Billet invité.
Lentement mais surement les temps changent, même dans le monde traditionaliste des banques centrales. La Fed a dernièrement ouvert la danse en engageant un nouveau programme illimité dans le temps – et donc dans les montants – d’achats de titres obligataires ou hypothécaires. Faisant dire à certains que la Fed avait fait le choix de l’inflation pour résoudre le lancinant problème de la dette américaine, que les gouvernements repoussent en continuant à l’augmenter.
Apportant de l’eau à leur moulin, on vient de lire sous la plume de Mervyn King, le gouverneur de la banque d’Angleterre, qu’il est parfois nécessaire de mettre entre parenthèses la mission de base qui consiste à contenir l’inflation. Maintenir la stabilité financière passe-t-il toujours, s’interrogent d’ailleurs de nombreux économistes britanniques, par le maintien de la stabilité des prix ?
De son côté, le gouvernement japonais vient de renouveler ses pressions sur la Banque du Japon, afin qu’elle prenne de nouvelles mesures d’assouplissements, en envoyant l’un de ses ministres assister à son comité de politique monétaire. Il est confronté à la tâche impossible de réduire l’énorme dette du pays ainsi qu’à la poursuite de la déflation, la faiblesse orchestrée du dollar ayant pour effet de renforcer le yen et de pénaliser les exportations japonaises, atteignant une croissance dont la stagnation de poursuit (+0,2% entre avril et juin). La BoJ venait pourtant d’augmenter à nouveau son enveloppe destinée à l’achat d’actifs, qui est désormais de 800 milliards d’euros.
Enfin, la BCE s’est comme on sait engagée dans un nouveau programme – pour l’instant virtuel – qui ne fixe pas, à l’instar de la Fed, de limite à des achats de titres souverains, une forme déguisée d’assouplissement quantitatif et dans les faits une aide fiscale aux États indirecte bien que conditionnelle.
Les bilans des banques centrales enflent et une question s’impose : ne sont-elles pas en train de jouer avec le feu de l’inflation ? Certains le craignent, comme les dirigeants de la Buba (Bundesbank), et tentent de freiner les velléités de la BCE, d’autres mettent l’accent sur le danger de la déflation, faisant valoir qu’elle est aux portes. Ils s’inquiètent de la possibilité de voir d’autres pays tomber à la suite du Japon dans la trappe à liquidité, et jouent au jeu des similitudes avec ce pays pour le vérifier.
Celles-ci sont en effet nombreuses : l’existence d’une importante dette privée et publique; la chute des valeurs boursières qui résulte du désendettement privé; une stagnation économique, voire une récession, destinée à durer et due au long désendettement public; le soutien indéfectible des banques par la banque centrale; l’apparition de taux très faibles et même négatifs pour les titres obligataires de certains pays; un taux directeur nul ou proche de zéro des banques centrales (même pour la BCE, si l’on considère son taux net, hors inflation, celle-ci résultant pour l’essentiel de la hausse du prix de l’énergie).
La comparaison ne s’arrête pas là. La BCE a en effet mis en place un circuit identique à celui de la BoJ. Elle achète aux banques les titres de la dette publique – dont la valeur diminue quand leur taux monte – et prête en contrepartie des liquidités à bas prix. Puis elle emprunte aux banques à un taux plus élevé une partie importante de ces liquidités; l’autre partie leur sert à acheter des titres de la dette de leur pays à bas prix, qui sont utilisés comme collatéral auprès de la BCE. Si l’on poursuit l’analyse de ces flux, on enregistre que ces achats de titres ne bénéficient qu’à la marge à l’économie de ces pays mais servent à rembourser les créanciers, c’est dire les banques elles-mêmes ! L’aide aux États est une nouvelle forme d’aide à celles-ci, notamment les allemandes (qui sont aussi des importants clients des prêts de la BCE).
D’où provient cette appellation de trappe à liquidité ? De la prédiction par Keynes que lorsque les taux descendent sous un certain seuil, le détenteur de capital préférera conserver celui-ci sous sa forme d’argent liquide (immédiatement disponible pour un quelconque usage) plutôt que de le prêter, un phénomène qui a aujourd’hui pour effet que les liquidités déversées par les banques centrales dans le système financier ne sont pas investies dans l’économie. Elles lui sont finalement restituées par les banques, après avoir servi à des spéculations purement financières – nettement plus rentables – afin d’améliorer leur résultat et renforcer leurs fonds propres. Ce retour des liquidités permet à la BCE de prétendre qu’elle stérilise ses injections monétaires, afin qu’elles ne soient pas inflationnistes, mais réalité elle n’est pas de son fait.
Si la déflation n’est pas constatée sur les prix à la consommation, elle l’est sur les prix des actifs ! De la même manière, mais inversée, que l’inflation portait auparavant sur les actifs et non sur les prix à la consommation. S’il est impossible de prédire ce qui, de l’inflation ou de la déflation, va prévaloir dans le chaos financier actuel, on peut souligner la conjugaison des phénomènes qui pourraient faire du Japon non pas une exception mais un précurseur. En constatant également que la tendance générale est à la baisse continue des perspectives de croissance économique, la dernière prévision en date provenant des instituts de recherche allemands qui n’accordent plus que 1% de croissance au PIB allemand en 2013, au lieu des 2% précédents. Certes, la combinaison de la stagnation et de l’inflation – la stagflation – est aussi une option, mais toutes les conditions semblent réunies pour que les tendances déflationnistes se poursuivent.
La réponse qui sera apportée à cette question n’est pas sans importance : une montée brutale de l’inflation pourrait à un moment donné effacer le trop plein d’une dette que l’on ne parvient décidément pas à résorber, ce qui pourrait finalement être considéré comme un moindre mal, comparé à une restructuration de la dette. Mais si les tendances déflationnistes devaient perdurer et s’installer, l’exemple japonais est là pour montrer que nous entrerions nous aussi dans des « décennies perdues « . Empêchant, comme c’est le cas au Japon, la réduction d’une dette qui continuerait à grossir et approfondissant la crise sociale entamée.
Afin de tenter de réduire cette dette, le gouvernement japonais va finalement se décider à doubler la TVA (qui est actuellement de 5% seulement), mais le surcroît de recettes fiscales qui va en résulter sera consacrée à financer les programmes de santé destinés à une population vieillissante, tandis que la population active va diminuer, et les recettes fiscales d’autant. Conclusion : le déficit primaire sera réduit mais pas résorbé, la dette continuera d’augmenter, bien que plus lentement. Les taux obligataires japonais finiront par monter, la dette ne pouvant plus être exclusivement financée en interne, augmentant le déficit et créant une spirale descendante.
Comment se débarrasser de la dette est décidément une question sans réponse.
119 réponses à “L’actualité de la crise : LA DETTE, COMMENT S’EN DÉBARRASSER ? par François Leclerc”
Exiger un audit-citoyen sur la « dette » qui est une imposture pour faire passer les plans d’austérité bénéficiant encore et encore aux plus grosses fortunes !!
Dette publique : Peut-on effacer l’ardoise ?
1er octobre par Olivier Bonfond, Nicolas Errante
http://cadtm.org/Dette-publique-Peut-on-effacer-l
http://www.audit-citoyen.org/
séminaire début novembre sur le thème: Le travail n’est pas une marchandise.
Nous y découvrirons notamment comment séparer la rémunération du travail et comment financer les métiers de l’économie non-marchande (éducation, santé, art, etc) par une nouvelle forme de circulation monétaire que j’appelle la monnaie de contribution (mesure qui résorberait le chômage).
Cette approche s’inscrit dans ce que j’appelle l’Économie à Valeurs Ajoutées Humaines qui veut s’affranchir de la spéculation. J’ai mis au point des outils qui permettraient que l’économie réelle vive par elle-même, sans dépendre de la sphère financière. Ce sont donc des questions plus qu’actuelles que nous traiterons et il est urgent que la société civile se les approprie.
Ce séminaire nous amènera à plonger dans l’économie de façon toute nouvelle et nous permettra de saisir concrètement les enjeux des crises actuelles. Il est ouvert aussi bien aux débutants qu’aux économistes confirmés.
http://democratieevolutive.fr/
Bonjour.
Vous écrivez « La BCE (…) achète aux banques les titres de la dette publique – dont la valeur diminue quand leur taux monte – et prête en contrepartie des liquidités à bas prix. »
A quel prix la BCE achète-t-elle les titres? Nominal ou prix de marché?
Merci d’avance.
Avec décote évidemment, mais c’est bien pour près de 1 500 milliards de titres pourris qu’elle est engagée au bilan, directement via les 225 milliards de dettes souveraines gipsi rachetées et près de six fois plus via les collatéraux en garantie sur Ltro & co.
La BCE n’achète pas, elle prend des garanties sur ses financements à X% du nominal des titres qu’elle prend en pension !
