Billet invité
Cette fois, nous n’aurons même pas eu droit à ce baroud d’honneur que Paul Jorion évoquait dans son billet à l’occasion des élections présidentielles en France. Allez, si, quelques rodomontades à la famille Peugeot, mais l’été en pente douce s’est chargé d’évaporer les micro-velléités de réel changement qui mâtinaient ce tout jeune gouvernement. Le changement, le vrai, ce sera pour plus tard. Enfin, si la situation le permet. C’est pourtant dans la glaise fraîche de la victoire électorale que l’on imprime la volonté dynamique du changement. C’est à ce moment supposé d’état de grâce qu’un président élu peut imprimer sa marque et donner son cap. Après cent jours, les dossiers s’empilent, les bonnes volontés s’émoussent, les courbes des sondages s’infléchissent et l’action du gouvernement se démonétise. Plus rien d’audacieux ou d’inédit n’est faisable. Les choses ont repris leur molle place, les forces statiques sont à nouveau inébranlables. Las, François Hollande, en voulant s’inscrire en négatif exact de la pratique du pouvoir de l’ancienne équipe gouvernementale, est passé de l’autre côté du cheval. Il a voulu incarner la sérénité, il eût fallu choisir le courage et la détermination.
Il ne faut certes pas confondre vitesse et précipitation, mais la gravité de la situation exigeait une action forte et déterminée. Ne serait-ce que pour donner l’exemple à l’échelon européen, pour montrer aux marchés la réalité du changement. La juste incarnation aurait du être celle-ci. Je crains que l’équipe gouvernementale ne soit en train de s’en apercevoir, d’où cette nette crispation et le branle-bas de combat qui s’annonce maintenant. En qualifiant à Châlons la crise d’« exceptionnelle », le président semble prendre enfin la pleine mesure de celle-ci. On attend donc maintenant de l’audace, de l’énergie et de la méthode. Malheureusement, je crains fort que les réformes envisagées ne soient guère estampillées « de gauche » et en tous cas pas du tout à la hauteur des enjeux qui se profilent. Si, profitant de la crise, le gouvernement s’engage (même avec les meilleures intentions du monde) sur le chemin escarpé de réformes par trop libérales sans donner par ailleurs des gages puissants à la gauche de la gauche (en menant pour ne prendre qu’un exemple d’audacieuses réformes fiscales) le corps social, déjà fragilisé par la situation, risque fort de se crisper. Nous assisterons alors à de sérieux blocages et à une prévisible scission au sein même de la gauche.
Il y aurait pourtant eu une solution sous la forme d’un chemin de crête, comme préalable au train des réformes envisagées. Proposer à la gauche élargie (Front de Gauche et une frange des écolos) mais également aux intellectuels de ce pays, à ses syndicalistes, et pourquoi pas à tous les hommes et les femmes de bonne volonté, et ce, quel que soit leur bord politique, d’engager un débat sans tabous sur les solutions de sortie de crise. S’agissant de la gauche, ce n’est qu’en associant toutes ses composantes sans exception que l’affrontement (qui ferait bien les affaires de la droite) aurait pu être évité.
Mais n’est-ce pas déjà trop tard?
Il faut que François Hollande accepte que le pacte budgétaire européen (TSCG) soit soupesé, débattu, disséqué et digéré par notre démocratie. En d’autres termes, il doit accepter la tenue d’une consultation référendaire. Ce traité est maintenant comme une balle dans une culasse de fusil. Il est en passe de cristalliser toutes les rancoeurs recuites des eurosceptiques comme des authentiques Européens qui ne se reconnaissent plus dans cette Europe libérale. Si les arguments dont se prévaut François Hollande sont intelligibles, s’ils font sens, bon sens, alors il ne doit pas craindre le débat et l’expression populaire. Si, à l’inverse, il choisissait le passage en force (mais légal), alors compte tenu des circonstances chimiques, il y a fort à parier que le pays tout entier se braquerait. Car le débat sur le TSCG arrive au plus mauvais moment : la crise s’aggrave, l’inquiétude monte, l’euroscepticisme n’a jamais été aussi fort, rendant le pays plus fébrile, en particulier sur ces questions. En proposant d’en débattre, il jouerait l’apaisement, prendrait du champ, montrerait à ses partenaires européens que le sort de la France dans l’Europe ne se règle pas sur le coin d’une table, qu’il se discute et se vote. Il faudrait bien entendu accepter l’onction populaire. À lui et à ses équipes de faire valoir le bien-fondé de leurs arguments. Mais je sais qu’ils n’en feront rien, car ils craignent plus que tout une redite de 2005.
Nous en sommes là, et las. Hélas.
Peut-être qu’au final tout cela se finira comme d’habitude par une guerre, qui sait ? Elle est bien, selon la formule célèbre, la continuation de la politique par d’autres moyens. En attendant Godot, continuons joyeusement à agiter le bocal des idées. Peut-être qu’à force de mouliner, quelque précipité fructueux apparaîtra…
150 réponses à “PAS MÊME UN BAROUD D’HONNEUR, par Vincent Migeat”
[…] Blog de Paul Jorion » PAS MÊME UN BAROUD D’HONNEUR, par Vincent Migeat. […]
, et il n’y a pas d’hélice, c’est là qu’est l’os. Pas plus que de pilote d’ailleurs.
est ce que Hollande veut vraiment faire quelque chose? va t’il soutenir son collègue socialiste allemand Shulz, dans la création des Zones Economiques Spéciales en Grèce, sorte de « goulags néolibéraux »,où les droits fondamentaux des gens seront quasiment abolis, pourvu qu’ils triment pour les nouveaux maîtres des lieux..?
Le président du parlement européen réclame des zones économiques spéciales en Grèce
Citation:
Les zones économiques spéciales sont des régions à l’intérieur de pays où des régulations spéciales signifient que les sociétés internationales jouissent de conditions extrêmement avantageuses.
Celles-ci comprennent une faible imposition sur les sociétés, des régimes douaniers spéciaux, la limitation ou l’abolition des charges patronales, l’assouplissement des règles de sécurité sur le lieu de travail, l’affaiblissement des législations en matière de protection de l’environnement et l’abrogation des conventions collectives. Selon Schulz, la création des ZES supposerait qu’Athènes délègue un « certain degré de contrôle » sur ces régions, bien qu’il ait ensuite cherché à minimiser la signification de cette déclaration en disant que l’UE « n’est pas une puissance occupante, mais un instrument d’aide. »
http://www.wsws.org/fr/articles/2012/sep2012/grec-s06.shtml
rappel Martin Schulz est socialiste.. des fois , on a du mal à s’y faire!
la question n’est plus que peut faire Hollande.. mais jusqu’où ira t’il dans le renoncement des idéaux qui sont sensés être les siens?
Mon dieu, cette citation est….réelle ? !!!!
Ils ont osé……passera ? passera pas ?
Non non Valérie rêvez pas, elle est pas du sergent Papa Schultz du stalag 13 de Strasbourg la citation mais du zig du wsws, nuance.
En effet, cela ressemble beaucoup à des camps de travail ces zones économiques spéciales.
Cela fait penser aussi à ces enclaves (d’abord Shenzhen dans le sud de la chine, province de Guangdong) qui furent appelées également ZES (Jingji Tequ en chinois) que Deng Xiaoping avait mises en place sur son territoire pour amorcer la mue capitaliste dans les années 80.
M. Schulz, voilà un socialiste qui devrait plaire à Jducac !
Ahhh les Zones Économiques Spéciales… Belle invention de Deng ouais. S’en fout la couleur du catou s’il chope les Mickeys. Tous les pays ultralibs ont suivi avec entrain l’exemple chinois : Inde, Iran, Jordanie, Pologne, Kazakhstan, Philippines, Corée du Nord, Russie…
Euhhh cela dit, kamême P.Y, « goulag » faut pas pousser, vraiment pas.
vigneron,
Tu as raison, pour ne parler que de la Chine il y a un autre nom pour désigner le vrai goulag, celui où l’où l’on entre pour délit d’opinion. C’est le laogai, ou camp de réforme par le travail. Quand je suis allé en Chine en Mongolie intérieure dans une zone proche du désert de Gobi l’ami chinois qui m’accompagnait m’a désigné un de ces laogai, perché sur les hauteurs arides d’un plateau rocheux. Il avait précisé en passant qu’on y fabrique des armes ….
