Billet invité.
Les dirigeants européens tentent de renouer avec la fibre d’une intégration longtemps stoppée au profit de l’élargissement. Enfin pas tous, pas n’importe comment et pour des raisons qui demandent à être regardées de plus près.
Afin de contenir le processus chaotique du désendettement, deux avancées sont proposées : l’une concernant les finances publiques et l’autre l’âme présumée du système financier que les banques représentent.
Un pacte de discipline budgétaire vise à renforcer les dispositions initiales du traité de Maastricht, qui ont été balayées par leurs initiateurs les premiers. Une Union bancaire est destinée à parer aux débordements financiers des banques. Dans les deux cas, il s’agit d’établir des règles afin de déterminer qui paye ! Mais rien n’est simple.
Pour les États, la cause est entendue. Dispendieux, ils doivent impérativement redevenir vertueux et respecter les sacro-saint ratios : que leur déficit annuel ne dépasse pas 3% du PIB et leur dette totale 60% de celui-ci. Les sanctions frappant les contrevenants ayant été adoucies, une nouvelle discussion est engagée à propos d’une mutualisation partielle du fardeau.
Plusieurs schémas euro-obligataires sont proposés, qui concernent tous la partie de la dette qui dépasse le ratio de 60% du PIB, tandis que certains voudraient simplement exclure de son calcul les investissements proprement dit pour ne retenir que la partie de la dette couvrant le financement du fonctionnement. L’objectif est d’adoucir la peine pour la rendre plus supportable, sans remettre en cause le choix stratégique de départ.
La mécanique proposée repose sur la rétention des dépenses budgétaires et non sur l’accroissement des recettes fiscales des États, sauf pour combattre des fraudeurs non identifiés. La variable d’ajustement est de combattre les gâchis et de diminuer les filets de protection sociale, la couverture de la santé publique et les pensions de retraite, avec comme objectif d’y substituer dans ces deux derniers cas des dispositifs privés. Au nom de deux fatalités imprévisibles : l’allongement de la durée de la vie et l’évolution de la pyramide des âges, ainsi que l’inexorable diminution de la quantité de travail disponible…
La conception de l’Union bancaire qui émerge procède d’une toute autre analyse, puisqu’elle repose sur l’idée contraire, à savoir que les banques vont nécessairement faillir et qu’il faut prévoir de les renflouer. On passe du traitement préventif au curatif.
En dépit du caractère systémique d’un système ne connaissant pas les frontières, il es prévu que les structures de décision restent essentiellement nationales, laissant la porte ouverte à toutes les complaisances du même ordre. S’il est affiché que l’objectif même de l’Union en question est de faire payer aux banques le coût de leur sauvetage, afin que les finances publiques ne soient plus sollicitées, il est recommandé d’y regarder de plus près.
En effet, une taxe des établissements bancaires est prévue, ainsi que les grandes lignes de procédures destinées à ce que leurs actionnaires et créanciers passent en premier à la caisse. Toutes mesures qui supposent que des fonds suffisants aient eu le temps d’être réunis pour la première et que les investisseurs ne puissent pas échapper à l’outrage en application de clauses dérogatoires ad hoc. Sans compter que ce mécanisme, destiné à absorber les chocs, serait en lui-même susceptible de les propager, étant donné que les créanciers en question sont très souvent d’autres établissements financiers…
Deux grands obstacles se dressent devant ce dernier projet. L’insularité britannique dans laquelle se drape la City, qui veut conserver toutes ses aises et préserver son statut de paradis fiscal sur les bords de la Tamise. Le refus germanique de s’engager dans une mutualisation conduisant à payer à son juste prix les bénéfices de l’union monétaire.
L’austérité fiscale, quant à elle, est son propre ennemi, générant une récession dont une fois entrée dedans on ne sait plus comment en sortir. La poursuite de l’intégration européenne mérite mieux que ces constructions de circonstance. Une question qui parcourt tout le monde développé occidental appelle une réponse : quels sont les objectifs et les moyens de l’activité économique flatteusement appelée croissance, alors que l’on observe dans les pays émergents que, si elle fait marginalement reculer la pauvreté et la misère, elle accroît à grande vitesse les inégalités, créant pour l’avenir des questions encore plus insolubles…
————
VENTE EN LIGNE : Les CHRONIQUES DE LA GRANDE PERDITION viennent de paraître.
57 réponses à “L’actualité de la crise : LEURS RÊVES LES PLUS FOUS, par François Leclerc”
Mais ce qui est insupportable, c’est que hors service de la dette et en euro constant, la dépense de l’état n’a pas augmenté depuis 20 ans.
Trouver les chiffres des dépenses public, hors service de la dette, en valeur absolue est un vrai parcours du combattant.
Si quelqu’un pouvait publier ici même des chiffres incontestables de la dépense public hors dette depuis 20 ans, ça fermerait peut-être le caquet de tous les chiens médiatiques qui exigent des économies.
