J’étais donc à Dublin cet après-midi, à ces journées dont je vous avais parlé, organisées par l’Institut de la protection sociale européenne et dont le sujet s’annonçait passionnant : « La protection sociale face aux plans d’austérité ».
Je fus le premier appelé à parler et je parlai du capitalisme, de la concurrence, et de l’agressivité qui a si bien servi notre espèce à une époque, avant que nous n’ayons tout cassé de cette manière, et que le temps de la solidarité ne soit nécessairement venu.
Et puis la discussion se mit à s’animer. Un monsieur s’en est d’abord pris avec véhémence à la spéculation et à ses méfaits. Ce qui me donna l’occasion de vanter l’interdiction des paris sur les fluctuations de prix. Comme il avait évoqué aussi le moyen de sauver par la simplification ce qui peut l’être de la notion d’une zone euro, j’expliquai mon plan d’une unification fiscale instantanée de la zone euro à l’occasion de son défaut simultané. Un autre intervenant se fit alors l’avocat du diable et posa la question : « Pourquoi nos dirigeants prendraient-ils des mesures dont l’implication serait un changement de la situation alors que la vie n’a jamais été aussi belle pour eux ? », chiffres à l’appui.
Bref, les esprits s’échauffaient. Sur quoi, l’un des organisateurs m’interpella de la salle : « Quel serait le bénéfice éventuel d’une chambre de compensation multilatérale internationale, telle celle prônée en son temps par Keynes, et que vous préconisez dans Le capitalisme à l’agonie ? »
L’excitation était à son comble, mais les aiguilles de l’horloge tournaient. Un monsieur monta alors à la tribune pour présenter les conclusions des deux journées (j’avais perdu le bénéfice de la première pour cause de leçon inaugurale à Bruxelles).
Et là, consternation : ses conclusions, lues consciencieusement, avaient manifestement été rédigées avant même que le séminaire ne débute, et absolument rien ne transparaissait dans son résumé, du feu sacré qui avait transporté l’assemblée en fin de journée.
Je me suis alors pris à songer à ces G7, G8, G20, dont on nous communique toujours à titre confidentiel les conclusions sans imagination quelques jours avant que les réunions ne se tiennent, et dont la fin est signalée par la réédition solennelle du même texte.
Et s’il s’agissait en fait de la même chose : et si un vent révolutionnaire agitait en réalité ces réunions, tout comme celle d’aujourd’hui ? Et que ce soit cette habitude inepte des conclusions préalables, suivies de leur seconde édition-confirmation, qui nous avait fait croire à tort, tout au long de ces années, que ces G7, G8, G20 n’étaient rien d’autre que de vastes foutaises ?
98 réponses à “LES CONSÉQUENCES TRAGIQUES D’UNE HABITUDE INEPTE ?”
Eh oui Paul…Bienvenue…
« Ce qui est en bas est comme ce qui est en haut, et ce qui est en haut est comme ce qui est en bas »
Mais non…Cet Institut blablabla c’est du pipeau…
L’Europe sociale?
Mais ça va pas non?
Je résume, Hollande sait que le Traité blablabla est crétin, mais il le fait voter quand meme.
Obama sait que le chomage US ne baisse pas, mais il tripatouille les chiffres pour affirmer l’inverse…
Alors?
les menteurs sont reconduits au pouvoir par ceux qui persistent à voter pour eux.
Oui.. les baillons sont longs à l’automne de la civilisation..
En fait c’est vrai à mon avis au départ : les gens s’exaltent, puis les conclusions n’ont rien à voir. Et au bout d’un certain temps, les gens ne s’exaltent plus dans les réunions car ceux qui s’exaltaient ont vu que cela ne servait à rien – voire que ça les desservait.
Il faudrait donc, si un vent d’envie de changement souffle effectivement dans un sens qui nous séduit, ne pas faire en sorte que les gens qui y croient un peu et essaient de faire des choses soient muselés, que leurs idées, propositions soient ignorées – sinon, si leur vie n’est pas en danger, ils vont s’user et se taire ; si leur vie est en danger, ils vont finir par rejoindre le vent toujours dominant pour sauver leur peau.
C’est ce qu’on voit dans les entreprises, aujourd’hui. Je pense que pour certains politiques c’est pareil.
Il arrive que les individus prennent collectivement des décisions singulières : ils agissent avec constance dans le sens totalement contraire au but recherché. Ces décisions absurdes se traduisent par des erreurs radicales et persistantes. Elles sont observées dans des mondes aussi divers que ceux de la technologie, de la vie quotidienne et du management : pour éviter un accident, des pilotes s’engagent dans une solution qui les y mène progressivement ; les ingénieurs de Challenger maintiennent obstinément des joints défectueux sur les fusées d’appoint ; des copropriétaires installent durablement un sas de sécurité totalement inutile ; une entreprise persévère dans l’usage d’un outil de gestion au résultat inverse de l’objectif visé…Quels sont les raisonnements qui produisent ces décisions absurdes ?
http://www.amazon.fr/Les-D%C3%A9cisions-absurdes-Sociologie-persistantes/dp/2070763021
Oui et en résumé que dit ce livre? Quels sont ses propositions?
Voir aussi : Jon ELSTER, spécialiste des décisions collectives, conférences au collège de France et à l’UTLS
Il dit ce qui est écrit et propose déjà de se rendre compte du phénomène.
Pour en savoir plus, tu l’achètes, c’est simple…
« Cause toujours… ». c’est l’ultime réplique de celui qui est fermement hostile au changement, il ne faut pas s’en étonner.La conclusion de ce monsieur n’est-elle pas de cette nature?
Vous plaisantez, je suppose!
Vous êtes présent malgré votre emploi du temps si chargé. Soyez en remercié.
