Paris, 8 juillet 2012 (AFP) :
« La présidente du Medef, Laurence Parisot va demander lundi à François Hollande lors de la conférence sociale d’inscrire la « liberté d’entreprendre dans la Constitution », de mettre « la compétitivité » au centre des débats, estimant aussi qu’il faut « pacifier » la question des licenciements. »
Pacification de l’Algérie (Wikipédia en anglais) :
« À la suite de la conquête de la Régence d’Alger, la Pacification de l’Algérie consista en une série d’opérations militaires en vue de mettre fin à diverses rébellions, razzias et massacres de colons français, qui éclatèrent sporadiquement dans les campagnes algériennes. La Pacification de l’Algérie constitue l’un des premiers exemples de guerre non-conventionnelle ».
Je sais que nous sommes en période de vacances, mais si une station de radio ou une chaîne de télévision est intéressée par un exercice de sémantique comparée où Mme Parisot et moi-même confronterions le sens que nous attribuons à différents mots et expressions, je suis partant.
(Je rappelle, à titre d’exemple, que ma définition de « compétitivité » est : « alignement des salaires européens sur ceux du Bangladesh ».)
98 réponses à “SÉMANTIQUE COMPARÉE”
« Inscrire la liberté d’entreprendre dans la constitution »
Je reposte ici ce que j’ai déjà posté aujourd’hui à kercoz (file « le temps qu’il fait »), et à Delphin (file du Crapaud Rouge).
Décourager l’innovation
Les sociologues et les politologues modernes ont beaucoup insité sur l’importance de l’innovation dans nos sociétés. on y voit l’indispensable moteur du progrès et -actuellement [années 1980]- le remède quasi-magique à la crise économique présente; les « élites novatrices » seraient le coeur même des nations, leur plus sûr garant d’efficacité dans le monde compétitif où nous vivons. Nous nous permettrons de soulever ici une question. Il est maintenant pratiquement admis que la croissance (de la population et de la production) ne peut être continuée car les ressources du globe terrestre approchent de la saturation. une humanité consciente d’elle-même s’efforcerait d’atteindre au plus vite le régime stationnaire (croissance zéro) où la population maintenue constante en nombre trouverait, dans la production des biens issus des énergies renouvelable, exactement de quoi satisfaire ses besoins: l’humanité reviendrait ainsi, à l’échelle globale, au principe de maintes sociétés primitives qui ont pu -grâce, par exemple’ à un système matrimonial contraignant- vivre en équilibre avec les ressources écologiques de leur territoire (les sociétés froides de Lévi-Strauss). Or toute innovation, dans la mesure où elle a un impact social, est par essence déstabilisatrice; En pareil cas, progrès équivaut à déséquilibre. Dans une société en croissance, un tel déséquilibre peut facilement être compensé par une innovation meilleure qui supplante l’ancienne. On voit donc que notre société, si elle avait la lucidité qu’exige sa propre situation, devrait décourager l’innovation. Au lieu d’offrir aux innovateurs une « rente » que justifierait le progrès apporté par la découverte, notre économie devrait tendre à décourager l’innovation ou, en tout cas, ne la tolérer que si elle peut à long terme être sans impact sur la société (disons, par exemple, comme une création artistique qui n’apporterait qu’une satisfaction esthétique éphémère -à l’inverse des innovations technologiques, qui, elles, accroissent durablement l’emprise de l’homme sur l’environnement). Peut-être une nouvelle forme de sensibilité apparaîtra-t-elle qui favorisera cette nouvelle direction. Sinon, si nous continuons à priser par-dessus tout l’efficacité technologique, les inévitables corrections à l’équilibre entre l’homme et la Terre ne pourront être -au sens strict et usuel du terme- que catastrophiques.
René Thom, EU.
L’innovation est, dans une société de croissance, la fuite en avant qui permet au capitaliste de lutter contre l’inévitable « baisse tendancielle du taux de profit ».
C’est-à-dire qu’elle n’est pas pour apporter à l’humain, mais pour enrichir le capitaliste.
Il arrive cependant qu’innovation pour enrichir ses introducteurs et intérêt humain se rejoignent, rien n’est parfait.
Dans une société à l’économie qui ne soit pas de croissance, l’innovation est véritable, socialement et écologiquement, à court et long terme. La bicyclette est, pour moi, l’innovation la plus extraordinaire de l’humain : faire le tour de la terre en un temps raisonnable, sans énergie externe.
Delphin, doctrinaire parfois, mais maladroitement.
