Vos suggestions sont les bienvenues, en particulier pour les ouvrages en français, qui me sont malheureusement moins familiers.
1. Historiens de la finance
Martin Meyer :
The Bankers, New York : Weybright & Talley, 1974
Markets, New York : Norton, 1988
Peter L. Bernstein :
Capital Ideas, New York : Free Press, 1992
Against the Gods. The Remarkable Story of Risk, Hoboken : John Wiley & Sons, 1996
Steve Fraser :
Every Man a Speculator. A History of Wall Street in American Life, New York : Harper Collins, 2005
2. Crises financières
LBO : RJR Nabisco (1988)
Burrough, Bryan & John Helyar, Barbarians at the Gate, New York : Harper Collins, 1990
Michael Milken et la “révolution des junk bonds” (1989-1990)
Bailey, Fenton, The Junk Bond Revolution, London : Mandarin, 1991
Bruck, Connie, The Predators’ Ball, New York : Simon & Schuster, 1988
Sobel, Robert, Dangerous Dreamers, Hoboken : John Wiley & Sons, 1993
La chute de Salomon Brothers (1991)
Lewis, Michael, Liar’s Poker, New York : Norton, 1989
Meyer, Martin, Nightmare on Wall Street. Salomon Brothers and the Corruption of the Market Place, New York : Simon & Schuster, 1993
La faillite du comté d’Orange – Californie du Sud (1994)
Jorion, Philippe, Big Bets Gone Bad, San Diego : Academic Press, 1995
Nick Leeson et la chute de Baring Brothers (1995)
Gapper, John & Nicholas Denton, All that Glitters. The Fall of Barings, London : Hamish Hamilton, 1996
La faillite de Long-Term Capital Management (1998)
Lowenstein, Roger, When Genius Failed, New York : Random House, 2000
La bulle des « start-ups » (2000-2001)
Shiller, Robert J., Irrational Exuberance, New York : Broadway Books, 2000
La chute d’Enron (2001)
Bryce, Robert, Pipe Dreams, New York : Public Affairs, 2002
Cruver, Brian, Anatomy of Greed, New York : Carroll & Graf, 2002
Fox, Loren, Enron. The Rise and Fall, Hoboken : John Wiley & Sons, 2003
Fusaro, Peter C. & Ross M. Miller, What Went Wrong at Enron, Hoboken : John Wiley & Sons, 2002
Jorion, Paul, Investing in a Post-Enron World, New York : McGraw-Hill, 2003
The Enron Corporation. Corporate Complicity in Human Rights Violations, New York : Human Rights Watch, 1999
La crise des subprimes (2007-2008)
Gramlich, Edward M., Subprime Mortgages. America’s Latest Boom and Bust, Washington : The Urban Institute Press, 2007
Jorion, Paul, La crise du capitalisme américain, Paris : La Découverte 2007 (Broissieux : Éditions du Croquant 2009)
Jorion, Paul, L’implosion. La finance contre l’économie, Paris : Fayard, 2008
Jorion, Paul, La crise. Des subprimes au séisme financier planétaire, Paris : Fayard, 2008
Lewis, Michael, The Big Short, London : Allen Lane, 2010
Smith, Yves, Econned, New York : Palgrave McMillan, 2010
Sorkin, Andrew R., Too Big To Fail, New York : Penguin, 2009
Sun, William, Céline Louche & Roland Pérez, Finance and Sustainability: Towards a New Paradigm ? A Post-Crisis Agenda, Bingley : Emerald, 2011
Tavakoli, Janet, Dear Mr. Buffett, Hoboken : John Wiley & Sons, 2009
Walter, Christian (ed.), Nouvelles normes financières. S’organiser face à la crise, Paris : Springer-Verlag, 2010
3. Les autobiographies et autres réflexions autobiographiques
Bogle, John C., The Battle for the Soul of Capitalism, New Haven : Yale University Press, 2005
Carret, Philip L., The Art of Speculation, [1930], Hoboken : John Wiley & Sons, 1997
Greenspan, Alan, The Age of Turbulence, New York : Penguin, 2007
Lefèvre, Edwin, Reminiscences of a Stock Operator, [1923], Hoboken : John Wiley & Sons, 1994
Levitt, Arthur, Take On the Street, New York : Pantheon, 2002
Schwed, Fred Where Are the Customers’ Yachts ? or A Good Hard Look at Wall Street, [1940], Hoboken : John Wiley & Sons, 1995
4. Entretiens avec des financiers
Gestionnaires de fonds :
Train, John, The Money Masters, Harmondsworth : Penguin, 1980
Train, John, The New Money Masters, New York : HarperPerennial, 1989
Traders :
Schwager, Jack. D., Market Wizards. Interviews with Top Traders, New York : HarperBusiness 1990
Schwager, Jack. D., The New Market Wizards. Conversations with America’s Top Traders, New York : HarperBusiness 1992
« Quants »:
Lindsey, Richard R. & Barry Schachter, How I became a Quant, Hoboken : John Wiley & Sons, 2007
Merci à « Religieuses » pour son illustration.
