Billet invité.
Le ton est calme, presque rassurant. Son argumentaire est clair, documenté. Paul Jorion est assis au centre de la scène. Les auditeurs du Collège des hautes études du développement durable de Bretagne l’ont invité à prononcer la conférence d’ouverture de leur colloque annuel sur le thème de La transition.
Ce mardi 3 juillet 2012, le chercheur, ex-trader, a fait une démonstration importante qui illustre à quel point l’heure est grave. Il nous reste moins d’une petite trentaine d’années pour inventer un autre système que le système capitaliste. Il compare la situation que nous vivons à un phénomène en physique, le soliton, une vague qui remonte le courant et qui ne veut pas faiblir, la propagation d’un tsunami qui n’épargnera personne.
Prenons le temps d’écouter attentivement ses explications, car avant d’inventer un nouveau système, il faut bien comprendre ce qui n’a pas fonctionné dans celui-ci pour qu’une lame de fond soit désormais inarrêtable. Cette vague – plus violente que toutes les autres – fait de nous de petits pions qui seront déracinés, à vive allure, de cette Terre qui fonce vers la catastrophe annoncée d’un dérapage humain, écologique et économique. Cela n’est pas la prédiction de quelques intellectuels apeurés ou de diseuses de bonne aventure, ce pronostic est issu de sérieuses analyses mathématiques, et il est partagé par plusieurs groupes de chercheurs différents. Ce qui est le plus étonnant, c’est qu’ils arrivent non seulement à la même conclusion, mais aussi à la même date. Selon un groupe de physiciens utilisant les fractales, notre système va s’effondrer en 2045. La main invisible de l’économiste écossais, Adam Smith, voulant que la conséquence globale soit saine du fait que chacun protège son intérêt propre ne tient plus. Il faut rapidement remettre la réflexion au cœur de nos actions, et rompre au plus vite avec nos vieilles habitudes si on tient un tant soit peu à la vie.
La première moitié du XIXe siècle a vu fleurir les idées qui remettaient en cause le système. Les Encyclopédistes, Rousseau, Voltaire et autres penseurs ont nourri les réflexions des socialistes utopiques, des associationnistes, des collectivistes, des communistes, des anarchistes… réflexions sur lesquelles des révolutions se sont fondées, qui n’en n’ont pas moins, pour la plupart, échoué.
Il faut donc prendre garde de ne pas commettre les mêmes erreurs. Selon Paul Jorion, trois éléments seraient la cause de la situation présente : le comportement colonisateur et opportuniste de notre espèce animale, la complexité de la société dans laquelle nous vivons et la conjoncture économique mondiale.
Pendant la révolution industrielle, l’homme a fait des pas de géant en n’ayant aucun respect pour les ressources naturelles qui l’entouraient. Les avancées en agriculture et en médecine ont contribué à éradiquer la famine et à prolonger notre vie. Notre espèce s’est démultipliée. Nous sommes plus nombreux, parfois trop, pour ce que la Terre est capable de supporter.
Avec l’établissement du système de propriété privée, notre espèce colonisatrice a pratiqué la politique de la terre brûlée et établi un rapport de forces, destructrice des ressources, faisant de nous des dominateurs. Puis notre arme de destruction massive est devenue l’argent. Comme Adam Smith l’a écrit, rappelle Paul Jorion, l’argent permet deux commandements. Le premier, celui de donner des ordres, et le deuxième, celui de passer des commandes. Avec l’argent, dans ce système de libre marché, l’homme devient tout puissant.
Cela fait plus de 50 ans que nos réflexions n’influent plus sur le cours des choses. Le système a autodétruit son système immunitaire. Le plus bel exemple de cela est la crise de subprimes. L’organisation des paris sur l’effondrement des systèmes financiers orchestrée par Goldman Sachs en 2008 a clairement démontré qu’il n’y a plus d’autorégulation du système.
Finalement, ce sont les auteurs de science-fiction qui ont vu venir la catastrophe comme c’est souvent le cas. La machine que l’homme a inventée, l’ordinateur, a pris le contrôle sur son inventeur et a détruit le système.
Paul Jorion est bien placé pour en parler, il a fait partie de ceux qui concevaient les premiers logiciels financiers. Les concepteurs se sont vite aperçus que les utilisateurs n’avaient pas besoin de comprendre ce qu’ils faisaient, ils n’avaient qu’à savoir qu’en cliquant sur la bande rose, une activité était générée automatiquement, la machine a vite pris le pas sur l’homme. Quel être humain normalement constitué peut suivre 4000 changements à la seconde ?
Ce qu’on appelle le High Frequency Trading est déjà en voie d’extinction. L’escalade guerrière entre les robots a détruit le système parce qu’ils ne connaissaient pas la peur.
Selon Paul Jorion, pour une espèce opportuniste comme la nôtre qu’il compare à des lemmings, il n’y plus que deux solutions : Soit on change de système. Soit on trouve un autre environnement. Moins de trente ans pour s’expatrier sur une autre planète, est-ce bien réaliste ?, nous demande le chercheur.
Après avoir écouté sa démonstration, on comprend mieux l’origine de ce dérapage. Au début du système, lorsqu’un prêteur avançait de l’argent il était récompensé par des intérêts. Le principe fut inventé au temps du métayage, les propriétaires terriens prêtaient leur terre et le métayer partageait un pourcentage de sa récolte. Le prêt servait à créer une richesse supplémentaire et le système se régulait naturellement. Lorsqu’il n’y avait pas de récoltes, il n’y avait rien à partager. Ce qui n’a plus été le cas avec les prêts à la consommation.
Dans les années 1990, selon Helmut Creutz, la part des intérêts atteignait 40 % du prix des marchandises et l’escalade n’a fait que se poursuivre. Pour qu’un pacte de stabilité financière fonctionne, Les États ne peuvent pas dépasser en intérêts versés sur leur dette le taux de croissance du pays, mais avec les systèmes en place, cela est tout simplement impossible. La stratégie de comprimer les dépenses et d’encourager la croissance ne fait qu’accélérer le processus de détérioration des ressources de la biosphère. L’infection est à l’intérieur même du système.
Paul Jorion conclut en affirmant que la destruction de la planète est inscrite dans le système capitaliste lui-même. Plus d’endettement exige plus de croissance, qui débouche sur plus de détérioration. Si nous ne changeons pas de système, notre espèce court à sa perte.
Ce fut une chance d’échanger avec cet observateur averti du monde pendant une journée entière.
L’idée d’inviter Paul Jorion était celle d’Étienne Pierron, docteur en Économie, conseiller du président du Conseil Général 35, M. Jean-Louis Tourenne. Tous les auditeurs se joignent à moi pour le remercier. Les explications sont claires et sensées, si cela ne nous pousse pas agir… c’est que nous sommes vraiment sourds, aveugles et suicidaires. Vous pouvez suivre les analyses de Paul Jorion sur son blog (+ lien).
L’heure du changement est venue. Rejoignez le cercle des Cahiers de l’imaginaire constitué d’intellectuels, d’artistes, d’acteurs et de citoyens engagés dans le rêver-penser-construire un autre monde… Notre nouveau média sur l’art et la création souhaite être le témoin et le porteur des récits de cette nouvelle histoire à écrire. Dépêchons-nous… comme l’affirme Paul Jorion, le temps nous est compté. Moins de trente ans… c’est vraiment très court.