Oui TZYACK, d’où :
Quelles garanties en valeur réelle (cf les prix relatifs) ?
En nominal…..
Instrument financier qui est « dérivé » de la valeur inhérente de quelque chose de tangible.
Un simple dérivé, c’est tout. La vision d’un objet, n’est pas l’objet (sauf à tenter de se l’accaparer)….
ps : c’était juste un petit complément d’informations. 🙂
« Comment se débarrasser de la dette est décidément une question sans réponse. »
Une question sans réponse en effet, aussi longtemps que n’est pas pensé et mis en place, au niveau de l’économie mondiale, un processus de réduction régulier et permanent des dettes, (il s’agit d’un processus autre que celui de leur seul remboursement ; ce dernier processus ne disparaîtrait pas pour autant, mais ne serait pas l’unique processus de réduction de dette).
Si l’on comprend qu’il est nécessaire, d’un point de vue purement économique, qu’une partie de la dette soit constamment annulée dans le circuit économique, ce sans quoi l’économie se détruit elle-même et l’humanité avec elle, alors sera acceptée l’idée de limiter dans le temps la valeur de l’argent (plus précisément celle de la monnaie, quelle que soit sa forme). Limiter dans le temps la valeurs la valeur de la monnaie, revient à introduire un processus permanent de réduction de la dette, sans devoir passer par l’inflation et toutes ses conséquences chaotiques et catastrophiques.
Je ne suis donc pas d’accord avec l’assertion « Comment se débarrasser de la dette est décidément une question sans réponse. », mais je remercie François pour l’excellente qualité de son article et de son travail !
« Comment se débarrasser de la dette est décidément une question sans réponse ».
Et celle de la répudier, qu’en pensez-vous ? Pourriez-vous lui consacrer quelques lignes, notamment sur les conséquences d’une telle décision, tant vis-à-vis des créanciers que des débiteurs, privés ou publics ? On dit que cela s’est déjà produit au cours des siècles passés. Et le genre humain s’en est-il bien sorti ?
70 défauts ont eu lieu au cours des 35 dernières années…
Et comme à chaque défaut, pas qu’un peu. Pour en citer quelques-uns,
– la Russie fait défaut sur 80% de sa dette en 1998,
– l’Argentine (ma préferée) sur 2/3 de sa dette en 2002 (ce après avoir chassé leur Sarkhollande, qui a dû fuir en hélicoptère depuis le toit de son palais présidentiel !!)
– l’Equateur a fait défaut sur 70% sur sa dette après un audit de celle-ci
…
Ces mesures, jointes à une dévaluation et à l’instauration du contrôle des capitaux, ont permis des politiques de relance qui ont apporté la croissance (7% par an depuis lors en Argentine et en Russie).
Bref, il y a une vie après le défaut, et elle est plutôt sympa.
Sorge, faut pas confondre les petites épaves flottantes du type Équateur voire Argentine, ni même les growlers genre Grèce à 100 milliards de roros avec la flottille dense d’icebergs géants avec en navires amiraux les 3 000 mds € de l’€zone, les 4 500 milliards $ uhesses et les 6 000 milliards € japonais à faire couler pour passer le cap nord… sans parler des myriades d’armadas de dettes bancaires, corporates, des ménages bien sûr…
C’est, comment dire… « différent » ?
Je trouve que cette lutte entre la déflation et l’inflation est passionante.
Vos explications permettent de mieux comprendre ce sujet complexe.
Comment se débarrasser de la dette revient à se poser la question de comment se débarrasser des créanciers.
Les solutions temporaires relèvent du défaut (partiel ou total), moins de la monétisation, encore moins de la création de nouvelles dettes!
Les solutions définitives visent à se débarrasser des mécanismes qui fabriquent la dette, et font par exemple appel à la prohibition de l’usure.
Les capitalistes, les créanciers et leurs sbires cherchent à solutionner la dette sans affaiblir leur position. Comme ils aimeraient conserver leur domination par la dette sans pâtir des dangers sociaux qu’elle engendre!
Pour aller plus loin: la fabrique de l’homme endetté.
La dette, tant privée que publique, semble aujourd’hui une préoccupation majeure des « responsables » économiques et politiques. Dans La Fabrique de l’homme endetté, Maurizio Lazzarato montre cependant que, loin d’être une menace pour l’économie capitaliste, elle se situe au coeur même du projet néolibéral. A travers la lecture d’un texte méconnu de Marx, mais aussi à travers la relecture d’écrits de Nietzsche, Deleuze, Guattari ou encore Foucault, l’auteur démontre que la dette est avant tout une construction politique, et que la relation créancier/débiteur est le rapport social fondamental de nos sociétés. La dette ne saurait se réduire à un dispositif économique ; c’est également une technique sécuritaire de gouvernement et de contrôle des subjectivités individuelles et collectives, visant à réduire l’incertitude du temps et des comportements des gouvernés. Nous devenons toujours davantage les débiteurs de l’Etat, des assurances privées et, plus généralement, des entreprises, et nous sommes incités et contraints, pour honorer nos engagements, à devenir les « entrepreneurs » de nos vies, de notre « capital humain » ; c’est ainsi tout notre horizon matériel, mental et affectif qui se trouve reconfiguré et bouleversé. Comment sortir de cette situation impossible ? Comment échapper à la condition néolibérale de l’homme endetté ? Si l’on suit Maurizio Lazzarato dans ses analyses, force est de reconnaître qu’il n’y pas d’issue simplement technique, économique ou financière. Il nous faut remettre radicalement en question le rapport social fondamental qui structure le capitalisme : le système de la dette.
J’ai cru comprendre qu’on sait où ils habitent. 🙂
C’est l’histoire d’une entreprise florissante, qui bénéficie d’une grande cote de confiance et à laquelle tout le monde veut bien prêter son argent, Les années passent, l’entreprise prospère, les gens continuent à lui faire crédit, jusqu’au jour où arrive le grain de sable et l’incertitude sur les prêts. Le jour où les créanciers veulent récupérer leur mise, il est difficile de comprendre que l’entreprise ne vivait correctement que grâce au crédit. Telle est l’histoire de l’Etat occidental…
Dit autrement, c’est l’histoire des peuples des états occidentaux qui laissent les pires de leurs concitoyens, usuriers, parieurs, pseudo-experts et politiques corrompus exercer leur arbitraire lors de l’allocation des moyens de production.
100 milliards de niches fiscales – dénoncées par la cour des comptes – tous les ans en France c’est à peu près ce que la France emprunte bon an mal an , non ?
Alors un des élément de l’équilibre est d’arrêter de subventionner les plus riches et de rétablir un impôt progressif sur tous les revenus qu’ils soient du travail ou du capital.
L’Etat doit rétablir ses recettes au prorata des besoins sociaux.
c’est tellement évident …
pour cela, il faudrait un Homme politique qui en a ( du courage ) …
hélas, l’acupuncteur n’était pas bon : ( certainement un espion au service de puissances étrangères …, on ne sait pas encore qui, car personne ne se hâte de le rechercher : nom de code : Kata Hari, en souvenir d’un passé plein de moments joyeux de notre belle humanité )le point indiqué par lui,, et stimulé à la baïonnette non bâillonnée, comme étant celui
de la « courageuse bravitude », autrement nommé » abattre le mur ( des 1% tueurs patentés menant le monde à la grande déflagration ) à main nue » …
était en vérité le point » tremblant comme de la gelée anglaise », autrement nommé « j’ai peur et je m’écrase mollement » face au premier lobby’s no good venu, » carpette je suis, carpette je reste » … et on n’a pas encore tout vu …
va falloir utiliser la baïonnette suivant son antique usage … l’idée était trop « douce » …
face aux tyrans, la douceur n’est pas de mise : nos ancêtres, gueux courageux, le savaient
bien !
Une chose est sûre:avant de se débarrasser d’une dette quelconque,faut-il encore en connaître
le montant,et la répartition de celui-ci par « créanciers ».
Or,si l’on admet la validité scientifique du THEOREME DE L’INTERET du Professeur Bernard
Schmitt, il convient à l’évidence de RECALCULER la « dette ».En effet,la signification de la
DECOUVERTE de B.Shmitt est telle qu’elle met,pour la première fois,le doigt précisément
sur un DYSFONCTIONNEMENT majeur et profondément pathologique:le phénomène de
DOUBLEMENT des intérêts EXTERIEURS « payés » par les débiteurs qu’ils soient publics ou
privés.(au paiement des emprunteurs s’ajoute ,et c’est cela le résultat du théorème,un paiement
d’un MONTANT ANALOGUE,de TYPE MACRO-ECONOMIQUE;ce qui veut dire que ,bien sûr ce ne
sont pas les débiteurs publics ou privés qui payent 2 fois…)(MICRO-ECONOMIQUEMENT le
phénomène du doublement NE SE VOIT PAS par un agent micro-économique quelconque
centres de décision publics compris).(aucun de ces agents ne paye 2 fois,mais 1 fois)
Deux choses à savoir en définitive:
-les dettes extérieures étant plus faibles qu’on ne le « pense »(trop vite fait),la dette est en
conséquence moins importante qu’on ne le croit.(copies nombreuses à revoir…)il faut
naturellement tout recalculer en éliminant les doubles paiements du passé.