En dehors de ces grands colloques où votre présence est plus qu’indispensable pour faire passer un autre discours, l’information du commun des mortels (dont je fais modestement partie) qui cherche à comprendre en dehors de grands media formatés est tout autant indispensable, formidable. C’est la masse du commun des mortels qui votent, qui peut faire bouger les choses et que vous aidez. Encore qu’à l’heure actuelle celle ci ne sait pas trop à quel saint de vouer quel que soit le pays.
Merci de nous aider à comprendre et à affiner nos arguments pour diffuser tant bien que mal de la compréhension à ceux qui nous entourent , tels des petits grains de sable qui formeront des dunes un jour ou l’autre. A moins que les évènements ne précipitent dramatiquement les solutions.
Bonsoir Maud,
Je me permets de rebondir sur votre post.
Je partage, comme vous me semble-t-il , un grand respect envers Paul Jorion.
Mais par pitié ne vous sous-estimez pas. Le « commun des mortels (dont je fais modestement partie) »
Vous êtes curieuse. Cette curiosité (concept judéo-chrétien pervers puisque « revendu » comme négatif) est une merveilleuse qualité.
Vous parlez de la « masse ». Elle y viendra.
Combien serions nous aujourd’hui sans internet et sans un jorion ?
Laissons cette pensée infuser puis se diffuser.
Mon post n’a que peu de valeur . Je souhaitais simplement préciser que l’on pouvait avoir un réel respect envers Jorion sans tomber dans une espèce de leche-bottisme gênant …
Espérant ne pas vous avoir froissée,
Amitiés,
M
Ok avec vous deux.
Merci à PJ ne nous stimuler et d’orienter notre réflexion en dehors des perceptions commune; et osons penser notre propre potentiel à faire évoluer les choses.
Merachlor,
Voilà des années que je lis le blog de Paul Jorion et c’est mon premier post en ce sens. Pourquoi ? Tout simplement parce qu’après son cours inaugural à Bruxelles puis sa participation à ce colloque à Dublin le lendemain, il prend en plus le temps tard le soir de rédiger ce billet. Une démarche rare qui mérite d’être soulignée. La où vous voyez du lèche bottisme j’y vois, après, tant de mois de fidélité à son blog, qu’un petit signe de reconnaissance si rare aujourd’hui où tout semble naturel. Le lèche botte, le courtisan attend un retour sur investissement, pas moi, qui ne connaît pas Paul Jorion personnellement. Par ailleurs dans mon esprit, le commun des mortels n’a rien d’une expression négative, c’est ce qui au cours des siècles a formé les peuples qui en réagissant ont fait bouger les choses. Vous trancher dans un sens, c’est votre droit.
En tout cas je ne suis pas fâchée, soyez rassuré. Je suis même heureuse de constater que nous sommes quelques uns à trouver l’investissement quotidien de Paul Jorion formidable au delà des idées qu’il diffuse.
Cordialement,
Maud
Dans ces réunions internationales, le formalisme prime toujours, c’est la loi de l’organisation et c’est bien normal. La personne qui a eu la charge du closing n’était pas inspiréee? Ce n’est pas grave. Tout le monde s’en sera aperçu… Si le contraste était saisissant, c’est que les discussions spontanées en cours de séance devaient être bien plus intéressantes car, animées et prospectives. Il en restera toujours quelque chose si toutefois des décideurs étaient dans la salle!.
Hola tassinari !
Si des décideurs se trouvaient dans la salle ce serait bien par hasard. Il me semble absurde de confier son destin à d’absurdes « décideurs ». Quand bien même ils existeraient, il est sur qu’ils préfèreront toujours les mains qui dispensent le bon grain.
C‘est en ces temps là qu’on se mit à appeler « thinkTANK » un véhicule blindé virtuel pour les élites.
Puisque l’accès des politiques au pouvoir devait encore se faire par les élections, mais qu’on n’avait rien de vraiment bon à proposer à la majorité des électeurs, l’émission de baratin était devenue une activité en soi.
Y réussir permettait certes d’accéder au pouvoir, mais s’y maintenir était plus périlleux, ne restait que quelques pans d’action savonneux délaissés par un prédécesseur, du fait que la mitraille de son ThinkTANK n’avait pas tout atteint, ou que ses chenilles virtuelles embourbées l’avait fait pivoter au point d’oublier sa cible dans la rotation effrénée de la tourelle qui s’en était suivie.
Pourquoi ces jours là, plusieurs ThinkTANK chutèrent et se retournèrent comme de vains scarabées, nul ne le sait encore. Mais les baratineurs, sous le choc, commencèrent à se parler entre eux, les secours ne venant pas. Pour une fois, ils durent résoudre un défi lourd de ses kilogrammes.
Alors leur main, elle qui a toujours su, recommença pendant leurs efforts, à leur parler, tandis que les embruns décillait leurs yeux. Ils virent que le monde qu’ils avaient arrosé de leur mitraille s’était lui aussi mis sens dessus dessous, chacun devant presser et contraindre son prochain, au lieu de s’attentionner à son destin. L’habile édifice du Baratin se retira comme la marée de leur tête.
Quand la marée suivante monta à leur nuque, le rêve d’un rorqual raconte qu’ils comprirent que Gaïa était là dehors, que c’était eux, que c’était nous. Corne de brume. Brouillard. Estran tavelé des dessins à refaire.
Bravo!
Cela me fait penser a la trilogie de isac asimov…mais qu importe mon baratin
Bonjour,
j’ai été assez surpris du nombre de commentaires laissés à la suite de l’article de François et pourtant, il me semble que personne n’a évoqué le mouvement des « pigeons ». Quelques liens à ce sujet :
http://www.latribune.fr/technos-medias/internet/20121004trib000722976/pigeons-le-gouvernement-recule-pour-eteindre-le-feu.html
http://www.liberation.fr/economie/2012/10/05/bercy-depasse-par-le-buzz-des-pigeons_851088
http://www.liberation.fr/economie/2012/10/05/pigeons-face-aux-patrons-cahuzac-reconnait-une-erreur_851127
J’avoue que ce mouvement me laisse un peu perplexe, notamment en raison de certaines déclarations des entrepreneurs. Il faut, paraît-il, récompenser le risque ! D’où la nécessité de ne pas modifier la fiscalité dans le cas de cession d’entreprise. Mais alors je ne comprends plus : est-ce que l’essence du métier d’entrepreneur consisterait à céder ce que l’on a créé ? De plus, le journaliste de Libération indique que la réforme concernerait un type particulier de personnes :
Si j’interviens sur le marché des actions et que je réalise une plus-value, cela fait-il de moi un entrepreneur ?
