Billet invité.
Nous vivons quelque chose « d’historique » (mais tout ne l’est-il pas, finalement, pour l’orgueilleux Occident ?) Tout s’effondre – et tous ici, qui sommes à lire ce blog, à débattre de cette Grande Perdition, nous ne pouvons – nous le croyons – que regarder, que constater cet effondrement, comme Néron regardant l’Empire brûler (Rome avait-elle tant d’importance que cela ?). Nous voyons donc tout s’effriter, se désagréger, s’effondrer… C’est le Spectacle. In Girum Imus Nocte et Consumimur Igni. Notre communauté de lecteurs du blog de M. Jorion observe, regarde, spécule, brasse l’air finalement au sujet de quelque chose qui s’effondre sous ses yeux (l’Impermanence finalement) sur lequel il n’a pas de pouvoir… Voilà notre plus grande activité, ici du moins et de la manière synthétique que je suis en capacité de concevoir. Pourtant, M. Jorion (et M. Leclerc) s’avère être un hétérodoxe en mesure de nous inspirer à aller plus loin. Mais nous continuons de gloser alors que M. Jorion attend que l’on franchisse le pas fatidique.
Quand j’étais petit, je rêvais de faire de nombreuses choses (cela n’a fait depuis qu’augmenter, en réalité). Adolescent, je fis quelque chose qui me plaisait : des études qui coûtaient de l’argent à une famille pauvre (quel luxe !) soit des études d’arts appliqués, puis continuant sur ma lancée rêveuse, des études d’arts plastiques, rêvant d’obtenir le diplôme, le concours, le sésame afin d’enseigner les arts… Quelle chance ai-je eu !! Mais la cruauté de la réalité, à laquelle je suis sans cesse confronté m’a rapidement rappelé qu’il me fallait payé mes factures, car je n’ai pas gagné le sésame tant espéré.
Le sort en a ainsi fait autrement : me voilà m’occupant depuis plusieurs années de délinquants et criminels derrière les barreaux, afin qu’ils ne perdent pas totalement pied avec la société (non pas avec la réalité cruelle qu’ils connaissent souvent mieux que les lecteurs du blog qui connaissent confort et stabilité en général), tout en leur donnant l’espoir qu’ils peuvent, en sortant, reprendre petit à petit le pouvoir sur leur vie déliquescente. Ces personnes détenues (parmi lesquelles : des médecins, des avocats, des chefs d’entreprises, etc. – pas de banquiers et politiques bizarrement) sont le plus souvent, déjà brisées avant d’arriver. Chômage, précarité, isolement, vivant à la rue (ou repassant par les horribles centres de rétention), polytoxicomanes, délinquants, voilà en gros le profil-type. « La crise », ils ne font que la subir de loin quelque part : car leurs problèmes personnels, dérisoires pour nous qui sommes dans le confort, sont immenses pour eux.
À l’autre bout de la chaîne humaine, très très loin d’eux : les technocrates, nationaux, euro-technocrates et internationaux ; les banquiers ; les industriels ; tous ces gens qui décident de leurs vies. Dont les problèmes ne sont pas ceux du peuple (et encore moins ceux des personnes détenues) mais ceux de leur caste, à savoir : comment les peuples vont-ils rembourser l’ardoise qu’ils ont fait écrire ? Comment les nations (cela existe-t-il encore ?) vont-elles nationaliser les pertes privées… pour leur profit ? Comment faire comprendre aux peuples que cela est dans leur intérêt de sauver, de renflouer, de redonner vie aux banques-zombies ? Comment rester crédibles et responsables ou donner cette apparence d’être crédibles tout en niant la réalité et se montrant irresponsables ?
Sans parler même de cet autre cauchemar : Fukushima !!! On peut dire aisément que la crise de l’euro (financière, monétaire, bancaire, etc.) est « un Fukushima en soi ». Les retombées politiques, sociales, économiques, professionnelles de « la crise » sont d’une certaine façon, identiques aux maux que les radiations invisibles de Fukushima produisent sur nous et produiront sur nos enfants (en réalité, sur tout le monde)… Fukushima impacte nos vies physiques. Les crises politico-financières impactent nos vies socio-professionnelles.
Je suis désormais adulte, et avec un emploi stable, et gagnant raisonnablement ma vie (juste assez pour nous faire vivre) mais, surtout, depuis que je suis père, ma vision de l’existence a radicalement changé . Ma conscience de la responsabilité envers autrui, de père comme de citoyen a considérablement crû. Pour ma femme, handicapée, et mon unique enfant, j’ai la responsabilité de tout faire pour leur assurer le meilleur présent et futur. J’ai conscience que je ne suis pas le seul dans le bateau : nous y sommes tous. Car regarder faire, c’est être complice, je vous en assure. Einstein en savait long sur le sujet. C’est vrai. Voilà mon cas de conscience, qui me hante chaque jour depuis que j’ai appris que j’allais devenir père. Voilà MA responsabilité. Les « Responsables » par contre, les « Autorités » n’ont semble-t-il pas cette conscience-là. En tous cas, voilà mon fardeau. Et le sujet de ce billet. Pourquoi ?
Quand j’étais ado, j’ai participé à la misère de mes parents ouvriers longtemps au chômage, qui n’étaient pas des gens intellectuellement élevés, qui n’avaient rien réussi dans leur vie (sauf la plus grande chose : l’éducation ; je remplissais toutes les conditions pour développer ensuite… une délinquance !). Car j’ai vécu 20 ans il faut le dire, dans un taudis, sans eau chaude, ni salle de bain, avec WC hors du logement, murs en torchis, etc. Et de faibles revenus avec un compte toujours dans le rouge. Dans la France récente, certains s’accommodent de telles conditions de survie. Pour moi qui côtoyait des camarades de classe qui ne connaissaient que l’inverse (la norme), nous étions une exception dont tout le monde avait honte. J’en avais honte, et ma sœur a développé la même névrose. Nous étions une exception, à ce temps T et en ce lieu L. Mon adolescence fut ainsi une période extrêmement douloureuse dans mon existence. Mais celle-ci, que nous vivons depuis plusieurs années, et surtout depuis 2 ans que je suis père, en est une nouvelle.
Car j’en ai voulu, terriblement, à mes parents, d’avoir connu tant d’humiliations, de honte, etc. Tant de mes camarades vivaient dans le confort et la dignité, et « consommaient » aisément. Moi, je connaissais bien Secours Populaire et Catholique, Restos du cœur, CCAS… Heureusement, jusqu’ici ma fille n’a jamais connu cela – ni ma sœur et ses enfants.
Ce billet n’est pas rédigé pour que je vous raconte ma vie.
Non, mais il l’est pour qu’un sursaut de conscience, puis de courage, vous saisisse, vous électrifie. Pourquoi, encore une fois ?
M. Jorion a posé une question le 28 juin : « Faut-il arrêter le blog ? »
A notre grand soulagement il répond : « non ! »
Non, car nous qui observons le désastre, la Grande Perdition, le « retour vers le futur » à grande vitesse, attendons cette étincelle qui nous embrasera et nous donnera le courage de surmonter nos peurs et notre attachement à nos vies afin d’oser tout miser sur le bon cheval : le monde dont nous rêvons.
Dans mon seul commentaire de ce billet de M. Jorion, je disais que nous vivions « une époque » sans courage, sans courageux, et donc qu’il en faut désormais. Car vous, moi, ma femme et ma fille, et plein d’autres, avons besoin de voir autre chose que des lâches, des cancres, des êtres faux, égoïstes, à la tête des Etats, des BCE-FMI-BRI-BM, etc. etc.
Alors bon, s’engager, pour autrui, pour des rêves, pour un autre monde, oui : pas celui de notre esprit soliloque, non, celui que nous rêvons pour tous, pour autrui. Il faut être altruiste pour cela. Sans quoi… c’est toujours pour soi, in fine, que l’on fait les choses : pour satisfaire son ego, qui adore la masturbation mentale.
Mais comment ? On commence par soi. Pour donner l’envie aux autres qu’ils agissent comme il aimerait qu’on le fasse, on se rectifie, s’analyse, se jauge avec impartialité, on devient un exemple, un modèle à suivre. On devient, courageusement, comme on aimerait qu’autrui, cette vaste humanité, devienne. On se change : pour le bien des autres. Pour le bien de mon enfant, je me discipline afin qu’elle ait une bonne image de moi, que je puisse devenir sa référence, son modèle pour se construire, qu’elle ne m’en veuille pas comme j’en ai voulu à mes parents, d’avoir vécu dans la misère profonde. Cela implique une vigilance constante, permanente à mon égard. Je me connais ainsi mieux (sachant ce qu’il faut corriger ou développer) et je sais où je veux aller : voilà qui devrait inspirer « nos dirigeants » ! Ça c’est pour ce qui me concerne, c’est ce que je peux travailler de moi. Pour autrui, pour ce qui concerne autrui : comment agir ?
Au niveau local, cela passe par l’humanitaire. Il y a tellement à faire… Moi qui travaille avec les personnes détenues, je puis vous assurer plusieurs choses : tout repose sur l’éducation : les fréquentations, les conditions de vie globales, l’égalité et la fraternité… Montrez aux autres que vous êtes à leur écoute, que vous essayez de les soutenir au moins temporairement. Femmes battues, prostituées, étrangers, SDF, précaires, étudiants, toxicomanes, etc. : ce sont eux les plus démunis. Comment une société ne pourrait-elle pas s’effriter si l’on abandonne ses plus faibles ? Un sucre fond par la face la première posée sur l’eau…
Au niveau national : cela passe par la volonté d’électriser, de rendre conscient autrui afin que le courant passe. On est arrivé à ce point où l’on ne peut plus faire autrement. Pour que le courant passe, il faut du fil de cuivre et des émetteurs, bref : un contre-pouvoir. Devenir soi-même le diffuseur et le moyen de diffusion de ses revendications (par exemple, fonder un journal que l’on distribue soi-même par court-circuitage de la diffusion consensuelle ou hégémonique), ou carrément – car je crois qu’on en est là – fonder une Résistance, à défaut : une Dissidence… Il faut taper extrêmement fort sur la table, il n’y a plus d’autres choix. Un second 11 mars, mais politique.
