Mon billet du 10 septembre 2010.
P.S. : C’est fou ce que je suis obligé de faire de « Piqûres de rappel » ces jours-ci. Il y a dans l’air, comment dire, un tel parfum de « déjà vu ».
Honnêtement, jusqu’à ce soir, le bilan de mon séjour à Krynica me paraissait assez mitigé. Mais les choses ont changé grâce au groupe de rock rom (hongrois) Besh o droM qui animait avec un bel enthousiasme notre soirée d’adieux.
Merci les Roms pour votre contribution à la musique. Merci d’être un peu différents dans un monde qui a toujours la fâcheuse tendance de se prendre beaucoup trop au sérieux.
P.S. : je me suis laissé dire que c’est le Département d’État américain qui règle la note de notre forum. Merci donc au Département d’État de nous avoir offert l’occasion de nous régaler de rock rom en clôture, c’est une attention délicate.
Besh o droM et Mitsoura
50 réponses à “PIQÛRE DE RAPPEL : Vivent les Roms !”
http://www.youtube.com/watch?v=afTG78pgl-0
Moi, je suis plutôt casanier.
A cause de cela, mon expérience des autres, et mon expérience des autres musiques, ne va même pas jusqu’à Krynica.
J’observe cependant depuis plusieurs années, que ce sont les autres musiques qui viennent à moi, notamment au travers d’une certaine radio parisienne qui s’en est faite une spécialité.
Et franchement, toutes ces musiques du monde en même temps, en permanence, ça finit un peu par vous les briser.
Sinon, c’est plutôt bien, un monde sans frontière, sans peau, sans espace, le coeur sur la main, c’est beau comme du Ligier Richier
ça finit un peu par vous les briser.
Une radio, ça se ferme. Un TV encore plus, puis la poubelle qui va bien.
Un journal qui vire torchon, ça se replie- Très bon pour emballer le poisson , les jours de marché.
Les possibilités de liberté ( ou affranchissement ) ne manquent donc pas…
Roms coté musical rien à dire .
Mais y a une question de résonnance , actuelle , en France , sous le Sarkhozisme et le Hollandisme .
Quelques détails , Roumains , Les Roms vivent en une source si l’ont peut dire en Roumanie , une province de l’Est , quoique qu’ils bougent un peu partout , en Roumanie et ailleurs . En Roumanie , ils sont traités comme des esclaves , en appartheid , çà va de soi de là bas , un enfant Rom qui fait la mendicité dans le train comme il se doit reçoit des coups de batons en méme temps que l’aumone qu’il réclame , pour l’inciter à partager avec les autres .
Dans certaines villes , les chefs de clans Roms construisent des immeubles Féériques , façon Dysneyland , avec l’argent gagné à l’étranger . Prostitution , trafic de femmes ou pires d’enfants ,etc .
Exemple : ce qui rapporte beaucoup c’est la mendicité en Pologne , because , Pologne , trés catholique , on gratte réguliérement , tel endroit de la peau du bébé , on l’expose au passant avec sa plaie , c’est trés profitable , en moyenne 2000 euros/mois , soit 4 fois plus en pouvoir d’achat Roumain .(vrai , je l’ai vu faire malgré moi dans le métro par la mére elle-méme) .
Bref , les Roms sont pauvres et opprimés , certes , mais par pitié , pas d’angélisme …
mieux vaut lire « les mots sont importants »
Face à la récente relance de la politique anti-roms, quelques réalités doivent plus que jamais être rappelées, sur une population méconnue, invisibilisée ou stigmatisée, et soumise comme peu d’autres à des politiques d’État particulièrement violentes. C’est à ce rappel salutaire que participe le texte qui suit, initialement paru dans la revu anarchiste Réfractions, que nous remercions de nous autoriser cette republication.
http://lmsi.net/Les-Roms-une-nation-sans,1092
il faut voir ou revoir le film « Liberté » !
vous pouvez le télécharger gratuitement sur le site ci-dessous
http://www.redlist-ultimate.be/index.php?lien=liens&type=films&id=8366&im=Liberte
Oui, merci, Morvandiaux.
