amical/amicalement, fortune/fortuné, « Bosnie/Boticelli/Signorelli » ;
syntagmatiques : pain/quotidien, larme/vallée.
Graphiques :
homographie : sphinx/lynx.
synonymie : voleur/bandit ;
inclusion : bleu/couleur, assassin/Landru ;
connexion simple : abeille/miel, fenêtre/verre ;
traduction : timbre/stamp ;
paradigme : vélo/voiture, lac/océan ;
attribution essentielle : ciel/bleu, enfant/petit ;
attribution accidentelle : père/ivre, piano/horrible.
L’ensemble des enchaînements associatifs semble se répartir entre ces différents types. Les auteurs évoquent quelquefois des cas exemplaires du type « blanc »/« adjectif » qui sont en effet plausibles et qui ne présenteraient pas de difficultés particulières. En réalité, aucun exemple de ce type n’apparaît dans les centaines de cas cliniques relevés par nous dans la littérature, c’est pourquoi il n’a pas semblé utile de créer une catégorie qui les comprendrait. Certains cas posent toutefois de réelles difficultés qui ne seront pas éludées.
1. Enchaînements associatifs matériels
La première grande distinction établie est celle qui oppose les enchaînements associatifs matériels à ceux de « type sémantique », « Matériels », signifie qu’ils jouent uniquement sur la matérialité sonore ou visuelle du mot (ou d’une expression décomposée/recomposée, comme quand « pain » appelle « quotidien »). D’un mot envisagé dans sa matérialité, les auteurs scolastiques disaient – comme il a été signalé auparavant – qu’il était envisagé dans sa sup- position matérielle. On peut imaginer que les associations matérielles se produisent dans le cerveau par un effet physique assez simple comme la résonance. Même s’il s’agit ici d’un automatisme, il n’est pas sans conséquences pour la signification et Freud a montré le rôle que jouent de telles associations dans le lapsus – qui révèle par ce moyen une connexion censurée (Freud 1901), dans le mot d’esprit (Freud 1905), voire dans le calembour. Freud appelle de tels enchaînements, associations externes (« superficielles » dans la traduction française), «… c’est-à-dire par assonance, double sens d’un mot, rencontre dans le temps sans rapport profond de signification » (Freud 1967 [1900] : 450). On décèle cependant chez Freud une tendance à dévaloriser de telles associations par rapport à celles qui sont authentiquement significatives. Il écrit à propos d’un cas de ce type, « … il y a eu déplacement, passage d’une association normale et sérieuse à une association externe et d’apparence absurde » (ibid. 451)3.
Le point important est que les associations matérielles appartiennent de manière générale à la catégorie du « ratage ». Il s’agit toujours d’effets parasites, d’effets de contamination qui peuvent sans doute être significatifs quand ils trahissent le sentiment de l’auteur du lapsus ou quand ils permettent le jeu de mots, mais qui, dans la plupart des cas, s’identifient à de simples erreurs (elles se multiplient d’ailleurs avec la baisse de l’attention ou avec la fatigue). Le fait que soient interprétées comme équivalentes de petites variations autour de la forme prégnante est généralement sans conséquences dans les domaines visuel ou auditif tant qu’il est question de signes naturels (« motivés »), mais dès qu’il s’agit de traiter des signes conventionnels – comme c’est le cas dans les langues naturelles, l’indifférence vis-à-vis de la petite variation engendre principalement l’erreur. Si, pour des mots de même racine, l’association matérielle peut avoir une certaine efficacité (« amical »/« amicalement »), pour les autres, elle conduit inéluctablement à l’échec (« humidité »/« humilité »). Ce que l’association matérielle révèle, c’est donc avant tout les limitations physiques de la reconnaissance des formes opérée par notre cerveau dans le matching des empreintes acoustiques que sont les signifiants. En conséquence, il s’agit là du fonctionnement d’un mécanisme dont il est sans doute préférable de se passer entièrement lorsqu’il s’agit de mettre au point un système intelligent (à moins que la stratégie de recherche ne soit de simulation stricte de l’humain).
Notons quand même, car il s’agit d’un point essentiel pour ce qui touche à la recherche de pointe en IA, que l’« association matérielle » apparaît comme le phénomène type que pourraient émuler sans difficultés les réseaux de neurones formels. Qu’il s’agisse, avec l’association matérielle, d’un phénomène de l’ordre du « ratage » pour l’humain, signale que la production du discours cohérent chez l’homme relève probablement d’un mécanisme autre que la « reconnaissance des formes » (celle-ci pourrait au contraire se révéler essentielle dans le mécanisme des enchaînements associatifs d’images, laissés ici de côté).