Cela ne stopperait rien du tout car la plupart de ceux qui militent pour une reduction des mesures sociales et un recul de l’humanité de nos societes sont parfaitement au courant de ce genre d’incohérence et ils continueront à polluer nos ondes de leurs mensonges éhontés car ils sont payés pour cela…
Je confirme,
La France et l’Europe pouvaient sortir de l’austérité à condition de retrouver leur souveraineté mais nous serons toujours déçus par ces partis dits « modérés ». Constatons simplement que la main qui donne est toujours au-dessus de celle qui reçoit. Ainsi, tout était dit dans le discours de Toulon de Nicolas Sarkozy … et rien n’a été fait.
Nos dirigeants savent parfaitement que les budgets croupions de la recherche, les accords commerciaux scélérats imposés par l’OMC et le manque d’indépendance face au diktat des financiers ont scellé le sort de notre outil industriel et donc de l’emploi. Pour ranimer la machine économique il fallait, à minima, remettre de l’argent dans les salaires car la richesse confisquée manque pour le redémarrage général de l’économie. Qui peut dire le contraire…
En dénonçant des niveaux de salaires beaucoup trop bas pour le plus grand nombre et les rémunérations scandaleuses des patrons, des financiers et des investisseurs, en faisant le constat d’une consommation uniquement soutenue par le crédit, le Président de la République démontrait sa parfaite connaissance des tenants et des aboutissants de la crise. Ce discours merveilleux est, bien sûr, resté sans effets. Pour autant, son successeur qui veut réduire les aspects les plus criants des injustices commises avant lui ne semble pas vouloir déranger en quoi que ce soit le système actuel. Frappé de la même paralysie obligée et atteint par un cécité feinte, il donne une image relativement pitoyable de sa fonction.
Nos dirigeants espèrent venir à bout de cette crise avec des recettes d’épicier frileux parce qu’ils n’osent pas contrarier leurs commanditaires. Donc nous allons toujours vers le mur. Plus ça change et plus on continue comme avant….
Quand on est payé par Lagardère ou Bolloré, tu crois qu’on va fermer sa trappe à propagande et passer du côté lumineux de la Force ?….
Il faudrait compiler ça depuis les chiffres fournis sur le site de l’Insee…
http://www.insee.fr/fr/themes/info-rapide.asp?id=37
C’est sûrement possible s’y quelqu’un veut s’y coller 🙂
Je sais où trouver, mais il n’est pas en odeur de sainteté ici, alors….
Il faudrait compiler ça depuis les chiffres fournis sur le site de l’Insee…
http://www.insee.fr/fr/themes/info-rapide.asp?id=37
C’est sûrement possible si quelqu’un veut s’y coller 🙂
[…] Blog de Paul Jorion » L’actualité de la crise : LEURS RÊVES LES PLUS FOUS, par François Lecler…. […]
Quand on discute avec des décideurs politiques ou experts en économie, on constate que chacun a des « solutions » à proposer; on se croit sur un marché au 17e siècle où les guérisseurs proposaient leur poudre de perlimpinpin, fait maison.
Le temps presse en effet, la classe politique est sous une forte pression. L’idée iniatiale, de gagner du temps jusqu’aux élections (en Allemagne, aux USA) est caduque. Il leur reste de se réfugier dans des « projets » plutôt abstraits, nécessitant en tout cas une longue préparation et mise en oeuvre. Cependant, le projet d’un état fédéral européen selon le modèle des USA est une idée loufoque. Les investisseurs et marchés financiers ne sont pas dupes, ils ont, au fil des années, développé un réseau d’information. Les protagonistes d’un état fédéral passent pour du « romantic nonsense ».
Il est probable que le marasme actuel finira par une forte augmentation d’impôts et une hyperinflation; les épargnants, salariés et bénéficiers des minimas sociaux en souffriont d’abord. A noter que l’ancien chancelier allemand a fortement déconseillé au SPD d’imiter le les projets du président Hollande; il craint que les riches s’évadent pour mettre leur pactole à l’abri. Les sociaux-démocrates, protécteurs des riches – qui aurait déviné ca il y a 40 ans?
Il n’y a inflation qu’en cas d’inflation salariale, et c’est précisément le contraire de ce que nous vivons. Les tenants de l’inflation (et de l’hyperinflation) devraient se poser la question de savoir comment concilier cette hypothèse avec la déflation salariale de fait.
lisztfr
Non, une inflation peut être provoquée mécaniquement. Effectivement, on dirait que les salaires stagnent ou baissent même à cause de l’inflation, mais il faut prendre en considération le fait que nous ne sommes plus aux Trente Glorieuses où l’inflation était l’accompagnatrice fidèle de la croissance.
Le pire serait une stagflation.
Effectivement, l’état fédéral une « idée loufoque ». Pour deux bonnes raisons. Malgré Erasmus et les manuels « européens », on n’a toujours de développement, d’histoire commune, comme l’ont les états US, ni et surtout de langue commune qui fédère en formant un univers d’échange et un paradigme culturel commun.
C’est le délire dictatorial des fous UE, ou de ceux qui avancent masqués pour les USA en amenant des intentions louables basées sur des projets complètement délirants.
(Thomas Jefferson en 1801, après son élection …au 36ème tour de scrutin.)
En réalité beaucoup des pères fondateurs doutaient fortement de la possibilité de maintenir une union durable entre les 13 colonies d’Amérique qui venaient de se déclarer indépendantes. Comme l’a montré un demi-siècle plus tard la guerre de Sécession (4 ans – 620 000 morts) ils n’avaient pas vraiment tort.
