Extrait d’un article de Frédéric Joignot dans Le Monde : L’homme, cet animal suicidaire peint par Jared Diamond.
Diamond a dégagé de ses études des « collapsus » (du latin lapsus, « la chute ») « cinq facteurs décisifs », qu’il dit retrouver dans chaque effondrement, et parle d’un« processus d’autodestruction la plupart du temps inconscient ». Quels sont ces facteurs ? Un : les hommes infligent des dommages irréparables à leur environnement, épuisant des ressources essentielles à leur survie. Deux : un changement climatique perturbe l’équilibre écologique, qu’il soit d’origine naturelle ou issu des suites des activités humaines (sécheresse, désertification). Trois : la pression militaire et économique de voisins hostiles s’accentue du fait de l’affaiblissement du pays. Quatre : l’alliance diplomatique et commerciale avec des alliés pourvoyant des biens nécessaires et un soutien militaire se désagrège. Cinq : les gouvernements et les élites n’ont pas les moyens intellectuels d’expertiser l’effondrement en cours, ou bien l’aggravent par des comportements de caste, continuant à protéger leurs privilèges à court terme.
Ah ben ! ça alors ! j’arrive même pas à y croire !
P.S. : J’ai eu l’occasion de déjeuner à UCLA avec Diamond. On s’est dit qu’il fallait qu’on se revoie. Malheureusement, je suis parti.
P.S.(II) : Vous l’avez sans doute entendu l’autre jour, quand je dis à mon interlocuteur à la radio : « Les gouvernements et les élites aggravent l’effondrement en cours par des comportements de caste, continuant à protéger leurs privilèges à court terme », il me répond : « Vous n’êtes pas réaliste ».
104 réponses à “LES AUTRES NOUS ÉPATERONT TOUJOURS !”
@ Paul Jorion
Eh oui ! Les jeux d’influence …
Avez-vous l’impression d’être parasité ou bien ça vous requinque le moral ?
…. hé bien Jared Diamond n’est pas réaliste non plus
et c’est tout
pas la peine
de chercher plus loin
Les zombies sont si nombreux(le zombie est un téléspectateur,donc une épave lobotomisée)
il ne nous reste qu’à attendre que le fruit soit mûr:la Nature faisant son oeuvre
La désintégration de la société dite humaine a fait son temps
Nous n’ arrivons plus à suivre ,tant la déliquescence est rapide
Les retraites deviennent sous nos yeux,un souvenir,la multitude hébétée pense que c’est un mauvais film mais non!
Ne redoutez pas le chaos:on a les pieds dedans
Plus,serait indigeste.
Le chaos est provoqué par les quelques centaines de milliers de parasites de cette « Europe du Profit » qui vivent directement ou indirectement de cette structure et qui ont à perdre leur emploi.
Ils sont prêts à tout pour survivre y compris provoquer une guerre civile généralisée à au moins toute l’Europe
Et ils l’ont déclenché!
Pervers et beaux parleurs,ils vous embobinent dans l’illusion de prévisions impossibles
en prenant soin de se remplir les poches tandis que « le navire sombre »
Les capitaux se sont évaporés,tant leurs besoins sont tyranniques .
C’est beau,les discussions de salon au milieu de ce NAUFRAGE….
REVEILLEZ-VOUS!
Paul,
Je vais paraître ridicule mais je ne sais pas quoi penser de votre commentaire sur ce texte évocant les cinq causes de Diamond.
J’suis décidément pas fin !
Un de mes commentaires casse-bonbons, à un article de votre blog, il y a un ou deux ans, énumérait déjà les cinq facteurs et ça n’a pas fait l’objet de la moindre réponse.
Les brise-menu, personne ne les écoute !
Si maintenant, aujourd’hui, vous déclenchez des réactions avec votre billet, alors je sais pas comment vous faites, mais continuez ! Punaise, continuez ! Même s’il est trop tard à mon sens.
Quand on voit qu’il se trouve des archéologue, tel ce Joseph Tainter cité dans l’article du Monde, qui pense que les élites qui règnent sont intelligentes, ça me stupéfie.
Ce type n’est sans doute pas au courant que les budgets aloués à son activité fondent comme islandis sous le soleil de la Croissance, tout ça parce que ce qui se fait de mieux en inintelligence et inhumanité, les politiques et les financiers, pensent que savoir ça ne sert à rien.
Perso, je suis résigné. J’en veux plus ! J’écris plus sur mon blog et encore moins l’article que je vous avais promis, parce que je sais maintenant que le point de non retour est passé, foi de géologue : les gens ne veulent pas changer en eux même. Ils croient toujours que s’ils travaillent pour les financiers et leur Saintes Croissance, ils deviendront riches en argent, sans même se rendre compte une seconde qu’il y perdent leur humanité.
Pourtant il y a et avait de réelles solutions.
Alors, je ne pense plus qu’à une chose, une petite vengeance complètement bête et imbécile : Je traivaille le sourire ironique que j’afficherai, comme un con sans doute, le jour où tout va se casser la gueule, juste pour me moquer de la tronche effarée que feront mes congénères, qui ont ou qui rêvent d’un gros 4×4, qui ont ou qui rêvent d’un portable dernier cri.
Ce sera le jour du cri ! Celui de la Planète exangue que personne n’aura voulu entendre, sauf ceux qui ont une tendance casse-noisettes.
Et croyez moi, même si j’arrive bientôt à 50 ans, il me restera des dents pour ce sourire, parce que c’est pour bientôt.
J’ai même un litron de vigneron en reserve pour l’occasion ! C’est dire !
Ah ! Au fait ! Depuis deux mois, je décrois ! Je ne travaille plus que trois semaines sur quatre.
Mon programme de ma semaine libre qui commence lundi : préparation d’un talus de 70 m pour planter 200 ou 250 arbres locaux cet hiver et creusement d’une mare de 150 mètres-carré avec une grosse pelle mécanique, goinfrée de pétrole que les cons de 4×4 merdiques n’auront pas.
Faut bien faire des maisons pour les animaux là où on peut, pour garder une lueur d’espoir, ou au moins se faire un réel plaisir dans les derniers temps de paix, en les voyant aménager dans les lieux qu’on leur a préparés.
la méthode de Sepp Holzer est une grande source d’inspiration.
Bonne chance dans vos travaux.
Absolument !!!
Je vous sens vraiment pessimiste voir même désorienté, mais rassurez-vous vers cinquante ans on passe un cap difficile et après cela va mieux car on n’a plus rien à perdre.
Au delà de soixante ans, le temps qu’il nous reste est compté et on a la volonté de le valoriser d’une manière ou d’une autre.
Je suis peut-être favorisé par un environnement qui m’a construit et qui me conduit à être optimiste malgré toutes les difficultés que nous pouvons rencontrer dans notre environnement immédiat ou ailleurs.
