Billet invité.
En dépit d’une promesse de cent milliards d’euros posée sur la table, les marchés ne sont toujours pas convaincus et il ne leur a pas fallu longtemps pour le manifester. Les taux espagnols se tendaient à nouveau en fin d’après-midi pour atteindre 6,508 % et ceux de l’Italie dépassaient 6%. Les CDS sur la dette espagnole grimpaient. Après avoir monté, les valeurs financières chutaient sur les places boursières. L’agence Fitch dégradait Santander et BBVA, les deux fleurons du système bancaire espagnol. Plus inquiétant encore pour la suite des événements, les deux principales banques italiennes, UniCredit et Intesa Sanpaolo chutaient en bourse de 8,81% et 5,92% aujourd’hui, l’Espagne tirant l’Italie vers le fond.
L’absence d’informations essentielles comme le montant final du prêt, son taux et son origine (du FESF ou du MES) est incriminée. De même pour les contreparties demandées, minimisées à Madrid et affirmées à Bruxelles. L’attente du résultat des élections grecques l’est également. Mais, en réalité, les dirigeants européens souffrent d’une totale perte de crédibilité. Ils ont trop abusé des effets d’annonce, trop agité des sommes mirobolantes et sont surtout toujours aussi divisés et indécis, n’intervenant que quand ils ne peuvent plus faire autrement.
Mariano Rajoy, le chef du gouvernement espagnol, et Joaquim Almunia, un des commissaires européens, ont offert un spectacle pitoyable. Le premier qualifie de « ligne de crédit » le renflouement des banques espagnoles, pour ne pas reconnaître un « sauvetage » qu’il a refusé, le second parle de « quartette » pour désigner la structure chargée de contrôler l’utilisation de l’aide pour ne pas employer le terme de « troïka ». Ils en sont là, à jouer sur les mots.
Les banques espagnoles ont épuisé les largesses prodiguées par la BCE et ne pourront plus continuer à acheter la dette publique tandis que l’État gonflera son déficit pour les sauver. Si elles y parvenaient encore, elles ne feraient qu’accroître les risques qu’elles ont déjà pris. Pour parachever le tout, la Commission européenne va proposer au Conseil européen d’accorder royalement un an de plus au gouvernement espagnol pour que le déficit public passe sous la barre des 3%, alors que la dette publique va désormais dépasser le seuil de 90% du PIB et que le pays est en récession. Personne ne peut y croire !
Le voudraient-ils, qu’ils ne pourraient pas faire pire.
119 réponses à “L’actualité de la crise : TOUT LEUR RÉUSSIT ! par François Leclerc”
pour faire une synthèse rapide : l’Espagne est en faillite.
karluss
Efficace
Je dirais plutôt : l’Espagne est insolvable, et bientôt en cessation de paiement.
L’Espagne a déjà cessé de payer : c’est la BCE qui paye en lieu et place et bientôt le FESF et/ou le MES.
Comme la Grèce, l’Espagne, le Portugal, la France, l’Allemagne,l’Italie,les USA, l’Angleterre, l’Irlande, etc. la liste s’allonge …
Faillir mais ne pas Choir. La nouvelle idéologie occidentale.
Pour les Brics ce serait plutôt plier mais résister.
Cela me fait penser à La Fontaine dans le « chêne et le roseau ».
Que non pas! La Chine dont la croissance vacille est également menacée par une bulle immobilière.
Pour résumer, est ce qu’on ne pourrait pas dire que l’Espagne vient de rentrer dans le même cercle vicieux que la Grèce?
Oui, c’est exactement cela!
On peut même faire une synthèse plus complète: la zone-euro a déjà un pied dans la tombe.
Du reste, cela permet d’occulter l’état calamiteux des finances japonaises ou des Etats-Unis, … mais çà, c’est un autre problème.
Plus précisément : la zone euro a déjà un pied dans la tombe et l’autre sur une peau de banane.
« Voici comment sauver la zone euro ».
Georges Hübner, professeur à HEC Liège, détaille son idée pour enrayer la mécanique infernale qui est à l’œuvre aujourd’hui dans la zone euro : mobiliser les trésors européens pour acheter de la dette des pays attaqués par les marchés.
http://www.lesoir.be/actualite/economie/2012-06-11/voici-comment-sauver-la-zone-euro-920896.php
J’ai du mal à percevoir, infiné, quelle solution émerge de cette tratégie de gestion, sachant qu’elle sous entend une entente et une entraide parfaite entre pays… ce qui fait justement défaut aujourd’hui.
J’ai du mal à percevoir …
Personnellement, je ne perçois plus rien, tout ceci me donne le vertige.
100 milliards par ici, 150 milliards par là …
FESF, MES, FMI …
La faillite est totale, reste à savoir à quel moment tout va s’effondrer brutalement : cela ne saurait durer.
Qu’elle entraide ?
C’est dans les textes : Concurrence.
« L’union » européenne est basée sur la CONCURRENCE !!!
La compétition touche à sa fin, voilà tout.
Et comme dans toute compétition, un seul vainqueur. Les autres sont tous des perdants. Maintenant, je ne m’avancerai pas à désigner le vainqueur..
P’etre l’espèce humaine ???
Quand les hommes ne peuvent plus changer les choses, ils changent les mots.
Jean Jaurès.
« Et quand les mots ne doivent pas changer, ce sont les choses qui changent » Marlowe
« Mal nommer les choses, c’est ajouter au malheur du monde »
Albert Camus
Et toutes ces choses nous donnent bien des maux… (soupir, je sais)
– What do you read my Lord ?
– Words, words, words…
Shakespeare, Hamlet
Pour les amérindiens, celui qui connaît le nom d’une chose, d’un esprit ou d’un être possède déjà du pouvoir sur celui ou celle-ci.
Pour eux, si vous ne connaissez pas le nom des choses, vous n’avez pas ou plus de pouvoir sur elles.
Zébu, ils auraient mieux fait effectivement d’apprendre précocement le sens du mot conquistador tes « amérindiens », ou au moins des noms propres des Cortés, Pizarro, de Almagro, tous hobereaux revanchards originaires d’Extremadure, extrême et dure.
Oui, ben notre civilisation a nous, qui n’a fait qu’une bouchée de celle des Indiens, c’est justement quand on ne sait pas nommer quelque chose qu’on a le pouvoir de le détruire.
Non, non, c’est bien par les mots que les conquistadors ont gagné. Mais leur avantage, c’est qu’ils faisaient parler la poudre.
@Kerjean, doucement jeune homme, il y eut quelques débats, parait-il, le moindre n’étant pas la controverse de Valladolid…
Hors-sujet (quoique…)
Je reçois aujourd’hui un mail m’incitant à cliquer sur le lien suivant pour promouvoir la diffusion d’un film en salle.
http://www.idph-videos.com/nos-enfants-nous-accuseront.htm
Il s’agit du film « Nos enfants nous accuseront » que j’ai eu l’occasion de voir à Barjac (Cévennes) il y a quelques années.
« Dans un petit village français au pied des Cévennes, le maire a décidé de faire face, a décidé de réagir en faisant passer la cantine scolaire en Bio. Ici comme ailleurs la population est confrontée aux angoisses contre la pollution industrielle, aux dangers de la pollution agro chimique. Ici commence un combat contre une logique qui pourrait devenir irréversible, un combat pour que demain nos enfants ne nous accusent pas. «
Je recommande vivement ce film et vous encourage à cliquer sur le lien si vraiment ça peut aider à ce qu’il soit diffusé.
Oui je l’ai vu ce film. Je le recommande également.
On y voit, entre autre, ce qu’est un bon maire, c’est à dire quelqu’un qui a le souci de ses administrés et privilégie le dialogue et la prise de décisions en commun.
Punaise, il suffit donc que les capitalistes repeignent en vert les bagnoles qu’ils désirent vous vendre pour que vous leur donniez votre pognon avec le sourire en prime ?
