Je serai l’un des intervenants au colloque.
Voici la remarque que j’ai faite à un commentateur grincheux :
Pour autant qu’il existe des académies royales, je considère comme une excellente nouvelle qu’elles ne s’intéressent pas seulement aux collections de lépidoptères mais désirent soulever des questions aussi essentielles, qu’elles aient la capacité de formuler la question sur laquelle portera le débat avec la limpidité implacable qui caractérise cet appel, et qu’elles m’invitent à participer à celui-ci. Comme on dit en anglais : « I’m all for ! », je suis partant à 100%.
La démocratie enrayée ?
Objectifs
« La démocratie est le pire des régimes, à l’exception de tous les autres », disait Churchill. De tous points de vue, l’évolution du monde et des mœurs démocratiques incite à penser que nous nous situons à un carrefour. Dans certaines régions du monde, comme en Europe de l’Ouest, la démocratie est le régime prépondérant et sans concurrent depuis déjà longtemps. Cette longévité, cette apparente victoire de la démocratie libérale a pu faire croire que nous nous retrouvions à la fin de l’histoire. Mais l’histoire ne s’arrête pas, et tel un balancier, elle propose de nouveaux défis : la démocratie est-elle suffisamment armée face aux défis politiques, sociaux et économiques de notre époque ? Le modèle de représentativité qu’elle incarne est-il à la mesure des enjeux ? De nombreux citoyens s’interrogent : non seulement la démocratie paraît visiblement dépassée par un certain nombre d’acteurs ayant émergé depuis 50 ans (construction européenne, groupes économiques et financiers internationaux, organismes internationaux), mais de plus la capacité des États à répondre aux aspirations des citoyens est remise en question. Plusieurs mouvements, organisés ou non, revendiquent clairement un dépassement des modes de gouvernance actuels, en posant que le peuple n’est plus représenté par ses élites, et que d’autres formes d’argumentation et de prises de décision doivent être possibles.
En transformant l’État en Administration, en ôtant à la collectivité tout principe transcendantal qui la lie en amont, bref en ramenant toute autorité au temps présent, la modernité n’a-t-elle pas coupé la branche sur laquelle elle est assise ? Cela rejoint une réflexion courante en philosophie politique contemporaine, tentant de cerner un « malaise de la civilisation » (C. Taylor) ou une « fin de l’histoire » (F. Fukuyama) derrière l’apparent épuisement du modèle moderne. Le passé devient rationnel et explicable, et l’avenir perd son pouvoir de mobilisation. En se réappropriant son destin, en détruisant les idoles, l’homme se retrouverait face à la contingence sans aucune médiation qui le lie de manière métaphysique à ses semblables. Mondialisation, construction de l’Europe, revendications de mouvements alternatifs : la démocratie paraît en crise. La modernité semble s’essouffler et de nombreuses questions s’imposent : l’espace public comme outil de contrôle du pouvoir peut-il suffire à faire fonctionner la démocratie libérale ? Quelles sont les formes d’appartenance et de représentation que vont choisir, dans une société libre, les individus qui ne se retrouvent plus dans l’État comme entité identitaire ? Quel sens pourra prendre la construction européenne dans ce contexte ? Quelles sont les aspirations réelles de l’homme moderne, et comment se positionnera-t-il, demain, face à un État dont le rôle de protection apparaît insuffisant à rassasier ses besoins ?
Sous-thèmes ou ateliers
L’État et la société, frères ennemis ?
Depuis quand l’État et la société sont-ils devenus antagonistes ? La rupture historique pourrait peut-être être actée avec la Révolution française, et la rupture philosophique avec le Contrat social de Jean-Jacques Rousseau. Le monde moderne qui apparaît a fait basculer la source de la légitimité du pouvoir, et propulsé le peuple comme acteur principal de l’autorité légitime. La rupture avec les racines théologiques et naturelles du pouvoir, constitutive de la souveraineté moderne, a induit un besoin de légitimité par le peuple ; il est désormais impossible à un pouvoir moderne de se passer d’une onction populaire d’une manière ou d’une autre. Sommes-nous pour autant débarrassés de l’hétéronomie ? De fait, on peut tenir pour un symptôme révélateur que les grandes révolutions qui ont marqué la liquidation définitive des Anciens Régimes ont éprouvé beaucoup de difficultés à gérer le problème religieux, jusque dans la justification métaphysique des nouveaux pouvoirs. Les États-Nations et les idéologies collectivistes des XIXe et XXe siècles ont clairement fait office de substitutions dans ce cadre. Comme la gouvernance du peuple par le peuple, incarnée par la démocratie directe, paraît impossible, l’homme moderne vit donc, comme un pis-aller, voire comme un deuil, la rupture entre État et société.
Démographie et mondialisation
La crise financière qui secoue la planète depuis 2008 constitue le paroxysme d’une réalité qui se dessinait depuis des décennies : les États semblent avoir perdu la main sur un contexte mondialisé, alimenté d’échanges sans frontières et immédiats, aux enjeux globaux, interconnectés et paradoxalement de moins en moins lisibles. La politique est rapport de force ; pourtant la diversité des conceptions de la vie, combinée aux flux exceptionnel des idées, des marchandises, des capitaux et des êtres humains dessinent un monde où la question de la gouvernance est posée avec une acuité particulière : comment penser le rôle de l’État, du politique dans ce monde aux entrées multiples ? Le politique est-il tout simplement et irrémédiablement dépassé, ou doit-il retrouver une légitimité nouvelle et des leviers d’action face aux structures supra-étatiques et aux flux financiers ? Économie, géopolitique mais aussi écologie, en tant qu’enjeux du 21e siècle, pourraient bien exiger des réponses à un tel niveau.
L’Union européenne à la croisée des chemins
La construction européenne vit quant à elle une crise de croissance sans précédent. Alliance d’États-nation inédite dans l’histoire par la nature de son projet, par la force de sa puissance d’intégration et par ses réalisations, l’aventure européenne débutée après-guerre entre anciens ennemis pour assurer la paix via le libre-échange du charbon et de l’acier est devenue au 21ème siècle une machinerie gigantesque, au poids administratif conséquent, aux institutions pléthoriques, résultat de compromis laborieux entre approches communautaires et intergouvernementales. Le poids économique des vingt-sept est sans comparaison avec leur poids politique.
Le désenchantement nous ramène à un constat empirique : les États membres construisent l’Europe depuis 60 ans parce qu’ils souhaitaient sortir de la menace qu’ils se faisaient peser les uns sur les autres – tel est le ressort qui semble usé aujourd’hui. Si nous sommes à la croisée des chemins, c’est parce que l’Europe est sommée par les événements de prouver qu’elle peut servir à autre chose qu’à éviter ce que son absence aurait permis. Cela lui impose de faire des choix décisifs entre un saut supplémentaire d’intégration entre États-membres, notamment sur leurs normes fiscales, sociales et budgétaires d’une part et un début de désintégration par repli sur les intérêts nationaux d’autre part. La monnaie unique, dont on avait tant investi sur la force d’intégration, constitue le symbole des limites de la méthode des « petits pas » – « harmonisons d’abord ce qui est aisé à harmoniser, cela rendra la suite plus facile » – et exigera, pour son propre maintien, d’octroyer à l’Europe de nouveaux objectifs et les moyens de les accomplir. Comment penser ceux-ci ? Comment penser le rôle des citoyens ? L’Union européenne a-t-elle les moyens de sortir renforcée de cette crise ?
Les nouvelles formes de représentation
Les citoyens expriment à leur niveau cette crise de la démocratie. Au-delà des piliers traditionnels que représentent les forces syndicales, patronales, politiques et de la société civile, les individus se rassemblent selon leurs affinités ou objectifs. Sans doute sommes-nous là en face à la fois d’une privatisation et d’une mondialisation des enjeux : les individus se sentent mobilisables sur des enjeux qui dépassent l’intérêt de leur pays, mais pas au point de remettre en cause leur bonheur privé ; par ailleurs, ils acceptent de faire partie d’une pluralité d’appartenances (sociales, politiques, idéologiques, catégorielles) dont plus aucune ne les définit par elle seule de manière exhaustive. L’éclatement identitaire agit comme pression, par voie de vases communicants, vers de nouvelles formes d’identité perçues comme davantage homogènes, en ce compris certaines acceptions de convictions politiques ou confessionnelles. La société est-elle dès lors condamnée à trouver d’autres modes d’expression et de représentation, et si oui sur quelles bases ? L’influence des associations, groupements, partis politiques, sectes religieuses peut-elle se substituer à une société qui aurait renoncé à constituer un tout ? Ou est-elle une étape vers une nouvelle manœuvre de contraction, appelée à se matérialiser au gré des conséquences des crises politiques, morales, et financières qui se déchaînent et se profilent ?
Que veut l’homme moderne ?
Cela renvoie nécessairement à la question des désirs et aspirations de l’individu ; dans la société moderne, contrairement au monde antique, l’homme est individualiste – et individualisé – et centré sur lui-même. Dans un discours célèbre, De la liberté des Anciens comparée à celle des Modernes, Benjamin Constant tente de caractériser les traits de nos libertés individuelles par contraste avec ce qu’il nomme la liberté des Anciens. L’érection progressive de l’individualisme juridique aboutira aux théories jusnaturalises du contrat social. Cette citoyenneté, ou « liberté » moderne est passive, ne se manifestant plus que par l’octroi presque insensible de droits, et par quelques manifestations ponctuelles actives strictement encadrées par la loi, telles que le vote, le service militaire, la déclaration d’impôts. L’individu n’exerce plus aucune souveraineté directe, n’a plus ce sentiment des anciens de participation dynamique à la Cité. La sphère d’intérêt de l’homme a glissé imperceptiblement mais irrémédiablement du public au privé, et il n’est pas rare qu’il ne considère l’État que sous son aspect d’État-providence, en estimant les seuls bénéfices qu’il peut en tirer. Il conviendra donc d’interroger l’homme moderne, ses facultés d’appartenir encore à un tout, ou au contraire son repli sur sa sphère privée. Quels sont ses angoisses, désirs, demandes de réalisation ? Comment se pense et se positionne l’homme moderne dans ce contexte dérégulé, et dans quelle mesure la société et/ou l’État peuvent-il le satisfaire ?