Personnellement, je ne crois pas au jugement dernier ni au grand soir, à chaque jour suffit sa peine et nous sommes en pleine évolution sans nous en rendre vraiment compte.
Bravo pour votre initiative, planter des arbres et aménager une mare est une nécessité indispensable qui permet la diversité et je pense comme le dit erde que l’initiative de Zepp Holzer est une source d’inspiration indéniable..
Moi-même je poursuis mes activités au jardin communautaire de ma localité http://jupihor.freeheberg.com/ mais je remets ma machine en question en me demandant à l’image des semis sous couvert si le travail du sol quel qu’il soit est encore nécessaire.
Un tas d’expérimentations en vue de ma retraite prochaine.
Pour se convaincre que le travail du sol n’est pas nécessaire, voir les réalisations de Emilia Hazelip :
http://www.youtube.com/watch?v=hGLJ7HbrvbA&feature=related
Et pour les Francophones une bibliothèque intéressante ici.
http://aupetitcolibri.free.fr/Permaculture/Permaculture.html#vente
http://www.autreterre.org/fr/news/107-journal-terre-n138.aspx
qu’en pensez vous?
Pour changer, un petit nouveau : Conrad Schreiber …apres avoir converti un tas d ‘agriculteurs bretons au TCS et au SD …..il revient ds les landes et Gers ….et a ma grande surprise , il préconise carrément les BRF en grande surface de culture …
http://www.dailymotion.com/video/xkjpf9_konrad-schreiber1_news
Les amis,
Entre pétro-machinisme et permaculture, reste l’alternative d’un travail du sol modéré avec l’aide de la traction animale, ne l’oublions pas.
matin première RTBF jeudi ou vendredi matin? vous aviez un banquier comme interlocuteur….
Ça fait très plaisir de vérifier les cohérences d’analyses venant de penseurs tel que J. Diamond et P. Jorion.
Les trois livres traduits en français de Jared Diamond m’ont impressionnés, passionnés. Ses descriptions des effondrements (par ex. ile de Pâques ; les cités mayas…) sont profondes et en lisant ce blog le rapprochement semblait si évident dans l’analyse des Crises (de civilisation) et de leurs acteurs (involontaires et pathétiques souvent) qu’il me paraissait presque étonnant de ne pas voir mentionné plus souvent J. Diamond. Je suis certain qu’un dialogue entre P. Jorion et J. Diamond serait extrêmement profitable… pour penser à un monde nouveau et durable, non réservé à des oligarchies imbéciles qui ont souvent péri malgré les radeaux qu’ils avaient cru pouvoir construire pour leur survie égoïste.
Jorion et Diamond dans un même article! Il manque plus que jancovici, tainter et rifkin et je suis aux anges.
Ces 5 auteurs m’ont impressionné sur divers sujets :
Jorion pour la pertinence en finance remis dans son contexte socio-économique au sens noble.
Diamond pour son élégante analyse environnementales des crises sociétales
Jancovici pour sa mise en équation des problématiques économiques sous formes de contenus énergétiques.
Tainter pour sa mise en application de la complexité et de l’énergie sur des cas concrets.
Rifkin pour son analyse d’horizontalité et d’évolution du capitalisme dans un monde où l’énergie centralisé se réduira en comparaison aux révolutions industrielles précédentes très verticales
Dans tous ces cas, on retrouve les notions de complexité et d’effondrements avec des solutions qui se complètent!
Quesnay XXI
Jancovici je le mettrais pas dans la liste.
Son positionnement est ambigü.
Jancovici dit qu’en abandonnant les politiques libérales on pourrait mutualiser les moyens s’agissant de produire de l’énergie, mais il ne franchit pas le rubicon, c’est à dire il ne va pas jusqu’à considérer que le problème est d’abord politique et social, avant d’être celui des sources et productions d’énergies.
Si bien qu’en définitive il raisonne comme si les politiques libérales allaient se poursuivre, n’ayant jamais vraiment quitté son dada du tout énergétique.
Diamond intègre dans son analyse une dimension politique à égalité d’autres facteurs, ce que ne fait pas Jancovici.
@ Pierre -Yves D.
Et si l’originalité et la valeur de l’analyse de Jancovici était justement que le problème n’est pas d’abord politique et social?
Rutily
Pour solutionner le problème il me semble que si, c’est la perpective sociale et politique le déterminant fondamental, je veux dire le levier fondamental pour préparer au mieux l’avenir.
Le problème des ressources physiques fait intervenir des questions de quantité, tandis que le problème social et politique est d’ordre qualitatif.
Or, du point de vue de la connaissance, le qualitatif précède le quantitatif.
Vous ne pouvez énumérer une suite d’éléments, finie, que si préalablement vous les avez inscrits dans un cadre déterminé qui fait précisément que ces éléments présentent telles et telles caractéristiques et propriétés. Jancovici à mon sens laisse beaucoup trop de coté cet aspect des choses.
J’évoquai le social et le politique, mais pour être tout à fait complet, même si c’était implicite, je dois y ajouter la production historique des savoirs et connaissances, autrement dit ce que l’intelligence collective d’une société donne comme nouvelles qualités aux choses.
L’énergie existe pour des humains, avec ce qu’ils savent de cette énergie et pour des usages déterminés.
L’énergie sera donc appréhendée de différentes façons, suivant les propriétés qu’on lui attribue et suivant l’utilité et le rendement qu’elle acquiert pour un système technique déterminé, pour une économie, une société données.
On peut toujours procéder à l’évaluation de stocks disponibles et mobilisables, mais alors il faut d’emblée le faire sans jamais se départir d’une grille d’analyse qualitative, sans quoi on ne fait que prolonger des courbes, en restant dans le cadre d’un système inchangé.
L’énergie existe même pour ceux qui en auraient pas conscience: sans l’énergie du Soleil il n’y aurait pas de vie du tout, sauf peut être dans des niches où l’énergie géothermique serait suffisante.
On n’est pas en train de traiter de la connaissance mais de l’effondrement des civilisations.
Vous semblez donner au savoir scientifique le même statut qu’au opinions des politiques et autres médiatiques, comme si on pouvait voter les théorèmes où contester les résultats d’une expérience scientifique faite dans les règles et reproductible. Ce n’est pas l’intelligence collective d’une société qui donne ses qualités aux choses ie si on change de société les qualités des choses ne changeront pas.
@ Pierre-Yves D. 30 septembre 2012 à 15:32
Je pense que vous faites erreur, d’autant que Jancovici n’est pas le seul à s’appuyer sur les sciences dures pour montrer où va la terre et les humains qui l’habitent, lesquels ne peuvent pas vivre sans consommer d’énergie.
Meadows : http://storage.canalblog.com/52/19/338284/34742826.pdf
Chefurka: http://www.countercurrents.org/chefurka201109.htm
rutily, ducac
je n’ai pas dit qu’il n’y a pas de problème énergétique.