Dernier point : dans aucun article n’a été abordé le problème des LBO, ces entreprises qui sont acquises par ces soi-disant entrepreneurs grâce à un effet de levier, qui sont restructurées au knout pour accroitre leur rentabilité (licenciements, compression des salaires, augmentation de la productivité…) pour être ensuite revendues avec une plus-value très importante (de l’ordre de 50%). Ce genre d’activité nuit gravement à l’emploi et une forte taxation aurait permis de régler le problème. Mais il suffit que les pigeons roucoulent et survolent la Hollande pour que le gouvernement recule. Le mécontentement social, en revanche, il n’en a cure…
Il s’agit de plus-value pour les parts des créateurs d’une entreprise surtout (après la droite et le MEDEF se sont engouffrés dans la brèche, il fautenlever du baratin).
Dans les start’up, on vit en mode extrême (temps, endettement, management) un certain nombre de mois et d’années, avec ce qu’on appelle une ou plusieurs « vallée(s) de la mort », qu’on côtoie assez souvent quand la phase N du projet ne passe par en raison de X bêtises.
On démarre avec, disons 20 k€ de capital réparti sur plein d’actions à 0,1 euros, puis on espère qu’elle vaudront 2 ou 10 ou 60 euros lors d’une revente, une fois que le projet aura atteint une taille critique pour aller vers une « sortie », qui est souvent un rachat ou une fusion acquisition avec plus gros que soi.
Dans ce monde, il y a d’une part des gens qui transpirent pas mal pour faire avancer le schmilblick (fut-ce un schmilblick pas éthique du tout, comme de faire une liaison radio pour encore accélerer le HFT entre Chicago(commodities) et NYSE, j’en connais un comme ça), et d’autre par des « business angels » et autres capitaux-risqueurs, qui cherchent un gros risque pour gagner dans une boite sur 3 ou une sur 4 et se refaire des pertes dans toutes les autres.
Il se trouve que tout cela fait en gros « éco-système », et que si on prélève l’impôt sur la plus-value entre 0 et quelque chose, c’est assez mal vécu parce que le « quelque chose » représente surtout pour son acheteur la promesse d’un chiffre d’affaire futur et nouveau et qu’il n’aurait pas eu par un moyen interne dans le même délai. On a donc l’impression d’être à la « fabrique de l’économie elle-même », et que tous les autres sont ceux qu s débrouillent pour faire marcher ce qui est déjà là, mais n’ont pas « créé » le schmilblick. Et du coup, la notion de plus-value n’est pas ressentie pareil.
C’est aussi la logique de l’éco-système qui risque de s’écrouler, ces capitaux là étant très très mobile (une start’up, c’est si peu, il y a tellement de centre de technologie ou autre pépinière pour les accueillir), on ne voit pas le business angel lancer ses 5 M€ sur un endroit où s’il récupère 10 M€ d’une boite qui en vaut 20 à la vente (il a une partie des parts, les fondateurs ont le reste), mais se fait prendre 5 M€ d’impôts après.
Sur le fond, je vois bien que mon raisonnement ne vaut pas tripette, qu’on peut toujours assimiler les différents types de création, de chiffre d’affaire, celui du boulanger comme celui d’une start’up, et dire, « ben c’est de la valeur créé, elle a été le fruit de tout et tous qui sont autour, il faut bien prélever l’impôt dessus de façon juste ».
Et donc, cela conduit à repenser ce qu’est la « philia », et pourquoi nous devrions nous en remettre à ces « moteurs » que sont les start’up plutôt que d’autres formes économique d’introduction des innovations dans la société, et pourquoi « ça serait comme-ça ou rien ». En tant que lecteur de « Eloge du Carburateur » de M B Crawford, je comprends aussi ce second point de vue.
D’ailleurs, il me vient à l’idée que la start’up version 2012 n’est peut être que la version douce de la « stratégie du choc » de Naomi Klein : ce qui advient ne doit advenir que par rupture, ou du moins, c’est en profitant des ruptures, fussent-elles des catastrophes naturelles ou politique, etc., que les positions changent et que la pression libérale s’intensifie et se généralise.
On a en effet admis que la start’up est porteuse d’un « petit choc » qui doit « faire la différence » en rentrant de façon agressive sur le marché, ou rien. Un projet étalé dans le temps et qui se proposerait de rentrer sur le marché en 10 ans, donc pas rentable avant, a très peu de chance de lever des fonds, sauf dans quelques domaines où la prévision technologique semble se prêter mieux à ce type d’extrapolation hardie (amazon, génomique ? ).
En gros, je dirais que plutôt que la start’up « tremblement de terre » (pour reprendre une des analogies géologiques chères à Michel Leis, qui a fait qqs billets sur le blog), je souhaiterais personnellement la start’up « alluviale », qui croit dans un limon qui se dépose assez régulièrement…
Il y a d’autres moyens d’encourager l’esprit d’entreprise qu’une taxation douce ou nulle des plus-values : la simplification administratives et fiscale, ou la mise à disposition publique de capitaux de départ, ou toute autre mesure qui donnerait à l’entrepreneur le sentiment d’être compris, encouragé et aimé. Mais si la réussite s’est faite à l’arraché, contre tous, malgré les embûches, avec le sentiment d’être mal aimé, la taxation de la réussite sera sans doute mal perçue !
@ timiota
Vous dites que certains de ces objets (que vous appelez « start up ») « sont » (au sens de « existent »).