93 réponses à “CHEDD, Les chemins de la transition, « La transition… », Rennes, le 3 juillet 2012, par Sylvie Gendreau”
Ah, si les fractales ont dit 2045, ça doit donc être vrai. 🙂
Sinon, je suis passé dans une librairie récemment et j’ai trouvé bcp de livre avec les mots « capitalisme » et « agonie » dans le titre. Étonnant, non ?
Là, il n’est pas question de fractales (quoique…) mais de thermodynamique.
http://www.francois-roddier.fr/?p=49
Et « lui aussi » arrive à la même conclusion (mais sans s’aventurer sur la date: il est vrai que comme il est astronome, il n’est pas à quelques années-lumière près): le capitalisme nous mène à la catastrophe. Encore un illuminé!
Pour l’image du seuil (à partir duquel tout s’effondre brutalement), André Lebeau (ancien de Météo France et du Centre européen d’études spatiales), dans son livre « L’Enfermement planétaire » (Le Seuil, 2008) évoque un tas de sable, ou une couche de neige avant l’avalanche. Dans le cas présent (l’humanité sur sa petite planète bleue) la question n’est donc assurément pas de savoir si à la Grande Prédation va succéder le Grand Effondrement, mais ce qui va le déclencher et quand. Rassurez-vous, je ne le sais pas.
2045.. la singularité technologique!
2045… 2045… http://www.slate.fr/lien/34063/2045-homme-immortel-singularite
Ha … l’Imaginaire.
Vous avez raison, Monsieur Jorion, de développer ces idées en Bretagne, Ma Bro. (pour les initiés)
La Bretagne, magnifique, permet de développer l’imaginaire et j’aimerais vous conter un des miracles qui n’a lieu que sur nos terres.
Si certains veulent que je continue, je peux.
Zi va, développez, développez, mon ami !
Ils ont encore des chapeaux ronds ?…
Mais oui,Yvan! Il faut continuer!
Nothing.
Ha … l’Imaginaire – en panne. Sont d’une connerie exemplaire les spécialistes du BTP (pas me casser à rentrer dans les détails). La gueule grande ouverte, bof, pareil chez moi sans la Britagne.
Adieu, bande de frustrés. Du bluff, comme d’hab et toujours.
Lorient, Brest, ouais, vagues souvenirs des bombes lourdement lâchées à côté des bases. Sinon j’adore ce bout un peu sauvage kamême et encore.
Euh…les bombes c’est pour la carte postale, t’façon j’étais pas encore né. Ça c’est du français tudieu.
L’Armor, mon pays, tiens, quand j’y retourne, l’eau me parle . elle me souvient .
On peut voir aussi l’argent comme le moyen d’acheter le temps et la peine d’autrui.
La relation de salariat est bien de cet ordre là.
Le spéculateur, quant à lui, veut gagner en un minimum de temps, le maximum de temps et de peine d’autrui.
Un prêt à intérêt est une avance rémunérée sur une richesse future, qui sera le fruit du temps et de la peine de l’emprunteur.
Une autre façon de dire que: l’argent permet de donner des ordres, et de passer des commandes.
« On peut voir aussi l’argent comme le moyen d’acheter le temps et la peine d’autrui. »
Hmm… Ça ne viendrait pas d’un livre dont le titre commence par « L’argent » et finit par « mode d’emploi » ?
Quoi ? Vous aussi vous l’avez lu ?
@Olivier B 😉
pour completer, voici un petit article sur la plus value et les moyens que ce donnent certains pour la « Voler »:
http://2ccr.unblog.fr/2012/05/21/les-voleurs-de-plus-value/
ben voila quand on lance des idées dans l’air le vent les dissémine et ça pousse
ça pousse comme si ça avait toujours été là
en fait cela a toujours été là
comme les pommes qui tombaient de l’arbre avant que newton s’en prenne une sur la tête.
Ce petit texte si clair sur l’accumulation
est un extrait du livre très pédagogique de Daniel Bensaid,
Marx, mode d’emploi
http://www.la-breche.com/catalog/product_info.php?products_id=2090&osCsid=e966ebb43a7e4acdcbf6c66c59d4ccfe
@ BONBOF 12 juillet 2012 à 21:11
L’article auquel vous vous renvoyez, n’est-il pas un bel exemple, en lui-même, des moyens que certains se donnent pour « voler » la vérité.
Laisser entendre aux êtres les plus facilement influençables que, dans le monde développé des humains, la richesse ne vient que du travail présent, sans tenir compte du très grand apport du capital. Le capital résulte du passé et, en passant sous silence cet aspect, c’est une façon de falsifier la réalité, donc de voler la vérité et d’induire en erreur.
Cela s’apparente à de l’abus de confiance. En final, cela nuit à ceux que l’auteur veut défendre. En occultant l’immense apport de ce que l’on tire des actions passées, menées en leur temps pour préparer le futur, on condamne ceux auxquels on s’adresse à ne pas avoir de futur.
Cette démarche d’anti capitalisme primaire est proprement suicidaire, parce qu’elle condamne les sociétés qui s’y laissent prendre à la peine capitale, la mort.
@jducac
Une fois n’est pas coutume, j’ai du interrompre ma lecture d’un de votre message avant son terme. Y’a rien à faire, votre ton paternaliste m’exaspère.
Vos certitudes basées sur de la non pensée pré-machée et pétrie de clichés m’amène à vous retourner le compliment : Je crains que vous ne soyez un être sous influence mon pauvre.
En tout cas, je comprends que vous protégiez votre cassette, c’est pour vous le seul moyen d’être libre que de pouvoir acheter cette liberté.
La liberté à un prix, mais il n’est certainement pas exprimé en monaie, vous n’aurez jamais qu’un erzatz de liberté avec de l’argent.
@ Vincent Wallon 13 juillet 2012 à 12:40
Donc, vous prétendez que la richesse produite aujourd’hui, celle qui permet de vivre, ne doit rien au travail réalisé dans le passé. Ce travail a été réalisé lui-même en exploitant le capital constitué antérieurement et dont, d’une manière ou d’une autre, nous avons hérité sous forme de capital que nous utilisons à notre tour.
Ouvrez les yeux et prenez conscience de tout ce que vous utilisez au plan matériel, ou culturel.
Beaucoup résulte d’investissements, donc de travaux réalisés individuellement ou collectivement dans le passé avec l’intention qu’ils servent ultérieurement. Ils constituent le capital à partir duquel vous pouvez vivre avec votre niveau de vie, résultat d’un niveau de développement que tous les peuples n’ont pas. Si ça n’avait pas été ainsi depuis l’origine, les hommes ne seraient pas des hommes, mais seraient restés au stade animal.
D’ailleurs, si les générations actuelles de pays développés, notamment en Europe du Sud, partageaient votre façon de voir et ne prenaient pas conscience de la nécessité de travailler pour renouveler leur capital de développement, elles retomberaient rapidement en sous développement et seraient rapidement décimées. Voila où mènerait l’anticapitalisme.
