The English version of this post can be found here.
En septembre de l’année dernière, Paul De Knop, recteur de la Vrije Universiteit Brussel a lancé un projet de chaire d’enseignement et de recherche relatif à la finance envisagée dans une perspective éthique. Il a constitué une équipe multidisciplinaire présidée par Michel Flamée, professeur à la faculté de droit de la VUB, et comptant des représentants tant de la Vrije Universiteit Brussel (VUB) que de l’Université Libre de Bruxelles (ULB). Cette équipe m’a demandé si j’étais disposé à m’associer au projet et à devenir le titulaire de cette chaire. J’ai bien entendu donné aussitôt mon accord.
La VUB, l’université néerlandophone de Bruxelles, est la jumelle de l’ULB où j’ai fait mes études et où j’ai enseigné de 1976 à 1979 avant d’accepter un poste à l’Université de Cambridge.
L’enseignement aura lieu en anglais et est prévu pour une durée de cinq ans. La direction de thèses interviendra à partir de la deuxième année. L’initiative est appelée à s’inscrire dans le cadre de la Brussels University Alliance qui réunit VUB et ULB dans des projets communs.
La VUB a eu l’amabilité de me demander comment j’aimerais que s’intitule la chaire. J’ai proposé « Stewardship of Finance », expression que l’on peut traduire en français par « La finance au service de la communauté ».
Le cours comptera soixante heures réparties sur les deux semestres et se tiendra les jeudis à quinze heures. À cinq reprises durant l’année, le cours sera suivi en début de soirée d’une table-ronde que je présiderai et à laquelle seront invités des panélistes belges et internationaux. D’autres conférences seront organisées en lien avec la chaire, les mercredi soir à 20 heures. Cinquante auditeurs libres auront la possibilité de s’inscrire pour suivre les cours gratuitement et sans être astreints aux examens.
La leçon inaugurale de « Stewardship of Finance » aura lieu le jeudi 4 octobre 2012 à 15 heures.
157 réponses à “LA NOUVELLE CHAIRE « STEWARDSHIP OF FINANCE » À LA VRIJE UNIVERSITEIT BRUSSEL”
Paul,
lecteur assidu du Blog depuis 2008,
je tiens à vous féliciter pour votre travail qui vous conduit après ce long cheminement à retrouver enfin la reconnaissance du monde universitaire.
Merci pour ce que vous avez fait,
On compte sur vous pour la suite !
Merci ! Je serai là.
Tout à fait, Gilles.
Et c’est justement la suite qui me travaille.
« La finance au service de la communauté »
[…] Blog de Paul Jorion » LA NOUVELLE CHAIRE « STEWARDSHIP OF FINANCE » À LA VRIJE UNIVERSITEIT BR…. […]
En voilà une reconnaissance qui fait plaisir !!
Chapeau l’artiste !
J’insiste sur le terme d’artiste, particulièrement bien approprié à votre travail.
C’est le propre de l’artiste de talent que d’indiquer la beauté des choses par une voie inexplorée alors qu’elle nous tendait les bras. Encore fallait-il oser emprunter cette voie. Ce que vous faites avec toutes les caractéristiques de l’artiste : conviction, sérieux et rigueur, tâtonnements, erreurs, corrections, améliorations, synthèses, … Certaines de vos oeuvres sont déjà belles aux yeux de beaucoup, attendez la suite.
Suggestion pour un de vos futurs élèves : inventer une façon de reprendre tout ce qui a été dit sur ce blog pour en faire un ouvrage compréhensible par M Toutlemonde en 2035.
Allez, j’arrête la brosse à reluire, sinon vous allez vous retrouver dans la rubrique du même nom dans le Canard Enchaîné.
Félicitations, M. Jorion!
Le monde universitaire et l’enseignement en général ont tout à gagner, selon moi, à recruter des personnalités qui, comme vous, ont vécu de nombreuses expériences extra-muros. Un excellent moyen d’éviter ce que vous qualifiiez vous-mêmes naguère de « pratiques incestueuses » des disciplines scientifiques (des sciences humaines en particulier).
Encore bravo et merci!
Amsterdam, 10 juillet 2012
Chèr prof. Jorion,
Permettez moi de vous féliciter bien cordialement.