Ensuite vous expliquez qu’ ils « sont plus apte à capter la liquidité » qu’ une entreprise classique, comme si ce qui est entre guillemets était une propriété de ces objets-supposés-exister.
Or » sont plus apte à capter la liquidité » n’ est pas une propriété de ces objets , c’ est leur être même .
Ces objets sont une manifestation de « ce qui capte la liquidité ».
C est ça leur être et rien d autre.
Ces objets peuvent prendre le nom et l’ apparence de leur contraire : la vraie-entreprise-pigeon qu’ elles asphyxient en s’ accaparant la liquidité (ajouter un .com au titre peut aider l esprit à distinguer des noms autrement identiques)
Ces objets indeterminés deviennent non saisissables exactement par l esprit ( la logique commune ne sait pas quoi faire avec un nom qui dénote un objet qui « est tout en n’ étant pas » )
Mais en meme temps , ces objets recoivent une détermination avec la logique commune qui leur affecte la substance la plus ressemblante compte tenu du nom : l entreprise réelle (effort, salariés, cotisations, création d’ emplois …). C est cette détermination fausse qui pourrait conduire les chefs d entreprises réelles à considérer ces objets comme identiques à leurs entreprises .
Le politique finit le travail en tant qu’ exécutant du non-être.
(c est lui en fin de compte qui va produire les effets réels, manifestation du non-être, en retirant de la liquidité aux entreprises réelles payeuses de taxes et impôts et en la cédant à ce non-être).
Comme les chefs d entreprises , ces objets ne manifestent pas, ils agissent.
En tant que chef d entreprise, je pourrais tirer les conséquences de cette injustice, en réduisant mon activité classique et en augmentant la spéculative, et faisant ainsi advenir et se realiser ce non être.
Il faut se désintoxiquer collectivement de ces trucs, c est une maladie du corps social.
Pour ce qui est des capitaux investis dans les start up en France la moitié sont des aides directes et indirectes de l’Etat, pour compenser l’absence endémique de prise de risque des capitalistes français (la culture française du « bon sens paysan » et du « bien vivre » est également un problème: dans ce pays tout le monde ou presque a l’âme bourgeoise du rentier. résultat: on ne mise qu’à coup sûr et nos banques/ venture capitalists ne sont pas des moyens efficaces d’allocation du capital).
Pour le reste il faut distinguer, comme le suggère Timiota, start up et start up, par exemple strat up du secteur info et start up des biotech/cleantech/nanotech… les secondes ont un rythme de développement plus lents. Les premières ont un rythme de dev beaucoup plus rapide. Alors qu’en France on fait durer des start up qui « équilibrent le budget » au delà de 5 ans, aux US elles sont détruites si le jackpot n’est pas en ligne de mire au bout de 3 ans. De leur point de vue c’est un échec, alors on casse tout et on recommence.
Une start up du secteur Info doit le plus souvent avoir une filiale aux US ou devenir filiale de sa nouvelle maison mère aux US pour réussir, et ce pour des raisons de financement, mais pas que… Je pense que c’est une connerie, et que nous pouvons/devons faire autrement. Mais il est vrai que si la réforme est appliquée, les créateurs de start up auront tout intérêt à migrer.
D’autant que pour les Business Angel, qui ne compensent la nullité de nos banques -lesquelles préfèrent jouer le blé des épargnant au casino- que par loisir (et je crois qu’il y a un peu d’exonération fiscale derrière), l’activité n’est au final pas plus rentable qu’un placement d’actions correct.
Donc oui, c’est une grosse connerie (encore une…). On tue l’ecosystème, et on tue le peu d’innovation qui reste en France (dont les résultats, sur ces 30 dernières années, sont franchement médiocres).
A la réflexion je me demande si le problème ne vient pas du fond sociologique des élites politiques du PS. Bon ce que je dis est surement complètement c… mais j’ai l’impression qu’il y a quand même une différence non pas seulement de point vue (encore qu’en dehors des questions sociétales on peut chercher assez longtemps la différence PS/UMP), mais de perméabilité des représentations au réel de l’activité économique (ne parlons même pas de la finance, incomprise dans les deux partis). Cette absence de prise en compte, dans un ministère de l’économie, de la problématique « start up », est incompréhensible autrement.
Une preuve de plus ( comme s’il en fallait ) que les zollandais sont tout sauf courageux ….
Quand la « Rue » se mettra en route, là ils n’hésiteront pas à envoyer les CRS.
Je ne m’imaginais pas à quel point le système politiques était vérolé.
Si après cela le bon peuple ne prend pas conscience de la gravité de la situation….on est foutu !
@ erde … »Je ne m’imaginais pas à quel point le système politiques était vérolé.
Si après cela le bon peuple ne prend pas conscience de la gravité de la situation….on est foutu ! »
Lisez ceci !…
http://www.lalibre.be/actu/belgique/article/764978/sarkozy-legislateur-belge.html
@ Martine
Merci pour le lien !
Edifiant ! Consternant !
Quoique de la part de ce sbire opportuniste , rien ne m’étonne, au vu des « casseroles » qu’il se traine…Mais la justice française prend son temps.
Enfin, quand j’écrivais « vérolé » cela fait des lustres que j’en suis persuadé , mais au fond de moi, je dois toujours rêvé d’une grande épuration.
Autre exemple : La très sainte Boutin
http://www.humanite.fr/politique/presidentielle-2012-lump-verse-800000-euros-pour-le-retrait-de-christine-boutin-505564
JT, vous avez pas lu, on en a causé de la poussée de pigeonnite aiguë qui a sévi de Neuilly jusqu’aux entre-portes Bercyhyennes ou Elyséhyennes.
La start-up est bien le dernier des mythes miteux nés des tréfonds de la vulgate ultralib dans sa genèse eighty et persistant dans son être de pseudo vertueuse martingale suprême.