@ Vincent Wallon 13 juillet 2012 à 12:40
Mais je n’ai pas de cassette à protéger. Je n’ai que ma conscience d’homme responsable à satisfaire, en participant à la sauvegarde du développement dont vous comme moi, avons bénéficié. Vous, par égoïsme, ou par inconscience fruit d’une manipulation mentale, vous êtes prêt à considérer que le capital n’existe que sous forme d’argent. Vous considérez que c’est une mauvaise chose, et que votre liberté vous autorise à la déconsidérer et la faire déconsidérer.
Vous êtes dans l’erreur. Vous préparez ainsi votre déclassement et celui de vos descendants.
« Vous êtes dans l’erreur. Vous préparez ainsi votre déclassement et celui de vos descendants. »
Duc Ier de Normandie.
Et les vôtres de descendants vous les écoutez ?
C’est Qui aujourd’hui vos jolis petits spermatozoïdes capitalistes métamorphosés en adultes ? Viennent s’exprimer sur le blog à Jorion, autant que faire se peut ? Vous avez un avis sur leur vie psychique ? Sont-ils au bord du lit la tête entre les mains parce qu’un père autiste, par exemple ? Cinq points d’interrogation. Alors chez moi on dit avant d’aller regarder sous les jupes des autres…
Feriez mieux de vous occupez de vos affaires p’tit père. La vanité ça mène pas loin du marasme.
@ Macarel 12 juillet 2012 à 19:15
Tout à fait d’accord. « le temps et la peine d’autrui » cela s’appelle une quantité de travail. C’est pour cela, que dans ma famille de petits paysans, on apprenait aux enfants à percevoir ce qu’est l’argent en disant :
« L’argent, pour en avoir, on a le devoir de travailler et quand on en a, on a le droit (pouvoir) de faire travailler »
Donc disposer d’une somme d’argent c’est équivalent à disposer d’une certaine quantité de travail déjà réalisé dans le passé qui peut être échangée en une certaine quantité de travail à réaliser dans le futur.
Il est aussi intéressant de se souvenir que le travail et l’énergie s’expriment dans les mêmes unités de mesure (Joule, kWh, tep etc…) et que par conséquent, une quantité de travail réalisé, équivaut à une certaine quantité d’énergie disponible. Et, comme la vie exige de consommer de l’énergie pour s’alimenter, se chauffer, se déplacer, etc… disposer d’argent, c’est disposer d’une possibilité de vivre et de faire vivre.
L’argent, peut donc être vu comme de l’énergie, comme une matière première et en tant que telle comme un produit qui s’achète et se vend, ce qui ouvre la possibilité d’une activité commerciale ordinaire, ni pire, ni meilleure qu’une autre.
Il faudrait peut-être cesser de tirer à boulets rouge sur cette profession qui, comme toutes les autres, permet à certains de vivre en travaillant afin de gagner de l’argent, c’est-à-dire l’énergie qui leur est indispensable pour vivre.
On peut faire de l’argent en dormant ?
@ vanishing point 13 juillet 2012 à 14:54
En vous référant au discours tenu par le Président Mitterrand le 29 mai 1985, vous mettez en évidence deux choses essentielles.
D’une part que, 32 ans après avoir prononcé ce discours, rien n’a changé tout comme rien n’a changé depuis l’origine des temps et qu’à mon avis, rien ne changera jusqu’à la fin des temps, puisque qu’il s’agit de la rémunération des investissements utiles aux hommes.
D’autre part, que les hommes politiques n’hésitent pas à tenir des propos susceptibles de plaire à leur électorat, quitte à ce que cela nuise à la communauté toute entière. En effet, quel pourrait être l’avenir d’une communauté qui n’investirait pas ?
Contrairement à ce que l’on pourrait croire, il faut prendre beaucoup de recul pour voir et comprendre le fond des choses, surtout lorsqu’elles sont présentées par des hommes politiques. Leurs paroles sont leurs investissements. Elles leurs permettront assez souvent de s’enrichir en dormant à leur tour, sur le dos de la collectivité.
Voyez donc le sort réservé à certains d’entre eux, grâce aux bons soins d’un premier ministre (L. Fabius) qui, 5 ans avant que F. Mitterrand tienne ces propos, avait investit pour le compte de privilégiés, lesquels n’auront pas eu besoin d’épargner sur leur salaires pour investir dans « de bonnes valeurs monétaires où de bons terrains » pour couvrir les besoins de leurs vieux jours.
http://ddata.over-blog.com/xxxyyy/0/53/44/03/decret-ancien-president.pdf
Rien n’a changé depuis 32 ans puisque notre nouveau président F. Hollande s’en est lui aussi pris au monde de la finance, donc de l’activité bancaire. Cette industrie emploie 400 000 personnes en France dont beaucoup n’ont certainement pas l’impression de s’enrichir en dormant, pas plus que notre hôte lorsqu’il gagnait sa vie en travaillant dans ce domaine.
On parlait d’Al Capone dans un autre billet . Al Capone et ses émules se constituaient rapidement un capital à coups de rafales … oui , il y avait bien un investissement : l’achat de la voiture et des pistolets mitrailleurs . Vous parlez d’un passé lointain pour la constitution en quelques minutes d’un capital .
J’ai bien l’impression que les banques et les puissants véreux font la même chose , des hold-up mais pour des millions , si ce n’est des milliards .
@ setaregan 13 juillet 2012 à 23:27
Désolé, mais en détournant l’échange vers les procédés d’appropriation à la Al Capone, vous changez de sujet et de ce fait vous empêchez de réfléchir au rôle essentiel, pour un individu comme pour communauté, d’investir afin de préparer l’avenir. C’est une opération primordiale, capitale, même. Je l’ai expliqué un peu plus haut dans cette même file.
http://www.pauljorion.com/blog/?p=39416#comment-342996
Reconnaissez que la méthode consistant à déviez du sujet de réflexion proposé, s’apparente un peu au procédés mis en œuvre par Al Capone ou de ce qu’on pourrait appeler une sorte « vol par détournement d’attention »
C’est bien moins grave que le vol avec violence ou avec mort d’homme, mais c’est un moyen en la survolant, d’évacuer une réflexion qui, à mon sens, s’impose à tous, y compris à ceux qui prônent l’anticapitalisme donc, de fait, l’anti investissement lequel mène directement à l’anti futur.
Je vous serais reconnaissant si vous vous exprimiez à ce sujet.
Bien évidemment, en retour, je me ferai un plaisir de donner mon avis sur les banques et puissants véreux.
[…] […]
Le soliton , çà me rapelle Alvin Toffler , les Rennais en ont peut-étre vu dans leur canal .
Les métayers c’est 50% qu’ils laissaient , laissent , au propriétaire .
Le soliton est une image remarquablent adaptée à l’unisson que l’on perçoit entre politiques ,
médias , banques et conformisme des masses . Plutot que 2045 , je préférerai 2012 comme les
Mayas qui ont abandonnés leurs villes pour leurs campagnes , ce qui explique qu’ils aient survécu
malgré leur civilisation . Déjà leur civilisation , bien qu’ayant un probléme d’eau à cause du relief
karstique et du mais , n’a pas connu les solitons , faute de canaux , comme les autres civilisations nées en climat desertique , sinon sec .