136 réponses à “LA DÉMOCRATIE ENRAYÉE ?, Colloque international, Académie royale des Sciences, des Lettres et des Beaux-Arts de Belgique, du jeudi 30 mai au samedi 1er juin 2013”
Je ne sait pas vraiment si la démocratie est le meilleur des systemes.
Si la démocratie était VRAIMENT appliquée ,nous aurions toujours la peine de mort , du foot , des variétés et des mariages princiers comme seuls programmes télévisés( d’accord ca on l’a deja) et ,mac donald comme regime minceur et ce n’est que ce qui me vient a l ‘esprit sur l’instant !!
Vous confondez médiocratie, promue par le système consumériste, et Démocratie, jamais enseignée dans les écoles.
Vous avez une piètre opinion de votre prochain et de vous même si je peux me permettre.
Vous n’avez pas idée à quel point un enfant peut devenir mature une fois qu’on lui dit, » Voila maintenant tu es entièrement responsable de ta vie et de celle de tes petits camarades, fais ce que tu dois, et ce que tu veux, nous ne sommes plus là pour décider pour toi « .
L’Homme est peut être capable du pire, mais je pense que l’on ose encore imaginer de quel Meilleur il est également capable, car on ne lui a pas encore donné cette opportunité.
Le temps des Adultes viendra peut être bientôt qui sait….
Si la démocratie était réelle, toutes les formes de botulisme seraient éradiquées.
Botul qui nous fait du sous Churchill et son célèbre : « Le meilleur argument contre la démocratie est une conversation de cinq minutes avec l’électeur moyen. »
Botul ? Churchill ? Faites vos jeux, rien n’va plus…
C’est quoi le nouveau logo ?
J’ai l’impression qu’il n’y pas grand monde à comprendre ce qu’est la démocratie et ce que sont les critères pour un fonctionnement réussi. 🙂
Pour que la Démocratie ait pu être enrayée, encore faut il qu’elle ait pu être amorcée…
Le changement se fera quand des philosophes révolutionnaires actifs rétabliront la vérité sur ce qu’est la société et comment elle peut être appelée et exercée à travers chacun des trois paradigmes, le monocratique, l’oligocratique et le démocratique. Trois sociétés fondamentalement différentes avec au sein d’elles des individus totalement différents dans leurs façons de vivre et de voir la vie.
Ce besoin d’enlèvement de voile, de mise à nue, d’apocalypse?, est nécessaire pour tout changement de cette société.
Commençons donc par appeler un chat, un chat, c’est à dire des républiques aristocratiques pour nos régimes politiques et non pas des démocraties. Elles ne sont en rien des démocraties, institutionnellement, constitutionnellement et socialement.
La démocratie ne fait que babiller.
La démocratie réelle ne commencera à faire ses premiers pas
que lorsque la dictature du capital aura été vaincue.
Elle a pris des bûches, et en prendra d’autres,
mais la fin de cette dictature est la condition de son apprentissage.
+1 – Je m’apprêtais à commenter plus ou moins la même chose que vous…
Les démocraties modernes, fondées sur un système de représentation des citoyens par des spécialistes, n’ont de démocratique que l’apparence.
La démocratie réelle suppose que les rapports sociaux ne reposent pas sur un perpétuel rapport de force entre les classes sociales, rapport de force dans lequel des humains sont propriétaires et que l’autre partie n’ a que le choix de vendre sa force de travail à un prix lui-même déterminé par le rapport de force.
Je préfèrerais que ns investissions en sorte de voter pour des actes (soit les budgets) , plutôt que pr des têtes ( des noms propres)
Mais ds le temps qui passe, il en va tt au contraire
Notre démocratie
-investit tendancieusement ds les primaires ( soit dans l’augmentation des frais de campagne, parade, communication, faire-valoir, promotion, distinction de noms propres …)
-et désinvestit tendancieusement nos représentants du pouvoir de voter le budget de l’état ( allant de là, vers une représentation démocratique de plus en plus limitée ds la délibération du choix de ses actes …)
Bientôt, peut-être pourrons-nous jouir pleinement d’une démocratie, (déjà tellement sponsorisée car tant attendue du côté du pouvoir de l’argent) totalement communicationnelle, tendancieusement virtuelle ou de pure pacotille …..
Ce jour-là, …
nous nous intéresserons, sans doute un peu tard mais tt de même,
de vérifier ce qu’il en est effectivement du bon établissement de la démocratie, après les feux, les bombes de ttes ses guerres si démocratiques, si médiatiquement démocratiquement menées, que nos démocraties mènent et ont ménées ces derniers temps, au nom des droits de l’homme et de la démocratie …..
(dès fois que, et au cas où ….
éventuellement, il en soit en cours d’ expérimentation de cette démocratie tendancieusement virtuelle, tant attendue des pouvoirs de l’argent,
-celle d’une représentation démocratique, très purement communicationnelle,
avec des représentants démocratiques sans quasi ou plus aucun pouvoir de délibération d’aucun choix budgetaire,
telle de celle-là même vers laquelle nous évoluons, ….
La démocratie , c’est bel et bien l’art de mettre en arbitrage et en « bascule avant » ( le progrès) , les rapports de forces entre « classes -sous classes – mini classes – maxi classes » sociales.
Il y a beau temps que les propriétaires abusifs n’ont plus besoin principalement des » forces de travail » pour maintenir leurS propriétéS et le pouvoir qu’elles leurs confèrent sur la masse des classes sociales assujetis à CES propriétéS que j’ai essayé de repérer dans le billet sur « les forces collectives » ;
Ce qui veut dire en gros que ce n’est pas exclusivement voire principalement , par une « récupération » de la seule force de travail , que l’on trouvera le substitut au capitalisme et au libéralisme , qui s’intoxiquent mutuellement et survivent d’expédients de plus en plus grossiers .
Parler de Démocratie dans le Royaume de Belgique! Certes, c’est une Monarchie parlementaire… 🙂
Bruno, la Belgique (où je vis) est un parangon de la complexité institutionnelle due justement à l’excès du saussonnage des compétences entre les différents organes représentatifs des citoyens (en fonction de leur lieu de résidence ou de leur langue principalement). Le Roi, même s’il a à dire en certaines circonstances, n’est pas un monarque absolu ! La Belgique est une superposition de couches, comme un mille-feuilles. C’est ce mille-feuille qui est notre démocratie. Peu en maîtrisent tous les rouages. Pourtant, en cherchant, on trouve du bon. Ainsi, récemment, nous avons voté à l’échelon communal (municipal, si vous voulez). Même si l’on s’en cache faussement, cet échelon est, selon moi, un élément MAJEUR du jeu démocratique car la commune est le niveau de pouvoir le plus proche du citoyen : celui qui est directement à sa porte ! Qui gère les voiries ? Les immondices ? L’urbanisme ? L’environnement ? Les communes n’ont pas énormément de moyens, c’est vrai. Elles sont sous la tutelle des autorités régionales, c’est vrai. Mais je pense qu’on peut revigorer la démocratie grâce aux communes. Réintéresser les citoyens à la démocratie passe par le LOCAL. Dans l’idéal, les parlements nationaux devraient même être désignés par elles. Pourquoi pas ?
Kohaagen, le fond de ma pensée: certaines Monarchies (le Royaume-Uni, par exemple, mais il y en a d’autres: Danemark, Suèdes…), peuvent parfaitement être plus démocratiques que ne le sont certaines Républiques (res publica, la chose publique, est un terme générique qui peut inclure tout et n’importe quoi).
@ Bruno : Ça peut aussi être pire, comme chez nous, en Espagne.
@ Pedro: peut-être que le différentiel, c’est pays protestants / pays catholiques…
@ Kohaagen
En effet… Mais au vu des événements ayant suivi ces élections communales, c’est pas gagné. Pour les non-belges: la droite séparatiste et quasi extrême prend le pouvoir d’une manière agressive à Anvers, pendant qu’en Wallonie et surtout à Bruxelles, les baronnies locales se renversent les unes les autres et s’allient entre gauche et droite sans aucune considération de programme et donc de projet de société. Et tout cela sans que la crise économique ait fait l’objet d’une quelconque attention dans la campagne, hormis gauche radicale.
@ Manuela
Bien d’accord, Manuela. A Bruxelles, l’après-élection a été digne du pire des soap sud-américain, avec ses renversements, ses trahisons,… Mais cela n’est-il pas surtout dû à la confiscation de la démocratie par la particratie ? (j’entends par là l’appareil politique lourd et formaté qu’on retrouve à tous les autres niveaux de pouvoirs). Mon commentaire était général : la réappropriation de la démocratie par les citoyens passera par des mouvements locaux, à petite échelle. Quant à la crise économique, elle a été absente de la campagne parce que les communes n’ont pas les leviers nécessaires. Presque tout est décidé au niveau européen, fédéral ou régional. C’est assez injuste : l’aide sociale et le revenu d’insertion (pour les Français, c’est le minimum avant de se retrouver à la rue !) sont payés par les communes ! Ce sont donc elles qui « ramassent » les malheureux engendres par la crise ! Dernière chose : un petit bravo au PTB+, le parti des travailleurs qui a réussi à mettre les socialistes mal à l’aise sur leur gauche…
http://www.lalibre.be/actu/politique-belge/article/772442/le-ps-nerveux-face-a-la-percee-du-ptb.html
@ Kohaagen
Les leviers nécessaires peuvent aussi être du (très) long terme: par exemple, lutter contre les inégalités dans l’enseignement, faire émerger l’esprit critique chez les citoyens de tous âges.
Dans toute monarchie, les enfants des écoles sont massés sur le passage du monarque, on leur a donné de petits drapeaux qu’ils agitent en criant « vive le roi! » ou équivalent (reine, prince, grand-duc).