À propos des associations matérielles d’ordre graphique, il faut encore faire deux remarques. La première, c’est qu’il est difficile en français de distinguer très nettement l’« association matérielle acoustique » de l’« association matérielle graphique » : il est vrai que « lynx » et « sphinx » s’écrivent de manière très semblable, mais il est déjà vrai qu’ils se prononcent de manière très semblable. Il faut penser alors, à propos d’authentiques associations causées par la graphie, à des cas comme « suggestion »/« agglomération », rapprochés en raison de leur particularité graphique assez rare de compter deux « g » qui se succèdent. L’anglais présente des cas plus intéressants de ce point de vue, du fait que des orthographes semblables peuvent renvoyer à des prononciations divergentes, ainsi pour « tripe », prononcé traïp’ et « triple », prononcé tr’p’l’. La deuxième remarque est que cette « association matérielle graphique » nous fait à proprement parler sortir de la catégorie de l’association « de mot à mot » pour nous entraîner du côté de l’association « d’image à image », puisque ce sont bien les images des mots qui constituent ici le principe de l’enchaînement associatif.
11 réponses à “PRINCIPES DES SYSTÈMES INTELLIGENTS (1989), chapitre 9 (I), réédition en librairie le 23 novembre”
Cher monsieur,
De plus en plus d’économistes tels que Andrew mcafee et Erik brynjolfsson abordent la question de l’impact de l’automatisation et de l’intelligence artificielle sur l’économie et le chômage. Lors de votre passage dans l’émission « ce soir ou jamais » vous avez déclare qu’il y aura de moins en moins de travail et de plus en plus de concentration de richesse avec le progrès technique. Pensez-vous écrire un jour un livre sur ce sujet très peu aborde étant donne vos compétences en intelligence artificielle et en economie? Pensez vous que l’obsolescence programmée est une conséquence de ce problème? Pensez-vous que la seule solution est le revenu de base? Bonne continuation dans vos travaux.
Le chomage provient de differents facteurs.
toutes choses etant egales par ailleurs il suffit de mesurer ce dit impact de la destrcution definitive du travail en observant l’evolution de la masse salariale depuis l’ere capitaliste.
Si mr jorion a raison alors la masse salariale mondiale doit diminuer à mesure que le temps avance.
S’il a tort alors la masse salariale mondiale apparaitra comme proche d’une constante.
Suffit de verifier.
Sinon le prob c’est surtout la vitesse de deploiement du capitalisme qui surpasse et de loin les capacités d’adaptations humaines. Pas le manque de travail.
Effectivement vous soulevez la le coeur du débat sur la question. La question est traitée généralement dans les ouvrages anglo-saxons par le terme de luddite fallacy. Ce que pensent certains économistes et c’est aussi mon cas est qu’un état de fait historique ne constitue pas une loi fondamentale de la nature. Ainsi, s’il y a toujours eu des nouveaux boulots pour remplacer les anciens, il n’est pas écrit que cela sera toujours le cas. Si l’on prend l’exemple de l’agriculteur dans le temps qui allait travailler a l’usine, cela ne lui demandait pas beaucoup de temps de formation. Aujourd’hui les métiers automatises sont de plus en plus complexes et incluent des financiers, des avocats et demain avec Ibm Watson, probablement des médecins, c’est déjà le cas aux USA avec des radiologues. De la même manière, les Google driverless car passent actuellement la législation dans plusieurs etats américains et devraient remplacer tous les métiers lies au transport. Mais un transporteur routier, un médecin ou un avocat ne retrouveront pas comme l’agriculteur dans le temps un travail rapidement puisque beaucoup de métiers nécessitent une longue formation. Meme si nous ne sommes pas d’accord, je vous félicite d’avoir pointe le coeur de la problématique qui est celle de l’erreur luddite mais je pense comme les économistes de Harvard et du MIt Andrew mcafee et Erik brynjolfsson ou même des entrepreneurs de la silicone valley tels que Martin Ford que les choses sont différentes a notre époque et que le phénomène s’accélère. Je pense qu’il ne s’agit pas de la cause exclusive du chômage mais de la cause principale. Il me semble que Paul Jorion allait aussi dans ce sens dans son passage a ‘ce soir ou jamais’ en disant grosso modo que de plus en plus de métiers étaient automatises et qu’il y aurait de moins en moins de travail et que les richesses seraient concentrées chez les détenteurs de capitaux avec augmentation des inégalités comme on le voit. Je pense aussi que c’est sa qualité d’économiste hétérodoxe ainsi que sa connaissance de l’intelligence artificielle qui lui permettent d’être un des rares a s’intéresser a la question en France. Je crois aussi que ce problème de manque de travail par l’automatisation est étroitement lie au phénomène désastreux de l’obsolescence programmée sans lequel le taux de chômage atteindrait peut être 40 a 50 %. (sur ce point je spécule mais il faut lire le livre de Serge latouche a ce sujet et voir le documentaire sur lequel il s’appuie disponible sur internet mais ce serait très intéressant de calculer le taux de chômage qui prévaudrait sans l’obsolescence programmée). Il s’agit alors demander si pour sauvegarder a tout prix le modèle du travail salarie il nous faut détruire l’environnement par l’obsolescence programmée ou s’il faut envisager d’autres solutions comme Bernard friot, john galbraith et Maurice allais avec le revenu de base.
