Vous souvenez-vous du Pléistocène ? Durant le Pléistocène, Grégory Maklès concevait La survie de l’espèce, une bande dessinée inspirée d’histoires qu’on trouve dans mes billets et dans mes livres. Incroyable mais vrai, le livre est maintenant en voie d’aboutir et devrait même paraître chez Futuropolis avant l’extinction de l’espèce. Il y a quelques jours, Grégory m’a dit : « Tu te souviens de cette histoire que tu m’as un jour racontée, d’une équipe de jeunes, sur un ferry ? Je voudrais qu’on en fasse la conclusion : il faut que tu me l’écrives pour que je puisse la dessiner ! » Alors la voilà, l’histoire en question, avant qu’elle ne soit mise en scène et brossée par la main du maître.
J’ai fait partie de ceux qui ont essuyé les plâtres sur la liaison ferroviaire entre Paris et Londres par le tunnel sous la Manche. J’habitais Paris et travaillais à Londres où je passais la semaine. Le vendredi soir, je rentrais chez moi. Puis je repartais le lundi matin.
On était en 1994 et la ligne n’était pas très fiable : nous restions souvent calés pendant deux ou trois heures au sein des profondeurs sous-terraines et sous-marines. Parfois l’électricité ne répondait plus à l’appel, elle non plus. Vu leurs misères, les voyageurs voyaient alors leurs billets remboursés, et dans l’ensemble du coup, le déplacement ne revenait pas trop cher.
Avant la naissance de l’Eurostar, je prenais l’avion mais l’obligation de se rendre dans un aéroport et de s’y trouver un nombre considérable de minutes avant le décollage rendait l’opération très lourde. Le train était une option préférable même si l’heure d’arrivée relevait à l’époque du plus grand des hasards.
Et puis, il y avait bien sûr toujours la solution antique : la malle Calais-Douvres.
L’avantage de la malle c’était qu’avec elle, il ne pouvait échapper à personne qu’on se rendait véritablement dans une île, avec toujours ce petit parfum d’aventure exaltante : « C’est un fameux trois-mâts, fin comme un oiseau, Hisse et ho, Santiano ! »
En été, la malle c’était sympa ! En hiver, euh… là, c’était parfois – c’est le cas de le dire – galère !
En onze ans de résidence en Angleterre, j’en ai connu des malles ! Partant de Roscoff, de Saint-Malo, de Cherbourg, du Havre, de Boulogne, de Zeebrugge, et de quelqu’autre port perdu dont j’ai oublié le nom.
Un jour… un jour, nous avons quitté la France par gros temps et sitôt bien chahutés, en pleine mer, une voix métallique et bureaucratique émise par un haut-parleur nous a informé que notre port de destination venait de se fermer au trafic maritime en raison des conditions météorologiques déplorables que nous pouvions très bien constater.
Comme une mauvaise nouvelle ne vient jamais seule, nous apprenions peu de temps plus tard que notre port de départ venait lui aussi de mettre la clé sous la porte en raison du danger.
Que fait-on dans ce cas-là sur une malle ? On attend que l’un des deux ports, celui d’arrivée de préférence, se rouvre au trafic maritime.
Le problème, c’est que ces deux ports n’ont pas été fermés par pur caprice mais parce qu’il fait vraiment dégueulasse, à terre certainement, mais surtout en mer.
Et le fait est que ça secouait, et pas qu’un peu. Et bientôt, il faisait nuit noire.
Un bateau dans la tempête, surtout quand il n’a le droit d’aller ni à gauche ni à droite, se transforme, pas même insensiblement, mais très rapidement, en radeau de la Méduse.
Il y a d’un côté les courageux, qui s’efforcent de vomir discrètement dans un sac en papier – du moins tant qu’il en reste de propres – et de l’autre, les pas courageux, qui poussent des cris quand le navire tangue ou roule de manière un peu excessive ou quand il prend une bonne vague en pleine poire dans un énorme fracas, voire même en produisant quelques craquements retentissants de la coque qui ne disent rien qui vaille. Les enfants trouvent cela très amusant jusqu’au moment où, sans transition, ils prennent peur et se joignent au chœur des hurleurs.
Au bout d’une heure comme ça, il vaut mieux s’efforcer de penser à autre chose. Une opinion relative à la nature humaine fondée sur ce qu’on peut voir alors ici ou là serait un peu désespérante.
Et tout à coup, une bande de jeunes – et c’est pour cela que je raconte l’histoire, parce que c’est en réalité une très belle histoire – a décidé de prendre les choses en mains.
Ils devaient être une vingtaine et ils avaient, je dirais, entre quinze et dix-huit ans. Ils se sont constitués spontanément, comme ça, en équipe. Ils allaient au-devant des gens en détresse et disaient les mots qu’il fallait pour les réconforter, ils se rendaient auprès des parents qui avaient jeté l’éponge et leur proposaient d’aller chercher ce qui leur permettrait de reprendre leur rôle avec un minimum de dignité, donnant à boire, distribuant des couvertures, avec des « Moi je fais ceci ! Toi, fais cela ! », au milieu des vomissures et des débris qui s’étaient amoncelés dans la tourmente et qu’ils rassemblaient et ramassaient pour remettre un peu d’ordre.