Les poulinières phynancières tentent de sauver leurs entrailles pourries, tumorifères, en exhibant au pas, au trot, au galop, à l’amble ! leurs derniers fruits suris abondamment maquignonnés, des yearlings de Deauville, sous la tribune des entrepreneurs politiques assis, en place.
Ah ! Qu’ en termes galants ces choses-là sont mises !
Quand on manie aussi bien le beau langage, il peut avantageusement tenir lieu de raisonnement.
@JT
« Il faut, paraît-il, récompenser le risque ! »
C’est un faux argument.
Il faut regarder comment B. Arnault a construit sa fortune : en 1984 (gouvernement Fabius) il reçoit une aide de l’Etat de 2 milliards de francs en contre-partie de laquelle il rachète Bessac en apportant 40 millions de francs, et s’engage à maintenir l’emploi. Ce n’est pas ce qu’on peut appeler une prise de risque au regard des proportions amenées par chacun.
Autre exemple : B. Tapie rachetant des entreprises pour 1 franc symbolique. Prise de risque : 1 franc.
BouBouBou, Pignollissime pas BeBeBe, BOUSSAC St Frères. Et tu devrais te renseigner auprès d’un certain Pierre Godé (Membre éminent de l’Autorité de la Concurrence aujourd’hui et bras droit d’Arnault depuis Boubou, si si…) au sujet du « coup de génie » de Nanard Naunault… Et pis aussi Claude Gros, J.D. Perrin, les Willot brothers, Biderman, Lévêque, Bernheim, Lazard, Worms, le frangin à Delanoé, Saban, Attali, Béré, Cresson, Fafa, Boublil, Robert Mitterrand, Balladur, etc.
Sinon t’as Airy Routier qu’avait bien résumé le truc. Il a gagné sa « guerre BouBou » le Nanard, et sa future hyper milliarditude avec, de New York qui plus est où il s’était exilé (déjà) en 81. Rien à voir avec les start-uppers Pignollo.
@ Tigue entre autres ; merci, c’est judicieux, mais un peu abstrait votre point de vue.
Dans l’émission « l’Economie en Question » de l’inoxydable Sylvie Rousset sur FC, ce matin, un éclairage complémentaire a été donné :
les « startup-eurs » se payent un salaire bien inférieur à ce qu’ils auraient à qualification égale dans une grosse boite, pour sauver du cash (on n’en a jamais assez, puisqu’une startup commence forcément « dans le rouge » (« burn-rate » à t=0), et on espère passer dans le vert ou l’orange (rentrées~burn-rate) le plus tôt possible. De ce fait, la vente (sortie la plus fréquente en France du fait d’un paysage dramatiquement hostile aux entreprises de taille moyenne, un fait bien connu), la vente, donc, est à considérer comme un salaire différé, mais obtenu en une seule fois. De ce fait, il atteindrait, s’il était taxé comme le travail, la tranche maximale, alors que s’il avait été étalé sur 3 ou 5 ans, le taux effectif eut été bien moindre. (genre 20% au lieu de 50%, pour dire).
Ce que les pigeons les plus pigeonnables dénoncent donc, c’est qu’on les fasse courir et transpirer dans l’espoir d’un salaire différé, avec pour principale contrepartie, le côté « aventure moins anonyme que dans un grand machin, voire plus complète humainement », et qu’à l’arrivée, ils soient davantage taxé que les « pantouflards ».
Sinon, si je peux avouer de coupables souvenirs de jeunesse, je lisais Sartre, et j’y lisais la notion de « dépassement », ce qui me semblait pouvoir passer par la notion de « projet » le cas échéant. Dans une société comme une startup, il me semble que les mots « projets » et la notion d’un « affectio societatis », pourraient un peu prolonger cela. Certes, je ne suis pas naïf à plus de 90%, et par analogie, l’ »affectio societatis » peut bien être à la « philia » ce que le Babybel est au Saint Nectaire. Mais dans une startup, il reste une certaine valeur au fait que « ça doit marcher », ce qui conduit des fois à des attitudes analogues à celles, autonomes, de l’artisan, telle que le décrit Richard Sennett dans son splendide « Ce que sait la main », ou , d’une autre façon, M B Crawford, dans son « Eloge du Carburateur ».
Et pour que vigneron ne s’ennuie pas sans ma scie, je fais même un petit lien de tout ça avec la « transindividuation » du duo Simondon-Stiegler…
Mais bon, cela revient un peu à dire « cachez ce cash que je ne saurait voir »…
Enfin, peut-on imaginer que dans une société qui évolue très vite, l’innovation la plus « risquée » ne soit pas cantonnée dans des poches d’une façon ou d’une autre ? En effet, ces innovations portent leur fruit pas seulement en raison d’une technique (brevets etc) mais souvent en raison d’un mode de travail différent (les débuts de l’informatique..) , qui aurait dynamité toute grande structure qui l’aurait abrité (c’est d’ailleurs ce qui finit par arriver aux HP, IBM, Nokia, Microsoft ?…) . Bref, il y a un côté « fractal » de la destruction créatrice, qu’on a géré ainsi, faute de mieux.
Ce sont des éléments, je n’y ai pas mis d’éthique ni de recul, soit.
@Timiota
Vous dites : « Ce que les pigeons les plus pigeonnables dénoncent donc, c’est qu’on les fasse courir et transpirer dans l’espoir d’un salaire différé, avec pour principale contrepartie, le côté « aventure moins anonyme que dans un grand machin, voire plus complète humainement », et qu’à l’arrivée, ils soient davantage taxé que les « pantouflards ». »
Pour l’ instant ce sont les impôts des pantouflards qui épongent les pertes spéculatives et c’ est (par exemple dans le secteur de la santé) leur travail dans les hôpitaux et cliniques réelles qui soignent les maladies réelles, les détresses reelles, qui n ont pas disparu elles. Ce sont ces pantouflards qui assurent à leur poste les dernières mailles du filet de sécurité social.