Il ya plusieurs formes de métayage, en fonction de ce que le propriétaire prend en charge,
dans le SO c’était souvent 70/30
Les « Mayas qui ont abandonnés leurs villes pour leurs campagnes », revenant ainsi à un mode de vie plus simple, ça me rappelle le chapitre LXXX du Tao Te King de Lao Tseu (traduction de Marcel Conche) :
« 1. Un pays de taille réduite et de faible population, où, bien qu’il y eût des instruments faisant le travail de dix ou cent hommes, on ne les utiliserait pas !
Où les gens seraient réticents à voyager au loin parce qu’ils ne prendraient pas la mort à la légère.
2. Où, bien qu’il y eût des bateaux et des chariots, on n’en feraient pas usage ; et bien qu’il y eût des cuirasses et des armes, on ne les montrerait pas.
3. Où l’on amènerait le peuple à remettre en honneur l’emploi des cordelettes nouées, à apprécier sa propre nourriture, à trouver beaux ses propres vêtements, à être content de ses habitations, à se réjouir de ses propres coutumes.
4. Où les habitants de pays voisins, à portée de vue l’un de l’autre, bien qu’ils entendissent, de l’un à l’autre, les chants des coqs et les aboiements des chiens, mourraient à un âge avancé sans s’être jamais rencontrés. »
Nous nous sommes bien éloignés de l’idéal de Lao Tseu.
Enfin une bonne nouvelle
Z’avez été métayer moneystime ? Métayage ça signifie d’abord une rémunération du capital fixe et proportionnelle à la production de richesse constatée et donc idem pour la part de rémunération du travail, sachant que dans le métayage traditionnel c’est le propriétaire qui finance les autres moyens de production (matériel, plantation, replantation, extension de cheptel par achat, amendements, améliorations foncières, etc) et que les intrants de charges opérationnelles étaient à peu près égaux à que couic en système quasi autarcique. Comme le signale tchoo les proportions variaient suivant les régions et les systèmes de production. Pour indication le bail de fermage (et non de métayage) pour une exploitation ou une parcelle viticole en bordelais tourne autour de la valeur en numéraire, au prix moyen annuel des mercuriales, pour un tonneau de vin à l’ha. Ce qui représente pas moins d’un bon sixième de la production maximale autorisée. Sachant bien sûr que cette production peut très bien se trouver réduite à la moitié, au quart voire à 0% de ce maximum sans que le prix du fermage s’en trouve réduit sauf clauses particulières.
A remarquer que même le partage 50/50 métayer/bailleur, compte tenu du logement mis à disposition du métayer (sans parler des multiples possibilités de fraude vis à vis du bailleur comme vis à vis du fisc) et du coût du logement pour un salarié lambda nous donne une part du travail dans la plus-value totale bien supérieure aux 56% offerts par l’économie capitaliste terminale française prise globalement. Sauf évidemment que le salaire ne bougera pas avec les aléas de la production ou du marché (la masse salariale comme variable d’ajustement dans ces cas là par contre…).
On connaît les limites du métayage : chacune des parties peut estimer n’avoir aucun intérêt à en faire plus (investir d’un coté, fournir plus de W de l’autre) puisque les fruits en seraient partagés. Et ça se finissait souvent soit par un proprio ruiné par ses métayers qui lui rachetaient ses métairies (avec l’argent détourné au fil des ans…), soit par des métayers virés par le Maître, de façon arbitraire d’abord, statutaire ensuite.
je pense pour ma part que nos ennemis ont une solution bien plus radicale et rapide que d attendre cet effondrement d autan plus qu ils sont les concepteurs de ce système et qu ils en connaissent donc les faillent depuis sa naissance,si seulement l humanité tout entière pouvait émerger de sa torpeur confortable pour prendre la voie de la responsabilité
« nos ennemis » ?
Ceux du genre humain, qui se mettent du coton dans les oreilles pour ne pas entendre et des oeillères pour ne pas voir. Par crainte de compromettre leur carrière, défendant leur standing au prix de quelques sacrifices humains. Ca justifie le terme d’ennemis, où bien?
C’est surtout que l’imaginaire a été bridé, volé, voire violé par des décennies de désinformation, de manipulations des consciences par le médiatique, l’envahissement à vomir de messages transitant par l’inconscient, exacerbant la violence intérieure du Sacré au lieu de nourrir véritablement les consciences.
Aucun pédagogie à grande échelle pendant toutes ces années pour la population de consommateurs pourtant dignes salariés obéissants.
Heureusement qu’internet est arrivé. Nous pouvons remercier l’équipe du blog de Paul Jorion dont les articles nourrissent la pensée.
Le constat est amer. Le réveil est déjà douloureux ! La main invisible était celle du diable. Maintenir la pression sur les comportements, les pousser à l’individualisme, régner par la peur en neutralisant les défenses psychiques dont l’imaginaire, notre hémisphère droit. La « schize » est à son maximum !
Le symbolique unit la pensée et donc les conduites. Son contraire, le diabolique divise.
Ne survivront que les êtres ayant résistés à cet atteinte – je pourrai dire à cet attentat – ! Les alcooliques, les toximanes, les marginaux , les dépressifs, avaient raison !
Ne comptons pas sur nos dirigeants pour faire preuve d’imaginaire ! Privés de leur encéphale droit et n’ayant pas affronté eux-même le Minotaure, ils sont incapables désormais de mener à bien tous projets viables ! Ne suivez pas des monstres, nous savons quels ont été leurs comportements durant la Seconde Guerre Mondiale ! ….
‘tain va falloir que je révise sérieusement ma grammaire picturale.
Moi qui broie du noir jour après jour, me sens moins seul maintenant.
« Les alcooliques, les toximanes, les marginaux , les dépressifs, avaient raison ! »
Suis sur la bonne pente. Merci Mouloud.
Les derniers seront les premiers : hé, tu l’as dit !
Cdlt
vous voyez clair, dans la grotte du minotaure, et ceux qui ont ou qui pourront saisir le fil d ariane , de fil en aiguille ….reveilleront les consciences
oui, par peur de vivre presque autant que par peur de mourir .
ce qui fait qu’on se tient « interdit » . on n’ a plus idée de ce qu’est un ensemble naturel de forces , de flux, de courants qui nous traversent, alors que la nature n’est composée que de ces courants là, qui sont non pas aléatoires , mais le paraissent , comme la météo . mais de la météo appliquée à des organismes .
alors , quand cela surgit dans les psychismes, c’est forcément bien pire , ou le pied … bref, ça vit ou ne vit pas .
où c’est catastrophique, c’est de réduire l’homme à un robot . remarquez, il s’est laissé faire , y trouvant un certain confort .
en sens inverse, toutes les fluctuations du vivant sont là pour nous apprendre de quoi nous sommes .
