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Le fait que l’Espagne ait perdu tout accès au marché des capitaux dans un avenir prévisible, et condamne du coup à première vue l’existence-même de la zone euro, a fait la une du Blog de Paul Jorion pendant toute la journée d’hier. J’en ai parlé d’abord dans mon billet au titre ironique « Les Grecs ont fait le bon choix ! », où j’ai attiré l’attention sur le fait que l’arrivée en tête du parti de droite Nouvelle Démocratie aux législatives ne faisait apparemment ni chaud ni froid au marché international des capitaux puisque le coupon de la dette espagnole à 10 ans avait crevé le plafond des 7% dans la matinée (et se trouvait toujours à 7,158% en clôture). J’y suis revenu dans l’après-midi dans La perte de confiance dans la dette espagnole – Le direct. (Merci à Tim Gupwell qui a immédiatement traduit les billets en anglais).
Qu’en pensait pendant ce temps-là la presse française ? Rien, semblait-il. En parle-t-elle quand même ce matin ? Pas vraiment, pas en tout cas dans ce à quoi j’ai accès. Dans Les Échos en ligne ? euh… rien. Dans la version imprimée ? euh… rien. Dans Le Monde en ligne ? euh… rien. Dans Le Figaro en ligne ? euh… rien. Dans La Tribune (désormais en ligne uniquement) ? euh… rien.
En Belgique, on trouve la nouvelle à la une de l’Écho, qui sauve l’honneur de la presse francophone. Et dans la presse anglo-saxonne ? Là, c’est différent : on ne parle que de ça ! La nouvelle fait le premier titre du Financial Times en ligne, premier titre du Wall Street Journal en ligne, premier titre sur le site de l’agence Bloomberg, etc.
Quelle conclusion en tirer ? (À moins que j’aie très très mal regardé), en France, l’avenir de l’euro, ça n’intéresse absolument plus personne.
114 réponses à “LA FRANCE ET L’AVENIR DE l’EURO”
Quand on voit les tiraillements actuels, « d’analyse de la situation », entre la France et l’Allemagne, on peut se demander où on va. A grands pas?
Je ne vois vraiment pas l’Allemagne payer pour les autres, en particulier leurs déconnades (via les euro-bonds – 78% des Allemands sont contre -, en particulier, pierre angulaire des politiciens français actuels).
La France cherche-t-elle à ce que l’Allemagne sorte de l’Euro (comportement général à l’égard de l’Allemagne, tentative de rapprochement avec l’Italie,…)? On peut se le demander, vue l’ambiance.
Quelle conclusion?
La désinformation, tue la conscience. Sans conscience aucune intégration n’est possible.
Merci à votre blog (et à vous de l’avoir mis en cohérence!)
Il y a sans doute plusieurs facteurs qui peuvent expliquer cette absence de communication: le déni d’une réalité cruelle, l’idéologie avec ses lunettes déformantes qui filtrent tout ce qui ne va pas dans le bon sens, les français n’ont pas besoin de savoir (comme le nuage de Tchernobyl qui se serait arrêté à la frontière). C’est évident que nos journalistes sont souvent à côté de la plaque pour plein de raisons régulièrement analysées par leurs homologues étrangers. Pas plus tard qu’hier ou avant hier un papier belge mettait en relief les douteuses pratiques journalistiques françaises (proximité du pouvoir, parisianisme…). Der Spiegel, à la suite de la non communication des chiffres de l’accidentologie aéronautique en France (en queue de peloton des pays européens) , évoquait la « bienveillance des médias français ». Dormez tranquille !
Bonjour,
Je ne trouve pas cet article du Spiegel, avez-vous un lien à communiquer svp ?