En manque de liquidité, la bête insatiable s’ apprête à détruire ce qui persiste en vie : elle veut s’ abreuver encore. Elle se déguise en ceux la même qu’ elle spolie : les pigeons ou les pantouflards comme on voudra, pour leur prendre encore à eux et à tous, tout en leur faisant porter le chapeau du forfait grâce à son déguisement entrepreneur-like
Halte au sketche, marre de payer les dettes de jeu des parieurs professionnels sur les fluctuations du prix de leur boîte ou d autre chose. Les impôts qu’ ils ne paient pas, on les paye avec notre travail qui est dévalorisé et nos impôts et charges qui explosent, contraints de nous disputer les uns les autres les dernieres miettes avant le prochain essorage.
Le réel c’ est ici et maintenant : http://www.dailymotion.com/video/xtn6oj_dr-didier-legeais-ucdf-exercice-liberal-en-danger_news
http://www.lesechos.fr/economie-politique/france/actu/0202310954993-plus-values-pour-cahuzac-il-faudra-compenser-le-cout-des-ajustements-369738.php
Ci après une émission de propagande grossière , en vue de faire baisser le coût du travail :
http://www.dailymotion.com/video/xtnxa9_les-depassements-d-honoraires_news
« que ces G7, G8, G20 n’étaient rien d’autre que de vastes foutaises ? »
La politique du Chloroforme …………de ceux qui n’ont ni les idées ni les mots pour les dire
Z’en connaissez beaucoup des « révolutionnaires » qui regardent un match de foot à la télé pendant leur séminaire, qui plus est devant une caméra ?
Mais vous n’entendez peut-être pas le mot révolution dans le sens ou le commun le comprend, généralement « populaire » mais surtout pas élitiste.
Leur révolution est en marche depuis bien longtemps, et Warren Buffet nous a pourtant dit qu’ils pensaient l’avoir déjà gagnée….. Une boutade ?
Les Goldman boys et les amis de la secte ont la tête froide, et en ligne de mire la « pure jouissance » du « pur pouvoir ».
Révolutionnaire leur truc, non ?
OK pour le KO ?
Ils mettent le temps les vicieux !
Ça voudrait dire alors qu’en ces circonstances, l’explosion n’est pas loin.
Communiqué
Même si les réunions peuvent être animées, elles le sont très très certainement, les acteurs se rangent tout autant volontiers au travail de leur sherpa pour peaufiner le communiqué final élaboré effectivement un peu avant, il fait partie de la communication et les échanges eux, c’est entre des personnes et pas forcément des Etats.
qu’un communiqué final soit écrit AVANT les débats, c’est, là encore, prendre* le monde à l’envers : ce qui est falsifié a « valeur » d’exemple …
* et les gueux pour des crétins ! ( ce qu’ils ne sont pas, ne vous déplaise !)
que les « sherpa » – quel nom prétentieux pour ce qu’ils font en réalité depuis des lustres, puisqu’il n’y a là que servilité, mensonge, et aucune prise de risque ni de responsabilité ! – écoutent attentivement les débats, qu’ils transpirent pour en faire la synthèse, serait la moindre des choses
…
je suis stupéfaite – je ne peux vraiment pas m’y faire ! – de la soumission de ces personnes
( les prétendus « sherpa ») que l’on prend pour des abrutis – à moins qu’ils ne soient achetés !
trouver des excuses à ce genre de procédés est fort inquiétant !
Sans vouloir me faire l’avocat de Sapir, suite à un autre fil (personnellement je comprend les commentaires), mais quand De Gaulle (je passe le bonhomme pour ne retenir que l’histoire) est arrivé à Londres, c’est pas vraiment ceux sur qui il comptait qui l’on suivit (Monarchistes, minots, extrémistes,…).
J’avais bien aimé son intervention qui disait simplement, à propos des G20, « c’est toujours une bonne chose que les dirigeants ce voient », ça résume bien le truc, c’est pas que l’histoire n’a pas déjà des raisons de s’écrire, c’est juste que ce voir, apaise des réactions futurs (même si c’est pour regarder du foot 🙂 , on est quand même arrivé plus loin, que « I hope Russians love theirs childrens to » d’un Sting).
On perçoit bien qu’on est pas grand chose par rapport aux dogmes, on arrive juste avec quelques proches (non avertis) à transmettre un doute.
Mais si on ne joue pas avec la sémantique, le doute est inutile puisqu’on a que des partisans à l’écoute et les autres nous fuient.
C’est l’avantage des vidéos, qui peuvent à ces instants, transmettre une émotion, un peu comme pour les romans (j’ai du déjà parler que lorsqu’on avait des cours de fiscalité, on appelait la langue: « le fiscal », aussi proche du Français que ne l’est le verlan d’une Banlieue, enfin en plus froid, un moyen d’exclure plus que de ce faire comprendre)
De Gaulle fut également évoqué au cours des dernières journées du Medef comme un de ceux qui savaient penser « différemment ». Le Medef souhaitait encourager la pensée originale et innovante ! et tout le monde a applaudi ce symbole – la vidéo est encore disponible sur leur site.
Ils ont juste oublié de rappeler que le premier résistant à la bêtise ambiante avait à l’époque fait remarqué qu’il n’avait pas beaucoup vu à Londres de représentants des familles Medef d’alors. Il y en a sans aucun doute beaucoup plus à Londres aujourd’hui : comme quoi les temps ont changé et la résistance aussi !
Samuel,
Plaît-il ? Des monarchistes ou extrémistes les Monnet, Schumann, Pleven, Cassin, Soustelle, Mendès, Leclerc, Moulin, etc (Dac) ?
Les dizaines de milliers de soldats africains même pas citoyens français en 40, les milliers de légionnaires étrangers ?