@ Juber
Non, je ne crois pas non plus à un « capitalisme vert », mais je pense que ce genre de film peut favoriser une prise de conscience de l’importance des ravages de l’industrie agro-alimentaire.
Juber, +1. Peintres en vert capitalistes et cévenols, envers et contre tous.
Je viens d’apprendre que le mail que j’avais reçu incitant à promouvoir le film était un hoax.
http://www.hoaxbuster.com/hoaxliste/nos-enfants-nous-accuseront?rub=reactions
Désolé de n’avoir pas vérifié avant et de l’avoir propagé.
Eh oui, comme disait Aragon et chantait Ferrat :
bonsoir,
Y aurait-il un italophone pour résumer cet article. http://www.adiconsum.it/Pages/News.aspx?n=1675 je l’ai récupéré en même temps qu’une information sur la banque italienne BNO qui semble avoir suspendu ses opérations aujourd’hui.
Ne pensez vous pas que tout semble s’accélérer?
Aux dernières annonces de ce type (exemple : LTRO), les marchés actions remontaient et les marchés obligataires se détendaient quelques semaines.
Ce plan de sauvetage n’aura rassuré que quelques heures, les marchés s’éffondrant dès la fin de journée.
Il semblerait que cela s’accélère, oui.
Essayons :
Correntisti di BNI impossibilitati ad effettuare prelievi/versamenti, pagamenti di bollette, rate mutui, tasse
Des usagers de comptes courants de la BNI mis dans l’impossibilité d’effectuer retraits, versements, paiements de bulletin [type TIP mais en banque ? ] d’échéance de mutuelle ? d’impôts.
Pietro Giordano, de Adiconsum: “Grave l’atteggiamento di Banca d’Italia che assume provvedimenti senza valutare le ricadute sui correntisti, ed in special modo, sulle famiglie monoreddito e sui pensionati”
Atteinte grave de Banca d’Italia qui prend des trains de mesures sans considération des retombées sur les possesseurs de compte courant, et en particulier sur les familles à revenu unique et les retraités
Adiconsum chiede a Bankitalia un incontro urgente e la revoca del provvedimento
Adiconsum demande à Bankitalia une rencontre urgente et le retrait du train de mesure
La Banca d’Italia ha autorizzato la sospensione dei pagamenti della Banca Network Investimenti S.p.A. (BNI) senza comunicare alcunché ai correntisti.
La Banca d’Italia a autorisé la suspension des paiements de la Banca Network Investimenti (BNI) sans aucune forme de communication aux détenteurs de comptes courants.
Molto grave e inaccettabile – dichiara Pietro Giordano, Segretario Generale Adiconsum – l’atteggiamento di Banca d’Italia nella vicenda BNI S.p.A., perché altamente lesivo degli interessi della clientela.
L’attitude de Banca d’Italia dans l’affaire de la SA(SpA=Sté par Actions) BNI est très grave et inacceptable, déclare Pietro Giordano, secrétaire général d’Adiconsim, car elle lèse au plus haut point les intérêts des clients.
Bankitalia, infatti, dopo aver prorogato il commissariamento dell’istituto di credito, dando quindi l’impressione di un imminente salvataggio, ha poi dato il via libera alla liquidazione coatta, senza fornire alcuna preventiva comunicazione ai correntisti, lasciandoli in condizione di non poter effettuare alcun tipo di operazione, neanche quelle di base per la sopravvivenza quotidiana, quali prelievi/ versamenti, pagamenti di utenze, rate, tasse.
De fait, Bankitalia, après avoir prorogé la mise sous administrateur (redressement judiciaire?) de l’institut de crédit (=BNI), donnant ainsi l’impression d’un sauvetage imminent, a ensuite donné son feu vert à la liquidation surveillée (–> liquidation judiciaire), sans fournir la moindre communication d’anticipatio aux détenteurs de compte courants, les laissant dans un état d’incapacité leur interdisant d’effectuer quelque type d’opération que ce soit, ni même celle de base pour la survie quotidienne, ainsi les retraits, versements, paiements des factures domestiques, avis d’échéance, impôts.
Dobbiamo purtroppo segnalare che provvedimenti lesivi come quelli adottati nei confronti della clientela BNI – denuncia Giordano – non rappresentano un caso isolato. Decisioni prese senza tener conto delle pesanti ricadute, in particolare sui risparmiatori in possesso di un unico conto corrente su cui accreditano stipendio o pensione, non sono nuove a Bankitalia, ed hanno interessato anche i correntisti di Banca MB.
Nous devons hélas signaler que des mesures dommageables (ici : qui lèsent) comme celles adoptées à l’encontre des clients de la BNI, — dénonce Giordano — ne représentent pas un cas isolé. Des décisions prises sans tenir compte des retombées de fort impact, en particulier sur les épargnant en possesion d’un unique copmte courant sur lequel il débitent les salaires et les retraites, ne sont pas chose nouvelle à Bankitalia, et ont concernés aussi les détenteurs de comptes courants de la Banca MB.
L’atteggiamento di Banca d’Italia – prosegue Giordano – è burocratico e notarile e come Adiconsum abbiamo chiesto in una lettera inviata a Banca d’Italia e a BNI la revoca del provvedimento e un incontro urgente per definire le modalità con cui i clienti, specie famiglie a reddito fisso e pensionati, possano svolgere le normali operazioni quotidiane.
L’attitude de Banca d’Italia — poursuit Giordano — est bureaucratique et « notarial » (? vétilleux ?), et en tant que Adiconsum [association de clients …] nous avons demandé dans une lettre envoyée à Banca d’Italia et à BNI la suspension des mesures et une rencontre d’urgence pour définir les modalités suivant lesquelles les clients, et particulièrement les familles à revenu fixe (? –> titulaires de minima sociaux ?) et les retraités puissent exécuter les opérations quotidiennes normales.
Pas encore un bank run, mais …
Cette banque n’a qu’à payer avec ses comptes courants. lol
PS: désolé Julien, je veux pas relancer le débat sur la création monétaire, mais j’ai pas pû m’en empêcher.
Tout leur réussit ? oui, une recette sûre pour la catastrophe finale.
Un seul objectif: pourvu que ça dure.
Du grand n’importe quoi…
Les marchés, à mon avis, ne veulent pas que les taux espagnols baissent, c’est pour ça qu’ils font la fine bouche. Quel intérêt de spéculer sur des valeurs qui ne rapportent rien ?…A tous les coups les états financeurs sont perdants, parce que les marchés veulent leur perte qui signifie le gain, me semble-t-il…
Je viens de lire les commentaires qui précèdent. Le premier retient mon attention : « pour faire une synthèse rapide : l’Espagne est en faillite. »
La synthèse est trop rapide. Ce n’est pas seulement l’Espagne qui est en faillite. C’est tout leur zinzin en entier qui est en train de se mordre la poussière grave. Au ralenti. Comme dans les films catastrophes. Avec les tours infernales enflammées, les Titanic éventrés, les éléphants touchés à mort qui s’effondrent. Baoum ! Interminable apocalypse.
M’énerve, ce François Leclerc, à nous décrire tout ça avec la précision clinique d’un scalpel entamant une mauvaise plaie. Va-t-on devoir attendre la mort des « dix petits nègres » pour connaître la fin et condamner l’assassin ?
Lol, c’est absolument ça. F. Leclerc est un peu sadique par certains textuels côtés. J’espère qu’il est bien rémunéré pour ce faire, parce qu’il met du coeur à l’ouvrage..