L’époque manque de héros, de courageux pour qui la vie d’autrui et de la société compte plus que le peu d’années pendant lesquelles ils ont eu l’opportunité d’agir vraiment sans rien en faire d’autre que d’hésiter sur la direction à donner à sa vie. L’époque compte par contre des myriades de lâches. Nous ne pouvons plus nous permettre de compter parmi eux : sinon à quoi bon gloser sur le blog de M. Jorion ? Voyez Braveheart !!
Tout cela relève donc de la conscience, du cas de conscience : quel sens donnons-nous à notre vie ? Si, apprenant que demain nous devons mourir, l’on nous demande : quel est le bilan de ton existence ? Qu’auriez-vous à répondre ? Vous étiez-vous engagé ? Qu’avez-vous fait, pour améliorer votre présent (qui devient votre futur) et surtout celui d’autrui, celui de vos enfants avec qui vous vivez ? Personnellement, localement, nationalement : qu’avez-vous fait de ces opportunités de donner du sens à votre vie, et un modèle et du courage aux autres ?
Bonne nuit. Demain, peut-être verrez-vous l’aube se lever. Ou pas. Profitez de chaque aube que vous regarderez désormais pour vous demander : que vais-je en faire jusqu’à la suivante ?
107 réponses à “UN MONDE MEILLEUR N’APPARAÎTRA PAS DE LUI-MÊME, par AncestraL”
De vitesse
Déjà Platon en parlait quatre siècles avant n.e. (lire sont livre « La République »)
1-) l’spécialisation (banques et finances) crée des dieux dans leur domaine
2-) les marchands ne doivent pas participer dans la gestion des affaires de la cité (conflit d’intérêt)
Les crises seraient tout sauf du hasard autant que la misère, les guerres et le terrorisme; sauf que les responsables sont une minorité qui en profite sans scrupule par cause de l’indifférence induite dans le citoyen lambda
Oui Gramophone, Platon en parlait. Il prônait aussi l’expulsion des poètes et des passions de la cité. Bernard Stiegler présente un cours, gratuit et en ligne, sur le Pharmakon, Platon et la République : http://pharmakon.fr/wordpress/category/cours/
@ Mor
Merci du tuyau.
Stiegler parle aussi de « système associé », système dans lequel les contradictions ne sont pas tout à fait annihilées, mais au moins, les contradictions dont fait part AncestraL et qui me semblent avoir pour origine la non réciprocité de l’inter-communication (entre enfants de classes différentes, entre responsables et gueux, entre …), sont « solubles » dans un système associé.
Stiegler le rejoint en disant qu’un tel système passe par des formes d’éducation, et que ce sont les rétentions (« tertiaires ») données par l’éducation qui « infinitisent » les choses importantes, les rendent sacrées, au sens où les violer déclencherait un sentiment viscéral d’injustice. Celui de 1789, 1830 1848 ou 1871, mais aussi celui qui m’a saisi lorsqu’on apprit que « Prince Jean » postulait à l’EPAD en 2009 de mémoire.
(ce sentiment d’injustice viscéral est aussi, à mon avis,celui que Michea aime voir à l’oeuvre, sur lequel il jette une lumière orwellienne (?ou la recueille avec un prisme orwellien))
Ce à quoi je me référais en envoyant le lien vers le cours de Stiegler sur Platon, est à la reconnaissance du poison que fut, pour la philosophie, la séparation du corps et de l’esprit et l’invention de l’âme qui apparaît dans la dernière période de l’œuvre de Platon et le conduit à prôner ni plus ni moins qu’un totalitarisme technique. Je trouve ce point fondamental pour la compréhension du pétrin où nous nous sommes fourrés.
Quant au sentiment viscéral d’injustice, sa puissance semble très relative et paraît devoir être accompagné d’un sentiment de précarité et d’insécurité suffisamment important pour pousser les masses au casse-pipe. Aucune révolution n’a jamais pu être accomplie par les masses puisque révolution veut dire idées, plan, idéologie, choses qui ne peuvent naître dans une masse inculte. La colère, depuis toujours timide, des masses a surpassé le stade de rébellion et s’est transformé en révolution grâce à l’injection d’idées distillées par une bourgeoisie aspirant à l’institutionnalisation de son statut d’élite.
C’est, du moins et je ne pense pas être le seul, ce que je lis dans le cycle des révolutions surtout à travers les journées de Juin 1848 où la nouvelle élite bourgeoise envoyât l’armée ( qui lui sauva la mise dans tous les sens en réussissant à réprimer la rébellion sans l’écraser sauvagement, dans les termes de l’époque ) contre la masse qui l’avait porté au pouvoir puis en 1871, elle l’écrase définitivement sous le regard bienveillant de l’armée prussienne. Tous sont le peuple, cette masse entretenue dans l’inculture, la nouvelle élite bourgeoise voltairienne et l’ancienne élite de droit divin, tous font partie de cette Nation naissante.
Sur un autre billet, on présente une entrevue de Annie Le Brun – dont je ne sais pas grand chose – qui semble voir dans la pensée de Victor Hugo – oui, il a une pensée pour de vrai et n’est pas seulement un merveilleux artisan de la littérature – une source de vérité. Il y a longtemps que je le pense aussi. Le glissement progressif vers la gauche de ses idées au fur et à mesure des événements auxquels il assiste est très significatif, pour moi.
J’ajoute, au cas où l’on voudrait apporter, comme exemple de pensée et d’action populaire, des figures comme Lénine, Fidel, le Che, Mao ou n’importe quel autre d’entre ceux qui en réclament l’héritage aujourd’hui, qu’ils me semblent tous beaucoup plus proches des gardiens de l’exactitude platonicienne que de véritables libérateurs des masses. C’est le poison distillé par Platon en pleine lutte contre lui-même, à mon avis, et le résultat est la perpétuation de l’esclavage des hommes puisque, pour les prisonniers du fond de la caverne, rien n’a changé au fond, seuls les marionnettistes furent relevés.
Tout cela est au-delà de la profonde admiration que j’éprouve envers Ernesto Guevara de la Serna. C’est une autre histoire.
Vous avez totalement raison. Je n’ai jamais verbalisé ainsi le problème, mais tout ce que vous dites est exact.
Mais le problème reste entier : la première chose à savoir si on veut agir, c’est l’objectif global qu’on se fixe. Il ne peut y avoir d’action si on ignore vers quoi on veut aller réellement, sinon on se disperse et on s’arrête en chemin.
Or, nous sommes autant d’individualités éclatées dans les démarches à suivre, des analyses subtilement différentes du but à atteindre, mais suffisamment diverses pour néantiser toute action globale concrète.
En réalité, il nous manque l’essentiel..
.
lui ne peut pas nous manquer . soit on chute, soit on se relève .
bon, la chute, ça commence à bien faire aux entournures, par exemple, on va perdre l’Amazonie , et tout . pour quoi ? des aciers, des véhicules ? il faut vraiment qu’on ait perdu l’essentiel , effectivement , et vides, on fait n’importe quoi .
« C’est ce qui manque qui donne la raison d’être. » (Lao-Tseu)
Merci pour ce témoignage, pour cet itinéraire et ce don d’un « témoin » à transmettre. Pourtant, je prendrais pas les choses ainsi. Les hommes qui prennent des risques dans la vie, des décisions risquées, qui s’y engagent, pour les autres et avec les vies des autres : ce sont notamment des chefs d’entreprise, des grands élus, qui au bilan de leur vie mettront sûrement en positif leur engagement, même conclu par une faillite ou une défaite. Il n’est pas simple de délimiter clairement leur égoïsme, leur perte d’engagement et de conscience, détourné par l’intérêt.
Le sursaut de conscience que vous évoquez, c’est d’abord celui de l’indignation, de la revendication d’une éthique efficace ICI et Maintenant. Mais il y a aussi un devoir d’analyse de cette époque (de transition) formidable que nous vivons et devons dévoiler : merci au blog paul-jorion et à ceux qui le font (et à bien d’autres pris dans le même effort). Puis il y a une attente d’hommes courageux et meneurs. Prenant des risques. Avec une clarté stratégique sur l’ICI et le Maintenant. Fidel Castro (très apprécié en dehors de notre Occident) est de ceux-là. Et capables d’emmener les indignés à l’engagement. (On peut critiquer, reconnaissons pourtant que ‘Mélenchon’ a pris deux fois des objectifs risqués mais nécessaires, pédagogiques– hélas mis en spectacle par les médias). Avoir la ‘bonne conscience’ est utile, la ‘bonne action’ est utile. S’indigner et anticiper/susciter le monde naissant dans la transition doit aller de pair, ce que entrepreneurs et élus ne font sans doute pas.
bonjour
Bien évidemment, je suis en complet désaccord avec votre texte… car il ignore,les principes fondamentaux de la « réaction humaine ».. pour moi, vous confondez l’apparence des actes (qui peut être très positive), sociétale donc, avec les réelle motivations (quelles que soient leur origine) de l’acte humain dans sa biologie génétique.
Chris
A mon avis, ce n’est pas le sens de ce billet.
C’est plutôt connaît toi toi-même…
Il nous demande de réfléchir à nos engagements personnels vis à vis du monde qui nous entoure.
Vous évoquez indignation, revendication etc. mais tous les lectures du bloc sont indignés et revendiquent.
Je ne pense pas que Fidel Castro puisse servir d’exemple pour ce sujet
Chabian, merci pour votre commentaire, mais c’est Wautame qui a raison selon moi.
Vos chefs d’entreprise et politicards prennent peut-être des décisions courageuses… pour eux. Mais ils sot peu à perdre pour un peuple qu’ils ne défendent pas.
Chavez en prend lui pour le peuple vénézuélien.
Je suis d’ accord avec vous, la lâcheté est devenue une constante dans notre société victimaire pour ceci je tiens a remercier à toutes ses associations si bien politises RAP,SOS Racisme,CRIF, LGBT sans oublier nos grandes instances internationales du droit de l’ homme ONU , OTAN et j’ en passe.