Les usines dortoir des ZES on y entre pas pour délit d’opinion mais il y a tout de même des points communs, on y trime, dans les ZES pour avoir une vie un peu meilleure lorsque l’on vient des campagnes parce que le travail manque dans les campagnes et qu’on a donc pas beaucoup le choix, dans le cas du laogai, parce qu’il s’agit de se réformer idéologiquement pour se rendre apte à la vie sociale conforme à la ligne du Parti.
Encore que le laogai des années Mao (lire Prisonnier de Mao de Pasqualini) n’est plus celui des années 90, 2000 …., on a semble-t-il renoncé à réformer idéologiquement les prisonniers, ne restant alors que la force coercitive, et une aggravation du coté des brimades des geôliers, cela s’expliquant sans doute par le fait que la société chinoise s’est dépolitisée, plus question d’homme nouveau, puisque c’est l’économie qui va apporter le salut individuel et collectif.
Dans les usines implantées dans les ZES (et maintenant hors des ZES) on a aussi les séances matinales avec rassemblement de tout le personnel devant le drapeau où l’on récite des slogans à la gloire du travail ou de l’entreprise avant d’entamer sa journée.
Ce n’est pas le même contexte, mais il y a des similitudes avec la pratique du camp de réforme par le travail modèle d’origine.
Ceci dit, il faut préciser aussi que sur ce plan ce n’est pas entièrement une invention de la Chine populaire, au Japon, en Corée du Sud, à Taiwan, ce style de management du personnel existait déjà. La société Foxconn qui a fait parler d’elle à causes des suicides d’employés, est une société taïwanaise. Sans remonter aux débuts du capitalisme industriel en Angleterre où d’après Polanyi furent organisés des sortes de camps de travail où les paysans sans terre devaient s’incorporer la discipline propre à la mécanisation du travail.
Logique d’enfermement, logique militaire, style de management capitaliste, il y a d’étranges similitudes non ?
L’être humain n’est pas spontanément appelé à devenir capitaliste ou travailleur au service du capitalisme, cela suppose une certaine domestication des esprits et des corps.
Arbeit macht frei
Le travail rend libre où ai-je vu ça, déjà ??
@ Pierre-Yves D. 6 septembre 2012 à 12:24
Il n’y a pas que certains socialistes allemands qui me plaisent, tels Schröder. En France actuellement M. Valls avec son objectif de faire respecter l’ordre républicain et V. Peillon avec sa volonté de faire ré-enseigner la morale laïque à l’école, allant même jusqu’à imaginer une notation sur le sujet, ont aussi mon soutien moral. Certaines grandes figures du communisme étranger qui ont eu le courage de sortir de leurs idéaux dépassés, afin de plus ou moins s’aligner sur les pratiques plus libérales, me semblent aussi respectables. Il n’y a pas de honte à éviter le sectarisme.
@Djinn :
euh, là?
Ce n’est pas l’inscription originale mais cette déclaration vaut son pesant de cacahuète. Résultat : 48% des votants ont voté pour cet énergumène et son programme. La fRance est presque mûre pour le fascisme, même pas besoin qu’il soit à visage humain.
@Djinn
« Le travail rend libre où ai-je vu ça, déjà ?? »
dans Le Capital, Karl Marx. Repris ensuite par d’autres.
On propose encore mieux au Honduras … La compétition libérale ne s’arrête jamais 😉
http://bigbrowser.blog.lemonde.fr/2012/09/05/liberal-trois-villes-privees-vont-bientot-sortir-de-terre-au-honduras/
Source Pignolle ?
« Dès qu’il n’existe pas de contrainte physique ou autre, le travail est fui comme la peste. » Karl MARX Manuscrit de 1844
@Pignouf
Je vous conseille vivement la lecture du premier paragraphe intitulé « Travail et salariat : l’acte productif et sa forme sociale » de cet article, cela devrait vous éviter les approximations et autres formes de provocation gratuite.
Pour le reste je vous laisse vous régaler, vous n’avez que l’embarras du choix.
Allons allons, le travail, c’est la liberté non? Qui qu’a dit ça déjà? Allez!…
Pas Nietzsche en tous cas…
« Se trouver un travail pour avoir un salaire : – voilà ce qui rend aujourd’hui presque tous les hommes égaux dans les pays civilisés ; pour eux tous le travail est un moyen et non la fin ; c’est pourquoi ils mettent peu de finesse au choix du travail, pourvu qu’il procure un gain abondant.
Or, il y a des hommes rares qui préfèrent périr plutôt que de travailler sans plaisir : ils sont délicats et difficiles à satisfaire, ils ne se contentent pas d’un gros gain lorsque le travail n’est pas lui-même le gain de tous les gains. De cette espèce d’hommes rares font partie les artistes et les contemplatifs, mais aussi ces oisifs qui passent leur vie à la chasse ou bien aux intrigues d’amour et aux aventures. Tous cherchent le travail et la peine lorsqu’ils sont mêlés de plaisir, et le travail le plus difficile et le plus dur, s’il le faut. Sinon, ils sont décidés à paresser, quand bien même cette paresse signifierait misère, déshonneur, péril pour la santé et pour la vie. Ils ne craignent pas tant l’ennui que le travail sans plaisir : il leur faut même beaucoup d’ennui pour que leur travaille réussisse. Pour le penseur et pour l’esprit inventif, l’ennui est ce calme plat de l’âme qui précède la course heureuse et les vents joyeux ; il leur faut le supporter, en attendre les effets à part eux : – voilà précisément ce que les natures inférieures n’arrivent absolument pas à obtenir d’elles-mêmes ! Chasser l’ennui à tout prix est aussi vulgaire que travailler sans plaisir. »
Pierre-Yves D. Bonjour; « Sociétés du crime » éditions du CNRS : Clotilde Champeyrache a réalisé une étude des « Mafias », lesquelles ne constituent qu’un sous ensemble des organisations économiques déviantes. Les 20 pages consacrées aux processus politiques du retour des Triades à Shenzen , sont , à mon avis, éclairantes de notre avenir européen, désormais liée à celui du Pirée.
Pour des raisons tout autres, il se fait que j’ai été amené à tendre, distraitement, l’oreille, sur le problème de l’usage social des drogues, et ce depuis, hélas, pratiquement 50 ans (Crapaud, je te devance de cinq ans ) ! Depuis cette époque, cette distraction m’a fait croiser tout une série d’ouvrages sur l’intégration progressives des « réseaux économiques déviants » dans l’économie « main stream ». Aussi, dans un contexte « laboritien », j’en suis venu à penser que » l’économie déviante » n’est pas une excroissance de « l’économie rationnelle » dont l’origine tiendrait dans l’ irréfragable « nature humaine » (que cette « économie rationnelle » soit par ailleurs justifiée par une théorie « keynésienne », « ayekienne », « jorionnienne », cette dernière étant , de très très loin, absolument plus éclairante.)
Lorsque Paul propose un « changement de cadre », je sifflote « changement de contexte »: l’idée en est simple : les formes de l’économie sont , jusqu’ici , les formes historiques de l’établissement des dominances. Dans ce contexte, tandis que l’échelle hiérarchique officielle se reproduit de façon « endogame » par l’accession aux d’objets, dont la seule utilité de production est de servir de codes culturels signifiant le principe hiérarchique, les formes économiques déviantes peuvent être comprises en tant que formes « duales », nécessaires à l’établissement de structures hiérarchiques accessibles à tous, ce qui permet de confirmer l’universalité du principe hiérarchique, lequel du point de vue « laboritien, « est une belle connerie infra néocorticale ».
La liaison entre « Goldman Sachs » et les « néo combinards du néo Pirée » et autres « zones franches » , ne marque-t-elle pas le « rafraîchissement » d’un mode de domination économique quelque peu usé. Dans cette perspective, comment garder un coup d’avance ?
Les ZES… voilà donc le nouveau nom du servage moderne…
J’ai édité ce paragraphe sur papier.
Il représente en ce qui me concerne la clefs de cette crise et répond à ma question : sont-ils débiles nos dirigeants ou cela est-il orchestré par une main de maître ?
Cette misère, ces peuples qui n’auront plus accès aux soins, à une certaine éducation seront corvéable à merci….et cela fait les affaires de ceux qui dirigent ces « sociétés internationales ».