J’espère bien que la Brussels University Alliance vous donnera, dans votre position de titulaire de la chaire » Stewardship of Finance » la liberté de produire, de diffuser et de vendre des sous-produits digitaux, contenant les cours, pourque nous puissions vous suivre, et « vous faire cadeau » aux ami(e)s qui jusqu’ici ne vous connaissent pas, ou, par la restriction linguistique, ne vous ont pas pu écouter ni comprendre.
Je vous souhaite surtout une très bonne santé à vous et à votre épouse et un très bon et solidaire équipe, parceque chaque entreprise marche ou tombe grâce à cela.
Cordialement et bien à vous et à votre épouse,
Johan Leestemaker
Felicitations !
J’espere que vous ferez preuve de plus de mansuétude envers vos étudiants qu’envers vos contradicteurs/auditeurs 😉
Ah ! c’était vous à Rennes ?
Il ne faut pas toujours mettre de l’eau dans son vin, surtout si c’est du vin de vigneron ; et surtout aussi lorsque sa pensée est guidée par le savoir, l’experience et le bon sens. Reiichido comprendra.
Pour le colloque à Rennes, j’ai bien aimé votre conclusion, philosophique et nourrie d’annecdotes.
Celles des deux politiques étaient d’une pauvreté pitoyable, dans tous les sens du terme. Ce n’est pas avec ces gens qu’on va sauver le Monde.
Ensuite, bravo à Nicolas Hulot qui, très embêté au pupitre, si on en juge par les mouvements de jambes, a su dire à ces gens qu’ils étaient on ne peut plus insuffisants, sur un mode diplômatique parfaitement clair.
Enfin, félicitations à vous ! Vous ré-entrez à l’Université par la très, très, très grande porte.
Beaucoup devraient en être chassé par la petite ; pour ne pas dire « par le local poubelles ».
Hélas non (j’aimerais beaucoup venir vous voir), mais j’avais cru déceler dans les vidéos/podcasts disponibles de vos interventions que vous étiez un tantinet cassant quelque fois !
Ce qui se comprends tout a fait dans la promotion d’idée ne se justifie plus dans l’enseignement…
Quand on vient me dire des âneries, pourquoi pas ? Mais quand on vient me dire des âneries en le prenant de très haut, on risque en effet d’être très mal reçu.
A Paris, vers le mois de mars 2012 dans le Ier arr., j’ai entendu des réponses assez cassantes… mais plutôt méritées. J’ai l’impression que les gens oublient que la contestation, pour être juste et efficace, exige la rigueur intellectuelle la plus stricte. Au lieu de cela, on assiste presqu’à des envolées lyriques de la part de certains participants ! C’est vrai que la contestation politique a toujours eu quelque de romantique mais il faut vraiment dépasser ce stade.
Et puis sinon, bravo pour cette nomination.
Félicitations Monsieur Paul Jorion
symphonie du nouveau monde
Concert symphonique à l’UNESCO pour les sinistrés du séisme au Japon.
ça donne envie de reprendre ses études!
Bonne nouvelle, pour un chercheur qui mérite cette reconnaissance et surtout pour le développement d’une vraie science économique et financière à deux pas des institutions européennes.
Félicitation Mr Jorion,
Et surtout amusez-vous!
Vous êtes à votre place.
Formation qui sera offerte aux cadres dirigeants de la DG idoine, s’il vous plait, qu’ils profitent d’être à Bruxelles, une fois !
(la DG de la Commission européenne)
Faudrait qu’il règle leurs frais d’inscription quand même
En bancor, vous dis-je
Ou en rats: le rat devient une unité monétaire dans le film Cosmopolis de David Cronenberg –
(Ce film présenté comme post-apocalyptique capitaliste, vu hier, est par ailleurs un peu brumeux et obscur.)
S’il vous plait Monsieur le Professeur filmez vos leçons et placez les en ligne.
Ca, ce serait une bonne idée !
Voilà des étudiants qui auront de la chance. (enfin ça dépend, si le blog et tous les commentaires font partie de la matière d’examen, ce sera chaud)…
Bravo !!
Oui, bonne idée.