Oui il faudrait passer du confort du blog aux dangers de la rue chose que je vois très peut probable pour beaucoup des familiers du site.
Mais pour laisser une note d’ optimisme je me rappelle une phrase de ma grand mère : Le besoin est moteur de toutes les audaces .
Bonjour
Très beau texte de fond… digne de ceux qui sont nés â coté du ruisseau..(pas dans le « lumpen prolétariat » donc, mais juste à côté…)
Mais là où je diverge ..c’est quand vous dites « Mais comment ? On commence par soi. »
Et non.. si on commence par soi (et cela n’a rien de moderne), on est dans l’action volontaire des « ceusses » qui dirigent, ou ont dirigé dans l’histoire, ces réactions humaines de base.
[c’est surement pour cela que j’adore le « »Appuyez-vous sur les principes. Ils finiront bien par céder » d’Oscar Wilde]
Du coup vous dites plus loin … »L’époque manque de héros, de courageux pour qui la vie d’autrui et de la société compte plus que le peu d’années pendant lesquelles ils ont eu … » Sauf que les « héros » sont par définition, des acteurs individuels ordinaires, qui face à une situation donnée extra-ordinaire agissent (cf… René Char ou « the lord of the ring »)…Et là, pour essayer de pas trop mal synthétiser, il faut revoir les travaux de Benjamin Libet.
J’aime énormément votre texte..plein « d’affect » réel…qui correspond à votre vie, mais aussi à ce que je vis, non pas face à des « emprisonnés », mais bien face à des d’jeunes scientifiques d’une vingtaine d’année…
Et, in fine, je me rends compte (trop tard of course) que c’est Leur adhésion à votre personne qui va faire que… !!! Et comme je refuse la notion de « gourou », je ne suis pas bien – comme vous, a priori – et j’essaie de faire le max…en désacralisant (d’où ma référence à Oscar Wilde ci-dessus) pour tenter de faire comprendre!!!
Bravo pour votre texte, je n’aurai pas osé l’écrire sur ce blog…
Chris
@ancestral,
Votre texte pousse à bousculer l’adversité.
Merci
@francisco,
Je vous rejoindrais sur la notion » d’adhésion à votre personne qui va faire que.. ». Cependant j’ai analyser ce mécanisme de motivation pour amplifier l’engagement en soin de patients toxicomanes ( je suis infirmier) et je dirais que c’est surtout l’affect qu’ils vont ressentir en votre présence qui est primordial. Le regard positif qu’un homme porte sur la réalisation d’un autre fera que ce dernier ressente de la fierté: ce sentiment d’auto-satisfaction est source d’énergie et permet l’engagement.
Ensuite les choses se complique: pour que cet engagement soit durable, il faut un véritable entraînement. Les structures humaines étant parfois stables dans le chaos, il faut véritablement répéter les changements d’état pour orienter une mutation de l’être.
Une autre observation importante est que pour tenir dans la durée, il est intéressant pour l’aidant de ne pas rester en premiére ligne.
Autant j’adore être fier de réussir un projet, autant mon bonheur est grand lorsque je contribue à la réussite du projet d’une autre personne.
Mon chalenge se situe à ce niveau. Existerait- il de nouveau modèle de soin promouvant la co-évolution par l’engagement ? L’engagement a s’entrainer à s’adapter à réguler ses tensions internes et sociétales. L’addiction pervertissant ce besoin fondamental d’engagement.
Je trouve dans ce blog une grande source d’inspiration.
Merci.
Francisco, vos deux commentaires sont déroutants.
Le premier annonçait de l’aversion pour l’article d’Ancestral, et dans celui-ci vous le félicitez.
Je ne connais pas Benjamin Libet, mais je tique quand on me dit des choses du genre « les réelles motivations de l’acte humain dans sa biologie génétique. »
La tentation de fuir la responsabilité d’une vie humaine, la tentation de nier la condition humaine dans ses contradictions essentielles, est une constante qui traverse l’histoire de l’humanité. Des auteurs doués, diplômés ou créatifs ne font pas autre chose sous couvert de science.
La fuite de la responsabilité humaine a longtemps été assurée par des religions plus ou moins obligatoires et officielles.
Aujourd’hui, elle trouve refuge, à côté du prodigieux essor d’un spiritualisme de bazar et de monnaie sonnante et trébuchante, dans les progrès de la science, qui donnent à bon compte, à certains paresseux, distraits ou craintifs, l’idée qu’un jour toutes ces vieilleries du questionnement humain seront résolues par le Savoir.
Or si l’on postule, ce qui me paraît raisonnable, que la recherche scientifique n’aura jamais de fin, chacun de ses progrès ouvrant le champ à de nouvelles énigmes, on ne peut que renoncer aux placebos philosophiques que sont le code génétique, les molécules, le cognitivo-comportementalisme, et tant d’autres productions scientifiques ou pseudo-scientifiques.
Ils démontent parfois quelques pensées établies, mais laissent globalement inchangées les questions ontologiques, philosophiques et morales essentielles.
Tout s’écroule ….Non pas tout , apparemment ni vous , ni les auteurs de post qui suivent ne s’écroulent pas , moi non plus , j’ai méme quelque assurance que ce ne sera pas demain , la
veille … Il y a quelque chose qui s’écroule , oui et qui n’est pas nous . C’était surajouté et çà parlait
en notre nom . çà continue à parler en notre nom …
Amsterdam, 30 juin 2012
Chèr Ancestral,
Depuis quelques mois, je vais des appelles aux amis et amies ici au BLOG pour former notre Coopérative des Bloggeurs Jorion/Leclerc et créer une platforme de solidarité entre nous, et surtout pour supporter MM. Jorion et Leclerc et leurs assistant(e)s.
Jusqu’ici, comme réaction, surtout du silence, avec quelques exceptions modestes, du coté de Paul Jorion et d’Alexandro Moretti, mais sans aucune suite.
Moi, je ne me trouve pas dans votre position.
Comme républicain actif aux Pays-Bas, et comme adhérant de Jan Pronk, l’élève le plus important de Jan Tinbergen, gagnant le premier prix Nobel en économie, la société Néerlandaise m’a répudié.
Les « Hollandais » brutes, des pirates pur sang, ne veulent pas du tout une république parlementaire, et ne veulent pas du tout le socialisme. Au contraire: ils veulent continuer avec leurs programmes auto-trompeurs: l’organisation royaliste, centraliste et anti-démocratique de l’état, et le capitalisme financier-casino, lié directement à la cité de Londres par les deux grandes multinationaux BI-nationaux: Royal Dutch Shell et Unilever.
Et n’oubliez jamais que le premier ministre actuel des Pays-Bas, était un simple gestionnaire d’Unilever, comme Frits Bolkestein était un gestionnaire raté de Shell.
Evidemment eux deux membres du même parti politique, le VVD, l’UMP des Pays-Bas.
Les seuls éléments que je peux offrir à mes co-bloggeurs sont ma santé perfecte, mon vélo de sports, mon sens de bon humour et ma solidarité internationale.
🙂
Je suis prêt à pédaler n’importe où en Europe pour supporter des activités constructives.
Mais: le silence de partout, me préoccupe.
Bien à vous Ancestral, et si vous avez l’opportunité, venez demain à Herengracht 408 Amsterdam à 16 heures, où Gonny van Stigt, la veuve de « Joop » va organiser la vente des produits faits par des femmes Dogon, et où Zoumana Diarra donnera un concert.
Ne vous faites pas trop de soucis l’entée est gratuite.
Voir: http://www.dogononderwijs.nl/site/nl/2012/06/dogon-veiling-1-juli/
Bien à vous,
JL
« Mais: le silence de partout, me préoccupe. »
Ostinato.
Les Hollandais ont réalisés au cours de leur histoire une performance sans égal dans l’histoire ,
çà peut se prolonger , en Belgique et au Nord de la France . La France doit son prestige à son formidable dévellopement au cours du moyen-age sous les capétiens . Le premier des capétiens
a été formé par le comte de Flandre , au moment où les élites françaises , bénédictains et carolingiens se débinaient lachement , abandonnant le peuple aux aggressions Vikings .
Aprés les capétiens elle n’a vécu que sur ces réserves , et s’est laissées aller à ces vieux démons romains-catholiques . La France n’est pas encore une merde , mais s’y prépare , un sursis lui a été apporté par De Gaulle , né dans le Nord , et capétien de style .
La performance des Hollandais se mesure à sa densité d’habitants au km2 .
Le point de départ de tout çà je vous le livre en scoop , on ne risque pas de vous l’enseigner ,
c’est que Charlemagne dans sa guerre du Viet-Nam aux Saxons à assigner l’élite Saxonne en
résidence en Flandre , dans les marais . Elite qui a lui a survécu et détruit son Empire .
çà a du caractére , çà cherche pas le confort .
Le plus rafraichissant de ce billet est que l’on n’y trouve nulle part cette tendance à l’auto-glorification de la propre souffrance qu’ont beaucoup trop souvent les gens qui ont frôlé de très près la délinquance sans y tomber et cultivent la détestable habitude de déverser des tonnes de morale à la petite semaine afin de glorifier la dignité des pauvres qui ne cédèrent pas aux chants de sirène de la vie facile. Ces moralistes sont les meilleurs gardiens de la prison sociale où naissent tellement de gens destinés à ne pas être des gens, surtout dans les taudis urbains et les banlieues. Tais-toi et souffre sans faire de vagues, qu’ils ressassent aux zombies privés d’étincelle dès le départ.
Mes félicitations à l’auteur pour ce qu’il fait et la manière dont il le fait.
I have a dream.
Qu’en avez-vous fait ?
Ne le raconte pas !
Un simple aparté à propos du nom du film de Guy Debord cité dans ce billet :
«In girum imus nocte et consumimur igni»
Nous sommes ici en présence d’un superbe palindrome !
Cela voudrait-il dire que la situation que nous connaissons, pour si désespérée qu’elle nous semble, pourrait par une miraculeuse intervention (ou plusieurs heureux et inopinés concours de circonstances) s’inverser radicalement pour nous ramener vers plus de sérénité ?
