LA MANIPULATION DU LIBOR

Ce texte est un « article presslib’ » (*)

The English version of this post can be found here.

Ce matin, dans ma vidéo du vendredi, je disais que quand un pirate (Rupert Murdoch) est en affaires avec un naufrageur (la City de Londres), cela donne une certaine fragilité au système tout entier. J’ajoutais : du moins quand le peuple, qui observe tout cela de loin, atteint un certain degré d’écœurement.

On parle de l’affaire du LIBOR depuis quelques jours, en raison de l’amende de 290 millions de livres (359 millions d’euros) infligée à la banque britannique Barclays avant-hier. Ma réaction jusqu’ici s’était limitée à renvoyer aux deux billets que j’avais rédigés en 2008 au moment où l’affaire avait éclaté : « L’affaire du LIBOR », publié le 17 avril et « LIBOR II ou mauvaise nouvelle pour les subprimes », publié le 20 avril.

Preuve qu’il y a progrès dans l’appréciation des faits précisément du côté du peuple, encore appelé « opinion publique », le fait que ce qui n’avait provoqué qu’un froncement de sourcils au printemps 2008 fait trembler aujourd’hui sur ses bases la City elle-même.

Résumé des faits à l’intention de ceux qui n’entendent pas relire mes deux billets : le LIBOR à différentes maturités (= échéances de 3 mois, 6 mois, 1 an, etc.) est le taux interbancaire (celui auquel les banques se prêtent entre elles) en dollars pratiqué à Londres. Il est déterminé de la manière suivante : on demande à 16 banques de la City de dire quel taux ont exigé d’elles les établissements financiers auxquels elles ont emprunté le jour boursier précédent. Pour éviter que le chiffre ne soit influencé par des tricheurs, la British Bankers’ Association (BBA) classe les chiffres cités du plus faible au plus élevé, ignore les quatre valeurs les plus élevées et les quatre les plus faibles et fait la moyenne des huit du milieu.

Comme je le disais dans mon premier billet : « à la limite [le système] peut s’accommoder de 50 % de menteurs tout en restant fiable. Evidemment… si plus personne ne fait plus confiance à personne, tout le monde aura intérêt à mentir et les taux LIBOR publiés ne voudront plus rien dire ».

Une information publiée dans le Wall Street Journal le 19 avril me conduisait à conclure dans le second billet : « C’est donc clair : ils mentaient tous ».

Pourquoi une banque voudrait-elle tricher ? Parce qu’elle a tout intérêt à tricher, et bien pire que cela, pratiquement tout le monde, et le peuple en particulier, a intérêt à ce qu’elles trichent.

Pourquoi une banque a-t-elle intérêt à mentir quand on lui demande quel est le taux que les autres établissements financiers exigent d’elle pour lui prêter ? Parce que sa vie en dépend : si elle ne ment pas, sa vie peut être en danger. Lui poser cette question est-il alors le meilleur moyen d’obtenir une information vraie ? Non bien entendu, tout au contraire : c’est le meilleur moyen d’obtenir une information fausse.

Dans le taux qui est exigé d’une banque pour lui prêter est comprise la prime de risque que le prêteur juge nécessaire d’inclure pour se protéger contre le risque de non-remboursement. Ce qui fait que quand une banque répond honnêtement à la question qui lui est posée des taux qu’on lui consent, elle est obligée de révéler la mauvaise opinion qu’ont d’elle ses consœurs . C’est la raison pour laquelle je mentionnais dans le second billet en 2008 un ami qui se demandait : « Pourquoi les banques ne communiquent-elles pas plutôt le taux qu’elles exigent des autres, plutôt que celui qu’on leur consent ? ».

Si une banque est en difficulté, elle a intérêt à le cacher parce qu’aussitôt le danger perçu, ses rivales vont parier sur sa perte. Pourquoi ? Parce qu’en finance on ne fait pas de cadeaux : s’il y a de l’argent à gagner, on cherchera à le gagner. On le fera par le biais de positions nues sur des Credit-default Swaps (CDS) : on pariera sur la chute de celle qui faiblit. On n’est pas là pour faire du sentiment.

Dans une situation de crise, chaque banque citera du coup pour le taux qu’on exige d’elle, un chiffre plus faible que le chiffre réel : chacune prétendra que les autres lui prêtent à un taux réduit parce que tout le monde lui fait confiance. J’écrivais dans « LIBOR II ou mauvaise nouvelle pour les subprimes » :

« … en biaisant le chiffre, chacun cherche à cacher la difficulté qu’il a à obtenir en ce moment du financement, c’est-à-dire, cherche à cacher sa précarité actuelle. »

Il n’est donc pas même nécessaire que les banques s’entendent pour cacher les vrais chiffres : il est de l’intérêt de chacune de trafiquer les chiffres à la baisse.

La question qui se pose maintenant : était-ce gênant pour le système financier dans son ensemble que chaque banque triche à la baisse quant aux taux que les autres exigent d’elle ?

La réponse est non, bien au contraire, et j’expliquerai maintenant pourquoi.