On n’ a jamais épuisé le sujet de l’être . des je suis
Il me semble que j ai tout compris , et j ai beau chercher je ne vois pas de solution .La seule, c est d’essayer de ne perdre personne en route , de changer de monde politique , qui privilégie le paraître à l’être . Liberté ,égalité, fraternité il me semble pourtant que le chemin est bien balisé , mais ce ne doit pas être celui sur lequel nous marchons , un pas de côté , une pose , une boussole ( un blog , un verre avec des potes , un bon repas , un bouquin etc)
Ardechoix,
Vous introduisez des valeurs qui peuvent fonder une morale. Cette idée a été fortement combattue depuis les Lumières.
Pire, il faudrait que ces valeurs soient partagées. Vous réintroduisez quelque chose de plus grand que les hommes. Cette idée est totalement refusée depuis les Lumières.
Elle suppose qu’il y a un Bien qui peut et doit être poursuivi.
Si vous croyez cela possible, vous êtes le plus grand révolutionnaire que je puisse imaginer.
Le monde politique privilégie le paraître à l’être, parce que nous, citoyens, sommes dépassés par nos problématiques actuelles. On peut penser qu’il y a un mélange de crainte, de déni, d’incompréhension, et de paresse intellectuelle face à la situation actuelle, et à venir. Et le fouillis est entretenu par ceux qui gagnent dans ce monde. Construire un monde compréhensible par tout le monde pourrait à l’avenir, dans certaines civilisations, être considéré comme fondamental. On est loin de la fin de l’histoire, on va connaître encore un paquet de modèles de civilisation. On a essayé d’en baser un sur la recherche d’intérêts privés, sensés profiter à tous: échec. Au suivant.
@DidierF
Merci pour ce message , j’essaye simplement d’ être à la hauteur des sentiments de mon coeur
Liberté , égalité , ce ne sont pas des valeurs mais des concepts vrais qui sont le fondement même de toute société : plus une société applique ces concepts , mieux elle se porte ; plus elle les bafoue , plus elle se détruit elle-même .
Les concepts sont universellement valables , pas les valeurs .
Les autochtones d’Amérique du sud étaient loin d’accorder une grande valeur à l’or quand les conquistadors ont débarqués , les Espagnols , si . Ils n’avaient pas les mêmes valeurs concernant ce métal .
Combien de sociétés en revanche ont érigé comme principe : tu auras le droit de tuer qui bon te sembleras ou tu n’honoreras ni ton père ni ta mère ?
Une société qui aurait fait ça se serait rapidement autodétruite .
Juste un éclaircissement sur le sens du mot « valeur » .
@Ardechoix et ses châtaignes
Ne pas avoir trouvé de solution c’est effectivement avouer, admettre, accepter que l’on a tout compris. D’abord on comprend, petit bout par petit bout, et avec l’aide de ce blog entre autres, comment l’effondrement s’opère puis on attend que des gravats naissent des mouvements, certains connus, beaucoup d’inconnus, qui nous aideront alors à trouver une solution. Aucune solution ne nous sera fournie avant qu’il n’y ait plus rien à sauver; mille vues de l’esprit, oui; une solution, non. Sans doute se trouve-t-il, cachées dans la masse d’analyses, de conseils, de prospectives quelques fulgurantes presciences, aujourd’hui indiscernables de la science fiction; l’or déjà, prescience du nanti, qui servira toujours à quelque chose mais pour si peu de gens; il apaisera son détenteur comme l’opium apaise le moribond mais ne guérira rien ni ne stimulera aucune nouvelle vie. L’universel le cède au particulier qui essayera évidemment que personne de son cercle ne se perde en route et mon travail à moi, jour après jour, un travail qui ne sert à rien sinon à me calmer moi-même et prier, ou méditer, oui, pas très souvent mais parfois, entre deux nettoyages de pinceaux, prier donc que le tsunami annoncé fasse pschitt devant la porte de mon atelier, épargnant ceux qui s’y trouvent et mes quarante ans de recherche. Quoi faire d’autre à part échanger des humeurs, des sourires aussi, parfois des musiques, beaucoup plus rarement des images avec des blogueurs pas toujours polis (je pense à Vigneron) mais sincères, honnêtes et le plus souvent compatissants (on peut aussi penser à Vigneron) et j’envoie alors une pièce, comme ce soir, pour que les machinistes continuent de nous éclairer la scène. Qui dit que nous ne faisons pas partie d’une gigantesque masse potentiellement critique?
La bonne nuit à vous tous
Dis pas de mal de Vigneron, il fait sa musique comme toi de la peinture.
J’ai connu des peintres qui disaient qu’une p’tite prière ça sert plus à rien, depuis longtemps, avec emphase.
Faut voir dans quel merdier on se trouve tous ici-bas sous le soleil exactement et jusqu’à la fin de sa propre histoire.
@octobre
vous aviez vraiment l’impression que j’en disais du mal??! C’est parfois bête internet, on n’arrive pas à tout faire passer…
Marcel,
J’ai lu votre texte de travers si je puis dire. Sans en comprendre toutes les nuances. En le relisant, me rends compte que j’ai fait fausse route. Le mot « mal » est en effet mal venu. Fallait-il y voir rien qu’un passage un peu ironique sans plus de charge, oui, bien-sûr. Ça peut arriver de pas bien piger du premier coup, j’ai les nerfs à vif en ce moment, faut que je me calme ;-). Pardon si je vous ai froissé. Bonne continuation pour votre travail de peintre.
votre réaction me touche; merci de m’en avoir fait part. C’est vrai aussi que nous sommes tous -y compris ce bon vieux Vigneron- un peu écorchés vifs en ce moment.
Bien à vous
Ou partent les liquidités des banques: 483 milliard de sortie hier suite a la baisse de la rénumération de 0.25% à 0% http://www.bloomberg.com/quote/ECBLDEPO:IND
1°) Prêt aux particuliers.
2 Prêt aux entreprises.
3°) Spéculation.
4°) Bond à taux négatifs…
Il y a quelques années, en revenant à la maison après mon travail, un cerisier sur le terrain attire mon attention; il n’a pas sa mine habituelle. Je m’en approche et m’aperçois qu’il est couvert, mais vraiment couvert,d’une sorte de chenille d’environ 5cm de long. Une texture grouillante monte vers le sommet comme une chaussette autour d’un mollet. J’ai dû me résoudre à reporter à plus tard, en fait après le repas qui était servi, son éventuel sauvetage. Erreur fatale, quand j’y suis retourné, l’arbre n’avait plus une feuille,(Le porte-feuille était vide, sans jeu de mots). Le temps d’un repas, pour un arbre le trépas.
Comme je vois la société de consommation comme une légion de chenille à planète, il ne me reste plus qu’à espérer que notre dernier repas ne durera pas trente ans.
Selon quelle morale les chenilles ont un droit à la vie inférieure à l’arbre?
Trop de chenilles, plus aucun arbre, adieu chenilles, dommage pour les papillons.
Aucune morale, juste une question de répartition des poids et des mesures.
Tout est dans le tempo.
Marrant !!! Histoires différentes mais réflexions identiques !!!
Belle analogie Pierrot du Québec… une image vaut mille mots. Merci.
Un étude récente pour ceux qui s’intéressent au capitalisme, mondialisation……
Editée par le Pew Research Center http://pewglobal.org
Aux racines de la crise économique mondiale,
François Chesnais
http://www.npa2009.org/content/aux-racines-de-la-crise-%C3%A9conomique-mondiale-alencontreorg
Le propre de l’homme n’est ce pas la créativité, l’invention, le progrès?
