Trois éléments : un éditorial de Laurent Joffrin dans le Nouvel Obs, un article de Jean Pisani-Ferry dans le Financial Times, un entretien que je viens d’accorder à Marianne sur la Grèce, me donnent envie de faire quelque chose d’inhabituel : une « Piqûre de rappel » pour l’un de mes billets récents (daté du 24 juillet).
La raison ? J’ai l’impression que devant l’enchaînement des événements (P.J. vous voyez : pas de catastrophisme inutile), ma solution a un certain avenir.
LE SEUL MOYEN QUI RESTE ENCORE DE SAUVER L’EURO
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Une zone monétaire doit pouvoir faire défaut dans son ensemble et restructurer sa dette (à savoir, dire : « Je peux seulement vous rembourser X centimes par euro emprunté ») et doit pouvoir réévaluer sa devise, la dévaluer en particulier.
La zone euro s’est privée de ces deux médecines. Pas étonnant alors qu’elle soit aujourd’hui moribonde.
Solution : la nuit de dimanche prochain (avant l’ouverture de Tokyo), toute la dette des 17 nations de la zone euro est rebaptisée Eurodette (OATs, Bunds, etc.) et la minute suivante, la zone euro fait défaut dans son ensemble.
Lundi matin l’Eurodette est restructurée (d’un seul bloc) et la parité euro / autres devises ira se placer où elle le peut.
Les 17 pays de la zone euro se retrouvent non seulement avec la monnaie commune (qu’ils avaient déjà) mais avec une dette commune ayant subi la décote correspondant à la restructuration. La zone euro aura opéré sa métamorphose : elle peut désormais fonctionner comme une zone monétaire ordinaire. Elle est sauvée.
170 réponses à “PIQÛRE DE RAPPEL : LE SEUL MOYEN QUI RESTE ENCORE DE SAUVER L’EURO”
Il y connait quoi en économie Laurent Mouchard alias Joffrin ? Est-ce comme il dit l’austérité qui a créé la récession ou est-ce l’endettement hors normes des Etats (et des banques, les 2 étant inextricablement liés) ?..
Ni l’un ni l’autre, bien évidemment.
La racine n’est ni l’austérité, ni l’endettement…
La racine une crise de suraccumulation de capital
bien décrite par exemple ici par François Chesnais:
Crise de suraccumulation mondiale ouvrant une cise de civilisation
http://www.npa2009.org/content/crise-de-suraccumulation-mondiale-ouvrant-une-cise-de-civilisation-par-fran%C3%A7ois-chesnais
La suraccumulation du capital est une vieille observation, notamment marxiste.
Elle est de loin antérieure à la domination sans réserve de la finance sur l’économie productive, et sans être devenue complètement fausse, elle doit être reformulée à l’aune de ce nouveau cours.
On peut notamment, et on doit, tenter de définir le socle commun aux crises passées du capitalisme industriel et à celle, présente, du capitalisme financier protégé mondialement. Ça tourne autour d’une passion pour l’inégalité, la rapacité, la cupidité, de la recherche sans limite d’encore plus d’appropriation par ceux qui possèdent déjà trop selon toute notion raisonnable de besoin.
Laurent Joffrin est un (nouveau) chien de garde.
Il faut absolument lire Les nouveaux chiens de garde de Serge Halimi, et éviter son film du même nom qui est franchement mauvais. En une heure vingt, le film ne nous donne pas l’info d’un quart d’heure de lecture du bouquin.
Oui.. Solution raisonnable… mais la raison commande t elle le monde de la finance, ses mafias, ses pervers jamais assouvis?
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Les politiques / décideurs se dégonfleront !
Ouh ! Les vilains !
délire significatif !
Elle est souvent en belle auto, la petite romneygirl déguisée en suissesse ridicule qui chante bien en américain. Ca me rappelle une anecdote racontée par mon oncle, fonctionnaire municipal allemand en retraite. Il a connu (de loin, hein!), dans les années 60 ou 70, un gar qui achetait ses mercedes coupée décapotables en fonction de leur couleur, pour les assortir aux robes de sa copine. Dans sa voix aucune jalousie, juste un peu d’admiration.
Les Suissesses sont furieuses d’être confondues avec des bavaroises.
Il va falloir un accord bilatéral, des demandes d’extraditions, des communications de numéros de comptes, des mandats internationaux. Rahhh Lovely.
Purée je pensais que c’était une connerie… mais non campagne officielle… 20h de tf2 … graaaâve et débile.
Tu as raison barbynoux, d’ailleurs tu as ta réponse concernant le gravatar. C’est le pseudo qui modifie la couleur. SOO NIIICE
Le stade suprême du bling bling…
Amsterdam, le 22 août 2012
Chèr(e)s co-bloggeuses/rs,
Apparemment, les préférences des richard(e)s aux Etats Unis coincident avec celles des trop-riches aux Pays-Bas..
Il faut savoir que les Pays-Bas auront des élections nationales le 12 septembre prochain, et que tres probablement le parti ultra gauche, le SP, (= Socialistische Partij), le parti qui a déjà détruit la social démocratie traditionnelle aux Pays-Bas (PvdA, parti soeur du PS en France), va cette fois ci abattre le parti conservateur au pouvoir, le VVD, parti soeur de l’UMP.