En minimisant le montant du taux exigé d’elle pour qu’on lui prête, chaque banque contribuait à offrir une image plus positive d’elle-même que justifié, et du marché des capitaux dans son ensemble une représentation beaucoup plus apaisée que ce n’était véritablement le cas. Et comme un nombre considérable de prêts étaient indexés sur le LIBOR, les emprunteurs concernés en bénéficiaient. Autrement dit, chacun tirait avantage du fait que les mensonges des uns et des autres contribuaient à offrir une image beaucoup plus positive de la situation que ce que les circonstances laissaient en réalité entrevoir.

J’écrivais en 2008 dans mon second billet consacré au LIBOR :

« C’est sur ce LIBOR 6 mois qu’est indexé aux États–Unis le taux des prêts hypothécaires « 2/28 ARM », plus connus sous le nom de subprime. »

Tant qu’un LIBOR « irréaliste » à la baisse prévalait, les effets de la crise étaient donc amoindris.

Quand les autorités mirent les banques en demeure de dire la vérité : de révéler le véritable taux auquel leurs consœurs leur prêtaient, le LIBOR 6 mois gagna immédiatement 0,33 %, ce qui n’arrangea absolument personne et, au contraire, tendit encore davantage la situation.

Ce qui signifie que, paradoxalement peut-être, en mentant effrontément, les établissements financiers participaient au sauvetage du système dans son ensemble. Non pas que cela soit leur véritable objectif : il ne s’agissait là que d’un bénéfice accidentel. On était après tout en finance : pas entre intellectuels ou entre geeks, mais entre marchands, ce qui voulait dire que si l’on ne comprenait pas comment cela marchait, mais que l’on pouvait deviner que cela pourrait rapporter, on ne réfléchissait pas davantage et l’on passait outre allègrement !

Maintenant  les autorités ont réagi, et Barclays a été la première disposée à payer. Mais, comme je l’expliquais déjà en avril 2008, en réalité sur les 16 : « ils mentaient tous », et ce n’est donc pas terminé.

Ceci dit, en maintenant les taux LIBOR artificiellement bas, les mensonges des banques ont contribué sur un plan global à amortir les effets de la crise et, sur un plan individuel, ont minimisé le risque pour chacune d’elle de devenir la proie de spéculateurs charognards disposés à précipiter leur chute.

Il aurait mieux valu donc pour les régulateurs, dans ce cas-ci (ce n’est pas la politique générale que je préconise !), fermer les yeux, puisque la « main invisible » d’Adam Smith s’était – une fois n’est pas coutume – véritablement manifestée : en recherchant son simple intérêt égoïste, chacune des banques avait involontairement contribué au bien général.

Mais le peuple / opinion publique étant désormais sur le qui-vive, il fallait faire un exemple et la Barclays étant la première disposée à être châtiée, ce seraient ses 359 millions d’euros d’amende qui feraient la une des journaux.

Pourquoi une amende plutôt qu’un autre type de sanction ? Parce que l’argent est ce qui aux banques coûte le moins : d’abord parce qu’elles en font beaucoup et que ce qui peut sembler au public des sommes considérables est souvent de la roupie de sansonnet en ce qui les concerne, ayant toujours le loisir de répercuter sur leurs clients ou sur leurs investisseurs leurs pertes éventuelles, ensuite du fait que les banques ne sont désormais pas seulement Too Big To Fail, trop grosses pour qu’on puisse s’offrir le luxe de les laisser faire défaut, mais aussi Too Big To Be Interrupted : trop grosses pour qu’on puisse leur interdire les activités où elles se sont conduites ignominieusement, enfin du fait que les milieux financiers ayant monnayé leur soutien dans les campagnes électorales contre une décriminalisation des délits financiers, cela fait belle lurette qu’on n’arrête plus les banquiers pour leurs crimes : au pire, on leur tape sur les doigts, ainsi M. Diamond, P-DG. de Barclays – ayant touché 15 millions de livres (18,6 millions d’euros) de rémunération en 2011 – a affirmé qu’il renoncerait en raison des événements à son bonus pour 2012. Le peuple, sidéré par tant de générosité de sa part, s’est immédiatement prosterné pour remercier les dieux, quant aux régulateurs, leur inaction démontre qu’ils se sont eux convaincus que son remords le punissait déjà suffisamment.

Ah, oui ! pour terminer, juste une petite remarque. Vous vous souvenez de l’article sur les maîtres du monde, par Stefano Battiston et ses collègues, où l’on explique que le monde appartient à 147 compagnies aux intérêts entremêlés ? Dans la liste des 50 premières, devinez où l’on trouve Barclays ? Ah, vous êtes vraiment très fort : oui, c’est bien le N° 1 ! (voir ici : page 33).

(*) Un « article presslib’ » est libre de reproduction numérique en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Paul Jorion est un « journaliste presslib’ » qui vit exclusivement de ses droits d’auteurs et de vos contributions. Il pourra continuer d’écrire comme il le fait aujourd’hui tant que vous l’y aiderez. Votre soutien peut s’exprimer ici.