J’allais signaler cet article référencé dans l’indispensable portail rezo.net.
Rezo net : c’est une de mes sources préférés !
Moneyistime coté pseudo rien à dire. Pour le reste, on hésite…
Ah ! c’est très beau et très triste ce que vous nous dites là : on les traite en pariahs, et quand ils se conduisent en pariahs, on se tourne vers la compagnie pour dire : « Regardez, qu’est-ce que je vous disais ? »
Mais faisons un peu d’histoire comparative avec les Juifs d’Europe centrale. Au XIXe siècle encore on leur interdisait toutes les professions urbaines sauf celles liées à l’argent. Du coup, oublions ceux qui restaient paysans : « Les Juifs = tous banquiers ». À la fin du siècle on leur a autorisé l’accès à l’université. Résultat : ils ont rapidement constitué des minorités considérables dans les professions de médecin, juriste, ingénieur, professeur d’université. Du coup : « Les Juifs = ils sont partout ! ». Prenez un antisémite aujourd’hui, pas très sensible à la contradiction, il vous dira maintenant les deux dans la même foulée : « Les Juifs ? Tous banquiers… d’ailleurs, c’est bien simple : ils sont partout ! »
« Au XIXe siècle encore on leur interdisait toutes les professions urbaines sauf celles liées à l’argent. »
Ce qui indique que « avoir de l’argent » était considéré comme digne alors que le manipuler était indigne et dévolu à une population ostracisée, même pas digne de récurer les latrines des riches.
Curieux.
@louise
Ce n’est pas la manipulation de l’argent mais le prêt usurier qui posait problème. Cela a changé avec Calvin (XVIe, protestant), tandis que la simple activité de dépôt a quand même connu des épisodes sanglants comme le massacre des Templiers.
« Mais faisons un peu d’histoire comparative avec les Juifs d’Europe centrale. Au XIXe siècle encore on leur interdisait toutes les professions urbaines sauf celles liées à l’argent »
En Russie les Juifs ont obtenu la liberté civile un siècle plut tôt que les paysans russes, et Pierre Le Grand (début XVIIIe) leur a accordé le droit aux titres de noblesse par héritage.
On peut aussi voir le verre à moitié plein en admettant qu’on leur autorisait les professions qui étaient interdites aux chrétiens (commerce, prêt usurier). A cela s’ajoute l’orfèvrerie et la médecine, autorisées aux uns et aux autres.
RAPPEL POUR LES MILITANTS SOCIALISTES, LA FRANCE A SIGNE LA CONVENTION INTERNATIONALE DES DROITS DE L’ENFANT
http://www2.ohchr.org/french/law/crc.htm
La Convention internationale des droits de l’enfant s’impose aux autorités françaises et à sa police.
Celle-ci prohibe le comportement des autorités françaises.
» Dans toutes les décisions qui concernent les enfants, qu’elles soient le fait des institutions publiques ou privées de protection sociale, des tribunaux, des autorités administratives ou des organes législatifs, l’intérêt supérieur de l’enfant doit être une considération primordiale. » (Article 3 § 1) Ce texte est signé et ratifié par tous les pays du Monde sauf deux : la Somalie et les USA. Il a une valeur contraignante.
Cette convention, au-delà du bon sens et de l’humanité élémentaires, est ignorée des autorités, comme de nombreuses autres. Cela souligne le grave défaut de formation dans la police et l’administration publique.
La formation théorique des policiers pourrait être confiée aux Universités. Ca qui permettrait aussi de la financer et d’éviter sa privatisation.
[…] Blog de Paul Jorion » PIQÛRE DE RAPPEL : Vivent les Roms !. […]
Idem : « Bref , les Roms sont pauvres et opprimés , certes , mais par pitié , pas d’angélisme » .
C’est très de « gôche », ça, d’éviter de parler des problèmes et de ne présenter que ce qui est porteur.