Ils avaient peur comme tout le monde bien entendu, mais leur peur, ils l’avaient domptée et transformée en énergie débordante et, grâce à eux, ce radeau de la Méduse redevenait plus banalement un bateau secoué par la tempête, peuplé d’êtres humains attendant bravement leur salut.
La nuit fut longue, sept heures si je me souviens bien, quelque part sur la Manche, entre Calais et Douvres, et puis il y eut un rayon de soleil perçant entre de gros nuages, et enfin l’annonce que nous faisions à nouveau route vers l’Angleterre.
Il m’arrive parfois d’être un peu las, de broyer sinon du noir, au moins du gris, jusqu’à ce que le souvenir me revienne de la fine équipe de la malle Calais-Douvres, je me remets alors sur mes pattes pour moi aussi reprendre la route.
49 réponses à “LA CONCLUSION DE GRÉGORY”
Belle histoire. La jeunesse redonnant corps et dignité à l’humanité.
C’est tellement évident une fois dit. Mais aucune, aucune, aucune fiction, télé, radio, ciné, littéraire, dramaturgique, plastique ou autre ne montre jamais ça. Dans la fiction, ce sont les vieux les sages.
En finir avec le charme, des tempes argentées…
@ Ker et Piotr : « Belle histoire. La jeunesse redonnant corps et dignité à l’humanité »…. »En finir avec le charme, des tempes argentées »…Holà ! Les croutons…..Parlez pour vous….;-) !
J’ai les tempes argentées….Mais cependant, beaucoup des jeunes qui m’entourent peuvent « aller se rhabiller » question « donner de l’énergie » aux autres….Et voyez ce que font Paul et François….
….Les tempes grises, ça n’existe que dans la tête ! 🙂
C’est ce qu’il y a d’exaltant dans les catastrophes et dans les situations « extrêmes » à un point tel que parfois dans la grisaille ambiante des rapports humains, on vendrait presque à les souhaiter…
Merci Paul pour ce billet matinal, et qui dans la grisaille ambiante, apporte un peu d’espoir et de baume au coeur.
Pas plus tard qu’hier, je me demandais encore comment faire pour ne pas sombrer dans le désespoir au vu de la situation économique qui ne cesse de ce dégrader depuis le printemps dans la petite ville de l’Hérault où j’habite.
L’ambiance y est de plus en plus exécrable parmi les petits commerçants et artisans d’art qui voient s’effondrer leur CA bien plus bas que les chiffres de la récession.
Alors bien évidemment, la concurrence jusqu’ alors » bon enfant », poussent certains à pousser l’individualisme à son paroxysme,et aux basses manœuvres, ce qui a pour effet de rendre les rapports humains de plus en plus délicats.
Je crains le pire pour la suite car beaucoup vont devoir fermer boutique faute d’avoir suffisamment de revenus cette saison.
Il ne s’agit même pas pour certains de »gagner de l’argent pour le thésauriser, mais simplement d’avoir de quoi faire « bouillir la casserole » etc croyez moi , ici ils sont nombreux dans ce cas.
La précarité gagne du terrain chaque jour.
Alors que faire si ce n’est de distiller des mots de réconforts, parfois maladroitement pour leur re-donner un peu de joie de vivre et d’allant pour la suite.
Il est triste de constater autant d’amertume face à cette situation qui aurait pu être évitée ou du moins limitée par de simples mesures de bon sens. Hélas « nos » décideurs sont…..absents !
Et le titre de cette bande dessinée ne peut qu’être « Les toujours plus belles histoires de l’Oncle Paul » ! Merci pour tant de pédagogie pratique !
« Typhon » J Conrad.
Merci Paul de ce texte qui nous redonne du courage.
J’ai eu l’occasion de vivre à nouveau deux ans avec mon fils, dans des circonstances que je ne détaillerai pas ici. J’ai pu, durant ces deux années, constater combien « l’équipe » de jeunes qui l’entourait, ses amis et collègues d’études, se soutenaient les uns les autres, prenait soin du groupe et intervenaient régulièrement pour protéger les plus en difficulté, en dehors du groupe même.
En ayant discuté avec un responsable politique qui déplorait l’absence des jeunes dans les organisations et leur désintérêt de la chose publique, il n’arrivait pas à comprendre que les formes même de l’organisation des partis devait être remise en cause, car elle ne correspondait plus aux formes d’engagement de ces jeunes.
Formes d’engagement bien réelle, à qui l’observe à leur contact, humanisme, solidarité, réaction à l’injustice, intervention rapide et efficace.
J’ai moi aussi repris espoir dans l’avenir et la plasticité imaginative et efficace de leur formes d’actions.
Bravo à eux, tous.
A quand une autobiographie de Paul Jorion ?