@ vigneron 6 octobre 2012 à 11:11
Pourquoi un point d’interrogation pour P. Dac ?
http://www.lexpress.fr/informations/pierre-dac-president_602708.html
http://jc.bellamy.free.fr/fr/pierredac.html#PDCDG
Je vais pas retrouvé où j’ai lu ça et tu as raison, j’aurai du mettre une nuance, mais il me semble qu’il y avait des monarchistes et des extrémistes en proportion plus conséquente que dans la population Française et qu’il en était un peu surpris.
Je suis content je souhaitai citer une remarque intéressante de Sapir (et j’en avais pas d’équivalente sous le coude et j’allais pas me l’approprier comme ça), sans qu’il n’y est de lien avec Paul Jorion et donner un exemple, ou les différences d’idées peuvent avoir un destin commun, y à pas à dire, De Gaulle et la guerre c’est pratique 🙂
Mais c’était peut être une lecture folklorique, je vais pas affirmer plus, si tu veux tu as le fil pour tout contredire ou préciser .
… et oui Paul , j’ai connu celà aussi lors de réunion en délégation du personnel , ou le compte rendu des réponses aux questions , même si débattues, est rédigé 48 heures avant même la réunion ! Les habitudes du conservatisme ne sont pas encore passées de mode, et ce quelque soit le niveau du « dialogue » monologuant !
« Ce qui me donna l’occasion de vanter l’interdiction des paris sur les fluctuations de prix. »
‘Ils’ s’inquiètent des paris, mais ‘sportifs’ seulement…!
http://www.france5.fr/c-dans-l-air/societe/paris-jeux-dangereux-37257
Si les débats réels étaient aussi « agités » dans les G-vains, depuis le temps il en serait sorti quelques mesures concrètes !
Comme il en est rien on est bien obligé de conclure qu’il ne s’agit que de foutage de gueule et de plans com pour abreuver la presse…
Ils se réunissent pour regarder le foot et faire la fête
http://www.lepopulaire.fr/photoSRC/bqViVeldaWelbKxCPNWs_pusXXdNGltxXD4uu1iw_sR0IkLcazbGupnwlQUaVQo_pWI48f0HY_sxYvETMFwM2diAkJo-_/atve-cxceae-r6m_694574.jpeg
Selon Anne Merker, l’habitude serait une douce violence qui nous épargnerait la dure violence de la loi quand nous y sommes réfractaires dans son acceptation : c’est la force de l’habitude.
Elle parle aussi beaucoup de l’habitude vertueuse : de la définition polysémique du mot ethos, d’Aristote et de Platon, …
Dans ce cas de figure, que ce soit pour les différents G comme pour une conférence, on invoque et on pratique l’habitude afin qu’un douce violence nous saisisse pour nous inculquer ce que nous refusons de la loi, avant que la contrainte violente de la loi ne s’applique à nous.
L’habitude comme le remède aux passions, ou la lobotomie pavlovienne face aux désirs du politique … La castration !
Mais heureusement, l’habitude est aussi vertueuse : c’est la répétition, la pratique de la vertu qui fait de nous un homme vertueux, tandis que nous n’avons pas besoin de cette pratique pour l’apprendre ou le savoir.
http://www.dailymotion.com/video/xn0zfs_1-3-dr-jorion-and-mr-keynes-chbre-de-commerce-et-d-industrie-de-paris-14-dec-2011_news
Le choix de ce titre « Dr. JORION and Mr. KEYNES » pour cette video n’était pas une boutade.
Monsieur Jorion, nous comptons sur vous pour la suite des événéments!
On reconnaît là l’un des principes de base de la « gestion de la qualité » : ne rien laisser au hasard ni à l’initiative des intervenants. Ce que l’on gère peut être dans un état lamentable mais ça ne gène pas, la seule chose qui compte est le respect des procédures. D’ailleurs, dans les traités européens, il me semble que l’aspect procédural domine largement.
Le pacte budgétaire n’est pas en conformité avec le droit communautaire tant au niveau formel que matériel, selon un juriste allemand de renom, ce qui infirmerait votre assertion :
puisque les procédures juridiques ne semblent pas respectées.
Lien vers l’avis juridique du Prof. Dr. Andreas Fischerâ€Lescano.
Le nouveau traité annullerait-il certaines dispositions du droit communautaire ?
Monsieur Alain V, la question n’est pas tant de savoir si les règles sont respectées ou non, le fait est qu’elles sont là et bien là. D’une part l’Europe ne sait que produire des règles comme le font les entreprises, c’est-à-dire sans permettre à leurs employés de discuter des finalités, d’autre part les débats se focalisent, justement, sur la question de leur respect, les sanctions afférentes, etc. La fameuse règle d’or en est une, mais « ne pas fausser la concurrence » en est une autre, etc. Imagine-t-on des gens se mettre en couple avec, pour seul fondement à leur union, le respect de règles du genre : faire le ménage et descendre la poubelle chacun son tour ? L’union européenne impose la promiscuité, mais aucune intimité ni vision partagées.
Rien à voir avec un couple ou un mariage, Crapao, l’Union ou la Communauté européenne. Au-delà des emballages du Sacré et du « meilleur et pire », le contrat de mariage standard c’est la communauté réduite aux acquêts et souvent juste la séparation de biens initiale, des comptes courants ensuite, des corps sur la fin, puis tout court pour parachever. Faudra bien en arriver pour l’Europe à la communauté intégrale et un compte commun. Un traité est bien plus qu’un contrat.
soit les populations (pas besoin de tant de monde que cela : il suffit d’une minorité agissante) s’uniront à partir de la base, et cela remontera, et permettra d’opérer un changement radical de politique, en créant enfin une Europe sociale, et nous pourrons en être fiers
soit cela sera au forcing, comme fait depuis le début ou presque,en continuant d’écraser les populations, et de faire froidement monter les fascismes,et cela finira mal de toute façon …
et de cette europe bas de gamme, nulle et non advenue, nous ne pourrons qu’avoir honte.
car l’avancée au forcing, et le social, on verra après, on nous l’a fait sans arrêt : cela ne prend plus du tout !
Les participants aux G7,8,..20,..192 ont à préserver leur façade.