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108 réponses à “LA MANIPULATION DU LIBOR

  1. Avatar de Agequodagix
    Agequodagix

    Vous nous décrivez ici un système à la fois très corrompu et très résilient. Pour ce système, est-ce un signe de vitalité ou d’agonie ?

    1. Avatar de vigneron
      vigneron

      Un « système » à la fois très corrompu et très résilient, par définition, ne peut exister. On peut tout au plus avoir un système résilient fondé conjointement sur la corruption et la discipline. Mais système adjacent d’un système source plus vaste et lui-même éventuellement en voie de corruption. Système « stable » se nourrissant en parasite et/ou saprophyte d’un autre morbidement instable. Exemple : un système mafieux clientéliste obéissant à ses propres règles ou le système financier (« les marchés ») tout aussi clientéliste dans un système global capitaliste national et/ou mondial à l’agonie. Les banques sont toujours à la jointure, à l’intermédiation, des systèmes imbriqués (cf Scarface/Capone et « l’affaire » du Libor ou des subprimes, etc). Les états peuvent opportunément, voire ostensiblement, se ranger préférentiellement dans le camp des systèmes parasites, des états mafieux. Les mafias patentées peuvent tout aussi opportunément s’engager au service d’états (mafia sicilienne au service des Usa lors du débarquement en Sicile, mafia marseillaise au service de l’État français pour briser les grèves des dockers sous la quatrième, pour combattre l’OAS et protéger les intérêts gaullistes ensuite, etc, etc).

      1. Avatar de xas
        xas

        Les indémodables escrocs anglais, toujours quelque chose de pourri….
        http://www.pauljorion.com/blog/?p=10340

        United States of Banana : la city de Londres

      2. Avatar de Leboutte

        Mon cher pècheron, vous voici pris en plein défaut d’optimisme. La corruption ne va pas précipiter la chute du capitalisme !

        Au contraire, la corruption peut être un facteur de régulation d’un système. Elle peut produire des arrangements qui donnent de l’air à la créature accablée, en regard d’une loi d’airain qui, non contournée, durcirait l’oppression. Sans le contournement du clientélisme, forme mineure de corruption, l’explosion aurait lieu plus tôt.

        Bunuel, qui s’y connaissait, disait du pays où il a longuement vécu: « Le Mexique est un fascisme tempéré par la corruption. »

        Bien à vous!

      3. Avatar de Jean-Luce Morlie
        Jean-Luce Morlie

        Leboutte

        Il serait intéressant de s’attaquer , collectivement ici , au concept de corruption, ce fil court entre La Boetie, Laborit et par exemple la sociologie « du don ».

        A+

      4. Avatar de Agequodagix
        Agequodagix

        « le système financier (« les marchés ») tout aussi clientéliste dans un système global capitaliste national et/ou mondial à l’agonie. »

        Nous ne sommes pas d’accord sur l’agonie du système que parasite le Libor.

        « Les états peuvent opportunément, voire ostensiblement, se ranger préférentiellement dans le camp des systèmes parasites, des états mafieux. »

        Devons-nous considérer les pays émergents qui nous concurrencent dangereusement avec les méthodes capitalistes que nous leur avons fournies, au point de mettre en péril notre système économique et social, comme des systèmes parasites ou des Etats mafieux ? Le capitalisme avec des taux de croissance mirifiques ne semble pas à l’agonie là bas.

      5. Avatar de vigneron
        vigneron

        Morlie, l’Elliot Ness du BJ. Dites corruption, il rapplique, aussi sec.
        Et l’aut’, Leboutte, qui nous cause de « forme mineure de corruption » pour le clientélisme… C’en est une forme ultime du pourrissement, patate sans anti-germinatif, demande aux grecs. J’te le laisse cet oiseau Morlie.

      6. Avatar de schizosophie
        schizosophie

        Il faut avoir encore bien des illusions sur le « système » (guillemets) pour ne l’envisager que, ou principalement, sous l’angle de sa corruption. L’idée de sytème a ceci de pratique qu’elle exonère chacun des possibilités réelles de sa propre liberté, et des efforts, maheurs et bonheurs qu’elles impliquent.

        « tant d’hommes, tant de bourgs, tant de villes, tant de nations endurent quelquefois un tyran seul, qui n’a de puissance que celle qu’ils lui donnent ? ». Ils ne donnent pas, mais laissent ; le tyran serait-il aussi diffus que l’argent.

      7. Avatar de moneyistime
        moneyistime

        A Vigneron qui me chipotte sur les prix multipliés par quatre en Chine .
        Mon post n’est pas une thése universitaire , je conviens que çà tiens plus du Happening .
        Le prix du porc seulement a été multiplié par 4 , la farine de blé par 3 .
        La composition de l’indice des prix en Chine en 2007 2008 , j’avoue que je n’ai pas creusé .
        Ces ‘détails’ comme dirait Le Pen , me suffisent à comprendre qu’à ce niveau çà crée quelque chose de plus que du mécontentement ou
        de l’émoi . Surtout dans un pays où l’alimentaire reste la préoccupation principale pour la plupart . J’ai cru que çà vous suffirai aussi .