Très heureux de cette nomination,à la fois méritée et opportune.Bravo à vous,Paul Jorion ! L’idée
de 11 fourminus est excellente naturellement…
Oui, il risque d’y avoir beaucoup d’élèves libres dans l’assemblée ! L’auditoire sera-t-il assez grand ? là est-la question
L’auditoire, je sais pas, mais si l’amphi est trop petit vous pourrez toujours aller donner vos cours au parlement Européen. Z’ont une grande salle là-bas…
Félicitations.
Sans oublier de les (faire) traduire!
Félicitations.
Et de les traduire pour ceux dont l’anglais est très loin !!!
Encore une demande, toujours des demandes !!!
En même temps sur Ce blog il y a plein de personnes ressources.
Bravo à vous et merci pour tout ce que nous donne à lire ce blog collaboratif et coopératif.
Amitiés
Encore Bravo, et oui, ça serait bien que ces cours soient en ligne…
Bravo, c’est une très bonne nouvelle ! Il est temps que les institutions se préoccupent de ce problème sous un angle plus humain. Mieux vaut tard que jamais… Cette chaire ne pourrait-elle pas avoir son sous-titre français ?
Félicitations !
J’espère que vos travaux de recherche bénéficieront d’une diffusion encore plus large et que les mentalités seront impactées !
Ah, c’était donc ça le projet secret annoncé pour ce mardi à 0 heure !
C’est formidable et je vous félicite ! Ça me rappelle que l’ULB avait su donner, en 1892, une chaire au grand géographe et penseur anarchiste Elisée Reclus, chaire dont l’histoire fut assez mouvementée.
Vous rentrez dans l’histoire, ma parole! Je vous présente comme Johan Leestemaker tous mes voeux de bonne santé et de longue vie, et je me réjouis de suivre cette aventure.
Ahhhhh Elysée, la vie, l’oeuvre du zig… Enterré pas loin de l’Ulb d’ailleurs, au cimetière d’Ixelles, p’têt pas loin de la tombe du Gal Boulanger et de la dulcinée d’icelui…
Oui, il ne reste que des noms de rues : la rue des Frères Reclus
Merci à tous !
M. Paul, saurez-vous rester simple ? 😉
Toutes mes félicitations !
Je ne peux m’empêcher de regretter l’occasion qu’aurait eu l’université française de s’honorer…
Une voix différente devrait être entendu. Mais il est vrai que vos analyses qui s’accompagnent de prévisions qui en plus se réalisent, sont vraiment trop dures à entendre pour nos économistes : trop c’est trop!! Leur nullité éclaterait trop au grand jour !
C’est exactement ce que je pensais. Encore et toujours. Foutu pays.
Félicitations M Jorion
On peut se consoler en se disant que la plupart des livres et écrits de Paul sont écrits en français.
J’y inclus bien entendu les billets, lesquels, j’en suis à peu près sûr, seront un jour édités car ils constituent un genre littéraire en soi.
C’est me semble-t-il dans les billets que transparaît le plus le style, et donc la pensée de Paul Jorion. Avec aussi leur corollaire, les « temps qu’il fait ».
Expliquer des choses complexes avec un minimum de mots et un maximum d’ironie, et toujours en phase avec l’actualité brûlante du moment.
Il y a un coté lettré chinois dans cette façon de s’exprimer. De manifester un vif mécontentement dans des formes telles que les premiers visés pourraient au premier abord penser qu’ils ont été presque excusés, alors qu’en réalité la description qui est faite de la situation dans laquelle ils sont impliqués les condamne le plus sûrement.
Je dis cela car la forme littéraire du billet a quelques accointances avec le style de littérature dont était familier Su DongPo (Su Shi) , lettré, mandarin, calligraphe, poète, de la dynastie Song 960-1279, auquel est consacré un livre fort intéressant que je suis en train de lire. L’ouvrage présenté et traduit par le sinologue Stéphane Feuillas réunit, nous dit la quatrième de couverture, des textes cours de la forme dite de commémoration (ji) qui donne d’ailleurs au livre son titre : Commémorations.