Vous appelez ça de la démocratie?
Le principe héréditaire n’a rien à fiche en démocratie.
Et il faut voir comme les élites, les officielles, les reconnues (car il y en a d’autres), se prosternent à la Cour… Ministres « socialistes », journalistes réputées libre-penseuses et autres. La royauté corrompt.
Orwell parlait dans les années vingt des « députés travaillistes perdus pour la cause depuis le jour où un duc leur avait frappé l’épaule ».
Notre démocratie libérale, celle des Lumières, est une démocratie balbutiante, arriérée, limitée, avec quelques acquis en or, conquis pour la plupart après l’instauration du nouveau régime.
Que veut l’homme moderne ?
Que l’on cesse de lui faire croire qu’il est individualiste et individualisé, de lui faire croire qu’il ne voit son avenir que dans l’iphone, qu’il est coupable de ses parentes, de ses grands parents, de ses ancêtres, qu’il doit leur cracher au visage et battre sa coulpe. Que l’on cesse de lui intimer de se fondre dans une masse informe, d’adorer tout ce qui est autre et surtout ce qui n’est pas lui, de se faire oublier, et avant tout de s’oublier lui-même. Que l’on cesse de lui répéter que s’il ne suit pas la voie du progrès et du modernisme qu’on lui impose et sans lesquels il est moins rien, il est nécessairement encroûté, pourri, ranci, étriqué, rabougri, recroquevillée, refermé sur lui-même, égoïste, protectionniste, quand ce n’est pas fasciste et nazi, ou encore, horreur suprême : blanchâtre (tous mots repris de la presse ordinaire).
Que l’on cesse de lui présenter comme le cours naturel et séculaire sinon millénaire des choses, et sous couvert de progès inéluctable la vaste entreprise menée pas nos élites et nos gouvernants en seulement quarante ans, cette entreprise de dissolution, de destruction consciencieuse et méticuleuse de tout ce qui peut ressembler à une structure, l’ébauche, l’idée même d’une structure. C’est sous les coups d’un brouillage systématisé de notre histoire, de nos valeurs fondatrices, de notre essence que toute la société Française est en cours de délitement et d’effondrement financier, industriel, moral, politique, démocratique, social, sociétal, identitaire, civilisationnel.
Sans parler de l’écroulement sans précédent des grands services : éducation, santé, justice, police, administration, défense, énergies, transports,.
Que veut l’homme « moderne » ? Un sérieux retour en arrière.
Mais je crains que Dieu et Aristote ne soient définitivement morts.
(qu’importe, ils n’étaient pas « modernes »).
La démocratie dêmos, « peuple » krátos, « pouvoir » wiki
Je suis fier d être en démocratie , car il nous reste le pouvoir de dire merde , mais je pense qu’elle n’est plus le pouvoir du peuple , mais représente le pouvoir de l’argent , dans un monde ou la consommation est devenue signifiante , on a les hommes politique que l’on mérite .
« La consommation signifiante voit se multiplier les objets du désir : que serait l’homme occidental moderne sans ses indispensables outils communicants et informatiques ? »
ET SI L’ÉCONOMIE N’ÉTAIT PAS LE COEUR DU
PROBLÈME ?, par Michel Leis
11 octobre 2012 par Julien Alexandre
On est donc en argentcratie ou le pouvoir de l’argent a remplacé celui du peuple
(Alcatel-Lucent va supprimer 1430 emplois en France, en bourse le titre prend + de 5%)
+1
La démocratie n’est que le cache sexe de l’oligarchie. Il faut laisser tomber Churchill et sa phraséologie qui à fait long feu… Elle sert d’épouvantail pour repousser tout changement de l’ordre bourgeois. Actuellement à l’assemblée nationale aucun membre de la classe ouvrière n’est présent dans hémicycle et pourtant cette assemblée est sensée représenter la Nation. En démocratie pour accéder au pouvoir il faut d’abord avoir de l’argent…Beaucoup d’argent…et des relais dans la société à travers les médias dans lesquels il faut exceller… Ensuite promettre par avance ce que l’on ne tiendra pas une fois élu…L’alternance en démocratie est un rideau de fumée pour maintenir au pouvoir le même type de gouvernance, un état pour la bonne marche du système capitaliste.
Churchill a parfaitement donné l’idée de la démocratie bourgeoise,
autrement dit la dictature du capital,
en appuyant Franco, avec Hitler et Mussolini,
dans le massacre des démocrates espagnols.
C’était l’époque où même Hitler était préférable à la Révolution prolétarienne réelle.
ce n’est pas la démocratie le problème
c’est la chefferie.
la démocratie a du début été usurpée à elle-même dans l’utilisation qu’on fait de ses principes dans le seul but de déterminer qui sera chef , rôle agrandi à la notion d’élite dirigeante manipulatrice qui se fout de la démocratie comme de l’an quarante.
ce qui est a inventer serait la gouvernance sans chef
en cela les belges utilisant ou étant utilisés par leur dualité frôlent des esquisses de réponses: trouver l’unité représentative en autogouvernance.
quelque par notre assemblée européenne est un prémisse avarié d’une gouvernance sans chef.
le besoin de se rallier voir de s’asservir au pouvoir du chef est un réflexe social primitif et même primaire lié aux rapport de soumission fondé sur le pouvoir de la peur.
il n’y a pas de chef possible en démocratie à long terme, que des fous de pouvoir autocratique des pervers, des menteurs , des esbrouffeurs, des bavards , des magiciens ratés, des idéologues qui confondent leur égo et leur idéal.
l’humanité croit être en démocratie alors qu’elle n’est qu’en domesticité.
le recours à l’alternance de plus en plus illusoire, n’y change rien, ne faisant qu’augmenter la masse des élites-chefs dans une dualité alibi du besoin de satisfaire des vassaux et des roitelets de plus en plus nombreux. d’une élite qui se détermine par son avidité à être la classe dominante par la promotion de la fainéantise et la luxure comme art de vivre.
tout ceci n’a rien à voir avec la nécessité d’un état dont on détourne l’utilité et les réglementations par les voies de l’exception toujours réservé au profit de l’élite et qui nourrit le système de vassalité.
nous ne sommes pas réellement sortis ni de la préhistoire ni de la féodalité encore moins de la royauté malgré les apparences
la démocratie devrait être au service du peuple par le peuple et exercée par lui
on s’arrange pour rendre le peuple imbécile de sa propre nature et irresponsable de lui-même.
la république s’était un temps donné les moyens de changer un peu la donne, mais dans l’art de pêcher le poisson celui- ci croit que le mou sur la ligne vaut pour sa liberté recouvrée.
ce mardi soir un sujet très intéressant fut abordé à CSOJ l’émission de Taddéi
l’importance et l’origine des vestiges culturels des mesures prises sous Vichy et qui baigne notre vie quotidienne. http://ce-soir-ou-jamais.france3.fr/?page=emission&id_rubrique=1583
ça commence à 1h07.25 de la vidéo l’héritage de vichy Cécile Desprairies.
et l’on commence à prendre conscience du jour où l’on a égaré notre république des débuts…
tout est à refaire
et ça ne se fera pas du propre chef … de nos chefs actuels
à l’évidence
on attend qu’ils soient broyés par leur propre système ou peut-être qu’il n’y ait plus de spectateurs pour témoigner de leur fin.
Pas besoin d’aller trop loin pour voir l’enrayement de la démocratie, ou juste du droit d’expression, puisque sur ce même blog, on censure, semble t-il, à tour de bras, des commentaires, n’enfreignant pourtant aucune charte de bonne conduite, si ce n’est que la susceptibilité personnelle des modérateurs, et qui disparaissent purement et simplement sans aucune explication…
@ Pedro Gil
Je pense que la modération des propos est une bonne chose pour ce blog , même si cela peut apparaitre comme une atteinte à la liberté , sans le juste milieu ce blog deviendrait rapidement illisible .Pour se défouler il y a beaucoup de place sur le net , mais en ce qui me concerne je viens chercher des infos , des liens qui m’aident à me faire ma propre idée sans éloigner toutes formes de débats idéologiques.
Je me demande d’où vous vient ce sentiment : l’élimination de commentaires est extrêmement rare et il faut vraiment avoir dépassé les bornes de manière assez grossière pour que ce soit le cas.
Soyez gentil de reproduire un de vos commentaires qui n’a pas passé la modération, je me ferai alors un plaisir de vous expliquer personnellement pourquoi il dépasse grossièrement les bornes.
Merci de me donner la parole, Monsieur Jorion.
Mon commentaire était en réponse à Julien Alexandre qui écrivait ceci dans l’article « Des bagarres sur l’accessoire :
Je n’ai plus les termes exacts de ma réponse, ne gardant pas de copies de mes quelques interventions dans le cadre des commentaires, cependant, j’y disais à peu près ceci :
Le fait que Farage, qui, lui, a été légitimement élu, fasse fronde à une autorité autoproclamée, force mon respect, et que je ne suis pas en phase avec JA dont le commentaire frise l’injure publique : (« …anglais qui passe la serpillère au parlement européen… »)
Je ne suis pas certain d’avoir été ni vulgaire ni irrespectueux dans ma réponse, cependant, elle n’a pas été publiée. Croyant avoir compris que JA est modérateur du blog, j’ai supposé que ma réponse l’ait dérangé au point de la censurer ?
Je ne sais pas s’il y a une explication raisonnable, après coup, mais merci, en tous cas, de m’avoir permis de m’expliquer.
Cordialement
Pedro, si vous étiez si fan de notre ami ultra-nationaliste d’outre-manche, vous auriez su que mon commentaire caustique était une allusion à ces propos visant Barroso. Mais ceci aussi vous a échappé…
Mon manque de maîtrise de votre langue, ayant mal compris votre allusion, est elle une raison pour censurer ma réponse qui n’avait rien d’irrévérencieux ?
Pedro, Farrage et l’apologie de l’extrême-droite en général ne sont pas les bienvenus sur le blog. C’était le sens de mon commentaire.