Je dis seulement qu’il faut élargir le cadre d’analyse.
Or cela relève de la connaissance, non ?
Je suis entièrement d’accord avec vous Pierre-Yves D.
Cela relève effectivement de la connaissance et de l’imagination collective et JMJ semble faire l’impasse sur cet élément que vous avez très bien décrit.
C’est peut-être en réagissant comme ingénieur qu’il arrive à cette impasse, ceci dit, son analyse est tout à fait pertinente.
Personne ne peut dire à l’heure actuelle comment vont réagir les peuples face à cet effondrement dans l’approvisionnement des ressources, mais je vois que la relocalisation de l’activité a le vent en poupe même si elle n’est pas encore effective et nul ne sait les conséquences de cet état de chose.
Le problème ne serait-il pas anthropologique ?
L’homo sapiens sapiens (pas assez en fait) manque trop souvent de sens du long terme et de l’intérêt de l’espèce – en tout cas la majorité des électeurs en manque dans nos démocraties représentatives. D’où cette question tabou : et si la démocratie était vraiment le pire de tous les systèmes possibles, à l’exception d’aucun autre ?
Donc, le problème ne serait-il pas politique ?
Diamond cite des cas de sociétés bien conduites qui ont réussi à échapper à l’effondrement que l’environnement leur promettait. Mais je nous voit plutôt partis dans un syndrome « île de Pâques » : ce n’est pas qu’il n’existe pas de dirigeants potentiels dotés du sens du long terme, c’est que la concurrence généralisée à tous les niveaux, combinée à la mondialisation, ne leur laisse aucune chance de prendre la tête d’un pays qui pèse un peu. Le système est bien verrouillé, à plein pot vers l’abîme.
La réflexion que l’on doit mener préparera le terrain pour les survivants, ni plus ni moins.
Jancovici a été relevé par plusieurs commentaires. Je suis d’accord sur le fait qu’il ne présente qu’une analyse froide en posant le problème de l’accès quantitatif sans poser la question du pourquoi et de la meilleure gestion de la resource restante. On pourrait simplement dire qu’ensupprimant la pub et les armes, on résoud le problème énergétique. C’est donc clair que l’analyse de jancovici ne se suffit pas. Mais son objet est différent. Il donne la tendance du système dans ses contraintes physiques, si les choses restent ceux qu’elles sont d’un point de vue social. En gros il démontre que le système va s’effondrer justement socialement car les contraintes physiques seront trop fortes.
Par contre, je ne comprends pas pourquoi tainter et son analyse de la complexité n’est pas plus reprise sur ce blog. C’est pourtant un point clef je pense.
Fort bien Toloso,mais ligne 3,impressionné et passionné doivent être écrits au singulier.C’est
vous-même (au singulier) qui êtes impressionné, et non « les livres » au pluriel.Non?
Merci M. Devillebichot.
vous avez tout à fait raison mes accords sont faux et en plus en relisant j’avais corrigé d’autres fautes d’accord. Je suis un peu désespéré car quand je tape sur un clavier je n’arrive plus à voir mes fautes…
Mais encore un fois vous avez raison : il est mieux de faire un peu plus attention pour la qualité – méritée de ce blog.
L’efficacité du kw/h de pétrole, qu’aucune autre énergie à notre disposition ne peut concurrencer, est connue.
Le politique et le social ne changeront jamais ça, tout comme les mesures d’incitations ou de dissuasions, qui créent souvent plus de problème qu’ils n’en résolvent (ex: biocarburant).
En milieu fermé, avec notre démographie, pas de basculement possible vers une énergie propre sans renoncer à transformer notre monde.
C’est pour ça que Jancovici est, à mon sens, dans le vrai en évacuant le politique et le social de sa démonstration. Après, sa propagande pro-nucléaire, ça m’amuse moins….Car si notre mode de vie et notre organisation sociale ne sont possible qu’avec une énergie peu chère, quand tout se délite, quid des infrastructure (dont centrales et stocks de stockages) ?
@jeanbibi
D’accord dans un premier temps, il est certain qu’une étude froide et rigoureuse est nécessaire pour bien cerner le problème et c’est ce qu’il fait avec brio.
Mais lorsque Paul Jorion dit ceci:
http://www.pauljorion.com/blog/?p=36384#comment-315062
Autrement dit, tant qu’il y aura des intérêts à payer on devra consommer du pétrole et si possible en croissance!
Que fait-on quand la croissance pétrolière fait défaut?
Ce n’est plus une question d’ingénieur, mais une question sociale et politique.
Je remarque que les phénomènes financiers et banquaires ne font pas partie des cinq facteurs décidifs de Diamond.
Merci Paul.
Il nous reste tellement à apprendre sur les ecosystèmes.
L’article du Monde sur Diadmond est très utile.
Il porte à réfléchir dans plein de dimensions:
http://www.lemonde.fr/culture/article/2012/09/27/l-homme-animal-suicidaire_1766966_3246.html
J’ai lu l’article sur le monde avant de venir sur le blog. Très bon article sur un auteur que je ne connaissais pas. La géographie a toujours été la discipline que je sous estimais. Il etait si aisé d’avoir la moyenne . Ce qu’elle dit semble si evident qu’on y prete pas attention. Avec l’age on fini par comprendre que la géographie est un repère objectif pour juger d’histoire. On sent la passion dans les mots de ce monsieur. « Allez vous promener nu au pôle Nord ou sous un soleil brûlant, ou encore faites-y pousser du blé, et ensuite revenez me parler du faible rôle du climat sur l’Histoire et l’esprit humain. » La colère et la frustration de ne pas réussir à partager ce qui nous semble essentiel »
Cet article est beau. Ca fait un moment que je n’en ai pas lu d’aussi beau. Le monde est devenu triste. Lovecraft et bien d’autres me manquent.
@ fevil, »le Monde » avant le « Blog »? Ne faut-il pas dire DANS « le Monde »(dans le journal).En revanche « sur » le Blog me semble correct mais je n’en suis pas certain.Vite,un avis autorisé!
Je n’en ai aucune idée malheureusement. Ma grammaire, ma syntaxe et mon orthographe sont des plus médiocres.
Un homme averti en vaut deux……Deux hommes avertis en valent quatre…. et ainsi de suite….
Donc l’espoir demeure…
Avertir les gens ne sert le plus souvent à rien. Les gens ne comprennent plus la force d’une argumentation. Par expérience je sais que les gens sont plus réceptifs à la violence, à la brutalité et aux émotions qu’à l’argumentation.
Observez autour de vous. Et jugez par vous même.
Bien évidement, ce que vous dites est juste, mais cela n’empêche nullement de transmettre autour de soi la « bonne parole » et diffuser l’argumentation le plus largement possible.