En 1978, date de sortie du film, nous tournions en rond.
En 2012, nous tournons toujours en rond dans la nuit…
« Comme le montrent encore ces dernières réflexions sur la violence, il n’y aura pour moi ni retour, ni réconciliation.
La sagesse ne viendra jamais.
A REPRENDRE DEPUIS LE DEBUT. » *
* S’opposant aux traditionnelles marques de conclusion, « Fin » ou « A suivre », la phrase doit être comprise à tous les sens du verbe « reprendre ». Elle veut dire d’abord que le film, dont le titre était un palindrome, eût gagné à être revu à l’instant, pour atteindre plus pleinement son effet désespérant ; c’est quand on a connu la fin que l’on peut savoir comment il fallait comprendre le début. Elle veut dire aussi qu’il faudra recommencer, tant l’action évoquée que les commentaires à ce propos. Elle veut dire enfin qu’il faudra tout reconsidérer depuis le début, corriger, blâmer peut-être, pour arriver à des résultats plus dignes d’admiration.
Oui c’est un palindrome qui veut dire :
Dans la nuit nous tournons et nous nous consumons.
Jamais nous ne sortons de la nuit, jamais nous e volons le feu aux Dieux, jamais nous n’osons nous aventurer près de feu de camp que l’on voit dans la nuit – le feu intérieur, que l’on ne délivre pas par peur, par manque de courage, nous dévore…
non pas nous nous consumons, mais nous sommes consumés par un/le feu… très différent…
J’aime beaucoup ce palindrome, attribué à tort à Virgile (peut-être à cause de l’incendie de Troie auquel se rattache l’Eneide ; il y a cette merveilleuse image d’Enée fuyant l’écroulement de son monde – déjà à cette époque – et portant son père Anchise sur ses épaules ; la nuit, le feu rouge de l’incendie).
«In girum imus nocte et consumimur igni»
Il s’agirait en vérité d’un divertissement de clerc du moyen âge…Peut-être même d’une ritournelle vaguement satanique ; les âmes condamnées à l’Enfer, brûlées à jamais, telles des tisons, pareilles à des nuées d’insectes prises au piège d’une lampe attirante. Tout cela me suggère des relations, sans doute sans queue ni tête, je pense en particulier à l’épigraphe du Voyage au bout de la nuit de Louis-Ferdinand Céline :
Notre vie est un voyage / Dans l’hiver et dans la Nuit, / Nous cherchons notre passage / Dans le Ciel où rien ne luit. (Chanson des Gardes Suisses)
Nous nous consumons sans savoir ce qui nous consume, égarés et errants en ce bas-monde, assumant le destin que nous a assigné un hasard indéchiffrable , portant un fardeau, condamnés à une peine infernale sans doute éternelle.
Et nous ne sommes pas très éloignés des pendus de Villon :
« De nostre mal personne ne s’en rie :
Mais priez Dieu que tous nous vueille absouldre ! »
http://www.dailymotion.com/video/xef6j_leo-ferre-frere-humain-villon_news
dites-vous
Peut-être ? Peut-être pas. Il est d’ailleurs intéressant de constater comment l’on est passé du culte du héros au culte de la victime.
J’écoutais ce matin BFM radio et l’un des intervenants, critiquant Mélenchon, disait qu’il y a 2500 ans déjà les stoïciens avaient théorisé que lorsqu’on ne peut rien changer à une situation, il faut savoir l’accepter telle quelle et s’y soumettre, sous-entendant par là qu’il était inutile (et ringard) de vouloir s’opposer à la mondialisation, la finance, l’UE telle qu’elle est etc, etc…On pourrait facilement lui objecter qu’un tel raisonnement était tenu en 1940 par certains français devant « l’évidence » de la supériorité de l’armée allemande. On sait ce que valait ce raisonnement.
Et voilà bien le problème. Tant d’obstacles à la compréhension et à l’action citoyenne ont été dressés depuis 50 ans, qu’il est bien difficile aujourd’hui de se projeter hors de la cage de fer qui nous contraint l’esprit et le porte-monnaie
A l’heure ou l’on s’apprête à céder encore un peu plus du peu de souveraineté qu’il nous reste, avec la bénédiction de l’UMPS, et donc de 70 % des français, il y a des résistances qui s’organisent, sous des formes souvent trop atomisées, peu politisées, qui rappellent Mai 68 (ou les débuts de Résistance), mais dont les efforts dispersés, parfois dévoyés, renforcent paradoxalement ce sentiment d’impuissance.
Et pourtant, pour le coup, il n’y a pas d’autre alternative que de résister….ou attendre (et espérer ?) la catastrophe qui balayera tout, permettant – peut-être – une reconstruction.
Merlin II, je pense que la première barrière à l’action c’est la peur. Mais plus probablement la peur de perdre notre confort. Nous refusons de voir cet égoisme, la précarité de ce confort, et surtout ce à quoi il mène dans le temps. Nous devons faire appel à notre mémoire, aux souffrances et aux sacrifices passés, ne jamais fermer les yeux sur les gâchis présents.
Je prends le billet d’AncestraL comme une exhortation à cesser notre nombrilisme et accepter la responsabilité de construire un futur commun meilleur et d’agir dans ce but.
PS: il y a aussi de bonnes nouvelles ex interdiction du Cruiser en France décidée hier (pesticide neurotoxique pour les abeilles).
La peur, oui c’est une explication.
J’ai tout de suit pensé cela en voyant le résultat des élections en Grèce. La peur de sauter dans les chaloupes du Titanic l’a emporter sur le confort (très relatif) de rester à bord du bateau en attendant les secours.
Quant à l’interdiction du Cruiser, c’est pas encore gagné: Syngenta (le producteur) fait appel et attaque en justice. Et puis, les producteurs de soja l’ont dit; pas de cruiser, OK; on pulvérisera d’autres pesticides. Les abeilles ont le bourdon.
NON, si l’on tient compte de l’abstention et des blancs ou nuls, ce n’est avec la bénédiction que de 1/3 (33%) des français !!!
Et encore c’est sans compter les non-inscrits !
Et sans compter ceux qui ont considéré malgré tout que l »un était moins pire que l’autre. Il faudrait se baser sur le premier tour, et encore, enlever les non inscits, les abstentionnistes et nuls, ceux qui ont encore choisi un moins pire, un susceptible de gagner contre l’autre,… et qui, en tout cas, n’ont pas voté pour apporter leurs bénédictions!
UMPS = 10% maxi pour ce qui est de la bénédiction, 30% pour ce qui est du choix raisonné. C’est mon avis de mouleur à la louche.
Il y a donc selon moi beaucoup de marge, de la place pour qu’autre chose émerge, mais pas encore assez de « culture » générale pour que ce sot la « bonne » chose qui émerge. C’est une bonne nouvelle tout autant qu’un risque énorme qui pèse sur notre société. Faire sauter la digue constituée des médias actuels et une des premières conditions pour éviter le pire. Ce blog y contribue, y contribuera, j’espère.
Il y a une arme que nous possédons tous, c’est notre acte d’achat, nous pouvons nous en servir sans pour cela vivre dans l’ascétisme le plus dur mais en boycottant le superflu. Nous pourrions commencer par diminuer nos achats, pratiquer la « simplicité volontaire ». Ce serait un choc si nous le faisions massivement. Expliquer à nos enfants ce qu’est la société de consommation et à quelles dérives inhumaines elle mène. Je crois qu’un enfant de 5 ans le comprendrait. Il suffirait de lui expliquer dans quelles conditions sont fabriqués ses jouets, comment sont traités les animaux qui lui procurent la viande, le lait etc…lui expliquer les conséquences sur son environnement des pollutions diverses. Commencer cet apprentissage dès l’école élémentaire. Il faudrait dire aux enfants qu’ils peuvent être en bonne santé en mangeant raisonnablement et en faisant du sport. Voilà les choses « subversives » qui marcheraient bien plus que les manifs et les indignations. Leur apprendre à ne pas gaspiller la nourriture, à donner leur jouets au lieu de les jeter à la poubelle. A lire le plus possible pour être capable de juger de ce qui a véritablement un sens, de ne pas devenir un mouton influençable par la publicité etc etc… Cela est à la portée de tout un chacun…
Cela semble à la portée de tout un chacun, mais ne l’est pas dans la réalité, autrement « tout un chacun » le ferait.
Eteindre le poste de télé n’est, par exemple, pas à la portée de tout un chacun, puisqu’il suffit de se promener les soirs – même d’été – dans les villages, pour distinguer, au fur et à mesure de sa progression, ces infernales lucarnes bleues à presque chaque fenêtre de chaque maison.
Ne pas céder à une alimentation trop carnée est couramment impossible, puisque la population chinoise est en train d’y succomber, tandis que s’élève le « standing » global. Nul doute que la population martienne y succombera à son tour, dès que le monde marchand aura trouvé moyen logistique d’approvisionnement.
etc.
Delphin
« Ma part de veau aux hormones, je l’abandonne bien volontiers aux chinois, et même aux martiens. » Machiavel.
@ Vivanco 30 juin 2012 à 14:24
Le problème viendrait peut-être de ce que vos enfants vous diraient : « Mais pourquoi faire cela ? Personne ne le fait autour de nous. D’ailleurs ne nous dit on pas qu’il n’y aura pas de rigueur ? Et puis cela ferait chuter la croissance et entrainerait du chomage. Ne serait-ce pas anormal d’agir ainsi, alors qu’on prône la normalité ? »
Alors, vous pourriez répondre que c’est afin de s’entraîner à devoir le faire bientôt, contraints et forcés, comme ce fut le cas durant la décennie des années 40, en souhaitant que ce soit sous l’égide de la paix et de la raison, cette fois, même si cela s’apparente à une économie de guerre.
D’ailleurs, c’est fou ce que cette idée déclenche comme engagements volontaires.
http://www.pauljorion.com/blog/?p=28429#comment-224997
Heureusement vous n’avez aucun pouvoir, le duc.
octobre …
Ton ‘duc’ me fait penser à un autre : et si jducac était un ‘dude‘ qu’aurait viré psycho ?