55 réponses à “LECTURES RECOMMANDÉES POUR LE COURS « STEWARDSHIP OF FINANCE », À LA VUB, À PARTIR DU 4 OCTOBRE”
Quelques mots sur le métier de Quant
[dans l’univers de la finance quantitative de marché, le métier ayant le plus haut niveau d’exigence en mathématiques est sans nul doute celui de Quant (« quantitatif » en français)]
Pour schématiser on peut distinguer deux types d’activités :
– Tout d’abord, le développement de produits dits « dérivés » (options, warrants, swaps…) s’appuyant sur des actifs « primaires » (on dit plutôt « sous-jacents ») (…) Ceci est une description de l’activité « historique » du Quant, telle qu’elle s’est développée depuis de la fin des années 70 jusqu’au début des années 90.
– La seconde activité essentielle du Quant – qui tend à prendre le pas sur la première – est la gestion globale du risque. À la suite des soubresauts multiples survenus sur les marchés (Krach de 87, scandale de la gestion frauduleuse de la banque Barings en 1995, crise asiatique et quasi-faillite du fonds LTCM en 1997) la notion de risque a pris une importance décisive sur les marchés. Sous la férule des autorités de marché, des indicateurs de risque ont été définis (Bâle II) pour encadrer les pratiques des marchés (notamment la VaR ou Value at Risk). L’un des nouveaux rôles dévolus aux Quants est l’évaluation de ce risque global induit par la gestion de gros portefeuilles éventuellement très hétérogènes.
(…) par exemple le non-versement de coupon obligataire ou la perte en capital consécutifs à la défaillance temporaire ou définitive d’une entreprise. Ce dernier problème, connu sous le nom de risque de crédit ou risque de défaut a pris depuis quelques années une importance considérable.
D’autres domaines sont actuellement en plein développement comme les dérivés énergétiques et climatiques. Le recrutement de « Quants » y est important. Et de nombreuses perspectives se profilent avec l’ouverture des marchés des droits à polluer.
Extraits de « Quel parcours scientifique en amont du Master 2 pour devenir «Quant» ? », par
Nicole El KAROUI, Professeur à l’École Polytechnique, fondatrice et co-responsable de la thématique Master 2 « Probabilités & Finance » de l’Université Pierre & Marie Curie et de l’École Polytechnique (anciennement « DEA Probabilités & Finance »), et Gilles PAGÈS, Professeur à l’Université Pierre & Marie Curie, co-responsable de la thématique Master 2 « Probabilités & Finance ».
…Les cerveaux au bénéfice du bénéfice, la science sans conscience …
« science sans conscience » ? Et de quoi faudrait-il prendre conscience à la lecture de votre post ?
Faites une petite recherche sur le concept de « prix Nobel analphabète ».
Vous trouverez sans doute de meilleurs pédagogues que moi.
Avez-vous déjà un plan ou un synoptique du cours, afin de savoir quels sujets vous comptez aborder ?
Voici quelques références en fonction des sujets qui me semblent intéressants, avec un maximum de ressources en ligne et en français !