Maintenant, les richards aux Pays-Bas ont tellement peur, que leur magazine préféré et “populaire” 😉 “Quote” a publié une affichette spéciale, que les richards pourraient fixer aux fenêtres de leurs maisons et demeures, pour ‘avertir’ les gens contre les dangers de Emile Roemer, leader du SP, qui risque d’être élu comme vainqueur des élections parlementaires, et qui ainsi sera le premier ‘premier ministre’ ultra gauche dans l’histoire des Pays-Bas.
Emile Roemer a annoncé qu’il ne va pas suivre les normes budgettaires imposées par l’Union Européenne, et qu’il va augmenter d’une façon ferme les impôts de patrimoines et de revenus des richards, et qu’il va attaquer d’une façon sérieuse les avantages fiscales (les `Rulings´) attribuées aux sièges des entreprises multionationales étrangères aux Pays-Bas, entre eux de nombreuses multinationales Françaises, Allemandes, Italiennes, Suédoises et Etats-Uniennes.
Regardez bien les affichettes…
http://www.shownieuws.tv/wp-content/uploads/2012/08/quotes_stemwijzer_stemt_u_de_rijken_naar_zwitserland_large.jpg
http://www.joop.nl/fileadmin/pics2012/8aug/Roemer_poster.jpg
http://static3.ad.nl/static/photo/2012/1/10/3/20120822071625/media_l_1329393.jpg
Le texte à coté d’Emile Roemer ‘à la scie motorisée’ dit:
“Si Roemer arrive à la tourelle (= le bureau du PM à la Haye), nous allons déménager en Suisse.”.
Observation de ma part: une nouvelle “vraie” règle d’or?
“Plus que les richards crient contre le danger du SP / Emile Roemer, d’autant plus que les préférences des électeurs se détournent de la sociale démocratie traditionnelle (PvdA) et se tournent vers le SP.”
Bien à vous tous,
Johan Leestemaker
PS: le déficit budgettaire des Pays-Bas, suivant les dernières prédictions du Bureau Central de la Planification (CPB) se trouvera au niveau inattendu d’environ 2,7 % en 2013, mais cela au prix d’un chômage effrayant….
voir: http://www.cpb.nl/persbericht/3212174/begrotingstekort-naar-2-7-procent-en-enig-groeiherstel-2013
Tant que cette propagande anti-Roemer reste dans la subtilité…
Amsterdam, le 23 août 2012
L’ancien stratège du PvdA le considère comme ‘une bonne chose’ et ‘un grand compliment’ à l’adresse de Roemer … à lire:
http://www.nu.nl/achtergrond/2890475/aanval-quote-roemer-groot-compliment.html
Cela me donne des associations…
Immanuel Wallerstein: l’histoire de l’origine et du transfert de l’hégémonie du capitalisme moderne: 1. Provinces Unis (grosso modo les Pays-Bas) >>> 2. Royaume Uni >>>> 3. Etats Unis.
(re: The Modern World System, tomes I, II, III et IV, http://www.iwallerstein.com )
Alors, l’histoire inverse et désespérée de la destruction farouche en progrès de l’Europe contemporaine du coté de l’hégémone en agonie (cfm Paul Jorion):
1. Etats Unis >>>> 2. Royaume Uni >>>> 3. Pays-Bas ?
Paradoxe des paradoxes: le socialiste radical Roemer, arme secrète de la destruction de l’Europe? La seule et vraie grande guerre de Obama, sous couvert des messages de paix, mieux dit, d’apaisement?
Les capitalistes qui n’hésitent pas, dans leur desarroi total, à s’autopiquer, comme dans le conte bien fameux du scorpion et le crocodile, et cité ici à juste titre au Blog par Paul Jorion?
La variante contemporaine: « Avec nous, tous au déluge? »
Malgré cela et, à 2.18 heures, malgré mon insomnie grâce à mon ame soucieuce, bien à vous tous, j’espère que ce n’était qu’un cauchemar…
JL
Aahahaha j adore
C’est bizarre, Richard Quest ne l’a pas passé dans son émission ce soir. Un oubli qu’il va sans doute vite rattraper.
Dans la meme serie,mais cette fois c’est un documentaire:
THE QUEEN OF VERSAILLES
A documentary that follows a billionaire couple as they begin construction on a mansion inspired by Versailles. During the next two years, their empire, fueled by the real estate bubble and cheap money, falters due to the economic crisis.
http://www.youtube.com/watch?v=bqDreqlPe98
Je pense que l’on n’a vraiment besoin d’essayer de comprendre ce qui se passe dans les profondeurs psychologiques des votants républicains US.
Pour ma part, je reconnais ne plus rien y comprendre et j’ai besoin qu’un bon connaisseur de la situation en fasse une analyse claire, sans concessions mais surtout honnête.
Par exemple, comment expliquer que Romney ait pu battre Gingricht ? Bien sûr que les casseroles que traînaient ce dernier l’ont gêné mais et le train de celles-ci que traîne Romney ? Comment les illuminés du Tea Party, majoritairement évangélistes, ont pu accepter de se joindre sous la bannière d’un mormon ? Par peur des incroyants ou de Newt le catholique ? Pourtant les démocrates ne crachent pas du tout sur le trust à god, ils le renforcent plutôt, et dans le Tea Party, il y a tout un tas de païens new age qui devraient donner de l’urticaire aux mégères au foyer placées à sa tête.
N’est-on pas entrain d’assister à la désagrégation de ce parti ? Peut-on penser à une évolution du spectre politique américain qui reléguerait le Tea Party et ses satellites à un rôle marginal à l’extrême-droite ( un peu ce que sont les libéraux d’extrême-gauche pour les démocrates ) et verrait la naissance d’un parti républicain plus ou moins normalement constitué, c’est à dire sans fièvres messianiques chroniques ?