      8. Avatar de Moi
        Moi

        La corruption du capitalisme c’est l’honneteté.

      9. Avatar de Jean-Luce Morlie
        Jean-Luce Morlie

        Là tout de suite, je dirais que la corruption est une nécessité fonctionnelle des sociétés, hiérarchiquement structurées selon le mode de la dominance, afin d’offrir à chacun l’espérance de pouvoir accéder à un niveau hiérarchique que l’éventail des talents hypocritement valorisés par les classes dominantes ne leur permettrait pas d’atteindre. Dit autrement, dans nos sociétés, la corruption est un dispositif d’égalisation des chances.

        Ne pourrions-nous travailler le concept d’hypocrisie, en dehors de tout jugement de valeur, mais dans la généalogie des formes culturelles par lesquelles s’expriment les processus opposants constamment à l’œuvre dans les relations entre notre mésencéphale et notre néocortex ?

        Dans cette perspective, à propos de la domination, faudrait relire La Boétie, Marx, Weber, Bourdieu, Laborit.

        Faut tenir compte, « kamême », qu’une partie des électeurs de Syrisa est mathématiquement formée de déçus du clientélisme Nouvelle Démocratie / Pasok, lui-même instrumentalisé depuis Bruxelles et porté par la bancocratie.

      10. Avatar de kercoz
        kercoz

        @Jean Luce Morlie:
        ///// Là tout de suite, je dirais que la corruption est une nécessité fonctionnelle des sociétés, hiérarchiquement structurées selon le mode de la dominance, //////
        Vous avez complètement raison .
        Le « Don », que nous idéalisons,( de loin ), est pourtant un outil de corruption de la société archaique .
        Comme les autres caractères issus de l’ agression (avidité , egoisme), il ne devient pervers que lorsque la structure originelle morcelée est destructurée pour augmenter la taille du groupe .
        //// Ne pourrions-nous travailler le concept d’hypocrisie, en dehors de tout jugement de valeur //
        L’ hypocrisie aussi pourrait etre considérée comme vertueuse dans le groupe restreint , en tant qu ‘outil structurant du groupe ……..
        L’ essentiel est que la taille réduite du groupe , la p^roximité des interactants , n’interdit pas l’ Ubris , mais le rend contreproductif …..La valorisation de sa « Face » passant par l’interaction et non par le pouvoir .
        Je rajouterais bien sur K.LOrenz et Goffman a votre liste .

  2. Avatar de bertrand
    bertrand

    Le pire venant seul , le meilleur demande des efforts constants , attendez vous au pire.
    Eh quoi tous ces états et banques sont en faillite , le cachent , font tout pour qu’ils survivent.
    Des moribonds ne peuvent vous donner aucun espoir.
    Il est mathématiquement impossible que ces banques et états se redressent.
    Vous verrez avant 1 an toutes les banques et états européens s’écrouler , plus personne pour payer quoi que ce soit , plus de fonctionnaires , plus de députés payés 1 million d’euro par an , plus de policiers , plus personne , tous absents .

  3. Avatar de pierrot123
    pierrot123

    Pour rester dans « l’actu », on voit partout chanter une « victoire- Espagne-Italie-France » sur l’Allemagne, à Bruxelles…
    Me Merkel en aurait -enfin- pris pour son grade…

    Hum…Hum…
    Y aurait pas comme un parfum de « journée des dupes », la-dessous, Docteur?

  4. Avatar de maboiteaspam
    maboiteaspam

    Il aurait mieux valu donc pour les régulateurs, dans ce cas-ci (ce n’est pas la politique générale que je péconise !), fermer les yeux, puisque la « main invisible » d’Adam Smith s’était – une fois n’est pas coutume – véritablement manifestée : en recherchant son simple intérêt égoïste, chacune des banques avait involontairement contribué au bien général.

    Cette myriade de volonté éparse contribue à l’intérêt général dans le spectre de l’individu.
    Si chacun se porte mieux, alors l’intérêt général se porte mieux, en résumé.
    Nous sommes dans la situation où l’intérêt individuel joue contre l’intérêt général, la main invisible agit toujours, mais plus comme nous le voudrions, plus comme on nous la vendue.
    Cette main invisible n’est finalement que la représentation collective d’actions individuelles. Mais elle n’est certainement pas garante d’un projet d’intérêt général, encore moins d’intelligence.

    Il faudrait maintenant faire le lien de cela avec les institutions, et leur impuissance / non volonté / inaction.
    Afin que tout cela prenne du sens au regard de tous les autres grand problèmes que l’on ne veut pas vraiment essayer de résoudre, l’écologie, la faim dans le monde etc etc etc etc etc etc etc etc.