En lisant le billet, je n’avais aucune difficulté à imaginer la scène et à ressentir les angoisses des passagers. Signe que l’auteur a du talent pour captiver son auditoire.
Encore, encore !
J’ai remarqué qu’il y avait peu de femmes sur ce blog. Je les détecte par leur pseudos, leurs accords orthographiques et surtout par des commentaires que je trouve profondément différents des commentaires masculins.
Quid des jeunes sur ce blog?
Hhmm…
Le site, d’après 2-3 jeunes de mes connaissances, est relativement austère et réputé refuge à intellectuels.
Notes … j’y suis… vois le décalage. (je ne parle pas d’âge)
Amsterdam, 12 juillet 2012
Chèr BasicRabit,
« Quid des jeunes sur ce blog? »
Le 7 mars 2012, Paul Jorion a visité l’Université d’Eindhoven, la ville hébergeante le noyau industriel haute gamme des Pays-Bas (ASML, avec 75 % du marché mondial des machines à lithographie de la production des chips: http://www.asml.com/asml/show.do?ctx=427), afin d’y prononcer un cours.
Eindhoven, première ville libérée des troupes Nazi déjà le 18 septembre 1944, alors, plus qu’une demi année avant le reste des Pays-Bas en grande pénurie et en famine sévère (voir une image d’Amsterdam: http://www.schooltv.nl/beeldbank/clip/20081014_hongerwinter01 ).
Le gouvernement provisoire des Pays-Bas libéré s’est installé à Eindhoven en september 1944, à ce moment le centre mondial du multinational électronique Philips.
Ainsi, Eindhoven se transformait en capitale des Pays-Bas, une position renforcée par le poids lourd de Philips, jusqu’aux années 1985, l’employeur privé plus vaste des Pays-Bas, et alors, dictant les conditions de travail et de paiement aux Pays-Bas pendant des décennies, non seulement dans le secteur privé, mais également dans le secteur public.
Eindhoven, par cet évènement du 18 septembre 1944, s’est liée pour le presqu’éternité à la ville de Bayeux en France, d’où venaient les troupes Canadiennes et Etats Uniennes libératrices de ce coin sud-est des Pays-Bas, liant Eindhoven par un corridor à la France.
J’insiste sur tout cela, pour bien indiquer le lien étroit avec la France.
Mais, je peux vous l’asurer, moi, qui a passé ma jeunesse dès mon enfance à et dans l’ambiance d’Amsterdam jusqu’à mon 16-ème anniversaire, et où le Français était naturellement ma deuxième langue, dès le déménagement de mes parents à Eindhoven en 1969, où j’ai fini les dernières 3 années de l’école secondaire, avant de recourir rapidement au Nord pour faire mes études à l’Université d’Utrecht, jamais avant je n’avais vu et vécu une ville tellement Américanisée comme Eindhoven.
C’était un ‘culture shock’ dans mon propre pays de naissance, un shock d’ailleurs qui m’a rendu beaucoup de service dans le reste de ma vie.
Alors, revenant au cours de Paul Jorion à Eindhoven: une salle SUPERPLEINE des jeunes étudiantes et étudiants universitaires, ne soufflant un mot pendant la présentation un petit peu nerveuse du coté de Paul Jorion, dans un Anglais un petit peu style Hercule Poirot, mais écoutée avec un amour, une concentration et une dédication qui m’émouvait.
Parceque, j’étais là pour écouter aussi.
Après le discours, Paul était entouré des jeunes étudiant(e)s, encore soucieux/ses de lui poser des questions, bien sûr en Anglais.
Alors, chèr BasicRabit, il me paraît qu’il ne manque pas de l’attention pour Paul Jorion du coté des jeunes, et elles et ils ont même trouvé des moyens pour le suivre, malgré l’exterresterité totale du Français pour la grande majorité des jeunes au monde.
J’en suis sûr que la décision sage de la Brussels University Alliance de proposer à Paul de choisir l’Anglais comme lingua franca de sa chaire et de son institut, va générer une hausse des initiatives du coté des jeunes, comparable à la situation du radeau de Méduse que Paul vient de nous esquisser tellement éloquemment.
Bien à vous,
Johan Leestemaker
@ Johan Leestemaker
Vous répondez positivement à la question véritable qui sous-tendait mon interrogation: comment intéresser les jeunes à toutes ces questions fondamentales remuées sur ce blog, qui peuvent paraître à des jeunes « relativement austères et réservées aux intellectuels » (pour reprendre le commentaire d’Yvan ci-dessus).
Cordialement, BR.
Tout dépend de ce que vous considérez comme jeune…- de 18, de 21, de 30 ans ? c’est très subjectif !
BasicRabit,
La question de la participation des femmes à ce blog, comme à nombre de projets ou associations, est un vrai sujet, beaucoup trop peu débattu et encore moins affronté…!
Personnellement je n’ai (bien sûr) pas de solution, sinon qu’il faut agiter le sujet !
Je suis convaincu que le manque de participations des femmes à la réflexion, au débat et à l’action, est non seulement le signe d’un raté quelque part, mais aussi l’assurance d’un échec à brève et moyenne échéance.