Par un seul mot: Racisme
Le racisme n’explique rien car ce n’est pas une cause sinon un effet. Un symptôme du refus d’envisager une société solidaire par le biais d’une institution représentant le bien commun, l’État, ne concédant à ce dernier que le rôle de garde-barrière de la propriété privée. Le Tea Party emploie son racisme à la critique des politiques sociales et de l’avatar de sécurité sociale qu’a voulu mettre en place Obama, pas vraiment contre une race particulière, si ce terme peut être employé pour une espèce dont la ligne génétique n’a pas souffert de contraintes artificielles imposées par une autre par la domestication, l’élevage et la sélection. D’ailleurs, cette polémique raciste lui permet de perpétuer son ignorance crasse de la nature humaine et tenter de valider, aux yeux de la masse à conquérir, son concept loufoque et social-darwinien ( rien à voir avec la véritable théorie de Darwin ) de race, indispensable au développement de l’idéologie qu’est le racisme ( à ne pas confondre avec la xénophobie qui, en tant que réflexe, n’a besoin d’aucun développement doctrinaire pour se manifester ). C’est bien là qu’est toute l’abjection de leurs propos, à mon avis. Ils chevauchent sans vergogne un racisme interdit par leur propre religion mais bien utile pour faire rentrer les brebis perdues au bercail, les rassembler autour de la peur de la Loi des hommes et les faire prier, et surtout bosser, pour que s’instaure celle de Dieu.
Pour résumer, je ne pense pas que le Tea Party prône ce qu’il prône parce qu’il est raciste sinon le contraire, il est raciste parce qu’il veut ce qu’il veut et cela sert ses intérêts.
Pourquoi vouloir me ruiner en une nuit moi le petit qui ai preté mes economies a la zone euro pour avoir un bon rendement comme on me l’a dit!!! ( mon banquier, bien sur)
c’est pas juste ……
drole non ?!!
Pour purger il faudra aussi que l’Immo baisse de 25 à 40 % selon les régions.Un peu moins à Paris vu la forte demande internationale comme à Londres(-15 à – 20 %).
Et en Belgique, combien l’immo devra-t-il baisser?
Deux-Montagnes Québec
@ Drole => Réponse des cigales qui ont la bonne idée de ruiner les autres: « fallait pas faire d’économies…. »
faudrait déjà pouvoir décider les germains, ils risquent pas de collaborer avec ce genre de solutions.
@ Karluss
Tout de suite les mots qui fâchent.
arkao, pas de nostalgie !
Piqûre de rappel:
la mise en commun suivie de la restructuration des dettes de l’UE est certes une excellente idée, mais elle ne règle pas le problème de la monnaie unique:
Démonstration en trois points:
1- oui, i faut restructurer les dettes et, personnellement je suis d’avis que la zone Euro devrait faire défaut commun, ça sera toujours beaucoup beaucoup mieux qu’un défaut désordonné avec effet domino et fuites de capitaux successives. Ca apurera le passé d’un financiarisme court-termiste scandaleux qui aura réussi à remettre les inégalités de patrimoine au niveau de ce qu’elles étaient avant la crise de 1929.
2- NON, ça ne résout pas la crise de l’Euro! La crise de l’euro vient du fait qu’on a choisi de faire une zone monétaire commune sans organiser aucun transfert permettant de rééquilibrer les écarts de compétitivité. En fixant les parités Euro / Drachme et Euro / Marklors de la création de la zone, on a figé dans le marbre l’écart de compétitivité entre la Grèce et l’ Allemagne (idem pour l’Espagne et la France évidemment). Or l’Allemagne a fait des efforts considérables de ce point de vue (partiellement pour de bonnes raisons d’ailleurs, vu sa démographie et la réunification avec l’ex RDA). Sans possibilité de dévaluer, ni de mettre des droits de douane à leur frontière, les Grecs sont privés de toute solution pour faire face à cette concurrence devenue déloyale. Ils paient donc avec des dettes (il suffit de voir l’évolution de TARGET2 qui permet à la BCE de faire l’interface entre les pays depuis que les banques ne se prêtent plus entre elles…) et ils se retrouvent désormais dans une situation intenable.
3- dans une zone monétaire commune il y a plusieurs moyens de résoudre ce type d’asymétrie, mais ils sont tous à peu près impraticables politiquement (on pourrait discuter de la dernière solution, même si je n’y crois guère non plus):
– envoyer les Grecs en Allemagne ou il y a encore un peu de boulot (ce qui poserait quelques petits problèmes linguistiques et sociaux quand même…)
– organiser une dévaluation massive en Grèce via plans d’austérité et réformes ‘structurelles’ massifs (ce qu’on a essayé de faire et qui a une légère tendance à mettre nos amis hellènes dans la rue et des nazillons au parlement)
– organiser des transferts massifs de l’Allemagne vers la Grèce (oups, ce ne serait pas interdit par Maastricht, ça?). Bon, de toute façon c’est hors de question pour nos amis teutons.
– augmenter massivement les salaires allemands pour diminuer leur compétitivité et rééquilibrer ainsi les échanges. Bien que la plus séduisante, cette dernière solution présente quelques inconvénients majeurs: elle augmente mécaniquement le chômage en Allemagne et a un fort effet inflationniste auquel les allemands sont allergiques.