Histoire de la finance et des crises
La crise de 1929 (Pierre-Cyrille Hautcoeur) récent et à jour sur les derniers travaux : ce qui s’est passé aux U.S. et ailleurs, et les différentes théories pour l’expliquer
Prêteur en dernier ressort, «too big to fail» et sanction des banquiers spéculateurs : quelques leçons de l’histoire (Pierre-Cyrille Hautcoeur) conférence à l’ENS Lyon
America’s great depression (Murray Rothbard)
Prospérité et dépression (Gottfried Haberler)
La grande dépression (Lionel Robbins)
Cette fois, c’est différent: Huit siècles de folie financière (Reinhart & Rogoff)
Le péché monétaire de l’Occident (Jacques Rueff) sur la fin (prévisible) de Bretton Woods et l’avènement de l’inflation des années 70, début de la bulle dans laquelle nous sommes toujours
L’économie de la révolution française (Florin Aftalion)
Ethique, fraude et faillites
L’ethique de la production de monnaie (Guido Hülsmann)
L’aléa moral met en cause notre système monétaire (Guido Hülsmann)
Who Blows the Whistle on Corporate Fraud? (Alexander Dyck, Adair Morse, and Luigi Zingales)
The Best Way to Rob a Bank Is to Own One: How Corporate Executives and Politicians Looted the S&L Industry (William Black)
Looting: The Economic Underworld of Bankruptcy for Profit (George Akerlof)
Alchemists of loss (Kevin Dowd)
When insurers go bust (Guillaume Plantin, Jean-Charles Rochet)
La crise de 2007-…
Débâcle (Thomas Woods) pour une bonne liste des erreurs de la politique économique américaine et de leurs conséquences
Pourquoi les crises reviennent toujours (Paul Krugman) pour une présentation assez canonique de la version keynésienne des crises et de leurs remèdes monétaires et budgétaires
Leçons d’une crise (Jean Tirole)
Le futur de la réglementation bancaire (Jean-Charles Rochet)
Théorie : comment pensent les économistes pour répondre à la question “quels effets aurait telle mesure ?”
Le commerce des promesses (Pierre-Noël Giraud) pour avoir des bases sur le crédit et la finance, très pédagogique, surtout l’histoire de Zaccaria
Finance, le nouveau paradigme (Philippe Herlin) une présentation claire de la manière dont les maths ont pénétré la finance depuis WWII
Histoire mondiale de la spéculation financière (Charles Kindleberger) un classique, à la Keynes-Minsky
Etat, qu’as-tu fait de notre monnaie ? (Murray Rothbard) épilogue L’histoire monétaire récente (Guido Hülsmann)
Maudit argent ! (Frédéric Bastiat) un must sur la monnaie
La théorie « autrichienne » des cycles économiques (Gérard Dréan)
Stabilizing an unstable economy (Hyman Minsky)
Jean-Marc Daniel (sur demande)
Chroniques sur BFM
1896 La création de la Barclays
1781 Le compte-rendu au Roi, de Necker
1995 Nick Leeson et la faillite de la Barings
JP Morgan à l’origine de l’échelle des salaires de 1 à 20
1998 Le FMI et la crise asiatique
1982 La faillite de la banque Ambrosiano du Vatican
1882 La faillite de l’Union générale
1992 La sortie de la livre du SME
1936 La réforme de la Banque de France par le Front populaire
1984 Continental Illinois « Too big to fail »
1907 La ruée bancaire
1755 L’entrepreneur de Cantillon et incertitude vs. risque
1920 La crise financière aux Etats-Unis
1992 La crise bancaire en Suède
1898 Le comité pour le contrôle des finances publiques helléniques
1360 La naissance du franc (2)
1986 Les émeutes anti-FMI à Madagascar
1924 Edouard Herriot et le mur de l’argent
1970-1986 L’Australie demande à S&P de noter sa dette et perd son AAA
1946 L’hyperinflation en Hongrie
1360 La naissance du franc (1)
1933 Le Glass-Steagall Act
2001 La faillite d’Enron, les analystes financiers et SOX
1992 Bush et le cycle politique
1758 Casanova, ancêtre de Madoff
1636 La tulipmania
1923 La faillite du Portugal
1790 La crise de la dette américaine
1560 Le Portugal fait défaut
2001 Alan Greenspan, le 11 septembre et la crise des subprimes
1930 Les années de déflation
1974 Le film « Le sucre »
BD
Comment l’économie croît, pourquoi elle s’effondre (Irwin Shiff, Valentin Petkantchin)
Ciné
Série noire au Crédit Lyonnais (Fabrizio Calvi et Jean-Michel Meurice) documentaire Arte en 6 épisodes qui se regarde comme un polar
Margin call (2011)
Le sucre (Jacques Rouffio)
Fear the Boom and Bust & Fight of the Century. Keynes vs. Hayek (clips vidéos sous-titrés en français)
Quelques livre intéressants dans votre liste, les autres, c’est surtout de la propagande ultra-libérale, je me vois mal recommander ça à mes étudiants !