    Et ensuite ? Quoi ?
    Nous continuons de participer a cette folle course malgré nous ?
    Nous décidons de nous arrêter un bol de pop corn a la main pour les regarder s’épuiser et de nous envoyer par le fond avec eux ?
    Ou bien on quitte la scène chacun dans son coin, pour construire un radeau, qui peut être, peut être, résistera au tsunami ?
    Et pour combien de temps encore ?

    https://www.google.com/search?q=bob+dylan+blowin%20in%20the%20wind

  5. Avatar de pseudo cyclique
    pseudo cyclique

    libor .. libor … en anglais ça se prononcerait pas comme labor (travail ,labeur ) par hasard ?

    dès le départ , dès la création de l’acronyme , les financiers savaient qu’ils avaient « lancer un troll  » ,fait une plaisanterie de mauvais gout qui ferait long feu …

  6. Avatar de Kerjean

    @PAUL

    Le « top 50 » est très instructif.

    N’y aurait-il pas un moyen de savoir qui sont les personnes physiques qui maîtrisent ces entités.

    Quand j’écris « maîtrisent » je fais volontairement le distinguo avec « dirigent » ceux qui dirigent à la lumière du monde ne sont jamais que des larbins en platine massif mais éjectable en moins de deux minutes(Meissier et d’autres) , et ceux qui « possèdent » qui sont légion et où on va me ressortir le coup de la veuve écossasie et du retraité californien.
    Non, on sait qu’il y a des gens et alliances suffisantes chez les administrateurs pour leur conférer le droit de vie et de mort sur toute chose dans l’entreprise et sur l’entreprise elle même au cas où ça leur chanterait de jouer de la lyre devant un incendie.
    Les administrateurs représentent eux même des gens genre « famille Michelin » chez Michelin ou « Peugeolt » chez PSA.
    Je crois qu’il est capital que le grand public connaisse les noms des vrais marionnettistes et bénéficiaires ultimes de ces 147 compagnies. Car je suis sûr qu’on y retrouverait souvent les mêmes nom dans certaines d’entre elles.

    Connaissez vous un moyen? Car la lumière a la faculté miracle de tuer les vampires.

  7. Avatar de Hubert de la Pâte Feuilletée
    Hubert de la Pâte Feuilletée

    Le retour des subprime :
    Pour ceux qui croient encore à la fable de la non-régulation en raison de la rationalité des opérateurs, je vous propose cette traduction exclusive d’un article du New York Times, réalisée pour ce blog par Pascal…

    http://www.les-crises.fr/le-retour-des-subprimes/

  8. Avatar de hema
    hema

    Vous vous souvenez de l’article sur les maîtres du monde, par Stefano Battiston et ses collègues, où l’on explique que le monde appartient à 147 compagnies aux intérêts entremêlés ? Dans la liste des 50 premières, devinez où l’on trouve Barclays ? Ah, vous êtes vraiment très fort : oui, c’est bien le N° 1 !

    Ah Flûte alors, je suis encore tombé sur un site conspirationniste, je dois toutefois reconnaître que celui-ci est très bien fait, on n’y parle pas des Fancs-Maçons, du complot Judéo-sioniste ,du chiffre du diable 666,…(ou pire encore). Encore un peu, et je vais finir par devenir un conspirationniste convaincu. 🙂

    1. Avatar de Kerjean

      Et dire que le MEDEF est un organisme représentant les gros actionnaires des sociétés du CAC40 et oeuvrant pour influencer la politique dans le sens de leur intérêt, c’est du conspirationnisme aussi?

      Non, parce qu’à écouter tous ceux qui accusent de conspirationnisme dés qu’on parle conflit d’intérêt, on va finir par croire qu’en fait, on vit dans un monde de bisounours sans lobbyes, syndicats patronaux et autres cartels.

    2. Avatar de Abiram
      Abiram

      Le pouvoir ne protège pas, le pouvoir se protège.

  9. Avatar de justebienlibre
    justebienlibre

    Merci Paul .
    Merci pour ce billet car même virtuel il a une grande valeur surtout que vendredi les parlementaires allemands ont fait pareil que les notres en acceptant les M.E.S. ….Bientôt un gouvernement européen intouchable sera dévoilé et rigueur et austérité et liquidations des libres penseurs sera révélé à ceux qui n’auront fait aucun effort pour comprendre .Vive les vacances…

  10. Avatar de eza
    eza

    en recherchant son simple intérêt égoïste, chacune des banques avait involontairement contribué au bien général.

    Il y a quelque chose de très beau dans cette phrase, le culte n’est pas loin…

  11. Avatar de Jmemeledetout
    Jmemeledetout

    BFMTV titre :

    Barclays préfère payer pour mettre fin à l’enquête sur le Libor

    Moi je crois que tous ces gens là, dont notre UBS nationale gouffre à milliards du contribuable, sont morts de peur, s’agitent en tous sens pour sauver ce qui ne peut l’être et qu’ils savent très bien que tout ce château de cartes va s’écrouler tôt ou tard. L’instinct de survie doit probablement s’appliquer aussi aux banquiers 🙂

    Le problème est que toute l’humanité va sombrer avec, et pour longtemps, à défaut d’avoir été assez prévoyant pour mettre en place un autre système suffisamment tôt.