Faites un effort et essayez d’imaginer un pays où la terre n’aurait pas besoin d’être labourée ni le blé semé pour pousser: les paysans y manqueraient de travail ?
Si dans ce pays les gens ne tombent plus malade, les médecins, les pharmaciens et les infirmières vont-ils manquer de travail ?
S’il nous suffit de cliquer sur l’icone correspondant au morceau de musique que nous avons envie d’écouter, au film que nous avons envie de voir ou au texte que nous avons envie de lire, sommes nous responsables de ce que les auteurs, les musiciens, les acteurs comme les libraires, disquaires et projectionnistes manquent de travail ?
C’est absurde.
En se laissant emprisonner dans ce paradoxe absurde par plus puissants qu’eux les travailleurs se laissent condamner à disparaître.
Les puissants en question (qu’ils soient riches quand ils le sont n’est qu’accessoire) c’est les industriels, y compris Henry Ford payant ses ouvriers suffisamment pour qu’ils puissent lui acheter des voitures! Au départ c’est les riches, les banquiers et les rentiers mais ce n’est possible que parce qu’ils sont parvenus à nous faire accepter « les choses telles qu’elles sont » grâce à l’idée du « péché originel » (solidement ancré en nous puisque lié à notre instinct de reproduction) qui « nous condamne à gagner notre pain à la sueur de notre front. » Notez que dans ce domaine les syndicalistes et les partisans de la dictature du prolétariat ne semblent être parvenus qu’à nous enfoncer encore un peu plus la tête sous l’eau…
On se retrouve actuellement devant le même problème que capitalisme naissant, en Angleterre, au XVIIIe siècle: il y a tellement de pauvres qu’on ne sait plus quoi en faire!
(A ce propos lisez Malthus et lisez-le dans le texte: ce texte est pénible mais il vaut vraiment le détour !)
Dans ce cadre de pensée un travailleur sans travail à cause des progrès de l’industrie devient inutile pour ceux dont il dépendait, il est condamné à disparaître.
Pour maintenir son train de vie royal Louis XIV avait absolument besoin de ses quelques millions de sujets, mais si l’habitude de raisonner « à partir des choses telles qu’elles sont » obscurcit votre jugement à ce propos prenez plutôt comme exemple les maharadjahs de l’Inde…
Les ludistes et les canuts ont eu une réaction pleine de bon sens en cherchant à briser les machines qui affaiblissaient leur position déjà peu enviable dans le rapport de force les opposant aux patrons de l’industrie naissante. Leur attitude n’était pas tenable: c’est uniquement leur faiblesse dans le rapport de force les opposant à plus puissant qu’eux qui à été à l’origine de leurs malheurs, pas les machines.
Dans notre cas (où les canuts sont au Bangladesh) ce qui cloche c’est qu’il y a chez nous de moins en moins de consommateurs puisque comme on nous le démontre depuis plusieurs années l’argent qui serait nécessaire pour consommer sans travailler n’y est de toute évidence pas disponible.
C’est aussi bête que ça ! Tant que l’idée absurde de manque de travail restera le point de départ de nos raisonnements la conclusion sera forcément tout aussi absurde: il y a trop de travailleurs.
Mais pourquoi typer les associations ? Le système devrait les reproduire « spontanément » quelque soit leur type, à la façon des humains. Et pourquoi ne pas classer pain/quotidien dans la catégorie « attribution essentielle » ? Bien sûr, si l’on pense au pain acheté chez le boulanger, alors la relation pain/quotidien n’est pas du même tonneau que ciel/bleu, mais, dans l’expression « donnez-nous notre pain quotidien », ce « pain quotidien » n’est pas du tout celui qui sort de chez le boulanger. C’est un pain symbolique qui signifie « avoir de quoi manger » : son caractère « quotidien » est un attribut essentiel et déterminant.