Nous vivons depuis si longtemps dans un monde « d’action-réaction ».
Nos réactions à ce qui se pase à l’extérieur de nous dépendent de notre environnement, de notre éducation, pour tout dire de dogmes et de croyances (par exemple : être fort, c’est être un guerrier).
Quand la conscience se réveille et que l’on fait son petit bout de chemin tout seul, en soi-même, on se rend compte que si on ne peut changer l’action autour de soi, on peut changer sa propre réaction.
Et c’est une découverte collossale.
Je ne changerais pas « l’autre », mais moi même et je peux choisir ma réaction face à l’autre.
On reste dans « l’action-réaction »….mais la réaction devient apaisée.
[…] Blog de Paul Jorion » LES AUTRES NOUS ÉPATERONT TOUJOURS !. […]
A ce rythme Paul, vous allez finir par être plagié par Mario Draghi !
Curieusement, la terreur a eu lieu après la nuit du 4 août.
Montesquieu…
Le « Vous n’êtes pas réaliste » provient précisément d’un complice des fossoyeurs. Il en est la signature d’appartenance. La complicité, comme la corruption, peut être passive. C’est la cas des journalistes et des « économistes » de plateau.
La thèse de Diamond donne une impression de réchauffé.
Elle n’a rien d’originale. Cela fait longtemps qu’un Heyerdahl a analysé la destruction de l’écologie de l’Ile de Paques et la fin de sa civilisation.
Ou que des archéologues ont relevé des processus semblables entre le Tigre et l’Euphrate. Je ne sais pas où se trouvent les archives des missionnaires qui ont « prospectés » dans le Sud du Canada français, bien avant l’arrivée des Anglais. Je suis sûr qu’on y trouverait des trésors d’observations sur la vie et la fin de tribus indiennes…
La question à poser n’est elle pas « qu’est ce que le réalisme pour l’interlocuteur ? » Ici l’emploie de realisme renvoie implicitement à la definition d’idéalisme sur le plan philosophique. C’est en somme tout le problème de notre société qui est résumé ici. Notre société articule son réalisme autour de la doctrine idéaliste.
« On appelle idéalisme toute théorie philosophique qui considère que la nature ultime de la réalité repose sur l’esprit, sur des formes abstraites ou sur des représentations mentales. Du point de vue de la philosophie de la connaissance, l’idéalisme s’oppose au réalisme, qui affirme que le monde externe a une existence indépendante de la conscience et de la connaissance qu’on peut en avoir. Du point de vue de la philosophie de l’esprit, l’idéalisme s’oppose au matérialisme, qui affirme que la réalité ultime est la matière. »
C’est dire si le mal de notre civilisation occidentale est profond. Puisqu’on emploi un mot pour exprimer son contraire à ce stade dans le langage courant. Ce qui renvoie à differentes affections psychologiques telle que la perversion narcissique par exemple.
Enfin bref. Juste à partir de cet emploi. On peut déduire un certain nombre de choses. Mais rien qui permette de résoudre le problème autrement que de par la violence malheureusement.
Sans entrer dans des subtilités d’ordre « philosophique » peut-on exprimer simplement ceci?
Il semble réaliste d’admettre que la doctrine ultra-libérale a contribué à l’existence effective
d’un régime capitaliste avec ses actuelles perversions,ses excès monétaires et financiers,et
sa crise profonde en cours.Dès lors,il apparaît clair que le « mental »(immatériel) influence voire
détermine largement la « réalité » économique et sociale (etc),dans ses aspects tout à fait
matériels.J’ignore si écrire cela est le signe d’un « idéalisme » ou d’un « matérialisme ».Simplement,
une IDEOLOGIE ,à coup sûr, a contribué à faire émerger une REALITE très concrète pour les uns
et les autres.Non? Qu’en pensent nos savants philosophes(de la connaissance ou de l’esprit)?
Oui, j’apprécie beaucoup Jared Diamond. J’ai lu son ouvrage Effondrement, il y a quelques années. C’est un de mes livres de chevet…
Moi aussi… Excellent livre que je recommande chaleureusement à tous les blogueurs et en plus pas trop cher car existe en poche collection »Folio essais »
Pour mettre de …l’huile…dans les engrenages neuronaux, un petit sudoku ,ou la lecture d’un
livre très bien écrit en langue française, par exemple de Pascal Quignard font aussi bien l’affaire
,même en journée.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Chute_de_Constantinople#Un_Empire_byzantin_.C3.A0_l.27agonie
« Un Empire byzantin à l’agonie »
Un empire essentiellement hellénistique, dont la culture et la langue de communication étaient grecques, après la perte des provinces latines d’occident….
Il y avait des complications religieuses, la « guerre des images » aussi, des motifs d’actions divers et variés et d’alliances diverses également.
Aujourd’hui le monde semble unipolaire, ce qui n’est pas supportable pour l’être humain, de plus si l’on se laisse prendre par le fétichisme de la structure économique actuelle, d’autant plus impressionnante qu’elle est unique, on est foutu. Cette structure fini par ressembler à une « donnée » mondiale, le monde « est » capitaliste…
Le réel de toute façon, reconstruit en permanence par les médias, finit par sembler inaltérable : Le conservatisme au stade ultime est un monde de pierre, de mâchefer ou de marbre, un tombeau en fait… pour tout le monde. C’est l’habitude qui tient les gens à leur poste, devant le crachoir.
La disparition de l’altérité crée une dictature de fait. Bien sûr Charlie Hebdo est libre de publier et on essaie de recréer une altérité de toutes pièces, roms, islam, gays, etc…, peine perdue, on n’y croit plus. Avant il y avait le défouloir à l’intérieur, en 68 ; Md. Bovary fut censurée.
Le spectacle pâlit ; il ronronne encore
http://fr.wikipedia.org/wiki/Empire_byzantin#Br.C3.A9hier2006
La Bataille de Manzikert (1071)
Pourtant, l’Empire byzantin connaît peu après une période de déclin, dont la responsabilité incombe largement à l’essor de la noblesse terrienne, qui sape le système des thèmes
Le monde byzantin:
Vie et mort de Byzance (1946)
http://classiques.uqac.ca/classiques/brehier_louis/monde_byzantin/monde_byzantin.html
Suite, Louis Bréhier, p155
« Aidé par ses conseillers, Romain Lécapène s’efforça d’agir toujours en vue du bien commun. Il est le premier empereur qui ait pris des mesures législatives pour enrayer l’extension inquiétante des grands domaines aux dépens de la petite propriété et pour préserver l’intégrité des biens militaires, fondement du régime des thèmes et du recrutement d’une armée indigène.