« Or toute innovation, dans la mesure où elle a un impact social, est par essence déstabilisatrice »
A l’exemple de la bicyclette de Delphin (et j’y ajouterais volontier d’autres innovations la concernant telles que des freins, un éclairage et un changement de vitesse qui fonctionnent réellement) je suis tenté d’ajouter les moyens contraceptifs permettant d’éviter les naissances non désirées et de compenser l’absence des décès dus aux mauvaises conditions d’accouchement, famines, guerres et épidémies auxquelles le rythme « naturel » des naissance correspond.
En fait, bien que je n’ai aucune attirance pour leur doctrine religieuse, j’ai beaucoup d’admiration pour les Amishs qui tentent de déterminer quelles sont les innovations compatibles avec le mode de vie qu’ils ont choisi et de refuser les autres.
Il est clair que c’est pas facile mais c’est quoi qu’on en pense une tentative instructive.
(A propos des Amishs)
Rien de tel qu’un sectarisme de l’autre bord pour pointer le sectarisme ennemi.
Delphin
@ GL
« déterminer quelles sont les innovations compatibles avec le mode de vie qu’ils ont choisi et de refuser les autres. »
C’est en effet ama comme ça que je vois le fonctionnement démocratique d’une société. Si, comme le prédit Dmitri Orlov, l’effondrement des USA sera bien pire que celui de l’URSS (qu’il a vécu), on redécouvrira peut-être l’intérêt de ce genre de communauté.
La course effrénée au « progrès » n’a été et n’est encore autre qu’une démentielle course à l’armement. Si nous avions collectivement la lucidité qu’exige notre situation je pense que nous envisagerions les choses différemment. Par exemple comme suit: d’une part on ne risque pas d’avoir envie de quelque chose tant qu’elle n’a pas été inventée, d’autre part on laisse cet éventuel plaisir à notre descendance, en résumé tant qu’il n’y a pas le feu, laissons Prométhée enchaîné à son rocher.
GL,
Euh, tant que vous y êtes, utilisez les chiffres des « pro-vie », n’est-ce pas ? Un milliard d’enfants évités légalement depuis la dépénalisation de l’Ivg… 50 millions par an. Surement un coup des malthusiens genre Rockfeller, Harriman et cie, hein ?
Merci GL ! Il y longtemps que je cherchais comment définir la philosophie du lapin rustique sans y parvenir. Vous avez tapé dans le mille; c’est du pennsylvanisme.
@ Mor
Je pense que grâce à des gens comme vous le TINA a hélas encore de beaux jours devant lui. (bis)
Oui, Basic. Je vais de ce pas m’affilier au tinisme. Ama sans lol tina ptdr – stop- wysiwyg cqfd – stop – Mor.
@ Mor
« Je vais de ce pas m’affilier au tinisme »
Je ne vous le conseille pas; un cré pourrait se coller devant. 🙂
Ah oui, mince, c’est vrai qu’il faut faire la queue. Heureusement, y’a de la musique d’ambiance, comme dans Full Monty.
Pas si sur :
en 2012, la recherche sur le rendement des cellules photovoltaïques est en effervescence. Différentes voies sont explorées.
Si demain le « progrès » abouti à des rendements « meilleurs » seront nous confrontés à un déséquilibre ?
Non, simplement à une plus grande quantité d’énergie disponible . . .
on pourrait dire la même chose des différentes techniques d’extraction de l’énergie de la mer.
Nos ressources ne proviennent pas uniquement du globe terrestre, notre écosystème participe grandement de notre voisinage solaire, dont la quantité d’énergie disponible, à l’échelle de nos civilisations, est inépuisable.
Aujourd’hui, et c’est nouveau dans l’histoire technique de nos sociétés, nous sommes en mesure de capter directement l’énergie solaire.
Que l’innovation puisse avoir une charges émotionnelle et artistique, certainement, mais pourquoi vouloir la confiner dans un rôle hors champ ?
La lucidité n’est pas de décourager l’innovation mais de gérer les ressources à notre disposition, dans le respect non pas de l’impact sur nos sociétés mais sur celui de notre écosystème,
et pourquoi pas d’en trouver de nouvelles, et si des innovations peuvent y contribuer pourquoi s’en priver.
@ RV
Thom dit plus haut « vivre en équilibre avec les ressources de son territoire ». Cela laisse ama de la marge pour les innovations dont vous parlez.
Ce n’est pas de l’innovation mais de l’amélioration de l’existant.
à Basic :
///// Thom dit plus haut « vivre en équilibre avec les ressources de son territoire » /////
Pour une fois je co-incide exactement avec Thom ( Vous auriez du prendre « Jerry » comme pseudo !) .