Désolé d’être chiant Julien, mais à l’instant (je ne parle pas d’un potentiel appliqué de Farrage), l’anthropologie n’est pas d’éliminer Farrage (surement un des jouables, c’est l’avantage des médias, de formaliser les « moins-pires »), mais d’aller plus loin que ces solutions.
On est toujours d’en la Foix.
Je ne prétend même pas ton potentiel, ni ta réalité, mais si tu laisses pas à Pedro une incarnation sans opposé ces limites (et je ne comprends pas comment tu aurais le temps 🙁 , une des limites du blog, il faudrait que soi rémunéré), c’est comme m’expliquer que je ne dois parler avec aucun frontiste.
Parce que entre les affichés, les plus jeunes et ceux qui sont prêts à abdiquer, je n’aurais plus que quelques personnes à qui parler (et encore je risque de ne pas parler aux bonnes personnes 🙂 ).
Bienvenu à la métropole, où les niveaux moins bac, on envie de vivre.
PS: j’aime pas ce commentaire Julien et Paul (et les autres), mais la défaite est possible (mais pas obligatoirement probable 🙂 ).
Samuel,
Dans l’absolu, je suis presque prêt à te donner raison. MAIS… comme tu le dis, mon activité ici n’est pas rémunérée. Elle m’occupe déjà plus que de raison. Je n’ai donc pas le loisir de laisser un trou d’air se créer qui m’obligerait ensuite à devoir faire le ménage parmi une cohorte de trolls qui se sentiraient désormais libre de venir prêcher sur ce blog comme ils le font sur la quasi-totalité des médias. Est-ce drastique ? Oui, certainement. Est-ce que ça me facilite pour autant la vie ? Oui, tout aussi sûrement. Je fais un choix, et je l’assume. Qui plus est, je considère que ce choix – qui est une constante depuis plusieurs années – est non seulement la cause du niveau unanimement reconnu des commentaires (OK à quelques exceptions notoires près…) mais par conséquent également du succès du blog en lui-même. Ce n’est pas un mauvais deal si tu veux mon avis.
« allusion à ces propos visant Barroso »
Le gars avec un charisme de serpillère, c’est pas Van Rompuy?
Exact Moi !
Le décor est bien planté , et , à mon avis, cet effort est plus riche que la question en titre qui est réductrice , car il interroge sur ce qui devrait précèder le processus d’exercice du pouvoir :
en 2012 comment nous percevons nous dans l’univers ,
quelle connaissance avons nous du réel , fût il réduit à notre planète ,
sur quels concepts universels pouvons nous fonder la place des hommes dans le temps absolu ( passé , hors temps , « présent » , avenir ) ,
l’individu absolu est -il bien identique à « l’individu social » , la société a-t-elle un destin et des forces qui dépassent ceux de l’individu ,ou pour le moins les précèdent ( comme je le crois) ,
la liberté qui semble surnager comme concept essentiel doit elle continuer à être assise sur la propriété individuelle ( voire collective ),ou sur d’autres « garants » ,
» l’économie » , comme le pouvoir , se délègue-t-elle ,
– quelle meilleure économie pour assurer les besoins vitaux de …tous ,
– Comment marier les talents différents qui s’expriment dans la philia , la créativité , l’organisation , la prise de risque raisonnée ,
– Où sont les lignes rouges , dans tous domaines , à ne pas dépasser ( comment introduire l’Ethique dans chaque activité humaine ) , au risque de mettre la vie en danger ,
– qu’ambitionnons nous comme outils et langages de communication , qui permettent à la fois la qualité et la liberté de l’échange de savoirs ,
– avons nous fait le tour et le recensement de nos désirs ,
………..;
Dès lors , si le tout définit ce que nous appelons notre Histoire , on peut penser comme Tostoï que L’Histoire s’écrit comme une infinité de petits gestes ou discours « inconscients » au sens où ils ne sont pas ce qu’ils croient être au moment où ils s’expriment , ou bien que l’Histoire s’écrit de façon volontariste via des structures de pouvoir .
Après avoir longtemps cru à la seconde méthode , emais à l’expérience plus réduite de père de famille , je pense un peu comme Tolstoî et WC Field ( « avant d’avoir des enfants , j’avais cinq théories sur la façon de les élever , maintenant , j’ai cinq enfants et plus de théorie du tout « ) ,Qu’il nous faut bien une quinzaine d’années pour comprendre vraiment ce que nous avons fait et cru faire en le faisant !
On pourrait retrouver là ce vieux couple que je citais par ailleurs entre anarchiste ( le vrai ) et philosophe ( le vrai ) .
Au point où j’en suis ( pas loin du bout de la page ) , j’imagine que le moins pire est cette permanente recherche de mariage entre vitalité psychique et intuitive avec la nécessaire et obligatoire rationnalité de l’ancrage ,éphémère et sans cesse renouvelé, dans le réel et notre enveloppe matérielle .
Dès lors la question n’est plus d’abord comment exercer le pouvoir , elle est comment permettre à l’humanité de réaliser ses rêves » son hors temps , dans la philia ( nourrie du passé ) , par des organisations rationnelles ( mais éphémères dans le présent ) , avec un visibilité à terme portée un temps par des ( ça peut être un , ou tous ) responsables .
Quel est le « système » qui s’adapte le mieux à cette ambition ? Pour l’informer , la susciter , la faire progresser ( définir le « progrès ») , la mesurer , l’étendre ?
Quel est le meilleur système pour refaire de chaque individu un individu social qui ne soit pas un individu-producteur-consommateur mais un individu politique , un citoyen ( du monde ? ) ? En refaire un être qui s’interroge sur sa place dans l’univers et sur notre planète , plutôt que sur son compte en banque ( si les banques continuent à exister )
Si je regarde autour de moi , les « offres » de systèmes d’exercice de pouvoir , je me dis que ma démocratie balbutiante et malmenée , reste ce que Churchill en disait , et qu’elle est améliorable pourvu qu’on lui pose de bonnes questions à résoudre , et qu’on ne la « cantonne » pas à une « régulation » d’un marché qui aurait répondu par avance et de droit magique à mes questions existentielles .La démocratie aujourd’hui est cantonnée , en prison , en cage et ce sont les fauves de François Leclerc qui sont en dehors de la cage .
J’ai d’ailleurs toujours un peu de peine à la détacher de la République 🙁 c’est une litote !)
Liberté , Egalité , Fraternité ( étendue à écologie ) .
Je ne sais pas d’où sort le smiley à la fin de ce qui précède , et qui a pris la place d’une parenthèse !
Il est en tous cas à contre -emploi ;
Vous faites des smiley sans le savoir et à l’insu de votre plein gré !
En fait vous avez tapé : puis (
🙁
mettez un espace entre les deux
: (
et si vous voulez le faire sourire fermez la parenthèse
🙂
Il est super bien ce smiley ! Si vous retrouvez la formule, faudra me la dire.
Lorsque à l’avenir je discuterais avec Zébu à propos d’Emmanuel Todd, et qu’il me dira tout le bien qu’il en pense, je lui répondrais par une série de têtes jaunes tristounettes. 🙂
🙁 ===> : (
Si mes commentaires avaient pour ambition d’en susciter en retour , je sais désormais ce qu’il me reste à faire .
Je me demande à quoi ressemblerait une démocratie exprimée en smiley .
En fait , non , je le sais déjà .
😎
La littérature psychanalytique vient de s’enrichir d’un nouveau cas clinique important : « l’homme qui faisait des smileys sans le faire exprès ».
Je sais ;
ça fait partie de mes 10 % anarchistes . Ils m’échappent à moi même !
Mais , ce qu’en dit la psychanalyse :
– à 90 % , m’intéresse
– à 10 % , je m’en tamponne .
On appelle ça un smilsus.
Erreur, j’ai reproduit il y a quelques semaines le texte d’un précédent presqu’aussi illustre que notre Juan : Mallarmé, Stéphane de son petit nom, un sourire faunesque idéalement disposé…
…
» Car, à peine j’allais cacher un rire ardent
» Sous les replis heureux d’une seule (gardant
» Par un doigt simple, afin que sa candeur de plume
» Se teignît à l’émoi de sa sœur qui s’allume
» La petite, naïve et ne rougissant pas 🙂
…
http://fr.m.wikisource.org/wiki/L%E2%80%99Apr%C3%A8s-Midi_d%E2%80%99un_faune_(1914)
reste à traduire le sens des smileys manqués ou des smileys refoulés ; si Crapaud pouvait nous aider… 😉
La démocratie, c’ est une réalité mais aussi un sentiment partagé par les citoyens en général.
On se sent libre.
Nul besoin donc d’ un colloque à une Académie royale des Sciences, des Lettres et des Beaux-Arts de Belgique (c’ est d’ un ronflant que cette appellation) pour se rendre compte (sont-ils la majorité, qui sont-ils?) qu’ en tout cas trop de gens n’ ont plus ce sentiment (de sécurité, de liberté qu’ offrent normalement les démocraties). La crise a fait le reste. Il suffit de lire les blogs et leurs commentaires, pas de sérénité à l’ horizon.
Sans doute, selon le statut social on se sent plus ou moins bien ou encore protégé ou pas trop menacé, un degré d’ ignorance pouvant « aider », c’ est ce que je pensais tantôt, force est de constater qu’ ils sont sans doute de plus en plus rares à être heureux au sein du régime proposé.
Mon grain de sel : pour autant qu’il existe des académies royales, je considère comme une excellente nouvelle qu’elles ne s’intéressent pas seulement aux collections de lépidoptères mais désirent soulever des questions aussi essentielles, qu’elles aient la capacité de formuler la question sur laquelle portera le débat avec la limpidité implacable qui caractérise cet appel, et qu’elles m’invitent à participer à celui-ci. Comme on dit en anglais : « I’m all for ! », je suis partant à 100%.