En 928, à la suite d’une famine due à une mauvaise récolte, conséquence d’un hiver rigoureux, beaucoup de paysans durent mettre leurs terres en gage aux mains des puissants et il leur fallait au moins dix ans pour les dégager, d’où la novelle de 934 qui flétrit l’égoïsme des puissants et qui, sans ordonner une éviction générale de tous les propriétaires qui détiennent les biens des pauvres, annule toutes les transactions, dons, héritages, postérieurs à 922, et décide que tout domaine acheté à un prix inférieur à la moitié du prix raisonnable sera restitué sans indemnité ; par contre, si l’achat a été régulier, le domaine pourra être restitué dans les trois ans moyennant le remboursement de la somme versée 2. « La petite propriété, écrivait Romain, a une grande utilité pour le paiement des impôts et l’accomplissement du service militaire. Tout sera en péril si elle disparaît 3. » Fils lui-même d’un possesseur d’un bien militaire, Romain voyait le danger que courait la démocratie rurale, qui était le meilleur appui de l’État. »
La faille espagnole.
Comme son économie se contractera de l’ordre de 4 à 6 % en 2012, il va de soi que l’Espagne ne parviendra à tenir aucun de ses engagements car de telles amplitudes au niveau de son P.I.B. entameront davantage ses comptes, voire la laisseront sur le carreau eu égard à l’effondrement de ses recettes publiques. Et les déclarations hier de son ministre des finances ayant prétendu que le P.I.B. du pays se contracterait de seulement 0.5% en 2013 laissent perplexes. Attendons-nous donc à un déficit budgétaire espagnol pour 2012 qui devrait atteindre 10% de son P.I.B., après des prévisions officielles de 4.4% en ce début d’année 2012 pour l’année en cours. Prédictions à tout le moins fantaisistes qui ne font que rogner davantage la crédibilité des autorités actuelles. Et encore faut-il préciser que ce déficit béant ne tient pas compte du coût des inévitables renflouements bancaires qui seront mécaniquement induits par l’effondrement de la croissance.
http://www.gestionsuisse.com/2012/la-faille-espagnole/
…
???
O
OUROBOROS
Ça c’est un commentaire de Vigneron qu’il est bon. Succinct, bienveillant, consensuel. On n’est pas habitué.
Séjour, si t’avais vu c’qu’y avait devant les (…) avant que je ne m’autocensure sauvagement… je ne sais qui fut le plus barbare des deux, du posteur sauvage censuré initial ou du censeur civilisé terminal (…).
En tous cas ces histoires de civilisations mourantes m’ennuient suprêmement.
Petit pavé dans la mare, sans contester les apports généraux de Jared Diamond, le cas spécifique de l’Ile de Paques semble être largement une légende océane :
http://www.the-tls.co.uk/tls/public/article802176.ece.
Le livre qui argumente que les maladies apportées par les Européens y sont lourdement pour quelque chose est celui-ci
Terry L. Hunt and Carl Lipo
THE STATUES THAT WALKED
Unraveling the mystery of Easter Island
256pp. Free Press. £16.95 (US $26).
978 1 4391 5031 3
J’avais vu ça dans l’article de Janvier 2012 que BooksMagazine consacrait à cette affaire intéressante…
Petit pavé dans la mare… mais pas très convaincant : aucune preuve. Supputations contre supputations.
Très intéressant, timiota, merci pour cette info.
L’analogie entre les civilisations et les organismes vivants est toujours très séduisante. Selon cette analogie, les civilisations « naissent », puis « grandissent » et enfin « meurent ». Les historiens utilisent souvent cette théorie du cycle « pas encore vivant – vivant – plus vivant » parce qu’elle est pédagogique. Par définition, elle s’applique à toutes les civilisations passées, parce qu’elles sont… passées. Mais elle n’apporte pas grand-chose à la compréhension des mécanismes. Méfiance, donc.
Lipo et Hunt ont au contraire mené de nouvelles recherches archéologiques pour vérifier la chronologie des évènements sur l’Île de Pâques, comprendre comment les habitants se nourrissaient, et par quels moyens ils ont pu fabriquer et déplacer des statues géantes de plusieurs dizaines de tonnes. Il est archi-faux de dire que les auteurs n’apportent aucune preuve, mais le débat n’est certainement pas clos pour autant.
Un peu comme pour la crise actuelle, le débat se polarise entre deux explications, l’une endogène et l’autre exogène :
1) La population de l’île devient d’abord nombreuse et bien nourrie (ce qui lui permet de fabriquer les célèbres statues) mais elle dilapide son capital écologique, meurt de faim et finit par s’entretuer.
ou bien, au contraire :
2) La population dispose dès le départ de peu de ressources dans l’île mais elle parvient à les gérer de façon durable (et trouve le moyen de fabriquer des statues géantes avec peu de gens), mais cet équilibre est perturbé par le choc extérieur que représente l’arrivée des Européens.
L’un des articles de Hunt et Lipo est disponible en ligne ici :
http://www.csulb.edu/~clipo/papers/HuntAndLipo-2006-EasterIsland.pdf
Une réponse de Jared Diamond :
http://www.bio-nica.info/biblioteca/Diamond2007Easter%20Island%20.pdf
J’ai mis une revue de leur livre par Science Mag ici :
https://docs.google.com/open?id=0B_sxv9ZVcOtYNDUxcVp1eExHd1U
Pour ceux qui ne lisent pas l’anglais, Elinor Ostrom est traduite en français, et c’est une très bonne lecture sur tous ces sujets de gestion des ressources naturelles :
http://www.amazon.fr/gouvernance-biens-communs-ressources-naturelles/dp/2804161412/
La table 1 p. 603 de l’article suivant résume les différences entre les deux théories rivales :
http://www.anthropology.hawaii.edu/people/faculty/Hunt/pdfs/Hunt%20&%20Lipo%202009%20Ecocide%20myth%20Pac%20Sci.pdf
les grand esprits n’ont même plus le droit de se rencontrer sans se faire plagier!
les petits non plus d’ailleurs
« Les forces productives dont la société capitaliste dispose ne favorisent plus le développement de la civilisation bourgeoise et les rapports bourgeois de propriété ; au contraire, elles sont devenues trop puissantes pour ces formes qui leur font alors obstacle ; dès que les forces productives triomphent de cet obstacle, elles précipitent dans le désordre la société bourgeoise tout entière et menacent l’existence de la propriété bourgeoise. Le système bourgeois est devenu trop étroit pour contenir les richesses qu’il crée… » 1848 KM Le Manifeste du parti communiste
Marx parle au présent comme s’il s’agissait d’une vérité constatée et reproductible, sous-entendu : scientifique. Pour être crédible, sa thèse devrait donner les exemples qui la corroborent.