Une autre conviction est que si cela pouvait changer, la formulation même des questions serait modifiée, peut-être radicalement.
Je dis ça à l’intuition, et je ne vais donc pas produire une étude de trente pages sur le sujet. Cependant, il m’apparaît que cette intuition n’est nulle part démentie par l’observation.
À suivre !
Amsterdam, 12 juillet 2012
Chèrs Leboutte et BasicRabit,
Probablement, il serait utile de ramener au mémoire du BLOG les noms des très peu de femmes actives au niveau des directions du secteur des ‘services financiers’ (j’utilise le terme de référence de l’OCDE pour maintenir l’emploi d’un minimum des mots universellement approuvé et accordé).
Voir par exemple cette liste, actualisée jusqu’au 24 avril 2012, citant les noms des femmes actives au niveau des présidences des banques centrales au monde.
Ce qui me frappe à moi, c’est le résultat maigre en général, mais plus particulièrement quant à l’Europe.
http://www.guide2womenleaders.com/National_Banks.htm
L’image change un petit peu, si on regarde la liste des ministres féminines de finances dès 2000:
http://www.guide2womenleaders.com/finance_ministers2000.htm
J’aimerais proposer au dr Paul Jorion et à François Leclerc, de reproduire avec fermeté et avec régularité, des discours, publications etc, produit(e)s par des femmes actives dans les directions du secteur des services financiers.
Pensez par exemple au site de la Banque Centrale de la Suède, qui donne accès facilement à de tels produits faits par les membres féminins de la direction du Riksbank, d’ailleurs la Banque Centrale plus ancienne du monde!
Voir: http://www.riksbank.se
et
http://www.riksbank.se/en/Press-and-published/Speeches/2012/af-Jochnick-My-thoughts-on-monetary-policy-and-financial-stability/
Une autre proposition pour stimuler la participation des femmes au BLOG:
Je pourrais m’imaginer que le futur prof.dr. Paul Jorion invite à la direction de Women’s World Banking (WWB) à New York, de commenter régulièrement ici au BLOG (et évidemment de recruter des femmes au futur centre Stewardship of Finance).
Voir: http://www.swwb.org/about/wwb-leadership
et notamment sur Michaela Walsh: http://www.swwb.org/about/team/michaela-walsh
En suite, je ne peux jamais oublier ma professeuse Mme prof dr Marguerite Robinson (Harvard, Boston, USA), ‘the queen of savings’ (= la reine de l’épargne), anthropologue de formation comme Paul Jorion, qui était quand même une des premier(e)s chercheurs se penchant sur la (micro et macro) sociologie de l’épargne, étudié notamment en Indonésie (voir ses publications par la Banque Mondiale).
(voir la grande dame: http://www.youtube.com/watch?v=1Mw1d669jdY)
(Elle est très sévère quant à l’attitude arrogante des grandes banques, une critique de sa part qu’on ne revoit pas dans le tamtam autour de la publicité pour ses livres, mais que je n’oublierai jamais comme son ex étudiant. Dès les Pays-Bas, nous maintenons le contact avec la reine de l’épargne, nous la critiquons quand nécessaire, et elle nous fait confiance quant à l’expérience détaillée préservée aux Pays-Bas des les années du fabuleux, honnête, anti-colonial et impeccable banquier des pauvres en Indonésie: Thomas Anthony Fruin, dans les années 1930 BIEN avant notre fameux banquier de Bangladesh. Voir s.v.p.: http://www.gdrc.org/icm/country/kk-VILLAGE-BNKS.doc ).
Une toute petite dernière remarque: mes propositions n’impliquent pas un accord personnel de mon coté quant aux vues, attitudes et positions des femmes-banquières et femmes-ministres mentionnées, mais visent surtout la génération des idées pour stimuler et augmenter la participation active des femmes et des filles aux discussions au BLOG.
Bref: venez s.v.p. avec vos commentaires et réactions.
Bien à vous,
Johan Leestemaker
@ Johan Leestemaker
Je suis « basique » comme mon pseudo l’indique et, comme Leboutte, et je sens que quelque chose cloche entre le discours des hommes de ce blog et le message que les femmes tentent de faire passer.
Je sens également qu’il y a quelque chose de faux dans ce système qui propulse en avant des « femmes » comme Christine Lagarde ou Laurence Parisot (c’est franco-français, désolé!).
Amsterdam, 13 juillet 2012
@ BasicRabbit
Merci pour votre réaction qui me renvoye immédiatement à la pratique du MicroFinance, et, probablement plus ‘basique’ et importante, confirme à cent pourcent ce que vous posez.
Au Mali, mon vieux copain Joop van Stigt (carpentier/architecte/prof de fac en restauration, malheureusement décédé début novembre de l’année passée, ses cendres se trouvent maintenant à la galérie plus élevée de Yougoudougou, le village sacré du pays Dogon, Mali) avait essayé depuis des décennies d’involucrer les femmes et les filles dans les programmes de la construction des écoles de base et la primaire école technique St Joseph à Mopti que son fils adopté, Amatigue, et lui avaient dessiné et contruit.