Peut-etre croyons nous trop facilement que la démocratie est un acquis définitif pour nos sociétés.A n’en pas douter,les athéniens ont sans doute considéré que leur système politique traverserait l’épreuve du temps….seulement les vicissitudes de la guerre du Péloponnèse et les velléités conquérantes d’un Philippe de Macédoine et de son célèbre fils en ont décidé autrement…Tout ça pour dire que nous devons constement remettre l’ouvrage sur le métier.Encore faudrait-il dégoter un Démosthène pour nous maintenir en perpétuelle vigilance .
Démosthène n’a pas tjrs été écouté, le discours ds lequel il explique que Philippe attend …
-Démosthène explique qu’il faut nourrir l’armée grecque, car elle se nourrit sur les habitants et que ceux-ci sen plaignent
et non pas la rapatrier, car Philippe attend :
il sait que si l’armée grecque est rapatriée, comme les vents vont s’inverser, elle ne pourra pas revenir, et qu’alors Philippe qui attend le rebversement des vents, pourra envahir tt, d’autant plus facilement, tt à son plein gré …
Démosthène n’a pas été entendu …
l’armée est rappatriée
et … Philippe, (le grand Philippe de Macédoine), en a d’autant plus facilement bel et bien gagné ….
Il suffirait que les médias traditionnels économiquement moribonds (presse papier et télés) traitent plus souvent de la fin du capitalisme et de sa démocratie pour que le public s’habitue à l’idée de perdre toute forme de véritable liberté individuelle. Il restera un vote fantoche et le militarisme nationaliste.
@ Paul Jorion : Le dernier lien qui relie l’individu à l’Etat est l’impôt et la somme des « droits à » et des « droits de » que le législateur consent à donner à ses électeurs. Le mot démocratie n’a de sens qu’à travers sa couverture médiatique sinon elle n’existe pas aux yeux du corps social.
ça n’était pas spécialement la question posée .
Je ne savais pas que le corps social avait des yeux .
le corps social a des yeux, une bouche, des bras, des pieds ….
(mais s’il est démembré, décapité, ….
en vue d’être haché menu comme chair à paté …
fatalement ….
@Juan Nessy
1/ Un corps social aveugle n’a aucun recul par rapport aux médias, alors il ne connait pas la démocratie.
2/ Parce que la démocratie est devenue un objet marchand que les médias s’échangent.
3/ La démocratie s’évalue forcément aux « droits de » et « aux droit à » que le législateur t’octroies.
4/ Quand un problème est définitivement éthique et spirituel, il n’est plus sujet à la démocratie. En régime capitaliste, l’exploitation d’un homme par un autre homme ne peut se résoudre avec un amendement à la démocratie libérale.
Je comprends mieux ça , qui est bien plus dense et compréhensible que la version initiale .
L’Ethique me semble bien être un champs de la démocratie .
Le spirituel doit s’exprimer librement dans l’élaboration démocratique de l’Ethique .
Juste un point sur le texte de Constant dont Lucien Jaume parlait récemment à la radio : son auteur y pointe bien le danger de la liberté moderne, déployée principalement dans sa sphère privée & la poursuite de ses intérêts particuliers, entraînant un renoncement consenti au droit de partage du pouvoir politique. Jaume rappelait cette analyse de la naissance d’une société du commerce & du plaisir individuel, ancêtre peut-être de la civilisation des loisirs, avec le danger d’une dépolitisation généralisée. Constant plaidait donc à l’opposé pour une combinaison entre la liberté du citoyen mobilisé et celle de ses jouissances privées.
Les droits des individus, conquête selon lui des Modernes, devraient être liés à une vigilance sur les lois & le pouvoir ; d’où cette idée que tout citoyen qui obéit à la loi est responsable directement de cette obéissance.
Jaume rappelait enfin que des institutions détachées de la conscience des citoyens n’auraient aucune valeur, et la possibilité d’un régime libre, doté d’une Constitution démocratique, & d’un citoyen servile, sans participation active & sans esprit critique. Constant était ainsi favorable à un échange permanent et actif entre la conscience des citoyens & les lois et les institutions. Ce qui distinguait sa vision politique du libéralisme d’un Guizot pour qui le pouvoir n’avait pas à être partagé avec les citoyens.
En somme, un régime de liberté où les citoyens seraient politiquement apathiques n’en serait pas véritablement un. Reste à améliorer concrètement le bousin…
(Merci Jaume pour les rappels, si je ne les ai pas trop tordus).
ça , c’est déjà une lecture ancienne .
quelle est la votre en 2012 ?
« Vous n’êtes pas raisonnables, non plus !
Quand on pense qu’il suffirait que les gens arrêtent de les acheter pour que cela ne se vende plus.
Quelle Misère ! » – Coluche
PLUS que le Travail encore, Notre commun dénominateur, aujourd’hui, serait d’être des Consommateurs en puissance.
Alors montrons-leur ! Soyons responsables en développant des consommations actives et solidaires.
Hier, parlant du Maître et de l’Esclave J.J. Rousseau disait :
« N’oublions pas que nos maîtres ont des âmes d’esclaves. »
Écoutons Coluche, ou pourquoi pas aujourd’hui, Audrey Vernon, ce qui nous engagerait un peu plus, à ne plus être esclaves de « Nos Milliardaires », que nous adoooorons que trop !
Alors Quid aujourd’hui, de la double dialectique du consommateur-esclave et du maître-multi-milliardaire, est-ce pareil ou pas ?
Devenir des citoyens libres et responsables de nos consommations, n’en voulant plus ni maîtres ni esclaves ! …Pour un nouveau contrat social.
Quel pataques .
Quésako ?
…
Pas ta caisse, pas ta caisse ?
J’en veux pas Ta caisse moi !
La démocratie selon Paul Ricoeur (encore une fois pompée d’une conférence gesticulée de Franck Lepage): «Est démocratique, une société qui se reconnaît divisée, c’est-à-dire traversée par des contradictions d’intérêt et qui se fixe comme modalité, d’associer à parts égales, chaque citoyen dans l’expression de ces contradictions, l’analyse de ces contradictions et la mise en délibération de ces contradictions, en vue d’arriver à un arbitrage»
Rien d’autre à ajouter votre honneur, au moins pour l’instant…
@Dissonance
Ah si, au moins une chose de plus: Reste à savoir qui est l’arbitre…
J’adhère aussi sur l’essentiel , tout en notant , à propos de l’arbitrage , que cela suppose qu’il soit rendu en fonction de la compréhension d’un destin commun , dont c’est aussi , selon moi , une fonction de la démocratie que d’aider à le rendre visible , débattu , éclairé autant que faire se peut …
On ne « tranche « qu’en fonction d’un avenir ,sinon certain ,mais au moins espéré et partagé .
@juan nessy
Il ne vous aura peut-être pas échappé que cette question du destin commun est au centre de « l’éducation populaire », c’est à dire l’éducation politique des jeunes adultes, avec tout ce qu’il y a de tentation d’orienter une telle éducation dans un sens ou dans l’autre, j’en suis conscient. D’ailleurs contrairement à F. Lepage, je suis tenté de penser que l’éducation politique des jeunes adultes a triomphé, contrairement à ce qu’il prétend dans « Incultures I ». Simplement, elle n’a pas basculé dans le sens qu’il souhaitait.
Démocrates, faites comme Churchill : des camps pour la guerre des Boers, des petites phrases pour la postérité, Sir Winston, bonasse les doigts qui font V, le cigare en coin, passez, avec vos sottises pleines de Montesquieu, mais oui, tout à fait, Rousseau, bien sûr et son fameux contrat,(un pt’it contrat?), et bien sûr Voltaire, génie du lieu : » Un pays bien gouverné est celui où le petit nombre fait travailler le grand nombre, est nourri par lui, et le gouverne. »
Vous faites pleurer avec vos vaines tentatives de ranimer ce corps idéalisé. La démocratie c’est maintenant, c’est ce régime-là, et non l’idée que vous voulez vous en faire afin de brouter, paisibles et somnolents, et ruminer, sans fin, vous croyez, votre petite culture démocratico-bourgeoise, satisfait-e-s et nourri-e-s de fariboles qui vous font gonfler comme des baudruches vides de vie et de sens : à bas la démocratie.
Sur tous ceux que vous avez cités , on pouvait avec raison trouver encore bien pire .
Pour le reste Proud’hon est passé avant vous .
Pour le sens et la vie , on vous attend .
Dans une véritable démocratie tout citoyen doit être capable d’assumer les charges du pouvoir en vue de faire fonctionner tous les rouages de la société et chaque citoyen doit être capable d’être gouverné : c’est à dire d’accepter les règles établies par une assemblée constituée selon le mode du tirage au sort. Pour cela il faut que tous les citoyens se sentent concernés par les affaires du pays car n’importe qui peut être appelé aux affaires.Il faudra dans ce cadre une formation permanente et continue de tous.Pour éviter les dérives, les abus de pouvoir et autre menace élitiste chaque membre ainsi désigné pourra être révoqué à tout moment. Dans notre système démocratique bourgeois on fait bien confiance dans un procès d’assise à des citoyens tirés au sort pour déterminer après délibération si l’on doit ou non appliquer telle ou telle peine .Il me semble que gouverner c’est à dire exercer le pouvoir politique selon une telle démocratie directe par tirage au sort est le meilleur moyen d’enrayer le despotisme. Dans cette forme de gouvernance la politique devra être fondée sur une morale et la seule à mon avis la seule qui puisse être universelle est une politique fondée sur les droits de l’homme. Car après tout n’importe quel despote peut dire vous avez votre morale et moi j’ai la mienne. Voilà juste quelques idées sans doute utopiques pour défricher la voie
Montesquieu l’exprimait sans doute plus clairement en énonçant qu’en démocratie , la condition première est la Vertu . Car en démocratie où un individu égale une voix , chacun représente idéalement le même pouvoir que son(sa) concitoyen(ne).
Dans la démocratie idéale , un individu doit donc se ressentir « en charge » de toute la société : c’est la Vertu démocratique .C’est ce qui le rend Citoyen et non pas producteur-consommateur-jouisseur .