Résultat, les petits problèmes du début deviennent du racisme au bout de deux générations…je suis allée faire un tour du côté du figaro….en 10 ans, la bascule est oppérée : haine, racisme, envie de casser de l’étranger…..aucun des messages que j’ai lu aujourd’hui ne serait passé il y a quelques années…et là, il n’y a plus que cela !
Alors, non, pas d’angélisme….la petite mamie que je connais qui a du les faire sortir à coup de fer à repasser (3ème cambriolage, toujours des enfants mineurs) a voté Le Pen.
Il va bien falloir trouver des solutions à cette problématique aussi, alors autant poser les choses…et faire appel à « l’intelligence du coeur » (référence à l’un de vos articles)
@Valérie
L’acte délictueux ou criminel est puni par loi selon ses dispositions. Quand la justice est indépendante, il y a un procès où l’on se penche sur les faits, les mobiles etc. L’individu est jugé en tant qu’individu, pas en tant que membre d’une ethnie, caste, corporation etc. Une personne déclarée saine d’esprit a des raisons d’avoir transgressé la loi, bonnes ou mauvaises selon la morale juridique en vigueur et qui seront donc sanctionnées en conséquence et auxquelles la société pourra également répondre en admettant parfois que son fonctionnement n’est pas optimal et conduit à des pratiques qui corrodent sa cohésion. On peut alors réfléchir au problème et trouver des solutions, y compris répressives si besoin mais en sachant que ce seul volet ne peut suffire et n’est qu’une disposition de court-terme.
En revanche, stigmatiser une catégorie de population, ici les roms, en activant l’équivalence avec délinquants voire criminels, c’est forcément aller dans le sens de l’aggravation et de la légitimation de la haine raciale et xénophobe. Les expulser, c’est déplacer le problème, bien souvent de façon très temporaire.
Alors pas d’angélisme dans l’analyse des actes ok, mais pas d’aveuglement dans la polarisation des faits et les réponses…
Nous disons la même chose : déplacer le probème, ce n’est pas le régler. Et quand le problème n’est pas posé en toute lucidité, on arrive à ce que j’ai pu lire dans les pages des journaux : haine et rascisme.
Peut-être tout simplement parce que cela n’est plus (et n’a jamais été ) une affaire de justice ?
Qu’est-ce que la justice humaine à part une injustice permanente ?
Ce n’est peut-être plus non plus l’affaire des médias orientés ? Combien de fois ai-je pu lire que le débat était clos puisque les roms ne posaient pas de problème mais apportait beaucoup à notre pays ? Quand on empêche le débat avec cet espèce « d’angélisme » loin des réalités, il y a bien des crispations qui ne peuvent être exposées…ces crispations mènent exactement là ou nous en sommes : haine…..et rascisme.
Je suis française, j’aime bien mon pays, sa culture….j’y ai mes racines, mes repères, ma famille. Je serais perdue si on me forçait à quitter tout cela.
Et je pense à tout ces gens, africains, roms et tous les autres, qu’on oblige à fuir.
Ei ces gens avaient leur mot à dire, que diraient-ils ?
C’est donc en amont que se situe le problème….Leur permettre de vivre libre, chez eux…
Il va falloir enfin se poser la question sur le pourquoi de ces flux de miséreux et non pas leur proposer un ersatz de vie dans des pays qui les acceuillent avec le minimum.
C’est donc encore cela le monde, un pays qui stigmatise une partie de sa population, un autre qui le récupère et ne sait pas quoi en faire ?
N’est-il pas temps d’avoir une vision plus large ?
La France ne réglera pas les problèmes des roms en leur promettant monts et merveilles pendant que les français s’enfoncent dans la crise.
On va me répondre : uthopie….Et pourtant, Si nous donnions la parole à tous les déplacés qui sont chez nous, ils ne demanderaient pas en priorité des allocations, un HLM, du travail, ils demanderaient la liberté. Et rendre la liberté au peuple…et bien ma fois, on rejoint les sujets hautement économiques qui sont débattus ici, lol !