-Les Professeurs Bernard Schmitt,et Alvaro Cencini ont mis au point une technique assez
simple qui permet DES QU’ON LE DESIRE de bloquer les effets du mécanisme de
doublement des intérêts(nets) quasiment DU JOUR AU LENDEMAIN.
On peut ajouter la précision suivante: le « doublon » des intérêts des emprunts extérieurs
vient alimenter LA BULLE FINANCIERE,et ,avec elle,la SPECULATION.,dont l’origine,clairement,
est un appauvrissement des peuples.Et ce « processus » est à l’oeuvre disons depuis qu’ »on » a
trouvé malin d’emprunter sur les « marchés » financiers mondiaux,….Et il s’est naturellement
développé avec l’accélération de la « mondialisation ».
L’un des PROBLEMES DE FOND est le suivant:était-il pertinent de laisser croître la « mondia-
lisation » AVANT QUE NE SOIT TROUVE UN SYSTEME DE PAIEMENTS ET D’ECHANGES
MONETAIRES ET FINANCIERS QUI SOIT AUTRE CHOSE QUE N’IMPORTE QUOI ? Il ne faut pas
s’étonner que l’incohérence ne puisse produire sans doute que de . l’incohérence.
Nous y sommes.Et l’on peut dire que les membres de la « société civile » n’y sont pas pour
grand chose;rien n’est plus INCIVILE au contraire que la réalité économique globale actuelle.
Bonjour,
Un grand bravo pour un article très éclairant. Il me vient néanmoins une question.
on parle souvent des problèmes de liquidités des banques et on parle souvent de cette question de la trappe à liquidité. Hors, et comme il est expliqué dans l’article, la trappe en question résulte des liquidités que les investisseurs gardent plutôt que de les investir.
Comment donc les banques peuvent créer cette trappe à liquidités en conservant leurs deniers et en même temps, être en permanence en besoin de liquidités que la banque centrale leur fournis.
Il y a la une incohérence qui démontre que j’ai probablement loupé un épisode.
Merci d’avance.
Les liquidités de la BCE sont principalement utilisées par les banques pour acheter de la dette souveraine… Mais aussi pour spéculer et améliorer leur bilan. Ces sommes ne sont pas investies dans l’économie car il n’y a plus de clients solvables ni d’investissements.
Grèce: le taux de chômage a dépassé la barre des 25% au mois de juillet
ATHENES – Plus d’un quart de la population active en Grèce était au chômage au mois de juillet, le taux s’élevant à 25,1%, contre 17,8% un an plus tôt et 24,8% en juin (chiffre révisé), a annoncé jeudi l’Autorité des statistiques grecques (Ase).
Le nombre de demandeurs d’emploi a atteint 1,261 million de personnes contre 3,7 millions qui ont du travail, précise le communiqué de l’Ase. Le taux de chômage en Grèce a plus que doublé depuis le début de la crise de la dette en 2010.
http://www.romandie.com/news/n/_Grece_le_taux_de_chomage_a_depasse_la_barre_des_25_au_mois_de_juillet15111020121149.asp
La France dans un ‘état de faillite aggravée’ selon la porte-parole du gouvernement
PARIS – Sans considérer l’impact potentiel de ses propos auprès des agences de notation, la porte-parole du gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem, a aujourd’hui déclaré que la France était dans un « état de faillite agravée ».
Mme Najat Vallaud-Belkacem répliquait aujourd’hui à François Fillon, qui a accusé le président François Hollande « d’amateurisme », en le renvoyant au bilan de son action gouvernementale.
« M. Fillon est-il vraiment le mieux placé pour donner des leçons, lui qui a commencé son mandat de Premier ministre à la tête d’un Etat en faillite et l’a laissé en état de faillite aggravée ? », a déclaré à l’AFP Najat Vallaud-Belkacem.
http://www.romandie.com/news/n/La_France_dans_un__t_de_faillite_aggrav_selon_la_porte_parole_du_gouvernement_RP_111020121140-16-257455.asp
Lagarde et la méthode Coué:
Grèce : Lagarde juge nécessaire d’accorder 2 ans supplémentaires
TOKYO – La directrice générale du FMI, Christine Lagarde, a estimé jeudi qu’il était nécessaire d’accorder à la Grèce un délai supplémentaire de deux ans, jusqu’à 2016, pour qu’elle réduise ses déficits conformément aux exigences des créanciers internationaux de la troïka.
Un délai supplémentaire de deux ans est nécessaire pour la Grèce pour que le pays puisse faire face au programme d’assainissement de ses finances publiques censé ramener ramener le déficit public grec à 2,1% de son produit intérieur brut (PIB) en 2014, a estimé Mme Lagarde à Tokyo.
http://www.romandie.com/news/n/_ALERTE___Grece__Lagarde_juge_necessaire_d_accorder_2_ans_supplementaires69111020120243.asp
GRÈCE – Dans un entretien au quotidien allemand Handelsblatt, le premier ministre grec Antonis Samara lance un message désespéré sur la situation en Grèce. « La démocratie grecque est en danger », avertit-il. « La cohésion de la société grecque est menacée avec la montée du chômage et de la pauvreté », insiste-t-il, rappelant le précédent de la République de Weimar. « Le parti d’extrême droite Aube Dorée représente désormais le troisième parti politique en Grèce. » Les derniers sondages lui octroient 22 % d’opinions positives.
Alors que le gouvernement grec négocie un énième plan d’austérité, le premier ministre demande à la communauté internationale de l’aide et des aménagements. « Les caisses seront vides à fin novembre », prévient-il alors que l’Europe et le FMI ne cessent de différer le paiement d’une nouvelle tranche de crédit. Il souligne que la population grecque est déjà épuisée et ne peut plus supporter d’autres efforts sans espoir. « Si nous échouons », avertit-il, « ce sera le chaos. »
l’interview de Antonis Samaras dans le Handelsblatt
la situation faite à la population grecque est une honte !
ce qui était gérable, sans douleur, en 2007, car si petit, a été instrumentalisé de façon à remplir les poches des spéculateurs …
ces dettes liées à la spéculation, sont nulles et non advenues : elles n’ont pas à être remboursées… rembourserait-on Al Capone, et pourtant, c’était un petit bras, face aux truands mondialisés actuels !!
elles ne servent qu’à acculer les Pays européens, l’un après l’autre,
et à aligner sur le pire des politiques d’ »ajustement structurels » = retour au XIX°siècle pour la majorité des personnes, mis en esclavage, anéantissement des cultures, loi du plus fort, mise au pouvoir de fascistes purs et durs ( ce qui n’a jamais gêné les grands capitalistes, fascistes financiers, bien au contraire : cf banquiers US, et autre grand patronat collaborateur d’US (ex.: Ford ) et d’ici, et 2° guerre mondiale ; cf dictature des colonels, largement portée par les anglais-US sur les fonts baptismaux, mise en place de dictatures fascistes en Amérique latine, par les Chicago boys …
l’Histoire n’a servi à rien, les « célébrations mémorielles » deviennent une grande messe obligatoire, vidée de son contenu, car aucune analyse du // entre ces situations n’est faite …
le totalitarisme est entériné par ce traité non débattu par la population, NI DANS LES MEDIAS
MAINSTREAM =) qu’on les supprime ! eux, et leurs niches fiscales, et salaires indus ( pour les gros bonnets tenant le haut du pavé …et ne voulant surtout pas lâcher la place, bras armé des ploutocrates, alors même qu’ils devraient servir de contre-pouvoir ) : ils ne sont que l’alibi de ce qui n’est plus une démocratie …
ne donnons pas de leçon aux autres !
Allemagne: l’économie souffre aussi de la crise, selon les instituts économiques
Berlin (awp/afp) – Les principaux instituts de recherche économique en Allemagne ont dressé un tableau morne de l’économie allemande jeudi, la crise de la zone euro finissant par avoir un impact sur la première économie d’Europe, qui jusque là faisait des envieux par sa résistance.
http://www.romandie.com/news/n/Allemagne_l_economie_souffre_aussi_de_la_crise_selon_les_instituts_economiques77111020121200.asp
Le problème c’est l’austérité. Merkel (elle n’est pas la seule) est médusée par les marchés financiers. C’est la raison pour laquelle est est allé, il y a quelques jours, en Grèce – pour essayer de calmer le jeux et sonder le terrain. Une croissance, même à moyen terme, est exclue.