  12. Avatar de zébu
    zébu

    Manipulation :
    « 1. Manoeuvre occulte ou suspecte visant à fausser la réalité. Synon. tripotage.Manipulation de la vérité. » : c’est effectivement le cas.
    « 2. Manoeuvre par laquelle on influence à son insu un individu, une collectivité (le plus souvent en recourant à des moyens de pression tels que les mass media) » : là, on peut se poser la question …

  13. Avatar de Denis Monod-Broca
    Denis Monod-Broca

    Si la banque B1 dit qu’elle emprunte à, disons, 2%, ses consœurs B2, B3 et consorts, qui lui prêtent à un taux supérieur à ce chiffre, savent pertinemment qu’elle ment. Et comme chacune ment, elles se doutent que toutes les autres mentent aussi, comme elle. Le régulateur serait-il le seul à ne pas le savoir ?
    La vérité est nous avons tant besoin de la considération d’autrui que nous sommes prêts à mentir ou à payer pour l’obtenir, en nous aveuglant consciencieusement sur le fait que cette considération obtenue par le mensonge ou l’argent ne vaut rien.
    Une banque qui ment sur le taux auquel elle emprunte se comporte comme le type qui a besoin d’avoir une belle voiture garée devant sa porte pour épater ses voisins.
    Ainsi va le monde…

  14. Avatar de G L
    G L

    Il importe que le peuple britannique puisse continuer à croire que sa prospérité repose sur celle de ses banques.

    Constater que des banques aussi respectables que Barclays (Barclays traces its origins back to 1690 when John Freame and Thomas Gould started trading as goldsmith bankers in Lombard Street, London) trichent quand ça sert leurs intérêts pourrait conduire certains à douter de ce principe. Il convient donc que les autorités s’en indignent même si elles sont quelque peu hypocrites et qu’elles punissent de manière la plus ostentatoire possible les banques qui ont fauté…

    Dieu préserve la Reine!

  15. Avatar de Kerjean

    ça m’énerve de lire « les banques gnagni » , « les banques gnagna » et « patati » et « patata ».

    Les banques ne sont que ce qu’en font les hommes, les humains, les êtres humains qui les maîtrisent.

    Alors il faudrait dire leurs noms à eux.

    J’ai l’impression de voir un taureau furieux d’anxiété charger inutilement dans une muleta.

    Tant que des particuliers et des petits groupes de particuliers pourront jouir d’un système d’anonymat garantissant l’impunité légale et même l’invisibilité face à la réprobation générale, rien n’avancera. Tant qu’on s’élèvera contre leurs paravents sans mettre connaître leurs noms ou leur visages ils resteront invincibles.

    Le système sovietique n’a pas survecu à la Glasnost. Le capitalisme n’y survivrait pas plus.
    C’est l’anonymat le noeud du problème.

  16. Avatar de Citoyen naif

    Ma surprise à propos des indices Ibor (Libor, Euribor, Tibor, etc) est plutôt que tant de gens leur faisaient confiance plutôt que le fait qu’ils ne représentent pas ce que les gens pensent qu’ils étaient sensés représenter.

    La définition que j’en donnais dans mon blog http://citoyennaif.blogspot.com/2012/03/libor-mon-beau-libor.html était: « les taux auxquels les banques prétendent qu’elle pensent qu’elles pourraient emprunter dans un marché qui n’existe plus« . Cette définition est un peu provocatrice mais n’est pas très loin de la vérité.

    Ces chiffres Libor, qui à l’origine étaient simplement des estimations de taux interbancaires qui étaient utilisées par les banques elles-mêmes, sont maintenant utilisés dans d’autres contextes (prêts aux entreprises, crédit hypothécaires, emprunts de collectivités locales, etc.). C’est le cas d’un chiffre utile dont l’utilisation est allée bien au-delà de ce pour quoi il a été crée; avant de ce plaindre du chiffre lui-même, les utilisateurs devraient faire leur mea culpa et accepter que cela est un peu de leur propre faute. Ils utilisent un chiffre sans savoir ce qu’il représente vraiment. Cela me fait penser aux agence de notation dont l’opinion n’a pour moi pas plus de valeur qu’un article de presse (et c’est aussi la défense des agences de notations elles-mêmes) mais « on » leur a donné une valeur de vérité universelle. Les coupables sont les « on« , entre autre la BCE, autant que les agences.