Contempteur, t’as le bouton “paypal“ sur le côté. Appuie dessus avec autant de cœur que Fr. Leclerc en met à manier le scalpel à mots (maux)…
Voulant nettoyer le sang sur leur scalpels, les chirurgiens banquiers espagnols n’ont pas manqué de répandre l’hémoglobine sur les catheters que la cli(ni)que de l’Europe voulait garder stériles. Repartis chercher des compresses et des catheters propres et solvables, les infirmiers, ne convainquant plus le chef de clinique, ne sont revenus qu’avec des garrots et des sparadraps. S’inquiétant du manque de liquidité qui n’allait pas manquer de se manifester, les apprentis qui entourent la table d’opération ont proposé qu’on recycle à un taux bonifié le liquide lymphatique pour gagner les précieuses minutes pendant lesquelles le corps anesthésié risquait le choc debtique.
Ainsi dira-t-on que … (et blabla bli et blablabla)
(Sans mauvaise intention !)
@Alexandria
Je suis un peu fauché, vois-tu, et même beaucoup. Et, le bénévolat a quelque chose de citoyen qui m’agrée, d’autant que je le pratique tous les jours sur mon propre blog.
@Timiota
Ne serait-ce pas un acte manqué,là ?…Une sournoise volonté de répandre l’hémoglobine des adorateurs de l’usure ?…;)
Il me semble que François a tout compris, sans le dire:
sa chronique est est un roman policier,
et l’assassin, on le découvre progessivement , c’est le système.
C’est la thèse du livre d’Ernest Mandel, économiste et dirigeant révolutionnaire,
dans son livre: « Meurtres exquis. Histoire sociale du roman policier »,
dont on peut lire extrait du dernier chapitre ici:
http://www.ernestmandel.org/new/ecrits/article/l-assassin-c-est-le-systeme-le
Sa conclusion:
@ Charles A
« … la société bourgeoise, considérée dans son ensemble, est une société criminelle »
Dans « Révolutions, catastrophes sociales? » (Apologie du logos), René Thom étudie le basculement de légitimité.
Il part de l’idée que toute société se structure selon trois gradients d’autorité: la contrainte physique (y), la contrainte économique (z) et la contrainte sémiotique (x).
En représentant la position de chaque individu composant la société par un point de l’espace 0xyz, on obtient un nuage, un individu dominant relativement aux trois contraintes se trouvant dans l’octant x>0, y>0, z>0. Il apparaît alors, selon Thom, des formes archétypes, véritables signatures de la société.
Thom analyse les révolutions comme des changements de forme de ces nuages.
Je serais intéressé de voir le profil de Countrywide, société dans laquelle la compétence et la morale, nous a dit Paul Jorion, étaient inversement proportionnelles à la situation hiérarchique (et économique, cela va sans dire).
@Charles
Oh la, la, mais on déborde, on dérive, on s’en va à toute vapeur vers l’autre bout du monde et les colonnes d’Hercule!…Au sec!…
Ceci dit pour bien affirmer que cette intrusion policière est indépendante de ma volonté, je peux m’avouer d’accord avec Mandel pour la première partie – sans oublier que certaine littérature générale ne fait aucun impasse sur l’impitoyable réalité qu’impose la bourgeoisie et honneur aux Grands Anciens comme Zola, Balzac, Hugo ou même Stendhal et des contemporains dont chacun peut trouver un exemple de littérature sans label Noir, mais bien axé sur le crime – mais pas tout à fait pour la deuxième.
Je ne suis pas vraiment sûr, et de moins en moins en réalité, qu’il y ait une « contradiction de plus en plus explosive » entre les maîtres bourgeois et les lumpens, auxquels il faut ajouter la classe moyenne ou presque, vu la mobilité sociale descendante actuelle.
On en jugera par exemple avec les dernières élections.
Une abstention massive, mais guère plus finalement que les dernières années, et des votes pour l’expression formatée, démocratisée, « vue à la télé » de la Rupture, c’est-à-dire la fille de Le Pen. Comme « transgression de plus en plus violente » on fait mieux.
Le capitalisme est dans les têtes. Et l’abaissement criminel chacun, ou presque est lentement, continuellement incité à l’accepter. Oh, ce sont des petits crimes qui nous conduisent juste à marcher régulièrement sur la tête du voisin, à insensibiliser notre grégarité, à saturer nos consciences du poison de l’individualisme. Mais ça fait quand même quelques décennies que la machine à faire du crime une fête et de la mentalité maffieuse une norme, est en marche.
Alors, pour passer à l’explosivité faudra vraiment qu’on écrase ce peuple si habitué à souffrir.
Finalement, on est pas si loin de F. Leclerc; il est bel et bien en train, jour après jour de noter les conditions de possibilités d’une explosion majeure, à sa façon.
@ Contempteur
Suis en gros d’accord.
Malheureusement, l’écrasement est en route.
La barbarie sociale, politique et écologique du capitalisme à l’agonie
devient de plus en plus évidente.
La sortie du cadre, elle demande, encore pas mal de réflexion,
de rassemblement pour l’action.
Cela commence en France par des mobilisations
pour revenir sur toutes les contre-réformes des années passées,
le refus de payer la dette, l’augmentation des revenus,
la diminution et la répartition du travail,
la réquisition des entreprises qui licenicent
et l’expropriation, pour commencer, de tout le secteur financier.
@Charles
Eh ben, yaka… 😉
L’absence d’informations essentielles, les déclarations toujours perpétuellement rassurantes des élites malgré l’évidence, les rumeurs, la Grèce, bien sûr tout ça joue, mais disons-le crûment : ce qui intéresse les marchés, alias les gros investisseurs professionnels, ce sont les forts taux d’intérêt, c’est leur avantage d’exiger plusse quand ils en ont l’occasion, et l’occasion se présente quand l’emprunteur est prit à la gorge.
Les 100 milliards de prêt n’y ont rien fait parce qu’ils n’existent pas, et quand bien même ils existeraient ils seraient insuffisants, la meute est lancée aux trousses de l’Espagne parce qu‘elle commence à boiter, et rien ne l’arrêtera avant de l’avoir dévorée, sauf si on la sort, et les autres avec elle, notamment l’Italie, des griffes du marché.
Comme d’habitude il s’agit seulement d’éviter aux investisseurs de devoir constater leurs pertes encore un peu, mais ni l’Espagne ni l’Italie n’ont la moindre perspective de sortie par le haut, la crise est structurelle, la reprise ne viendra pas, ni en zone Euro ni en zone dollar, une relance aura le même résultat qu’au Japon il y a 20 ans (et ils y sont encore !) ou aux E-U il y a deux ans : au mieux une stabilisation temporaire.
Pourtant tout le monde, même les néo-libs les plus rigides, ont compris qu’il FAUT sortir les pays en difficulté des griffes du marché, puisque c’est exactement le sens des plans de financement européens. Leur système ne marche plus, ils le voyent, ils le comprennent, ils le savent, et même ils le disent, et pourtant… ils continuent d’empêcher tout autre moyen de financement.
C’est cette réforme structurelle qu’il faudrait mettre en place. Mais je crois qu’elle s’installera d’elle-même.
vous êtes très optimiste : écouter cet idéologue libéral sur LPC : http://www.pauljorion.com/blog/?p=38011
je crois tout le contraire : les possédants, les capitalistes et leurs larbins poussent au maximum leur avantages pour finir de détruire ce qu’ils haissent le plus au monde : les conquètes sociales des prolétaires du monde occidental
oui oui les prolétaires ( comme le dit très bien Jorion dans cette vidéo ) tous ceux , l’immense majorité de l’humanité qui n’a que sa force de travail ( intellectuelle et/ou manuelle ) pour survivre.
A part l’idéologie ultraréactionnaire de l’oligarchie financière qu’est ce qui empêche les gouvernements qui empruntent à 6% de renationaliser leurs banques centrales et que celles-ci prêtent à 1% aux Etats comme le font tous les pays développés hors zone euro?
Nationaliser des passifs pour transformer la dette bancaire en dette souveraine puis en dette de banque centrale puis en augmentation d’impots……………que dalle !
Sans compter le hors bilan …
A part l’idéologie de la soumission au cadre capitaliste,
qu’est-ce qui empêche de répudier la dette,
que nous avons déjà payé plusieurs fois en intérêts,
et en baisse d’impôt sur le capital ?