Cher monsieur Leclerc, vous faites fausse route! le problème, ce n’est pas la dette, mais les mauvais payeurs ( entendez les fauchés, les insolvables, que ce soit des particuliers, des banques plombées ou des Etats impécunieux par corruption, évasion etc etc! )
Regardez bien comme tout ça a commencé: aux US avec des pauvres qui rechigent à payer leur subprimes,les chochotes, et on en arrive avec des Etats ( Grèce, Irlande, Espagne, Italie, etc…) qui ne savent plus trop comment tondre encore plus ras leur population….
Supprimons les pauvres et les insolvables, et tout sera réglé, mais dans les formes, hein!
Restons entre riches, exportons au Bangladesh, en Inde, au Pakistan ou au Khafiristan nos pauvres, une élégante solution à laquelle on a déjà fait appel au XIX° : en Algérie pour la France, en Australie pour les britiches, etc etc…avec le succès que l’on connait, car en plus d’apporter le progrès, les bienfaits de la civilisation occidentale dans ces contrées sauvages, ils nous renvoyaient des tas de matières premières à prix cassé, vu qu’ils faisaient suer le burnou…!
la recolonisation, voilà la solution! à nous une balance commerciale copieusement exédentaire, l’essence à 0.50 € le litre, un taux de chômage à raz les paquerettes, un avenir enfin radieux pour tous ces va nu pieds qui tiennent les murs en banlieue, équipons les d’un casque et d’un flingot, et hop, dans le bateau, direction les nouveaux territoires!
comment, on a déjà essayé en Irak et en Afghanistan et ça n’a pas marché ?
eh ben…
Autant que je sache,et si je me souviens bien du chiffre en question,au DEBUT de la crise des
« subprimes » aux Etats-Unis,il aurait suffi de 40 Milliards de Dollars US,pour EVITER LA SUITE.
Et la suite,tout le monde la connaît,au moins jusqu’à maintenant….Ce n’est sûrement pas en dizaines de Milliards que l’on en est arrivé,même si l’on se limite à l’espace US.loin,bien loin de là.
La conclusion?Une absence totale de lucidité des « responsables » financiers et des Autorités
politiques de cette période aux Etats Unis même(équipe au pouvoir:Bush,Junior,conseillé par des
économistes comme L.Summers….,et de « brillants » spécialistes de la Finance,Goldman Sachs
compris,mais pas seulement).Il est vrai qu’après coup,les ERREURS les plus lourdes de
conséquences,sont plus faciles à signaler,comme chacun le sait.
Hé oui, alors qu’au début, il aurait suffi d’aider les proprios surendettés en étalant leurs mensualités ou en diminuant les intérêts, ces gros balots plein d’avidité ont dit: « pas de ça Lisette, payez jusqu’au dernier cent! » du coup les proprios en question ont compris qu’ils étaient locataires de la banque et point barre, se sont fait expulser ou ont rendu les clefs non sans avoir préalablement bien saccagé la barraque désormais invendable….
et c’est comme ça que tout a commencé, les CDS étaient pourris ( notés triple A ) car des joyeux drilles avaient concocté une drôle de salade niçoise dans laquelle on ne savait pas ( et même aujourd’hui ) quels étaient les bons et les mauvais ingrédients; du coup « effet Paëlla », c’est à dire qu’il suffit qu’une moule ou une crevette soit daubée et il faut mettre à la poubelle toute la gamelle!
Excellent !
Si l’etat us avait évité la crise des subprimes en tordant le bras des banquiers, ceux ci n auraient pas fait de tels profits. Alors , qui gouverne ?
« la recolonisation, voilà la solution! à nous une balance commerciale copieusement exédentaire »
C’est loin d’être aussi simple, voir :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Bilan_%C3%A9conomique_de_la_colonisation_en_Afrique
Heu, j’espère que vous avez vu le second degré « private joke »… et c’est vrai que les colonies ont moins rapporté aux pays colonisateurs qu’espéré, mais à mon avis il y en a qui ont beaucoup gagné!
sur ce à part envoyer pêter les créanciers, je ne vois donc pas d’autre solution; en bref faire comme les proprios écrasés par les subprimes, voir plus haut…
@Marx prénom Groucho
« Heu, j’espère que vous avez vu le second degré »
bien sûr, mais il y en a tellement qui racontent n’importe quoi sur ce sujet que je trouvais utile de faire un petit rappel.
« il y en a qui ont beaucoup gagné! »
Indiscutablement vrai pour des individus et des collectivités notamment portuaires (Bordeaux, Nantes, La Rochelle en particulier).
« sur ce à part envoyer pêter les créanciers, je ne vois donc pas d’autre solution »
Vous n’êtes pas le seul, malheureusement.
le système ayant dépassé le niveau d’autorégénération
il semble qu’il n’y ait pas de réponse à votre conclusion
cher François
il n’y a pas de solution pour se débarrasser de la dette que de changer de système.
et cela ne tient pas à la seule régulation financière
en fait l’argent n’est que la partie émergée de l’iceberg le résultat et non la cause
tant qu’on continuera de croire qu’il faut de l’argent pour faire quelque chose on restera dans la même problématique.
c’est ce pourquoi il faut de l’argent qu’il faut modifier
contre les maladies chroniques la seule option est de modifier le terrain
changeons le PH de l’économie
et c’est pas le plus simple.
quoi que…
Quoique pas koa queue.
Juste un couac.
Il faut créer un euro anti-capitaliste:
On paie les salaires avec une monnaie qui ne peut en aucun etre capitalisée…
A ce moment la « la trappe à liquidité » n’existe plus….
On devrait s’inspirer du papiermark et de l’assignat, pour relancer l’inflation!
Hahahahaha!
Delamarche à raison, les « autrichiens » sont des crétins!
C’est a dire lui-meme…
Il n’y a pas 36 solutions pous se débarasser de la dette, Monsieur Leclerc.
On devra très probablement affronter une inflation galopante, suite aux interventions de la part de la BCE (faire marcher la planche à billets pour alimenter les pays européens en crise). Le tout servira à maintenir un système bâti sur du sable.
Les USA essayent même de trouver de l’argent chez ceux qui ont déclenché le désastre immobilier.
La banque privé « Wells Fargo », peu scrupuleuse quant à ses méthodes, aurait, selon la justice américaine, distribué, entre 2001 et 2005, plus de cent mille valeurs en hypothèques, garanties par l’état, sans vérifier la solvabilité des déstinataires.
Wells Fargo fait simplement comme les autres: privatiser le profit, « socialiser » les pertes: celles-ci sont à la charge de l’état.
Contre la dette publique
À quoi revient finalement la dette publique ? A ce que l’État emprunte une partie de l’épargne des plus aisés contre rémunération – au lieu de la prendre sous forme d’impôts… Les intérêts à verser sont donc un impôt à l’envers, qui prend de 1 à 3 % du revenu des 90 % les plus pauvres pour les transférer aux plus aisés. Que personne en s’interroge sur la stupidité d’avoir réussi à endetter à outrance la puissance qui lève l’impôt, me stupéfie…
http://www.les-crises.fr/tscg/
Ouaip Di-scie, le B A BA quoi, la différence étant que personne les paye tes 1 à 3% si ce n’est de nouvelles dettes, les marchés, i.e tes riches 10%, étrangers pour les deux-tiers.
Mais si bien sur que ces 1 à 3 % sont payé, par la stagnation des salaires qui profitent à la distribution des dividendes. Il y a transfert.
Et si nouvelles dettes privées il y a, c’est bien en partie pour pallier une insuffisance de ressource.
Confonds pas tout vénHer – ici le chantage aux déficits, à la soutenabilité de la dette, aux respects de critères bidons, ou à la compétitivité et le paiement effectif des intérêts.
Bien sûr qu’ils sont et ne seront pas payés par les états débiteurs. Même (et surtout) les grecs n’ont pas payé le début de la queue d’un roro des intérêts échus depuis perpète.
Défaut total!
Taxe sur les capitaux étrangers!
Expropriation et déchéance de nationalité pour les expatriés fiscaux!
Tu la connais cette étude sur la fraude fiscale (28 milliards au bas mot, 10% du Pib) des médecins, avocats, experts-comptables, ingénieurs-conseils, professeurs en libéral et autres travailleurs indépendants grecs, le tout calculé en comparant les revenus déclarés mensuellement et les mensualités d’emprunt déclarées par les banques grecques pour ces mêmes catégories laborieuses ? http://ftalphaville.ft.com/2012/09/04/1145251/greek-tax-evasion-mapped-and-crunched/
http://av.r.ftdata.co.uk/files/2012/09/TAX-EVASION-ACROSS-INDUSTRIES-SOFT-CREDIT-EVIDENCE-FROM-GREECE.pdf
Passionnant…
« cette étude sur la fraude fiscale »
z’ont d’bons économistes à Chicago, tu sais…
Il suffit simplement de sortir de l’Europe pour que cette proposition soit réalisée, comme en Norvège.