Si , bien sur des échanges sont nécessaires , additionner la Beauce et l’Irak , c’est autoriser à ces pays une densité obscène de population .
Il me semble que la solution passe par des echanges bi-latéraux , pour freiner l’ Ubris du système.
@ kercoz
Je me vois plutôt en petit lapin duracell (c’est comme ça qu’Angela avait paraît-il surnommé Nicolas!): je fais tom-tom avec mon tambour. 🙂
à Subotai
Comment discriminer dans un laboratoire de recherche ce qui aboutira à une innovation ou à une amélioration ? Le principe même de la recherche fondamentale est bien d’ignorer les éventuelles applications des résultats obtenus. Un très intéressant communiqué du prix Nobel Albert Fert sur cette page : http://www2.cnrs.fr/presse/communique/420.htm
Ces nouvelles mémoires qui équipent nos gadgets informatiques sont-elles des innovations ou des amélioration et qui auraient bien pu le prévoir ?
Priez de ne jamais avoir besoin ne serait-ce que d’un IRM ou d’un traitement par radiothérapie. A moins que bien sûr, vous n’appliquiez pas les principes que vous vendez (comme tant d’autres).
Pacifier l’acte de guerre économique qu’est le licenciement, ça tombe sous le sens, bien sûr. Et puis après on pacifiera les assassinats par drone, les lâchers de bombe sur les populations civiles, les virus numériques, etc.
Bon, on apprend tout de même dans cette déclaration que ces gens semblent au courant qu’il y a une constitution, car à voir comment ils passent leur temps à s’asseoir dessus, on en doutait !
Bonjour Julien. Il y a un art de dévoyer le sens des mots (appeler « pacification », par exemple, une guerre non conventionnelle qui donnera un goût de poudre à toute paix future) qui méconnaît la rétroaction syntaxique. La syntaxe de Parisot en dit plus long que ses mots. Privée de tout objet défini, la « liberté d’entreprendre », dans sa position absolue, est une liberté d’autocrate. Le caprice se chargera de fournir le COD, en lieu et place de ce que permet une juste estimation des distances de sécurité à respecter avec les autres libertés garanties par la constitution. Il y a même un lapsus mal camouflé dans l’expression « la liberté d’entreprendre dans la constitution », si l’on oublie un instant que « liberté d’entreprendre » est COD d’ »inscrire ». En réalité, Parisot rêve de pouvoir s’insinuer dans la loi, de mener à bien dans un cadre législatif remodelé d’après ses normes à elle ces affaires assez inavouables pour qu’elle n’ose pas les constituer en objet. Mieux, les entreprises patronales visent la constitution elle-même. C’est l’objet tacite de leur convoitise, leur Amérique. S’asseoir sur la constitution n’est pas suffisant, à leurs yeux, il leur faut pouvoir la tripatouiller à l’aise.
@ BRL
Oui, conclure que Parisot souhaite faire ce qu’elle veut serait bien une paraphrase.
Bof, rien de neuf sous le soleil : elle défend encore et toujours une conception dépassée du libéralisme ! A moins que que ce soit le libéralisme lui-même qui soit dépassé…
Conception dépassée, peut-être, mais qui dirige toujours le monde !! A force de vouloir pacifier tout et n’importe quoi, on file droit au conflit. CQFD
Quoiqu’il en soit, vivement le clash Jorion/Parisot !! BFMTV ??
Le libéralisme ….Déjà au départ , y’en a deux qui ne s’accordent pas . Le libéralisme Anglais avant tout économique (Adam Smith , Ricardo …), et le libéralisme Français , avant tout politique ( Montesquieu , Tocqueville , …).
Quand les deux essayent de s’incarner en un , exemple Gladstone on aboutit à des résultats
curieux , ok émancipation des Irlandais (mais sous occupation Britannique ) , mais contre le chartisme , les syndicats (ouvriers) et la libération des Noirs . C’est étrange quand méme .
moneyistime, les physiocrates français, précurseurs du libéralisme, le tableau économique d’un Quesnay ou les Turgot, Condillac, Say, du libéralisme politique d’abord ? Locke, fondateur officiel du libéralisme, économique d’abord ? Pas de simplifications sauvages please-siouplait.
Libéralisme. Toujours sauvage, toujours ultra. Tonner contre, ou tenter de l’édulcorer par des drogues douces telles que : commerce équitable, développement durable, économie solidaire, crédits coopératifs, énergies renouvelables, ou encore fonds éthiques.