Rien n’est compartimenté, tout est lié il me semble.
Tant que CE problème ne sera pas posé, vous aurez , de plus en plus nombreux, ceux qui ne supportent plus l’étranger, et ceux qui continueront à dire que ces derniers sont des racistes idiots.
J’ai le sentiment que nous nous faisons encore une fois avoir : les gouvernements des pays (ceux qui les virent de chez eux, et nous qui ouvront nos portes) gèrent « les masses » comme du bétaiL Il n’y a aucune humanité, même chez celui qui reçoit, puisqu’il accepte qu’un autre gouvernement pulvérise une partie de sa population. Et le problème de la misère humaine, des flux d’immigration que cela entraine est donc supporté par les peuples….qui justement ne supportent plus. Ce sont bien les institutions, les gouvernements qui devraient permettre à tous de vivre en paix chez soi…..L’humain doit être au coeur des préoccupations. Et nos institutions n’ont que faire de l’humain, surtout s’il est pauvre, lol.
@valérie
« Je suis française, j’aime bien mon pays, sa culture….j’y ai mes racines, mes repères, ma famille. Je serais perdue si on me forçait à quitter tout cela. »
Même en partant de son plein gré, le déracinement laisse un goût amer et je pourrais vous présenter beaucoup de gens pour vous le confirmer.
Dans votre discours vous semblez oublier qu’une main d’oeuvre est docile et corvéable, d’autant plus qu’elle ignore les lois, les pratiques courantes, et pire encore si elle ne sait pas lire ou comprendre la langue du pays d’accueil. Ce n’est pas pour rien que le MEDEF met régulièrement la pression pour que la source immigrée ne se tarisse pas.
Prendre le problème à la racine, c’est, dit-on généralement, instaurer la démocratie dans les pays qui ont du mal avec cette notion.
Ah Pignolle ! L’est pas nouvelle celle-là. Mais dis moi, combien ils emploient de roumains en France les patrons du Medef ? En Roumanie ça on le sait et qui va le leur reprocher, hein Pignolle ? 100 000 roumains qui bossent en Roumanie pour des filiales de sociétés à capitaux français, kekchoze comme ça. Renault en tête bien sûr mais tellement d’autres…
La faiblesse des mots.
Je dis cela Pignouf 1er : rétablir la liberté pour les peuples…ou rétablir la démocratie, comme vous voulez….mais il s’agit bien du même sentiment : remettre l’humain au centre de l’ouvrage du monde c’est bien prendre le problème à sa racine.
« Et si l’on part de son plein grré et que cela laisse un goût amer », c’est qu’on part pour de mauvaises raisons ? Genre pas de job (ou liberté chez soi). C’est donc que l’on est obligé de partir ? La boucle est bouclée, chacun devrait pouvoir avoir le choix et l’on sait tous ici que chacun aimerait vivre en paix parmi les siens.
Merci pour cet échange.
Tiens, par exemple, quand je lis ça, ça n’a plus de sens pour moi, c’est dépassé :
« Le colloque « Gérer les migrations dans un monde de crise économique avec de nouveaux profils de migrants » est organisé les 3 et 4 septembre par le réseau de recherche « Sociologie des migrations » de l’Association européenne de sociologie (ESA) au Centre d’études de relations internationales (CERI) à Paris. »
Gérer les migrations, c’est accepter que des humains soient déplacés comme des pions sur l’échiquier du monde.
On ne devrait pas gérer la migration mais bien empêcher qu’elle ai lieu.
L’existence des nations dans une relation aux problématiques du monde, en somme.
Plus aucun gouvernement ne devrait pouvoir affamer ou déclasser une partie des siens.
Ca parait tellement évident et pourtant tout le monde pense que c’est débile, impossible à mettre en oeuvre.
Valérie, pourquoi voulez-vous empêcher les gens de bouger ? Où est-il écrit que chacun doit mourir sur le sol qui l’a vu naître ?