Peut-être qu’il avait plus de russe blanc , qu’il a pété les plombs … et viré russe blanc.
@ octobre 30 juin 2012 à 19:06
Pourquoi partir battu ? Quand on n’a pas de pouvoir, mais qu’on a des idées, on a le pouvoir de faire naître des idées chez les autres, notamment chez ceux qui ont le pouvoir mais pas encore les idées adaptées à la situation. Il n’est d’ailleurs pas indispensable qu’ils reprennent vos idées mais qu’ils se laissent seulement prendre dans un enchaînement d’idées qui les amènera à retenir l’idée qu’ils auront la possibilité de mettre en œuvre.
Vivanco a pourtant bien raison M. Jducac, si vous aviez 5 ans aujourd’hui, vous le comprendriez.
Pour illustrer, mon fils a six ans, quand je tente de lui expliquer certaines de ces choses en essayant en même temps de me convaincre, et alors même que j’ai du mal du côté de ma femme, je vois qu’il comprend mieux que moi! Même si comprendre et agir sont deux choses différentes, voilà au moins une raison d’espérer, et pourvu qu’il ne soit pas trop tard!
@ Toine 3 juillet 2012 à 15:06
C’est bien là que ce trouve notre problème. Pour vivre il est indispensable d’espérer disposer d’un minimum d’énergie mentale, sorte de ressource immatérielle, qui nous amène à penser que nos descendants disposeront de suffisamment d’énergie matérielle sous forme alimentaire pour se nourrir, et sous d’autres formes, pour couvrir tous leurs autres besoins.
Or, D.Meadows, le Club de Rome et Paul Chefurka , semblent avoir apporté la démonstration que nous ne nous sommes pas attaqués suffisamment tôt à notre reconversion énergétique. Espérons qu’ils se soient trompés. Pourquoi personne ne s’emploie à en apporter la preuve ?
Il faut relire un chef d’oeuvre , écrit dans une athmosphére d’écroulement , le Décaméron de Pétrarque . Pétrarque , conseiller du Pape (d’Avignon) , à une époque bénie où le Pape résidait
en France . Le vrai Pape , quoique qu à l’époque il y en avait plusieurs , le notre était de loin le plus riche .
Ce fut une époque où tout s’écroulait , peste et choléra , guerre de Cent-Ans , non seulement
guerre entre rois mais guerres civiles . Le bonheur quoi . Le Décaméron nous décrit les plaisirs
et jouissances que l’on peut connaitre , malgré tout , sur fond apocalyptique . C’est bucolique ,
quoique vécus par des citadins , certes . Mais à cette époque renversante l’élite s’indignait que les
ouvriers étaient insolents et gagnaient plus qu’elle . Comme quoi rien n’est parfait .
le Decameron de Boccace plutôt..
Boccace , bien sur , vous avez raison . je suis confus . C’est merveilleux la culture , si vous vous
ègarez , un autre vous rappelle la bonne direction . Quand méme je m’octroie quelques excuses à ma confusion .
C’est important la distinction Boccace n’a pas été conseiller du Pape .
Mais comment Dante aurait-il retrouvé sa chére Béatrice dans le Décaméron ? Ou Pétrarque sa Laure ?
Le Floch-Prigent, Carignon, Tapie, Boucheron, J.C. Mitterrand, Schuller, Spythakis, Prompsy, Garetta, Crozemarie, Botton, Biderman, Dennard…
http://www.denistouret.net/textes/Vasseur.html
Génial ce moteur de recherche multiculturel de Denis Touret !
Après Véronique Vasseur, je suis allé voir philosophes, puis « pensées fondatrices« , puis les grands idéologues, puis…
Merci Vigneron
Et il a trouvé et défendu une réponse :
Pourquoi le socialisme
http://www.socialisme.be/marxismeorg/1949einstein.html
Pour ceux qui auraient oublié, c’est le 11 mars 2011 au Japon…
Déjà pas mal de combats petits et grands, en France et ailleurs.
Mais avec la « Grande Perdition », le plus important est à venir.
Ce texte qui me touche donne encore plus de courage pour s’engager,
chacun à sa façon, mais avec une conviction :
Pas question d’attendre : agir et se préparer à le faire tous ensemble,
contre la caste et les politicards décrits par AncestraL.
Charles A,
Connaissez-vous la liste de prescriptions écrites par Einstein à l’usage de sa femme au psychisme souffrant ?
Einstein a génialement traité des horloges dont il fallait assurer la synchronie, mais je n’en ferais pas un modèle de révolutionnaire.
Bien à vous.
Non, je ne connais pas. Mais son texte sur le socialisme me semble juste,
y compris sa conclusion sur la démocratie, une leçon indispensable.
Des héros ? Y’en a plein. Nos politiques. Le dernier en liste mort au combat ? Olivier Ferrand. Aujourd’hui, crise cardiaque. Des suites d’une campagne victorieuse contre l’ennemi dretteux dans le 13. Ça tue. 42 ans.
Crise cardiaque ? Pas assez de (bon) vin rouge ! Trop de sport !
C’est ça ouais. Quel boute-en-train ce Bernard James. Mes hommages à votre cardiologue, votre banquier, votre ostéopathe, votre notaire et aux proches de Ferrand.
à vigneron devant son écran,
Vous avez oublié :
mon confesseur
ma maîtresse
mon amant
mon psychanalyste
mon conseiller juridique
mon avocat, ou plutôt, comme je dois l’avouer, mes avocats
mes comptables
mes commissaires aux comptes
mon cancérologue
etc.
Paix à son âme, mais politiquement un zéro…
La preuve du zéro : il s’était fait élire député, c’est dire la nullité politique.
@Vigneron
Les idées mon non cher cultivateur, les idées…A ce titre là, il était un ferment actif de pourrissement du Ps qui n’en avait déjà pas besoin. Terra nova a beaucoup fait pour que le Ps n’ait plus honte de pas être à gauche. Belle réussite en effet…
un signe.
cette ‘gauche’ a fait son temps, elle s’est assez accaparée le rêve collectif.
http://www.marianne2.fr/La-guerre-des-gauches-est-declaree_a219681.html
Très bien. Armons-nous et partez 🙂
Tant de vérités dans ce texte.
Monde déshumanisé, gloire extrême qui réduit de plus en plus et en un plus petit nombre, ceux qui peuvent en bénéficier.
Le sportif sera à la fois le héros, le riche, le modèle, l’amant, l’invité préféré, il sera aussi celui que l’on déteste, que l’on envie, que l’on souhaite voir disparaître, malheureuse Longo…
Dans nos rapports avec nos fournisseurs de tous les jours, EDF- SFR…Etat — Grandes surfaces, on ne sait plus à qui demander raison, chef absent ou incompétent, bureau virtuel, phone qui sonne dans le vide, désormais seule l’action en justice à un effet certain. Ne plus faire confiance à la vente en nombre dont le prix est supérieur au prix moyen à l’unité, surveiller son compteur, se demander si un gentil n’a pas décidé, contre toute logique, de mettre un passage à 90 sur cet autoroute où je ne sais même plus si je peux encore rouler à 130 …
Se méfier de la nouvelle TV, elle est conçue pour fonctionner deux ans, attention à la batterie de ton smartphone, est elle changeable, ne pas poser ton portable sur la couette, échauffement et crash de l’alimentation …
Et oui ta petite ampoule avec laquelle tu voyais si bien, que tu pouvais jeter à la poubelle et que tu payais pas cher, ils te l’ont supprimé, la nouvelle, faut qu’elle chauffe pour y voir, vaut mieux l’économiser au prix qu’elle coûte, en plus on ne sait pas où on pourra la déposer une fois cassée…et pourtant celle de Livermore à déjà 100 ans …
Au travail, briefing du matin, objectifs du jour à atteindre, les rappels heure par heure, les 10 règles du bon commercial à appliquer, le client mystère, sanction de la bourse et de la prime, retard de paiement, nouvelle facturation du banquier, nouvelle règle administrative, fermeture du magasin que j’aimais bien où je pouvais tout trouver et où les vendeurs ne mettaient pas la pression … eux.
Ta baguette tu en prendras deux, la nouvelle mode est à la miniaturisation, attention ils mettent du sucre dans les boissons, ils trichent sur le goût et la couleur pour te rendre addicte, la voiture tu la changeras à 4 ans, au delà ils ont prévu de t’en vendre une autre, et oui j’oubliais ils ont aussi décidé que tu n’étais plus assez riche pour te payer une maison, tu vivras donc chez tes parents, rassure toi pas de problème de temps de transport trop long pour te rendre au travail, tu n’en auras plus, y’en a plus assez…
Je ne parle pas des plantes folles qui envahissent le jardin à une vitesse qui me donne l’impression d’avoir déjà oublié l’année dernière, n’ai toujours pas compris cette histoire de gaz de schiste où il faut faire un trou tous les 500 mètres, injecter eau et pétrole pour faire une explosion au fond, toujours pas compris que l’on espère avec des éoliennes et du photovoltaïque remplacer Fukushima ou la Hague, il y a bien le charbon mais mes plantes folles pousseront encore plus vite..Disparue les abeilles, je les aimais pourtant bien, ne sais toujours pas comment ils font pour éviter les moustiques, me dis que le jour pas trop lointain où le pétrole et l’insecticide manqueront, sera pas simple du tout de se battre contre ces gentilles bêtes sans l’aide des oiseaux, eux aussi disparus..
Suis triste aussi de mon fils, ai l’impression qu’il me prend pour un demeuré et un homme de Néandertal, suis triste de voir que plus personne n’écoute personne, casque rivé sur la tête ou phone à la main, ils ont décidé de laisser leur mémoire dans leur smartphone, me dis que cela est gravissime, avec Acta et Loppsi, le jour où on coupe internet, seront perdus nos enfants, eux en qui j’espérais une réponse à ma crise existentielle, je me demande comment ils vont bien pouvoir faire pour réinventer un monde humain et où je me sentirais à l’abri, sans mémoire, imbus de leur personne et coupés de la réalité et de la brutalité du monde.