Moralité, conséquence et conclusion:
La restructuration des dettes est inévitable (son alternative, la monétisation des dettes, faisant prendre un risque majeur d’hyperinflation à terme) et il serait effectivement préférable qu’elle soit un brin organisée (par exemple, en faisant un défaut commun sur la partie de la dette mutualisable, ie au % de PIB du pays le moins endetté de la zone euro, qui doit probablement quand même dépasser largement les 60 ou 65%). Mais ça ne solutionne EN RIEN les problèmes internes à la zone euro. Une banque centrale peut repousser le problème un moment, mais sans organiser un rééquilibrage des économies partageant la même monnaie, l’Euro est voué au crash.
D’où: piqûre de rappel, revoyez encore votre copie! 🙂
NB: sources principales de cette opinion: le blog d’O. Berruyer (www. les-crises.fr)
+1
Restructuration + monnaie commune et plus ‘unique’ avec circulation double(monnaies nationales en interne) et l’euro en externe(petit retour au sme). Plus augmentation des salaires dans l’Europe du Nord surtout Allemagne et Finlande voire Benelux/France.
Et pour ceux du sud, on augmente quoi, l’austérité?
Je crois que Paul parle de monnaie COMMUNE et non unique, non ?
C’est sûr que si on revient au SME, ça marche. C’est d’ailleurs plus ou moins la solution proposée par les Berruyer / Sapir & Co!
L’hyperinflation provient aussi du fait qu’il y a eu des créations de monnaie par les banques centrales comme le Japon, l’ Angleterre ou les Etats-Unis. Cet afflux de liquidité sur les marché financiers va provoquer des prix en milliards d’euros, de dollars ou de yens.
Les économies modernes sont inter-dépendantes entre elles, ce qui va propager l’hyperinflation au niveau mondial. De plus, les bourses sont dépendantes des mécanismes de transactions, à haute voire à très haute fréquence, ce qui varie les côtes boursières les plus importantes (Dow Jones, Nasdaq, bourse de Londres ou de Francfort,…) sur les marchés, qui influence l’hyperinflation mondiale, et engendre le survivalisme :
Lien google survivalisme
https://www.google.fr/#hl=fr&output=search&sclient=psy-ab&q=survivalisme&oq=survi&gs_l=hp.1.3.0l4.940.3306.0.6045.5.5.0.0.0.0.166.725.0j5.5.0…0.0…1c.EgBLLmP0qcg&pbx=1&bav=on.2,or.r_gc.r_pw.r_qf.&fp=beef53dc312b2288&biw=1093&bih=514
Connaissez-vous la technique des petits pas?
En attendant le grand jour de la construction du nouveau cadre si chère à Paul Jorion, il faut déjà quitter l’actuel. Quand on a affaire à une bande d’ahurie de la classe aux manettes, le seul moyen d’amorcer un semblant de début de changement, consiste à user de la ruse des enfants.
Ne pas partager l’idée, mais la léguer mine de rien. Si le déclique se produit chez cette clique de débiles, peut-être envisageront-ils que TINA était une menteuse.
Faire un premier pas inutile, mais tous ensemble, on doit être un paquet à en rêver.
On peut aussi penser que les politiques qui nous ont mis dans cette situation ne changeront à leur manière de faire une fois la dette restructurée.
Je ne souhaite pas que l’Europe soit sauvée. Bien au contraire. Il faut repartir de zéro avec de nouvelles valeurs. On est loin d’en prendre le chemin. Reconstruire l’Europe pour finir de consommer la planète je n’appelle pas ça un projet durable.
Je me disais aussi que Jorion nettoyait la maison, mais ne redistribuait pas les pièces. A quoi ça sert de remettre les compteurs à zéro, si on repart avec les mêmes modalités et le même tarif vers la tonte généralisée – cf hausse des prix, hausse du sécuritaire, hausse de la dépossession des politiques nationaux, hausse des transactions domaine réservé « zéro citoyenneté » (Acta, partenariat transatlantique..).
Et tu tombes dans le même travers, avec la « compétitivité ». On en veut plus de l’UE compétitive, c’est ce différentiel servi à toutes les sauces avec « la concurrence libre et non-faussée » qui a détruit dès le départ l’UE sociale.
Il n’y aura jamais, de toute façon, de compétitivité possible entre Grèce et Allemagne, par exemple ou entre Italie et Roumanie, ou Slovénie et France. L’UE est une fumée destinée simplement à une circulation du capital sans entraves. Sauf à supposer que chaque pays accepte de se spécialiser dans un domaine exclusif et accepte les règles, toutes les règles commerciales de l’UE (packs).
L’UE est une machine débile. Nous avons des différences culturelles et historiques essentielles d’un pays à l’autre, l’Europe est entité sur une carte pour les enfants décérébrés, déshistoricisés de l’économie de Marché et son corpus culturel qui mériterait l’Index.
Mais elle est en réalité composée de pays qui entretiennent des rapports raisonnés mais non osmotiques comme les états-uniens. Nous ne sommes PAS dans la même aire culturelle, car déjà nous n’avons pas la même langue (cf Hagège). On pourrait continuer ainsi par détricoter pas mal d’aneries et de propos d’experts, de journalistes, sans doute bien remerciés pour entretenir cette fiction.