Les flux migratoires sont bien évidement liés à la joie de vivre de ces millions de gens qui se balladent. Ils ne fuient pas leurs pays, non, quelle idée ! Et ces « boat people » sont de très prisées croisères pour des touristes qui n’ont que cela à faire. Et puis, s’entasser dans nos logements insalubres, sous nos climats pluvieux et froids, c’est LA vie rêvée par ces populations, ces jeunes en mal d’avenir.
« Pourquoi voulez vous empêcher les gens de bouger »….je ne comprend pas que l’on puisse se poser cette question, avec cette misère à nos porte. La perception différente que nous avons tous de la réalité me fera encore sursauter longtemps, lol….veuillez m’excuser si mes propos sont vifs. . ….. mais il ne m’étonne plus que si votre annalyse de la situation est celle du plus grand nombre, c’est à dire que « les gens qui bougent » sont tous des globetrotters et des aventuriers….alors oui, ne leur posons surtout pas la question de ce qu’ils veulent. Continuons à gérer les flux de migrants joyeux.
Le choix dont vous parlez, cette liberté de vivre dans tel ou tel pays est un choix qui appartient aux gens qui en ont les moyens (intellectuels et financiers). La liberté de choisir ne leur est pas accordé aux migrants dont je parle….. Nos élites déplacent le probème de pays en pays….puis de camps de roms en camps de roms….déplacer la misère et la gérer ne devrait plus être une norme acceptée.
Si vous prenez le cas de la grèce, les jeunes (et moins jeunes) partent chercher un job ailleurs. Ils y sont obligés. C’est cette obligation qui doit être mise en cause.
Maintenant, si vous avez des chiffres affirmant que la majorité des migrants quittent leurs pays pour le plaisir, dans la joie et la bonne humeur, je suis curieuse de vois ça.
Donc, puisque la liberté de mouvement est contrôlée et utilisée par les gardiens de la prison, soyons sages et refermons bien les portes et les cadenas nous-même, c’est comme ça qu’il faut vous comprendre ?
D’autre part, j’ai eu le temps de me rendre compte qu’il y a des injustices un peu partout dans le monde et j’ai aussi vu débarquer les wagons de sudistes aux valises en carton attachées avec deux bouts de ficelle. Je ne vois donc pas pourquoi vous adoptez ce ton pour me répondre.
The end, fin de partie.
Je deteste les étrangers et j’ai bien évidement voulu dire que « moi président », je fermerais les portes, qu’ils se débrouillent les sauvages, non mais ! J’ai essayer de cacher le fait que je suis raciste et vous m’avez débusqué, mince alors !
Cette crise ne touche plus que les pays « sous dévellopés ». Nous risquons d’être nombreux sur les routes avec notre petite valise en carton fermée avec de la bonne ficelle…mais j’oubliais que pour certains encore, le concept de migration est un choix, une joie et un art de vivre. Je vous souhaite une bonne journée et une bonne route, lol. Peut-être le colloque dont je parle plus haut vous rassura : on va gérer le flux dont vous ferez peut-être parti demain….bonne nouvelle, non ?
Votre commentaire a été mis à jour.
Vous savez, je suis habitué à votre discours. Quand j’étais petit, les chevelus de mai 68 se faisait massacrer par des gens qui ne voulaient pas les écouter. Je me disais que c’était comme à l’école et forcément très con puisque si on n’écoute pas ceux qui trouvent que ça va mal, on ne risque pas de voir les choses empirer et de pouvoir y remédier. J’étais donc d’accord avec les chevelus.
Mais, je n’arrivais pas à comprendre le malaise que me donnait leur discours. C’était le même que celui que me donnait le curé à la messe et me faisait descendre, le cœur trompeusement léger, les escaliers de l’église jusqu’à ce que je comprenne que ça s’appelait harangue et que ça se fait en parlant très fort et en n’écoutant rien. Vous me les rappelez.
Hum… excusez-moi de vous déranger.
Je ne fais que passer…
Tel un ange.