Voilà au delà de la crise financière actuelle, de l’inconséquence des hommes qui nous gouvernent, de leurs mensonges, de leurs faiblesses, de la complexité de ce monde, des conflits d’intérêts, des ambitions contradictoires des états et des hommes puissants, pour la 1ère fois de mon existence, j’ai l’impression de ne plus être maître de mon destin
Même si je ne partage pas totalement les hypothèses et conclusions des maîtres de ce blog sur la crise actuelle, je dois reconnaitre que c’est actuellement le seul endroit où j’ai l’impression de ne pas être le seul à avoir les yeux ouverts et d’avoir peur en l’avenir.
Merci de tout coeur à tous ceux qui rendent cela possible.
Tiens, c’est bizarre, j’en suis un peu là aussi. J’ai tout de même jeté ma télé, mis mon auto à la casse, pas renouvelé ma carte « bleue », utilise un tél. portable qui a 7 ans et je fabrique mon pain plutôt que de l’acheter. Pourtant je me dis tous les jours que je participe à l’effondrement en cours, et c’est vrai, mon fils de 25 ans me regarde parfois d’une drôle de façon.
Concernant les moyens d’agir Vivanco nous a parlé de la principale liberté individuelle qui nous reste : l’acte d’achat (boycott etc).
J’aimerais soumettre la question suivante aux auteurs et lecteurs de ce blog : « Est ce qu’un mouvement massif et organisé des dépôts vers des banques coopératives (je pense au crédit coopératif) ne permettrait pas d’envoyer un électrochoc au système financier ? »
Le point focal de tout le problème est là, limpide : la masse, toute son inertie et sa bêtise…
Ce texte courageux et d`une grande humanité pèche (si l`on peut dire, paradoxalement) par excès d`optimisme. Par sa cohésion intrinsèque (malgré des divergences parfois notables, mais sur le fonds résiduelles), l`oligarchie gagne et continue de gagner du terrain parce que son adversaire (là encore, paradoxe) est trop volumineux pour s`opposer à lui en espérant rencontrer quelque succès. Il est plus facile de convaincre un groupe d`une dizaine d`individus du bien fondé d`une action qu`un groupe de 90 individus. Et cela, quel que soit le niveau social ou intellectuel des individus en question… L`ignorance et la bêtise font le reste.
Nous ne sommes qu`à l`orée d`un bouleversement majeur du monde. C`est une société orwellienne au carré qui nous attend au cours des deux ou trois décennies qui viennent, avant que de s`effondrer par sa propre inertie. Une société d`esclaves ne fonctionne jamais bien longtemps. Mais là encore, à l`issue d`une nouvelle parenthèse enchantée (toute relative, eu égard à l`inéluctable effondrement de l`écosystème) surviendra le dernier sursaut des forces obscures. Dans un siècle l`écocide sera consommé et l`humanité dans toute son insigne pitrerie reléguée ad patres. Bon débarras!
C’est amusant la synchronicité.
Je faisais une liste, il y a moins d’une heure.
La liste des « perchés », c’est comme cela que je me nomme et nomme ceux qui sont comme moi, dans l’éveil de la conscience et donc l’éveil spirituel. Je ne parle pas ici de religion, beaucoup le comprendront mais bien le chemin unique et personnel qui mène chacun d’entre nous vers une autre perception de soi-même et donc du monde.
Lorsque la conscience (mot prononcé plusieurs dans votre texte) s’éveille, c’est comme si l’on percevait que l’on fait partie de quelque chose de plus grand que nous même. Nous faisons partie d’un tout. L’expliquer avec les concepts inérants au mental n’a aucun sens.
Je reviens à ma liste….et elle résonne bien avec vos propos.
29 personnes en tout..
Tous les « perchés » que je rencontre changent le monde en ce moment.
Ils oeuvrent pour plus de paix. En eux et autour d’eux, ils posent des actes qui aident l’environnement, les animaux, les humains….De petites choses, mais qui forment une trame qui bouge le Tout.
Je l’ai déjà dit ici, et je le vérifie chaque jours, ces actes sont posés en dehors des institutions. C’est le quotidien des « petits » gestes qui fait la différence. Comme si deux mondes se cotoyaient : l’ancien, celui dont vous parlez, qui se fiche des masses et fabrique des lois à la volée, et le nouveau, chaque êtrecentré sur soi et sur ce qui est au plus près de soi, et en même temps centré sur le Tout..
En dehors des perchés, il y a beaucoup de gens autour de moi, qui, tout en n’étant pas dans cet éveil spirituel, oeuvrent aussi de la meilleure des façons. Ils se rencontrent, échangent des services, sont là les uns pour les autres.
Je n’imagine pas être la seule à vivre au centre d’un lieu ou les choses bougent. Beaucoup doivent percevoir le début d’un nouveau souffle. Et donc, mis bout à bout, l’insignifiant prend sens.
Pour finir, il y a un point commun propre aux « perchés » et à tous ceux qui travaillent à bouger les paradigmes : ils ont déchirés le voile de la réalité, ils percoivent très bien se qui se dit sur ce blog, à savoir que la haut, les élites sont prises de folie et qu’il ne faut plus rien attendre du politique ou du financier.
C’est la première fois que les gens voient la vérité en face. et poser la vérité permet de mettre en place les solutions. Et quand ce sne sont pas les institutions qui mettent en place ses solutions, c’est nous, individuellement. Consommer local, manger moins d’animaux, échanger des services, être à l’écoute et se rassembler pour créer quelque chose, modifier notre perception du monde et ne plus être un consommateur sans aucune reflexion etc et….
Merci pour ce témoignage. Il y en tant, dans mon coin de Breagne qui vous rejoignent. Le tout est de ne plus avoir peur mais d’agir, enfin.
« Et quand ce sne sont pas les institutions qui mettent en place ses solutions, c’est nous, individuellement. Consommer local, manger moins d’animaux, échanger des services, être à l’écoute et se rassembler pour créer quelque chose, modifier notre perception du monde et ne plus être un consommateur sans aucune reflexion etc et…. »
Et quand ce sne sont pas les institutions qui mettent en place ses solutions, c’est nous, individuellement. .
Oui, mais quid de la santé, de l’éducation, des logements? Attention car dans certains pays, ce sont souvent des forces parfois extrémistes qui prennent le relais des Etats ou bien c’est la situation des Etats-Unis où le chacun pour soi, l’individualisme est porté à son paroxysme. Les Américains sont peureux, parfois abandonnés, et on y sent un fort repli nationaliste, de nos jours.
L’Etat doit rester le garant du lien social et ne doit pas être privatisé.
Oui, les consciences bougent plus vite quand même mais ce n’est vraiment pas encore la majorité.
L’école ? C’est une institution dépassée au services des autres institutions, lol.
Je lui ai fait la guerre un temps, car j’avais de jeunes enfants scolarisés et ce qu’ on leur fait vivre est assez percutant….puis j’ai cessé de me battre contre ce qui est en train de s’écrouler tout seul.
Mes enfants sont en âge de faire leurs propres analyses et de s’approprier de ce qu’il reste de potable dans ce vieux système. Le reste, ils le jettent d’eux même.
Ils ne sont plus en compétition avec personne par exemple. Ils ne sont pas une note et dépassent facilement les aigreurs de certains humains-profs.
Ils ne sont plus non plus un « futur métier qui en jette » ou qui rapporte. Ils ne sont plus un diplôme. Alors quelque part, en lâchant prise sur le système, en le ragardant en face tel qu’il est, il nous semble à nous, que nous le changeons.
Le prof de sciences physique de ma fille (seconde générale) a dit merde au système cette année. Plus de cours, plus de notes puisque plus de contrôles. Il lisait des revues, faisait ses affaires de son côtés et la classe faisait de même.
Il fut un temps ou j’aurais hurlé, écrit au rectorat.
Je suis en train de lui écrire un courrier ou je lui dis qu’après tout, il a raison de ne pas faire comme si les choses étaient normales, mais que l’année prochaine, tant qu’à dire merde au système, pourquoi ne pas faire les choses d’une nouvelle manière ? La direction a laissé faire (je ne sais même pas si c’est légal de donner un bulletin sans notes et appréciations), elle le laissera faire tout pareil l’année prochaine s’il lui prend d’inover ?
Qu’a-t-il à perdre ?
Je comprends ce que vous dites sur le besoin de cadre. Je ne sais comment cela se passe au states, je ne connais pas. Mais je ne les pense pas plus couillon et mauvais que les Bretons.
Vous parlez d’état….ce que je vois VIVRE ici se fait de façon FLUIDE et sans ETAT. Il y a pourtant du cadre….
L’individu en changeant sa perception de lui même dévellope plus d’ampathie.
Se centrer sur soi n’a alors plus rien à voir avec l’indivilualisme. C’est bien dit dans le texte d’ancestral. Avant de demander aux autres de faire bien, on change pour devenir nous même meilleur. Plus sage. C’est un long travail, mais il semble que je n’entende plus que cela autour de moi.
Quant au replis nationaliste, il me semble que pour beaucoup c’est justement le début de la compréhension que nos élites nous ont trompées en affirmant que plus c’est grand, mieux c’est.
Le local, c’est parfait. Le national, c’est parfait. Et tout ça peut exister dans un cadre européen et mondial. Les uns n’ont pas à destrusturer les autres. Les gens le ressentent et ne veulent plus d’un monde uniformisé. Alors ça passe par des mouvements nationalistes un peu « fanatatiques », mais si l’on entendait le peuple, si on répondait à sa demande, tout cela prendrait forme dans la paix.
Nous nous accrochons à nos petites vies confortables, sans que nous n’en fassions grand chose, et surtout rien de Grand.
Cette vie c’est l’occasion de la dépasser, de la transcender afin de Changer.
« Nous observons le désastre, la Grande Perdition, le « retour vers le futur » à grande vitesse, attendons cette étincelle qui nous embrasera et nous donnera le courage de surmonter nos peurs et notre attachement à nos vies afin d’oser tout miser sur le bon cheval : le monde dont nous rêvons. »
Cet article est touchant, je sens beaucoup d’humanité et de découragement aussi.
Les liens forment les hommes. Le don ne se mesure pas. Il est la gratuité, la grâce, la beauté.