Bardadrac (Entrée Médialecte) – Gérard Genette – Le Seuil – 2006
Vouloir inscrire dans la constitution « la liberté d’entreprendre » pour se donner le droit de supprimer tous les droits des travailleurs au nom de la compétitivité?
« Il faut pacifier la question des licenciements ».
là, on atteint le sommet de l’ignominie!
La compétitivité c’est la guerre et comme l’écrit Paul Valéry
La guerre est un massacre de gens qui ne se connaissent pas, au profit de gens qui se connaissent mais ne se massacrent pas.
Je propose que l’on instaure Md Parisot Reine de France, ça évitera d’inscrire n’importe quoi dans la Constitution et enfin elle fera ce qu’elle voudra. Article 1 Md Parisot est reine de France. A partir de là on lui épargne la fastidieuse obligation de triturer la Constitution tous les mois.
D’accord, je propose très symboliquement de la surnommer « Marie-Antoinette » et ensuite « tchac!!!)
Plus sérieusement, cette néolibérale veut mettre en oeuvre les idées de Mario Draghi lorsqu’il disait le modèle social européen est mort.
http://www.les-crises.fr/modele-social-draghi/
« D’accord, je propose très symboliquement de la surnommer « Marie-Antoinette » et ensuite « tchac!!!) »
…Il semblerait que celle-ci aie perdu la tête bien avant qu’on ne lui coupe 😉
La différence entre Laurence Parisot et Paul Jorion est double.
Laurence Parisot a été élue par ses pairs qui tiennent dans leurs mains le destin de la France, de ses habitants et du reste du monde.
Paul Jorion est connu et respecté non pas pour son mandat – il n’en a pas – mais pour la qualité de ses idées et de sa manière de les exprimer.
Dans un monde démocratique, Paul n’est rien, Laurence est tout.
Laurence représente l’avenir et Paul représente le passé.
Paul, comme ses complices, n’a pas d’avenir.
Si l’autre n’a pas d’avenir, vous n’en avez pas non plus. Pas se leurrer là-dessus. Z’avez la vue qui baisse Marlowe ?
Je ne vois pas en quoi savoir qu’on n’a pas d’avenir indique que la vue baisse.
Par ailleurs, je n’ai pas écrit ce qui serait souhaitable, mais ce qui est .
Parisot et les siens tiennent le monde dans leurs mains. Ils voudraient le tenir plus serré, d’autant plus qu’ils savent que tout pourrait leur échapper, et ils y arriveront tant que personne ne les empéchera de le faire.
Faut pas s’y fier….. 🙂
Une constitution intelligente mais artificielle est-elle préférable à une constitution artificieuse ?
Liberté d’entremettre et de soumettre, de promettre et de compromettre, de prendre et de comprendre l’entreprise par l’entremise du compromis chose due…….
Nous naissons libres et égaux en droit…… d’interprétation.
Hauteur, conspirateur, inter prêtres !
Mieux encore, c’est aux suivants d’en décider !
Bien entendu.
Bof, Parisot a bien mauvaise mine, pas Paul, kekpart entre Gary et Richard…
Mieux encore, c’est aux su( RV)ivants d’en décider !
@ Marlowe
C’est un pari sot !
« Pacification de l’Algérie (Wikipédia en anglais) »
Je ne savais pas que j’étais si bon en anglais. 🙂
Novlangue. Lire à ce sujet LQR, d’Eric Hazan, chez Raisons D’agir.
Par exemple, on ne dit pas éradication du service public, mais révision des politiques publiques. C’est tellement plus serein comme ça n’est ce pas ?
ou « mesures structurelles »
Dans le monde démocratique, c’est à dire dans le monde dominé par la logique de la marchandise, c’est à dire l’accumulation du capital, on ne dit pas liberté d’exploiter on dit liberté d’entreprendre.
novlangue :
on ne dit pas goinfrer l’actionnaire d’argent public , on dit PPP partenariat public privé
@Gorban
Le partenariat public-privé est sans doute une des plus grandes escroquerie des trente dernières années. Ce n’est ni plus ni moins qu’une façon de privatiser l’impôt. Il est aussi bien entendu une arme idéologique pour effacer des mémoires l’existence d’un secteur public indépendant, sa façon de fonctionner etc…
La guerre, c’est la paix !
…encore un peu et on en sera là. Il faudra expliquer à ces gens que 1984 n’a pas été pensé comme un manuel à leur usage…
« Inscrire la liberté d’entreprendre dans la constitution », …pour l’intérêt général ?…avec la liberté de Résister, de se syndiquer, d’être athée, la liberté de punir celles et ceux qui exploitent, qui spéculent, qui privent de logement, de nourriture, de culture, qui crée la pauvreté, ….
c’est à voir !!