  17. Avatar de olivier69
    olivier69

    Pourquoi on ne dit pas la vérité ? hein vini…..
    Le scandale du libor ! Le vice va plus loin que le simple fait de maintenir les taux de crédit très bas au profit des particuliers. Certes, le particulier qui dispose d’un salaire achète une maison à un prix de crédit très bas. Mais il ne voit pas l’arnaque du siècle… C’est favoriser les bulles sur le marché des placements improductifs. Premièrement, le prix des maisons s’est envolé car le crédit est à bon marché. Moralité, il vous faut 25, voir 30 ans pour acheter contrairement à avant 1970. Vous n’en avez donc pas bénéficié puisque le prix des maisons et appartements s’est enflammé (parfois même inaccessible). Deuxièmement, pourquoi c’est l’arbre qui cache la forêt ? La réponse est simple. Si le prix du crédit et du taux de refinancement avaient été élevés alors les banquiers n’auraient pas pu inonder le marché avec des nouveaux titres de placements (opcvm, sicav, cds, cdo,…..) qu’ils ont pu diluer ou distiller facilement. Elles ont volontairement entraîné le détournement de la finance de l’économie réelle (investissement) vers la sphère financière avec des placements financiers plus rentables. De cette manière, elles ont favorisé la concentration des richesses. En créant des nouveaux produits financiers à vendre, les capacités se sont orientées vers les produits spéculatifs.
    Dans le jeu des prix relatifs, nous observons que le salaire est resté très bas et il ne permet plus à tout le monde de couvrir ses besoins primaires. L’inflation a touché les budgets des ménages : immobilier, alimentation, …..
    L’économie, c’est l’échange avec des capacités de financement et des besoins de financement. Alors, si vous augmentez délibérément les capacités de financement (taux Libor pour le refinancement très bas) et que vous créez au même moment des nouveaux produits financiers attractifs alors ne vous étonnez pas que ces capacités iront sur le spéculatif. Ainsi, les banques sont le mieux placées pour faire l’arnaque et ce n’est pas pour votre bien! Au contraire, elles facilitent votre illusion d’accès aux valeurs réelles (immo par ex) mais ce sont des miettes puisque entre temps les agrégats monétaires M3 se sont multipliés et se sont envolés profitant principalement aux plus favorisés.
    Les banques ont voulu la dérégulation pour imposer leur domination sur l’économie réelle. Donc, je répète encore une fois : le scandale du libor vous bénéficie en apparence mais dans une moindre mesure (tx bas) car le plus gros des capacités de financement va se diriger vers des valeurs spéculatives. Lorsque vous créez des nouveaux produits financiers alors il faut bien des fonds pour les acheter. Enfin, en favorisant le taux très bas par le libor, elles ont pu vendre leur poison. Les marchés financiers survalorisés et gonflés à bloc peuvent ensuite mettre à genoux les états. Le libéralisme dans toute sa splendeur qui dicte la mort des finances publiques et des états afin peut-être d’imposer une gouvernance mondiale. C’est pourquoi, les activités financières des banques doivent être indépendantes de leurs activités commerciales. Tous les banquiers et économistes connaissent l’arnaque ! La séparation s’impose……

  18. Avatar de redrock
    redrock

    La manipulation du Libor peut dans un certain sens comme vous le dites lisser la crise par effet de la main du marché, mais dans un autre sens elle peut contribuer aussi à baisser les taux de refinancement des banques centrales; j’ai du mal à penser par ailleurs qu’un cartel de grandes banques puisse ainsi s’auto-manipuler spontanément.
    Il y a d’autres intérêts sous-jacents tels l’alimentation de la bulle du crédit et de la trappe à liquidité. Il serait intéressant de fouiller aussi auprès des emprunts toxiques sophistiqués dont les formules de taux sont potentiellement porteuses de gros profits en cas de manipulation sans méconnaitre tous les produits dérivés spéculatifs dont les énormes montants cumulés( plus de 750000 Mds $) peuvent bien profiter -pour certains acteurs avertis-de faibles variations de taux.
    manipulation dévoilée par UBS

  19. Avatar de schizosophie
    schizosophie

    Libor dans les épinards. Dudissime technique ‘achtement pas sophistiquée du tout telle que décrite par Le Monde : le bon vieux secret bien gardé un temps, l’ésotérisme pragmatique. Le monde est divisé entre Lebowski et Lebowski.

  20. Avatar de oddfuture
    oddfuture

    C’est amusant cette histoire. C’est un peu comme la politesse : la société tient parce que les gens sont hypocrites (« Mais bien sûr, Monsieur, à votre service… », « Après vous, vraiment, cela me fait plaisir… »), sans quoi…

  21. […] Books THE MANIPULATION OF THE LIBOR July 5th, 2012 by Paul Jorion | THE MANIPULATION OF THE LIBOR In my Friday morning video (in French), I said that when a pirate (Rupert Murdoch) does business […]

  22. Avatar de Zurble
    Zurble

    J’ai du mal à voir les bienfaits du cammouflage en question. Maintenir un taux faible en trichant est me semble-t-il la source du problème (et plus particulièrement pour les subprimes). La bulle a par conséquent pu gonfler plus et plus longtemps, aggravant la situation post-éclatement. Toute bulle n’est-elle pas le résultat d’une tromperie? Un peu comme tenter de camoufler un plaie pour finalement se faire amputer: « Mais mon bon monsieur, grâce à ça, vous avez pu marcher plus longtemps »….