Beaucoup de raisons ont été invoquées pour expliquer qu’ils y soient parvenus, dont le soin apporté à concevoir une constitution capable de satisfaire ceux qui y croyaient comme ceux qui n’y croyaient pas et qui leur permettait de se considérer à la fois comme citoyens d’un des treize états et citoyens d’un état fédéral dont les pouvoirs (donc les impôts) restaient au départ fort limités. L’état fédéral a pu distribuer pour rien ou presque un territoire au moins dix fois plus étendu que celui occupé initialement à qui en voulait et ça me parait avoir été la raison déterminante du succès (si l’Union Européenne disposait d’une telle richesse à répartir entre ses habitants en n’ayant qu’aussi peu d’impôts à percevoir pour cela elle ne serait probablement pas dans une situation aussi périlleuse!) La leçon à retenir est clairement que, contrairement à ce qui a toujours été sous-entendu à propos de l’Union Européenne, la réussite d’une telle entreprise n’a rien d’évident !
Tout va très bien, chantait P.J ?
http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2012/06/11/20002-20120611ARTFIG00602-seoul-se-prepare-a-une-sortie-de-la-grece-de-la-zone-euro.php
La Corée du Sud prépare des mesures de relance en cas de scénario «catastrophe» à Athènes à l’issue des élections législatives du 17 juin, affirme le président Lee Myung Bak, à une semaine du G20.
« La machine à exporter coréenne tousse et a enregistré en janvier son premier déficit commercial depuis deux ans. Ses exportations ont reculé pour le troisième mois consécutif en mai, avec une chute de 16,4% en direction de l’Europe, son second partenaire commercial. »
En soi, ce n’est pas très grave, mais c’est la tendance qui m’inquiète….
L’erreur Kolossale depuis la chute du mur de Berlin, c’est d’avoir privilégié l’élargissement, par rapport à l’approfondissement de l’UE.
Nous en payons aujourd’hui le prix: les pays du sud d’abord, mais le tour des autres viendra, la France et in fine l’Allemagne.
Quant aux britanniques si favorables à donner la priorité à l’élargissement du grand marché, ils n’échapperont pas non plus à l’effet boomerang de cette Kolossale erreur.
Kollossale erreur qui devait inclure la Turquie 🙂
Salut,
Les Britanniques sont encore aujourd’hui des pirates et des flibustiers. Leur Ile de la Tortue d’antan se trouve aujourd’hui dans la City, là est leur trésor de guerre. Ils sont la porte ouverte des Etats-Unis pour attaquer l’Europe. Félons, qu’on leur done une paire de rames et qu’ils nagent vers l’ouest.
Amicalement
Porte-avions anglo-saxon perpétuellement ancré au large de l’Europe…
@NK, pas que, l’Allemagne, l’Italie aussi pour les bases principales de l’USAFE. Plus la Belgique, l’Espagne, le Portugal, la Norvège, la Hongrie, Chypre…
Et en juin 44, on était pas mécontent d’en avoir un de porte-avions outre-Manche. Sans compter qu’aujourd’hui le seul porte-avion européen c’est nous qui le raquons, à crédit à 60% étranger ok, mais bien nous.
Tiens, un petit rappel, Churchill, Mendès, Spaak, Adenauer, Dulles, Duclos, Moch, etc, Aumeran (?) enfin…
http://www.assemblee-nationale.fr/histoire/ced/29aout1954-2eme-seance.asp
La construction européenne était une belle idée, mais elle a été victime d’un hold-up.
Initialement conçue comme un outil de paix, elle a été détournée pour devenir un outil de contrôle et de profit au bénéfice des oligarchies financières.
Je n’avais rien vu venir, mais lors du référendum sur la Constitution Européenne, par acquis de conscience, j’ai pris le temps de lire le pavé. J’ai été effaré. C’est là que j’ai subodoré la véritable nature et les buts de cette machine infernale: une application débridée de la logique libérale, tout privatiser et désengager l’état nation, démocratiquement élu, au profit d’une commission obscure aux membres nommés.
Je n’ai jamais pu comprendre que des partis se réclamant de gauche aient pu appeler à voter « oui ». A moins qu’ils aient considéré que la bataille était déjà perdue et qu’intégrer le mouvement restait le seul moyen d’en limiter la casse.
Le « non » a provisoirement douché ces ambitions et a magnifiquement démontré qu’il faudrait se passer de l’enthousiasme des peuples. Je pense que la leçon a été bien retenue.
Il n’est donc pas délirant de penser que la crise soit maintenant vue comme un formidable moyen de parvenir au même résultat, même si cela doit se faire dans la douleur.
Ajouter de la dette à la dette, ça pourrait paraître absurde, et cela n’a de cesse d’être démontré dans ce blog. Sauf que, plus une personne est endettée, plus elle est dépendante. Il en est de même pour les états. Endettez un état, et vous parviendrez tôt ou tard à lui imposer sa politique économique.
Alors sous couvert d’intégration européenne accélérée, c’est clairement d’inféodation accrue dont il s’agit.
Plus besoin de référendum: il suffit d’entretenir l’idée (juste) que ça pourrait être pire. Et au final, par un autre chemin, on revient à l’ambition initiale. En pire.