[…] Blog de Paul Jorion » SÉMANTIQUE COMPARÉE. […]
Le sens du mot compétitivité est assurémment , comme aurait dit un interlocuteur de Socrate , celui que Paul Jorion attribue à MMe Parisot à propos du Bangladesh , si celui produisait quelque chose d’autre que du riz pour lui-méme .
Heureusement il y a l’innovation , l’innovation c’est comme la multiplication des pains . Mais qu’entends-t-on par là au juste , au delà d’un glissement sémantique .
Si je vous fais des glaces , avec du lait uht , j’innove , cette glace dure plus longtemps , je peux la vendre dans le commerce (supermarché s’entend ) , mais le gout et la valeur nutritive sont passés à la trappe . Si je vous produit une voiture , controlée électroniquement , j’innove , mais vous ne pouvez plus la réparer parce que vous ne connaissez pas le programme . Elle économise l’essence entr’autre , certes mais pas votre portefeuille , parce que l’ingénieur ( c’est un ingénieur parce qu’en informatique il n’y a que des ingénieurs) qui répare votre éléctronique , vous coute plus cher . Lui ne roule pas dans une voiture controlée électronique , mais dans , au moins une BMV , qui est moins bonne en informatique mais meilleure en mécanique .
Je veux dire par là que l’innovation pose aussi un pb de sémantique .
Encore une fois à propos de Parisot, et pour essayer de ne pas me faire censurer : certes, elle est dans son rôle, mais certains mettent bien du zèle à tenir leur rôle
une femme cooptée par des bonhommes.
il n’y a pas de vacances pour les agents du capitalisme comme Mme parisot
Tous ces ouvriers oisifs quel manque à gagner
On se demande pourquoi elle n’en a pas parlé avec Nicolas Sarkozy
Ah oui c’est vrai elle n’avait pas besoin de demander.
Privatisation du boson de Higgs.
TRENTON – Gov. Chris Christie today called for the privatization of the Higgs boson. “Binding the earth together is something that could be handled much more efficiently by the for-profit sector,” the Republican governor and deeply available vice-presidential prospect said. “Auctioning off the rights to the Higgs boson will create American jobs and balance American budgets.”
When a reporter noted that the boson was discovered in Switzerland, Christie called him “stupid” and “off-topic.”
http://www.nytimes.com/2012/07/07/opinion/our-political-black-hole.html?_r=2&hp
Pour « faire la paix » ou « pacifier », il faut deux ennemis en guerre. Les patrons tirent toujours les premiers.
Il y a bientôt quinze ans que le baron de la baronnie de Wendel a réformé les statuts et le règlement du Medef avec comme nouveau credo et nouvelle mission du syndicat la promotion de la liberté d’entreprendre et l’association des salariés au développement et la performance des entreprises à la condition expresse du partage par les salariés des… objectifs de rentabilité économique. Bref du Max Weber dans le texte dans la définition de l’entreprise. Et quinze ans après, ça mérite bien un p’tit article dans une constit moribonde, mhh ? Vu l’excellence des résultats de nos glorieuses entreprises, même plus foutues de prendre en charge les cotisations patronales…
Le plus drôle c’est que l’illustrisime baron a voulu appliquer dans sa baronnie son principe de liberté d’entreprendre ( toujours selon la magnifique formule du renard dans le poulailler) mais que maintenant il se retrouve devant la justice à la suite d’une plainte d’un lointaine cousine…
Je suppose que comme d’habitude notre bonne justice lui permettra de passer entre les gouttes… de cette dégoutante histoire de fric…
L’Angola vient de réaliser que les trop bas salaires, en empêchant le développement d’une classe moyenne prospère, peuvent provoquer quelques menus problèmes assez embêtants. Je me demande combien de temps il faudra à Médème Parisot et aux autres satrapes européens pour s’en rendre compte.
http://www.afriquinfos.com/articles/2012/7/4/kilamba-ville-fantome-plus-grande-monde-205681.asp
(Mais comme le dit toujours notre bonne Médème Parisot : « la vie, la santé, l’amour sont précaires. Pourquoi l’argent et le pouvoir ne le seraient-ils pas? »).