Vous voulez dire que vous ne listerez pas de livres qui vous déplaisent ?
Pas qui me « déplaisent » : c’est un enseignement, dans une université, il y a une responsabilité de l’enseignant. Je signalerai certains ouvrages de propagande ultra-libérale en disant, par exemple : « Rothbard a écrit des livres de propagande ultra-libérale, dont Economic Thought before Adam Smith… » mais je ne mentionnerai certainement pas des livres de propagande dans la liste des « Lectures recommandées ».
Mais elle est très bien votre liste, Monsieur Gu Si Fang, c’est tout en français ! 🙂
Ah ! le combat rappé du libérateur des masses, Hayek, floué par Keynes le tricheur au service d’un état empêcheur de flinguer en rond… Une anthologie d’hypocrisie, de manipulation propagandiste et de culte à l’ignorance bien dans la ligne des libertariens tournés vers l’ouest lointain de Ron, Doc Holliday, Paul.
Merci pour le lien, Gu. C’est la crise de rire assurée à chaque visionnage.
@ Gu Si Fang
Beaucoup de livres et d’histoires sur les crises financières et économiques d’hier et plus récentes, mais pour l’avenir ?…
Pour bien les mettre dans le Bain, nous recommanderions en préambule « à nos éventuels élèves » de relire : « Le meilleur des Mondes » de Aldous Huxley.
Pour parler ensuite, de toutes ces activités financières, en perspective de ce qu’elles pourraient devenir demain, dans un monde économique globalisé, « parfaitement stabilisé ».
« Il est impossible d’avoir quelque chose pour rien. Le bonheur, il faut le payer.» A.H
Car Anticiper, c’est déjà étudier, pour faire quelque chose par avance, en vue d’avoir la possibilité demain, d’être plus heureux.
Non, voyez-vous Fang Si Gu !… Pour avoir le droit de penser, de rêver pour RIEN aujourd’hui, il y a la « VUB » et ça démarre en octobre … Pour que le meilleur des mondes économiques soit imaginé avec profondeur et originalité pour changer notre avenir ensemble.
@ Sirènes
Retour sur la crise financière de 2478 (Elizabeth Teissier, Paris, 1981) ?
Pour l’avenir nous n’avons que la spéculation, et surtout la théorie (« quels effets aurait telle mesure ? »). Tout à fait d’accord avec vous sur ce point quand vous écrivez « étudier, pour faire quelque chose par avance, en vue d’avoir la possibilité demain, d’être plus heureux. »
Je reste insatisfait sur ce point car il ne semble pas exister de bon traité introductif en matière de théorie économique de la finance. Le Pierre-Noël Giraud remplit un peu cette case, mais ce n’est pas un traité.
En revanche, il existe beaucoup de livres sur l’instabilité de nos institutions financières (mais qui ne posent donc pas les bases d’une théorie de la finance). C’est un exercice de spéculation (si on veut, Huxley peut entrer dans cette catégorie) mais surtout de théorie (exit Huxley…).
Pourquoi cette insistance sur la théorie ? J’appelle théorie des principes, des lois, des règles qui permettent de prévoir les conséquences de nos actions. La physique nous permet ainsi de prévoir ce qui se passe quand on met une casserole sur le gaz. En sciences sociales, c’est un peu plus compliqué mais l’objectif reste le même : établir des liens de cause à effet afin de pouvoir agir rationnellement.