Merci,
C’est un article qui date de quelques années, repris alors par mediaparte, malheureusement à l’époque je n’avais pas gardé la trace de cet article. Désolé. Par contre, ce que je sais, c’est que le niveau de sécurité aéronautique de la France est vraiment très faible (on peut trouver les chiffres) et que les médias ne communiquent pas sur ce sujet alors qu’ils le savent. Ce qu’exprime M. JORION me fait penser à un expert aéronautique qui en parlant d’une grande compagnie française, Air …, disait qu’elle était la seule compagnie qui est capable de faire croire une semaine après un accident qu’elle est la plus sure du monde ! Effectivement, les médias colmatent alors les brèches avec une multitude d’articles ou de reportages sur la sécurité au top dans cette entreprise. Mais ils ne sont pas dupes, pas tous. Je connais bien ce milieu, on y retrouve beaucoup de points communs dans la déficience de la gestion des risques avec l’univers financier.
C’est ça. Il y a une légèreté traditionnelle en France dans le traitement journalistique de l’actualité économique. On se fie aux apparences, aux voix qui ont été érigées en référence, au marxisme-tendance-Pif-le-Chien, à Tartempion déjà très âgé qui vous radote la doxia. C’est voulu bien sûr. Mais au pays du Verbe et de la logomachie, ça passe comme une lettre à la poste…
Quand le Parti Marxiste tendance Pif-Le-Chien sera créé, je prends ma carte .. glop-glop
Lénine : « Le communisme c’est le pouvoir aux soviets plus l’électricité. » En fait, jusqu’ici c’était cette électricité-là moins les soviets.
Facile. Il a été créé à Tours en 1920,
et colle maintenant les affiches d’un vieux sénateur mitterrandien.
Le chien, lui, va très bien.
Quels intérêts a la presse anglo-saxonne dans cette histoire ? Il ne me semble pas que la situation soit enviable aux US et en Angleterre !
Mais justement,. Wall Street et la CIty n´ont aucun intérêt à ce que l´euro survive. Les taux d´intérêt payés en ce moment par les US sont en ce sens édifiants.
Certes, mais la presse anglo-saxonne est au balcon, dans cette crise de la zone sud de la zone euro où les intérêts qu’elle exprime d’habitude sont deux fois absents: absents de l’euro, et peu exposés à la dette du sud.
Pour le coup, elle peut donc se refaire à bon compte et une intelligence et une morale. Et le président Obama, demander à « l’Europe » des mesures « raisonnables ».
Bien sûr, cela n’exonère pas la presse francophone. Mais on jugera les titres anglo-saxons quand la tourmente touchera la City ou Wall Street. Pour ce qui est de l’Irlande, son silence a déjà tout dit, apparemment.
Il y a de la bière au frigo et du foot à la TV.
Un peu moins saignant que vos billets, mais ils en parlent
http://www.france24.com/fr/20120618-g20-banque-espagne-crise-zoellick-sauvetage-economie-europe-los-cabos
Plus grand est l’empire…
Autre conclusion possible: dans les pays anglo-saxons, l’avenir de l’euro (qu’il en ait un) n’intéresse personne. Enfin, en tous cas c’est l’opinion bien connue du GEAB.
Toujours est-il qu’au vu de la couverture médiatique, il y a clairement une grande divergence d’intérêts entre les européens et les anglo-saxons. En soi, c’est déjà une information intéressante.
« Quelle conclusion en tirer ? (À moins que j’aie très très mal regardé), en France, l’avenir de l’euro, ça n’intéresse absolument plus personne. »
Non. Ma propre conclusion est que la presse francophone détourne son regard. Et de mon côté, je sais très bien pourquoi, et je sais que je ne suis pas le seul ….
Car il y a heureusement internet, et ce blog, et je veux croire que votre conclusion est une figure de style.
ils se réveillent toujours un peu avant 9 h ces fainéants.
Ils en ont tout de même touché un mot à La Première (RTBF), comme quoi !
N’empêche en regardant les infos diffusé par la boîte à conneries je ne comprend toujours pas pourquoi le peuple grecs accepte tout cela sans se révolter plus. Sans être grand économiste ou mathématicien il est clair que les mesures ne font qu’aggraver la situation.