@Charles A: « A part l’idéologie de la soumission au cadre capitaliste »
Ben ouais, mais quand même c’est pas rien. Répudier la dette signifie nationaliser tout le toutim financier (banques et assurances) vu qu’ils vont tous prendre l’eau. On peut comprendre que les capitalistes aient pas envie de dire « oui » au socialisme. Bon, en fait, ils savent pas encore, mais ils n’ont pas le choix, on y viendra forcément, mais faut leur laisser le temps d’assimiler psychologiquement tout ça. Faut juste faire gaffe à ce qu’ils ne provoquent pas une grosse guerre pour gagner du temps (ça sera pas la première fois).
Je repose la même question (qui m’intéresse), mais un peu différemment:
– pourquoi les états ne créent-ils pas des banques (commerciales, publiques) qui empruntent à la BCE (LTRO oblige) et reprête immédiatement à l’état à 1,1%? Pourquoi Dexia, qui est détenue essentiellement par l’état belge, ne prête pas à l’état belge à 1,1%, plutôt que les 3,x% que la Belgique obtient sur les marchés?
Pierre Larrouturou propose lui la même chose mais en passant par la BEI. Cela impliquerait l’accord des allemands, ce qui semble pas possible pour le moment. Je ne vois pas l’avantage de cette solution par rapport à passer plutôt par une banque commerciale à capital public.
Je loupe quelque chose?
D’après ce que je comprends, ce serait avantager l’Etat par rapport au libre marché.
Il s’agirait d’une association de consommateur qui se plaigne.
Trad Google
« Déposants BNI incapables d’effectuer des retraits et des paiements, les paiements de factures de services publics, les paiements hypothécaires, les taxes
Peter Giordano, Adiconsum: « Grave de la Banque de l’attitude de l’Italie qui prend des mesures sans tenir compte de l’impact sur les déposants, et en particulier sur un seul revenu des familles et des retraités »
Adiconsum Banque d’Italie demande une réunion urgente et la levée de l’
La Banque d’Italie a autorisé la suspension des paiements par la Banque Investissements SpA Network (BNI) sans communiquer quoi que ce soit aux déposants.
Très grave et inacceptable – dit Peter Jordan, Secrétaire général Adiconsum – l’attitude de la Banque d’Italie SpA dans chaque BNI, parce que très préjudiciable aux intérêts des clients.
Banque d’Italie, en fait, après l’extension de la mise sous séquestre de la banque, donnant ainsi l’impression d’un sauvetage imminent, a ensuite donné le feu vert pour le bobinage obligatoires en place, sans aucun préavis avant les déposants, les laissant dans aucune condition pour effectuer tout type d’opération, ceux les plus élémentaires pour la survie quotidienne, tels que les retraits et paiements, les paiements des services publics, les tarifs, les taxes.
Nous devons malheureusement constater que des mesures offensives que celles adoptées pour les clients de BNI – Plainte Giordano – pas un cas isolé. Les décisions sans tenir compte de l’impact lourd, en particulier sur les épargnants en possession d’un compte bancaire unique où le salaire d’accréditation ou de la pension, ne sont pas nouveaux pour la Banque d’Italie, et également affecté les déposants de la Banca MB.
L’attitude de la Banque d’Italie – La Jordanie continue – est bureaucratique et en actes et en tant que Adiconsum nous avons demandé dans une lettre envoyée à la Banque d’Italie et de la levée de la BNI et une réunion d’urgence de définir la manière dont les clients, en particulier Titres à revenu fixe familles et les retraités, peuvent effectuer des opérations normales de tous les jours ».
et c’est pas en argentine 😉
merci
Banca Network Investimenti S.p.A.
Il s’agit d’une banque de Milan (un seul établissement, un seul guichet) crée en 2003, qui a été autorisée le 31 mai à suspendre ses payements pendant un mois.
« On 31 May 2012, the Special Commissioners of Bank Network Investments SpA in Extraordinary Administration (MI), with the approval of the Supervisory Committee and with the approval of the Bank of Italy, have decided to suspend the payment of liabilities of any kind, pursuant to art. 74 of Leg. September 1, 1993. 385 (TUB), for the period of one month. The suspension does not include client financial instruments.
The measure was necessary to face the difficult situation of the bank.
Organs extraordinary Bank Network Investments SpA, an intermediary member of the Interbank Deposit Protection Fund, are developing a plan for solving the crisis in order to safeguard clients’ rights, provides for the intervention of Consultinvest SIM Group and Bank savings of Ravenna. »
Source
C’est que dalle la BNI, anciennement Bipielle.net, 4 ou 5 milliards d’encours, 800 commerciaux pour quelques happy-fews spéculateurs transalpins. Bon débarras. Y’a que quelques ahuris sur le blog Jorion pour relayer ce genre d’épiphénomène. Rubrique chiens écrasés et pauvre Saint-Bernard abandonné sans sa gamelle sur le bord de l’autostrada dei Fiori entre Milano et Sanremo…
@D.L.50: tu serais pas vigneron, par hasard? Tu me manquais. Si, si. 🙂
Houlah ! Dose Léthale 50, pas 100. Désolé.
[…] Blog de Paul Jorion » L’actualité de la crise : TOUT LEUR RÉUSSIT ! par François Leclerc. […]
Des pique-assiettes de génie :
les bqs. ESP , profitant grassement des 2 LTRO de la BCE à laquelle elles ont refilé des obligations souv. ESP ( celles émises les années précédentes ) , ont souscrit ou acheté des obligations souv. ESP.
L’Etat ibère , ainsi » recapitalisé » par ses braves bankers , va prêter , via le FROG en outre gavé par les généreuses » avances » des fourmis septentrionales , à ces mêmes bankers pour qu’ils puissent survivre jusqu’au prochain LTRO …
Et ainsi de suite … Ca , c’est de la corrida !!!
Et puisque les EUR rentrent à flots , pourquoi faudrait-il , comme le prétend Rajoy à juste titre , plus d’austérité ?
Chouette, je suis quasiment bilingue : cela donne ça…(rapidement écrit grâce à Dragon Naturally Speaking)
Les déposants de la BNI ont été mis dans l’impossibilité d’effectuer des prélèvements et des versements destinés à régler leurs factures d’électricité, le remboursement de prêts, leurs impôts. Pietro Giordano (d’Adiconsum) : « le comportement de la banque d’Italie est grave parce qu’elle met en place des mesures sans évaluer les conséquences qu’elles peuvent avoir sur les déposants, et tout particulièrement sur les familles ayant un seul revenu, et sur les retraités. »
Adiconsum demande à Bankitalia en rendez-vous urgent et la révocation de la mesure qu’elle a prise. La banque d’Italie a autorisé la suspension des paiements de la banque Network Investissements S.P.A. (BNI) sans communiquer quoi que ce soit aux déposants. Le comportement de la banque d’Italie dans l’affaire BNI S.P.A., déclare Pietro Giordano, le secrétaire général d’Adiconsum – est très grave et inacceptable par ce qu’il lèse gravement les intérêts de la clientèle. Bankitalia, en réalité, après avoir prorogé la mise sous tutelle de l’institut de crédit, donnant de ce fait l’impression d’un sauvetage imminent, a ensuite donné libre cours à la liquidation forcée, sans fournir aucune communication préalable aux déposants, les laissant en situation de ne pouvoir effectuer aucun type d’opérations, même pas celles de base, permettant la survie quotidienne, à savoir prélèvements, versements, règlements des services publics, traites, impôts.
Nous devons insister sur le fait que les mesures comme celles qui ont été adoptées à l’égard de la clientèle de la BNI, dénonce Giordano, ne représentent pas un cas isolé. Les décisions prises sans tenir compte des conséquences lourdes, en particulier sur les épargnants ne possédant qu’un seul compte courant sur lequel sont crédités les salaires et les pensions, ne sont pas nouvelles à Bankitalia, et ont concerné aussi les déposants de la banqueMB.