Nos liens sont multipliés grâce à ce blog aussi.
Nous sommes mus par un fonctionnement commun à tous et chacun s’adapte plus ou moins au monde mais, en fait, la société devrait s’adapter à nous. Ce n’est pas le chemin qui est pris.
Nos liens toutefois ont une force créatrice. Si seulement toutes les intelligences (non les brillants mais les compréhensifs) soucieuses du bien commun s’unissaient! Car en fait, il y a beaucoup de personnes qui savent ce qu’il faut faire. Ne faudrait-il pas renforcer ces liens, même s’il y a des divergences car tout n’est pas parfait. Ne peut- on pas s’entendre sur l’essentiel, constituer ce contre- pouvoir solide pour prendre le virage ultime vers un monde plus juste?
Si les scandales des banques se révèlent maintenant, il faudrait prendre les casseroles faire un mouvement universel de casseroles, un langage que tout le monde comprend maintenant ( en écho aux Québécois, situés à des milliers de kms d’ici,) faire du bruit, montrer que ce grain de sable est le bon grain pour dire stop!
Et puis il y a des projets dans les cartons pour une vrai relance comme un vaste Plan Marshall du XXI siècle visant à faire du développement de la Méditerranée le moteur pour la relance de l’économie de toute l’Europe. Des gens y travaillent.
Au moment des vacances où beaucoup souhaitent se distraire pour vider un peu le vase trop plein, c’est difficile de mobiliser. C’est pourquoi je suggère les casseroles. C’est amusant, les enfants peuvent participer, même sur les plages….
Qu’en pensez-vous?
La démocratie est à construire et réfléchir, car l’on ne nous a jamais donné une illusion – et cette illusion, les banques nous l’ont même volé !
Oui et non, nous ne vivons pas tous quelque chose « d’historique » malheureusement beaucoup s’accrocheront jusqu’au bout à leur ancien monde. Ils ne croiront pas plus en la parole venant du passé, du présent ou du futur selon la propre préférence présente de chacun.
Nous ne sommes en réalité que des pantins pour les élites privés les plus ténébreuses de ce globe, personne ne les voit, et pourtant elles existent bel et bien en coulisses. elles adorent continuellement tirer les ficelles à distance.
Sans surprise nous nous en apercevons bien tous les jours aux images, sur tous les sujets dans tous les endroits. En conséquence tout ne fait que, et alors il faut se rendre à l’évidence ils ne lâcheront pas comme ça leur dominance.
Veuillez alors m’excuser si mon propos pourrait de nouveau vous couper un peu les pattes, la faute en incombe aussi à tous ceux et toutes celles qui ont trop voulus se couper des premières choses symboliques du ciel, de l’écriture.
Emprisonnant progressivement l’humanité dans je ne sais quel sortilège. Faut partout exceller dans un poste comme dans une position, tant de carriéristes, jusqu’à en pousser davantage à prier le veau d’or. Pour ça que le monde se sent un petit peu triste, apeuré, je salue néanmoins la démarche positive de votre billet.
Dans un tel monde au bord de la syncope qui peut encore entendre la petite voix un peu chiante de Jérémie, à l’évidence plus grand monde selon les premières valeurs en tête. Pour ça que Paul en finit par désespérer de me voir autant insister
Et si je continuais moi aussi ? Évidemment la plupart refusera de l’admettre et ça je peux le comprendre, c’est pas trop ce que les gens veulent entendre. Le grand miroir aux alouettes pour beaucoup, le plus vérifiable c’est que plus le Titanic coule et plus tout le monde recherche à se marcher dessus. Et tous dans cette si formidable débacle « historique », on en redemande bien encore de tout cela à la gueule.
Allons, allons partons tous de nouveau à l’assaut de l’échelle sociale, et cela par tous les moyens inimaginables. Au Diable les retardataires. Plus personne n’ayant le droit de reculer, de perdre sa vie, obligation pour tous de la gagner, de réussir à tous prix, de suivre les autres.
Certains à force deviennent très ceci ou cela, certains donnent davantage dans le tout mondain, la grande course à l’échalote, on adore tous cela aux images.
Cet autre billet n’a pas non plus été rédigé dans l’intention de mieux pousser les gens à miser sur le bon cheval, car à force de vouloir parier je vous raconte pas les blessures aux pattes. Faudrait toujours mieux faire et en faire partout sur terre jusqu’à la suivante.
L’époque ne manque pas non plus de faux prophètes, pour qui la vie en société c’est d’abord et avant tout de faire plus ou moins entendre les mêmes valeurs trompeuses des élites en priorité. Et leur élan vers les cimes les mènent tout droit de nouveau vers la désillusion planétaire !
Vous savez quoi ils ont bien tous peur de perdre leur place, leur carrière, leur salaire, leur confort, leur vie, et plus rien ne change en fait, et puis il y a les enfants qu’allons nous leur dire demain au sujet des adultes ?
Vous savez le fait de vouloir agir plus qu’autrui n’amène pas forcément à avoir moins peur, bien au contraire je trouve, c’est en cela que je ne partage pas intégralement votre propos, veuillez aussi me comprendre.
Pour le reste je suis bien d’accord avec vous ancestral.
Effectivement, il ne suffit pas de déclarer un système économique à l’agonie pour qu’il meure ni pour pouvoir l’euthanasier. Il n’y a pas de solution simple pour les marginaux d’un système, et peu peuvent témoigner d’un parcours aussi exemplaire et courageux que le vôtre.
Une très petite part de nos ressources, affectée à ceux dont la profession est de pratiquer l’empathie, peut faire beaucoup de bien. Mais il y a peu de voix électorales à gagner à aider les marginaux. Pour la majorité, souvent, ils n’auraient que ce qu’ils méritent. Alors, en cas de restriction budgétaires, les budgets qui leurs sont consacrés, déjà insuffisants, sont encore rognés.
« Classicisme et Modernité », Terence Marshall, ed. Erasme – Nanterre- 1989.
« L’ultime perfection (de l’homme) est de devenir rationnel en acte, je veux dire d’avoir l’intelligence en acte; ceci consiste dans sa connaissance de toutes choses concernant tous les êtres qu’il est de la capacité de l’homme de connaitre de par son ultime perfection. Il est évident que ni les pratiques ni les qualités morales ne relèvent de cette ultime perfection et que celle-ci consiste uniquement en opinions vers lesquelles la spéculation a porté et que la recherche a rendu inévitables. »
« Le guide des égarés » , III: 27. Maimonide
Par sa critique de la loi, Maimonide suggère une conclusion que Platon et Al-Farabi indiquent explicitement : la loi n’est pas toujours capable de s’occuper d’un particulier ou d’une situation donnée d’une manière tout à fait juste ou parfaite, puisque la loi ne tient pas compte d’un particulier en tant que tel. En effet, Maimonide insiste sur le fait que la loi ne se préoccupe pas du dommage occasionné à un individu particulier, car elle n’a pour objet que les choses qui arrivent dans la majorité des cas et parce que son autorité a un caractère fondamentalement légal (plutôt que rationel ou philosophique).
Actuellement il faut retravailler l’essence même de la démocratie et de ses institutions.
A priori donc, Rousseau et Maimonide s’en tiennent à l’universalité de la loi comme garantie du bon fonctionnement de la démocratie. La question des minorités reste cependant posée… mais celle de la majorité reste posée également. Les lois ici envisagées doivent convenir à tous… et sont sensées protéger les minorités autant que faire se peut : Le principe est celui de la maxime de Kant finalement, uniquement agir selon des principes dont on peut abstraire une maxime universelle.
… sachant que tout ceci n’a aucun sens dans un système capitaliste fondé sur le mensonge généralisé : On ne dit pas qu’il ne fonctionne pas (ou seulement de façon impérialiste), on ne dit pas que l’argent n’a de valeur que parce qu’on gère sa rareté et donc l’inégalité nécessaire, la nécessité de se soumettre à la consommation, etc.
A partir de là, pourquoi exiger une moralité de la société civile alors que le système économique incarne une immoralité intégrale ? le mensonge ne saurait être pieux.
C’est vrai que ça parle beaucoup sur ce blog (souvent bien, heureusement)… mais je trouve aussi que ça n’agit pas énormément, il y a une sorte de complaisance dans le discours et l’analyse, sans vouloir aller plus loin.
Sans préjuger de quoi que ce soit vu que tout le monde se cache derrière un pseudo… Juste une impression..
@Neko, Les casseroles, bonne idée…
Ca aussi : Espagne : les retraités « s’indignent » à leur tour
« Des seniors espagnols ont décidé de rentrer dans la contestation en créant leur propre mouvement d’ « Indignés ». Ils veulent davantage de « justice sociale » et entendent ainsi soutenir leurs enfants et petits-enfants face aux conséquences de la crise. « L’idée de base, c’est que nous avons réalisé que nos enfants et nos petits-enfants avaient comme perspective une vie pire que la nôtre. Et qu’il fallait reprendre la lutte pour défendre nos droits », a déclaré Celestino Sanchez, l’un des fondateurs du groupe âgé de 63 ans. »
Indignés = idiots utiles du Capitalisme, combien parmi ces ravis de la crèche qui, il n`y a pas si longtemps encore, croyaient dur comme fer dans les vertus du développement immobilier à tout crin, à l`argent facile à coup d`endettement massif?… Décidément tout cela répond à la même logique : la mise en esclavage de la majorité de l`humanité avec son propre consentement, lentement mais sûrement, inévitablement.
Dernier effet en date, les Grecs reconduisant leur bourreaux à la tête de ce qui reste de leur pays, succursale exsangue de la World Company. Du courage AncestraL, en effet, il en faudra beaucoup, hélas jamais assez…
Bien sûr que si, ne serait-ce qu’au niveau individuel. Personnellement j’ai abandonné la viande depuis plus de 40 ans, dès l’âge de 17 ans. Le simple bon sens m’a guidée vers une nourriture plutôt frugale faite de fruits légumes et céréales, de préférence de saison. Je m’en porte pas mal du tout. Je préfère emprunter qu’acheter, récupérer plutôt que jeter. Les balades, la lecture, les films, les liens amicaux, tout cela ne coûte pas grand chose et est pour moi très agréable. Cela me permet de travailler moins en limitant mes besoins. Meilleure, bien meilleure qualité de vie…Chercher la richesse ailleurs, dans la poésie, la musique etc, je crois que c’est une façon d’agir, même si je ne peux pas convaincre beaucoup de monde
Voilà, tout est dit.