Le mot d’ordre de la constitution européenne est « Liberté de circulation des capitaux quelque soit les circonstances. » Comme les personnes en chair et en os sont plus importantes que le pognon le mot d’ordre devrait être: » Pas d’obstacle à la libre circulation des personnes », de tous les européens en Europe. C’est une constitution européenne, d’ une Europe qui se veut humaniste.
Mais l’Europe bruxelloise a décidé que des citoyens européens ne seraient en fait que des sous-citoyens, les critères de discriminations étant laissés aux jugement de certains Etats. Et comme ces sous-citoyens ne sont pas « systémiques », tous les moyens sont bons pour limiter leur liberté de mouvement, l’opinion publique étant soit excitée ( pays de départ)
soit anesthésiée ( pays de transit ou de destination).
CQFD: en Europe « libérale », la morale du Traité est sauve: rien ne peut être fait contre le pognon. Pour les Hommes, c’est selon.
Pas d’obstacle à la libre circulation des personnes », de tous les européens en Europe. C’est une constitution européenne, d’ une Europe qui se veut humaniste.:
allez lire cela: Face à la crise, la Belgique expulse les chômeurs européens:
http://www.france24.com/fr/20120730-belgique-social-expulsion-chomage-europe-baisse-rigueur-ecolo-open-vld-exclusion-frontiere-
Je ne savais pas. Et qui le sait ? Affligeant.
De plus en plus, cette Europe des égoismes recuits est lamentable et minable.
Dans l’administration en Espagne, l’année dernière, nous avons tous reçu une « note de service ORALE » nous demandant de « retarder » toute demande émanant de personnes non-espagnole… (emploi, santé, résidence…)
@Pedro
Les premiers à quitter l’Espagne sont ceux qui ont obtenu la nationalité espagnole ces dernières années : 94% des émigrés de nationalité espagnole sont en fait des naturalisés récents. Source : http://www.slate.fr/story/60663/espagne-emigration-crise-evasion-fiscale
Non, non, le citoyen n’est pas un sous-citoyen, ça n’a pas de sens !
Le citoyen du libéralisme est une sous-marchandise, ça pourrait commencer à se dire comme ça.
C’est tout le non-dit des Lumières et de 1789 qui aujourd’hui déploie ses effets.
Voici une formulation selon vos aspirations ou selon une vision idéalisée de la République grecque: « La suprématie donnée au droit de propriété réduit la citoyenneté à ce qu’elle a d’utile pour l’essor du capital. »
En 1789 l’esclave est devenu mobile à l’intérieur des frontières. Ça pouvait passer pour un progrès, même du point de vue de l’esclave. Dans cette optique, la formulation devient: « La suprématie donnée au droit de propriété étend la citoyenneté à ce qu’elle a d’utile pour l’essor du capital. »
Aujourd’hui, la liberté qui importe est celle des marchandises et du capital.
La liberté physique, de se déplacer et de s’établir, des citoyens, est limitée à l’espace national. Chose amusante (?), il faut un visa aux Chinois pour passer d’une province à l’autre.
Mais si, mais si. Aussi choquant que ce soit, l’ Europe-Bruxelles et la France mettent ( ou mettaient ) des obstacles à la liberté de circulation et d’ établissement d’ Européens en Europe., sans compter « les pays d’origine » qui briment ces Européens là.
Qu’est-ce donc, sinon créer une sous-catégorie de citoyens ne bénéficiant pas de tous les droits, que les autres Européens « normaux » bénéficient ?
La libre circulation du pognon défendue si soigneusement par le Traité est grotesque. La création d’une catégorie aux droits limités est un déni de démocratie. L’un et l’autre signent une Europe détestable.
@Guy Leboutte
« La liberté physique, de se déplacer et de s’établir, des citoyens, est limitée à l’espace national »
Pourquoi dites-vous ça alors que vous savez certainement que ce n’est pas le cas dans l’Espace Schengen (qui va au delà de l’UE d’ailleurs) ? Moi-même qui suis d’origine étrangère, suis une preuve vivante que vous avez faux.