Fabuleux Traité Constitutionnel qui n’oubliait pas de réserver une place secrète, dans ses méandres, aux paradis fiscaux ! Donc explicitement, l’illégalité entrait dans le droit le plus sacré.
« La mécanique proposée repose sur la rétention des dépenses budgétaires et non sur l’accroissement des recettes fiscales des États »
Il y a une certaine logique ! De même que les Etats européens ont des taux d’endettement très élevés, ils ont également des taux de prélèvements fiscaux très élevés. S’il n’y a presque plus de marge pour taxer ou emprunter, il faudra bien économiser.
Nous ne sommes plus en 1929, où, le taux d’endettement et de fiscalité étaient plus faibles, où les ressources connues en matière premières et en énergie étaient à peine exploitées, et où le monde non-occidental rêvait d’être colonisé par les bons blancs. Il y avait de la place pour la croissance : il aurait suffi d’injecter un peu d’argent dans le système, ce qu’ils ont omis de faire à l’époque.
Mais cela ne marchera plus maintenant !
« L’austérité fiscale, quant à elle, est son propre ennemi, générant une récession dont une fois entrée dedans on ne sait plus comment en sortir. La poursuite de l’intégration européenne mérite mieux que ces constructions de circonstance. »
La poursuite de l’intégration européenne mériterait donc que l’Européen moyen continue à jouir d’un pouvoir d’achat plus de trois fois supérieur à la moyenne mondiale. Et pourquoi donc ? L’Europe rogne sur ses budgets d’éducation et de santé, perd ses riches et ses cerveaux, appauvrit ses banques, doute de sa monnaie, se satisfait d’institutions communes faiblottes, délocalise ses entreprises, n’a presque pas de ressources naturelles…
« S’il n’y a presque plus de marge pour taxer ou emprunter, il faudra bien économiser. »
Il ne faut pas confondre la pression fiscale théorique et celle réellement en cours (Mme Bettencourt archétype).
La richesse est, semble-t-il, ailleurs : shadowbanking échappant à l’impôt, cf. article précédent.
– Et les assurances-vie, un shadow assuring ?
– Et l’évasion
Delphin
… Mais qu’est-ce réellement que la richesse ? cf, à nouveau Mme Bettencourt et ses faux amis? banquier, médecin, secrétaire, homme d’affaire…
bonjour.
Qu’est ce qui vous fait écrire : « L’austérité fiscale, quant à elle, est son propre ennemi, générant une récession… » ?
N’est ce pas pourtant là le moyen d’assurer la justice sociale, et de limiter l’augmentation des écarts de richesses?
La justice sociale consiste à veiller à ce que la distribution de la richesse soit égalitaire et non pas le fruit de la rente capitaliste. La fiscalité n’en est que l’un des instruments, lorsqu’il est utilisé à cet escient.
Bonjour,
Pour pouvoir distribuer de la richesse il faut préliminairement en créer, a la vitesse ou l »Europe va il ne reste plus a redistribuer que des déficits et de la dette. Et ca si, nos politiciens savent comment la redistribuer.
Amicalement
hummm… Je préfère un partage des richesses « juste » plus que « égalitaire ». Enfin bon, comme ma grand mère disait toujours : « Enfin bon ».
Ceci dit, puisque vous reconnaissez que la fiscalité est un des instruments de la justice sociale (je suis de votre avis), en quoi l’austérité fiscale est son propre ennemi?
D’ailleurs, par « austérité fiscale », dans le texte ci dessus, entend t on que
– la fiscalité mesurée et faible (austère, quoi),
– ou au contraire que l’austérité, donc la limite du dispandieux, passe par une fiscalité importante?
C’est là, Monsieur Leclerc, qu’il est flagrant que les 99% ignorent à quel point il est facile à un milliardaire d’échapper à tout impôt. Ou le réduire à 5-10% de ses revenus et possessions réels, soit, continuer une ascension sans fin.
A nouveau, once again, le rêve de richesse du pauvre nous vient du pays qui contrôle encore le monde pour plus très longtemps.
Je lève mon verre aux philanthropes et autres plus discrets mais tout autant nuisibles.
@ François Leclerc
Si la justice fiscale existait vraiment, depuis le temps que les impôts existent, nous devrions tous être égaux depuis longtemps.
question redistribution, Hollande a été plus que frileux en ce qui concerne le quotient familial, qui avait été le premier thème de campagne et la première grosse escarmouche avec Sarkosy ;
vous me direz 400 millions d’arrachés aux plus nantis pour redistribuer par l’aide scolaire, c’est mieux que rien.
M’enfin comme dis si bien les Echos, « ça ne bouleverse en rien l’équilibre ».
et j’ajouterai : on voit pour qui il travaille…encore
Tano, excuses-moi, mais là, tu es aussi con qu’une barrique de dl50 degrés.
Redistribuer la richesse de façon juste ne doit pas EMPECHER les « inégalités ». Sinon, nous serions tous identiques.
MAIS faire de la méritocratie et empêcher les corporations et autres clans mafieux style actionnaires.
Ecoutes ton père gestionnaire : en Russie Soviétique, les médecins et ingénieurs étaient payés le double des ouvriers.