Le comportement de la banque d’Italie, poursuit Giordano, est bureaucratique et notarial ; comme l’a fait Adiconsum, nous avons demandé dans une lettre envoyée à la banque d’Italie et à la BNI de révoquer les mesures prises et d’organiser une rencontre urgente afin de définir les modalités par lesquelles les clients, et tout particulièrement les familles à revenu fixe et les retraités pourront effectuer les opérations quotidiennes habituelles.
Mes nobles ancêtres Toscans se retournent dans leur tombes à la lecture de la traduction Google… La mienne m’a tout de même demandé une bonne dizaine de minutes.
merci pour la bonne dizaine de minutes.
Il y a aussi cette nouvelle sur le site de LA STAMPA
bruxelles
Funzionari dell’Unione europea hanno discusso della possibilità di limitare l’entità dei prelievi dagli sportelli automatici delle banche, di applicare controlli alle frontiere e di introdurre controlli sui capitali nella zona dell’euro nel caso di un’eventuale uscita della Grecia dalla moneta unica. Nessuna decisione è stata presa ma, secondo quanto riporta l’agenzia Reuters, queste idee fanno parte di una serie di piani di emergenza per far fronte a un simile scenario. Si tratta quindi di preparasi per un’eventualità, hanno inoltre sottolineato i funzionari alla Reuters, i quali non si aspettano che Atene abbandoni l’euro.
En gros, les fonctionnaires de Bruxelles sont en train de mettre en place un plan d’urgence afin d’éviter un Bank Run, si après les élections prochaînes la Grèce décidait de sortir de l’Euro : les sommes rétirées aux guichets automatiques seraient limitées de façon drastique.
Cela fait référence à cette dépêche de l’agence Reuters (en Français) :
http://fr.reuters.com/article/businessNews/idFRPAE85A0HT20120611
http://www.lemonde.fr/economie/article/2012/06/11/l-euro-a-mis-fin-a-l-etat-de-grace-en-italie_1716533_3234.html
Les dominos tombent les uns après les autres semble-t-il…
Chanson de circonstance pour cet été (ce sera un tube) :
http://www.youtube.com/watch?v=RosJptqJuvo
Un truc que je ne comprends pas :
Environ 2 000 000 de logements saisis, à 150 000€ pièce en moyenne, ça fait 300 milliards !
D’accord, il y a des raccourcis dans mon raisonnement, mais l’échelle de grandeur doit être correcte…
C’est Delamarche qui a fait ce même calcul récemment… BFM b
Sans client solvable, ça vaut quoi ?
Le problème pour maintenir la valeur à 150000€ il faut trouver beaucoup d’ acheteurs et donc des personnes capables d’emprunter pour 20 ou 30 ans en conservant leur emplois pour payer les traites. (ou alors refiler le risque de non-paiement à quelqu’un d’autre mais maintenant les investiseurs se méfient 😉
En attendant il faut soit garder les biens innocupés ce qui coûte en charges et dépréciations ou les louer mais le rôle d’une banque n’est pas de créer une rente immobilière.
En fait si il fallait revendre aux enchéres tout les logements et en bloc à un investisseur unique, ils ne vaudraient plus grand chose, probablement moins que les matériaux qui les composent, il vaut donc mieux avoir 300M € d’immobilier dans les bilans, vendre rapidement c’est la faillite.
sauf que je m’interroge sur ce prix 150KE, ce n’est pas pour moi le prix de revient, donc certainement pas le prix financé par les banques aux promoteurs à la base, donc c’est quoi ?
on estime à 1500 euros le prix de la construction au m2 en France et le terrain en Espagne ne devait être hors de prix ?????? donc comment évaluer réellement le montant du massacre sans avoir les chiffres ?
Oui, mais dans leur tête, avec une baisse qui serait de l’ordre d’un tiers de la valeur de chaque bien, les biens immobiliers pourraient être vendus…Cette baisse recréerait des conditions favorables pour que le marché immobilier espagnol soit à nouveau liquide.
Tant qu’il n’y avait pas cette aide, les banques espagnoles ne pouvaient diminuer d’autant le prix de ces biens vacants sans mettre automatiquement en péril leur survie.
Sauf qu’après cette aide et après les ristournes, le problème restera toujours le même…puisque il y a trop de logements vides, beaucoup trop de chômeurs, en particulier chez les jeunes, qui sont obligés de rester chez leurs parents et qui n’ont pas les moyens d’acheter…
Retour à la case départ…à la fin, on se forcera à détruire certains logements, à brader les autres au prix d’une voiture et ainsi de suite…
Après l’Espagne, l’Italie dans le collimateur des marchés.
Après l’Espagne, c’est l’Italie qui a été la cible des marchés ce lundi. La Bourse de Milan a chuté de 2,79 %, soit le plus mauvais score dans la zone euro, et les banques italiennes ont été fortement attaquées.
http://www.lesoir.be/actualite/economie/2012-06-11/apres-l-espagne-l-italie-dans-le-collimateur-des-marches-920939.php
Les marchés font-ils preuve de crime contre l’humanité?
Comment instruire la plainte?
Tout un pan du droit à revoir….
Des detenteurs de comptes courants de BNI empêchés d’effectuer des opérations simples, versements, borderaux, etc.
Pietro Giordano, Adiconsum(association italienne de défense des consomateurs) :
« L’attitude de Banca Italia (banque d’Italie, équivalent de la banque centrale italienne) qui applique des mesures sans evaluer les retombées sur les détenteurs de comptes courants est grave. Particulièrement avec les familles a revenu unique et les retraités ».
Adiconsum demande une rencontre urgente et l’annulation des mesures.
la Banque d’italie a autorisé la suspension des paiements des la Banca Network Investimenti (BNI) sans aucune communication aux détenteurs de comptes.
« L’attitude de banca Italia dans les cas BNI S.p.A. est grave et inacceptable – a déclaré Pietro Giordano, secrétaire général d’Adiconsum, « parceque hautement préjudiciable aux intérêts de la clientèle. »
En effet Banca Italia après avoir décidé la mise sous tutele de l’établissement de crédit donnant ainsi l’impression d’un sauvetage imminent, a ensuite donné le feux vert à la liquidation forcée sans fournir aucune communication préventive aux clients, les laissant ainsi sans aucune possibilité d’effectuer les plus simples opérations liées à la survie quotidienne, prélevement, versements, remboursements, paiements de loyers, etc.
« Nous devons malgré tout signaler que les mesures pénalisantes vis-à-vis de leur clientèle comme celles adoptées par BNI -déclare Giordano- ne sont pas un cas isolé. Des décisions prises sans tenir compte de lourdes retombées, en particuliers sur les épargnants ne possèdant qu’un compte unique sur lequel sont crédités salaires ou retraites, ne sont pas propres à BNI mais ont touché aussi des clients de Banca MB. »
« L’attitude de Banca Italia-poursuit Giordano- est burocratique et notariale et avec Adiconsum nous avons demandé dans une lettre envoyée à Banca Italia et à BNI l’annulation de cette mesure et une rencontre urgente afin de définir les modalités avec lesquelles les clients, spécialement les familles à revenu fixe et les retraités puissent effectuer les oprations quotidiennes normales. »
Pas rassurant du tout…
Légèrement hors sujet, mais Gibraltar vient d’annoncer une diminution supplémentaire de son impot sur les bénéfices (qui était déjà pas très haut) à quasiment zero. A croire que l’Angleterre via Gibraltar veut enfoncer encore plus l’Espagne via son petit paradis fiscal du sud de l’Espagne, au travers d’une conccurence fiscale déloyale. L’Espagne vient de déposer un plainte auprès de l’UE. Comment peut on encore tolérer de tels paradis fiscaux au sein même de l’UE à l’heure actuelle?