Tout d’accord.
Ce travail est intéressant par sa tentative de catalogage… qui restera incomplet ad vitam. Par exemple en français beaucoup d’homographes ne sont pas homophones et vice versa.
Alors pour les associations je vous dis pas l’usine à gaz, ne sont que les erreurs d’écoute, de compréhension, formulation… elles-mêmes génératrices de grande créativité.
C’est quelqu’un qui à fait de l’improvisation le centre de sa vie qui vous le dit.
Bon, c’est moins pire que les élections US… Mais kamême trompette, t’en veut?
Vigneron reste à couvert…
Espace, force, matière ont la même que les signes algébriques pour mathématiciens, c’est à dire ne sont que des symboles conventionnels, ou bien que la force, entant que force, et la matière, en tant que matière, sont aussi complètement inconnaissables que l’est le soi-disant espace vide dans lequel elles sont supposées agir. Ces symboles représentent des abstractions et sur celle-ci, le physicien bases des hypothèses raisonnés sur l’origine des choses. Il constate la nécessité de trois choses dans ce qu’il appelle la création : un emplacement pour créer, un moyen pour pouvoir créer, une matière pour servir à créer, et lorsqu’il a exprimé logiquement cette hypothèse des termes : espace/ force/ matière, il croit avoir prouvé l’existence de ce que représente chacun des mots, comme il le conçoit lui-même.
J’écris cela à propos de « l’effet Max Müller » pour des concept comme : accélération/masse/énergie, cités par vous même en page 252 de votre livre « comment la vérité et la réalité furent inventés ». (Pas encore acheté votre livre : PRINCIPES DES SYSTÈMES INTELLIGENTS (1989), je ne suis pas certaine de pouvoir vous suivre.)
Certains artistes n’aiment pas photographier ou peindre un individu qui a eu de la chirurgie plastique – ils trouvent que c’est difficile à traiter parce que ça n’a jamais l’air… juste. Cette remarque me remet en mémoire l’observation d’une astrologue qui affirmait qu’on ne peut établir le profil astrologique de quelqu’un dont l’instant de la naissance a été modifié par une césarienne.
Qu’est-ce qui est naturel, qu’est-ce qui est artificiel ?
Balayant ces fariboles humaines j’aurai tendance à penser qu’il y a « ce qui est ». Disons : une entité en interaction avec les autres entités et son environnement. Cette interaction étant, par effet miroir, le principe même de l’existence de qui rapporterait l’observation, quelle que soit la profondeur et l’étendue de l’univers qu’il refléterait, le contraste et la finesse du calibrage de ses examens. Comme on mesurerait les dimensions de sa prison jusqu’à l’absurde.
Que reste-t’il alors ? L’esprit ? Comme un point infini qui ne s’arrête jamais.
Nous sommes un principe d’action… en action. Sitôt qu’on stoppe le temps, comme par exemple lors de la mesure du lieu et de la vitesse d’un électron en physique quantique, on perd les repères. Le temps arrêté n’a aucun sens.
Je suis un point infime de l’univers, planté au milieu de ses 800 octaves. Oui, il en contient à peu près ce nombre, considérant que la plus petite est l’électron et la plus grande l’étendue maximale du cosmos mesuré à ce jour. Alors : constat de l’observateur humain. Si je vais vers le minuscule visuel, tout s’accélère, alors que vers l’immense je m’englue dans un temps majestueux et d’apparence quasi figée.
Comme dans la musique.
N’est qu’en musique plus on monte en vitesse de vibrations plus ça devient lumineux, ça s’élève. Au contraire du grave, sombre, lent et profond, qui possède quelque chose du tellurique de la « roche mère ».
Il y a là une inversion qui fait immanquablement penser à celle des couleurs lumières et des couleurs matières…. Devant nos sens ébahis.
[…] Blog de Paul Jorion » PRINCIPES DES SYSTÈMES INTELLIGENTS (1989), chapitre 9 (II), réédition en …. […]
J’imagine peut-être un peu l’impasse dans laquelle Paul a pu se trouver. Il faut d’abord faire une différence entre intelligence artificielle dont le but serait de mimer le comportement humain le mieux possible et automatisation/calculs dont le but est de faire à la place et mieux que le cerveau humain. Je crois que l’idée de la première définition reviens à chercher à concevoir un programme dont on sait absoluement que ses réponses seront imprévisibles, tout cela pour essayer de prévoir les comportements humains,… ça se mort un peu la queue, non? Quand on parle de complexité, on voit bien qu’on y est déjà avec la seconde définition seule.