Pour faire une bonne dame patronnesse…..
http://www.dailymotion.com/video/xdv5i_jacques-brel-la-dame-patronesse_news
http://fr.wikipedia.org/wiki/CITIC_Group
http://fr.wikipedia.org/wiki/Kilamba_%28Angola%29
http://fr.wikipedia.org/wiki/Jos%C3%A9_Eduardo_dos_Santos
http://fr.wikipedia.org/wiki/Manuel_Domingos_Vicente
http://fr.wikipedia.org/wiki/Sonangol
Ze french touch :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Affaire_des_ventes_d%27armes_%C3%A0_l%27Angola
CHARABIA dominical
Il suffirait donc de nous convaincre qu’en vertu de cette compétitivité reconnue et admise, en plus du droit à la liberté d’entreprendre : tout particulier lambda ne soit plus jugé de par sa qualité intrinsèque personnelle, mais comme quantité spécifique et conventionnelle.
Que conformément à ce droit impérieux, la classe politique justement policée en la matière règle cette question constitutionnellement. L’intérêt de chaque personne-objet ainsi redéfini sémantiquement ne deviendrait à son tour qu’une donnée quantitative et séquentielle sans autre existence banale que celle d’être potentiellement réévaluer, toujours à la baisse, il va de soi !
En résumé : si j’ai, je ne suis. Et qu’avoir peu pour que d’autres aient plus, peut me suffire.
Il n’ est jamais trop tard pour bien faire… N’ est-ce pas Mme la Présidente.
Or, nous consommons paradoxalement plus de produits par plus d’achats fragmentés, de plus petites tailles, pour nourrir toujours celui qui vit pour s’enrichir. Ce dernier accomplit en vérité une immense tâche, celle qui doit nous mener tout droit au chaos, criant à tue-tête :
Il me faut toujours croître par la compétition, détruire vos compétences en tant que peuples de vous rassembler en oppositions solidaires…
Alors, ne tombons pas dans ce tourbillon sémantique mêlant valeurs de jouissance et de vertu, si l’on veut sortir de cet engrenage inégalitaire. Il faut se défaire véritablement de cette entreprise financière ultra-libérale en pleine déconfiture et que suivent imbécilement ces politiques embrigadés.
Mieux vaut tôt que tard.
Une des conséquences inattendue de la guerre civile nord-américaine fut l’interdiction de réduire en esclavage les individus n’ayant pas commis de crime. On précisa même – au cas ou – que l’on naissait de condition libre.
On fait tout pour décourager la liberté d’entreprendre dans ces pays là.
La vie est précaire….
L’amour est précaire…
Pourquoi le travail ne serait-il pas précaire?
Laurence Parisot,philosophe….
Oui, je me souviens… de ses propos.
Avant on disait : pas de haut-salaire sans travail à la sueur de son front !
Parisot dirait : pas de travail sans bas-salaire par peur de la compétition.
Le bon côté de Parisot, c’est qu’elle dit tout haut ce que des générations de bonne éducation bourgeoise ont appris à taire et à travestir !!!
Pacifier la Question……tout un programme……
« Et je te ferai voir un sang vert quand il sera question de questionner » L.Ferré
http://www.youtube.com/watch?v=SwqP0kT0J7k
Dans une novlangue pas si éloignée, les grandes entreprises du BTP (Vinci, Eiffage Bouygues), voulant se sentir libre d’entreprendre en France, en rajoutent sur les km d’autoroute et les LGV.
Des tenants et aboutissants non dits et pourtant a posteriori évident à questionner sont mis à jour dans l’enquête de Jade Lindgaard dans Mediapart sur cet excellent sujet de « déconnomie » appliquée.
http://www.mediapart.fr/journal/france/060712/des-grands-travaux-routiers-de-plus-en-plus-inutiles.
Gardons dans nos têtes, sinon dans la Constitution, le droit d’être intelligent, d’avoir l’intelligibilité la plus complète possible de ce qui est fait et des stratégies qui sont choisies dans tous les grands domaines (et les petits au passage).
1,5 millions d’emplois directs le BTP, 10 % des salariés du privé, timiota.
Combien de sapeur Camember par capitalisme (prédateur) interposé ?
Au sujet de la Novlangue, ce n’est bien sur pas « un animal moins égal que les autres » qui se privera de lire et relire Animal Farm ou 1984 mais il faudra aussi ajouter « La Langue du Troisième Reich » de Victor Klemperer qui montre de façon exemplaire la genèse d’une langue nazie et son inscription progressive dans les esprits.
Dans toutes les « bonnes » écoles de management on vous enseigne la « stratégie du ballon d’essai ».