Autre suggestion de lecture, sur un thème qui est cher à Paul Jorion : les paris et la spéculation. Depuis longtemps, Gabrielle et Reuven Brenner en étudient l’histoire et la théorie, et ont commis de nombreux livres et articles. La plupart sont anglais, mais il faut signaler celui-ci, traduit en français :
Spéculation et jeux de hasard (1993)
Ils s’intéressent aux raisons pour lesquelles les gens jouent, parient, spéculent et comment ces activités fonctionnent. Le livre s’inspire d’exemples historiques plus ou moins anciens. Mais, dans ces deux articles récents (en anglais), Reuven Brenner parle des paris sportifs :
http://www.atimes.com/atimes/Global_Economy/NF09Dj01.html
http://www.atimes.com/atimes/Global_Economy/NF17Dj01.html
Il part du constat que 1) les gens parient sur le sport, 2) l’existence de paris affecte l’attrait et le financement des sports et 3) à partir de là on peut comprendre pourquoi la prohibition aurait (ou a) un certain nombre d’effets classiques : corruption, jeux truqués, etc.
C’est un bon cas d’école pour illustrer ce que le raisonnement économique peut apporter dans ce domaine, une partie des mécanismes sont valables aussi pour la spéculation financière.
2. Crises financières: 13 BANKERS – The Wall Street Takeover and the Next Financial Meltdown » by Simon Johnson and James Kwak, Vintage Books, Sept. 2010
je me rappelle avoir eu un jour une très mauvaise note à un examen d’économie à la fac parce que( en 1984) j’ai écrit et tenté de démonter plutot que démontrer que le système tel qu’on nous l’enseignait aboutirait nécessairement à son écroulement à la fois par manque de sens et parce qu’il ne s’inscrivait pas dans une dynamique cyclique.
après ma mauvaise note j’étais allée discuter le bout de gras avec mon prof, ( une éminence de l’époque dans le domaine dont je retrouverais le nom en feuilletant internet un de ces jours ) qui m’avait invité chez lui pour en papoter à son aise , l’art et le plaisir de la diatribe avec une étudiante un tant soi peu électron libre. il avait trois chats (au moins) des greffiers imposants qui ont accompagné notre échange de vision de battements de queue comme au roland-garros d’un duel de salon dans un immense bureau avec plein de tableaux d’art contemporain aux murs( un régal pour les yeux)
moment très sympa, qui ne m’a pas fait verser dans la tasse de thé régulière sur le sujet ni obtempérer à la pensée commune sur le sujet.
cela aurait-il évolué?
y aurait il un livre parlant du fait que le rôle des puissants est de réguler les échanges et donc d’avoir conscience du sens de ce qu’ils font et pas seulement d’être des as de la mécanique ou la mathématique financière ou économique pour pouvoir les rouler?
il me semble que s’il pouvait y avoir une école du sens de l’économie comme un musicien sait jouer de la musique et pas seulement maitriser la technique de son instrument ou tout connaitre des subtilités du solfège, la question de l’éthique financière ne se poserait plus sous le même angle et coulerait de source.
la vie de ces maitres du monde ne tournerait plus comme des icebergs en dérive autour du pouvoir comme outil de domination stupidement goulu , mais d’une existence à travers une existence qu prendrait un tel sens que leur désir de joussance serait enfin comblé( ou en passe de l’être)
bref existe-til un livre de philosophie de l’économie et même de métaphysique de l’économie?
ou une école pour apprendre à lire
( parce que si ces livres existent ils ne sont manifestement vu le résultat pas bien lus)
@ rahane
« il avait trois chats (au moins) des greffiers imposants qui ont accompagné notre échange de vision de battements de queue comme au roland-garros »
Des griffiers, en quelque sorte… 🙂
NB: « battements de queue comme à Roland-Garros ». On se tient, je crois, un peu mieux au stade de la porte d’Auteuil. Du moins en apparence… 🙂
« STEWARDSHIP OF FINANCE »
À LA VUB, À PARTIR DU 4 OCTOBRE.