Un espoir peut-être, je constate que certaines personnes avec qui j’ai abordé le sujet et qui restaient dans le déni commencent tout doucement à prendre conscience. Il serait grand temps que ceux qui tirent les ficelles aient le courage de dire qu’ils ont pris la mauvaise direction, qu’il serait grand temps d’envisager le tout sous un autre angle.
« pourquoi le peuple grecs accepte tout cela sans se révolter plus « ?
Les grecs n’ont pas le temps de faire une révolution entre chaque faillite, leur histoire ressemble à cette vidéo des tremblements de terre au japon … c’est rythmé comme un sirtaki : « Les enfants du Pire », le « é » en tombe.
La France numérote bien ses républiques, empires et autres royautés à coups de défaites, décolonisations et autres révolutions.
L’histoire passe à la caisse comme un décompte sinon un mécompte.
Le GEAB 66(6) qui avait tardé a être publié en raison des événements électoraux est sorti cette nuit : c’est la pelle du 18 juin pourrait-on dire.
Docteur Folamour ou : comment j’ai appris à ne plus m’en faire et à aimer la grande perdition…
http://www.leap2020.eu/GEAB-N-66-est-disponible-Alerte-Rouge-Crise-systemique-globale-Septembre-Octobre-2012-Quand-les-trompettes-de-Jericho_a11063.html
En résumé, c’est merveilleux, l’avenir appartient à l’Europe, tous les autres sont dans les choux…
L’avenir est radieux.
Sauf que :
1. Récession globale (plus aucun moteur de croissance nulle part / fin du mythe de la « reprise US ») (5)
2. Insolvabilité croissante et partiellement reconnue comme telle désormais de l’ensemble du système bancaire et financier occidental
3. Fragilité croissante des actifs financiers clés comme les dettes souveraines, l’immobilier et les CDS à la base des bilans des grandes banques mondiales
4. Chute du commerce international (6)
5. Tensions géopolitiques (notamment au Moyen-Orient) approchant du point d’explosion régionale
6. Blocage géopolitique global durable à l’ONU
7. Effondrement rapide de tout le système occidental de retraites par capitalisation (7)
8. Fractures politiques croissantes au sein des puissances « monolithiques » mondiales (USA, Chine, Russie)
9. Absence de solutions « miracles », comme en 2008/2009, du fait de l’impuissance croissante de plusieurs grandes banques centrales occidentales (FED, BoE, BoJ) et de l’endettement des Etats
10. Crédibilité en chute libre pour tous les Etats devant assumer la double charge d’un endettement public et d’un endettement privé excessifs
11. Incapacité à maîtriser/ralentir la progression du chômage de masse et de longue durée
12. Echecs des politiques de stimulus monétaristes et financiers comme des politiques d’austérité « pure »
13. Inefficacité désormais quasi-systématique des enceintes internationales alternatives ou récentes, G20, G8, Rio+20, OMC, … sur tous les thèmes-clés de ce qui n’est plus en fait un agenda mondial (8) faute de consensus : économie, finance, environnement, résolution de conflits, lutte contre la pauvreté, …
Mais tout va bien…
Juste un petit rien qu sera vite surmonté : voilà le programme des prochains mois…
1. Iran/Israël/USA : La guerre de trop aura bien lieu
2. La bombe assyrienne : l’allumette israélo-américaine-iranienne dans la poudrière Syrie-Irak
3. Le chaos AfPak : l’armée US et l’OTAN, otages d’une sortie de conflit de plus en plus difficile
4. L’Automne arabe : les pays du Golfe emportés dans la tourmente.
5. Etats-Unis : « Taxmargeddon » commence dès l’été 2012 – L’économie US en chute libre à l’automne
6. La grande insolvabilité bancaire au rendez-vous de Septembre-Octobre 2012 : Bankia version City-Wall Street
7. L’insoutenable légèreté des QE de l’été 2012 – les banques centrales américaine, britannique et japonaise hors-jeu
Chantons en coeur :http://www.youtube.com/watch?v=jGQaz8bfoqE
GEAB N°66 est disponible! Alerte Rouge / Crise systémique globale – Septembre-Octobre 2012 : Quand les trompettes de Jericho sonneront 7 fois pour le monde d’avant la crise
Victor Hugo
Sonnez, sonnez toujours, clairons de la pensée.