Si ça passe, c’est une divine surprise… si ça bloque on réessaie un peu plus tard… , l’important est de créer le précédent qui permet ultérieurement de s’en prévaloir comme d’une question ouverte et non « tabou »…
Ubi servitudinem faciunt, pacem appellant…
F Hollande devrait FAIRE COMPRENDRE aux ouvriers que … certaines usines et certains emplois disparaîtront…Il faut ACCEPTER des ajustements d’effectifs,des restructurations… REJETER une loi interdisant les licenciements boursiers,elle PLAIDE pour un licenciement économique =RUPTURE CONVENTIONNELLE COLLECTIVE prévalant sur la hiérarchie normative (la LOI)
C’est obsessionnel chez elle,je traduis:
Il faut que les politiques(démocratiquement élus par une majorité souhaitant le changement) fassent comprendre au peuple » ex souverain » qu’il faudra accepter des licenciements même boursiers(compétitivité oblige) avec calme,quiétude et tranquillité en toute illégalité partant du principe que des accords contractuels (individuels) seront désormais la norme.
L’analogie c’est comme l’excès de vitesse : plus c’est gros, plus ça passe !
L’analogie, l’abandon du raisonnement, c’est toujours un bon refuge pour justifier n’importe quoi. Ce sont généralement les gens qui défendent des propositions ridicules qui soutiennent qu’on ne peut rien savoir avec certitude, que tout est relatif, que c’est pareil, que la paix c’est la guerre, etc.
Extrait de Prodiges et vertiges de l’analogie, de Jacques Bouveresse (bis repetita) :
Pas d’analogie conceptuelles scabreuses Gus ici, juste un rapprochement sémantique direct franco de port.
Imagine que tu lis la dépêche AFP de Parisot et que, par acquis de conscience, tu googuelise Pacification, comme ça pour voir. T’as quoi qui s’affiche ?
https://www.google.fr/search?q=pacification&ie=utf-8&oe=utf-8&aq=t&rls=org.mozilla:fr:official&client=firefox-a
et même l’Académie, pire manipulatrice analogisante que Jorion, dion ! :
@ Gu Si Fang
« ’L’analogie, l’abandon du raisonnement, c’est toujours un bon refuge pour justifier n’importe quoi. »
Je pense que le fait que vous juxtaposiez analogie et abandon du raisonnement signifie que, pour vous, comparaison n’est pas raison.
tout le monde ne pense pas cela.
Il faut dire que les Gu Si Fang, depuis 30 ans, ont montré la toute puissance de leurs raisonnements car eux n’ont pas abandonné la raison.
et ce n’est que parce que ce sont les communistes qui sont au pouvoir en occident depuis les années 80 que les pays de l’ouest sont dans cet état économique déplorable …………
« car eux n’ont pas abandonné la raison. »
Hélas, si.
octobre, un peu d’ironie
relisez mon commentaire
C’est assez proche de la définition officielle qui est : « chó sủa cứ sủa, Ä‘oàn ngÆ°á»i cứ Ä‘i »
@ Gu Si Fang
« L’analogie, l’abandon du raisonnement, c’est toujours un bon refuge pour justifier n’importe quoi. »
Je pense que le fait que vous juxtaposiez analogie et abandon du raisonnement signifie que, pour vous, comparaison n’est pas raison.
Si c’est bien le cas, sachez que tout le monde ne pense pas comme vous. Ainsi Konrad Lorenz a déclaré lors de son discours Nobel que toute analogie était vraie, ce qui est sans aucun doute excessif. Des psychiatres envoient au cabanon des gens dont ils considèrent qu’ils ont fait des analogies, disons, non standard. Je pense que de ce point de vue Jacques Bouveresse a eu raison de mettre des bornes au tout et n’importe quoi.
Plus sérieusement Aristote a fait une théorie de l’analogie et on pourra par exemple consulter à ce sujet un article de Philippe Hunemann « Sur la conception aristotélicienne de l’analogie » dispo en pdf sur le net. Il me semble que des analogies aristotéliciennes telles que « les écailles sont au poisson ce que les plumes sont à l’oiseau » ne peuvent pas être balayées d’un revers de main comme étant déraisonnables.
Plus récemment D’arcy Thompson, dans son célèbre « On growth of forms » a fait une série d’analogies qu’il me semble également imprudent de qualifier de déraisonnables: ainsi la comparaison entre la forme d’une méduse et la forme d’une goutte d’encre au moment de son contact avec l’eau.