Dans le même ordre, ça veut dire « hyperinflation » ?…Hyper, c’est du catastrophisme sauce Medef. Perso, je préfère de l’inflation – cf Lordon qui a dit qu’un peu d’inflation est plutôt bonne – dans un pays maître de son destin de par ses citoyens et qui relance une vraie politique, suite à un referendum général sur l’UE et sur l’ultra-libéralisme qui a renvoyé les deux au placard. Si la politique est bonne nous accepterons des sacrifices ET notre pays repartira, c’est-à-dire nous vivrons mieux ou du moins avec conscience et un peu de maîtrise. Repartir avec l’UE c’est avancer les yeux fermés dans un tunnel avec des haut-parleurs qui nous braillent dans les oreilles et des kapos à micros et écharpes. Ca suffit.
Mais l’inflation, c’est la solution la plus injuste, enfin! Surtout que les acheteurs de dette vont s’en apercevoir rapidement et réclamer des taux en conséquence, imposant la monétisation totale des dettes d’Etat, ce qui conduit à une croissance monstrueuse de la masse monétaire. Donc inflation monstrueuse (disons au moins à deux chiffres pendant plusieurs années + probablement bulles à répétition tant qu’on aura une BCE aussi accommodante avec ses taux directeurs…)
Nous ne sommes plus en 1970, les salaires ne sont plus indexés sur l’inflation. Imposer la monétisation des dettes revient donc à privilégier les détenteurs de patrimoine non financier, à détruire l’épargne financière ET à appauvrir les salariés.
La seule solution pas trop débile si on ne veux pas démolir nos économies, c’est le défaut coordonné préconisé par Jorion / Leclerc. Comme vous le signalez, ça nettoie le passif sans résoudre le problème existentiel de l’euro, mais c’est bien par là qu’il faudrait commencer.
Bref, un peu d’inflation ça va, beaucoup, bonjour les dégats!
@totor
L’inflation, c’est surtout mauvais pour les rentiers, et pour ceux-là je suis tout à fait d’accord avec ce que souhaitait Keynes.
Pour une forte inflation, elle ne peut être que pondérée, jugulée, désarmée par des mesures politiques, comme tu finis par le dire. L’UE fermera peut-être l’euro pour purger les dettes, mais elle ne prendra jamais les décisions politiques corrélatives de contrôle des changes, de redirection des fruits du travail vers ceux qui travaillent, etc. Il faut quitter l’UE et établir des coopérations renforces sur des bases sociales et économiques claires, après avoir nationalisé notre système bancaire et mis en demeure les groupes du CAC d’aider le pays par une taxe exceptionnellement durable, correspondant au moins aux dividendes de l’actionnaire.
Inflation contenue + salaire indexé sur l’inflation OK
Mais de l’inflation pour purger les dettes souveraines ne peut pas être une inflation raisonnable.
On peut revenir à une économie plus dirigiste (à mon avis on y viendra, pour le meilleur et pour le pire…), mais le défaut la précédera de loin, à mon avis!
Ce sauvetage de l’Eurozone pose questions. Qui équilibrera le bilan de la BCE la plus grande perdante potentielle. Les assurances vie largement investies en obligations d’Etat vont répercuter leurs pertes sur les épargnants. La dévaluation de l’Euro va déclancher une vague d’inflation par mles importations (d’énergie notamment) d’ou une demande de hausses salariales qui vont raboter le gain de dévaluation à l’export. Bref l’Europe serait sauvée mais dans quel état. J’espère avoir tout faux!
Merkel a dit jamais de son vivant..mais rien ne dit que Me Merkel sera réélue en 2013.
…ou qu’elle ne soit pas décédée entre temps…
Décédée politiquement bien entendue…
Attention, cette dévaluation collective ne fera que gagner du temps. Elle ne sauvera l’Euro que temporairement. Elle permettra tout juste aux économies de conveger si elles le veulent et jamais contre elles. Or, on relève ici et là des velléités de suprématies nationales évidentes qui viennent polluer cette envie de converger. Ainsi l’intransigeancen de l’Allemagne montre-t-elle de sérieuses aptitudes à l’égoïsme national tout en prônant le contraire et l’union européenne . C’est tellement plus facile quand on est ds le trend positif!
Politiquement, Merkel va bientôt mourir !
Voilà qui est bolitiquement korect mein Herr!
Alors moi aussi je remets mon idée pour sauver l’Euro monnaie unique. Nous pourrions recréer des barrières douanières intra-européennes à l’import dans les pays en difficulté. Le produit de ces taxes partirait au service de la dette ainsi qu’à de l’investissement dans les dits pays. Avantage du point de vue des nordistes: les pays qui ont fauté seraient punis par des prix en hausses. Avantage du point de vue des pays soumis à ce traitement: ils garderaient leur liberté pour acheter soit p. ex. de la nourriture/des médicaments, ou bien des smartphones/bagnoles allemandes. C’est contre les traités? Et alors?
@Arnould
Effectivement, c’est contre toutes les règles en vigueur, mais ça marche aussi! Par contre, je suis curieux de voir la foire d’empoigne quand il faudra négocier des droits de douane en question…
Malheureux, traitre, simple d’esprit (encore admissible)
Plus grave, carrément du mépris :
Populiste,et la racaille, vous en faites quoi ?
Cette solution de bon sens, ou d’autres semblables défendues par Emmanuel Todd – avec l’âge, il a mal tourné- n’a aucune chance de commencer à être examinée en vue d’une étude pour un projet d’adoption. L’idéologie s’y oppose.
C’est comme la NEP en Russie léniniste:
1) – le système éco. ne marche pas, or il faut au minimum
permettre à la population de s’alimenter et réaliser le Plan.