C’est ce à quoi est consacré un ouvrage que vous auriez du connaitre
puisque c’est un best seller: Das Kapital
(vous devriez pouvoir trouver une traduction dans votre langue préférée,
si ce n’est pas l’allemand…)
A défaut: écoutez cet entretien de Mermet avec Bensaid
http://www.dailymotion.com/video/xnrn4g_karl-marx-explique-par-daniel-bensaid-1-2_news
Guillaume Faye expliquait très bien cette convergence des catastrophes dans son livre l’archeofuturisme
Il manque une cause de l’ effondrement systémique des civilisations , Cause mise de plus en plus en avant par les archéo-anthropo …c’est la multiplication des élites , Ce serait la dévaluation des domaines qui sont a l’ origine des civilisations : Guerriers , Paysans , ingénieurs …. ces fonctions tombent en désuétude, sont méprisées, confiées a des esclaves et les descendants des pionniers deviennent commerçant ou …..economistes ..
La dynamique exponentielle d’agglomération des groupes antérieurs ( croissance) trouve aussi probablement une saturation des possibilités des outils de gestions (inventés et peu fiable parce que non complexes )
On montre de plus en plus qu’ une civilisation ne peut exister sans esclaves (virtuels ou réels) et la necessité de l’ état comme palier necessaire de l’ évolution humaine est aussi contestée .
Une émission a ne pas rater qui touche a ces domaine …sur les GAULOIS….sur FR cult …ecouter surtout la derniere d’ un meilleur niveau que les autres ..
http://www.franceculture.fr/les-gaulois-faconneurs-de-paysages
On y apprend entre autre que jusqu’au 4e S av/Jc , les semances de gramminés etaient mélangées , ce qui assurait une récolte mini en cas de galère climatique ….la transistion vers la semance unique montre une moindre dépendance de production mais une moindre autarcie : une intensification des echanges …..
Vouloir remplacer un système de pensée totalitaire, celui qui caractérise aujourd’hui nos sociétés, par un autre système de pensée totalitaire, celui que développe Diamond, est de mon point de vue aussi dangereux que les thèses qu’il est supposé combattre.
Diamond ne démontre rien, il construit avec une érudition immense et certaine un système infalsifiable.
Diamond appartient à une élite aveuglée: celle là même à laquelle il voudrait déciller les yeux.
En quoi des travaux qui, d’après l’article du Monde, tiennent compte des découvertes de la paléoécologie, de la palynologie, de la dendrochronologie, de la stratigraphie, de paléoclimatologie, de la géochimie et enfin de la paléogénétique, constituent un « système de pensée totalitaire » ? Expliquez nous, j’ai pas souvent l’occasion de rigoler.
Tout simplement, parce que Diamond construit un système infalsifiable, c’est à dire un système dans lequel la preuve de sa fausseté est impossible à fournir.
Pour l’humour, il n’était guère besoin d’attendre ma réponse: vous aviez tous les éléments à votre portée: paléoécologie, palynologie, dendrochronologie, stratigraphie, paléoclimatologie, géochimie, paléogénétique… seules manquaient à l’appel l’aéropalynologie et la mélissopalynologie .
J’ai rappelé la polémique sur l’Ile de Pâques un peu plus bas.
Avez vous un avis (de mélissonpalynologue, de palmologue ou de ratologue ?).
En simplifiant beaucoup, l’aspect extrême de l’Ile de Paques (Rapa Nui) par rapport aux autres iles colonisées par les polynésiens dictait de toute façon une sensibilité extrêmes à toutes les perturbations apportées, celles des rats autant que celles de la dérive de systèmes de pouvoir.
C’est peut être qu’il n’y ava
oops, (mon doigt boudiné a déraillé)
C’est peut être qu’il n’y avait pas le choix et que les « exposants de Lyapunov » de toutes les perturbations étaient assez fort pour que quelque chose surviennent rapidement. Il aurait été surhumain que les polynésiens de l’ile puissent contrer toute perturbation une fois qu’on admet qu’ils étaient arrivés sur un système critique (au sens mathématique).
(je ne bas pas le [rené]Thom Thom, pour ne pas faire rappliquer le Basic Rabbit en plus des rats, le cocotier est assez secoué…)
http://sciencesetavenir.nouvelobs.com/archeo-paleo/20120702.OBS5790/ile-de-paques-les-statues-ont-elles-marche.html
je ne vois pas pourquoi tant de pessimisme
:-))))
d’après le magazine challenge
on est sauvés….. enfin du moins l’euro
tout va bien… je me sens mieux….
http://www.challenges.fr/economie/20120928.CHA1418/10-raisons-de-penser-que-l-euro-est-sauve.html
@ coco 30 septembre 2012 à 09:57
Sans que cela fasse voir un horizon très radieux, quand on a compris quels sont les mécanismes qui nous exposent aux graves dangers qui nous guettent, on a déjà franchi un pas.
Le lien auquel vous renvoyez donne « les 10 raisons de penser que l’euro est bel et bien sauvé » mais il ne donne pas celle qui domine toutes les autres et qu’il faut encore attendre. Je pense que tant que les peuples d’Europe du Sud incluant la France n’auront pas fait preuve d’une maturité suffisante (ou d’un âge de raison) pour ne pas saboter la possibilité de construction d’une Europe fédérale unie au plan économique, un pas décisif ne sera pas franchi. Il faut donc encore attendre un bon moment pour enregistrer l’unité européenne.
Que voyez vous comme différence entre les pays du nord de l’Europe et ceux du sud?
@ michel lambotte 30 septembre 2012 à 13:48
Pour avoir animé des équipes où il y avait à la fois des ingénieurs, des techniciens et contremaîtres Allemands (issu de la base d’essais de Peenemüde) et des Français, j’ai trouvé une très nette différence de comportement entre les deux types d’hommes, les uns étant nettement plus faciles et agréables à encadrer que les autres.
Au Sud les gens sont plus sanguins, s’enflamment vite, sont plus impulsifs et nettement moins réfléchis qu’au Nord. Les gens du Sud sont plus râleurs, plus contestataires, ont tendance à se surestimer et à croire que leurs points faibles comportementaux sont des qualités.
Au Nord on est plus responsable, on se défile moins, on est très respectueux des structures en place. On est plus sérieux, plus fiable, moins chicaneur et roublard au Nord quitte à être moins brillant et moins enthousiaste. En termes de qualité et d’atteinte du résultat dans les délais on est mieux servi avec les gens du Nord.
Bien sûr, ce ne sont que des tendances générales observées. Elles n’interdisent pas des exceptions inverses
Nous sommes toujours au sud ou au nord de quelqu’un d’autre.