Quand Josué rêveur, la tête aux cieux dressée,
Suivi des siens, marchait, et, prophète irrité,
Sonnait de la trompette autour de la cité,
Au premier tour qu’il fit, le roi se mit à rire ;
Au second tour, riant toujours, il lui fit dire :
« Crois-tu donc renverser ma ville avec du vent ? »
À la troisième fois l’arche allait en avant,
Puis les trompettes, puis toute l’armée en marche,
Et les petits enfants venaient cracher sur l’arche,
Et, soufflant dans leur trompe, imitaient le clairon ;
Au quatrième tour, bravant les fils d’Aaron,
Entre les vieux créneaux tout brunis par la rouille,
Les femmes s’asseyaient en filant leur quenouille,
Et se moquaient, jetant des pierres aux Hébreux ;
À la cinquième fois, sur ces murs ténébreux,
Aveugles et boiteux vinrent, et leurs huées
Raillaient le noir clairon sonnant sous les nuées ;
À la sixième fois, sur sa tour de granit
Si haute qu’au sommet l’aigle faisait son nid,
Si dure que l’éclair l’eût en vain foudroyée,
Le roi revint, riant à gorge déployée,
Et cria : « Ces Hébreux sont bons musiciens ! »
Autour du roi Joyeux riaient tous les anciens
Qui le soir sont assis au temple, et délibèrent.
À la septième fois, les murailles tombèrent.
Sur le point 5:
http://fr.rian.ru/defense/20120619/195088533.html
Si l’info est confirmée les implications géopolitiques sont considérables. Il n’y a pas qu’en économie que les mondes se renversent.
Simple constat . Basique . Sur le fait que l’Europe va devenir fédérale dans les mois qui viennent
ce qui implique que l’Allemagne paye , grosse empoignade en vue , moins cool que leur présentation , je pense . Pour le reste rien de surprenant .
Bah , si, ils en parlent…enfin 1 en parle..
http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20120619.OBS9026/g20-l-europe-sommee-d-agir-contre-la-crise-de-la-dette.html
c’est une course de lenteur entre les usa et l’europe , le dernier qui s’ecroule gagne ..
the last stand man !
les USA attaqueront in fine le BRICS parce qu’ils soutiennent l’Europe !
@ pseudo cyclique
Non. Le dernier qui s’écroule, s’écroule. C’est le dernier debout qui aura son mot à dire. Ou plutôt les derniers. La barbarie grandit. Le fascisme enfle lentement, sûrement. Ouvrez bien vos yeux ! Regardez plus haut, vers les pouvoirs, les profiteurs gloussent et vous narguent, leurs retraites en poche ! La propagande fonctionne plein pot !
Papillon
P.S.: »Si dix journaux capitalistes écrivent la même chose, c’est qu’ils disent la vérité ! » (une contre-révolutionnaire cubaine)
ce que je voulais dire c’est « the last stand man » s’ecroulera aussi
les usa de reagan etaient pas si loin de l’urss de gorbatchev dans les 90’s …
que pourra faire une Chine sans débouchés européens et/ou asiatiques ? que fera une Europe décapitée dans un marché commun usa/europe et aux pétro-roubles russes ? et à part une guerre mondiale comment les usa peuvent ils se relancer ?
victoire à la Pyrrhus des marchés : comment la finance propriétaire de la Terre va expulser 7 milliards de mauvais payeurs ?????
La leçon du naufrage du Titanic selon les experts, c’est d’avoir ralenti et tenté d’éviter l’iceberg (1|1). La manœuvre éventra la coque sur trop de cloisons.