C’est pas compliqué!
La main de fer qui maintient cela en place, revêtue d’un gant de velours, n’est-elle pas au fond la propriété privée, qui exerce un effet de cliquet tellement gros et admis qu’on ne s’en rend plus compte ?
Ou plus subtilement, on peut dire que c’est l’addiction à la consommation (appropriation « encastrée » dans l’addiction psychologique, Polanyi la tête en bas) , c’est à dire dans le langage de Michel Leis, la « norme de consommation » ?
« proprio » ergo sum .
Dénouer ce qui enserre ,et qui nous lie plus qu’il ne nous relie, est effectivement le chantier des générations à venir , pour concilier un nouvel « avoir » à une autre façon « d’être » .
timiota,
Aristote avait remarqué que l’homme était l’espèce la plus apte à l’imitation. C’est ce qui explique les extraordinaires facultés d’apprentissage des humains, mais aussi la facilité avec laquelle la rivalité mimétique se développe à partir des conflits pour l’appropriation des objets. Cette rivalité étant contagieuse, c’est la violence qui menace à tout instant et ceci doit avoir une incidence sur l’organisation des groupes humains. René Girard se dit : « S’il y a un ordre normal dans les sociétés, il doit être le fruit d’une crise antérieure, il doit être la résolution de cette crise ».
Qu’est-ce que Réne Girard dit de l’envie de se bichonner chez les grands primates ? C’est une forme de mimétisme aussi. Où est la « philia » chez Giraristote ?
je n’en sais rien, mais j’en déduis : dans les faits la philia n’empêche pas la violence d’exister. et vice versa. mais son raisonnement l’amène à des conjectures fort instructives sur le maitre es philia qu’était/est jésus de nazareth (pas confondre avec brian). vous parliez de propriété privée, il parle de conflit pour l’appropriation de l’objet.
La réponse est tellement simple que vous n’osez pas la regarder en face.
Peut-être est-ce l’attribut des systèmes en fin de course, nécrosés de l’intérieur, commentés par des individus hypnotisés par leurs représentations, résignés… avec une jeunesse abrutie et sans le ressort qu’il faudrait pour qu’elle fasse émerger ses propres leaders, politiques créateurs et courageux, forces canalisatrices capables de conduire la révolte.
On peut toujours rêver.
Oui la réponse est simple, mais elle est terriblement déflationiste et entraine une panique aux conséquences parfois dramatiques : cf voir les conséquences du défaut de Lehman.
alors imaginez les conséquences d’un défaut des dettes du monde occidental….
Ne pensez-vous pas être déjà en pleine conséquence dramatique?
Souhaitez-vous attendre encore un peu?
Pour être certain?
Merci pour la jeunesse vraiment. Il leur manque des vitamines vous croyez? Avec toutes ces saloperies industrielles aussi. Ou du temps peut-être. Pour manger équilibré entre deux recherches d’emploi précaire et de logement insalubre.
Hé, les gremlins, je vous signale qu’ils vous paient votre retraite au détriment de leur présent, que vous polluez en squattant la parole partout où la lutte s’engage. C’est à vous de céder la place au lieu de cracher sur leur pudeur à vous y virer de force. Ils méprisent la violence autant que vos « leaders ».
Ils n’oublient rien.. comme par exemple les paroles de Suzan Georg lors d’un fumeux G8 qui demandait à ce que les black-blocs soient dénoncés par les militants. Des jeunes sans leader, pffff!
Que voilà une affirmation surprenante dans un article pourtant bien équilibré sur la complexité de l’appréciation de toutes ces forces dans une économie mondialisée.
Cette petite phrase sous entendrait que selon vous la déflation l’emporte aujourd’hui sur l’inflation ou la stagflation, ce qui est faux.
Si on devait ne s’en tenir qu’au prix et à l’activité en France nous sommes en pleine stagflation : inflation de 1.9% sur 1 an à ce matin, stagnation des salaires et récession probable de l’activité. C’est encore plus évident dans des pays comme la GB.
En fait, tout dépend de quoi l’on parle.
Des prix à la conso? Inflation mondiale quasi totale hors Japon.
Des actions ? Déflation en Europe et inflation aux US (au plus haut de 5 ans)
De L’immobilier ? Déflation aux US et stagnation en France (malgré des prix records)
Des salaires ? Déflation en occident et inflation chez les émergents
Des matières premières ? Inflation quasi généralisée
Des taux….
etc etc.
De plus on peut se poser certaines questions sur la réalité des IPC. Un des derniers GEAB avait démontré que l’inflation réelle aux US était bien plus importante que celle qui apparait dans les chiffres officiels.
Idem sur le chômage d’ailleurs…
Justement, ne compliquez pas ce qui est simple.
Vous avez noté la déflation salariale, vous auriez dû en déduire la déflation en général, car ces éléments sont liés nécessairement. Le reste n’a aucune importance.
L’austérité créera une déflation généralisée, il n’y aura aucun moyen de barrer contre cela. Si ça n’apparaît pas clairement c’est parce que le crédit vient soutenir l’activité du côté public en tout cas, disons qu’il faut toujours voir l’activité, l’inflation, la croissance, en fonction du crédit qui vient alimenter l’économie et éventuellement modifier l’inflation par rapport à ce qu’elle serait « réellement ». Même le PIB ne veut rien dire s’il comporte X pour-cent injectés par intermédiaire du pôle d’activité qu’est l’Etat.
Donc pour l’instant si nous ne sommes pas encore en déflation c’est parce que le crédit est encore là pour venir en aide à la consommation. Quand aux actifs… c’est une autre histoire.
Je comprends votre raisonnement et ne suis absolument pas d’accord.
Pour faire simple, il n’y pas de relation nécessairement directe entre baisse des salaires et déflation et la situation actuelle me semble très différente de celle des années 30. A cette période on a eu l’explosion d’une bulle de crédit, une situation de désendettement généralisé, les banques centrales ont fermé les vannes et laisser le système s’effondrer sur lui même, les états se sont repliés, plus de commerce international, dépression, baisse des salaires, baisse des prix, des actifs… bref baisse de tout.
La situation est aujourd’hui bien plus compliquée.
Pas le temps de détailler, mais JC Bataille qui, il n’est pas le seul, depuis des années avait vu le coup venir, explique pas mal sur son site « Futures » pourquoi ne nous dirigeons pas vers une déflation mais une stagflation durable.
http://futures.over-blog.com/
@Franck.
Si vous n’êtes pas d’accord c’est que vous n’avez pas de représentation mentale bien ferme, de théorie générale à propos du capitalisme. C’est pourquoi vous ne voyez pas d’impossibilité là où elle se trouve. Mais être « absolument » en désaccord, c’est grave parce que vous fondez une certitude sur du vent.
Vous comprenez mon raisonnement, peut-être mais vous ne voyez pas qu’il vient d’une idée sur l’importance de la demande globale, « aggregate demand » comme disent les anglais, et selon moi, cette demande est principalement pourvue par le salariat. En effet les riches ne consomment pas proportionnellement à leur patrimoine et il n’y a pas d’autres sources de la demande, dans nos pays (ailleurs il y a des richesses naturelles…). Donc, si vous constatez la déflation salariale, vous êtes obligé d’en déduire la déflation des prix car rien viendra empêcher la contraction de la demande d’exercer cette pression à la baisse.
La situation aujourd’hui est exactement la même que dans les années 30, en ce qui concerne la demande, qui est la seule chose qui compte. Lisez le livre de Galbraith, The Big Crash, où il dit qu’une augmentation des bénéfices non réinvestis due à une augmentation de la productivité à été la cause (sur le long terme) du désastre.
Il n’y a rien de durable, une stagflation n’est rien de plus qu’une lubie ! Le système n’est pas stable, une stagflation supposerait qu’on puisse rétablir un minimum de consommation. Ne prenez pas des avis tous faits chez le premier venu.
Le Loup des steppes de Hermann Hesse
» La plupart des hommes ne veulent pas nager avant d’avoir appris à le faire. » (…) Naturellement, ils refusent de nager ! Ils sont nés pour évoluer sur la terre ferme, non dans l’eau. Et naturellement, ils refusent aussi de penser : ils ont été créés pour vivre, pas pour penser ! En effet, celui qui réfléchit, celui qui confère à la pensée une importance primordiale, peut certes aller très loin dans son domaine, mais il quitte alors la terre ferme pour rejoindre l’eau et se noiera un jour.
Ou il ne se noiera pas.