Le lien pour les hispanophones:
http://politica.elpais.com/politica/2012/06/10/actualidad/1339355692_454816.html
les tensions vont s’accroître…
si j’avais du temps j’aurais traduit :
http://economia.elpais.com/economia/2012/06/08/actualidad/1339182933_906945.html
Christine Lagarde repète que les Grecs doivent absolument payer leurs impôts
http://www.boursorama.com/actualites/christine-lagarde-repete-que-les-grecs-doivent-absolument-payer-leurs-impots-7072b58d66dc34d7145a131ad4be8a65#comments
Qu’est-ce qu’ils doivent penser tous ses Grecs qui payent leurs impôts alors que certains n’ont plus les moyens de se soigner ou qui ont des difficultés pour se nourrir ? Moi je réagirais très mal en tout cas et je préfére ne pas dire les pensées noires que j’ai a certains moments pour les personnes comme Lagarde.
Cette arrogance alors qu’on ne paye pas d’impôt et qu’on vie comme une reine est encore un signe qui ne trompe pas que LEUR système est en train de s’effondrer.
Hors-Sujet : Et pendant ce temps là on vend des armes à Satory :
http://www.eurosatory.com/#/home
On remarquera comme d’habitude l’intitulé : défense et sécurité du territoire
La Novlangue a encore de beaux jours devant elle.
Au vu des cas Libyens et Syriens, doit-on « accoucher » la démocratie aux forceps ?
Une révolution ne peut-elle être fait que par le peuple souverain, ainsi dégagée des intérêts occidentaux, même si cette révolution ‘met du temps à venir’ ?
Alors que faire, wait and see ?
Pacifiquement, il y a bien 2-3 boites françaises qui vendent du filtrage DPI pour la censure qui mériteraient un bon coup de bâton mais à part crier « peace and love ».
Avec ce blog, je vois le train fou circuler sans s’arrêter mais ne rien pouvoir faire pour le stopper, à une envergure d’importance, est frustrant, peut être est-ce aller trop vite en besogne mais plus le train se rapproche du précipice plus on a envie d’en descendre.
Voltaire disait : « Il faut cultiver son jardin », j’ai envie de dire qu’au vu du nombre de mauvaises herbes présentes dans celui-ci, on est pas prêt d’en voir la couleur mais il faut bien le dire, il y a du débroussailleur sur ce blog 🙂
Je ne résiste pas à vous poster la minute « humaniste », vu dans un commentaire d’article :
« Il serait temps de se payer une vrai bonne guerre pour voir qui a les engins les plus performants et ainsi faire progresser la technologie par le retour d’expérience. Sans cela, Satory c’est comme une grande surface électroménager: le vendeur vous conseille le produit qui n’a aucun intérêt compétitif mais qui dégage la plus grande marge pour lui. »
Dans le temps quand on parlait des châteaux en Espagne, c’était pour le rêve. Comme les temps changent!…
Le temps perdu.
Le passé qui pense
Aux pensées qui passent,
Pense en passant
Au temps dépensé
A penser autant
Aux pensées passées.
Pourrait-on savoir à combien revient aux différents Etats, et en particulier à la France, cette succession de plans de sauvetage (Grèce, Portugal, Espagne)? On n’en parle jamais…
@Carlo, ça revient à que dalle puisqu’on paiera jamais et qu’il s’agit de garanties bidons. Il s’agit juste de faire durer le plaisir, suivant en cela la bonne vieille technique de l’étranglement durant l’emprunt orgasmique. Bon ok, dans le chef d’oeuvre impérial et impérieux d’Oshima de 76, ça finit mal pour le carnet de santé et l’appareillage du créancier-débiteur… Cela dit, la même année, le couteau électrique du Gérard de La dernière femme, c’est guère mieux…
Ah ! La relation créancier-débiteur, vieille histoire… une histoire d’amour, d’amour vache, mais d’amour…
@ Carlo
La facture sera maximale, et on va vite s’en rendre compte. Si les garanties sont activées on n’en parle même pas. Mais pour ne pas les activer ce sont toutes les protections sociales qui sauteront (si tout ne s’écroule pas avant).
Il faut être ultralibéral pour oser affirmer qu’une garantie ne coûte rien. Avec cynisme et mépris pour tout ce qui ne concerne pas ses profits et sa petite personne…
Je m’aperçois, à la suite de ce qui est dit dans ce billet et des réactions qui y font suite, qu’il est intéressant de consulter la presse étrangère pour se tenir au courant de ce qui se trame en arrière-plan (à l’insu de notre plein gré – comme dirait l’autre…).
L’article de LA STAMPA que je citais hier nuit(http://www3.lastampa.it/economia/sezioni/articolo/lstp/457918/),
fondé sur la reprise d’une dépêche REUTER, est significatif de la rhétorique journalistique actuelle qui habitue le public de façon progressive à une détérioration de la situation, mais qui s’achève toujours par une péroraison où sont détaillées les futures mesures qui vont apporter LA solution aux problèmes économiques.
Ainsi :
Per la Germania non ci sono dubbi: «l’Europa dimostra che è in grado di gestire la crisi». Ma proprio da Berlino arriva un impulso a fare passi in avanti. La cancelliera tedesca Angela Merkel ha annunciato che al vertice Ue di fine giugno chiederà l’introduzione di una tassa sulle transazioni finanziarie (Tobin tax). E da Strasburgo Rehn ha incalzato sull’Unione finanziaria. «È un obiettivo a breve», ha detto il commissario.
Il n’ y a pas de doutes pour l’Allemagne : « l’Europe démontre qu’elle est en mesure de gérer la crise (TU PARLES !) » Mais c’est vraiment de Berlin qu’arrive une impulsion pour accomplir un véritable pas en avant (L’ARMEE WENCK ARRIVE ENFIN !) La chancelière allemande Angela Merkel a annoncé que le sommet UE fin juin demandera l’introduction d’une taxe sur les transactions financières (Tobin Tax) (« pierre philosophale » doit se dire, si je ne m’abuse « STEIN DER WEISEN » en langue teutonne). Depuis Strasbourg Rehn a renchéri sur l’Unionfinancière ‘C’est un objectif a brève échéance (Quoi, le quatrième REICH ?) » a déclaré le commissaire.
HORS SUJET : à propos – et pour les amateurs ( et ceux qui ont accès aux chaines musicales MEZZO) il ne faut pas rater l’actuelle diffusion de LA FLÛTE ENCHANTEE de Mozart au théâtre de la monnaie de Bruxelles ;
http://www.mezzo.tv/nos-programmes/rene-jacobs-dirige-la-flute-enchantee-de-mozart-la-monnaie-de-bruxelles-0
La mise en scène est assez étonnante, plus sérieuse que d’habitude, un peu » julevernienne » et très maçonnique ( l’initiation est mise au premier plan), avec un papageno qui n’a rien à voir avec celui habituellement présenté
(en général, il ressemble à cela ; http://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9my_Bricka)
à noter une Reine de la Nuit éblouissante [Ana Camelia Stefanescu (Königin der Nacht)]
Le spectacle sera encore diffusé le 18 et le 25.
Je pense que cette digression m’a été dictée par mon allusion à la pierre philosophale (« STEIN DER WEISEN »).
Peut-être, lorsque l’économie aura été détruite,restera-t-il l’Art…
Désolé d’intervenir encore, mais cela se précipite : voyez ce lien désopilant…
http://www3.lastampa.it/economia/sezioni/articolo/lstp/457950/
Mme Lagarde affirme qu’il ne reste que trois mois pour sauver l’Euro. Elle invite les (dirigeants) européens « ad un’azione tempestiva ». L’expression est difficile à traduire, mais il y a bien la racine « tempête » qui suggère qu’il faut intervenir de façon fulgurante (fulgur, la foudre en latin – bref, il faut mener une blitzkrieg (blitz, la foudre en allemand) pour sauver l’Euro).