Cette vertu , je l’appelle pour ma part Responsabilité pour faire plus simple dans les repas de famille . Il m’arrive d’écrire aussi ici ,que c’est justement la responsabilité qui peut faire « oeuvrer » ensemble l’anarchiste et le philosophe ..
Pour le coup , Montesquieu s’y révèle moins » libéral » qu’on ne l’accuse parfois , car c’est bien à cet endroit que l’individualisme absolu peut se rendre compatible avec l’être social et la société au sens large ..
C’est dire s’il n’est pas étonnant que nous ne soyions encore nulle part en démocratie .
Il faudra peut être bien l’agonie du capitalisme , la conscience de ce que le libéralisme est devenu en trahissant ses propres fondements , une planète qui se détruit dans ses ressources et ses conditions nécessaires à la vie , peut être du sang , des désastres , des bords du gouffre , et des révoltes de gueux, pour que nécessité fasse Vertu ;
Et véritable Liberté .
Certainement, même le poulpe, il faut l’attendrir à coups de marteau.
ça ne m’est jamais arrivé .
Oui, mais Saint-Just s’était rendu compte que si les institutions pénalisent la Vertu, rien ne se passera (si ce n’est la nécessité de plus de police, de davantage de tribunaux et de prisons) et que la première chose à faire, c’est mettre en place des institutions qui ne pénalisent pas la vertu.
Il faut donc que soit au rendez vous simultanément la vertu (énonçant le contenu) et l’institution ( le contenant ) .
C’est un peu ce que je voulais dire en disant qu’au rendez vous de la vie , les quatre temps sont convoqués simultanément , pris en charge par « l’anarchie » et « la philosophie » .
Vous insistez pour donner priorité au contenant afin qu’il n’empêche pas le contenu . C’est peut être se pénaliser de n’avoir à « travailler » que sur des institutions connues que l’on se borne à corriger ( c’est déjà ça ).
Si , de mon côté , je peux donner le sentiment de donner priorité au contenu , c’est qu’il me semble qu’on l’oublie souvent , dans l’illusion où je nous crois d’imaginer qu’il est déjà là et évident . Il y a aussi beaucoup moins d’énergie à l’oeuvre sur ce questionnement que sur celui du contenant institutionnel.
Mais je suis d’accord que l’un sans l’autre n’est rien et qu’il y a forcément dialogue entre les deux .
J’ai fait de la notion de responsabilté la condition de ce dialogue
Au moment de l’histoire où nous sommes , il me semble qu’il nous faut nous dépouiller aussi bien du contenant que du contenu anciens , pour que le nouveau cadre permette la vertu , mais qu’il ait quelque chose de neuf et de vertueux à encadrer
Je suppose, en effet que vous attendez, mais qu’attendez-vous ? Au fait…
Votre Messie.
Non , vous .
Mais si vous vous prenez pour le messie, on s’en passera car il y a déjà pléthore.
Bizarre, il me semblait pourtant que nous étions en peristéricratie !
Si nous sommes en démocratie, alors, cette dernière doit avoir pas mal de plomb dans l’aile !
Il reste 7 mois à François Leclerc pour faire part ici de ses propres propositions , qui me semblaient plus » en réseau » et assise sur des instruments de communications plus tendance .
Si je déforme ses rares allusions , j’aurais plaisir à lire ses propres échos à chacun des chapitres de ce billet , dont j’ai cru comprendre qu’il était la feuille de route et l’énoncé de la question posée à chaque intervenant de juin 2013 .( c’est loin ).
La démocratie enrayée?? Aucun doute!! Qui a entendu parler du raout organisé par le Conseil de l’Europe très récemment?
http://hub.coe.int/fr/forum-mondial-de-la-democratie-5-11-octobre-2012
Mondial, le forum, hein! C’était qui les invités au fait…
La démocratie est le fonctionnement naturel entre pairs.
Dans un Groupe Social homogène, il s’installe naturellement.
La Nation est composé de toutes sortes de GS de tailles et de natures diverses.
La faute des Dirigeants des dernière décennies est de ne pas avoir voulut/réussi à valoriser le GS Nation au dessus des autres.
Dans la Déglingue, les GS se réduisent aux plus petits dénominateurs communs.
Le succès des religions structurées et/ou idéologiquement facile est du au fait qu’elles sont les seules réponses transcendant l’éclatement et la dissolution du Politique.
La communauté de croyance est ce qui reste, quand il n’y a plus rien de fiable.
L’islam a de beau jour devant lui.
J’ai eu , pendant une minute , un doute sur GS …..
Lequel? 🙂
Signature collective j’imagine le billet… Je lis ça et j’ai envie d’aller relire un peu de Freitag, un peu de Tocqueville, un peu de Gauchet, un peu de Strauss, un peu de Freitag, un peu de Tocqueville… pis m’endormir.
C’est ça…
faites un billet sur les problèmes globaux de l’economie. Le sarcasme a ses limites. Aussi doué que vous soyez. Il est evident que vous avez eu un grave manque d’attention de votre mere. Et il est evident que vous souhaitez en faire profiter un maximum de gens. Ceci quelqu’en soit le cout pour les membres des communautés auxquelles vous appartenez.
Dommage
Syndrome dit de » Hamster »
http://www.gizmodo.fr/2006/10/03/comme_un_hamster_dans_une_roue.html
Voire pis (de pire)
http://www.google.fr/imgres?imgurl=http://csimg.webmarchand.com/srv/FR/29035853100075/T/340×340/C/FFFFFF/url/hamac-pour-hamster.jpg&imgrefurl=http://www.webmarchand.com/a/liste_produit/idx/5070602/mot/accessoires_pour_hamster/liste_produit.htm&h=340&w=340&sz=62&tbnid=zZmEGlrvy7DZ3M:&tbnh=90&tbnw=90&prev=/search%3Fq%3Dhamac%2Bpour%2Bhamster%26tbm%3Disch%26tbo%3Du&zoom=1&q=hamac+pour+hamster&usg=___95VU0Eei90CLS9GSJgjkUAIUAA=&docid=vYY0LQvq7lNtEM&hl=fr&sa=X&ei=jBeBUM2EAqTI0QXIzoHgBA&sqi=2&ved=0CFMQ9QEwAg&dur=424
Dommage
Prenez bien soin de vous.
Si l’on identifie démocratie avec l’association peuple et constitution ,
d’une part on ne peut éluder des solutions du type de celle d’un intervenant ancien du blog qui continue son chemin ,
d’autre part cela pose la question de savoir si la démocratie que l’on envisage vise l’universel ( c’est pour moi le bon horizon ), donc le peuple monde , auquel cas il faut s’interroger sur le mode de » convocation » du peuple monde à l’établissement de la constitution mondiale qui le fonde dans ses droits et devoirs , et sur sa maîtrise de cette constitution ;
Je m’étais vaguement engagé dans une proposition de type RIC mondial lors de mes élucubrations dans le billet » Utopie réaliste » .
Mais avec le recul , il m’apparait que l’on doit d’abord prioritairement travailler aux partages des grandes questions existentielles pour tenter de décrypter ce que pourrait être cet avenir commun partagé .
c’est sans doute plus progressiste , dans l’immédiat , que les querelles intestines sur l’organisation et les tables sacrées , même si elles ont leur évidente et incontournable nécessité .
Pour un temps encore , et pour remettre de l’énergie et du sens dans le moteur , on a plus besoin de philia et de créativité que de scribe et de leader .
Mais si on peut avoir tout ça en même temps ….
La question n’est pas celle de la démocratie. Désolé de commencer de la sorte. Mais le point clef à discuter est celui du regalien. Qu’est ce qui est du domaine du regalien. Et cette problématique dépasse de loin les frontieres legales de notre monde moderne.
difficile de parler de citoyenneté dans un monde ou la regalité a des frontières que l’économie n’a pas.
Il existe des solutions. Interdire aux citoyens d’employer des lois fiscales and co plus faibles que celles de leur pays d’origine dans les pays ou ils ouvrent des entreprises.
Comme il est interdit de coucher avec des enfants quand on est francais en france. comme il est interdit de le faire quand on est francais à l’etranger. J’espère que vous me comprenez. Je suis très sérieux. Il est temps que certaines choses changent. Et si certains pensent que la pression doit etre mise sur les gouvernements. Je pense que la pression doit etre mise conjointement sur les gouvernements et l’omc. Pour un développement à vitesse humaine ou pas de développement du tout.
Soit cette espèce évolue, soit je souhaite sa destruction.
Feu le Vil a écrit :
Je ne sais pas les autres, mais moi je vous comprends très bien et je sais que vous êtes très sérieux. J’en frémis des doigts de pied jusqu’au bout des tifs.
Y’en a marre – du carambar – rendez-nous not’ regaliz – iiIIiiIIiizeuh !
…So if you meet me
Have some courtesy
Have some sympathy, and some taste
Use all your well-learned politesse
Or I’ll lay your soul to waste…
@RENOU
Très « sympathy » votre contribution !
« Je pense que la pression doit etre mise conjointement sur l’omc », je suis d’accord, par contre vous voulez faire comment ?