J’imagine qu’il y aura peut-être peu de gecs à accepter ces jobs ? Mais alors les étrangers, pour lesquels ce sera de toute façon mieux que ce qu’ils ont chez eux ? L’immigration prend alors tout son sens…..je regardais une carte du monde : plus de 1 milliard en chine (des miséreux). plus de 1 milliard en Inde (des miséreux)…et en europe, nous ne sommes que 400 millions….ca doit être tantant de virer cette classe moyenne que nous sommes devenus, brayarde et exigeante….et des miséreux, c’est pas ça qui manque.
Que ne vont-ils pas faire du monde grace à cette crise ?
Allez les grecs, mordez dedans….on ne sait jamais, le point de bascule entre ce qu’ils veulent faire de nous et l’emmergence d’autre chose, c’est maintenant.
Mouais…Et ça change quoi,au niveau du pays ? Non,parce que « Pas de charges,pas de salaires,pas d’impôts » eeeeeeuuuuuh……Il reçoit quoi le gouvernement (que ce soit de façon direct (impôts de société,charges… ou indirect( salaires,impôts des particuliers ). Les exportations ? (éventuelles,faut d’abord trouver des pigeons….euh pardon… des clients!) Bah non puisque « pas de charge,etc,etc (j’ vais pas vous la refaire hein !)…
C’est juste le plaisir (!) de travailler….Y s’emm…..tant que ça,les Grecs ?
Et après,on nous fera des grands reportages dans les journaux pour nous dire « Eh bien (snif !) vous savez,en Grèce (snif,snif!) eh bien… ça marche paaaaaaaaaaaas….(Ouiiiiiiiiiinnnnnnn)
De Gaulle disait (parait-il) :
« Je n’aime pas les communistes parce qu’ils sont communistes.
Je n’aime pas les socialistes parce qu’ils ne sont pas socialistes.
Je n’aime pas les miens parce qu’ils aiment trop l’argent. »
La première de ces zones devrait être en Espagne ou Sheldon Adelson projette de construire son Eurovegas. On voit combien l’intégration dans l’économie Mainstream de ce qui était naguère reconnue comme ressortant de l’économie mafieuse est bien avancée ou l’inverse les pratiques de l’économie souterraine devenant la Norme: éviter l’impôt, passer à travers les réglementations, effacer même de manière brutale toute opposition syndicale.
Adelson, cette pourriture, a d’autres chats à fouetter que les chats maigres ibères. 100 millions de dollars qu’il vient de filer à Romney – grâce évidemment à,l’arrêt de la Cour Suprême anti-Obama de 2010. Il s’est même permis de convoquer son pareil en pourriture Ryan, le colistier de Romney. De la même eau les frangins Koch dépensent sans compter pour leur champion. Tea party vaincra !
Le Super-pac Crossroad du sorcier Rove tourne à plein régime. Les Superpacs pro Romney auraient pour le moment collecté huit fois plus que ceux d’Obama.
Va falloir que les Buffet, Soros ou Spielberg allongent en face…
« Il faut que François Hollande accepte que le pacte budgétaire européen (TSCG) soit soupesé, débattu, disséqué et digéré par notre démocratie. »
Pourquoi le TSCG et pas le pacte pour l’euro+, ou le revisitage du PSC, ou le two-pack, ou le six-pack?
Tout a fait exact. Un article tout à fait éclairant de Ludovic Lamant sur Médiapart http://www.mediapart.fr/journal/international/040912/le-nouveau-traite-europeen-brasse-t-il-du-vent?page_article=3
La Gauche est à nouveau à la croisée des chemins après le TCE de 2005.
Quoi qu’il advienne, qu’un référendum ait lieu ou non, il y a fort à parier que le Parti Socialiste vit ses dernières heures en tant que parti européiste et libéral non assumé.
A lire sur l’Espoir : Hollande sera le dernier président socialiste
ciao
Et il raconte quoi Lamant? Je n’ai jamais entendu l’argument (plutôt étrange d’ailleurs) qu’il cite.
Ça se voyait au casting avant que ne débute le film et c’était à partir à la renverse.
Fallait un James Bond pas un comédien pour l’andouillette.
même avec James Bond ça le fait pas, ça se termine dans un stade avec la Reine d’Angleterre. 😉
« Proposer à la gauche élargie (Front de Gauche et une frange des écolos) mais également aux intellectuels de ce pays, à ses syndicalistes, et pourquoi pas à tous les hommes et les femmes de bonne volonté, et ce, quel que soit leur bord politique, d’engager un débat sans tabous sur les solutions de sortie de crise. »
Toujours la même antienne sur le débat à faire sur les solutions aux sorties de crise. Depuis 5 ans qu’il y a ce débat. Depuis 5 ans que les solutions sont énoncées. Depuis 5 ans que des naïfs (ou des fourbes) appelent à faire « un débat sans tabous » (expression type de politicard qui cherche à noyer le poisson).
Comment faut-il le dire? Ce n’est pas une question d’intelligence si aucun politique n’a fait ce qui est proposé à gauche pour sortir de la crise. C’est une question d’intérêts et de rapports de force, de politique quoi. Les riches veulent pas lâcher leur fric. Normal non? Et les pauvres les y obligent pas. Donc tout continue. Normal, non?
Je vous laisse. A dans 5 ans pour le prochain appel de la gôche au « débat sans tabous »…
@Moi
Et les pauvres, vous les faites bouger comment ? Un rapport de force politique, ça se construit…
c’est bien le problème ! Nicks.
« on » ne décrète pas une révolution citoyenne du haut d’une estrade même si on la souhaite . . .
L’incantation n’est pas suffisante !
Que le FDG se ressaisisse de cette problématique, avec « ses petits camarades » du MPEP, du NPA, de LO etc.
Un but à peu près défini mais des stratégies divergentes . . .
@RV
On ne la décrète pas, on la fait infuser.
« infuser » Proc ? Ah ouais ! comme en Syrie quoi. Infusion/décoction/macération finale à froid/floculation/décantation/soutirage/pressurage/filtration;évacuation des lies, bourbes et impuretés/consommation/pissage et gerbage/chansons guillerettes pasque tout s’finit en chansons.
@D.L. 50
C’est pas bientôt les vendanges ? Prendre un peu l’air vous ferait du bien…
Kesta ? T’es dla police ? T’occupe des vendanges, ya l’temps quinze jours au moins et l’soleil est gratuit et généreux, lui. Et rassure toi, sur le tracteur, dans l’chai ou dans les vignes comme en c’moment, tu m’auras dans les pattes.
« Faire bouger les pauvres », quel beau projet pour des résultats qui émerveillent !
@Marlowe
Oui, surtout laissons les dormir…
@Vigneron
Je crains que ce ne soit plutôt l’inverse, d’où votre mauvaise humeur l’autre jour. Encore une fois, vous vous y ferez et puis à votre âge, vous pouvez assumer qui vous êtes non ?
+1 !
Peut-être qu’on pourrait en appeler aux tabous sans débats ? (on gagnerait du temps)
@zébu: de fait, c’est ce que tout le monde fait. C’est tabou contre tabou et le tabou le plus fort gagne. Là en ce moment, les tabous des riches sont les plus forts. Alors « un débat sans tabous », ben c’est forcément sur les retraites, l’immigration, les salaires, la flexibilité au travail, etc.
Exemple: http://www.medef.com/medef-corporate/salle-de-presse/declarations/declarations/categorie/2009-2/back/104/article/nous-souhaitons-un-debat-sans-tabou.html
« Proposer à la gauche élargie (Front de Gauche et une frange des écolos) mais également aux intellectuels de ce pays, à ses syndicalistes, et pourquoi pas à tous les hommes et les femmes de bonne volonté, et ce, quel que soit leur bord politique, d’engager un débat sans tabous sur les solutions de sortie de crise. »
M’enfin, vous n’y pensez pas ! Toute cette élite d’énarques n’aurait fait de longues études que pour solliciter l’avis de la plèbe, comme si elle n’était pas capable de nous sortir elle-même du bourbier ?
Non, mon bon monsieur, les gueux c’est fait pour travailler, pas pour penser…
Le PS c’est la gôche canada dry. Il ne faut pas espérer le moindre sursaut démocratique de ce gouvernement là. Où alors poussé dans le dos par la piqure des baillonnettes.