Depuis 30 ans, le monde a permis une économie parallèle hors -sol où l’appât du gain a été le moteur principal. Acheter le moins cher pour vendre le plus cher le plus vite possible. Les ingénieurs se sont détournés des métiers traditionnels pour gagner plus en devenant traders, les entreprises n’ont pas investi dans la recherche afin d’anticiper les évolutions obligées d’un monde toujours en mouvement, les budgets pour la recherche ont été sous dimensionnés, aujourd’hui on sacrifie les projets de TGV car trop chers, etc…
Il y a tant de projets nécessaires au développement humain. S’il n’y a pas de croissance, c’est la régression totale, et on en sent les prémices.Ca peut aller très vite. La chute.
La croissance doit pouvoir s’adapter à ce monde en tenant compte de tous les problèmes complexes actuels. Une croissance équitable, juste, stratège en pensant aux générations futures. Il y a tant de belles choses à développer comme l’accès à l’eau pour tous, l’irrigation de zones désertiques pour éviter la trop grande concentration humaine dans les villes surpeuplées,les voies de communication par des canaux aménagés, l’isolation des bâtiments avec des matériaux recyclés comme la laine de cellulose etc….
Il n’y a pas de débat au sein de l’Europe à ce sujet.
François Leclerc parle d’un nouveau système bancaire à inventer, qui tiendrait compte des besoins humains. Un crédit productif public où la banque serait contrôlée par les citoyens…par exemple et où il aura un retour sur investissement à long terme.
« C’est le péril qui sauve ». Soyons optimistes, notre tâche présente est d’éveiler les consciences le plus possible. Nous sommes moins crédules, le niveau intellectuel est quand même plus élevé maintenant, me semble – il mais il faut surtout plus de compréhension, de pédagogie et merci pour toutes vos explications sur ce blog et dénoncer les propagandes des médias aux ordres.
en 2045 j’aurais quel âge?
83 ans!…
argh
je le sentais bien que j’allais devoir me farcir la fin du monde…
est-ce que je serais encore assez jeune pour profiter du nouveau?
bon va falloir presser le mouvement parce que ça le fait pas pour moi
non franchement
je vais pas attendre si longtemps
j’ai regardé dans mes livres d’images du futur et j’ai vu qu’il y avait une petite erreur dans les fractales, le tout début de la fin commence en mars 2043
bon ça fait quand même loin à attendre.
apparemment on va se battre contre les démons de la croyance en la supériorité de l’homme sur la nature , bref l’esprit de prédation, jusqu’en 2023 avant de croire que par la simple coopération on aura tout résolu sauf qu’on aura rien laché de notre immense nature autocrate
c’est à dire de notre irrépressible besoin de domination ( surtout les mâles) qui va nous mener à une grande faiblesse du chromosome Y
et pendant ce temps moi je vais faire quoi?
du miel?
c’est bon le miel
et d’ici 2023 les égos des hommes de pouvoirs vont se disputer les prémices de l’invention du futur.
il nous faudra être sans pitié avec eux
et les renverser au fur et à mesure pour déblayer la route de l’écueil de leurs volontés de s’approprier nos vies pour construire un futur qui serait le leur au lieu d’être notre
pfffou
fatigant ce programme
y a autre chose sur une autre chaine?
et en plus on ne mesure même pas les capacités de notre imaginaire, de notre pensée et du Verbe
Je ne me souvenais pas du nom d’ Helmut Creutz mais je connaissais (un peu) sa théorie de la monnaie entachée par la rente et cela faisait un moment que je cherchais ses références.
Je viens de parcourir son site internet (lesyndromedelamonnaie.fr).
Il y parle de croissance exponentielle, je me souviens aussi d’un économiste qui parlait de notre incapacité à appréhender les conséquences de l’exponentialité (Peut-être PJ, mais je ne crois pas)
Cela me rappelle une petite devinette très simple :
Sur un étang, un nénuphar s’y développe en se multipliant par deux chaque année. Sachant que pour recouvrir complètement l’étang cela va prendre 1000 ans.
Combien d’années faudra-t-il aux nénuphars pour recouvrir la moitié de l’étang ?
Réponse : 999 ans (1 000 ans – 1)
Un observateur sur le bord de l’étang la 998 ème année (1 000 ans -2) pourrait alors, face au quart de la surface de l’étang recouvert par les nénuphars faire cette réflexion :
«Il a fallu presque 1000 ans pour recouvrir que 25 % de la surface!!! C’est quasiment immuable et jamais de ma vie, je ne verrai l’étang complètement recouvert»
la croissance est exponentielle mais l’exposant est assez petit : 1.02 en moyenne à comparerez à l’exposant 2 de votre nénuphar,
un exposant 1.02 (si la croissance est de 2%) cela suffit à doubler le pib tous les 35 ans
( log(2)/log(1.02) )
chaque génération devrait donc être 2 fois plus riche que la précédente, si ce n’est pas le cas c’est que certains ce sont servit plus qu’ils ne devraient.
Le problème n’est pas la croissance mais la répartition (le rapport de force)
Tout à fait jck, et cela contribue à masquer l’exponentialité d’un taux de croissance qui à première vue pourrait paraître linéaire.(croissance économique, démographique, rentière et avec des exposants différents dont le plus important est celui de la rente, source du bordel actuel !!! )
Double problème … Impossibilité d’une croissance infinie et bien sûr la répartition de celle ci. Un capitalisme « redistributif » (En autre en ramenant le taux de croissance de la rente bien en deçà des 5% comme le préconisaient Adam Smith et Karl Marx) signerait la fin de l’humanité.
alors vu qu’on sent tous la fin s’approcher
c’est peut-être pour demain?
Juste pour dire : 1000 ans ? Ca va bien plus vite que ça… Si on suppose une seule feuille de nénuphar de 5 cm de rayon, elle fait environ 75 cm carrés, et occupera un mètre carré en 7 ans (à la louche hein). Puis la surface est multipliée par 1000 tous les 10 ans (2^10 = 1024). Soit un kilomètre carré au bout de 27 ans, deux fois la France au bout de 47 ans, et après environ 60 ans, toute la planète est recouverte… C’est la joie de la croissance exponentielle.
C’est aussi pour ça que le Sultan n’a pas tenu sa promesse :
http://jacrieth.free.fr/Causeries/Fexponen.html
Bien sûr cela implique un nénuphar tout petit (vraiment petit), un étang très grand (mais vraiment très grand) et un observateur un peu balourd … genre !!! (Exemple de balourds laissée à l’appréciation des blogueurs)
La croissance, la décroissance, la stagflation, l’endettement public, le durable.. autant de termes qui sont nés de contextes techniques non vérifiés, juste des termes approximatifs qui à l’aide d’outils eux-mêmes approximatifs permettent de donner aux économistes les raisons de leurs jugements: tout cela est un cuisine interne qui ne reflète que voilées les réalités du monde actuel.
pour bien mieux faire, il va falloir se tourner vers ses voisins, vers le local et ses possibilités. Ce ne sera plus le temps des centralisations ordonnancières qui distribuent grassement des subventions pour nourrir des intérêts de partis ou de compagnies…
bla…
Y aura pas de fin du monde, y aura une détermination de certains qui seront là pour aider et organiser le plus naturellement et humainement avec les hagards et autres égarés, plus besoin d’explications d’économistes ou de politiques, la réalité sera à nos pieds, étouffante et menaçante, il nous faudra agir ou crever .. 😉
(désolé, le mot se « verbise »…)
NON vraiment, en place et en parallèle, ça avance, et la marginalité deviendra de si tôt la majorité..
http://pear.ly/5j6T ou http://pear.ly/R7hf ou http://pear.ly/gmf5 .. les bonnes volontés sont appelées à commencer à défricher .. merci, pour NOUS.