Et tout le monde était content avant que les oligarques fassent comme en Chine.
@ Yvan
Je me suis mal exprimé. Je voulais dire que l’impôt n’est qu’un instrument pour REDUIRE les inégalités.
L’impôt à lui seul, ne peut pas tout.
Maintenant, EMPECHER les inégalités me semble moins réaliste, l’homme étant ce qu’il est…
De plus, on peut dire que l’arme fiscale mal utilisée, mal calibrée, mal pensée peut se retourner contre son instigateur et être mauvaise, alors même qu’on avait pour but qu’il y ait plus de justice, d’équité.
@ chevalier noir
« L’austérité fiscale, quant à elle, est son propre ennemi, générant une récession… » pour moi c’est simple ,payer jusqu’à 47%taux global d’impôts sur ses revenus ,c’est redonner à l’état, donc à la société les moyens que celle-ci vous a mis à votre dispositions pour avoir des revenus qui font en sorte que vous payé à cette hauteur l’impôt . Quand je parle de revenu , ce n’est pas de rente de capitalisme , mais de travail manufacturier . Augmenter la pression fiscale sur le travail ne peut que générer une récession .
Pourcentage imposition moyen sur
rente capitaliste 12%
Achat d’un bien matériel 19.6%
Travail 41% Taux global 47%
Guadalajara le 12 juin 2012
Dollar contre euro
Polémique
Ne peut-on résumer tous les problèmes de l’euro sous un concept simple. Les États-Unis, quoiqu’on en dise, savent où ils veulent être dans 100 ans, l’Europe ne sait même pas où elle sera dans un mois. Ce concept simple ne se résumerait-il pas en une attaque virulente du dollar contre l’euro à travers ses agences de qualification, ses fonds de pension, ses fonds d’investissements et toute une ribambelle d’armes offensives parmi lesquelles les paradis fiscaux, les organismes internationaux, la dérégulation, les guerres néo coloniales, etc. Le marché est anglo-saxon, et l’Europe à énormément céder en acceptant les règles d’un marché qui favorisent certains acteurs au détriment d’autres en tête desquels se trouve une Europe sans c…, sans vision, et sans puissance militaire. Les seules politiques européennes en vigueur par rapport au monde sont :attendre et voir; on verra plus tard; ce n’est pas prioritaire, nous avons nos propres problèmes; il nous faut plus de temps.
Si l’Europe veut s’en sortir un jour, elle devra affronter le modèle américain et le combattre, quitte à s’allier avec d’autres puissances décidées à ne pas accepter la soumission à l’empire, comme la chine, la Russie et quelques autres. On ne gagne pas une guerre, fut-elle économique, sans armes et sans combattre. Aujourd’hui l’Europe est désarmée, divisée et sans force devant un marché qui la soumet chaque jour un peu plus, elle se contente de se battre pour ne pas mourir. Obama a bien compris qu’il a affaire à une Europe mollassonne et sans volonté propre. Il n’assiste même plus aux sommets bilatéraux Europe/États-Unis, il a déjà annexé l’Europe. Il s’occupe des adversaires plus combatifs, asiatiques, russes, Iraniens ou américains du Sud.
Pendant ce temps, les américains jubilent et réfléchissent comment ils vont bien pouvoir faire payer leur dette colossale par le reste du monde. Devant le manque d’audace, la naïveté endémique et l’incroyable lâcheté des dirigeants européens, on peut déjà anticiper que l’Europe acceptera de financer une bonne part de cette dette.
Si l’Europe ne réagit pas vivement dans les mois qui viennent, à la fin de cette crise, elle sera en ruines, économiquement très affaiblie et politiquement aux mains des collaborateurs pro américains. Les États-Unis n’ont pas d’amis, ils n’ont que des intérêts, vous vous souvenez? Le dilemme est combattre ou se rendre. De Gaulle avait bien compris que jouer avec les règles des autres ne menait nulle part.
J. Loaëc
Effectivement, une Europe ballotée entre les intérêts de ses membres, sans vision commune, pratiquement sans ressources naturelles, sans système financier prêt à toutes les spéculations pour s’enrichir quelque soit le risque de crise, est une Europe dont les habitants devront progressivement se satisfaire d’un pouvoir d’achat réduit et d’un pouvoir politique à la remorque d’une grande puissance.
Té, d’ailleurs, Monsieur Leclerc.
Vous devez, j’en suis quasi certain, être autant au courant que moi des manips de fraudes fiscales déjà possibles en entreprise.
Et cela, juste en interne.
Alors que maintenant, avec les circuits parallèles et les paradis fiscaux, ce n’est même plus la peine de truander en interne : ça rapporte moins 😉
Il s’agit d’un système à trois variables :
1. le taux d’endettement public acceptable (par le marché)
2. la pression fiscale admissible (par les différentes catégories de contribuables)
3. le niveau des salaires compatible (avec un niveau d’activité)
Actuellement, le taux d’endettement public en général pour l’Europe et ses différentes composantes (Etats et autres collectivités publiques) est jugé trop élevé par les marchés qui ne peuvent que constater une dérive permanente des déficits publics qui accroissent la dette publique jusqu’à l’insolvabilité d’entités comme certains Etats eux-mêmes considérés comme « too big to fail ». En conséquence, il va de toute manière falloir arrêter les déficits publics avec deux leviers possibles : augmenter les recettes et diminuer les dépenses.