2) – le système est un demi-poil libéralisé – petite entreprise
personnelle, marché alimentaire à approvisionnement libre,
et surtout agrandissement du lopin de terre personnel.
3) La situation s’améliore en moins de 18 mois.
4) C’ est une entorse insupportable à l’idéologie, d’où
abrogation de la NEP. Et retour à l’économie de famine.
L’idéologie, des cerveaux rigidifiés, des artère vieillies
à faible débit et encore l’idéologie libérale:
la recette pour un désastre ( à marche lente) rien moins qu’évitable.
En tout cas sans un rééquilibrage productif à l’intérieur de l’Europe
aucun plan n’est viable à moyen terme. Le libéralisme modèle européen en est incapable maintenant qu’il a détruit tous les instruments de l’Etat de type planification et orientation.
Vous encouragez donc les dépensiers à dépenser encore plus puisque désormais leur dette colossale se fondra avec celle des plus vertueux.
Curieuse conception de la morale publique !
Paul Jorion vole à la foumis pour renflouer la cigale.
Qui nous dit que la cigale ne s’est pas fait initialement dépouiller par la fourmi ?
D’où vient que l’accumulation égoïste de biens soit plus « moral publique » que de nourrir et loger les affamés et les sans logis ?
En quoi le rendement du capital doit être considéré comme une vertu cardinale au point de prendre systématiquement le pas sur le partage des ressources et des richesses ?
En matière de paradigme, tout est possible.
La « morale publique » doit être définie par le public et non par des considérations dogmatiques prôné par une aristocratie à son avantage.
Je pense qu’Aristote a dit ça bien mieux que moi il y a un certain temps déjà.
Le beau de cette conception c’est qu’elle n’a pas de visée personnelle, elle peut conduire au désavantage de son auteur au nom de l’intérêt général, ce qui n’est le cas d’aucun autre système à ma connaissance.
Vox populi ou rien.
et il mange les petits enfants
Musset pour conclure et résumer. Limpide Pisani-Ferry.
« When Prime Minister Samaras meets with fellow European leaders later this week, he should offer them a small gift for late summer reading: a copy of Alfred de Musset’s play, A door must be either open or shut. It s short and inspiring. »
Germany should restructure the debt it is owed by other countries for its own good, according to a member of the Bank of England’s Monetary Policy Committee.
Adam Posen told the BBC that Germany or anyone looking after the country’s interests would be « ill-advised » to supervise a eurozone break-up. He said:
Quote It is in Germany’s interest, its commercial interest and economic interest, not just its foreign policy idealistic interests, to really restructure the debt that other countries owe them.
It was German government decisions and German banks who lent the money to all these countries so they could buy German exports. [Germany has] been running a scheme and so just as everywhere around the world you want to restructure the debt, you can’t make it all on the borrower. [Lenders] have to take a hit [too].
[If the eurozone collapsed] Germany’s currency would shoot through the roof, Germany’s trade relations would be disrupted, and Germany’s banks would then be on the bailout list instead of poor people and other countries, forever.
http://www.telegraph.co.uk/finance/debt-crisis-live/9490724/Debt-crisis-Greece-pleads-for-room-to-breathe-live.html
Sauvée ; vous voulez dire définitivement sauvée ?
Ou sauvée temporairement … Pourriez-vous préciser per favore.
Et anthropologiquement pensez-vous que ce serait une bonne chose de sauver l’euro. Est-ce une solution viable anthropologiquement. Est-ce souhaitable d’un point de vue anthropologique. Pourriez-vous nous en dire un peu plus. Dans le genre des analyse de MM Todd, Sapir, Lordon, Werrebrouck. Quelque chose d’analytique, structuré avec des perspectives à moyen terme, des hypothèses de réussite ou d’échec selon les scénarii les plus plausibles un fois passé au crible de vos outils méthodologiques. Mettre à profit les ressources de l’anthropologie qui vous ont par le passé permis de prévoir l’avenir pour donner qqe aperçu de l’horizon européen à cinq ans…
Si je puis me permettre une question stupide de néophyte :
Serait-ce vraiment un catastrophe abominable que l’Euro se casse la gueule, et qu’on en reviennent à nos monnaies souveraines ?
@Emma. Il faut bien lire le billet de Paul : on parle d’agir en UNE NUIT. A votre avis, à quoi ressemblerait un cassage de gueule de milliers de milliards d’euros qui se transformeraient en une vingtaine de monnaies nationales ? Mh ?
Ben demandez à Lordon ou Sapir ; ils ont qqe idée sur le sujet me semble-t-il.
La peur de l’inconnu est-elle plus forte que tout ?
en conservant nos dettes en euros ou après restructuration ?
Certes, mais l’expectative aussi…
Dévaluer l’Euro c’est priver l’Allemagne de ses efforts et d’une partie de ses économies, sans rien régler du problème de fond sur les différences de compétitivité et de redistribution entre pays.
Les allemands ne le supporteraient sans doute pas et obligerait leur gouvernement à claquer la porte pour créer un EuroMark. Ce qui poserait la France en leader de l’EuroSud, situation agréable, mais aussi de seul sauveur & fournisseur de finances possible, situation périlleuse.
Non, le système tel qu’il existe n’est plus fonctionnel, il est arrivé au bout de ses capacités, c’est le système actuel qu’il faut changer.