Non bastano semplicemente obiettivi a cinque o dieci anni, ma servono azioni per le prossime settimane e i prossimi mesi.
Il ne suffit pas de se fixer des objectifs à cinq ou dix ans, mais des actions sont indispensables dans les prochaines semaines et les prochains mois…
Bref, « arrêtez de discuter sur le sexe des Anges, la marmite sur le feu est en train de brûler… »
L’assemblée de Diafoirus rassemblée autour des patients (ce n’est plus un malade, c’est un hôpital…) se lance dans une surenchère de chiffres mais l’administration du remède semble toujours prendre les mêmes chemins: On va pomper le sang des malades un peu moins atteints pour soigner les plus malades tandis que l’anémie se généralise.
Il y a pourtant un absent de taille dans ce débat, comment apporter un peu de sang frais, c’est-à-dire comment combler les déficits ? Au risque de paraitre un peu monomaniaque, je m’interroge sur l’absence de débats sur la fiscalité, et en particulier la fiscalité des entreprises. On nous a tellement rebattus les oreilles avec la nécessaire compétitivité que plus personne ne s’interroge sur les tendances lourdes en ce domaine. Il faut rappeler que le taux facial a baisse de plus de 30% ces trente dernières années, et bien que l’on manque parfois de chiffres dans ce domaine, le taux réel des grandes entreprises est aujourd’hui proche des 15%, autant dire rien, nada, peanuts… La concurrence fiscale fait rage en Europe (il faut lire l’interview déjà ancienne de l’inénarrable Lucida Creighton…). De plus, cette faible fiscalité ne fait que contribuer a la hausse de la norme de profit. Alors 80, 90, 100% de déficit, est ce vraiment la question ?
Vous avez raison sur les impôts, sans en oublier les indirects.
Grossièrement, un salarié en couple avec 2 enfants
est imposé à 65% environ, une bonne proportion étant invisible.
Concernant les taux, Il faudrait ajouter systématiquement:
– progressifs.
– proportionnels à la faculté contributrice,
sans idées de « retour » ou de proportions
par rapport à l’utilisation des Services Publics.
( dont , de toute façon l’évaluation est fantaisiste…)
Le taux le plus élevé aux USA était 90%.
Les Rolling Stones, dans les années ’70, étaient imposés à 103%.
L’Irlande et Toulon en ont profités…
Il y a censure et auto-censure sur les informations impôts,
un indice que la propagande de la doxa libérale est efficace.
Ne rien faire, à part des gesticulations inutiles destinées à enfumer non seulement les marchés, mais les citoyens de l’Europe. C’était la méthode Merkosy épaulé par la BCE-FMI.
Ca continue, car Merkel essaie de se faire réélire pour 2013. Donc on ne se désavoue pas, on continue, car sa droite ne veux pas bouger. L’Europe passe aprés les gesticulations interieures d’une droite libérale has-been, qui n’a rien compris, ou bien ayant tout compris, qui essaie de sauver ses propres meubles (Ses propres banques dont les fonds propres sont les plus faibles du Monde) jusqu’au bout….Ensuite l’Allemagne quittera d’elle-meme le navire.
Pour aller ou? Dans les bras de Poutine? La Russie, comme jadis ne fera qu’une bouchée de l’Allemagne. Laissons ce pays, encore une fois, aller vers son triste destin…C’est quand meme eux qui nous ont refilé les Von Mises et Von Hayek, les papes de la débacle actuelle.
La thése de 3% du PIB, vu la situation est devenue totalement débile, et la seule chose à voir c’est de revenir à des recettes d’Etat convenables. Pour cela il faut imposer, par forcement la population, c’est à dire la consommation, mais la Capital. Ou imposer des taux trés faible aux Etats, seule la BCE peut le faire. Mais l’Allemagne ne veut pas. Aléa moral? Foutaises!
Et preter de maniere « illimitée » aux banques casinos à coup de billions, c’est de la « moralité »?
Franchement! Pauvres misérables pigeons que nous sommes de croire ces voleurs!
Cela ne résout pas la question de fond, aux USA le résultat reste inexistant, mais permet aux Etats d’employer leurs revenus autrement que d’engraisser le rentier avide qui ne produit rien et dégrade la compétitivité.
Eh oui, la finance compétitive détruit la compétitivité industrielle: Moins de dividendes à payer, plus de relance: CQFD. C’est le moment ou jamais de réduire les dividendes à ZERO, pour une relance crédible, et un début de baisse de chomage.
NON, ce ne sont pas les charges qui tuent l’emploi, mais l’incroyable délire des rendements que demandent les actionnaires, cela n’a plus aucun sens! C’est du suicide!
Il faudrait tout transformer en SCOP, éliminer le Capital donc, et cela irait beaucoup mieux….
C’est peut-etre un peu naif, mais de cette manière toute spéculation disparait.
Puisque la SCOP est invendable.
On peut imaginer une société qui se déploie seule, ne distrubent rien à personne, sauf à ses employés. Une sorte de service public, privé dans le sens, ou elle n’appartient pas à l’Etat.
L’Etat dans l’état? Cela n’a jamais existé en URSS, sois-disant soviétique aprés que les communistes aient exterminés tous les soviets…
En Allemagne les spartaquistes ont subit le meme sort sous la botte des nazis..
Avec le grand soulagement de toute la bourgeoisie capitaliste.
Cela sert à ça l’extreme droite: Restaurer le Capital.
Cela sert à ça l’extreme gauche: restaurer l’Autorité de l’Etat.
Résulats?
Ben que dalle: Soufrances, crimes, guerres…
Donc se contenter de nos pourris?
Avant la révolution industrielle, le producteur, alors artisan,
était propriétaire de son outil de travail.
Le progrès scientifique et technique a socialisé le processus de production,
mais pas la production, accaparée par la bourgeoisie.
La socialisation de la propriété des moyens de production
est la solution évidente, la condition même de toute démocratie réelle.
Qu’on en parle aussi ouvertement sur le blog éco numéro un
est un signe que l’agonie du capitalisme est l’annonce de la chrysalide.
Ne serait-il pas utile que les deux textes de Paul Jorion d’une part,de F.Leclerc de l’autre,soient
adressés au plus vite à « nos » responsables non seulement de la »troïka »,mais des divers gouvernements? Sans oublier,en France,les anciens Directeurs Généraux du FMI,de la Banque
de France,et à tous les économistes universitaires qui,à tort ou à raison,sont considérés par les
media comme compétents.(brillants matheux spécialistes en finance également).On ne sait
jamais,peut-être leur lecture SERIEUSE serait-elle un tout petit peu bénéfique? Courage !
Quoi ? Vous pensez que dans les Cabinets ministériels n’existent pas des hommes de l’ombre, des fonctionnaires besogneux, chargés d’effectuer une « veille grise » sur ce qui se dit et se raconte sur Internet, puis de transmettre l’essentiel à ceux qui nous dirigent ? Bien sûr, j’ironise…On sait bien que le bateau est trop gros, que son gouvernail ne répond plus, que les vigies ont perdu les clefs du coffre où sont enfermées les jumelles…http://www.federico-fellini.net/filmo/filmo322.htm
…et que croît insensiblement la forme menaçante, blanche, qui pétrifie les élites dirigeantes, tandis que les peuples lénifiés, endormis, gavés de pains et de jeux, englués dans leurs égoïsmes péculiers, ne regardant pas plus loin que le bout de leur nez, restent sidérés, inconscients de la menace qui, telle une énorme gueule ouverte va dévorer ses proies…
un petit lien pour le plaisir
http://www.youtube.com/watch?v=-433_r54qVc
Der Hölle Rache kocht in meinem Herzen
La colère de l’Enfer bout dans mon coeur… ou l’air de la Reine de la Nuit (de circonstance à mon avis).