La pression fiscale peut se découper en deux composantes : celle qui n’est pas ou peu soumise à la concurrence internationale (celle qui s’exerce sur les particuliers les petites entreprises et les entreprises publiques) et celle qui y est conditionnée (les moyennes et grandes entreprises du secteur concurrentiel de manière générale). Dans tous les cas des ajustements sont possibles pour améliorer le système fiscal vers plus de justice et d’égalité. Il ne faut malgré tout pas se leurrer : la pression fiscale ne peut s’exercer sur les particuliers qu’en s’appliquant principalement sur les classes dites moyennes (le gras des rentrées d’IRPP) ou sur tous (TVA, CSG, etc .). Pour les entreprises du secteur concurrentiel, il n’y a guère d’opportunité à trop s’éloigner du traitement fiscal qui a cours quasi universellement. De plus, toute pression fiscale supplémentaire dérive partiellement in fine une partie des revenus en dehors de la sphère d’activité qui génère des salaires et… de l’impôt. En Europe et particulièrement dans certains pays comme la France, en dehors d’ajustements d’équité, il n’y a plus ou peu de possibilités d’augmenter la pression fiscale donc les recettes de L’Etat et des collectivités publiques.
Le niveau de salaires est paradoxalement trop bas et trop élevé à la fois dans les pays européens les plus « riches ». Depuis plusieurs décennies, les salaires n’augmentent pas suffisamment par rapport aux revenus des entreprises (le public ne fait que s’ajuster par rapport au privé). Les salariés ne peuvent donc avec leurs revenus propres, déduction faite des impôts qu’ils payent, consommer ce qu’ils ont produit. De fait pour mieux rémunérer leurs actionnaires, leurs banques, les collectivités publiques et leurs dirigeants, les entreprises se sont condamnées à exporter le surplus de production que leurs salariés ne peuvent plus acheter. Dans certains pays d’Europe comme la RFA, des politiques d’Etat ont été mises en œuvre pour que les productions nationales s’ajustent aux besoins extérieurs. Bien évidemment, il faut trouver quelque part des acheteurs solvables et ce système ne peut être généralisé car il faut bien que les exportations et les importations mondiales s’équilibrent. Il y a donc en conséquence des pays qui sont devenus structurellement importateurs comme la France, cercle vicieux puisqu’il aboutit à moins de revenus nationaux disponibles pour les productions et services nationaux. Comme ces déséquilibres sont ingérables dans l’espace-temps de l’économie, c’est le crédit qui fait l’appoint. Malheureusement, le crédit est difficile à contrôler et peut servir à bien d’autres desseins moins bien intentionnés que faire l’appoint. Dit autrement, le crédit, outre le déficit public, couvre aussi les déficits privés ceux des particuliers comme ceux des entreprises. Mais les salaires sont aussi trop élevés par rapport à ceux d’autres économies qui captent les investissements et les emplois pour produire moins cher. Globalement, la mondialisation en cours conduit à diminuer les salaires partout pour concentrer du capital dans les mains de quelques uns qui n’ont pas d’emploi rentable pour celui-ci. Il en résulte qu’au lieu de rémunérer les salariés pour acheter ce qui est produit, on rémunère le capital pour fabriquer ce qui ne pourra être acheté tout en générant une spirale de crédits qui ne pourront pas être remboursés ni par les particuliers, faute de salaires, ni par les entreprises ,faute d’acheteurs, ni par les collectivités publiques, faute de contribuables taxables. Bien évidemment, comment envisager une croissance dans la zone Euro dans de telles conditions alors même que les « besoins » des pays en développement sont énormes mais délicats à rendre solvables y-compris dans les pays ayant bien décollé comme la Chine, l’Inde ou le Brésil et quand les ressources terrestres nous apparaissent comme très limitées?
Sans même prendre en considération les déséquilibres énormes dus aux paris de toutes sortes qui représentent plus de 90% de l’activité financière ni la situation qui en résulte pour les banquiers pyromanes, de nos jours, la situation actuelle est sans issue sauf à faire jouer la seule variable gérable: celle de la mondialisation. Cloisonner le monde en zones économiques séparées en instituant des barrières douanières spécifiques à chaque rapport bilatéral de gré à gré est une voie encore possible bien que difficile à admettre pour les pays dits BRICS et pour les émergents. C’est peut-être néanmoins la condition sine qua non de leur développement durable et d’un atterrissage après le passage dans cette zone d’extrêmes turbulences. Y a-t-il d’autres solutions non conflictuelles ?