@ Liszfr.
Bon ça vaut le coup d’y passer un peu de temps, car comme l’indique F.Leclerc ce sujet est d’importance.
Votre compréhension du phénomène déflationniste est fausse, car essentiellement liée à l’économie, c’est une erreur d’étudiant fréquente. Je vais essayer de vous éclairer sur ma « représentation mentale » (je vous cite…) de la chose.
Vous confondez phénomènes monétaires et évolutions de croissance. Cette confusion n’aurait pas d’importance si elle ne faussait pas l’analyse. Le prix des actifs est soumis à 2 forces :
– L’une monétaire qui conditionne la valeur de la monnaie par rapport à tous les biens, qu’ils soient durables ou de consommation courante. Dans la déflation, la monnaie prend de la valeur et dans l’inflation, elle en perd. Ce paramètre monétaire est régi au sens de l’école autrichienne par le rapport entre la quantité de monnaie émise et la richesse crée. Interviennent ensuite d’autre paramètres secondaires qui vont amender ou accélérer ces phénomènes monétaires. Telle la solvabilité financière du pays considéré ou la vélocité de la monnaie dans ce même pays, ou les parités monétaires avec d’autres pays ou les balances commerciales respectives etc etc…
– L’autre force est économique, liée essentiellement au niveau d’activité. Nous y voilà ! Il est évident que lorsque l’économie ralentie, quelle que soit l’évolution de la monnaie (inflation ou déflation), la valeur des biens diminue ou monte moins puisque la demande décroit. Inversement lorsque la demande devient trop forte, l’offre de biens ou de produits manufacturés devient inférieure à la demande est les prix montent. Il ne s’agit là, ni d’inflation, ni de déflation, mais d’ajustement économique des prix.
A l’analyse fine, la confusion entre les deux est liée au fait que la croissance augmente la vélocité de la monnaie (cf votre notion de crédit…) et potentialise les effets d’une inflation monétaire (récente surchauffe chinoise) et la récession la diminue en accélérant les phénomènes déflationnistes (crise de 29 ou poussée déflationniste de 2008 aux US). On comprend ainsi qu’il s’agit de 2 phénomènes différents et qu’ils ne doivent pas être confondus. Il est tout à fait possible, comme c’est le cas aujourd’hui, de cumuler récession ou stagnation économique avec inflation monétaire.
En effet, que se passe-t-il actuellement ? Nous sommes dans un environnement inflationniste puisque les indices des prix à la consommation, pourtant sous évalués par une pondération inadaptée de l’échantillon des prix, se sont situés longtemps au dessus des 2% chez nous, plus encore en GB, aux US et beaucoup plus dans certains pays émergents durant l’année écoulée. C’est profondément anormal puisque la croissance en France et dans de nombreux pays est à zéro. Cela signifie que même si la vélocité de la monnaie est diminuée nous produisons de l’inflation au-delà de la cible que nous nous sommes autorisée durant des années. Cela veut dire que la masse de monnaie en circulation est bien trop élevée. Il ne s’agit pas ici de rappeler pourquoi elle si abondante, mais on comprend parfaitement que les raisons qui conduisent les autorités monétaires, souvent la main forcée, à émettre plus de monnaie que de richesses crées, n’ont pas disparu (cf QE3, rachat BCE…)
Pour parler de déflation, il faut que le prix facial des biens et des produits manufacturés baissent non pas parce que l’économie ralentit mais parce que la monnaie fiduciaire se renchérit. On voit bien que c’est faux. La monnaie perd chaque année un peu plus de se valeur par rapport aux biens tangibles, métaux précieux, argent, or (multiplié par 5 en 12 ans), valeurs refuges, marché de l’art, terres agricoles, ou immobilier dans les pays ne subissant pas de deleveraging, par exemple multiplié par 2 en 12 ans en France etc etc… Ce ne sont pas les biens tangibles qui montent mais la monnaie fiduciaire qui perd de la valeur. Cela signifie qu’en dépit d’une vélocité monétaire réduite, l’inflation progresse à un taux supérieur à celui ciblé par les banques centrales. Ce phénomène n’est pas une déflation mais une stagflation et celle-ci à de forte chance de se développer plus avant avec le temps.
En espérant que ces quelques remarques vous auront éclairé.
PS : merci à JCB et sorry pour le plagiat.
» Qui paie ses dettes prouve qu’il manque de crédit . »
IMF chief Christine Lagarde urges eurozone and US action to end ‘terrifying and unacceptable’ jobless rates.
Christine Lagarde has called for decisive action from world leaders to end uncertainties in the global economy that are prolonging “terrifying and unacceptable” levels of unemployment.
http://www.telegraph.co.uk/finance/financialcrisis/9600697/IMF-chief-Christine-Lagarde-urges-eurozone-and-US-action-to-end-terrifying-and-unacceptable-jobless-rates.html
Un « banquet des riches » dénoncé par ceux qui militent contre l’austérité.
Un dîner prestigieux est organisé ce jeudi soir, au Palais d’Egmont à Bruxelles. Il suivra une journée d’étude organisée par les Amis de l’Europe à laquelle est invitée l’élite politique et financière, l’idée étant de réfléchir à l’avenir de l’Europe. Une rencontre que dénoncent les Comités Action contre l’Austérité en Europe (CAE) qui appellent à un « rassemblement contre le banquet des riches ».
« Ils nous demandent de nous serrer la ceinture pendant qu’eux s’en foutent plein la panse ! », écrit dans un communiqué ce collectif qui rassemble des militants syndicaux, des altermondialistes, des indignés et des citoyens révoltés.
« Nous n’acceptons pas qu’une élite économico-politique impose des mesures inhumaines aux populations pour sauver leurs privilèges », ajoute-t-il tout en appelant à venir manifester devant le Palais d’Egmont ce jeudi soir.
En d’autres termes, ce collectif accuse les organisateurs de ce dîner d’être « au centre d’un réseau de lobbys européens et internationaux » visant à « court-circuiter le pouvoir démocratique par en haut ».
http://www.rtbf.be/info/societe/detail_un-banquet-des-riches-denonce-par-ceux-qui-militent-contre-l-austerite?id=7854175
La vidéo du PS n’a plus la moindre crédibilité depuis longtemps.
Peste et ou Choléra?
Spain keelhauled by Germany and AAA chicanery.
As Gary Jenkins from Swordfish says this morning: Spain is junked if it does, and junked if it doesn’t.
A key reason for Standard & Poor’s two-notch downgrade of Spain to near junk last night is the refusal of premier Mariano Rajoy to bite the bullet on a rescue. His « hesitation » is « potentially raising the risks to Spain’s rating ».
By contrast, Moody’s said earlier that it will cut Spain to junk if it DOES request a bail-out. What a marvellous mess.
http://blogs.telegraph.co.uk/finance/ambroseevans-pritchard/100020688/spain-keelhauled-by-germany-and-aaa-chicanery/
Je vous recommande d aller au Japon pour regarder les « decennies perdues »
assez hilarant
Hormis le prix des actifs qui ne montent pas (bourse et immobilier) ….ou est la souffrance ??
Endetter les jeunes generations vous parait decidement bien plus seduisant…..ou ruiner les retraites par de l inflation…..
voir l article du telegraph sur l’impact du QE sur les 8 millions de retraites UK
Vivre selon ses moyens ne vous parait pas une solution viable visiblement…..
Voulez vous dire que les très riches vivent au dessus de nos moyens en pompant les richesses produites par le plus grand nombre ? Les 100 milliards – de soutien aux plus riches – de niches fiscale tous les ans en France, est-ce cela que vous dénoncez ?
Justement c’est quelque chose qui me turlupine. On prend en exemple le Japon pour illustrer une des pires choses qui pourrait nous arriver (stagflation, je laisse de côté Fukushima), mais vu d’ici ça n’ a pas l’air d’être si mal la bas…
Ah oui?! Un pays ou il devient impossible de se loger decemment faute de moyens, ou les jeunes ne font plus d’enfants car ils pensent ne pas pouvoir leur assurer un avenir correct tout en préservant leur niveau de vie, un pays endetté à 200%, principalement aupres de sa propre population -c ‘est pour ça que ça n’a pas encore explosé-, un pays ou les retraites doivent etre volontairement cotisees sinon vous ne pouvez pas vivre avec le minimum vieillesse (voir le nombre de plus de 65 ans qui travaillent encore, j’y ai même vu un homme de près de 70 ans vigile devant un magasin!)…
Sous presque tous les ponts des grandes villes, dans les bosquets des parcs, on trouve des SDF japonais, mais on ne les voit pas ou on ne veut pas les voir, la complexité et la fierté de l’âme japonaise fait que ce qui dérange le corps social est réputé ne pas exister ou doit rester caché.