Dans le financial times deutschland, reprise des avertissements de Mme Lagarde : en écho à G. Soro qui donnait également trois mois de survie à l’Euro, Lagarde et Roubini tirent la sonnette d’alarme – l’article a un titre parlant : les avertissements de Lagarde et Roubini -vor-der-euro-apokalypse (inutile de traduire cette expression si savoureuse dans cette admirable langue götterdämmerungnesque qu’est l’allemand…
Die IWF-Chefin gibt den Rettern keine drei Monate mehr. « Dr. Doom » Nouriel Roubini warnt derweil eindringlich vor einem Stopp der Griechenland-Hilfen.
La dirigeante du FMI ne laisse guère plus de trois mois au sauveteurs de l’euro. « Dr Doom » Nouriel Roubini, de son côté, met en garde contre un arrêt brutal des aides à la Grèce.
Quant à Roubini, le fameux docteur Doom (difficile à traduire « Jugement dernier », mais avec la nuance de fatalité, je propose Docteur mauvais augure, voire Docteur Oiseau de malheur, et pourquoi pas Docteur Cassandre) :
Er malt zusammen mit seinem Kollegen Niall Fergusaon in einem Gastbeitrag für die FTD ein düsteres Szenario – und erinnert die Deutschen an 1933.
Il peint, de conserve avec son collègue Nials Ferguson, dans un commentaire pour le FDT, un sombre scénario du pire qui évoque celui de l’Allemagne en 1933. (je transpose toujours dans un sens un peu littéraire mes traductions afin d’améliorer un peu des modes d’expression qui ne sont pas parfaitement similaires – exemple « zusammen » que je traduis par « de conserve », terme de marine bien plus parlant.)
http://www.ftd.de/politik/konjunktur/:lagarde-und-roubini-warnungen-vor-der-euro-apokalypse/70049289.html
Seit mehr als drei Jahren warne man, « dass Kontinentaleuropa die elenden Bilanzen seiner Banken säubern muss. Doch fast nichts ist geschehen. » Als Folge sehen die Wissenschaftler einen « stillen Ansturm auf die Bankeinlagen ». Es sei höchste Zeit, dass die Regierungen Europas – und vor allem die deutsche – erkennen, wie gefährlich nahe sie daran seien, die Katastrophen der 30er-Jahre zu wiederholen.
Je ne traduis pas mais « stillen Ansturm auf die Bankeinlagen » ne présage rien de bon (sturm : la tempête (ansturm : ruée, still : silencieuse, Bankeinlagen : comptes bancaires ; c’est à mon avis une subtile allusion à un Bank Run en cours): il est temps, et par dessus tout pour les Allemands, de voir à quel point se rapproche le danger, de voir se répéter les catastrophes des années 30…
Je poursuis mes traductions, car j’ai découvert ce lien, qui apporte des compléments aux informations concernant la BNI :
http://www.ilgiornale.it/economia/banca_network_crisi_stop_pagamenti/05-06-2012/articolo-id=591086-page=0-comments=1
Sospensione dei pagamenti per un mese. È la misura di protezione adottata da Giuseppe Bonsignore e Raffaele Lener, commissari straordinari di Banca Network (la ex Bipielle.Net) attualmente controllata da Sopaf, dal gruppo assicurativo Aviva, dal Banco Popolare e da Dea Partecipazioni (De Agostini).
Per le 40mila famiglie che hanno affidato all’istituto (fondato su una rete di oltre 300 promotori finanziari) oltre 2 miliardi di euro in gestione, i disagi non saranno pochi perch´ bancomat, prelievi e assegni per tutto il mese corrente non saranno utilizzabili. La speranza è che la situazione si sblocchi nel breve termine anche perch´ la legge consente di prorogare la sospensione dei pagamenti per due mesi rispetto ai 30 giorni iniziali, dopodich´ scatta la liquidazione. E la relativa tutela per i correntisti del fondo rischi interno, delle polizze a copertura e in ultima istanza del Fondo interbancario di Garanzia che assicura fino a 103mila euro. Per il momento, peró, chi si è affidato esclusivamente a Banca Network vedrà i propri averi bloccati (salvo detenere titoli in scadenza in questi giorni).
Ma come si è giunti a tutto questo? Il ritardato passaggio tra 2006 e 2007 della ex Bipielle.Net al nucleo di acquirenti ha ritardato la messa a punto del business plan, il disaccordo tra i soci dove la quota di maggioranza relativa è quella della Sopaf dell’ad Giorgio Magnoni e la scoperta delle malversazioni di alcuni promotori hanno fatto il resto. Da novembre la banca è commissariata. E l’ultima speranza è che la cordata costituita da Consultinvest Sim e del gruppo Cassa di Risparmio di Ravenna riesca a fare centro.
traduction (ardue car très technique)
Suspension des paiements pour une durée d’un mois. C’est la mesure de protection qui a été adoptée par Giuseppe Bonsignore e Raffaele Lener, les commissaires extraordinaires de Banca Network (la ex Bipielle.Net), actuellement contrôlée par la Sopaf, qui appartient au groupe d’assurances Aviva, affilié au Banco Popolare et au Dea Partecipazioni (De Agostini). Pour 40 000 familles qui ont fait confiance à l’institut (fondé sur un réseau de plus de 300 promoteurs financiers) gérant plus de 2 milliards d’euros, les désagréments ne seront pas moindres car les distributeurs automatiques, les prélèvements et les traites pour le mois entier courant ne seront pas disponibles. On peut espérer que la situation se débloque à brève échéance parce que la loi accorde de proroger la suspension des paiements de deux mois respect au 30 jours initiaux, après quoi se déclenche la mise en liquidation. C’est la relative protection pour les déposants du fonds de risques internes, des polices assurant la couverture et en dernière instance du fonds interbancaire de garantie, qui assure le remboursement jusqu’à concurrence de 103 000 €. Pour le moment cependant, celui qui s’est confié exclusivement à Banca Network verra ses avoirs personnels bloqués (sauf s’il détient des titres qui viennent à échéance ces jours-ci).
Mais comment en est-on arrivé à une telle situation. Le passage retardé entre 2006 et 2007 de la ex Bipielle.Net au noyau des acquéreurs a entravé la mise au point du business plan : le désaccord entre actionnaires chez lesquels la majorité relative appartient à la Sopaf, de Giorgio Magnoni, et la découverte des malversations de différents promoteurs ont fait le reste. Depuis novembre la banque est mise sous tutelle. C’est le dernier espoir pour que la cordée constituée par Consultinvest Sim et par le groupe caisse d’épargne de Ravenne réussisse à botter en touche.
Réactions des clients de la BNI sur le forum de http://www.adiconsum.it/Pages/News.aspx?n=1675
(en bas de page) ; certaines rédigées en Anglais semblent provenir d’Amérique (celle de The Destructionnist est intéressante)
L’atmosphère se tend doucement, mais ne s’agit-il que de velléités liées au caractère latin ? Jusqu’où peut aller le mécontentement ?
En page 2, une retraitée de 70 ans, qui a pourtant reçu de l’argent sur son compte, se plaint de ne même plus pouvoir faire ses courses au supermarché car sa carte est bloquée à la caisse ; elle se demande avec inquiétude si elle pourra récupérer les économies d’une vie.
Qu’adviendrait-il si une telle situation se propageait à toute les banques européennes ?
Merci Sage pour l’amour de la belle langue,
ou plutôt des belles langues,
un plaisir de plus de ce blog….
A propos de la différence entre « de concert » et « de conserve »,
voici l’origine et le sens du second, selon Wiktionnaire:
Le verbe « conserver » signifiait au XVIe siècle « naviguer en gardant à vue ».
Le mot désignait alors un navire qui en escortait un autre pour le protéger.
Ah ! Le secret de la Licorne ! (la moitié de ce que je sais vient de là !)
Dans une union européenne qui n’évolue que sous la contrainte, qui ne partage aucune vision d’ensemble, que faire d’autre que de trouver jour après jour de petites solutions qui évitent ou retardent la faillite ?