« Pour commencer, nous allons faire les petites choses faciles. Petit à petit, nous nous attaquerons aux grandes. Et, quand les grandes choses seront faites, nous entreprendrons les choses impossibles. »
Citations de Saint François d’Assise
Comment avez-vous deviné ce que Paul va porter lors de la leçon inaugurale ?!?
Tout le monde à poil!
Excellent !
A encadrer ! 🙂
rahane,
ça tombe bien, j’ai entendu parler d’un certain professeur prochainement nommé à Bruxelles, il se propose de faire une chose qui devrait vous plaire. Il paraît, chose inouïe, qu’il va lier la question de la finance à celle du bien commun, il a même trouvé un mot en anglais pour intéresser les anglo-saxons : stewardship. Il paraît qu’il a beaucoup d’humour, ses cours ne devraient pas être trop ennuyeux ! Dans une vie antérieure on dit même qu’il a vu et touché du subprime de très très près, puis qu’il en est revenu. Enfin non, pas tout à fait, il était anthropologue, c’est comme explorateur qu’il est allé observer le monde merveilleux de la finance folle ! Enfin bref, à ce qu’on m’a dit, il est fait pour ce job. Il paraît aussi qu’il a un blog où depuis quelques années où il diffuse ses idées et suscite des débats.
autant de ferveur dans l’adoration…
ça fait un peu peur, ce n’est pas le messie tout de même
une juste appréciation va de soit
restons disponible à l’esprit critique
c’est le débat qui est intéressant pas de flatter l’égo des personnes
dans le monde de la finance nous ne manquons pas d’égo surdimensionnés
tenons nous en aux échange d’idées et d’appréciation des interlocuteurs
à dimension humaine
« A encadrer » ? La comparaison est jolie, effectivement, et mérite un minimum d’attention, surtout quand on aime les comparaisons. Mais rahane devrait revoir sa copie (celle qui lui a valu une mauvaise note) : elle emploie le mot « sens » dans un sens qui n’a pas de sens, et sa comparaison invite à se tourner, non vers l’éthique, mais vers l’esthétique : c’est en ce sens qu’elle est intéressante, car la seconde englobe la première, (à mon sens…)
En français, je suggèrerais de rajouter dans:
– 2. Crises financières:
William K. Black « Une fraude presque parfaite » sur les savings and loans US des années 80, Éditions Charles Léopold Meyer, janvier 2012, écrit en 2005 (The best way to rob a bank is to own one) par l’un des régulateur de ces Caisses d’épargne, que l’on voit d’ailleurs interrogé sur Goldman Sachs dans le film de Fritel et Roche.
LTCM me fait penser au livre de Jacques Sapir « Le krach russe« , Éditions La découverte, novembre 1998.
-4. Entretiens avec des financiers, traders:
Plutôt une curiosité, un essai de sociologie d’une salle des marchés, par Olivier Godechot, « Les traders« , Éditions La découverte, juin 2005.
Peut être hors-sujet, la difficulté de vouloir appliquer une démarche scientifique en économie, où les limites du savoir se fondent sur des croyances, par Bernard Guerrien, « L’illusion économique« , Editions Omniscience, septembre 2007.
Je rajouterais bien cinq autres livres de Paul Jorion, mais certains sont déjà répertoriés 🙂
William Black traduit en français : excellent !
Et le maître livre – encore souvent méconnu dans le monde francophone – de Georg Simmel: Philosophie des Geldes. Publié en 1900, la même année que L’interprétation des rêvesde Freud. N’a pas pris une ride. Trad. française: Philosophie de l’argent, Paris: PUF, 1987.
Ce cours peut-il être suivi en « élève libre »? Quelles sont les conditions pour y assister? Etre étudiant en économie…? Mon background: philosophie. Je vous serais très reconnaissante si vous pouviez communiquer les détails pratiques ou un lien.
Oui, il y a 50 places d’auditeur libre. Pas de conditions. Pour toute information, s’adresser à Tom Wera : Tom.Wera@vub.ac.be
un tout grand merci à vous! Je le contacte et j’espère qu’il reste des places.