Certes tout ne va pas si mal, pour certains…
« Endetter les jeunes, ruiner les retraites »… toujours les mêmes arguments qui se mordent la queue. Le résultat, c’est la culpabilisation permanente. Dénonciations, harcèlement, peur, solitude.. voilà ce que nous partageons à force de céder aux chantages affectifs. Pendant qu’ils se baffrent dans des dîners chaque fois plus horripilants, à ne rien foutre d’autre de leur vie que de bavasser. Mais pas se filmer en train de bavasser surtout. Non, bien chauffer les curiosités, créer l’ »Evènement » koaaa.
Dette et croissance ?
On ne pourra pas se débarrasser de la dette par des moyens conventionnels (c’est le fondement du système : l’endettement). Elle disparaîtra d’elle-même. Elle est le dérivé (un instrument financier) de la valeur inhérente de quelque chose de tangible. Le défaut généralisé aurait été un moindre mal pour concevoir un autre modèle (la conscience). La pétroléochimie (presque tout est pétrole) est un ciment de nos sociétés. Nous arrivons à un moment où les ressources sont épuisées. La demande est volontairement réduite par les décisions politiques contraintes par dame « nature ». Cela ne suffira pas pour passer le cap sans un effondrement du système (alors en douceur ou en brutalité ? ). C’est inévitable ! Les tensions vont s’accentuer dans ce jeu de partage. Par contre, l’anticipation peut amortir le choc de civilisation qui se prépare. L’urbanisation et l’individualisme n’ ont plus d’avenir et leurs jours sont comptés. Mais comme des moutons ou des croyants, les populations se raccrochent à un espoir utopique (le maintien du confort généré par le pétrole). La réalité des faits a conduit nos dirigeants à inventer des instruments qui repoussent l’échéance mais en vain (l’homme se prend pour un dieu il est convaincu que le progrès technique va sauver la civilisation). C’est malheureusement, un attentisme qui risque de couter cher en terme de victimes, c’est pourquoi le changement de paradigme doit s’anticiper. Les plus préparés à cette catastrophe annoncée d’avance seront sans doute ceux qui auront la connaissance du respect de leur environnement (savoir se loger, savoir partager, savoir apprendre, savoir évoluer, savoir se chauffer, savoir conserver, savoir bricoler, savoir cultiver sans pétrole, …) par la réponse à des besoins primaires. Ceux qui pourront le plus se passer du pétrole notamment. La survie passera inévitablement par la relation humaine et sociale. La notion de valeur prendra alors un autre sens que le simple fait d’exploiter un objet nominal. La dette ne sera plus au coeur du système. Alors, le devoir et le pouvoir retrouveront leur place par le consensus. Le progrès technique, oui, mais certainement pas avec une société qui ne fonctionne qu’au pétrole. Le libre échange est énergivore (structures, transports,…) dans une société capitaliste libérale (pas de rationalisation des échanges), c’est pourquoi nous avons besoin d’un juste échange (économie durable). Les énergies sont la clé de voute de toute vie sur terre. Un mouvement sans quoi, l’existence ne peut être ! La connaissance de notre environnement est donc notre salut. On ne combat pas la terre, c’est scier la branche sur laquelle nous sommes assis. Nous essayons de la comprendre en la respectant ! C’est la différence entre « faire parti d’un tout » ou « être au dessus de tout ». Einstein n’était pas au dessus, il avait compris qu’il faisait parti intégrante, d’où ses observations sources de compréhension. Il n’a fait qu’un avec l’ensemble (pourquoi la pomme ?)….
La terre vaut plus que de l’or, car elle une nourricière, l’or non !
Complètement d’accord, tzyack. Or l’homme ne doit pas oublier qu’il en fait parti, du moins pour l’instant. C’est une règle d’or. 🙂
Les grecs se réfugient à la campagne ?
http://www.scoop.it/t/etika-mondo/p/2053906552/le-journal-de-20h-crise-les-grecs-se-refugient-a-la-campagne
je ne m’inquiète des politique, des banquiers, de ceux qui ont les poches pleines.
ils se faufilerons, ils vont s’en sortir.
le pauvre petit grecque, austérité sur austérité, il ne peut pas payer les impôts, l’hopitale , sa nourriture, on va lui prendre sa voiture, sa maison, il va être en slip et a la fin il sera tout nu et quand il sera nu on va en faire quoi ?
L’Espagne ne veut pas de plan de sauvetage pourquoi ?
ça doit pas être bon alors
est ce qu’on sauve vraiment les pays ou c’est le contraire qui se fait ?
Pourquoi « l’Espagne » (mais qui sont-ils ?) ne met « L’Europe » à la porte si … ?
La suite l’Espagne la connait, l’Athè(tom)nisation d’icelle.
La réponse: l’économie de science humainne est devenue religion.
Amen
chemise, euh pardon, aube brune les mettra dans des camps, car un homme nu est faible, et ne doit pas vivre …les banquiers, et affidés, comme au XX° siècle s’en foutront .
Passionnant, les banques centrales donnent aux banquiers de quoi se débarrasser de leur créances douteuses en évitant soigneusement d’épargner au contribuables la politique d’austérité à la mode et donc à la course au pays le plus compétitif pour les financiers. Ces derniers gagnent sur les deux tableaux. Nous, on paie. Eux, ils ont le pouvoir et il grandit.
Ce truc a été rendu possible par l’obligation faite aux états de lever de l’argent sur les marchés financiers. Il enfonce tout le monde hors finance dans un trou. Je crois même que cette obligation est devenue un tabou. Il ne faut pas y toucher. On n’y pense même plus.
Emprunter à la BCE au taux accordé aux banques résoudrait le problème des dettes souveraines, tuerait net la finance en Europe et mettrait fin au très désastreux concours d’austérité.
Pour l’inflation, je n’ai pas trop de soucis. C’est de l’argent donné à des financiers qui vont le jouer en bourse. C’est de l’argent qui n’est pas près d’entrer dans l’économie hors bourse. J’admets que la spéculation sur les produits de base peut provoquer cette inflation mais la diminution des ventes dépendant de ce produit devrait ralentir ces idées. Donner de l’argent aux financiers équivaut à le faire disparaître dans un trou noir. Tant que les états ne pourront pas emprunter à la BCE, ce trou noir sera stable. Ce n’est pas pour tout de suite car les « réformes structurelles » sont justifiées par ce trou noir.
Les financiers sont au pouvoir. Ils détruisent l’Europe et la mettent en coupe réglée. Ils sont nos barbares.
Il enfonce tout le monde hors finance dans un trou.
Vous avez raison. Comme je l’avais signalé , la spécialiste éco. de France-Culture les matins, bardée de diplomes, d’emplois et de responsabilités avait répondu à cette question un sec et définitif : » Le règlement l’interdit ».
On retiendra qu’avec une telle créativité intellectuelle de la part de responsable etc… crever en respectant le règlement est un fin en soi, le fin du fin de la soumission à la finance par règlement interposé.
Une telle rectitude dans le respect…. pas respect.
Je ne suis pas économiste et j’essaie de suivre vos articles sur la crise et son aspect endettement. Aussi, je ne comprends pas cette phrase: »Puis elle emprunte aux banques à un taux plus élevé une partie importante de ces liquidités; l’autre partie leur sert à acheter des titres de la dette de leur pays à bas prix, qui sont utilisés comme collatéral auprès de la BCE. » car si le premier ‘elle » est bien la BCE alors « leur » ne correspond pas . Il faudrait dire « lui »? Pouvez vous m’expliquer plus précisément les flux entre la BCE et les banques?
je vous remercie
Le mécanisme complet est le suivant « Elle [la Bce] achète aux banques les titres de la dette publique – dont la valeur diminue quand leur taux monte – et prête en contrepartie des liquidités à bas prix. Puis elle emprunte aux banques à un taux plus élevé une partie importante de ces liquidités; l’autre partie leur sert à acheter des titres de la dette de leur pays à bas prix, qui sont utilisés comme collatéral auprès de la BCE.
En d’autres termes : les banques utilisent en partie les liquidités de la BCE pour financer des opérations spéculatives, et en partie pour acheter des titres souverains qu’elle met en pension auprès de celle-ci (collatéral), transférant ainsi le risque que leur détention représente. Une dernière partie, non utilisée est déposée dans les coffres de la BCE, où elle est rémunérée.
C’est la valeur des anciennes dettes qui diminue sur les marchés, quand les nouvelles émises ont un taux plus élevés.
Facialement elles valent pareil si elles sont remboursées.
A moins que la BCE fasse du mark to market?
Bizarre, non?