Mais, les méchantes, les femmes et les filles ne voulaient pas les suivre dans leurs efforts, et ne se laissaient pas mobiliser par Amatigue, Joop et ses amis au pays Dogon.
La fondation « Education Dogon » ne comptait pas des femmes, sauf Gonny, l’épouse de Joop…
Jusqu’au moment que l’épouse de Joop, Gonny van Stigt-Amesz, lui proposait: pourquoi pas demander à notre fille, Jaqti, de s’en occuper? Puisque, Jacqti avait un passé large dans l’organisation des populations dans des processus participatifs aux Pays-Bas.
Jaqti se rendait au pays Dogon (Mali) et découvrait que les femmes et filles Dogon ne voulaient pas du tout se mêler dans ce ‘discours’ (comme vous le dîtes) masculin de la construction etc, mais qu’elles voulaient leur propre ‘fief’ à elles, c’est à dire leur propre organisation, ce qui est maintenant la deuxième Fondation, « Initiative Femmes Dogon » à Mopti, et qui, à la très grande surprise de mon vieux copain solidaire Joop van Stigt, a organisé dans une période de moins que 4 années, plus que 3.000 femmes dans leur propre organisation, avec un système de MicroFinance petit, c’est vrai, mais solide grâce à l’assistance technique de l’ONG HungerProject et avec leurs premiers jardins très producteurs et avec le début d’un système pour lutter contre la désertification.
Alors, la conclusion était que, basé sur la primordialité de la DEMANDE, Joop a travaillé vainement TRENTE ans pour involucrer les femmes et filles Dogon dans sa fondation à lui, tandisque la réponse était non seulement très simple mais surtout très immédiate et pleine de succès: une organisation à part, mais, évidemment, solidaire.
Alors: probablement un défi pour la ou une des filles/cousines/nièces de Paul Jorion de mettre sur pieds un BLOG parallèle?
😉
à voir la première fondation: http://www.dogononderwijs.nl/site/fr/
à voir la deuxième fondation des femmes: http://www.dogonvrouweninitiatief.nl/InitiativeFemmesdeDogon/Enfrancais.HTML
Bien à vous,
JL
@ Johan Leestemaker
Merci pour ce que vous dites du pays Dogon (et merci pour les liens). Etonnant pour moi ces sociétés où les femmes recherchent une indépendance non seulement individuelle mais aussi collective. Cela ne semble pas le cas dans notre culture occidentale dans laquelle je persiste à penser que la femme n’a pas la place qu’elle devrait avoir. Les efforts de l’Europe pour remédier à cet état de fait sont louables mais à mon avis artificiels: j’ai l’impression qu’il s’agit de tenter de faire rentrer les femmes dans un cadre pensé par les hommes pour les hommes.
Cordialement
BR
Je tombe sur ce blog par hasard et vois que certains se plaignent du manque de participation des jeunes et des femmes. N’étant plus jeune, mais femme, je m’exprimerai donc en tant que telle.
La parole des femmes de ma génération-je suis née en 46- a tellement été tournée en dérision par la plupart des hommes du même âge, que beaucoup d’entre nous se sont repliées sur le monde pour lequel elles avaient été élevées, laissant aux hommes cette parole et cette réflexion publiques dont ils se montraient si jaloux, cette arène où ils aimaient parader et combattre.
Car la parole réfléchie, entre hommes et femmes de ma génération a toujours été difficile : soit elle tourne à la séduction, et dans ce cas le cher homme vous trouve d’abord toutes les finesses et s’extasie exagérément d’avoir enfin rencontré une femme intelligente, soit elle tourne au duel parce que l’homme ne supporte pas la concurrence. Il commence alors à accrocher et chicaner sur chaque mot et à noyer la femme sous les flots de sa rhétorique, de son moulin à rhétorique comme il y a des moulins à prière, cherchant à lui faire perdre pied et à l’humilier.
Rares sont les hommes capables d’écouter une femme et d’entrer simplement en discussion avec elle.
Je comprends donc très bien les femmes africaines qui ont préféré s’organiser entre elles. Les femmes sont d’ailleurs, en Afrique, souvent beaucoup plus actives et entreprenantes que les hommes.
Science, it’s a pintade thing
@ Astier Sidonie
J’ai échangé récemment à ce sujet avec « soi »
http://www.pauljorion.com/blog/?p=39282#comments
Commentaire 23.
Amsterdam, 13 juillet 2012
Estimée Astier Sidonie et estimé BasicRabbit,
Merci pour vos deux réactions, qui m’intéressent pour l’ouverture d’esprit et d’opportunités de discuter sur le sujet tellement important, c’est à dire le développement humain.