Sa seule ambition c’est de conserver le plus longtemps possible l’usage des ors du palais et les rentes de situation qui vont avec.
La différence entre ce gouvernement et le précédent c’est la goutte de vaseline supplémentaire qui est octroyée pour que cela glisse un peu mieux.
D’un coté comme de l’autre, si on ne remet pas d’urgence la carmagnole au top du hit parade, on se fera baiser.
+1
+1
+2 c’est possible ? 😉
@Alkali
« Sa seule ambition c’est de conserver le plus longtemps possible l’usage des ors du palais et les rentes de situation qui vont avec. »
Etant donné que la majorité des effectifs de l’état-major du PS sort de l’ENA et de Sciences-Pipo, c’était couru d’avance. Le dernier à en avoir, c’était probablement Bérégovoy, et on connait la suite.
Le dernier à avoir quoi ce pauvre béré, Pignolle ?
il ne faudrait pas bâillonner les **baïonnettes, si on veut qu’elles soient efficaces …
déjà qu’un bâillon est posé sur la bouche des gueux (par le biais des medias mainstream)…
**cherchons acupuncteur tant efficace que bénévole, afin d’élargir et d’améliorer l’usage de la baïonnette ( dont nos aïeux usèrent fort bien) …
objet :
chez nos politiciens, élus ( et même non élus, qui sont pléthoriques )
pour ce faire :
1) récupérer l’objet historique, avec respect, dans un musée
2) le reproduire une fois et vérifier son fonctionnement (démarche qualité iso machin) =) j’aurais bien une idée pour le cobbaye sur qui essayer le tranchant (un récent retraité) mais bon …
3) demander une production conséquente à nos sidérurgistes mis sur le carreau par les politiques neolibérales ( en effet, visons aussi les eurodéputés )
4) réunir une assemblée constituante : demander à des citoyens volontaires d’établir un planning, en vue de faire les 3/8 sans interruption, le temps nécessaire ( et ce, en autogestion )
5) après supervision de l’acupuncteur, chaque citoyen devra tenir, pour son patient ( député, ministre, euro-député, et j’ose même dire Président, haut-fonctionnaire ) le point cité ci-dessus, autrement appelé »
« , ou »
« , au bout de sa baïonnette, le temps nécessaire [ qui peut différer selon le patient ] …en effet, on me dit dans l’oreillette, que certains ne seraient pas loin d’être des Hommes debout …
Allez, « de l’audace, encore de l’audace, toujours de l’audace »/Danton !
Et pour les tenants de l’Ancien régime » Tu trembles, carcasse, mais si tu savais où je veux te mener, tu tremblerais encore bien d’avantage »/Turenne.
J’ai bien peur que votre analyse soit juste , voilà quatre ans que je regarde et essaye de comprendre comment nous en sommes arrivé là !!! Je ne suis pas politisé au sens droite gauche etc , mais je sais que la solution viendra de chaqu’un d’entre nous par l’entraide , l’humanisme et la compréhension de l’autre , attendre une solution globale d’un de nos stratèges , c’est simplement la possibilité de rêver encore un peu .
Quand à la description de vous Vincent sur twitter « Corse et Ardéchois de coeur, Français de naissance, citoyen de raison. » j’y adhère mille fois
Après réflexion, c’est normal que je comprenne rien, vu que il n’y a pas de réponse à la question !!!
http://www.youtube.com/watch?v=g9ViMEIVCaU
Vous avez raison mais dans ce cas nous sommes perdus. L’humanisme tel que vous le concevez n’existe plus. Il faudrait sans doute une nouvelle Renaissance mais nous en sommes loin. La règle comportementale aujourd’hui est l’individualisme sans complexe, l’égoïsme et l’égocentrisme, l’arrivisme, la lâcheté et le conformisme, l’intolérance. Seul compte le pouvoir dont l’argent est le symbole le plus grand. Seul compte le travail tel qu’il nous est imposé et la lutte, disposer du plus gros salaire et la compétition pour sa place dans un monde où nous ne sommes plus que des statistiques et des matricules. Orwel et Kafka étaient vraiment des visionnaires.
La devise « Chacun pour soi » pourrait remplacer celle de la France sans que cela ne choque : ce serait au contraire plus conforme à la réalité.
Fort bien écrit, mais sur le fond ça ne marche pas : le résultat d’un référendum sur le TSCG est trop prévisible, (ce serait NON), de sorte que Hollande n’a aucun intérêt à le faire. D’ailleurs, le billet dit pourquoi : « Il est en passe de cristalliser toutes les rancoeurs recuites des eurosceptiques comme des authentiques Européens qui ne se reconnaissent plus dans cette Europe libérale« .
@Crapaud
Ben du coup ça marche quand même. C’est évident que sans referendum, le Ps sera moins marqué que s’il y avait eu débat, mais il le sera quand même. La faille issue de 2005 est toujours là et elle ne se refermera pas…
Un commentaire sur le blog du Yéti m’a fait changer d’avis sur le référendum, mais je n’en parlerais pas comme dans le billet : « Il faut que François Hollande accepte que le pacte budgétaire européen (TSCG) soit soupesé, débattu, disséqué et digéré par notre démocratie. En d’autres termes, il doit accepter la tenue d’une consultation référendaire. » Ce n’est pas tant à lui de l’accepter qu’à nous de l’exiger, même si l’on se doute qu’il refusera.
Étonnant que vous vous soyez attendu à quoi que ce soit de la part des politiques…
+ 1
« En d’autres termes, il doit accepter la tenue d’une consultation référendaire »
Hollande a-t-il le temps de faire un referendum (si jamais l’idée lui vient) ?
La France, c’est une chose, mais les copains européens prennent l’eau de toute part, ça se voit, il faut prendre des décisions, là, maintenant…..Il ne peut s’engager et engager son pays qu’à la va-vite, dans l’urgence….
Au sujet du socialisme de Hollande, Frédéric Lordon a une explication très claire : http://www.youtube.com/watch?v=paaA0in8WjQ
JB
merci pour le lien
Oui sauf Montebourg qui était censé faire du hors piste et fait des pas de géant pour la rejoindre.
Vidéo à 2’36 »
Oui Piotr, Montebourg c’est la technique PS dans toute sa splendeur : on se fait passer pour être « de gauche » avant les élections, et après on se couche tranquilou sur le tapis néolibéral…
@ Pierre (en russe)
Pas si sûr qu’Arnaud fasse des pas de géant pour rejoindre le pédalo. Mon avis (perso) serait plutôt qu’il va s’écarter rapidement de ce radeau pour cause de blocage à tous les niveaux.
T’as raison Floréal, paraît qu’on lui garde déjà une place au chaud, dans son p’tit chez lui à Naunaud, genre traversée du désert version bourguignonne, et ça va t’plaire : comme DRH, chez Amazon.
Tout ce que vous écrivez était malheureusement prévisible… Reste à comprendre comment ce président pourra justifier auprès de son éléctorat le grand écart entre les « valeurs de gauche » qu’il est censé incarner, ce pourquoi il a été élu, et la politique qu’il mène actuellement complétement à l’opposée… Un vrai suicide politique à mon sens! Il serait quant même interessant d’interroger les militants de ce parti sur leurs interpretations de la « dynamique » engagée actuellement? Sont ils déçus? Ou bien l’encouragent ils encore?
Pour ma part, je pense que les mots audace et courage ont disparus du discours et de l’action politique en général, tout comme diparaissent chaque jours un peu plus les valeurs démocratiques qu’ils sont censés incarnées et défendre. François Hollande était pour certains le dernier rempart, il s’est écroulé au lendemain de son éléction!…
L’électorat il est bien content : il ne voulait plus de Sarko, il est parti, tout va bien.
Les militants PS c’est une autre histoire : pour 60% ils soutiendront les soutiens de Mme « Care » (en gros le consensus et les possibilités de poste grassement rémunérés), pour 40% ils s’estimeront floués, comme en 2008, mais ils n’ont pas de leader à appuyer…
Si je vous suis bien, au fond les prises de positions adoptées par le gouvernement quant aux modes de réglement de la crise aussi bien en France qu’au niveau Européen et Mondiale ne sont que secondaires pour environ 60% des militants du PS? Le principal pour eux dans l’immédiat étant d’être dans la mouvance la plus représentative au sein du parti, peu importe alors la couleur de sa politique, pourvue qu’elle leurs apporte gloire et beauté… et même si au final, il est avéré que cela nous emmène tous droit dans le mur… Finalement, ce sont les 40% restant qui m’interessent. C’est sûr, ils n’ont plus de leader suffisament puissant pour peser dans la balance, mais alors devant cette evidence pourquoi restent ils? Pour acquiescer passivement et en silence ce qui se produit? La nécessaire appartenance(ou soumission?)à un parti doit elle l’emporter sur la volonté de faire changer les choses selon ses convictions?