Il ne faut pas se tromper en confondant circulation et installation à un endroit non prévu à cet effet (les 2 sont l’inverse l’un de l’autre). Ce qui est reproché à certains, c’est justement de s’installer n’importe où et surtout n’importe comment, et vous feriez l’objet du même traitement pour les mêmes actions (enfin je suppose, je n’ai pas vérifié par l’expérience).
Evidemment, l’Etat doit remplir un certain nombre d’obligations s’il veut respecter ses propres lois d’accueil, et que les personnes concernées par ces migrations puissent conserver un minimum de dignité (conditions d’hygiène, d’accès à l’école pour les plus jeunes,..). Le respect ne peut pas s’obtenir que par la seule sanction, il doit être accompagné d’humanisme quel que soit l’interlocuteur.
La liberté, Pignouf 1er, c’est quoi ?
Et votre « n’importe où, n’importe comment », qui en décide?
Pignoufs de tous les pays, encore un effort…
@Guy Leboutte
« La liberté, Pignouf 1er, c’est quoi ? »
La jurisprudence française enseigne que la liberté consiste à pouvoir faire à peu près n’importe quoi qui ne nuise pas à autrui. S’installer sur un terrain qui ne vous appartient pas, par exemple, ça peut nuire au propriétaire du dit terrain ; vous remarquerez que certains propriétaires, d’ailleurs, se conforment très bien à la situation et n’engagent aucune procédure.
Mais évidemment les discours sont toujours plus ou moins flous, peut-être que vous nous montrerez comment vous vous y prenez si vous y êtes confronté. Quitte même à en prendre en charge quelques uns, et là vous aurez tout mon respect.
Eh ben dis donc Jorion, édifiant l’tableau des réactions à la piqûre de rappel deux ans plus tard. C’est François qui parlait d’affliction aujourd’hui ? Ben c’est l’mot du jour alors.
Bon….Maintenant, Paul, …..Mon fils qui par la force des choses ( beau-père en Roumanie) a découvert les roms et la Roumanie….Ne peut s’empêcher d’en parler à tout va …et d’aller leur faire la conversation ( en rom) au métro à Schuman ….
Remettez-vous !
Comme je dis à mon fils…Ils sont sauvages et libres…. »Et ça enmerde les gens quand on ne vit pas comme eux ‘ »….
Perso, mes amis immigrés illégaux Brésiliens sont allés ce week-end piquer du maïs dans un champ ( à Diegem) , ils m’en ont fait ( après l’avair rapé à la main) 5 plats différents…
Que du bonheur….!!!…
A chaqun sa démerde ;-)))
Avec les techniques d’enregistrement il deviendra possible pour nos descendants de savoir comment se sont constitués les musiques mélangées d’aujourd’hui, et c’est la raison pour laquelle on pourra les qualifier à juste titre de mélangées. Ce que l’on qualifie d’ethniquement pur correspond en réalité aux différentes musiques qui sont apparues avant l’invention du microsillon, autant de musiques dont on n’a pas la trace de leur évolution, si bien qu’on les range un peu facilement dans la catégorie folklore alors que ces musiques eurent bien entendu aussi une histoire et continuent d’en avoir une à travers leurs interprètes qui en renouvellent le répertoire, lui donnent des inflexions nouvelles. Un son, c’est une émotion, or cette émotion se s’impose de manière totalement abstraite à nos oreilles, elle s’inscrit dans moment de l’histoire, dans une société, une histoire individuelle. Autant dire que ce « son » même s’il a été autrefois codifié pour des raisons pratiques, ne cesse de se renouveler. On n’interprète pas Mozart ni Bach comme ils furent interprétés du temps de ces compositeurs. Une authentique oeuvre d’art de façon générale prolonge le moment de sa création initiale à travers l’histoire. C’est son caractère inépuisable. Les prétendus folklores sans être attribués à des signatures, ont leurs grands interprètes, et toute la chaîne des interprètes moins connus ou inconnus qui font vivre une tradition, qui enrichit le vaste univers des sons.