Plus récemment encore René Thom a fait, avec sa théorie des catastrophes, une théorie de l’analogie, « la première depuis Aristote ». Pour lui toute analogie dans un contexte conflictuel est vraie. Ainsi pour lui, « les situations dynamiques régissant les phénomènes naturels sont fondamentalement les mêmes que celles qui régissent l’évolution de l’homme et des sociétés ». Ses analogies sont assez osées, je le reconnais. En contemplant un modèle en plâtre de gastrulation de grenouille où figure une fronce, Thom fait une analogie avec la catastrophe « fronce » qui apparaît dans sa classification des catastrophes, analogie qu’il étend entre la différentiation des fonctions (avec un « t ») et la différenciation cellulaire (avec un « c »). C’est le point de départ de son oeuvre majeure « Stabilité structurelle et morphogénèse.
D’après ce que j’ai lu dans Wiki Bouveresse fait partie de l’école philosophique dite analytique, mouvement qui se fonde sur le renouveau de la logique initié par Russell et Frege et poursuivi par Tarski et Gödel. Wittgenstein fait partie de cette mouvance jusqu’à s’apercevoir de l’inadéquation de l’atomisme logique (lié à l’atomisme ensembliste) et de l’insuffisance de la notion de prédicat introduite par Frege.
La rationalité de l’analogie ne peut qu’échapper aux philosophes analytiques, faute ama d’un langage adéquat pour la concevoir. René Thom: J’exprime ma conviction qu’il y a un immense fossé entre la pensée « naturelle », le bon sens, et cette logique mathématisée, artificielle, qui a pris naissance avec Boole et s’est imposée comme un parangon de rigueur avec le formalisme et l’axiomatique hilbertienne.
Le cadre mathématique naturel dans lequel la notion de prédicat doit être décrit est ama celui des catégories, la catégorie des ensembles étant l’une des catégories les plus simples (objet initial ou final, je ne sais plus).
On voit l’immensité du fossé en parcourant par exemple « La neige est blanche ssi… » de Jean Petitot.
Paul Jorion, à la suite de Wittgenstein, a vu le problème et, si j’ai bien compris, c’est pour pallier les tautologies des logiciens formels (l’assertion « la neige est blanche » est vraie ssi la neige est blanche!) qu’il utilise les treillis galoisiens dans « Principes pour les systèmes intelligents ».
La logique causale traditionnelle (classique, intuitionniste), celle qui part d’hypothèses et aboutit à des conclusions par application de règles d’inférence, que j’appelle pour cette raison ordologique, a écarté jusqu’à présent tout un pan de la logique (voir Hunemann) en décrétant que comparaison n’était pas raison. A la suite d’Aristote et de Thom je suis convaincu au contraire qu’il y a une forme de rationalité analogique et que la véritable logique, la véritable rationalité, est au minimum une (subtile) combinaison de cette analogique avec l’ordologique.
La vie est précaire, l’amour est précaire, pourquoi le travail ne le serait-il pas ? ….LP
C’est sûr que la connerie ne l’est pas… Mais la propriété privée !!!??? niak niak !!!
Il faudra également inscrire dans la constitution le droit au port d’armes pour tous les entrepreneurs…madame Parisot, vous voilà bien timide.. Il sera nécessaire de défendre vos droits d’écraser les autres sans qu’ils puissent crier…
La sémantique du Medef est au sens ce que la musique militaire…
Inscrire la liberté d’entreprendre dans la Constitution, c’est d’une part redondant. La Constitution précise que la liberté est partie intégrante de la devise de la République.
D’autre part, entreprendre est un concept abstrait qui ne pourrait s’incarner que si on lui accolait un sujet et/ou un objet. Exemple : « un patron a le droit d’entreprendre », ou « chacun a le droit d’entreprendre de monter une entreprise ». Truismes qui n’ont aucune valeur, puisque la constitution pose des lois qui ont valeur universelle. Il faudrait donc inscrire dans la Constitution « Tout citoyen a le droit d’entreprendre ». Truisme encore.
En réalité, Parisot voudrait inscrire dans la Constitution qu’entreprendre est un droit sacré et que, corrélativement, les patrons sont sacrés. Supérieurs donc, organiquement, aux salariés qui ne sont pas inscrits dans la Constitution, si ce n’est par le passage relatif au travail, « chacun a le devoir de travailler et le droit d’obtenir un emploi ».
Passage qui range dans la même case salariés et patrons finalement. Les salariés ont droit d’obtenir un travail des patrons. La chaine de l’exploitation a deux bouts. Sans oublier que les patrons sont de plus en plus souvent de super-salariés et sont donc déjà rangés dans la même vilaine case que ceux qui ne sont pourtant pas de même essence, vu qu’ils n’entreprennent pas mais effectuent.
Allons, madame Parisot, encore un effort…