Veuillez m’excuser si mes paroles ne sont pas parfaites, je ne suis qu’un simple habitant Néerlandais d’Amsterdam, vivant avec mon copain Cubain, réfugié du grand chef antérieur mais éternel de la révolution Cubaine, qui, (avant comme il dit, maintenant j’ai changé d’opinion… mais si cela est vrai?), ne supportait pas les homosexuels ou autres à l’île du paradis des travailleurs, une position d’ailleurs qu’il partageait avec cet autre monsieur adoré, mais en triste désarroi par les événements horribles de sa jeunesse, S. Freud de Vienne/Londres.
Je pourrais bien m’imaginer que vous faites des remarques génériques comme vous les faites ici quant aux labeurs des femmes au Mali. Il y a sans doute, non, certainement des situations dans lesquelles votre observation sera, et, malheureusement, restera encore adéquate, mais, j’en suis sûr, vous me pourriez donner d’exemples identiques des situations inverses.
Chacune et chacun qui a vécu en Afrique de l’Ouest, connaîtra les Mamas Benz, bien fixées dans les sièges de la chefferie de leurs entreprises, tandisque Papa se crève de travail dans les plantations de sucre, de cacao, des palmiers, de coton, de cacahuètes, ou de café, ou, comme au Ghana, au Burkina et à Sierra Léone, dans les mines, industrielles et artisanales.
Encore plus fort: ma meilleure amie à Ouagadougou est l’entrepreneuse très courageuse Chantal Nikièma, heureusement vivante avec sa copine et leur fils en ville de Ouaga.
Je comprends immédiatement qu’il y a beaucoup de douleur et de souffrance, notamment chez elles et ils qui ont été excluses et exclus des décisions sur leurs propres sorts, et qui les ‘toda/os poderosa/os’ de ce monde ont mis à part, par leurs comportements, par leur regards, par leurs mots, par leurs décisions et par d’autres formes oui-ou-non violentes d’apartheid, de maltraitement, de violation et d’exclusion.
Non seulement au Mali, mais presque partout, le regroupement par sous-groupes, peut se prouver ‘efficace’ comme un moyen de créer des bandes de ‘sages-femmes ou sages-hommes’, qui, grâce à la multiple signification du mot ‘sage’, peuvent aider à faire naître un meilleur monde pour tout le monde.
J’espère ardemment, estimée Astier Sidonie et estimé BasicRabbit, que nous pourrions supporter nos grands-frères Paul et François à faire accoucher ce monde meilleur, où la solidarité, l’égalité et la liberté seront là pour chacune et chacun, bien entendu, ces trois à la fois, aussi si cela nécessite la construction d’une maison avec des chambres séparées, mais avec un clin d’oeil d’encouragement entre nous.
Bien à vous!
JL
Oui Sidonie, trois fois oui.
La question n’est pas, Johann, de « mobiliser » ou de « convaincre » les femmes de participer, ce qui laisse la question entière, càd entièrement aux mains des hommes.
La réussite des femmes dans un monde d’hommes, soit parce qu’elles sont veuves, Golda Meir, ce qui leur donne une position différente dans nombre de cultures, soit surtout à jeu égal, Lagarde, Thatcher et autres ne nous éclairera pas et n’aidera pas dans le sens souhaité dans ce blog.
Si nous voulons construire en commun, et ça risque d’être vital prochainement, il y a vraisemblablement la nécessité pour les hommes de se déposséder de quelque chose, et il y a aussi la nécessité pour eux de laisser un point non tranché, non résolu dans la discussion avec les femmes, càd la nécessité de respecter le mystère de leur altérité, ce qu’en général nous ne postulons pas entre nous ni avec personne.
J’ai entendu un ami, qui n’est pas un imbécile du tout, ni un réactionnaire non plus, me dire: « je n’ai aucun problème avec les femmes, si elles travaillent comme un homme« …
C’est là que ça se passe. Si c’est pour l’efficacité à court terme dans le monde tel qu’il est – et qui va à sa perte -, c’est parfait: nous y courrons plus vite.
Mais si on veut participer à l’indispensable « sortie du cadre », la préparer, l’infléchir, ça ne se fera pas sur cette base.
Et je rappelle qu’il n’y a pas plus puissante assertion que celle qui reste inconsciente, car à ce titre elle est libre d’agir hors contrôle, hors travail.
Bien à vous tous !
Vous ne trouvez pas qu’il à vraiment un côté « Spirou » notre oncle Paul ?
@ Eomenos
j’ai vu passer sur ce blog une photo de PJ des années 1975. Je pencherais plutôt pour Tintin. 🙂
Les changements qui arrivent vont nécessiter d’immenses équipes de jeunes de la trempe de ceux que vous avez vu à l’oeuvre sur le bâteau.
Je sais qu’ils existent.
Eux, bien souvent, ne savent pas encore qui ils seront.
Réussiront-ils ? Là est la question.
Il est vrai que le mal de mer fait de sacrés dégâts sur certaines personnes.
Par contre, une bonne tempête, rien de plus vivifiant. Le tout est de faire confiance au capitaine…
Les limites de la démocratie participative…
Très bien vu, Piotr.
Et n’est pas capitaine qui veut. Qu’on (cordia) se le dise.