L’accord sur un minima est prévisible. Le rédiger d’avance est un gage de temps. Les sherpas connaissent leurs patrons respectifs et les rapports de force. Et bonus en cadeau, il y a plus de temps pour les jeux de plateau TV.
Mais vos organisateurs qu’avaient-ils à préserver ? je ne comprends pas.
Faire comme les grands?
Ce truc auquel vous avez participé est donc un piège. Des intérêts se sont servis de vous et de la bonne volonté des participants.
« Social » dans le monde anglophone est bien proche de clownerie marxiste.
Les organisateurs ont dû craindre l’engouement révolutionnaire pour le goulag. C’est ça: les foules enthousiastes sont souvent incontrôlables.
Dublin: l’étincelle de la Révolution européenne, hélas mort-née ! « ils » veillaient.
What were you thinking about buddies? Times are straight, life is short? Won’t you let mind take advantage of a good conversation on the chemney side?
Héhéhé, cher Paul, vous-vous payez notre tête là…
Naaaan, ça ne vous dit rien?
La main invisiiiiible……. pilotée par……. la tête invisiiiiible…….
😉
Welcom home.
@Paul Jorion (lu depuis 2008)
Tous tes messages sont construits pour susciter des questions sur la nature sismique de la pseudo-science économique ! Alors j’aime bien comment tu me racontes la fin du capitalisme, je sais que c’est la chronique d’un honnête homme. La fin du capitalisme ? On sera TOUS touché, sans aucune exception. Toi tu le sais, le mec d’à côté l’ignore. Et ce mec là ne fera aucun effort pour lire tes livres. L’ignorance ? c’est « The get away drug » vers la forme la plus aboutie du libéralisme économique le plus vulgaire.
Ce que tu décris dans les habitudes ineptes vues dans cette réunion s’apparente à une forme de prêt à penser, le ‘laisser-faire’. Soit une drogue dure pour passer de la démocratie au capitalisme libertarien. Cette drogue est distillée dans notre environnement : « Pourquoi nos dirigeants prendraient-ils des mesures dont l’implication serait un changement de la situation alors que la vie n’a jamais été aussi belle pour eux ? » dit un auditeur. Parce que la vie d’entremetteur, soit percevoir une marge indue sur le travail d’autrui, implique un sacerdoce : être une ordure ad vitam, et faire de l’ignorance une forme d’apparat.
Le simple énoncé du thème, véritable oxymore, aurait dû suffire à éveiller votre méfiance… ;–))
Comment peut-on rédiger des conclusions avant même que le débat n’ait commencé ??
Et, si on peut trouver des raisons à cette ineptie, comment ceux qui sont au courant depuis longtemps de cette pratique parviennent-ils à s’ étonner aujourd’hui que ces soit-disant conclusions ne reflètent pas la réalité des debats ???
A moins que j’aie mal compris …. parfois, devant l’absurdité de certaines situations, je me demande si c’est moi ou l’autre qui bascule dans la folie ….
non non, c’est pas toi qui perd le fil ! c’est seulement ce qu’ »on » voudrait te faire croire !
Pardon, mais…
il est super extra votre pseudo !
Je pourrais en faire ma devise :
pasdefil, PAS DE PHIL – Merci.
C’est terrifiant ce que vous racontez là Mr Jorion et ce qui l’est le plus c’est que vous n’étiez pas au courant. C’est définitivement une forme de trahison.
Quelle fut votre réaction? L’observation anthropologique? L’indignation? La fureur?
A la prochaine réunion de ce genre allez vous demander que le compte rendu vous en soit donné avant votre intervention?
Je vous imagine désespéré, ou au moins bras ballant devant cet autre obstacle stupide devant la diffusuion d’une opinion autre. Vous avez toute ma sympathie.
Grand moment de solitude ! Sensation de vide immense ! Découragement ! Et c’est bien pour cette raison là que Paul aime à retrouver son blog et nous faire partager sa désillusion passagère.
La lutte continue…
Une seule solution : rédiger un communiqué alternatif avec ceux des participants qui le souhaitent. Commencer sans faire de vagues, mais en faire une habitude. A la fin on viendra vous trouver pour y participer ; et les journalistes ne liront que celui-là pour savoir ce qui s’est dit et ce qu’il faut en penser (le reste étant de la langue de bois sans intérêt).
en voilà une bonne idée !
travail de sape des confits en capitalisme sans frein !
+1000… Erix
Une autre solution : dire la vérité aux complices et laisser les journalistes, menteurs par vocation professionnelle, raconter n’importe quoi n’importe comment.
Bonjour à tou-te-s,
Merci pour vos partages qui m’inspirent :
« Dédicace aux avisés »
Si l’on demande à ceux
Par qui le mal arrive
D’enfin cesser d’être poisseux,
Que prennent-ils dans leurs gencives ?
Un avis plutôt amical
Qu’il serait vital d’écouter
Ou un jugement un peu brutal
Qu’ils vont tout faire pour dérouter ?
Les 2, bien sûr, mon capitaine
Quand chacun a encore son âme
Qui peut l’Amour mieux que la haine
Juste coincée dans un programme !
Comment en sortir par le haut ?
En reconnaissant son erreur
Qui n’empêche pas de faire le beau
Pour passer un meilleur quart d’heure !
Puis changer tous les con-sultants
A cheval sur leur particule
Par des êtres non insultants
Qui ne sont jamais ridicules !
Signature : luami CREER
« Un médiateur d’ l’innovation
Qui allie raison et passion
Pour mieux vivre le temps restant
Et en partager les instants ! »
Bon voyage dans la Vie !
http://luami.viabloga.com
Merci PAUL de continuer à nous éclairer.
Comme MAUD, je ressens ce besoin de savoir, et heureusement vous êtes là pour expliquer.
Continuez…Nous avons besoin de vous !
Mais non Paul, vous savez bien que, pendant les sommets, ils regardent les matchs de foot.