« Y a-t-il d’autres solutions non conflictuelles »
La frugalité, la sobriété, la simplicité, le partage, le troc, la solidarité, l’empathie, le compromis, l’humilité, la méditation, l’art, la musique, le potager, la famille, le bricolage, les promenades en forêt, la fête au village, la fancy-fair de l’école, l’apprentissage du chinois, le cercle colombophile, quelques poules sur parcours herbeux, la bicyclette, la paire de basket, les géraniums au balcon, l’amitié, l’amour, la cuisine, les piqueniques, les tisanes calmantes, la lettre à la poste, la contemplation d’un poisson rouge…
Bon séjour dans votre vert pré…
Le vent et son dieu y sont les bienvenus…
l’angoisse jamais résolue, les toits qui s’envolent suite à une tempête, les eaux qui viennent vous chatouiller les pieds dans votre pavillon, le froid qui glisse sous la porte, varier les menus pour le plaisir , faire connaissance avec l’inconnu, le passé, le futur . mais l’argent nous rappelle notre dette …
hé bien , quand on voit toute cette dépense pour gagner sa vie, et enrichir cette société anonyme , cela ne peut que laisser pantois .
le comble, c’est le vide que l’abondance produit . non ? comme ces champs de blés qui ne nourrissent plus son paysan , obligé d’aller bosser ailleurs .
« …
La honte, les remords, les sanglots, les ennuis,
Et les vagues terreurs de ces affreuses nuits
Qui compriment le cœur comme un papier qu’on froisse ? »
« Mais de toi je n’implore, ange, que tes prières,
Ange plein de bonheur, de joie et de lumières ! »
il était bon Charles B 😉
Non, le comble est sous les toits…(;))
« Ce toit tranquille où marchent des colombes…
«
Les constructeurs de l’Europe se réjouissent bruyamment des crises. Ils les aiment et le disent. Elles sont l’occasion pour eux d’enclencher un cran de plus de leur machine à cliquet. C’est à chaque fois bien sûr sans retour : c’est ça le principe du cliquet, on le passe dans un seul sens, celui du « progrès », celui du « sens de l’histoire », sans qu’il soit question jamais de revenir en arrière. C’est ainsi que se construit l’Europe depuis 60 ans, de coup de cliquet en crise, et de crise en coup de cliquet. L’instauration de l’euro fut l’un de ces coups de cliquet. Et nous voilà dans la crise. Et, comme de bien entendu, on nous explique que, pour en sortir, il faut un nouveau coup de cliquet. Vers plus d’intégration bien sûr. Mais n’ont-ils pas eu, cette fois-ci, nos chers constructeurs de la tour de Babel européenne, les yeux plus gros que le ventre ? Qui va payer les dettes, publiques et privées, de la Grèce, du Portugal, de l’Espagne, etc. ? Quel tour de magie va faire disparaitre les disparités entre les 17 pays de la zone euro ? Comment concilier principes démocratiques et oukases venus de Bruxelles ou de Berlin ? Les tours de passe-passe habituels – nouveau traité, pacte ad hoc, accord intergouvernemental – n’y suffiront sans doute plus cette fois-ci. Quand croissance, prospérité, suprématie régnaient, on pouvait se permettre beaucoup de choses, mais ce n’est plus le cas. Le contexte a changé. La présente crise ne ressemble pas aux précédentes. L’instant de vérité n’est peut-être plus très loin.
Chacun profite des crises comme il peut. Les US en profitent pour renforcer leur système financier en appliquant les premiers les consignes ultralibérales qui fonctionnent, et l’UE en profite pour renforcer ses institutions sans devoir passer par la case démocratique (sauf peut-être pour les élections en Grèce). Entretemps, l’Europe joue à se faire peur en emmenant son opinion publique dans d’interminables promenades au bord du gouffre financier, et en menaçant de faire de grands bon(d)s (d’Etat) en avant si quelqu’un n’est pas content.
Non ,il n’existe aucune solution au sein du cadre brisé depuis X années déjà !
Que faire alors pensez vous à juste titre ?
Question ô combien pertinente et…donc sans réponse sérieuse au regard de ce qui précède.
Faire confiance à …Qui aujourd’hui..comme hier…??? …Ce qui vient de s’étaler sous nos yeux ,chaque minute qui passe , dépasse l’entendement !!!
Alors ,prier St Buffet , St Morgan , St Gates , St Rock and Roths et d’autres (Ste Rita ??? Au fait et pourquoi pas cette dernière : « causes désespérées » )
Et bien non ,je crois comme P Jorion/ F Leclerc et coll. , qu’il faut continuer,et même plus que jamais : c’est ce qui se fait ici ,lieu de conjonction de sommités plus intègres que la « moyenne » ,plus averties que nos « basics » économico-gangstéro-politicards de passage…ou même « de carrière »…
Et ensuite pensez vous :
Faire Confiance ,car en effet , les saints suscités et leurs pairs l’ignorent peu ou prou , leurs jours (heures , ) sont comptés.
Alors ce jour là : retroussons nos manches, MAIS cette fois en Fraternité ,c’est à dire ,au minimum ,Tous ensemble.
Utopie ? ….Oui !!! …C’est vital à ce stade .
N’est-il pas envisageable de réfléchir à une compensation des dettes interbancaires, tout établissement étant à la fois créancier et débiteur de ses confrères ?
Cela ferait au moins du ménage dans le bilan des banques, non ?
La construction de l’Europe me fait penser à la mort du soleil !
Vers la fin, notre étoile gonflera tellement qu’elle pourra même englober la Terre et la vaporisera.
Puis la bulle dégonflera et il n’y aura plus qu’à regarder les cendres une fois la planète dépouillée.
Que de joie !