  23. […] LA MANIPULATION DU LIBOR […]

  24. Avatar de Arnould
    Arnould

    « Early analysis suggests that for a period of several years before and after the 2008 financial crisis, the London interbank offered rate (LIBOR) was manipulated to such an extent that a family with a $100,000 mortgage would have been $50 to $100 worse off a month because of the fixing. »

    Je ne comprend plus: dans cet article les journalistes du Daily Mail indiquent que le taux du Libor a été plus élevé de 30 à 40 points de base qu’il n’aurait dû, et donc ce seraient des centaines de milliards qui auraient été volés dans les poches de tous les gens qui avaient un crédit.

    Ils n’auraient donc rien compris? Les journalistes du Daily Mail seraient-ils des abrutis?

    1. Avatar de Paul Jorion

      J’ai indiqué dans mon billet LIBOR : ON N’A SANS DOUTE ENCORE RIEN VU que dans la première période, jusqu’à 2007, les manipulations étaient de 1 à 1,5 points de base (= 0,01 % à 0,015 %) et qu’ensuite la baisse systématique était de l’ordre de 0,2 %.

      Bloomberg compte que l’emprunteur y a gagné 1 point de base pendant 4 ans : « the analysts assumed that Libor was understated every day for four years by 0.01 percentage point ».

      Voyez ce que je disais dans LA MANIPULATION DU LIBOR :

      En minimisant le montant du taux exigé d’elle pour qu’on lui prête, chaque banque contribuait à offrir une image plus positive d’elle-même que justifié, et du marché des capitaux dans son ensemble une représentation beaucoup plus apaisée que ce n’était véritablement le cas. Et comme un nombre considérable de prêts étaient indexés sur le LIBOR, les emprunteurs concernés en bénéficiaient. Autrement dit, chacun tirait avantage du fait que les mensonges des uns et des autres contribuaient à offrir une image beaucoup plus positive de la situation que ce que les circonstances laissaient en réalité entrevoir.

      Vous dites :

      Ils n’auraient donc rien compris? Les journalistes du Daily Mail seraient-ils des abrutis ?

      Oui, ce sont des abrutis. À mon tour de poser une question : pourquoi diable allez-vous chercher votre information financière dans le Daily Mail, croyez-vous vraiment que ce soit le bon endroit ?

      1. Avatar de Arnould
        Arnould

        Merci de la réponse rapide, et j’avais bien compris le raisonnement que cette manipulation a été en fait pendant un temps à l’avantage du détenteur de crédit.

        Je suis arrivé sur cet article en cliquant sur un lien qui partait de . Visiblement ce bloggeur américain que se targue d’être assez suivi est tombé dans le panneau…

        Je me doutais bien qu’au Daily Mail ils ne sont pas très compétents, sinon je n’aurais pas posé la question. Mais le problème est que beaucoup de gens lisent le Daily Mail et que tous ces gens risquent bien de ne rien y comprendre. De cette erreur vient peut-être la colère populaire?

        1. Avatar de Julien Alexandre

          @ Arnould

          Dailymail + Karl Denninger = poubelle

  25. Avatar de Arnould
    Arnould

    « Dailymail + Karl Denninger = poubelle »

    Je suis bien d’accord. Comme « Hitler + Mussolini = poubelle ». Seulement avant la poubelle, ils ont fait trop de dégâts. Il faut avoir l’oeil dessus. Et sur le coup de la manipulation du Libor, ça ne va pas, on leur a donné un truc énorme pour remonter les foules plutôt que les faire réfléchir (50 à 100 US$ par mois piqués dans la poche d’américains moyens ayant fait un crédit moyen ou ayant tout simplement des crédits à la consommation!!!).

    Même si je pense aussi que la colère est parfois bonne. Difficile question en fait.

    1. Avatar de Julien Alexandre

      Arnould,

      On vous a expliqué plus haut que la manip’ du Libor n’avait rien « piqué » dans la poche d’Américains moyens, que du contraire.

      1. Avatar de Arnould
        Arnould

        J’avais parfaitement compris que la manipulation du LIBOR a bénéficié au détenteur de crédit. Merci pour vos explications. Ce que je dis c’est que le Daily Mail ou Denninger n’ont pas compris, eux. Et comme ils sont très lus, ils risquent de faire monter une colère bizarre, sur un contre sens. Car quand toute la presse parle de cette manipulation, la réaction d’une partie du grand public, pas forcément très bien informé et qui a d’autres chats à fouetter, c’est « merde! on les a aidé et en fait ils m’ont piqué mon pognon ». Voilà, c’est tout.

  26. Avatar de Jave
    Jave

    Bonjour,
    Le billet est taggé LBOR. Il n’apparaît pas dans la collection taggée LIBOR, comme d’autres billets du blog qui sont pertinents à ce propos.
    Bien cordialement

    1. Avatar de Jave
    2. Avatar de Julien Alexandre

      C’est corrigé, merci.

  27. […] la vague de critiques envers les régulateurs britanniques ». Dans un billet intitulé « La manipulation du Libor » et publié dès le 29 juin 2012, l’économiste Paul Jorion élargissait encore le champ des […]

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