Cela n’a donc aucun sens de parler d’ »ethniquement pur », outre le fait que cela rappelle de mauvais souvenirs. Il y a d’abord des musiciens qui interprètent des musiques vivantes qui ne cessent de cohabiter et de s’influencer.
Il existe bien des traditions musicales, oui, mais elles furent elles mêmes le fruit d’un certain bouillon de culture musical, autrefois, jadis. Que serait d’ailleurs la musique d’un Igor Stravinsky, entre autres, s’il n’avait emprunté au « folklore » musical des pays d’Europe centrale ?
Merci à PJ de nous rappeler que les Roms sont « aussi » des musiciens à l’origine de notre plaisir ET de pans entiers de la musique européenne. Comment ne pas vibrer à l’écoute des Roms ?
Selon Mr Romanès,directeur du seul cirque tzigane de France,on ne doit en aucun cas
dénommer « roms » les évacués des campements français,mais Tziganes,on peut sans doute
lui faire confiance!
http://www.editionhuguet.com/livres/desgeneration/des13-careri.pdf
Durant des siècles, nous les avons chassés
de nos cités, en avons fait des nomades par force . Aujourd’hui,
dans une société de flux qui n’accepte plus leur nomadisme, nous les
dissimulons à la vue en les faisant vivre dans les interstices, à l’abri des
regards du citadin. L’urbanisme du mépris planifie leur vie entre une
ligne de chemin de fer et les abords d’un fleuve en périphérie, sous les
échangeurs d’une rocade. Ils sont le peuple des décharges . Et par dessus
tout, ils doivent être invisibles à l’état civil : ils sont continuellement
recensés et fichés par la police, mais ils ne doivent pas avoir de carte
d’identité, ils ne doivent en aucun cas devenir citoyens, même lorsqu’ils
sont nés et ont grandi en Italie depuis trois générations . Ils ne doivent
pas non plus être considérés comme des réfugiés quand bien même ils
ont fui nos bombardements, comme ce fut le cas au Kosovo, où ce sont
nos bombes humanitaires qui ont détruit leurs maisons. Car avant la
guerre ils habitaient bien dans des maisons, tandis que nous les faisons
aujourd’hui vivre dans des roulottes ou des containers, les désignant
comme nomades indésireux d’une habitation fixe. Depuis trente ans,
nous construisons un peuple invisible, sans papiers, sans adresse, sans
logement, sans travail, sans droits, et le processus semble inéluctable.
Soy Gitano – Camarón de la Isla et Tomatito
http://www.youtube.com/watch?v=E44oIbGCR5M
très sympas les Besh O droM ! Merci Paul 🙂
(ils chantent en hongrois, non? Rhâaa, j’adore la Hongrie, quel mélange et quelles musiques)
CIRCULAIRE INTERMINISTERIELLE NOR INTK1233053C du 26/08/2012 relative à l’anticipation et à l’accompagnement des opérations d’évacuation des campements illicites.
http://www.lemonde.fr/mmpub/edt/doc/20120829/1752609_c1da_intk1233053c__2_.pdf
Maintenant, on peut y aller. D’aileurs, aux dernières nouvelles, on y va .
Je n’ose dire « il n’est de richesse que d’ Hommes. » tant le risque que richesse soit comprise dans son acception terre à terre.
( à toutes fins utiles: « Homme » signale le genre humain, tout confondu. Il serait plus conforme à la réalité d’écrire « Femme », mais 49% de la population ne comprendrait pas…)
Depuis qu’un soit disant « de gauche » a dit que « la France ne pouvait pas accueillir tout le malheur du monde », il est visiblement de bon ton de battre le rappel des histoires de voleurs de poules, à faire frémir dans les chaumières.
Si par hasard vous en rencontrez un, ne lui serrez pas la main: il pourrait vous manquer un doigt…
A quand les villes protégées par des remparts contre les hordes envahisseuses, avec tocsin pour prévenir les banlieues ?
Valls expulse les Roms. Résultat : des situations encore plus précaires. C’est vraiment pas brillant.
que deviennent les roms expulsés