Là, il faut voir l’aspect du chef d’orchestre qui doit pouvoir compter sur ses musiciens et les musiciens qui font confiance au chef.
Hors, j’ai rarement vu un chef d’orchestre s’imposer sans écouter ses musiciens.
Même chose lorsque tu diriges de fortes têtes. Prendre en compte l’avis de chacun est indispensable. Ou tu sautes.
La crise actuelle montre que les chefs auto-proclamés n’arrivent plus à faire rêver. Car c’est tout ce qu’il leur restait.
« Par contre, une bonne tempête, rien de plus vivifiant. »
Je pense que Paul a des souvenirs à opposer fermement à une telle allégation. Ainsi d’ailleurs que mon propre grand père et toutes celles et ceux qui firent métier d’affronter à leur corps défendant la mer déchainée que celle-ci le décidait 😉
Et la météo marine, s’est fait pour les terriens..??
Affronter un grain, ça fait partie du métier, néanmoins.
Désolé.
(N.B. : la météo marine est bien plus précise que la météo des plages pour parisiens. Heureusement.)
Je réponds plutôt à Yvan : « n’est pas capitaine qui veut. ». En effet, tout le monde n’est pas apte à diriger un groupe. Il y a de très mauvais chefs, hommes ou femmes. Mais il sera toujours beaucoup plus difficile à une femme de s’imposer à une équipe mixte qu’à un homme. Pour qu’une femme s’impose, il faut vraiment qu’elle ait énormément de qualités…Vous connaissez sans doute la blague féministe que je cite de mémoire, laquelle est mauvaise, mais l’esprit y sera : quand on nommera à des postes importants des femmes qui n’ont aucune des qualités nécessaires, c’est que les femmes auront vraiment conquis l’égalité avec les hommes…
Par ailleurs, il me semble tout de même qu’il y a moins de femmes que d’hommes désireuses de « diriger », et que celles qui ont ce désir, sont en général des femmes très/trop » autoritaires », c’est à dire plutôt tyranniques, sans véritable « autorité », sans ce poids de garant qui fait qu’on vous respecte.
C’est vrais nos jeunes peuvent nous étonnés, je me souviens de ma petite fille à 3 ans me disant « papa ne pleur pas ! » par temps de grand désarroi et les larmes me reviennes rien que d’y pensé…
Oui, c’est surement que si nous les adultes entêté, avec nos œillères qui nous rend plus cons et qui nous voile les visons périphériques, nous prenons exemple de nos enfants qui prennent le temps d’apprécié la vie et de la sourire, nous pourrions rebondir et repartir sur de nouvelles basses en gardant les idées claires et du baume au cœur.
Merci M. Paul.
Vivant dans un quartier de vieux, une région de vieux, je me dis sans cesse : je ne veux pas ressembler à ça.
Le pire ennemi de la jeunesse c’ est le conformisme et ça soeur la peur. La peur on peut lui désobéir, quoiqu’ elle peut être infiniment puissante, le conformisme on peut se dire : je ne veux pas ressembler à ça.
Quand je vois les hommes politiques et tout ce qui leur ressemble, dans leurs petits costumes étriqués, stupides, mal taillés, je renouvelle ces voeux.
De toutes façons, les jeunes arrêteront de les soutenir, ils n’ ont peut-être jamais commencé (je n’ en sais rien), comment aurait-on envie de … ressembler un jour à ça?
Désolé pour le mépris, si je suis quelqu’ un gentil, je peux aussi bien être le contraire.
Vous ne devriez pas vous dire sans cesse la chose, car en fonctionnant ainsi vous ne ferez peut-être plus guère le distingo chez les p’tits vieux ou jeunes.
Vous savez toute personne de notre temps est un peu le porteur d’un conformisme et d’une programmation en soi, sinon nous verrions d’autres rencontres du troisième type autour de nous.
Ça me fait penser à ce qu’écrit Freeman Dyson dans Disturbing the Universe…
C’est un livre important, qui m’a beaucoup marqué dans mon adolescence et qui n’a pas pris une ride.
C’est vrai que le panache cornélien est le propre de la jeunesse et de ses réflexes spontanés.
Dans les tourmentes de ce type, c’est tout bénef.
Dans la tourmente des guerres et autres conflits, les engagements de la jeunesse sont plus problématiques mais il est vrai que les patries organisent des fratries plus belliqueuses.
Qui sème le grain, récolte les cœurs.
Oui mais non. Il faut être sérieux, parfois.
Certes, dans certains pays, les gens sont affamés. Mais l’église catholique n’a pas seulement arrêté de distribuer des hosties parce que trop de curés devenaient manchots.
Laura Boldrini, porte-parole de L’ONU, au micro de RFI, s’est interrogée sur l’étrange absence de secours. Elle dit notamment que « ce n’est pas possible que ces personnes n’aient pas été vues pendant quinze jours, alors que dans une mer comme la Méditerranée il y a énormément de bateaux commerciaux et de chalutiers».
http://www.rfi.fr/afrique/20120711-afrique-nouveau-drame-migrants-clandestins-immigration-italie-libye-tunisie
Une question : l’homme n’est-il qu’une espèce?