Bonjour,
La liste des thèmes et ouvrages proposés concernent surtout les marchés financiers et les banques. Comptez-vous aussi inclure dans votre Chaire, le côté « entreprise » avec un focus sur les coopératives, l’économie sociale et solidaire pour voir comment, en réformant l’offre (les marchés financiers, les banques), on pourrait mieux financer l’économie réelle, c’est à dire les entreprises (au sens très large, c’est à dire incluant aussi les associations, les ONG, les SARL, SA, etc.). Mais il faudrait aussi inclure les systèmes de protections sociales. Pensons à la retraite financée par répartition ou capitalisation, etc.
Une réflexion aussi sur la place de l’actionnaire (dans le cas d’une personne morale ayant des actionnaires au passif), sa place, son degré de « propriétabilité » (j’espère que l’on m’excusera pour ce terme barbare :)), la relation et la place des employés vis-à-vis du Conseil d’Administration, la répartition des bénéfices, etc.
Tout de bon, Makaevitch
Un boulot, si intéressant soit-il, vous écarte de vous-même, vous plonge dans le monde des relations et bloque l’introspection. Nous voilà pris au piège de notre estomac, la somme des estomacs formant ce grand entrelacs d’absurdité tant notre faim est excessive. Ainsi le temps passé à véritablement trouver notre place dans un monde que nous comprendrions est-il déplorablement ténu. Le monde entier devrait arrêter de travailler ! S’arrêter et se regarder, se retourner, pour repartir sereinement dans la bonne direction. Bien sûr une attitude existe parmi les hommes qui consiste à justement se noyer dans le présent, s’en arroser copieusement après en avoir arraché des morceaux sanglants. Certains, beaucoup, mais pas les plus nombreux, se repaissent. Des cadavres divers parsèment leur chemin ; ils triturent, éliminent , choisissent, excluent, épuisent. Et le monde épuisé échoit aux inconnus, aux survivants, aux insensés ! Bienvenue !
Plus de questions que de suggestions. Existe-t-il des ouvrages sur
1) les crises du premier millenaire et leur résolution. Je pense à la solution du jubilée par exemple. Le passage de l’état d’esclave affranchi et entrepreneur à celui de serfs abandonnant volontairement sa liberté est un sujet aborde ici qui m’a fasciné.
2) les exemples de systèmes qui fonctionnent avec éthique durablement. Les conditions de leur perrenité, leurs éventuelles transpositions ds d’autres domaines.
3) éthique et sagesse , quel rapport dans la finance? Quelles conditions indispensables pour assurer l’efficacité. Limitation de la puissance : solution unique ?
4) éthique, argent et religions: les positions et les résolutions d’impasses morales
Pour des pistes en rapport à votre n°1 notamment, il n’est pas inintéressant de compulser le Debt. The first 5,000 years de David Graeber
Beurk ! C’est tout en anglais !
le samouraï bruxellois… ou le maitre de kung fu de la finance?
pourfendeur des dragons
quelle affiche!
Je suis censé avoir le sens de l’humour mais là ,ça ne passe pas,je ne suis pas certain qu’il faille faire confiance aux Religieuses.
pas tout compris
mais si vous avez égaré la recette:
http://www.atelierdeschefs.fr/fr/recette/2289-religieuse-au-chocolat.php
Pour autant ,pas nostalgique des mandarins.
Complément bibliographique :
Hémiplégie du collatéral, par Pascal Lenemy, Paris, Diafoirus, 2011.
Wall Street story, comédie musicale pour une cloche et sept milliards de cruches de L. Bernstein, 1965.
Les cultes grégaires et Bernard Sylvestre, par J. G. Frazer, Edinburgh, The Anonymous Zumbies, 2008 (posthume).
Je vends ma mère pour rembourser mon père : nouvelle approche de l’économie solidaire, par B. Madoff, New York, Goldman Sucks, 2009.
Mammongraphie, par Doc Gynéco, Paris, La Voix de son Maître, 2010.
L’éthique à rebours : le nouveau TOC, par D. Strauss-Kahn, New York, F… My Ideals, 2011.
Ce ne sont que de modestes suggestions de néophyte.
J’aime beaucoup, surtout, Je vends ma mère pour rembourser mon père ,ma pauvre mère est morte ,hélas.