Ralentir et garder le cap aurait peut-être noyé moins de cloison (celles en proue) et permis de maintenir le bateau à flot (1|0).
Maintenir la vitesse et virer de bord permet de réduire le rayon de courbure et aurait peut-être permis d’éviter l’iceberg (0|1).
Maintenir le cape et la vitesse aurait été stupide (0|0).
Vous me sentez arriver. Je vous laisse remplacer le cape et la vitesse par les deux variables financières de votre choix, mais sachez que quand le danger sature les neurones en sans XOR pas.
Valable aussi pour le Costa Concordia qui a dignement fêté les 100 ans de l’arrogance humaine couplée à des choix impliquant une petite perte pour un grand gain.
« Dans Les Échos en ligne ? euh… rien. »
Les Echos en ligne ont publié hier un article :
http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/finance-marches/actu/0202123521898-nette-detente-des-taux-en-espagne-et-italie-apres-le-scrutin-grec-334853.php
Dont acte.
Bonjour , pour la france tout est dit et ecrit ,mais , faut etre la au bon moment , et ca dure pas longtemps ,moi ce matin ca ma surpris sur BFM TV , pour la gréce ce petit reportage avec témoignage d’un banquier anonyme a la téte , ca donne un peu des frissons .
http://www.bfmtv.com/grece-la-fuite-des-capitaux-actu29428.html
Vous avez vu le nom de la page dans le lien? « nette détente des taux en espagne et italie après le scrutin grec ». lol
C’était le titre original et ils ont vite dû mettre à jour le contenu…
owned !
Quelle conclusion en tirer ? Eh bien que la politique de l’autruche a encore de très beaux jours devant elle.
De là à supposer que les chiens de garde ont conseillé de ne pas en parler pour éviter de stresser les vaches à lait, pourquoi pas. Plus rien ne m’étonnerai.
Ce que vous pointez là concernant la presse française (pas francophone, française); c’est le drame de ce pays. Une presse-propagande qui bloque tout débat, toute réflexion au profit du people et au détriment de la France. C’est absolument dramatique et ça promet un réveil très très difficile. En effet, tous les journaux européens (que je peux lire: espagnol, allemand et anglo-saxon) ne parlaient que de ça et ne parlent que de ça depuis déjà un bon bout de temps.
A l’inverse chez nous on oscille entre un tweet et un duel Royal/Falorni (dont tout le monde se fout…) ou l’euro de foot…A part ça, tout va bien 🙂
Le problème de la presse française, c’est que c’est une presse d’éditorialistes pour l’essentiel.
Le problème de la presse française c’est qu’elle est aux ordres.
Une autre manière de le dire est : la presse française n’a pas la liberté d’imaginer qu’il existe un autre monde que le sien, dans lequel tout ce dont on ne parle pas n’existe pas et n’existe que ce dont on parle.
Faut pas non plus se concentrer sur les Unes et les éditos… Les pages «Economie de la zone euro» du Monde.fr par ex : http://mobile.lemonde.fr/economie/article/2012/06/17/papandreou-les-problemes-de-la-zone-euro-sont-plus-profonds-que-ceux-de-la-grece_1719905_3234.html
Ou les pages «Economie» : http://mobile.lemonde.fr/economie/ où sévit, de loin en loin certes, un certain Jorion, non ?
Tu as raison Vigneron, sujets à reléguer en seconde zone et à ne surtout pas mettre en une, vu le manque d’intérêt…
Plus terre à terre : qui fait bouillir la marmite des éditorialistes ?
Le Monde
http://fr.wikipedia.org/wiki/Matthieu_Pigasse (plus Niel, qui a tout compris, et Bergé)
Libé
http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89douard_de_Rothschild
Le Figaro
http://fr.wikipedia.org/wiki/Serge_Dassault
Voilà ce que la presse en Bikini et pailettes te dit : « la crise économique on s’ en fout »
Carmen Maria Vega – On S'En Fout par CarmenMariaVega
Autre conclusion à tirer:
la même qu’hier soir et ce matin dans la presse à propos du match Espagne-Croatie, où l’arbitre, aux vues et sues du monde entier accorde sans sourciller un but sur un hors-jeu plus que manifeste. Visiblement, les commentateurs et l’ensemble de la presse ont eu des consignes pour ne pas appuyer sur la pourriture de l’arbitrage.