Régalien, c’est très à droite, si je ne me trompe pas ? Et la démocratie, c’est anti royaliste, non ? A moins, que la royauté a disparu ! La finance ne peut donc pas par postulat être royaliste ?
ps : on ne change pas une équipe qui gagne (ils seront se reconnaitre)……
Nous ne sommes toujours pas dans la mesure et la tempérance ! C’est dingue, le changement de paradigme n’est donc pas en vue…
J’ai pas ouï dire que les politiques fiscales – hors taxes commerciales évidemment – de ses états membres etaient du ressort de l’Omc, qui, rappelons le, ne décide à peu près rien d’autre que l’organisation et la mise en application des accords de libre-échange que les gvts ont négociés et actés par un vote où un pays égale une voix, accords devant être ratifiés ensuite par les représentations nationales de chaque pays. Alors « faire pression sur l’Omc », désolé mais à part harceler pour la forme l’ami Lamy – qu’en a vus d’autres et se prépare à la retraite, je vois pas trop…
Il existe milles facons de faire pression. Si vous n’etes pas capables d’imposer votre vue à l’omc. Alors évoquer le régalien ici n’a plus aucun sens. Ceci ne peut fonctionner que si l’omc impose cette loi.
fevil, bouché(e) ou quoi ? L’Omc n’a rien à voir avec cette choucroute (et votre obscur domaine régalien non plus puisqu’il s’arrête par définition aux frontières « du royaume » sauf accord judiciaire et/ou fiscal bilatéral).
vigneron. aucune definition n’a de limite geographique parce qu’elles n’existent pas dans cet espace. Si lorsque vous discutez d’un terme ou d’une acception pour vous son sens se reduit au sens qu’on a bien voulu vous enseigner de lui. Je vais vous agacer systématiquement. Je ne négocie rien. Les mots ont le sens qu’on leur donne. Voilà le sens que je leur donne. C’est là tout le travail produit sur les essences. Mes emplois ne sont en rien illégaux. Et tenter de restreindre mes emplois est faire oeuvre de censure.
Je doute que vous acceptiez ce que je viens de dire. Et à vrai dire ca n’a aucune importance. Parce que mon avis n’est pas negociable.
Posez des objections legales.
La jurisprudence, camarade…
(Sur une musique de Gainsbourg)
objection legale. concretement steve jobs n’a jamais ouvert de son nom une quelconque usine en chine.
J’ai aussi la reponse à ce problème et à d’autres. Mais visiblement nous n’en sommes pas là.
Objection légale (régalienne même…), fevil : les politiques fiscales sont par essence nationales ( « loi du MFC – ou CFM c’est selon : ma Nation, ma Famille, mon Cul ! » ) et leur application hors des limites territoriales soumises subséquemment aux conventions fiscales bilatérales, de même que la coercition, en matière fiscale comme en toute autre est soumise hors du territoire à délégation auprès des autorités nationales compétentes si la coopération est prévue e t effective, l’application des peines etant elle évidemment soumise aux accords d’extradition éventuels.
Rappelons par ailleurs que toutes les nations ont leurs propres petits ou gros paradis fiscaux intégrés (en France zones franches, dom-tom, pavillon TAAF, etc).
Un impôt mondial et une administration idoine ? Soit. Une autre paire de manches.
Voussavez ce que signifie » régalien » ?
On a compris ce qu’il a voulu dire, inutile de faire le malin pédant à la manière de Mor: les lois nationales doivent s’appliquer partout aux ressortissants et entreprises nationales. Il se pose la question de l’étendue géographique du pouvoir de l’Etat sur les personnes et sur les entreprises.
Et il fait très justement remarquer ceci, la loi dit: « Un Français qui commet un crime à l’étranger peut être poursuivi en France (art.113-6 et 227-27-1 du Code pénal) même s’il est devenu Français après avoir commis les faits dont il est accusé (art.113-6 du Code pénal). Il en est de même pour un étranger résidant habituellement en France (art.222-22 du Code Pénal). Une personne reconnue coupable d’actes pédophiles commis dans un pays où ces actes ne sont pas punis pourra néanmoins être poursuivie en France (art.222-22 du Code Pénal). » (http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/conseils-aux-voyageurs/infos-pratiques-20973/legislation/actes-pedophiles-20983/)
Alors que pourtant un Français peut échapper à l’impôt juste en traversant la frontière (pourquoi ce n’est pas comme pour les Américains? Pourquoi ne sont-ils pas obligés de payer leur impôt de citoyen français quelque soit l’endroit où ils résident?).
« Alors que pourtant un Français peut échapper à l’impôt juste en traversant la frontière »
Vous confondez crime/délit qui sont des notions du Code Pénal, avec le paiement de l’impôt sur le revenu qui est une notion du Code Général des Impôts.
« Pourquoi ne sont-ils pas obligés de payer leur impôt de citoyen français quelque soit l’endroit où ils résident? »
Parce que la France signe des conventions de non double-imposition qui vont dans le sens de la territorialité : on paie des impôts où l’on habite car c’est là que précisément on profite des biens mis à disposition (écoles, routes, hôpitaux, eau courante, électricité, jardins publics etc).
Dans le cas des Américains avec lequel vous croyez justifier votre raisonnement car il semble échapper à la notion de territorialité, il y a là aussi non double-imposition car ce qui est prélevé par les USA donne droit à un crédit d’impôt en France. Vous pouvez le vérifier dans l’article 24 de ce document :
http://www.toutsurlesimpots.com/documents/convention_fiscale_etats_unis_ir_isf.pdf
Bien sûr bien sûr Moi, mais, et au vu de l’exemple US guère concluant, commençons donc par un traitement énergique et peu coûteux en temps et énergie diplomatiques des havres de paix fiscale délibérément peu coopératifs, non ?
Quant aux « regalités » fiscales à l’international du fevil, excuse moi, mais Juan fait bien de s’étrangler un tantinet sur le concept…
je n’ai pas besoin d’autant de développements savants et emberlificotés pour repèrer une bêtise .
Il me suffit de rapprocher :
» la question n’est pas la démocratie »
de
» le point clé est celui du régalien » .
Et je pense alors que l’on se fout « royalement » de moi , et qu’il vaut mieux passer son chemin .
@Le Chiffre: la question est simple, peut-on faire en sorte qu’un Français ne paye pas moins d’impôts en s’exilant dans un paradis fiscal? La réponse est simple aussi, c’est oui, les ricains le font.
@vigneron: l’un n’empêche pas l’autre. Une myriade de mesures et actions sont possibles contre l’évasion fiscale. Mais aucune n’est utilisée…
@juan nessy: Je vois pas pourquoi il faudrait se moquer de quelqu’un parce qu’il ne maîtrise pas certains concepts juridiques. D’autant que le raisonnement était sensé, voir ma réponse à LeChiffre. Je préfère un raisonnement sensé que le maniement habile des concepts.
Après, oui, il se trompe en disant que ce n’est pas une question de démocratie. C’est au contraire essentiellement cela, évidemment.
Et voilà Moi qui accoure à la défense d’un illuminé xénophobe et fascistoïde juste parce que Mor est pédant. Comme un canard sans tête qu’il gambade dans les prés idéologiques, lui le Moi.
@Moi :
votre toute dernière phrase :
et bien voilà , vous avez compris .
une prerogative d’etat…
Ou s’arrete les privileges de l’etat ? A ses frontières et/ou à son peuple souverain.
Si votre propos c’est de dire qu’historiquement ce terme est à rapprocher de la royauté. et par suite que mon propos est debile. Alors vous devez eviter soigneusement d’employer le terme souverain depuis des années.
Je ne suis pas votre petit garçon. Je ne negocie rien.
Voilà un deuxième rapprochement qui se suffit à lui même :
je ne suis pas un petit garçon .
je ne négocie rien.
» T’es toi quand tu parles »
N’y voyez pas jugement ou mpéris de ma part, même si vous ne me croyez pas dans cet instant .
Je suis vieux et lâche
je négocie tout .
Par ne rien négocier, j’entends que je ne discute pas mes emplois, definitions, acceptions. Un poete negocie t il son art ? biensur que non. Un poete poetise ce qu’il souhaite sans jamais en demander la permission.
Je ne demande pas au dictionnaire de penser à ma place. Si certains s’en satisfont j’espère que cela changera. Certains naturellement s’y accrochent tout autant que je cherche à m’en éloigner. Le hasard fait parfois bien les choses. Vous etes nés libres de penser par vous meme. Commencez par definir les choses telles que vous les entendez. Ou sinon préférer qu’on vous explique quoi comprendre. Ce n’est pas une question d’age. C’est une question de pouvoir sur soi. Votre ensemble des possibles est bien plus large que celui qu’on vous presente chez robert et wikipedia.
Je ne pensais pas aux impots mais au dumping social et à la destruction qu’elle impose de part et d’autre des frontières géographiques. Le développement durable peut il se faire dans un tel contexte ? Pourquoi croitre si vite ? pour aller où ? Pourquoi changer l’agriculture des ped avec des fonds venus de l’etranger ? A qui profite tout ca ? Au peuple d’origine de ces gens ? au peuple qui accueille ces gens ? ou juste à la personne qui décide d’investir dans tel pays selon les lois de ce pays pour en tirer un profit rapide sans volonté de construire quoi que se soit à terme si ce n’est du profit. Pour que les ped soient aptes à proposer leur version de la croissance. Encore faut il qu’ils puissent croitre par eux meme. S’ingérer systématiquement et parfois à outrance dans leurs affaires ne leur permet pas de croitre en toute indépendance. Je proposais ici une ligne pour limiter ces effets.
Ce qui peut vous sembler un désordre est ici mon ordre. Je conviens qu’il ne soit pas facile d’acces. Et je conviens qu’il soit perfectible. Je ne conviens pas qu’on m’ordonne de changer mes acceptions. A fortiori quand elles sont legales. Je ne suis le garçon de personne. Nous parlons d’homme à homme.
Bon , ce petit cliquetis m’ aura permis de mieux comprendre vos inquiètudes, qui semblent s’articuler autour de frontières , liberté de développement des peuples , développement durable , sytème économique et financier .
c’est une belle interrogation . Si j’ai fait sec au début , c’est que vous écartiez d’emblée de jeu , la seule voie qui à mon sens peut permettre de progresser dans la résolution de tout ce décor .
Je ne réfléchis pas avec Wikipedia , où je ne consulte en général que les biographies . Toujours avec ma bibliothèque et parfois avec des associations d’idées que me suggère mon dico préféré , que je remouline alors avec ma bibliothèque et quelques nuits de sommeil . Le plus couramment en discutant ( et mes enfants ont été , et restent mes plus redoutables contradicteurs !)