La commémoration, nous est-il précisé, est une « , pièce brève originellement destinée à être gravée sur stèle pour saluer l’érection d’un bâtiment officiel ou d’une demeure privée, qu’il ouvre à des nouvelles thématiques : éloges d’administrateurs compétents et vertueux, récits de promenades, considérations politiques, relectures de l’histoire, notes plus autobiographiques sur le statut même du lettré, variations bouddhiques ou taoïstes sur l’Absolu, découvertes des vertus de l’art Tour à tour, narquoises, érudites, précises ou empreintes d’autodérision, les soixante et une commémorations brossent le portrait d’un esprit libre, soucieux de mettre sa pensée en conformité avec ses actes, prompt à révoquer les savoirs révolus au contact de l’expérience, attaché à construire une éthique communautaire et à restituer, au delà des oppositions de doctrine, la mission confucéenne par excellence : apprendre à être un homme » .
Toutes proportions gardées, si l’on fait donc abstraction du fait que la Chine n’est pas l’occident, et la dynastie des Song est une époque fort lointaine, n’y a-t-il pas là de toute évidence quelques similitudes frappantes entre le chinois Su Dongpo et le belge Paul Jorion dans le style de l’expression ! Tant dans la forme que dans les contenus, les buts, ne retrouve-t-on pas dans ce qui fait la substantifique moelle du blog, ce qui fait la spécificité de la forme commémorative !
Oui, vous avez raison mais il n’y a pas eu la moindre proposition, seulement des refus (et pas toujours polis) quand l’initiative est venue de moi.
Cela n’empêchera pas les remarques acerbes dans quelques temps j’en suis sûr : « Pourquoi avez-vous CHOISI de parler l’anglais, alors que vous pourriez parler français ? »
Jacques-Alain Miller , à l’Université de Vincennes l’avait apprécié à juste titre et avait tenté de le garder si mes souvenirs sont corrects . Il est vrai que c’était il y a 35 ans au moins et que l’économie anthropologique en tant que telle n’était pas au programme du Champ Freudien qui avait ce strapontin à Vincennes dans les plates bandes de l’Université . Le discours universitaire épinglé comme un papillon par Lacan a toujours fait de la résistance , de la résistance aux vérités cela va mieux en le rappelant .
Bravo Monsieur Paul Jorion, félicitations.
L’enseignement, le plus beau métier ou plutôt l’activité la plus enrichissante pour tout un chacun.
Ayant eu l’opportunité de m’y consacrer pendant un temps en SSII, c’est un des meilleurs souvenirs. que je garde de ma vie professionnelle.
Bonne chance et surtout excellente réussite, vos cours marqueront certainement la finance et par ricochet bien d’autres domaines.
Félicitations à vous, et à la Vrije Universiteit Brussel pour cette excellente inititative !
C’était donc ça le « projet secret » ?
🙂
Bravo.
N’empêche que Spinoza, lui, avait refusé la chaire d’Heidelberg et celle de la Sorbonne, préfèrant polir des lentilles dans son atelier.
Faut qu’je râle , c’est plus fort que moi. Gaulois…
Je ferai comme lui, ne vous inquiétez pas, si l’on devait m’offrir la chaire d’économie à Chicago.
Vous imaginez donc impossible que les clercs de Chicago aient leur chemin de Damas et viennent vous supplier à genoux de leur enseigner la Vraie Vérité?
Quoiqu’à la reflexion, un ayatollah reste un ayatollah et si vous deviez les convertir, ils transformeraient aussitôt vos messages en une sorte de totalitarisme.
Quand il m’arrive de lire des citations ou interviews de Friedman, j’ai froid dans le dos. Ce type était un authentique paranoïaque dont le propos tenait plus de M. Moon que d’un quelconque scientifique.
Une bien belle idée que celle-là !
Bravo et bon courage pour la suite.
Bravo Paul et félicitations!
N’hésitez pas à ratisser large.
Félicitations M Jorion! Attention cependant à la grande puissance récupératrice du Système. Je ne doute pas cependant que votre analyse restera fidèle aux propos bien affirmés dans vos billets « Sémantique comparée » ou « Faut-il arrêter le Blog ».
Bon courage!
C’est à un ancien banquier que vous dites ça ?
C’est plutôt à l’anthropologue qui connait bien la fonction d’assimilation-intégration de toutes les formes d’institution et particulièrement lorsqu’il s’agit de la transmission.