Species
Congener eris
Generatim
Genre, race, sorte
Genus, eris
Ejus modi, ejus generis, ex eo genere , id genus? quid mulieris?
Ou encore
Espèce : monnaie. Numeratum, Pecunia.
Voyons race :
Gens, gentis, génus, natio, onis
Je dis ça parce longtemps et encore souvent lorsque j’écris race, nombreux sont ceux qui crient au scandale, alors que espèce comme monnaie semble mieux leur convenir…Au bout du conte ou compte le résultat reste le même …La poussière et rien d’autre si pas d’âme.
Et oui !
idle (°!°)Femelle par les plus grands des hasards ou coïncidences, au choix.
Idle, ni gens ni natio ne veulent dire « race » au sens que le 19è siècle a donné à ce mot, et que nous avons gardé, d’où la formation du mot racisme. (Race, en français du 17è, n’a aucune connotation racialiste.) Gens, c’est formé sur la racine qui veut dire engendrer et c’est d’abord la famille, puis l’ensemble des familles qui constituent un même « peuple », au sens où les Osques, les Sabins etc sont des peuples différents des Romains. Natio a à peu près le même sens.
Par ailleurs, pour que la dette disparaisse, il faut qu’aucun pays ne reconnaisse la sienne, autrement dit, il faut en finir avec le capitalisme, à l’échelle de la planète…Mais dès qu’on lâche ce genre de « gros mot », il n’y a plus personne. Ça crie « Au secours, Staline revient ! », au lieu de chercher comment on pourrait bien faire pour chasser le capitalisme sans revenir au stalinisme, et là, il y a du pain sur la planche à réflexion pour les jeunes !
J’ai travaillé toute ma vie avec des jeunes. Ils sont comme tout le monde, et souvent comme leurs parents, gentils ou pas, inventifs, organisés etc ou pas…Mais c’est vrai qu’ils ne sont pas encore sclérosés. Ils peuvent être stéréotypés, mais n’ont pas eu le temps de se scléroser. Ils peuvent être méchants, égoïstes, passifs, fermés, ou très ouverts, énergiques et plein d’idées. J’ai entendu que dans une tour de 18 ou plus étages de Seine Saint Denis, l’ascenseur étant en panne depuis trois mois sans que personne se soucie de le réparer,les jeunes de l’immeuble avaient pris en main l’organisation des montées et descentes de bébés, personnes âgées, courses, poubelles etc, et que ça marchait très bien. Je me suis dit « Bravo ! », mais le scandale, c’est que l’ascenseur soit en panne depuis trois mois et qu’on laisse cette population sans secours parce que ce sont des immigrés, ou descendants de, ou des pauvres d’une manière générale. C’est indigne, c’est inhumain. A-t-on réparé depuis ? Ce n’est même pas sûr, les responsables du parc HLM ont peut-être conclu, cyniquement, que finalement, « ils » n’avaient pas besoin d’ascenseur…
Très belle expérience…tout le condensé de l’œuvre qui nous attends.
Allons-nous continuer à gémir sur nos douleur ou nous tourner vers les autres?
La nouvelle richesse c’est le partage avec les autres.
Et pourquoi attendre la tempête? mettons nous en route maintenant, et nous ne le faisons pas c’est sans doute à cause d’une vie encore trop confortable ou pas encore assez insupportable.
Alors vive la crise c’est un levier incroyablement puissant pour bienheureusement, un monde plus solidaire ou malheureusement un monde plus solitaire. C’est chacun qui est devant son choix, ce sont nos petits comportements relationnel qui vont changer le monde pas les grands discours.
Vive la crise
Parlons de la dot et plus de la dette. Virons les pessimistes, nous sommes tous dotés de quelque chose n’en déplaisent aux propagandistes de la dette, que ces propagandistes de la dette meurent avec elle.
L’espoir n’a pas d’âge , car il est hors du temps .
Mais il doit avoir des bras , et il vaut mieux qu’ils soient jeunes et vigoureux .
@ juan nessy 13 juillet 2012 à 17:00
Bonjour, Juan. Heureux de vous retrouver.
Bonjour Jducac .Heureux de vous rendre heureux .
Mais j’espère que votre capital bonheur ne dépend pas de ma présence éphémère .
@ juan nessy 13 juillet 2012 à 18:45
Mais mon cher, vous le savez bien, mon capital tout comme le vôtre, est constitué de deux parts indissociables. L’une, qu’on nomme capital matériel, permet de vivre physiquement à partir d’échanges de produits et services y compris la connexion au blog de Paul Jorion.
L’autre, le capital humain, offre d’énormes ressources et de capacités d’échange dans le domaine de l’immatériel, des pensées, du spirituel, du mental, qui mettent en jeu la conscience d’appartenance, la philia comme dirait Pierre Yves D. On en retire beaucoup de satisfaction et une part importante du bonheur.