Ze first : Hémiplégie du collatéral, par Pascal Lenemy, Paris, Diafoirus.
Ni Cr BRL.
Chez les geeks, on a plein d’auteurs qui publient sous licence libre, ça nous a permis d’apprendre à programmer, visiblement dans la finance ce n’est pas le cas.
Il y a un ouvrage en libre accès que vous sauriez recommander ? En dehors des complotistes qui eux nous en abreuvent
Paul jorion, le jacky chan de la finance !
Cet été, j’ai lu Néolibéralisme(s) de Serge Audier et La gauche en temps de crise : Contre-stratégies pour demain de Pierre Mouterde.
Quelque chose m’interpelle dans ce cours d’éthique : comment comprendre le fait qu’il est (ou serait) nécessaire ? Aurait-on tout oublié de l’éthique pour qu’il faille un enseignement spécifique expliquant que truquer des produits pour piquer du fric aux clients c’est pas bien ? Les ingénieurs financiers seraient-ils devenus stupides au point de ne plus voir les lignes jaunes ?
J’ai eu hier soir la réponse à ma question, via le Thema d’Arte qui portait sur le tabac. Le film nous montrait un lobbyiste à l’œuvre : édifiant ! Ces gens sont au-delà de toute éthique : ils y ont renoncé en commençant leur boulot.
Quand les socialistes étaient encore dans l’opposition, ils ont pondu une proposition de loi « visant à interdire l’exploration et l’exploitation d’hydrocarbures non conventionnels« , et maintenant qu’ils sont au pouvoir, c’est : « Ah que non ! Le débat n’est pas tranché ! » Ce retournement de veste est répugnant mais n’a rien pour étonner. (Cf. Oil Man.)
Pourquoi pas Thom: » Les situations dynamiques qui régissent les phénomènes naturels sont fondamentalement les mêmes que celles qui régissent l’évolution de l’homme et des sociétés. »?
Cette citation signifie que, pour Thom, l’on ne peut pas comprendre la physique classique, celle des milieux inanimés, sans comprendre la physique du vivant, la biologie.
Si on suit Thom jusqu’au bout cela signifie que l’économie sera une science du vivant ou ne sera pas. Pas une si mauvaise idée après tout si l’on considère que l’économie est censée s’appliquer à des êtres vivants.
Et pourquoi pas Aristote? Car, au fond, n’est-ce pas ce que disait déjà le Stagyrite: « Pour quelle raison n’est-il pas possible de penser sans le temps des réalités qui ne sont pas dans le temps? »
Il est quand même balèze l’Aristote: il dit qu’il faut être vivant pour penser la mort…
Moi je verrais bien quelques citations. En guise d’apéro… Pour ouvrir l’appétit…
La finance est-elle un langage? une philosophie ?
La finance, une compréhension par l’anticipation ou une anticipation par la compréhension de notre environnement ?
La finance, une simple matérialisation de l’économie ?
La finance a-t-elle ou doit-elle avoir des objectifs ?
La finance, comme l’outil de la liberté ?
………
Pour leur récréation, je suggère « Gottlieb Krumm, made in England » et « Le voleur » de Georges Darrien. Indispensable et très récréatif!…
La réflexion juridique contemporaine cherche à s’emparer à nouveau de ces questions, sans trop savoir par où les prendre. Les interrogations qui peuplent le thème du « droit pénal post-moderne » pourraient peut-être fournir matière à une note de bas de page de votre cours?
(Difficile de ne pas penser à ce blog en lisant, par exemple, « de nos jours encore l’organisation d’une loterie sans autorisation provinciale, la possession de bombes fétides ou le fait de dire la bonne aventure contre rémunération constituent des crimes dans le vrai sens du mot, alors que le fait de provoquer intentionnellement une catastrophe environnementale ou le fait d’influencer le cours ou la valeur d’un titre par des pratiques déloyales, abusives ou frauduleuses constituent des infractions réglementaires »… Dans les Cahiers de Droit, http://www.erudit.org/revue/cd/2009/v50/n3-4/039332ar.pdf )
Pas lu, juste parcouru le sommaire, ça me plaît:
http://revues.unilim.fr/nas/document.php?id=1795&format=print