C’est un enseigné-enseignant qui vous l’écrit!
Mort de rire..! 🙂
Très bonne nouvelle. Bien content pour vous.
+1000000000000000000000000000000000000000000000000000
Félicitations. C’est une excellente nouvelle.
Salutations ensoleillées de Savoie
Maxima cum laude ! Et que ce retour aux sources vous donne encore plus d’un peu de tout ce dont vous avez besoin pour continuer à être inspiré quotidiennement comme ce fut le cas jusque là , inspiration qui nous a si bien tenu en éveil dans cette multicrise .
Content pour vous 🙂
Chapeau bas pour le parcours et votre combat contre la bêtise ambiante. Il y a un côté rassurant de savoir ce progrès démocratique à portée de nos frontières : on peut donc encore rêver ?
Ce n’est qu’un nouveau début, Continuons le combat !
Bravo, félicitations
Bienvenu dans l’Alma Mater Studiorum ou plutôt bon retour
Mais conservez aussi la tribune et la liberté de parole que représente ce Blog
Spiritus cum spiritu …
M. Jorion, serait-il possible de rendre publiques vos interventions en les filmant et en les publiant sur le net comme vous le faites pour ce blog ?
+ 1000
Soit :
JEUDI, cours – VENDREDI, vidéo – WEEK-END, révision – LUNDI, interrogation ?
Jeudi, merci, c’est un très bon choix pour enseigner – « À la bonne heure ! »
Au fait, euh… pourquoi M. Jorion fait-il ses vidéos les vendredis ? Non… pas une idée ? Bain.. si !
« Ainsi Vendredi avait eu raison finalement d’un état de choses qu’il détestait de toutes ses forces. Certes il n’avait pas provoqué volontairement la catastrophe. Robinson savait depuis longtemps combien cette notion de volonté s’appliquait mal à la conduite de son compagnon. Moins qu’une volonté libre et lucide prenant ses décisions de propos délibéré, Vendredi était une nature dont découlaient des actes, et les conséquences de ceux-ci lui ressemblaient comme des enfants ressemblent à leur mère. Rien apparemment n’avait pu jusqu’ici influencer le cours de cette génération spontanée. Sur ce point particulièrement profond, il se rendait compte que son influence sur l’Araucan avait été nulle. Vendredi avait imperturbablement – et inconsciemment – préparé puis provoqué le cataclysme qui préluderait à l’avènement d’une ère nouvelle. Quant à savoir ce que serait cette ère nouvelle, c’était sans doute dans la nature même de Vendredi qu’il fallait chercher à en lire l’annonce. Robinson était encore trop prisonnier du vieil homme pour pouvoir prévoir quoi que ce fût. Car ce qui les opposait l’un à l’autre dépassait – et englobait en même temps – l’antagonisme souvent décrit entre l’Anglais méthodique, avare et mélancolique, et le « natif » primesautier, prodigue et rieur. Vendredi répugnait par nature à cet ordre terrestre que Robinson en paysan et en administrateur avait instauré sur l’île, et auquel il avait dû de survivre. Il semblait que l’Araucan appartînt à un autre règne, en opposition avec le règne tellurique de son maître sur lequel il avait des effets dévastateurs pour peu qu’on tentât de l’y emprisonner. »
Michel Tournier, Vendredi ou les limbes du Pacifique.
Vous connaissez fujisan,
mieux que moi, l’histoire de Kant… la petite et la grande :
La grande
« Kant se demande si l’histoire humaine n’est qu’une succession chaotique d’évènements décrivant une humanité pataugeant sur-place, sans une quelconque évolution. Ou s’il est possible de l’envisager comme un récit qui a un sens, qui suit un Fil conducteur…
– Faut-il considérer l’histoire comme la réalisation d’un dessein caché ?
Bref, l’histoire de ce blog a-t-elle un sens seulement financiaro-économique ou plus…
cosmopolitique ?
La petite
« Kant, tous les vendredis, allait faire une promenade, toujours au même endroit. Il y avait un arbre et quand il était devant l’arbre, le vendredi… Il partait… Il avait besoin de communication… ..
K. avait trouvé un arbre, Robinson avait trouvé Vendredi.