@ Tépatouseul, « les mots audace et courage ont disparu du discours et de l’action politique en général… » Les histoires d’amour finissent mal, mon Généraaaal…
…En général, j’adore les Rita… 🙂
Je crois que le mot « imagination » a lui aussi disparu du discours et de l’action politique. De toute façon le discours est toujours le même. Il est bien rodé maintenant.
Fallait s’y attendre, 100 jours après on demande des nouvelles du baroud d’honneur…
Au fait quelqu’un connaîtrait-il un ou deux rescapés d’un vrai baroud d’honneur pour nous raconter l’effet que ça fait ? Pour un coup à la Brigade Légère, je soupçonne qu’il n’y aurait pas beaucoup de partants, heureusement. Et puis, qui serait le petit malin qui prendrait le commandement en première ligne, le Jedi ?
« Peu de gens sont aveugles, seulement personne n’ose élever la voix et dénoncer les carences avant qu’elles ne soient révélées par le conflit et, dès lors, on n’ose remettre en cause les idées reçues ». Marc Bloch (L’étrange Défaite)
T’as raison Mor, vu l’eau d’queue d’boudin où a fini par se noyer le baroud d’honneur du plus Grand Vinaigrier Jarnacais de l’Histoire en 82, vaut p’têt mieux emmancher le truc autrement… pourra pas être pire, sûr.
Je ne peux même pas en parler de la momie florentine, tellement elle m’a dégoûté. Passons l’éponge…
Un petit rappel, pour que le TSCG soit adopté et mis en place, il faut au minimum l’accord de douze pays de l’eurozone. Donc, il serait urgent (pour une fois) de ne rien faire et d’attendre, pour organiser plus tard un débat et un référendum. Sinon, il démontrera ses convictions libérales, ou néolibérales
Té, savez quoi ? On aurait du faire un référendum en 38, avant les accords de Munich, on aurait économisé des billets d’avion.
http://www.revuepolitique.fr/blog/1938-1944-laube-des-sondages-dopinion-en-france/
moi je ne suis pas déçu par les 100 jours du PS.
je ne m’attendais à rien : ils ne font rien (pour la bonne et simple raison qu’ils ne souhaitent pas changer de cadre).
et moi, je ne suis même pas en colère contre Hollande : le PS et les Français voulaient un rondouillard, ils l’ont eu. Voyez la Grèce : qui donc, en France, aurait voté pour une politique alternative, même si elle avait été plus consistante que celle de Mélenchon ?
Le problème, ce n’est pas Hollande, c’est la France.
La « France » ?
« La vérité n’est pas du côté du plus grand nombre, parce qu’on ne veut pas qu’elle y soit. Le jour où le plus grand nombre sera à même, par sa culture et ses connaissances, de choisir lui-même sa vérité, il y a peu de chances pour qu’il se trompe. »
Boris Vian, Boris Vian en verve, éditions Pierre Horay
donc, éducation nationale, retour de l’histoire et de la géographie etc.
Un président trop rond, insoucieux de sa ligne,
A le mur pour destin et le cercle pour signe.
C’est une balle qui ne passe pas la crête
Et qui revient dans l’œil du peuple qui l’a faite.
@ BRL :
ça fait un sens interdit, ce truc …
@ Jeanne Favret-Saada.
Vous résumez assez bien le blocage français.
Mélenchon n’était pas au top ? pas consistant ? Par déception, on vote pour Hollande. Et on accuse Mélenchon de ses insuffisances. Le problème français, ce n’est pas le peuple, ce sont les intellectuels qui appliquent deux poids-deux mesures, avec cette particularité d’être plus exigeants envers les amis.
Mélenchon, c’était l’ audace raisonnée. Il était une amorce, un début, un événement qui rend les choses potentiellement possibles et une brèche dans la rigidité libérale; potentiellement, je le répète.
C’est une véritable tragédie qu’il n’ait pas su mettre les intellectuels dans sa poche, alors même qu’il en est un jusqu’au bout des ongles. Mais à partir du moment où critiquer son « populisme » était devenu une marque de reconnaissance entre démocrates exigeants, son destin était plié.
Le « populisme » de Mélenchon est un fantasme. Ce type et ceux qui le soutiennent ne sont en rien une menace ni pour la Démocratie, ni pour la qualité du débat démocratique. Quant à la consistance… un probléme d’ offre, peut-être. Le consommateur est exigeant, vous n’avez pas idée.
Dommage, pour 5 ans au moins.
Le pacte budgétaire européen ? Encore faudrait-il que les ministres sachent de quoi ils parlent, et de toute façon ils s’en moquent, bien plus préoccupés à soigner leur image que d’avoir une vision de l’europe prenant en compte l’intérêt général :
« C’est le premier grand défi du chef de l’Etat: la ratification du traité européen (TSCG), vivement critiqué par la gauche pendant la campagne et que plusieurs parlementaires socialistes, écologistes et Front de gauche s’apprêtent à rejeter (lire notre article). Pour cela, l’exécutif veut des ministres en ordre de bataille. Selon nos informations, plusieurs d’entre eux seront prochainement conviés à une réunion à l’Elysée, après un premier rendez-vous préparatoire à Matignon. « Elle devrait avoir lieu en fin de semaine prochaine ou en début de semaine suivante », indique un conseiller.
L’objectif est à la fois de faire la pédagogie du traité – de nombreux ministres connaissent assez peu le contenu précis du texte – et de préparer la « feuille de route » promise par François Hollande lors du conseil européen de la fin juin et que le premier ministre Jean-Marc Ayrault doit porter lors de son discours de politique européenne le 2 octobre prochain à l’Assemblée nationale (puis le 8 au Sénat). « Jusque là, les ministres n’en parlent jamais; ils ne sont jamais sollicités et ils ne savent pas ce qu’il y a dans le texte », explique un membre d’un cabinet ministériel.
Or, l’exécutif a apparemment fini par prendre conscience qu’il ne pourrait guère se contenter, aux yeux de ses électeurs et même de sa majorité parlementaire, de vanter le bilan affiché par François Hollande fin juin. Plusieurs députés PS, à l’instar de l’aubryste Christian Paul, en ont même appelé au président de la République pour lui demander de donner un contenu plus politique à sa vision de l’Europe. « Au fond, le traité, on s’en moque. Ce qui compte, c’est la dynamique politique. Hollande doit donner du contenu, dévoiler le deuxième étage de la fusée. Et pour l’instant, il y a un manque de mise en scène », déplore aussi un ministre. Médiapart
Peut-être qu’au final tout cela se finira comme d’habitude par une guerre, qui sait ?
C’est exactement l’inverse qui se passe: tout cela continue grâce à la guerre.
De tous contre tous , et de tous contre chacun, comme l’exige le capitalisme.
Mais rassurez-vous: la guerre est un luxe que bientôt peu d’entre nous pourront s’offrir.
L’avenir est à la guérilla, réelle et sémiotique.
Ah ouais kamême, « avec des hommes et femmes de bonne volonté » voire même de droite quoi. Et qui pour présider au débat sous-national ? Retransmis à la télé (publique of course) Ze Débat ?
On rêve là, j’me pince, non, ben merde.
Eh eh, toi aussi tu l’as sentie venir dans le bas du dos quand ça a causé de « débat sans tabous », hein?
Oui car il est bien évident que ce ne sont pas les gens de gauche qui à eux seuls vont résoudre tous les problèmes liés à cette crise. Vue l’inertie et l’incroyable manque d’idées nouvelles de notre bonne vieille gauche (y compris FdG qui n’a à son actif que d’avoir appelé à voter Hollande à 08h01), il serait peut être temps pour François Hollande de prendre conseils auprès d’autres familles que la sienne.