Je rends grace cependant à mes instituteurs qui m’ont tôt fait comprendre que le respect des mots était une des conditions de la fiabilité et de la qualité de la communication entre …les hommes ( et les femmes , même si souvent elles enrichissent les mots de nuances imprévues ) .
fevil, désolé, mais y’a des règles du jeu minimales dans un dialogue; employer la même langue que ses interlocuteurs et/ou être limpide sur ses acceptions et, à fortiori, ses concepts (très) personnels en sont quelques unes des plus cardinales.
Faites toute la poésie que vous voudrez sinon mais laissez nous libre alors d’en donner notre propre décodage, poétique ou pas, aimable ou pas, dans les règles de l’art discutatoire ou pas.
La qualité de transmission d’une information depend de la verité de celle ci. Soit de l’edéquation de ce quel’on pense avec ce que l’on dit. Et non pas de ce que peuvent entendre les gens. Si tel n’etait pas le cas, bon nombre de langages n’existeraient pas en science.
vous voyez, voici un peu d’ordre sur deux choses. Verité et langage scientifique. des modeles et theories.
i l’objectif c’est de dire que je veux du café. En effet il n’y a que peu d’interet à changer le sens des mots. Sinon gardez tout de meme à l’espritt que ce que je dis est legal. Dans le sens ou cela a un sens dans le cadre usuel du dictionnaire. Si j’ai des difficultés à ecrire sans faute. Vous hommes de notre societe ne savez plus lire. J4ai pu m’en rendre compte en parlant avec un libraire sur un chat. Nous dicutions en francais et n’etions que deux à pouvoir comprendre ce qui etait ecrit. Pas besoin de code. Suffit de changer le sens des mots comme on change la valeur de variables dans une equation.
Charabia inconsommable fevil. Faisons court : moi quand j’écris « fevil » je pense et je veux dire en Vérité – la seule la vraie l’unique, La Mienne – « fève » et j’exige que tout le monde l’entende bien ainsi. Du reste, très démocratiquement, je pense qu’on me donnerait raison. Ugh.
@Vigneron :
On s’est compris ( même sans se parler !)
@ Fevil :
Si vous avez un peu de temps , je vous recommande la lecture d’une méthode (dite Hay management ) , par laquelle , s’agissant de la définition d’un poste de travail , il est montré l’intérêt d’attacher la même signification aux mêmes mots pour qu’il n’y ait pas de grand écart entre rôle attendu , rôle perçu , rôle accepté et rôle effectivement tenu .
Ceci étant vous avez raison sur un point : les mots et leur rigidité sont du domaine de l’organisation ( du « philosophe « ), . Les mots sont très très rarement du domaine de l’art , même si ça peut arriver ( Vigneron a parfois un certain talent pour ça ) et il y faut une sorte de génie « anarchiste » tel que Oscar Wilde le traduisait ( » la beauté est une forme de génie » ) .
Le même Oscar Wilde savait que l’artiste est hors de son champs quand il s’agit d’économie ,et que l’art ne nait ni du coeur , ni de la raison . C’est du big bang brut .
Les vrais artistes sont encore plus rares que les « bons » économistes ;
Il a commis une erreur , qui trahit en fait la reconnaissance de la « non complétude » de l’artiste , en proclamant qu’en « vraie démocratie tous les citoyens sont des aristocrates « , qui traduit plus surement la tentation d’ancrer ( j’ai failli écrire » encrer » ! ) l’artiste dans le présent en le proclamant aristocrate , qu’un appel à la Vertu , conscience d’être en charge d’autrui telle que proposée par Montesquieu , mais plutôt partage de dons innés pour la beauté , tel qu’il l’imaginait sans doute lui même .
Si vous pensez que vigneron a un quelconque sens du verbe je comprends que me lire puisse vous sembler horrible. Nous n’avons plus besoin de vous pour calculer. Je peux diviser Any concept par une fonction ou un chiffre. Ou faire des tas d’opérations de ce type sans user d’un quelconque mécanisme qui se trouve en dehors de mon cerveau.
Et malheureusement je ne suis ni le seul ni le plus puissant.
Nous avons acquis la calculabilité. Que vigneron soit inapte à comprendre ce que je dis ou d’autres a comprendre a quoi cela peut bien servir n’a aucune incidence sur quoi que ce soit. Ce monde est malade. Et les autistes me donnent de l’urticaire. Il est temps d’inverser la tendance.
Il est surtout temps de consulter pour soigner votre urticaire .
[…] Blog de Paul Jorion » LA DÉMOCRATIE ENRAYÉE ?, Colloque international, Académie royale des Scien…. […]
Bien sûr que la démocratie est enrayée. Le monde économique n’est pas démocratique, c’est même la guerre à ce niveau là.
Le monde politique ayant donné toutes les clés au monde économique, comment voulez-vous que la démocratie puisse s’épanouir et s’approfondir ?
Le choix de l’efficacité économique s’est fait au détriment de la démocratie: la construction européenne en est un bel exemple.
Efficacité, toute relative d’ailleurs, lorsque l’on constate l’impasse dans laquelle nos sociétés de « progrès » se sont fourrées, et dont elles ne savent pas comment sortir.
Nos ministres auront beau poser en marinière, pour promouvoir les produits français, cela n’y changera pas grand chose.
La démocratie à l’échelle européenne est déjà impraticable, alors à l’échelle mondiale n’en parlons pas.
Dans ces conditions la mondialisation capitaliste, c’est le chaos économique, social et environnemental assuré.
Chez nous c’est une Marine, qui n’a pas besoin de s’afficher en marinière qui profitera de ce chaos.
Nos socialistes sont bien pitoyables, eux qui se déballonnent devant le premier « pigeon » voyageur venu… Condamnés qu’ils sont, à céder au chantage d’un capital dont ils ont largement contribué à déréguler les mouvements.
L’histoire nous l’a déjà montré dans les années 30, un tel désordre ne peut profiter qu’aux mouvements fascistes. Mais il semblerait que notre mémoire collective soit courte, très courte.
Et celle de nos élites très sélective…
Pour revenir sur l’histoire de la marinière de Montebourg, que signifie acheter français aujourd’hui ? Lorsque l’on sait que la plupart des produits industriels sont faits de composants fabriqués dans divers pays « low cost ». Un produit assemblé en France, pourra ainsi avoir la plupart de ces composants fabriqués hors de France.
C’est la division internationale du travail qui veut cela, et la recherche de la marge maximale par les producteurs, ou plutôt les revendeurs.
Dans une économie ouverte à tous les vents, il est dérisoire de vouloir faire la promotion du « made in France ».
Ce qui montre bien le désarroi de nos élites, de « gauche » en particulier.
Seul un protectionnisme à l’échelle européenne – bien compris – permettrait de limiter la casse, mais cela est interdit par l’idéologie ultra-libérale qui règne dans les hautes sphères de la bourgeoisie européenne. D’autant plus que venant de faire acte d’allégeance à l’idéologie dominante à Bruxelles, en signant le TSCG, nos « socialistes » se sont encore un peu plus liés les mains et les pieds.
Les ouvriers n’auront donc que leurs yeux pour pleurer devant les plans de licenciement qui vont se multiplier, et le gouvernement ne pourra que constater la montée inexorable du chômage.
Quant aux citoyens, ils ne pourront constater que la fonte toujours plus grande de leurs services publics et sociaux. En effet l’austérité budgétaire dans un contexte globalement déprimé, ne fera pas revenir la croissance, elle ne fera qu’approfondir le trou de la dette, comme en Grèce.
Entre parenthèses, on est vraiment coincés, car si la croissance revenait, ce serait la banquise qui fondrait encore plus vite !
Heureusement qu’il reste à nos gouvernants: la com, pour calmer les gouvernés, mais jusqu’à quand ?
le mot, l’ é crie ou l’o râle ?
Rimbaud a fait mieux .
son je éteint . la poésie , sort de la bouche non des livres . c’est , son des viscères . mauvais son mauvais sort .
tenez, je vous pose une question : pensez vous qu’il puisse y avoir une démocratie « planétaire » si la voix minoritaire , la petite n’est pas réellement, sincèrement , comprise, entendue, et non minorée ?
quelqu’un dit toujours quand on se retrouve trinquant : » à la grande joie » . ce qui m’a fait dire-penser intérieurement : » à la petite voix » . hélas, celle là, ne fait pas de bruit …
Ma réponse à la question est clairement non, et c’est bien une des conditions pour « parfaire » la démocratie , pour ne pas en faire la dictature de la majorité .
Je constate simplement que les dictatures en place ( y compris celle financière ) et qui ménent actuellelment le monde , sont des dictatures de minorités .
La force de la démocratie, c’est de laisser la place à l’expression des idées qui , en convaincant et en devenant majoritairement comprises et acceptées , deviennent pour un temps la Loi et la condition d’arbitrage de pouvoir .
On en est encore loin , mais je pense parfois que nous manquons plus d’idées que de dictateurs en herbe , prompts à imposer les leurs seulesforcément géniales , en dénaturant la démocratie ou en la rejetant .
oui, mais de minorités à grosse voix .
pour ce qui est de laisser libre cours à ce qui est minoritaire , c’est un voeu pieux. en fait ça ne s’est jamais vu . on récupère les voix, et on déforme .laissant pour compte ceux qui les ont énoncées . ou subvertissant le sens
Tiens , et dans la mesure où j’ai déjà prétendu que la démocratie permet et englobe l’Ethique , il me semble que cette incise fait presque écho au billet du jour ( Ethique et Finance ) .
La démocratie enrayée ou entravée ?
Tout dépend de ce que l’on entend par démocratie, et surtout de l’échelle envisagée.
Dans l’antique Athènes, la démocratie ne concernait que 60000 citoyens libres.
La démocratie directe est à la rigueur praticable dans les cantons suisses.
La démocratie représentative est le système en vigueur dans les Etats-Nations: ce système fonctionne par la manipulation de l’opinion publique.
Au delà, au niveau d’un ensemble d’Etats – comme l’UE – et encore plus au niveau mondial, la démocratie n’est plus qu’une chimère.
…
…
Extraits de:
L’industrie du mensonge. Relatiions publiques, lobbying et démocratie.
John Stauber/Sheldon Rampton