Ne pas trop écouter les tenants de l’école autrichienne…
Évidemment que la Bce, comme toute banque achète et prend en pension les bonds au prix de marché Izarn. Et François se trompe, elle prête à 1% en Ltro (avec un taux de base à 0,75) mais l’argent « emprunté » aux banques (pas celles des gipsi ni de la France…) via les facilités de dépôt c’est du 0%, seuls les dépôts obligatoires (seuil abaissé à 1%, soit seulement 100 milliards grosso merdo) sont rémunérés à 1%.
izarn,
Les réserves obligatoires ne sont plus que de 1% pour pallier à des retraits massifs par exemple. Certaines périodes de l’histoire, ce taux de dépôts obligatoires était de 30% par sécurité. Cela prouve que si elles n’ont besoin que de 1% de réserves pour le financement des transactions réelles, pourquoi injecterions-nous des masses considérables dans le circuit si ce n’est pour financer les produits financiers (maintenir les valeurs boursières et financer les dettes du privé pour investissement ou spéculation ou dépenses de fonctionnement: c’est une autre chose). Le problème, c’est qu’elles transfèrent ces dettes sur la sphère publique. Les banques feront tout pour supprimer la monnaie fiduciaire. Sans celle-ci, que pourrions-nous faire en terme d’échanges face à la toute puissance des banques privées ? Nous assisterions à de simples jeux d’écriture sans visibilité mais le support de la dette sera toujours le même. Injecter des liquidités, cela se voit bien entendu et c’est gênant (impact, condition technique….). La fréquence des injections devient de plus en plus élevée, ce qui prouve la perversité du mode de financement de l’économie uniquement par l’endettement infini. C’est un instrument de la politique monétaire libérale qui a transformé la conception keynésienne du financement de l’économie. Les injections devaient ne pas être illimitées et surtout financer la production et non la spéculation ou la sphère financière. Aujourd’hui, c’est un transfert de richesses du travail vers le capital (celui-ci ne prend que peu de risques, il a trouvé son payeur en dernier ressort). L’illustration est la comparaison des revenus du capital (spéculation) face au travail (investissement) ! Enfin, les banques trouvent que les liquidités sont mal rémunérées, elles ne gagnent pas suffisamment d’argent dessus et elles ont donc un intérêt à supprimer celle-ci pour un contrôle total de l’échange. Nous serions définitivement à la merci des intérêts privés oligopolistiques bancaires. D’après moi, voici quelques raisons pour lesquelles nous devrions reprendre le contrôle de notre monnaie….
Pour se débarrasser de la dette il n’y a qu’une solution : refuser de la payer. Comme en Equateur (voir émission de Daniel Mermet avec Eric Toussaint : http://www.la-bas.org/article.php3?id_article=2326)
Ainsi les créanciers sortiront du bois (nous saurons QUI possède la dette : http://calebirri.unblog.fr/2012/08/25/mais-ou-est-donc-passe-largent/), vendront leurs titres dont la valeur baissera, et il n’y aura plus qu’à racheter ces titres lorsqu’ils seront au plus bas, et envolée une bonne partie de la dette… et les intérêts qui vont avec.
Certains créanciers feront faillite mais c’est le jeu capitaliste non ? Quand on prête trop sans regarder à qui on prête, n’est-on pas un peu fautif ?
Mais pour faire en sorte d’être suffisamment forts pour refuser cette dette, il nous faut d’abord changer de gouvernement : http://calebirri.unblog.fr/2012/10/06/dabord-la-constituante-et-apres-la-revolution/
Le déroulement du processus est logique.
On fait N1, puis N2 mais , surprise, auparavant il aura fallut faire N3.
Placer comme condition impérative le barnum d’une constituante, qui a son propre processus, est la meilleure méthode pour ne rien faire.
Une nouvelle constitution semble fasciner certains: » Ah! vous verrez , avec la 6.ième République, tout sera plus facile… »
C’est une erreur: il n’existe aucun texte qui nous exonérerait d’ efforts patients et sans fin. Si tel ou tel projet est possible avec la nouvelle constitution – la douzième ou la treizième – alors il est possible avec celle de la cinquième République. Elle est de plus infiniment amendable.
Se débarrasser de la dette est un objectif technique qui n’a pas besoin de fondamentaux politiques nouveaux. Tout existe et est possible, seule manque la volonté politique. Charitablement pour les minus habens qui nous gouvernent je les suppose clairvoyants.
Au lieu de se lancer dans une campagne politique pour une nouvelle constitution, il vaudrait mieux lutter pour que ce blog possède enfin une visibilité pour nos minus… ceux qui se disent nos gouvernants.
« Certains créanciers feront faillite mais c’est le jeu capitaliste non ? Quand on prête trop sans regarder à qui on prête, n’est-on pas un peu fautif ? »
Et nous y revoilà, comme des petits G.W. Bush juste après la faillite de Lehman Brothers.
Alors, on les sauvent ces ptains de banques, ou pas?
On a glissé dans le tuyau de l’oreille de Bush, que l’Etat se portait garant des dépots…
Alors ils ont fait leurs calculs et sauvés les banques…
Il aurait fallu éliminer la caution de l’Etat au préalable…
Je suppose que tous les responsables savent bien que les dettes ne seront pas remboursées mais attendre, repousser l’inéluctable, c’est toujours ça de pris pour les créanciers.
De toute façon, j’imagine que beaucoup profitent de ce délai pour réinvestir dans des placements plus sûr ou achètent des îles dans le pacifique, loin de la plèbe en colère.
Dommage pour les péquins de base qui ont voulu jouer aux grands avec leurs placements.
La meilleure façon de se débarrasser de la dette serait de faire comme les Islandais : ne pas la payer.
Bien sûr, le montant n’est pas le même, mais enfin, ce sont les seuls à être reparti du bon pied.
Vu que personne n’arrive à résoudre ce problème de la dette, cette idée ne semble pas plus mauvaise que celle qui consiste à la payer et à ruiner des pays, qui en final ne pourrons payer que très partiellement ce qu’ils doivent.
Je vais vous donne une solution:
On fait de l’agrent ex-nihilo déposé dans une banque d’Etat.
Cet argent ne peut etre dépensé que par carte de crédit en direction des entreprises.
En aucun cas dans les banques « généralistes » et vers les produits de la rente.
C’est a dire fabriquer une monnaie « consommateur » qui ne peut en aucun cas etre une monnaie capital.
Ensuite on donne à chaque personne physique adulte 1000 euro-consos par mois.
La machine repart.
C’est du néokeynesianisme.
@izarn
affirmatif !
Excellent. Vous méritez un poste de responsabilité. Je vais parler de vous aux décideurs qui sont déjà sur le radeau.
et Pol, si je me souviens bien, est un banquier « repenti » ! …
Et si on supprimait simplement les prix pour les produits nécessaires à un niveau de vie minimal ? Au lieu de déterminer l’accessibilité à un produit en fonction de ses richesses, on établirait un quota par habitant du monde.
Evidemment, ça impliquerait 2 marchés parallèles, l’un spécifique à chaque pays, région, bref à l’échelle spatiale appropriée, qui s’appuierait sur les ressources locales et dont la fixation des prix ferait l’objet d’un accord à l’image d’ Oikopolis (écologie, économie et solidarité sociale).
L’autre, parce qu’il faut bien importer les ressources manquantes, ne permettrait que la distribution mondiale des ressources de la planète (parce que c’est assez injuste qu’une vie dépende tant de son lieu de naissance), et tous ces produits (terres rares, sources d’énergie,eau, denrées alimentaires de base) seraient considérés non économiques, à l’image de la Sécurité sociale (ironie, Barroso a une approche bien différente). Ainsi, on restreindrait grandement l’empreinte carbone, en n’assemblant plus les produits où ça coûte le moins cher.
Au final, chacun aurait droit à un confort de vie minimum, avec de l’argent de poche fonction de l’accord type oikopolis décidé à l’échelle locale.
Nous pouvons constater que les positions du monde financier, bien sûr ce monde n’est pas homogène, sont radicales et profondément ancrées dans une psychologie qui s’est développée, avec des hauts et des bas, depuis déjà trois siècles (1). Cette pensée a atteint son climax en accouchant d’une mondialisation incarnant ses désirs les plus fous, au delà d’ailleurs de ce qu’elle pouvait même imaginer, la verrouillant psychologiquement et en l’amenant donc à refuser la moindre remise en question. Hitler, plutôt que le front populaire , pour faire très bref (2).
Ces présupposés impliquent que le système ne pouvant plus se relancer sans modifier la clé de répartition entre capital et travail, modification qu’il se refuse même à imaginer, va produire de la déflation que les peuples sauront peut-être surmonter, au moins pendant un certain temps, tant qu’une disette imposée (3) ne les affame, ouvrant alors la voie à une hyperinflation immaîtrisable.
(1) je vous recommande l’excellent livre de Dany-Robert DUFOUR « La Cité Perverse »
(2) Godwin
(3) Disette, au sens large, imposée par le refus d’investir.