En France, le dogme européiste incantatoire est si prégnant, que les patrons de presse et éditocrates doivent avoir mis leur véto. Ou alors, ils veulent se laisser le temps de faire leur radeau…
C’est évident puisque la France est l’un des pays fondateurs de l’UE, et puisqu’elle n’existe plus sur la scène internationale malgré ses gesticulations il lui faut bien trouver un substitut pour conserver un semblant de puissance. Il n’est pas facile de passer du statut de plus grande puissance coloniale à un simple pays européen dans ses frontières en seulement quelques dizaines d’années.
Je me suis pourtant laissé dire que le problème était peut-être précisément que la France était plus présente sur la scène internationale que l’UE et entendait bien le rester. Du coté de l’avant-scène médiatique hexagonale en tous cas c’est l’évidence. Les prés carrés restent strictement hexagonaux. Gloire aux lombrics de l’ombilic. Remâchons la glaise remâchée prémachée. Gastronomie saprophyte, Arts cullinaires coprophages, Génie recycleur. Manja merda qu’on dit chez nous.
les prés de l’albion c’est encore pire.
» en France, l’avenir de l’euro, ça n’intéresse absolument plus personne »
Prière de ne pas confondre la France avec les journalistes français, nonmého !
Y en a encore? Je croyais qu’on les avait tous vendus.
pourtant quand on voit le comportement des français à l’heure actuelle, on peut pas dire qu’ils sont interressés à l’euro, les conversations se portent « parfois » sur les augmentations diverses mais rarement sur le profond du problème économique. Les gens n’aiment pas parler de choses qui derangent leurs quotidiens on est souvent calalogué de pessimistes.
La paille et la poutre ? La poutre sur la paille ?
La presse française fait une fois de plus la démonstration qu’elle ne se considère pas comme devant informer mais plutôt qu’elle se donne comme mission d’être le support d’une idéologie et d’une seule qui se traduit par un TINA français. Tout ce qui pourrait créer un doute sur le bien fondé des politiques suivies à droite comme à gauche est écarté. Hier matin le site Atlantico allait jusqu’à écrire que les marchés avaient bien réagi au vote grec … c’est dire !
Normal
La France est francaise
Je veux dire normal francaise.
Alors l’euro mon Bon…..!
Faut regarder BFM BUSINESS TV mon cher Paul, ils ne parlent que de ça depuis des semaines……. les autres médias c’est la météo ou les yakfautcons ou c’est moi qui l’a dit le premier …
Oui, j’écoute parfois et ce, depuis des années. Et je trouve aussi que le ton a changé. Ils mettent en avant ce qui se cache derrière le décors….on les sent aussi dérouté que nous par ce qui arrive.
euronews aussi.
C’est bien vrai.
D’ailleurs on ne parle pratiquement plus de rien. Heureusement que vous avez mis en ligne une vidéo sur le Québec et que dans un commentaire j’ai trouvé un lien sur la situation actuelle car je ne voyais plus rien dans les journaux (ou peut-être je suis trop myope). J’ai même pensé que le mouvement des étudiants était fini.
Pour la crise de la dette? de l’euro? de l’Europe? des banques? là aussi on aurait pu penser que c’était terminé après toutes ces élections gratifiantes..
La situation dans certain points chaud de la planète ( au Mali, au Barhein, etc ….) : rien
La situation à Fukushima où un typhon se prépare à arriver demain sur le réacteur 4 et sa belle piscine : rien
Circulez il n’y a rien à voir !