@bricole: « ce ne sont pas les gens de gauche qui à eux seuls vont résoudre tous les problèmes liés à cette crise »
Faudrait déjà se mettre d’accord sur les problèmes. Quels sont-ils selon vous?
En ce qui me concerne, les « solutions » du genre « reprise de la croissance », « un emploi pour tous », « compétitivité », etc, j’en ai rien à cirer. Ce sont même plutôt des problèmes à résoudre.
Un gars de droite, ben il va voir des problèmes qui pour moi n’en sont pas. Alors c’est quoi l’intérêt d’un débat pour trouver une solution (LA solution)?
PS: la famille de Hollande c’est déjà la droite. Vous voulez qu’il prenne conseil auprès de quelle famille?
Je tente ma chance. Le problème de la droite c’est qu’il y a une gauche ? Un débat sans tabous c’est un débat sans table pour planquer ceux qui se feront du pied en dessous ?
Franchement, qu’attendiez vous de Hollande? Une révolution? Pour des politiques de gauche il fallait voir ailleurs. Marre de voir tant de désenchantés après une élection gagné par les socialistes de carton . Hollande sera le Obama français. Du marketing libéral.
Vous être très injuste avec Hollande.
L’idée sur les tarifs modulés d’électricité est tout bonnement géniale.
L’introduction de l’équivalent d’un quotient familial de cette sorte dans toutes les dépenses contraintes mériterait d’être généralisée (eau, gaz, carburants … en plus de l’électricité).
Le meilleur, c’est que çà n’entre pas dans les prélèvements obligatoires qui sont déjà au taquet. Ce ne sont pas des impôts. Et en plus c’est écologique, bien évidemment, et cerise sur le gâteau, c’est bon pour le vivre-ensemble.
Ce serait bien d’étendre l’idée aux dépenses d’alimentation, d’habillement, d’équipement. Et puis, ce serait amusant d’aller faire toutes ses courses avec sa feuille d’impôts …
Bon, on me dit que les transferts, il en déjà des tas (taxes foncières, habitation, taxes salariales, impôts, prestations sociales …) mais justement, c’est comme pour l’Europe ou la démocratie : il-n’y-en-a-pas-assez.
PS : vous avez raison, avec la participation du front de gauche, çà aurait été beaucoup plus loin (et forcément beaucoup mieux). Une idée par exemple : fini les potager individuels égoistes, priorité aux jardins collectifs ouvriers (sur base de volontariat, çà va de soi …).
Excellent !
En effet combien de baguettes par jour pour être normal… une, deux ? une demi ?
L’Etat va nous apprendre la normalitude : théorie et actions pour rendre un être parfaitement normal et conforme dans tous ses modes de consommation… sinon : contravention !
Les tarifs modulés, c’est vraiment génial ; surtout pour une famille aux algorythmes complexes : 2 têtes la semaine ;6 le w-end ; parfois 10 sur 1 semaine ….la taxe sur les O.M.nous ruine , calculée
sur la surface des lieux et non sur les occupants ; alors , on s’entraîne à être de braves citoyens :
1 douche par quinzaine , plus d’occupation des WC , on nourrit les qqs rosiers avec les restes du banquet pour que les roses embaument ; on va changer et laver les draps tous les 6 mois ;et les 2 chats ont la charge de nettoyer les assiettes ; se chauffer cet hiver ? on est glacé rien que d’y penser .
Au fait , quand seront distribuées les cartes de « modulation » ? qui le sait ?
Avec un peu de chance, les poux redeviendront a la mode. On s’épouillera mutuellement dans la salle du village à la veillée, ce qui recréra des liens entre nous pendant qu’un ancêtre nous contera les erreurs passées.
Extrait : 3. L’ eau et les autres énergies concernées plus tard
Pour l’heure, seuls le gaz et l’électricité en réseau sont concernés par la proposition de loi. Dans un second temps, les énergies dites hors réseau (fioul, propane, bois de chauffage…) et l’eau devraient connaître le même principe de tarification.
http://quoi.info/actualite-economie/2012/09/06/nouvelle-tarification-de-lenergie-quest-ce-qui-va-changer-1149403/
Je vois que les chauds égalitaristes douillettement logés zé nantis sont littéralement enchantés de devoir raquer un chouïa plus cher leur petit confort que les quatre millions de foyers en précarité énergétique. Ça fait chaud au coeur.
@ Vigneron : j’ai mis cet article pour pointer les intentions des mesures a venir en suivant : seront taxées les consommation d’eau, de gaz, de fuel, ET DE BOIS. Moi ça me dit que même le glanage de bois mort en foret va devenir taxable !! taxe a tous les étages ! Actuellement les gens qui habitent en caravane ou en camping car se voient déferler une taxe également. De la a penser aux taxes anciennes comme sur chaque ouverture de fenêtres …il n’y a qu’un pas !
C’est dans ce sens que je parlais de toutes les taxes nouvelles sous forme de sarcasme !
A coté de ça je ne me sens pas spécialement impliquée par une augmentation…la décroissance j’y crois et il vaut mieux d’ailleurs. Si ça peut aider une prise de conscience chez tous les gens qui veulent absolument avoir 26 l’hiver chez eux et être en t shirt ??ben tant mieux. Sauf que les gouvernements étant ce qu’ils sont…. je les vois plutot adopter dans le futur des marges vraiment trés étroites jusqu’a ce que tout le monde raque même les plus pauvres !
C’est c’la c’est c’la oui…
Je pense qu’il conviendrait également d’instaurer une taxe sur les heures de sommeil selon l’âge. Les gros dormeurs n’étant pas assez productifs….a eux le malus ! Les sirènes des casernes de pompiers ne sonneraint plus uniquement le premier mercredi du mois mais tous les matins a 5h.
François Hollande met en garde les Grecs par Zoomin_Wallonie
Petite précision : la date de l’interview est le 14 juin. 3 jours avant les élections, en France comme en Grèce.
En parlant de la Grèce :
« L’Institut du travail, centre de recherches des deux grandes centrales syndicales grecques, a pour sa part estimé jeudi que le taux de chômage passera de 24 % en 2012 à 26-29 % en 2013, alors même que les revenus moyens des salariés auront baissé de 30 % fin 2012 par rapport à 2009. »
Tain… sont encore 75% à bosser les grecs ? C’est énorme non ?
Ben non.
Si tu enlèves : les fonctionnaires, les tires au flanc, les handicapés du bulbe, les salops de riches (qui se sont déjà évadés, forcément) et quelques menus fretins, resterait plus que 2 mecs en Grèce qui bossent (source : le Bild).
Le premier fait le café lorsque la Troïka arrive.
Le second est leur chauffeur.
Le problème, c’est que quand la Troïka part, plus personne ne travaille.
C’est pour ça que la Trakoï (l’autre nom des ‘hommes en noir’, qui vient de Tracker) reste.
Pour fournir du taf’ à la Grèce.
Snif.
A mon avis et j’espère ne pas me tromper :
Hollande est un habile politique, aux convictions intactes, qui sait ne pas avoir de vrais pouvoirs (Mur de l’argent) et qui attend son heure pour agir « contraint et forcé » et s’en justifier, par les futurs et inéluctables mouvements populaires insurecctionnels.
Emmanuel Todd, tu es démasqué !
Bon, reste plus qu’à allumer des bougies ( laïques ) …
Enfin, tant qu’y a de la vie …
J’aimerais tant que vous ayez raison. Laissons malgré tout cette hypothèse ouverte, car il ne faut jamais insulter l’avenir. Malheureusement la trajectoire politique même de François Hollande est parlante. Explorez sa biographie, regardez sa filiation politique. C’est un homme de gauche soit, mais d’une gauche sociale-démocrate dont les représentants et les thuriféraires ont de longue date
dévoilé leur jeu. C’est un courant qui appartient à la gauche, qui a parfaitement droit de cité, mais dont les présupposés idéologiques, sous couvert de pragmatisme et de réalisme n’ont eu de cesse de prôner l’adaptation au capitalisme le plus vil. Je crois précisément que c’est cette approche qui a failli. Zapatero en Espagne, Papandréou en Grèce, Blair ou Schroeder appartenaient à cette mouvance politique. Leurs bilans respectifs parlent pour eux. En un mot comme en cent, si le libéralisme ou la social-démocratie permettait un fonctionnement satisfaisant de la société, veillant à de bons équilibres et garantissant une plus juste répartition des richesses entre ses différents citoyens, apportant ainsi une harmonieuse cohésion nationale, je serais sans hésiter une seconde libéral ou social-démocrate. Malheureusement, ce n’est pas le cas…
Quant à une stratégie « maranne » de François Hollande, je serais le premier à m’en réjouir, mais je crains que vous ne fantasmiez…
Merci.