Nos élites cherchent la vague sur laquelle elles vont pouvoir surfer, c’est ainsi qu’elles fonctionnent. Sauf qu’il s’agit d’une lame de fond.
Quand les andouilles voleront, elles seront chefs d’escadrilles
Quand elles auront des éperons, elles seront chefs d’escadrons.
« M´n´adjudant, faut qu´ j´exécute
Cet exercice d´un avion
J´ dois m´ lancer en parachute
Et j´ viens prendre vos instructions
Est-c´ que c´est dans l´atmosphère
Que je dois l´ouvrir en grand?
Ou seul´ment quand j´ s´rai à terre
Pour ne point l´abîmer avant? »
« J´ai d´jà vu des abrutis
Mais toi, t´as l´ premier prix »
le montant total de la fortune de nos 500 riches continue de donner le tournis: 267 milliards d’euros, l’équivalent des recettes de l’état, l’an dernier. « S’il fallait les redistribuer aux 8,1 millions de pauvres recensés par l’Insee, cela représenterait 33.000 euros pour chacun d’eux », analyse Jean-Philippe Delsol, auteur de A quoi servent les riches (Editions JC Lattès).
la messe est dite !
Les riches ou les niches ?
« Soit on change de système. Soit on trouve un autre environnement »
Et puisque trouver un autre environnement (extra planétaire) semble irréalisable (et insensé) :
Soit nous changeons de système . Soit l’environnement nous changera .
Et pour ce qui est du worst case :
Nous ne changeons pas de système et donc l’environnement devient un autre, il se retourne contre nous et vient nous trouver.
Think again, think seven times again before you leap
and start construction of new nuclear power plants.
Mikhail Gorbachev
June 2006
Plutonium and the End of Humanity
« Selon un groupe de physiciens utilisant les fractales, notre système va s’effondrer en 2045 »
Voilà une belle ânerie, je ne comprends pas la présence d’un tel propos sur ce site.
Comment peut-on justifier une telle absurdité ?
On est même pas capable de prédire ce que sera la situation économique l’année prochaine et un groupe de chercheurs saurait dire ce qu’il en est dans 33 ans ????
Pourrions nous avoir le détail des travaux de ces physiciens ? que nous jugions sur pièces….que nous discutions du fond…
« Quel être humain normalement constitué peut suivre 4000 changements à la seconde ? »
faut-il donner la réponse ?
Le problème n’est pas là .
La question est : existe-il un système informatique à même de valider/d’autoriser les opérations effectuées (éventuellement à posteriori) par les systèmes de HFT et de détecter d’éventuelles malversations ?
Deux infos aujourd’hui me font penser que la gouvernance mondiale pour le bienfait de l’homme n’est pas pour demain cher Paul. Chacun défendra son ptit coin.
1- Le boum du secteur minier permet à l’Australie de résister à la morosité qui frappe nombre d’autres grands pays riches. Mais son impact sur l’environnement, terrestre et marin, suscite de plus en plus de critiques, l’Unesco s’inquiétant par exemple pour l’exceptionnelle Grande barrière de corail.
En 2020 ou même avant, quelque 7.000 bateaux traverseront chaque année la Grande barrière de corail, située au nord-est des côtes australiennes, contre 5.000 aujourd’hui, dont un cinquième transporteront le charbon embarqué à Newcastle.
Près de là, la Vallée Hunter a vu le nombre de ses mines à ciel ouvert multiplié par six ces trente dernières années. Les habitants disent ressentir tous les jours l’impact de ce boom: poussée des maladies respiratoires et des crises d’asthme, dans un paysage sillonné par les trains et les camions qui soulèvent des nuages de poussières permanents.
Selon ses propres estimations, le port de Newcastle exportera 139 millions de tonnes de charbon sur l’année fiscale en cours (juin 2012-juin 2013). Il veut accroître ses capacités à 330 millions de tonnes, avec un quatrième terminal.
Les défenseurs de l’environnement et des experts du développement durable sont perplexes, soulignant qu’un tel projet va à l’encontre de la politique gouvernementale de réduction des émissions de gaz à effet de serre.
Nous augmentons énormément l’exploitation et l’exportation de charbon, la production de gaz de charbon et d’autres industries, ce qui va certainement avoir un impact immense, non seulement sur notre environnement, mais aussi au final sur l’avenir de notre économie, déclare le directeur de l’Institut des études environnementales au sein de l’université.
C’est un clash entre les buts à long terme, qui sont plutôt traitées comme des aspirations politiques, et non de véritables projets, et ce que (le gouvernement) estime être des nécessités à court terme, ajoute Mark Diesendorf.
Les ports des côtes au large desquels se trouve la Grande barrière exportent actuellement 156 millions de tonnes de charbon par an, mais les projets en cours pousseraient ce chiffre à 953 millions par an, d’ici dix ans.
Le gouvernement de l’Etat du Queensland (nord-est), qui proclame ouvertement être dans le secteur du charbon, a vivement répliqué, en prévenant qu’il ne placerait pas l’environnement avant le développement économique.
2-BRUXELLES – Un projet de la Commission européenne de suppression progressive du chalutage en eaux profondes a été bloqué jeudi à la dernière minute sur pression du commissaire français Michel Barnier, a-t-on appris de sources proches de l’exécutif européen.
La proposition préparée par la commissaire à la Pêche, la Grecque Maria Damanaki, devait être présentée vendredi.
Elle prévoyait une suppression progressive, en deux ans, du chalutage profond dans le cadre d’un projet de réglementation de la gestion de la pêche profonde dans l’Atlantique Nord-Est.
Il s’agissait d’interdire les engins peu sélectifs comme les chaluts et les filets maillants de fond, qui engendrent quelque 20 à 40% de prises accessoires.
Une dizaine de bateaux et environ 500 emplois directs seraient concernés en France, principalement à Lorient, mais aussi à Boulogne-sur-mer, Concarneau et Le Guilvinec.
« Selon un groupe de physiciens utilisant les fractales, notre système va s’effondrer en 2045. »
Quels sont les éléments de fond pour discuter de ce sujet ?
Il me semble surréaliste, voire plus…..
« Quel être humain normalement constitué peut suivre 4000 changements à la seconde ? »
La question pour moi est plutôt : est-il possible de concevoir un système informatique à même de valider la régularité des ordres passés via des systèmes de HFT ?
Ma réponse est oui, il s’agit simplement de définir des règles.