: bref, la mort ! et parfois, avant, un trés grand danger =) si le « manager » va dans le décor, et que tout le monde suit comme un seul homme : le résultat est brillant, à coup sûr ! [ on en voit actuellement tous les jours le résultat …]
la contestation – argumentée – est nécessaire : une bonne équipe – même si la hiérarchie pyramidale, car principalement encore de structure masculine, est là – est celle qui travaille en « auto-gestion » dans le quotidien, càd, échanges à égalité de traitement entre les membres aussi divers que variés, de l’équipe, le manager rapportant le résultat des cogitations, et en assumant la responsabilité ( càd soutenant son équipe) …
il est trés possible que vous ayiez été un bon « chef d’équipe » : et même, c’est plus que probable …
mais, vous raisonnez sur un passé révolu, une période où il y avait un réel plaisir – en dépit de conditions difficiles – à travailler,car construction, et fierté d’oeuvrer, et personne ne ménageait sa peine … l’époque a largement changé … le système est devenu totalement pervers : il y a une réelle souffrance au travail =) les boss, sauf exception, sont largement moins compétents que les personnes sous leur dépendance : c’est même pour cela qu’ils sont à cette place =) nous avons, au moins, trois trés beaux exemples à la « tête » de l’union européenne ; c’est pour leur soumission au système qu’ »on » les a choisis ( il y a même eu une video, d’un débat entre deux députés européens, l’un positionné à droite, l’autre de la GUE, avec une réponse d’un cynisme parfait du droitiste à ce sujet ! – Baudis/Le Hyaric, au sujet de « vénérable de l’immobilisme »)
dans une équipe, il faut faire avec, avec les forces et les faiblesses de chacun – car à tel ou tel moment, c’est l’électron libre – qui est difficile à « encadrer »- qui sauvera la mise, qui fera la découverte …etc…
le respect face au pouvoir de compétence : oui ( c’est quelqu’un qui ne sera pas dans l’abus )
le respect vis-à-vis d’un pouvoir statutaire : non ! ce n’est plus de l’estime, c’est de la soumission !
vivent les latins !! vivent les PIIGS …F
en fait, vivent les équipes « mixtes » …et vouloir dominer l’autre est absurde …
chaque culture a fait ses preuves, pour le pire, et pour le meilleur !
j’opte pour la fin des « mammouths », càd des mastodontes que sont les multinationales – inclus les banques et assurances – car elles permettent ce système mortifère, elles autorisent tous les abus, toutes les malversations, toutes les incompétences, et corruptions diverses des personnes au sommet ; elles abrutissent les salariés, et les transforment en zombis …elles mènent le monde à sa perte …elles sont la forme la plus aboutie – en pire – de colonialisme … d’aucunes ont même des armées privées pour » calmer » les récalcitrants, voire définitivement …
et après, on va nous parler de démocratie !! et sans vergogne !! quelle blague !
reconstruire se fera par petites entités soudées, autogestionnaires dans la manière d’être, qui échangeront avec d’autres …mais qui ne fusionneront pas
ainsi, les abus de pouvoir seront quasi impossibles.
Big is not beautifull ! (je parle des entreprises)
@ M
Je plussoie
Pour égayer la situation
http://www.autreterre.org/fr/news/107-journal-terre-n138.aspx
jducac :
Peenemüde, une belle référence humanitaire !
Jducac dit :
C’est sûr, ces personnels issus de la base d’essais de Peenemüde ils devaient en connaître un rayon question encadrement et discipline, du genre miliaire et même carcérale :
Le site de Peenemüde :
wikipédia
Pierre-Yves D.
Merci.
La tête chercheuse V1, la tête de mort, la tête du spermatozoïde obscène et pornographique sur le blog à Jorion. Disons, afin de compléter le portrait, sa gueule de soudard – ya pas photo – terriblement nette. Ne rien rajouter hormis, pour parfaire la chose, une pantoufle sur chaque oreille. La retraite du nostalgique, son bon vieux temps, impuissant ici maintenant et c’est tant mieux.
@ Pierre-Yves D. 2 octobre 2012 à 00:43
Tel que vous m’apparaissez et que je pense un peu vous connaître, votre intention n’était probablement pas d’ouvrir un nouveau foyer de développement de haine, surtout après votre invitation à prendre de la hauteur : http://www.pauljorion.com/blog/?p=41983#comment-366728
Pourtant, la preuve est là, au lieu d’élever le débat, votre post a plutôt ouvert la porte à une dérive vers le bas. L’homme est capable du meilleur comme du pire. Il faut le reconnaître, la recherche du moindre effort pousse à la facilité. C’est pour cela qu’il est bien plus difficile d’aider à s’élever qu’à descendre.
Les adeptes des sciences molles, celles qui permettent aux hommes les plus malins d’intervenir sur le mental et les croyances des autres, quitte à les manipuler en ne présentant que certains aspects des choses, ont tendance à fuir la rationalité dès lors qu’elle les place devant l’implacabilité des sciences dures.
Leurs recours alors, est de déconsidérer leurs opposants aux yeux des autres, en montrant qu’ils sont déshumanisés, sans cœur à l’égard de leurs semblables. Ç’est là leur erreur. Car on peut être rationnel et pur, tout en sachant faire preuve de davantage d’empathie et d’amour à l’égard de son prochain, que de haine.
Voyez ce qu’a dit un spécialiste des sciences dures d’un autre spécialiste dans ce même domaine.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Wernher_von_Braun
Quand on ne dit qu’une partie des choses on ne dit pas toute la vérité.
Ces hommes du Nord que j’ai appréciés, n’étaient probablement que des sous fifres à Peenemüde. Je les ai appréciés pour ce qu’ils étaient, c’est-à-dire de très bons coopérants que les hasards de l’existence avaient placés sous ma responsabilité en m’amenant à mieux les connaître que d’autres.
J’ai cru comprendre que « fnur » apprécie aussi le peuple et les employeurs d’Allemagne, lui qui a dû quitter son pays afin d’être mieux reconnu pour ses qualités. Serait-ce interdit de faire part de ses expériences, surtout quand elles peuvent mettre en valeur les qualités de ses semblables ?
jducac
Sciences dures ou molles, je ne crois pas un instant à la fable du Von Braun compatissant pour le sort de ces milliers de prisonniers condamnés aux travaux forcés dans les conditions que l’on sait.
Le fait est que pour Von Braun tous ces prisonniers dont ils dépendaient pour mener à bien ses recherches et le programme militaire agréé par Hitler passaient avant tout. L’épisode que vous rapportez est tout à fait anecdotique et ne contredit en rien le fait massif de la défaite morale d’un homme, ou même l’absence de sens moral. Il a collaboré avec le régime nazi, ce simple fait suffit pour moi à discréditer la thèse selon laquelle il aurait fait ce qu’il a pu pour limiter les dégâts.
Parti trop vite
Correction :
jducac :
Sciences dures ou molles, je ne crois pas un instant à la fable du Von Braun compatissant au sort de ces milliers de prisonniers condamnés aux travaux forcés dans les conditions que l’on sait.