VM
dommage, parce que le « Marrane », par essence, n’est pas sectaire …il y a eu transformation réussie , et goût de la vie
…
de part le retournement de ce qui était, au départ, une insulte …
…
tiens, comme PIGS, par exemple
…
dans Marrane, il y a ouverture, et souvenir du passé vécu (ne pas traiter les autres comme des
ancêtres l’ont été)
Est-ce par hasard, l’emploi du mot marrane qui renvoie à juif converti, hypocrite, menteur, trompeur, porc, cochon etc.. ? Faudrait peut-être faire gaffe aux mots que l’on utilise, des fois.
Plus j’y pense et plus je me dis qu’à défaut de baroud c’est plutôt un bras d’honneur auquel les français auront droit. Non ?
Sans moi.
Je comprends votre réaction. Moi-même, j’ai hésité. Et pourtant… le temps n’est-il pas venu de nous rassembler? Ne vous méprenez pas, je ne suis pas en train de faire du Bayrou. Je dis seulement que nous ne sortirons pas de cette mauvais passe sans appeler à toutes les bonnes volontés. Et même à droite, il y en a. Car il y a une partie de gens de droite, filiation Gaulliste pour être plus précis qui ne sont pas totalement infréquentables. Ils ne sont pas nombreux, je vous le concède, mais quand bien même ils ne se compteraient que sur les seuls doigts d’une main, leur approche et leurs idées ne sont pas détestables au point de ne pouvoir les associer à un mouvement d’ensemble. C’est une intuition plus qu’une réflexion je vous l’accorde, mais une main tendue n’est-elle toujours préférable à un rejet dogmatique pur et simple?…
Y a pas écrit « même avec des gaullistes fréquentables ». Y a écrit « quelque soit leur bord politique. »
Je ne vous accuse pas de faire du Bayrou mais de laisser la porte ouverte à Le Pen (et si vous me dites juste ses électeurs, je vous accuserai de faire du Morano).
Il y a des mains tendues qui font Heil….
L’accusateur : il y a écrit « pourquoi pas à tous les hommes et les femmes de bonne volonté, et ce, quel que soit leur bord politique » : elles sont de bonne volonté les « mains tendues qui font Heil »?
Et il s’agit d’exiger une consultation référendaire sur le TSCG, pas de faire de l’appel de pied électoral.
@ sylla
Une personne « de bonne volonté » est désireuse de faire, voire de bien faire. Ce peut être par rapport à un objectif précis, comme vous le rappelez ici. Un geste « de bonne volonté » est destiné à permettre conciliation ou réconciliation entre deux partie qui s’opposent. Une main tendue peut être considérée comme un geste de bonne volonté. Etc.
Et dans le cas de certaines mains tendues, un rejet dogmatique est souhaitable.
Et qui a déclaré hier :
Le FN a toujours tendu la main à tous ceux qui entendaient œuvrer à nos côtés au redressement de notre nation.
Cela dit, je n’accuse pas Migeat. et je suis sur qu’il va préciser qu’il y a des bords politiques auxquels on n’accoste pas. C’est juste que certains champs sémantiques sont saturés, pire que des champs de mines.
@Renard
Mais où parle t il d’accoster?
Oui, un débat sur un sujet précis, les sorties de crise envisageables, avec » la gauche élargie (Front de Gauche et une frange des écolos) mais également aux intellectuels de ce pays, à ses syndicalistes, et pourquoi pas à tous les hommes et les femmes de bonne volonté, et ce, quel que soit leur bord politique » : clairement pas sur les obsessions xénophobes du FN, encore moins avec les « mains tendues qui font Heil!« .
M’enfin, si çà se trouve, c’est un sous marin. C’est vraiment vicieux les appels à un débat national.
@ sylla
Je trouve votre position parfaitement honorable.
Je ne l’ai pas retrouvée dans la réponse qui m’a été faite.
Pour paraphraser : « Peut-on débattre de n’importe quoi ? Oui, mais pas avec n’importe qui. »
« est passé de l’autre côté du cheval », une expression surprenante, mais parlante. Bravo!
« engager un débat sans tabous »
Je crois que l’auteur aurait dû s’abstenir d’utiliser ce cliché qui correspond à l’inverse de sa pensée, apparemment.
C’est une expression novlangue typique, dont le Medef fait un usage immodéré.
(Sign) Mettre en débat des éléments soigneusement expurgés d’éléments conduisant à des réflexions hors du cadre pré-défini par les organisateurs du dit débat. Convoquer au débat les tenants de la solution proposée par les organisateurs ou des alternatifs souples et divergeant sur des détails. Mettre en discussion des solutions déjà éprouvées qui débouchent sur la mise à contribution des payeurs ordinaires, les catégories pauvres et classes moyennes inférieures.
(Syn) engager un franc débat – proposer un débat ouvert – organiser un large débat – fermer le débat
(Ant) débattre avec tous – ouvrir le débat – laisser se déployer le débat – débat citoyen
Soit, vous avez raison, disons alors un débat ouvert? ou alors, laisser se déployer le débat?
IL y a quelque chose de systémique dans le fait que ces débats restent autour d’un point aveugle, point que je ne sais pas nommer.
@Vincent Migeat
Débat citoyen me paraît adéquat, si on le comprend comme un débat où on s’exprime en liberté, dans l’égalité des temps de parole et de considération, et dans la cordialité qui n’interdit pas la confrontation des points de vue radicale.
@Timiota
C’est sans doute le rythme – une question toutes les 20 secondes – et le non-aboutissement permanent, à cause du rythme et parce qu’il n’y a jamais de retour sur une question, d’approfondissement.
De plus, l’animateur est directeur et non coordinateur. Donc, il limite, coupe la parole, favorise à sa guise. L’emploi ne serait-ce que du sablier devrait être obligatoire à tous les débats. La participation de citoyen lambda également, tirés au sort, à égalité de nombre, au moins, avec les experts, ou journaleux.
le problème des économies et des économistes du moment est de retomber sans arrêt dans le travers qui cause notre perte
thésauriser, garder pour soi
soustraire au partage collectif le plus essentiel.
ne garder que ce qui met la vitrine en valeur;
quel dommage d’être si primitivement joueur.
Et si Hollande était un très bon stratège ? Premier temps séduire un électorat plutôt de gauche pour prendre le pouvoir. Deuxième temps sauver courageusement le pays plutôt à droite, un peu ce qu’à fait Schröder il y a dix ans. Troisième temps tenter un second mandat plutôt au centre.
Si le pays était sauvé, qui s’en plaindrait ? Personne. Surtout si une ou des options prises à gauche toute, dans d’autres pays, conduisaient au désastre.
Le terme de « courage » est devenu synonyme de « bêtise », c’est dommage.
Courageux signifie dorénavant, foncer dans le mur, la tête la première.
Brave et honnête sont devenus synonymes de un peu neu-neu, juste de limité. Etc.
@ Lisztfr 6 septembre 2012 à 18:20
C’est à la fin du sillon qu’on voit l’ouvrage accompli.
@ Renard 6 septembre 2012 à 19:39
Qu’importe si le navire amiral n’est pas idéal. Si son capitaine, en bon manœuvrier, sait éviter les écueils et que, pragmatiquement, même sans bonne boussole dans la tempête, il sauve l’essentiel de la flotte et tous les équipages, ce ne serait déjà pas si mal.
@Jducac
Vous confondez « stratège » et « menteur ». Un politicien qui brigue le poste suprême et qui se croit « normal » est par définition un menteur.
@ Bertrand_M 6 septembre 2012 à 18:43
Un chef, en certaines circonstances, pour accomplir sa mission et sortir son pays ou la collectivité dont il a la charge, d’une situation critique, prend des décisions en s’appuyant sur des mots auxquels tout le monde ne prête pas le même sens. Certains peuvent y voir un mensonge ou une trahison. C’est alors l’histoire qui juge.
http://www.cndp.fr/crdp-reims/cinquieme/page20.htm
Mentir peut aussi procéder d’une très bonne intention. Il faut jugez au résultat avant de dénigrer.
http://www.momes.net/laboureur/accueil.html
plutôt le PS que le Front Populaire ?
on en est loin, à ce jour, en France, mais c’est votre hypothèse, non ?