On ne parle pas en France de l’avenir de l’Euro mais de celui de l’Europe. Le nouveau mot à la mode est « fédéralisme » et les médias autorisés commencent à pilonner l’opinion française.
Le fédéralisme tel que le conçoivent nos élites n’est ama pas autre chose que la privatisation des états. Pas du tout l’idée que je me fais du fédéralisme. Fédéralisme et libre circulation des personnes des biens et des capitaux sont incompatibles car il y a pour moi nécessairement stratification dans une organisation de type fédéral. Cette stratification doit se refléter dans les mécanismes d’échange entre les différentes strates: monnaies locales, compensations (keynésiennes?).
Pour moi le modèle fédéral étatsunien que l’Europe s’apprête à copier est un mauvais modèle d’organisation fédérale. Seul le fait que les EU aient gagné les deux guerres mondiales et aient pu ainsi imposer leur monnaie comme monnaie internationale a permis d’entretenir jusqu’à maintenant l’illusion que c’en était un bon.
c’est plus l’impérialisme américain (via sa monnaie entre autres) qui est nocif que son organisation fédérale.
Eh bien c’est le FESF qui empruntera et qui prêtera. Ou est le problème? D’ailleurs l’Espagne va faire une demande. Ce qui par la suite imposera aux états d’avoir des budgets en équilibre. Bonne nouvelle.
Mais au contraire tout va bien, le Monde apporte la bonne nouvelle. Le FMI obtient 456 milliards de dollars,fonds apportés en grande partie par les pays européens comme l’indique la conclusion : Mais l’essentiel de la somme provient toujours de la zone euro, y compris de pays perçus comme en difficulté, l’Espagne et Chypre
Comment ces pays ruinés vont-ils apporter l’argent qu’ils n’ont pas ? Ne nous posons pas de questions et croyons aux miracles.
Le rôle de la Presse se cantonne à servir ses propriétaires, banques et multinationales, il n’est que de regarder à qui appartiennent les titres français.
Comment acceptons-nous en démocratie que les médias soient détenus par des puissances financières?
Démocratie bien malade, dirigée par des partis politiques sclérosés.
http://www.lemonde.fr/economie/article/2012/06/19/g20-le-fmi-obtient-456-milliards-de-dollars-supplementaires_1720831_3234.html
http://www3.lastampa.it/economia/sezioni/articolo/lstp/459016/
Selon LA STAMPA, lors du G20, une réunion devait avoir lieu entre Obama et les dirigeants européens, hier soir. Mystérieusement, elle a été annulée ; « sono in molti a scommettere che dietro il mancato appuntamento ci siano le tensioni emerse nelle ultime ore tra le due sponde dell’Atlantico. Con una Merkel accerchiata. » TRAD « beaucoup de personnes parient que derrière le rendez-vous manqué il y ait des tensions qui ont émergé lors des dernières heures entre les deux rives de l’Atlantique. Avec une Merkel encerclée. »
Le G20 a dû réagir au fait que les élections grecques n’ont pas calmé les marchés.
« La cancelliera Merekel continua infatti a dire no agli euerobond e a qualsiasi forma di mutualizzazione del debito. Senza contare la linea dura che Frau Angela mantiene nei confronti di Atene, rinviando al mittente qualsiasi ipotesi di dilazione degli impegni presi dalla Grecia.
Una linea in totale controtendenza con quella di Barack Obama, che prima della cena di stasera ha voluto un incontro a due. Un faccia a faccia durato 45 minuti e coperto dal più stretto riserbo. Ma non è difficile ipotizzare che per la Merkel siano stati tre quarti d’ora di tensione, con il presidente americano più che mai in pressing sull’Europa. »
TRAD
La chancelière Merkel continue en effet à dire non aux eurobonds et à une quelconque forme de mutualisation de la dette. Sans compter la ligne dure que Frau Angela maintient face à Athènes, renvoyant à la mi-temps quelque hypothèse que ce soit d’une temporisation des engagements pris par la Grèce.