Dans le cadre du pur capitalisme il faut un système de redistribution / équilibrage entre pays, en dehors de ce cadre beaucoup de perspectives sont ouvertes, à commencer par privilégier l’emploi contre la finance.
totalement d’accord, la crise de l’euro n’est qu’un symptome d’un virus qui gangraine notre societe depuis des siecles, celui du capitalisme. Donc quant bien meme on sauverait l’euro, que fait-on de notre dependance au dollar? Si on accepte de changer de paradigme ici, je doute que nos chers amis outre atlantique ne le fasse…
Donc il s’agit bien de repousser l’ultime evidence a plus tard, procrastinons donc!
Tant qu’il y aura des gens qui raisonnerons ou avancerons le concept de souverainete, rien n’avancera, comment pouvons nous avoir la pretention de lier globalisation et souverainete, deux concepts naturellement antinomique?
La pretention de l’homme serait-elle devenue a ce point si exageree qu’il en viendrait a se convaincre qu’a tout probleme, il y a une solution ou bien qu’il y a toujours un juste milieu? Si juste milieu il y a, l’homme par ses exces nous a maintes fois demontre qu’il etait incapable de faire preuve d’autonomie.
Si un systeme ou la liberte individuelle tant vantee, pronee, tourne au vinaigre, ne serait-ce pas un exes de liberte qui l’y a conduit?
Le temps presse, et est tristement insuffisant pour changer les choses par la base, c’est a dire les actions individuelles. Il nous faut agir en instaurant une gouvernance mondiale, ce que jamais les USA n’accepterons, donc nous sommes face a des solutions qui sont soit trop drastiques, soit faites de processus trop long pour etre mis en application, vous parlez d’une impasse??
Au final, il nous reste juste a faire ce que nous avons toujours fait depuis notre existence, nous casser la pipe, subir une periode de forte insecurite avant que le besoin de securite ne finisse par l’emporter a nouveau et permettre a un nouveau systeme de s’instaurer, lequel finira un jour par s’ecrouler, et ainsi de suite. L’homme ne changera jamais et ne me dites pas que je suis pessimiste, je ne fais qu’analyser l’Histoire et la psychologie humaine pour comprendre.
N’ayons pas peur, nous sommes juste arrives a la limite d’un systeme, qu’aucune solution(faute d’un commun accord*) ne peut empecher.
*Ce pessimisme la, je le tire simplement de l’Homme qui trop pretentieux,arrogant comme je l’ai dit ne remettra jamais ses ideologies en question tant qu’il ne sera pas face au gouffre devant lui, ou plutot au moment ou il sent y tomber.
Tant d’annees et pourtant, on est reste les memes, incapable d’anticiper juste parce que cela limiterait l’assouvissement de nos desirs les plus extravagants… Hedonisme quand tu nous tiens…
Deux questions, HP.
C’est quoi un « pur capitalisme » ?
Depuis quand le capitalisme préserve-t-il l’emploi, sinon contraint et forcé ?
Paul !
Arrêtez donc de rêver !…Vous ne pouvez rien faire contre la femme…La plus puissante du monde….Va falloir vous y faire !
http://www.lalibre.be/culture/mediastele/article/756397/merkel-la-femme-la-plus-puissante-du-monde.html
…Bon, je vous l’accorde, il lui manque ( quand même) les bottes, la moustache et le képi …:-)))
Ce dont on se rapproche c’esr d’une sortie de la Grèce de l’euro, de la Grèce seule (pour commencer au moins…), et ce serait indigne ! La solidarité européenne tant vantée, c’est dans les moments difficile qu’elle doit d’abord jouer. Sinon, à quoi bon ? Abandonner la Grèce, après lui avoir fait subir le traitement qu’on lui fait subir depuis 4 ans pour soi-disant la sauver, ce serait ajouter la honte à la honte. C’est malheureusement ce qui risque fort d’arriver.
Un défaut en commun éviterait cela. C’est pour cela une excellente idée ! Mais à condition, comme dit ailleurs, que l’euro, perdant son statut de monnaie unique, devienne monnaie commune. Sinon rien ne sera résolu, tout recommencera comme devant.
Mais quel homme politique européen aura le cran de dire : « nous nous sommes trompés », « la monnaie unique est un échec » ?
Chacun d’eux attend peut-être, en son for intérieur, qu’un autre le dise, mais se ferait hacher menu plutôt que le dire lui-même…
Interaction spéculaire.
Je ne savais pas que ce que décrivais portait ce nom savant d’ »interaction spéculaire ». Merci du tuyau.
Peu de certitudes pour beaucoup de questionnements.
La plus belle fille du monde ne pouvant donner que ce qu’elle a , le remboursement des dettes s’il devient impossible ne se faira pas : évidence.
À rajouter à « l’enchaînement des événements « la Norvège qui retire ses pétrodollars de la zone euro, les prêts négatifs accordés à certains pays européens ?
Et surtout , un gros doute : une énorme création de monnaie sous prétexte de sauver d’une crise peut il servir un autre objectif : remplacer au maximum l’argent parié en bourse ( crise 2008, comptes maquillés) et qui aurait disparu en fumée ( inavouable )?
Solution tres radicale… et peu probable
Venant de « JLM », c’est surprenant!
Pourquoi vouloir sauver l’€?
Regardons les (prétendus) avantages de la monnaie unique:
*réduire l’incertitude sur le niveau des prix
-Assurément… si mon boulanger décide de me faire la baguette à 10€ je peux toujours aller l’acheter ailleurs en Europe. La bonne blague!
*réduire l’incertitude sur la rentabilité future des investissements
-La zone Euro est la sérénité même…d’un nuage de gaz anti-émeute.