@ RV 6 septembre 2012 à 18:56
Il faut être réaliste et voir que les ressources de la France sont aujourd’hui, bien moindres qu’elles n’étaient en 36 ou à l’après guerre.
Sous sol pratiquement vide, empire colonial disparu, surfaces cultivables moindres, population accrue de 50%, compétiteurs mondiaux nombreux, puissants et performants etc….
Où prendre du grain à moudre pour alimenter un front populaire ?
Il n’est certainement pas question de rêver d’une amélioration du niveau de vie moyen, c’est physiquement impossible (voir le 1er graphique du rapport Meadows).
Ce sera déjà beau si en travaillant plus, pour moins cher, et en consommant moins, nous arrivons encore à vivre bien.
Il vaut mieux s’attendre à être contraints d’entrer dans une économie de restrictions pendant le temps nécessaire à opérer notre transition énergétique.
En tous les cas il ne faut certainement pas décourager ceux qui peuvent entreprendre.
http://www.atlantico.fr/decryptage/petite-entreprise-veut-fuir-gauche-pourquoi-france-pousse-t-elle-entrepreneurs-exil-yves-bontaz-471749.html
Sauvé, sauvé. Vous croyez donc encore au messie, à l’homme providentiel, vous aussi ? Le précédent n’a sauvé personne pourtant.
T’inquiète, le monsieur, c’est son nombril qu’il admire dans la glace. Fait des gouzi – gouzi. Personne n’échappe à la bêtise, certains s’y embourbe pour longtemps.
@ Tom 6 septembre 2012 à 21:03
Pour moi, un pays sauvé c’est un pays qui aura su au moins conserver des structures et un fonctionnement civilisés en évitant le naufrage dans l’anarchie et le chaos. Il s’agit d’éviter la situation somalienne.
Le précédent président a fait ce qu’il a pu. L’actuel défait ce que le précédent avait fait, mais peut être que par pragmatisme il y reviendra si les contraintes l’imposent. Une fois que tout le monde, ou le plus grand nombre, aura compris la problématique biophysique de la situation, on acceptera mieux ce qu’on refusait hier et qu’on refuse encore aujourd’hui. Il arrive toujours un moment où nécessité fait loi.
Surtout si une ou des options prises à gauche toute, dans d’autres pays, conduisaient au désastre.
Comme en Grèce ou l’Espagne ou le Portugal?
Troisième temps tenter un second mandat plutôt au centre.
Hé bé, il va falloir déjà finir celui-là qui est bien centré.
@ cobalt 6 septembre 2012 à 21:59
Je n’en sais rien, mais c’est possible.
Les exemples amènent souvent à réfléchir, à mieux comprendre et à prendre des décisions plus éclairées.
L’Allemand Schröder en liaison avec les syndicats a montré l’exemple de ce qu’il convenait de faire il y a 10 ans.
Faudrait-il attendre que d’autres montrent ce qu’il ne faut pas faire ?
jducac
Je sais bien, pour vous, « sauver », c’est laminer les systèmes sociaux et accroître les inégalités pour que le meilleur gagne. On voit où ça nous mène. Non merci !
@ Pierre-Yves D. 6 septembre 2012 à 22:49
Le social, l’égalité etc… Ce sont des aspects auxquels il faut veiller bien sûr, mais pour cela, faut-il encore que la communauté survive. Hélas chez les organismes vivants, nous n’y pouvons rien, c’est encore la dure loi de la biophysique qui s’impose.
Il faut de tout pour faire un monde. Paul Jorion le rappelle parfois.
Or, dans une communauté qui vise l’harmonie, il ne faut pas que certains se réservent pour eux seuls le beau rôle de distribuer avec grand cœur les cadeaux, en laissant aux autres sous les critiques, le soin bien plus ingrat de créer les moyens de les obtenir.
Cher Pierre-Yves, je pense que vous serez d’accord, l’équité veut qu’on n’oublie personne et surtout pas ceux qui pensent à créer avant de consommer, sans quoi cela ne peut durer bien longtemps.
@jducac
Le genre de discours que tu tiens, tes pareils nous ont saoulé avec durant 5 ans. Résultat sur le social qu’il « ne faut pas oublier », ils ont baissé toutes les prestations pour faire « repartir le navire » sous la houlette ferme et juste du capitaine, pendant que 1% de racailles se goinfraient. Aujourd’hui 8,5 millions de personnes sont déjà en dessous du seuil de pauvreté – INSEE 2010 -, 1 enfant sur 5. Les chèques sans provisions explosent, les associations caritatives sont débordées, les SDF avec un boulot se multiplient…
Tes recettes ultra-libérales, que tu nappes d’un discours de sous-préfet, tes « héros » n’ont même pas le courage de dire leur réalité, avec des mots, mais euphémisent ou nous gavent de métaphores guerrières alors qu’ils sont et ont toujours les planqués qui envoient les autres se faire tuer.
C’est juste une honte que des défenseurs de ce genre de modèle, de discours et d’avenir mortifères aient une écharpe tricolore, une quelconque responsabilité. Ca suffit.
@ Contempteur 7 septembre 2012 à 16:44
Libérales. ça me suffit.
jducac
Je crois que tu n’as pas bien compris : ce qui me suffirait, c’est que tu [PJ : censuré] et t’aille te pignoler ailleurs, [PJ : censuré]. C’est plus clair comme ça, ou je te fais un dessin ?
@ Contempteur 8 septembre 2012 à 10:00
C’est très facile de comprendre que même encore à notre époque, et dans nos pays à tradition de pluralisme démocratique, il existe toujours d’irréductibles tendances à l’intolérance. Cela se soigne non en créant des clans visant à faire s’opposer les uns aux autres, jusqu’à l’exclusion ou l’élimination de certains, mais au contraire, en faisant en sorte que lors d’échanges de points de vue et d’arguments, chacun découvre ce qu’il y a de positif dans la démarche d’esprit des autres.
Ce n’est pas possible de faire ces découvertes lorsqu’on s’installe dans un a priori de rejet, sans même chercher à comprendre.
Etes-vous certain que si le blog de Paul Jorion en suivant vos conseils, instaurait la censure, cela permettrait de faire progresser tout le monde ? Ne pensez-vous pas que cela pousserait vers le sectarisme, vers le totalitarisme intransigeant, vers l’aliénation des réflexions, et l’installation de dérives dont l’humanité n’a que trop souffert ?
Si vous n’approuvez pas certaines idées ou justifications avancées par les autres, présentez vos contrarguments, construisez une logique démontrant l’incohérence ou la non validité de la démonstration qui vous est faite et si vous n’y parvenez pas, interrogez-vous. Demandez-vous si la thèse que vous défendez est aussi solide que ce que vous croyez. D’ailleurs, cette thèse à laquelle vous tenez, demandez-vous à l’occasion, si vous ne l’avez pas tout simplement adoptée parce qu’elle vous est apparue séduisante. L’avez-vous soumise à une analyse critique préalable pour l’apprécier à sa juste valeur et la faire vôtre à l’issue d’une évaluation impliquant un minimum de rationalité, ce qui permet d’être, ensuite, mieux en mesure de la défendre?
Cela suffit-il à vous faire comprendre qu’au lieu de prôner la censure, il y a plus à gagner à favoriser l’échange d’idées, surtout si elles sont argumentées afin d’être mieux comprises.
la seule mesure pour laquelle je remercie le nouveau gouvernement c’est que je peux prendre ma retrait à 60ans avec mes 165 trimestres déjà atteints à ce jour-j’èspère qu’il n’ y aura pas d’autre changement en arrière à ce niveau là vu la montée du chomage….
Ce n’est pas mon cas, car j’ai fait un bout d’études et commencé à travailler à 21ans. Moi, je lui en veux de ne pas avoir respecté les manifs de 2011 et l’expression populaire qui réclamait la retraite à 60 ans pour tous. Je retire « social », reste démocrate. C’est pas mal, mais c’est peu. Peut mieux faire! Je regrette mon vote. je ne le referai plus, c’est promis!