Par contre, la définition de ces règles et leur adoption par les différents acteurs restent une autre histoire.
Cher Jyves, la règle est ‘maximisation du profit’. Dans ce cas, meme la destruction du systeme est valide si elle maximise le profit a court terme.
Cher Marc F,
Je ne cherchais pas à défendre le HFT.
Je dis simplement qu’il ne faut pas renoncer à des règles pour le contrôler.
A ce titre, je pense qu’il est vain d’utiliser l’argument qu’un humain ne peut suivre 4000 changements par seconde.
Faut-il interdire le HFT ou faut-il le réglementer ?
La situation actuelle est-elle idéale ?
Je suis pour la réglementation car je ne crois pas que l’interdiction soit possible, mais je veux bien en débattre.
Comprendre que les âmes ne doivent pas mourir . ne dites pas que cela soit impensable , ça l’est . c’est le pire . une âme morte , ou une âme qui meurt c’est atroce . qu’un corps meure, c’est rude, mais pas fatal . une âme ne peut pas mourir sans que « tout » meure . et par conséquent ce tout fait pression pour ne pas mourir . horrible pression qui fait souffrir de sa souffrance pour ramener cette âme à la vie .
sans doute faut -il voir l’homme comme l’âme d’un dieu . ou d’un être qui en l’homme s’y est engagé en entier, sans partage . à fond . et transcendant toutes ses divisions, essaye de percer sa voie ?
ceci explique aussi pourquoi le crime est abominable . et que la loi est simple . loi de l’âme . ou des âmes .
voilà, dès lors que les hommes prennent soin des âmes, tout mal s’éloigne . tout mal se révèle.
maintenant, savoir ce qu’elles sont , c’est une affaire : les enfants témoignent pour « elles » , la nature également , et au niveau des adultes, le couple comme une quête de soi dans l’autre . soi et soi qui composent le « monde » .
et que dire dans ce monde actuel , où l’on intoxique les enfants avec de la pub ? on corrompt les anges . on dénature leur « essence » .
par ailleurs, ne voir dans la bête que la bête est à proprement dit Bête .
par certains aspects la science , la raison est diabolique, si elle est sans âme .
ma foi, on verra .
[…] « La transition… », Rennes, le 3 juillet 2012, par Sylvie Gendreau […]
La répartition est l’un des gros problèmes de la civilisation actuelle, l’expansion de la pauvreté a permis l’explosion démographique. La médecine a fait des avancées très importantes, mais plus tardivement par l’intermédiaire de Semmelweis :
« Il démontra également que le lavage des mains diminuait le nombre des décès causés par la fièvre puerpérale des femmes après l’accouchement. »
http://fr.wikipedia.org/wiki/Ignace_Philippe_Semmelweis
C’est seulement après la mort de Semmelweis et les écrits de Louis-Ferdinand Céline (hors antisémistisme) que l’hygiène des naissances provoquera une amélioration des conditions de santé et de naissance pour les citoyens. Avant la mortalité infantine restait très élevée par l’absence d’hygiène, pour éviter une dégradation de la santé des patients.
L’agriculture a eu un effet contraire, à la base, la Révolution agricole devait pouvoir nourrir les populations pauvres afin de permettre un meilleur niveau de vie.
C’est l’époque de la montée de la mécanisation ce qui entraînera une baisse de la main d’oeuvre humaine. C’est la première explosion démographique liée à un chômage de masse, ceci dans le milieu rural. Ce qui signifie que les promesses des Lumières (de la Première Révolution) n’ont pas été tenu car une minorité à profiter des bienfaits de cette Révolution, et que le progrès technique n’implique pas de facto une augmentation de la richesse des masses.
Le non partage des richesses par une minorité au détriment de la majorité provoquera un exode rural car se projeter un avenir dans les campagnes devenaient impossible. Le monde urbain va alors s’imposer comme un remède pour les populations appauvris des campagnes, en proie à la misère et à la famine.
La Révolution industrielle ne fait que profiter des conséquences de la pauvreté et de la famine de la Révolution agricole. Face à des populations appauvries et en masse, il devient alors très facile d’imposer des rémunérations basses et des conditions de travail digne de Germinal de Zola. Les effets sont de nouveaux catastrophiques, car au lieu d’augmenter le niveau de vie et de stabiliser la démographie, l’effet est encore contraire : création de bidonville,ect…
Pourtant malgré la pauvreté très grande que vivaient les populations occidentales, la pensée économique ne tend qu’à amplifier ce phénomène. Pour ses tenants, la faible (pourtant déjà très forte) démographie est la responsable du retard économique par rapport aux capacités de production : c’est le début de l’ère de la surconsommation.
Les principaux bénéficiaires de ses progrès, qui est appelé à tort la Belle Epoque, sont les milieux aisées ou moyennement aisées.
La répartition des richesses a causé beaucoup de problèmes, d’où la surpopulation actuelle.
La proposition pour aller dans une autre planète :
Un trou de ver est un passage qui permets de voyager dans l’Univers, donc dans l’espace-temps. A cette échelle, ce type de trou (de ver) touche directement un point de l’espace à l’autre. Ainsi il est réalisable de voyager dans l’espace sur d’immenses distances. Ce qui est créer pour naviguer à travers l’espace.
Ou voir trou de ver : http://fr.wikipedia.org/wiki/Trou_de_ver
De nos jours la future planète est écologiquement et économiquement stable. Les humains débarquent, l’ancienne planète est écologiquement et économiquement instable. De nouveau dans l’obligation, de reprendre l’idée au point de départ.
[…] […]
[…] […]
[…] Selon Paul Jorion, pour une espèce opportuniste comme la nôtre qu’il compare à des lemmings, il n’y plus que deux solutions : Soit on change de système. Soit on trouve un autre environnement. Moins de trente ans pour s’expatrier sur une autre planète, est-ce bien réaliste ?, nous demande le chercheur. Après avoir écouté sa démonstration, on comprend mieux l’origine de ce dérapage. Au début du système, lorsqu’un prêteur avançait de l’argent il était récompensé par des intérêts. Le principe fut inventé au temps du métayage, les propriétaires terriens prêtaient leur terre et le métayer partageait un pourcentage de sa récolte. Le prêt servait à créer une richesse supplémentaire et le système se régulait naturellement. Lorsqu’il n’y avait pas de récoltes, il n’y avait rien à partager. Ce qui n’a plus été le cas avec les prêts à la consommation. Dans les années 1990, selon Helmut Creutz, la part des intérêts atteignait 40 % du prix des marchandises et l’escalade n’a fait que se poursuivre. Pour qu’un pacte de stabilité financière fonctionne, Les États ne peuvent pas dépasser en intérêts versés sur leur dette le taux de croissance du pays, mais avec les systèmes en place, cela est tout simplement impossible. La stratégie de comprimer les dépenses et d’encourager la croissance ne fait qu’accélérer le processus de détérioration des ressources de la biosphère. L’infection est à l’intérieur même du système. Paul Jorion conclut en affirmant que la destruction de la planète est inscrite dans le système capitaliste lui-même. Plus d’endettement exige plus de croissance, qui débouche sur plus de détérioration. Si nous ne changeons pas de système, notre espèce court à sa perte. […]