Le fait est que pour Von Braun mener à bien ses recherches et exécuter le programme militaire agrée par Hitler passaient avant le sort des prisonniers. Il a préféré sacrifier des vies humaines qu’abandonner ses recherches. L’épisode que vous rapportez est tout à fait anecdotique et ne contredit en rien le fait massif de la défaite morale d’un homme, ou même l’absence de sens moral. Il a collaboré avec le régime nazi, ce simple fait suffit pour moi à discréditer la thèse selon laquelle il aurait fait ce qu’il a pu pour limiter les « dégâts »
Petite contribution en réponse à ces dix raisons de penser que l’euro est sauvée :
la réponse (au vitriol) de Jacques Sapir à l’article de Challenges
http://russeurope.hypotheses.org/224
Après nous avoir plongés dans cette crise due au triomphe de la cupidité
de ces irresponsables, ils ne veulent rien entendre de ce qui pourrait nuire à leurs intérêts immédiats, et surtout pas le petit peuple et leurs petits salaires qui après avoir enrichi la classe capitaliste ces quarante dernières années auront encore à payer de leur dignité au nom de »la compétitivité » et aiguillonnés par un chômage de masse contraints à prendre des emplois en dessous de leurs qualifications ou des emplois abrutissants, stressants, peu payés, précaires, flexibles, et qui seront tôt ou tard pour la plupart remplacés par des robots.
Certains disent que la population n’est pas intéressée par la compréhension des phénomènes économiques.
La population qui ne profite pas de ces richesses, ne peut rien comprendre à ce jeu de dupes où les dés sont d’avance pipés. Tout comme ces milliards qui leurs passent au-dessus de leurs têtes pendant que les économistes et politiques de tous bords inventent leurs fausses vérités alors que pour beaucoup, ils ne préservent que leurs privilèges pour assurer leur descendance sans scrupules de ceux qu’ils abusent.
De ce fait, la population ne peut comprendre l’économie qu’en rapport avec ce qu’on lui autorise à mettre dans son assiette pour nourrir ses enfants, attachée au bout de la chaîne de ce système économique construit pour l’étrangler si par extraordinaire elle voulait s’en libérer.
Quel est le bénéfice pour la société sauf à entretenir une sous-humanité au profit de quelques uns, et nous conduire inexorablement à l’effondrement, mais ironie de l’histoire, c’est bien par ce revers malheureux qu’il nous sera donné de retrouver le chemin de la justice pour notre survie.
Le problème avec l’effondrement de notre civilisation, c’est qu’on y survivra pas. Enfin tout dépend bien sur de la « profondeur » de cet effondrement.
Il ne faut pas oublier que si personne ne vient réparer les contenants des monceaux de déchets radio-actifs que nous avons crées, cet effondrement de civilisation sera le dernier.
PS (II): De Callatay répondait « irréaliste » à la question du défaut généralisé et non à la question de la concentration des richesses.
Bonjour à tous,
Il est des questions auxquelles il est possible de répondre définitivement.
L’admettre serait un gain de temps considérable.
http://www.theorie-de-tout.fr/2012/09/25/ethique-de-la-raison-de-tout/#.UGfxmWK0NQe
Cordialement,
Vincent Mignerot.
Essai sur la raison de tout
« La technique évolue, pas les questions
Ethique et vertu de la vérité – Que pouvons-nous faire ?
Dire la vérité
Que tentez vous de justifier ?
C’est le moment où ces « élites » et certains gouvernement poussent, par media interposés à mettre en doute la validité des arguments de ceux qui les alertent et en particulier de la science:
« Quand il s’agit d’obtenir des connaissances validées sur des objets aussi complexes que le système entier de la Terre, connaissances qui doivent entraîner des changements radicaux dans les détails les plus intimes de l’existence de milliards de gens, il est infiniment plus sûr de se confier à l’institution scientifique qu’à la certitude indiscutable. »
Tout à fait monsieur Rutily.
J’en profite pour signaler la traduction française de Les marchands de doute de Naomi Oreskes et Erik Conway aux éditions Le Pommier.
C’est un ouvrage remarquables, qui au delà de faire un salubre travail de démontage des lobbyistes divers et de leur affirmations pseudo scientifiques, présente de façon fort clair le fonctionnement concret de la science.
j’allais attaquer à rebours le chapitre du capitalisme à l’agonie sur la propriété…
au fait qu’est ce que le plagiat?
le fait de reprendre à son compte les paroles idées d’un autre sans le citer et même et tentant d’usurper la valeur marchandable du fait de son utilisation.
on peut voir deux formes au plagiat
-celle qui consiste à ne pas citer ces sources en incluant les idées d’un autre au sein de son propre raisonnement sans qu’elles dépassent le niveau de l’illustration ou d’un élément accessoire
– celle qui consiste à se faire passer pour l’ »inventeur » de l’idée dans la mesure ou sa proportion est non négligeable dans un produit dont on tire intérêt.
ainsi le fait de la contrefaçon est une forme de plagiat délibéré de surcroit illusoire puisque ne contenant pas la qualité du produit copié et visant à duper sur les apparence ce qui constitue un troisième grade dans la problèmatique du plagiat , un stade plus « incarné » dans ce qui constituerait une forme de vol.
le fait de copier ayant des statuts civilisationnels divergent selon les cultures
en orient le statut de copie est issue du constat due c’est un processus naturel, celui de la duplication cellulaire perçu comme un mouvement vital de type positif, la copie n’étant en rien le problème contrairement aux intentions de celui qui l’utilise.
en occident règne de la logique individualiste et compétitive la copie est à la fois un signe de médiocrité et le copiste un incapable sur le plan de l’autonomie et de la créativité, d’autant plus s’il se combine avec un fraudeur.
à noter que l’industrialisation n’est rien d’autre que l’art de dupliquer à bas coût par l’effet de production massive et méthodique.
revenons à notre plat…giat du jour.
et à la notion de propriété intellectuelle: la pierre d’achoppement dans la transition vers un nouveau monde dites vous( je ne plagie pas…) en première phrase du chapitre.
le rapport entre les choses et les hommes , la parole ou l’idée peuvent être comparées à ce qu’est le poisson au pêcheur pour Jorion.
si l’on considère que l’accès à internet par l’intermédiaire d’un téléphone mobile ou autre process doit être élevé dans la société actuelle au rang de droit constitutionnel comme corrélé au droit de communiquer librement et donc gratuit, comme nous communiquons pour échanger des idées ou des informations qui peuvent en elles-mêmes devenir des idées et inversement pourquoi donc s’offusquer qu’une idée( surtout si elle est bonne) devienne très vite un objet usuel de communication?
le succès de l’idée dépassant la gloire du canal qu’elle emprunterait ne serait-elle pas plutôt une source de satisfaction intellectuelle que la désagréable impression d’un dol?
comment alors raisonner la constitution d’une décodification de la propriété intellectuelle afin de faire prévaloir la constitutionnalité d’un droit essentiel?