Un comme vous ne change pas grand chose….mais des millions changent tout !
C’est la seule solution.
Pour vous et ceux qui vous suivent, l’analyse et faite, l’action est maintenant à l’oeuvre.
Faire le constat de sa propre impuissance à empêcher l’écroulement du système ne signifie nullement, pour ma part, devoir baisser les bras ni être soumis à la fatalité du « on n’y peut rien ».
Si de telles forces destructrices semblent se mettre en branle et occuper tout notre espace de représentation collectif jusqu’à donner la certitude que « tout fout l’camp », que « le bateau coule », générant cet effroi légitime suscitant un farouche besoin d’agir pour y échapper, il me paraît de bon sens de considérer que des forces créatrices inversement proportionnelles agissent de concert et offrent à tout esprit créateur des opportunités d’actions inédites. S’il n’en était pas ainsi l’humanité aurait disparu depuis belle lurette.
Il n’a jamais été demandé à qui que ce soit de se charger de la responsabilité de l’Histoire dans son ensemble et donc de se désoler, de s’accabler de ne pouvoir enrayer ni maîtriser les processus de destruction en cours. Mais il n’a jamais été décrété non-plus qu’il faille vivre dans enfer de l’impuissance et de s’y soumettre sans résistance. Au contraire il me semble évident que chacun dispose du pouvoir d’agir d’une manière créatrice et heureuse quelque soient la météo des affaires humaines du moment où il vit.
Bref, tout cela pour dire que je ne me sens absolument pas dans l’obligation de sombrer avec le vieux monde qui est en train de mourir et que je préfère largement cultiver le jardin de celui qui est en train de naître. Je vois fleurir partout des initiatives ( par exemple, celles répertoriées dans « l’inventaire de demain » de ce blog).
Certes, je ne me sens absolument pas capable, seul ou collectivement, d’enrayer le processus de destruction en cours (et il ne me vient même pas à l’idée qu’il puisse en être ainsi), mais par contre je sens le moment de plus en plus favorable et stimulant pour inventer d’autres manières de vivre, de pratiquer les échanges (histoire d’échapper un tantinet au fatum de l’argent), de créer des espaces d’harmonie et de beauté, etc. Je perçois pleinement la responsabilité, tout à fait accessible à mon niveau, de cultiver les forces créatrices qui ensemenceront les temps qui viennent. Et plus les choses risquent d’aller mal, plus me semble urgent ce devoir de cultiver la beauté, l’harmonie et la joie de vivre. Cette liberté là, aucune force ne peut la détruire… et puis quelle autre plénitude de vie pouvons nous souhaiter que celle de créer, chacun à son niveau, seul et/ou collectivement?
Quelle bien sage parole, ça c’est bon je trouve, et bien dis donc je commençais à avoir la dalle, les crocs, du coup ils poussèrent un grand ouf de soulagement, mais voilà jusqu’à quand ?
Ca fait du bien, merci.
« il me paraît de bon sens de considérer que des forces créatrices inversement proportionnelles agissent de concert et offrent à tout esprit créateur des opportunités d’actions inédites. S’il n’en était pas ainsi l’humanité aurait disparu depuis belle lurette ».
Appréciation sans fondement aucun. C`est en effet sans compter sur la formidable et ô combien opportune capacité des masses à avaler des couleuvres. Des sursauts surgissent de temps à autres, ils sont rares, d`autant que les mesures prises ensuite sont systématiquement dévoyées au profit d`une nouvelle oligarchie, bien souvent composée d`éléments nombreux de l`ancienne. L`argent, toujours l`argent et le pouvoir de porter le knout contre toute dissidence, à l`aide d`instruments de plus en plus sophistiqués. La domestication des masses se poursuite donc sans véritables encombres, avec quelques hoquets de temps à autres: Rien d`alarmant pour l`oligarchie qui regarde et qui rit.
Globalement d`accord sur le reste du propos, tant la fuite hors du système constitue un préalable à toute vie digne de ce nom, en cette époque de corruption généralisée et d`injustices ineptes.
Je ne parlerais pas ici de sursauts. Les sursauts font l’histoire, la petite histoire. Et les cycles sont l’évolution de la conscience.
Nous changeons de cycle, perception profonde en ce qui me concerne.
et toujours le » blog de fukushima « , des articles régulièrement
Merci AncestraL pour votre billet !
En le lisant, je me faisais deux réflexions :
– AncestraL se sert d’une certaine culpabilisation dans l’espoir de faire bouger un plus grand nombre de personnes
– Il y aura certainement, dans les commentaires, des personnes pour témoigner de leurs actions et prouver qu’AncestraL n’est pas le seul engagé.
J’ai lu ensuite (presque intégralement) tous les commentaires, comme je le fais habituellement (sauf les disputes entre spécialistes…). C’est tellement utile de lire aussi les commentaires. Et là j’avoue que j’ai été choqué : presque seulement des réflexions – peu, très peu, de témoignages, en réponse à votre billet.
Alors je viens vous dire, cher AncestraL, que je tente chaque jour de faire ma part. Que non seulement je veille à ce que mon mode de vie soit le plus possible en cohérence avec le changement nécessaire pour notre monde (et ce n’est pas facile ! ), mais que j’oeuvre depuis plus de 30 ans à sensibiliser autour de moi, à montrer une autre direction, à encourager et motiver le réveil des consciences. Bien-sûr je participe aussi à des projets initiés par d’autres, lorsque j’ai pu vérifier la sincérité et la validité de ceux-ci (car malheureusement il y a aussi des dérives dans ce domaine). À titre d’exemple, j’avais environ l’équivalent du salaire d’un instituteur et j’ai donné durant quinze ans 1/10e de mes revenus pour soutenir toutes sortes de projets alternatifs. Et mes quatre enfants n’en n’ont jamais pâti, je leur ai montré d’autres priorités…
Maintenant, c’est vrai, je redoute d’éventuels commentaires du genre : « Il se croit meilleur que les autres, celui-là ! ». Alors j’anticipe : il n’est pas question pour moi de culpabiliser quiconque. Je ne crois pas trop à la valeur de ce ressort. Mais si ceux qui agissent (modestement) se taisent par peur de ce genre de critiques, il nous manquera l’effet d’entraînement et d’encouragement dont nous avons tous besoin pour faire le prochain pas.
Personnellement l’envie de souscrire des parts sociales de l’éditeur de M.JORION ne me manque pas, mais je n’en ai pas les moyens. Je regrette de constater que l’appel mensuel pour le soutien du blog n’a pas été lancé ce mois, et que les 3000 € ne seront peut-être pas atteints !!!
Réveillez vous ! L’objet de ce long billet est l’entrée en résistance des peuples. Notre pouvoir démocratique meurt. J’en pleure encore en écrivant ces lignes. Merci au blog et à vos commentaires, je découvre vraiment ce week-end le danger représenté par le couple MES/pacte budgétaire. A ma décharge, je suis en phase de rédaction de thèse 🙂 Mais personne n’est au courant ! Beaucoup de militants du front de gauche (fdg) ignorent les informations de base sur le MES et sur son enjeu politique. J’ai mes sources au fdg 🙂 J’ai acheté Libé et Le Monde, désinformation totale. Libé pousse le cynisme dans l’éditorial :
« Il faudra bien se résoudre à mettre des mots sur cette nouvelle phase de la construction européenne. Et en débattre au Parlement et dans le pays. » Traduction : fait chier, va falloir voter ça (le pacte budgétaire) et trouver les mots pour faire passer le monstre dans l’opinion.
Ce billet est un appel à la résistance. Une résistance contre l’exclusivité du pouvoir bourgeois dans les décisions politiques. Un débat peut encore avoir lieu en France avec le vote du pacte budgétaire. C’est pourquoi je demande gentiment à M. Leclerc de faire un texte assez simple sur le MES, ses statuts (de la bonne science fiction), son lien au pacte budgétaire etc.. En n’oubliant pas de citer les articles inconcevables, mais pourtant clairs du MES, svp, pas de besoin de se priver quand on peut faire peur avec la vérité. Texte qui pourra être relayé abondamment si vous le laissez en évidence sur l’accueil du blog. Et si ce pacte était votre combat M. Leclerc, M. Jorion ? Combat momentané, j’espère.
Du concret, enfin.
L’aide aux estropiés de la vie ne devrait venir
que de structures politico-sociales consacrées,
avec un effort particulier envers les femmes et les jeunes mamans.
( CCAS, hopitaux publiques, action sociale municipale, etc…).
Des structures d’Etat sont préférables mais des associations
reconnues d’utilité publique et bénéficiant d’un budget
par l’Etat sont aussi bien. (Il faut éviter le terme de subvention,
connotée « charité précaire ».)
En France, nous avons encore de beaux restes, sur le papier.
Mais une bureaucratie furieuse, chargée de répartir la pénurie,
rend ces structures déshumanisantes.
A se demander si elles ne font pas plus de mal que de bien;
à se demander également si le rendement des budgets consacrés
est valable. On se souviendra d’une association reconnue qui
employait plus de 50% de son budget pour son fonctionnement interne
et la récompense pécuniaire de ses très chers dirigeants.
( la Cour des Compté veille et fait de très beaux rapports…)
L’action individuelle n’est pas à dédaigner.
Mais il faut se rendre compte que ceux qui s’y dévouent
en sortent épuisés et quelque fois amers.
En tous cas, une Société digne de ce nom ne saurait
mettre en avant la charité publique ou les bonnes oeuvres
des dames patronnesses pour remédier à ses dysfonctionnements sociaux.
Notre Société deviendra humaine , « un monde meilleur » , en étant sociale.
C’est l’affaire d’un Etat renforcé soucieux des défavorisés,
une affaire politique.