Une ligne en totale contradiction avec celle prise par Obama, qui avant le diner de ce soir a voulu une rencontre bilatérale. Ce face-à-face a duré 45 minutes et a été couvert par la plus étroite discrétion. Mais il n’est pas difficile de faire l’hypothèse que pour la Merkel il s’est agi de trois quarts d’heure de tension, avec un président américain qui met la pression sur l’Europe. »
On voit donc (c’est mon commentaire) que les Américains sont aux abois… réélection d’Obama oblige (avant le TAXArmaggedon que prédit le GEAB 66).
D’autre part un communiqué final du G20 est en préparation.
«Crescita e occupazione
per rilanciare l’economia»
C’est-à-dire (rions à gorge déployée) : croissance (avec les dents) et lutte contre le chômage (ce n’est pas la traduction brute de « occupazione », mais c’est le sens) pour « rilancer » l’économie.
Mme Lagarde a été chargée de constituer une seconde ligne de défense (tiens ? on suppose que la première ligne sera enfoncée ?) et recevra 456 « myards » pour sauver le monde (outre les 430 qui lui avaient déjà été alloués).
http://fr.wikipedia.org/wiki/Zombie
Suite des événements vus par la Presse italienne…
http://www.ilsole24ore.com/art/notizie/2012-06-19/salta-vertice-obama-leader-082456.shtml?uuid=Abz87iuF
L’article revient sur l’annulation de la rencontre Obama/Européens.
Je retiens (au sujet du tête-à-tête Obama/Merkel) : L’incontro non e’ andato bene. « La rencontre s’est plutôt mal passée ».
La fin de l’article est intéressante et montre une montée de la nervosité de la part des Américains.
Nel pomeriggio poi durante una conferenza stampa americana Ben Rhodes (numero due Nsc) e Lael Brainard (capo dell’internazionale al Tesoro) davano due messaggi forti piuttosto antipatici e chiaramente studiati su esigenze di politica interna. Il primo: l’Europa deve essere considerata la principale responsabile di questa crisi. Il secondo: c’è un accordo al G-20 per stimolare la domanda e rilanciare la crescita, cosa non così chiara visto che la Germania aveva invece resistito fino all’ultimo nel corso dei lavoratori preparatori degli sherpa per la dichiarazione finale. Alla fine, sul documento, il compromesso: in caso di persistente debolezza della domanda alcuni paesi si sarebbero impegnati a procedere con politiche espansive. Una sfumatura molto diversa da quella che volevano far passare gli americani.
TRAD
Dans l’après midi, au cours d’une conférence de presse américaine Ben Rhodes (numero 2 du Nsc) et Lael Brainard (chef à l’international du Trésor) donnaient deux messages forts plutôt antipathiques et clairement prémédités (« studiati » = étudiés) sur les exigences de politique interne. En premier lieu ; l’Europe doit être considérée comme la principale responsable de cette crise. En second lieu : il y a un accord au G20 pour stimuler la demande et relancer la croissance, chose qui n’est pas aussi claire que cela, vu que l’Allemagne avait au contraire résisté jusqu’au bout au cours des travaux préparatoires des « sherpas » pour aboutir à une déclaration finale. A la fin, sur le document, il y a un compromis : en cas de faiblesse persistante de la demande un certain nombre de pays (« alcuni » est très restrictif et très flou) se seraient engagés à engager des politiques (d’expansion) de relance. Une nuance très différente de celle que voulaient faire passer les Américains.
Mon commentaire :
Les Américains semblent plutôt irrités pas la situation en Europe (sans doute disposent-ils de projections alarmistes concernant leur propre économie).
L’approche des éléctions aux USA contribue à les rendre nerveux.
Ils favorisent la formation d’un groupe de gouvernants (Hollande-Monti aux commandes) prêts à mettre en place une politique de relance, mais se heurtent toujours à une Mme Merkel têtue (qui est probablement plus concernée par ce qui se passe à l’Est) qui défend la rigueur.