*éliminer le coût des opérations de change et rendre sans objet la spéculation
-Grandiose… Il est à craindre que l’€ n’ai pas été un vaccin suffisant contre la fièvre financière, aussi appelée fièvre porcine.
Quant aux inconvénients, les foules émeutières de la prochaine rentrée sociale devraient être en mesure d’en dresser une liste exhaustive.
Je fais mon pain moi-même, ca coûte 6x moins cher.
avec quel blé ?
N’est-ce pas une curieuse idée que de vouloir sauver l’Euro qui est une des causes principale des difficultés européennes?
Seul le retour à L’ECU (rebaptisé Euro) monnaie commune bien entendue, permet à la fois de contre balancer le dollars US, le yen, le yuan…et de protéger les pays européens des attaques monétaires diverses et variées qui ne manqueront pas.
C’est l’unique solution permettant de réguler les écarts de compétitivité entre pays européens sans passer par d’inconcevables barrières douanières intra-européennes. Nous n’aurions jamais du quitter ce système et il est toujours temps d’y revenir.
Accessoirement se sera une formidable leçon d’humilité pour bien des politiques.
Jorion, il faudrait peut-être expliciter ton emploi de l’épithète « commune »; y’a le clan des berruro-sapiro-debréistes associated qui part en live.
Oui. Je fais pas partie du clan mais il y a un truc qui m’échappe…
>
commun, commune (adjectif)
Se dit d’une chose relative à tous ou à plusieurs.
Vulgaire, ordinaire.
Abondant, fréquent.
Nom commun
Lieu commun
Sens commun
En commun
Ici!!! http://videos.arte.tv/fr/videos/un_monde_dans_tous_ses_etats-6869356.html Paul Jorion et Hubert Védrine.
Arte refusant la diffusion de ses vidéos en Amérique du Nord, ne serait-il pas possible de la mettre soit sur Dailymotion soit sur Youtube?
Deux-Montagnes Québec
Très intéressante vidéo.
Avec des intervenants de haut vol 😉
Je ne comprends pas. Pourquoi est ce si important que tout ceci se passe dans la nuit de dimanche à lundi ?
Empêcher les réactions négatives des marchés. C’est l’Asie qui ouvre en premier… quand nous dormons.
Pour faire plaisir au marché, il suffit que l’agonie soit longue et lente
afin de maximiser les sources de profits
C’est pourquoi il ne se passera rien de très important de dimanche à lundi.
Dans ce cas autant le faire dans la nuit de vendredi à samedi, ça donne même plus de temps pour faire l’opération.
Quand on cherche a dépouiller des gens, on le fait pendant la fermeture des bourses. Pour ne pas leur laisser le temps de réagir….
Bonsoir à tous
Monsieur Poutine est attendu d’urgence de l’Atlantique à l’Oural et du Cap Nord à Gibraltar!
Monsieur Poutine est prié de se présenter le plus rapidement possible avec sa synthèse au bureau de la Commission Européenne!
Ne pas oublier les documents accréditeurs: T 80, Spetznatz etc…
( la clé du champ de tir est sous le coussin d’Hermann van)
Cordiales OAT
L’idée est séduisante mais un brin à côté de la plaque (si je peux me permettre) :
Une grande partie des dettes européennes étant détenues par les banques européennes (glups !), un défaut global entrainerait une avalanche de faillites bancaires, un bank-run et une fuite généralisée des capitaux hors-europe.
Résultat probable, l’euro est inconvertible ou si dévalué qu’il ne représente plus rien.
En supposant que les banques européennes dans leurs ensembles soient mises sous tutelle publique ou nationalisées provisoirement, ce qui est une hypothèse hautement improbable, la restructuration de la dette européenne passerait alors par des pertes au bilan des banques qui seront transférées aux états ou à la BCE qui deviendrait de fait une bad bank (ce qu’elle est déjà !).
Le sauvetage de l’euro serait conditionné par la réussite de la conversion des pertes bancaires, dont on peine à imaginer le chiffre, en obligations souveraines européennes à des taux d’intérêts raisonnables, ce qui constitue un pari à très haut risque.
Il apparaît dès lors que :
1) une union bancaire est une condition préalable incontournable à tout sauvetage (mais les états peuvent-ils encore l’imposer ?)
2) la restructuration des dettes sera supportée essentiellement par les états européens (dont la crédibilité et la solvabilité est de moins en moins certaine)
3) l’euro sera si déprécié qu’il pourrait entrainer une hyper-inflation que la BCE ne saurait freiner sans une hausse démesurée des taux d’intérêts qui provoquerait sa dépréciation.
Bonsoir,
la solution est tout autre que financiére, ce qui se prépare et en attente dans le hautes sphéres c’est une autre crise du même ordre que celle des subprimes, le coup brutal viendra de la baisse de production de pétrole (artificielle ?) ou du refus de livraison/production de la part des producteurs. Un grand coup de trique sur l’économie mondiale qui remettra les pendules à l’heure voire à zéro, c’est comme vous voulez.
La finance c’est out, juste un corps pétrifié d’ or mais économiquement mort. Il va y avoir de l’économie de troc aprés ça. Va nous falloir produire ou bien sortir de l’or pour de vrais par chez nous juste pour se chauffer ou se déplacer, finis le crédit !
Pour l’heure c’est juste la panique dans la finance et la politique comme aprés un coup de pied dans une fourmilliére : frénésie d’agitation.
Cordialement