N.B : En espérant que la Grèce évite la vaporisation le 17.
L’idée des Subprimes n’était pas entièrement nouvelle, elle a des antécédents. Le principe qui consiste à faire participer les pauvres à la spéculation peut même prendre un tour humaniste.. Depuis longtemps on fournit à la spéculation des facilités en capital, ex le principe des marges, une somme destines à protéger l’emprunt, les options… En été 1929, on pouvait enfin participer avec 200$ :
« Le prolétaire avec, disons, 200 dollars confierait son bien à la société qui achèterait alors des valeurs pour la somme un peut moins maigre de 500 dollars. Les 300 dollars supplémentaires, la société les obtiendrait d’une filiale financière etc… Le capitaliste naissant paierait sa dette au rythme de peut-être 25 dollars par mois. (Galbraith, p118 The Great Crash)
(….)
La réaction au plan Raskob fut comparable à la réponse à une formulation nouvelle et hardie du rapport de la masse à l’énergie. « Une utopie pratique », c’est ainsi que l’appela un journal. « vision d’avenir », etc
Quitte à parler de rêve fou… je viens de me réflexionner que malgré l’importance de la loi de l’offre et de la demande dans les dogmes néolibéraux (c’est quand même ce qui est censé assurer la vertu des marchés si j’ai bien compris), on est dans un contexte d’offre surdimensionnée depuis des décennies, alors que les politiques d’austérité n’aboutissent, de manière pourtant prévisible, qu’à une violente et massive destruction de la demande… Pourquoi tant d’entêtement dans la schizophrénie ?
C’est pour moi une preuve que tout ce qui se passe depuis quelques années n’est pas l’application de lois supposément naturelles, mais bien la concrétisation d’un dessein. Je sais bien que beaucoup de paramètres et de lignes de tension entrent en jeu, mais tout de même…
nous, citoyens d europe , riches de notre culture , ayant dominés le monde depuis si longtemps , sommes aujourd’hui surpris de voir le realité nous exploser en pleine face …. de quel droit vivrions mieux que les autres peuples ? comment peut on serieusement nous offrir ce luxe d’ avoir accés à ces besoins que nous qualifions de vitaux ou fondamentaux sans avoir à fournir d effort ? moi qui vit du produit du ciel et de la terre , je sais combien mon sort est incertain et je regarde le desarroi de mes pairs face à ce monde qui s ouvre à leur regard et echappe à leur entendement avec beaucoup de peine . apprennez , Amis , que la vie de l homme qui vous a nourri ou chauffé ou servi, vaut autant que la votre , méme si sa peau est d une autre couleur et son pays lointain ….. oui , nous allons vers un monde moins facile pour beaucoup d entre nous . ces derniéres decennies ont été une absolue abérration , aucune generation n a connu tel developpement et facilité , nous devons desormais integrer l idée du partage de la ressource , vous allez me dire que je suis hors du sujet , pourtant j y vois une relation directe : l argent , les budgets nationaux , les deficits et toutes les derives , ne sont que les consequences de nos appétits d enfants gatés …..
Et si encore il n’y avait que nous dans la balance …
Si on prend le poids démographique des pays développés, on pèse peanuts.
Allez franchement, on pèse combien, 700 millions à tout casser ?
Je ne pense pas que les 1,3 milliards de Chinois et les 1,2 milliards d’Indiens vont apprécier lorsque on leur dira qu’il faut mettre le frein sur leur développement, renoncer à tout notre confort matériel et à la société de consommation pour la sauvegarde de l’humanité après avoir vécu comme des pachas pendant les 4 dernières décennies.
Je préférerais franchement que ce soit mère nature qui rectifie cela d’elle même plutôt qu’une guerre Asie/Europe-USA.
Il y a pourtant beaucoup d’« enfants gâtés » chez nous qui souffrent de ce qu’ils sont pauvres, sans travail, mal logés, mal nourris, avec néanmoins des ressources ou allocations qui feraient d’eux des riches dans de nombreux pays. Même notre « luxe » est mal géré, mal réparti. Que sera-ce si nous n’arrivons pas à conserver ce « luxe » ?
Restons lucide:
1) Le discours de Toulon est un magnifique retournement de veste qui montre qu’il y a eu panique au plus haut sommet de l’état.Il aura fallu les 18000 milliards de dollars de transactions révélés par l’audit partiel de la FED en 2010 pour calmer tout ce beau monde.L’ex président dont on connait les penchants financiers était incapable de produire une telle analyse, ce sont donc les conseillers de bercy qui s’y sont collés en copiant une analyse Keynésienne du problème.
2) Entendre Michel Barnier ex ministre sarkosyste expliquer que ce sont les banques qui doivent assumer leurs pertes est immédiatement suspect.On ne remet pas en cause l’aide des états qui aujourd’hui sont rincés d’avoir secouru le secteur bancaire et on ne touche surtout pas au cadre réglementaire qui permet aux banques de faire ce qu’elles veulent.Ou reste ‘il de l’argent ? dans les comptes d’épargne et d’assurance vie, pour la France environ 3000 milliards d’euros.Et on peut être certain qu’ils vont essayer de braquer ce coffre fort
car c’est trop tentant pour ces junkies shootés à l’argent des autres.