Les résultats du premier tour des législatives en France sont tombés et j’ai le sentiment en les examinant de me pencher sur l’issue de quelque rituel ancien périodique : comment s’est passée cette année la Feria del Toro de Pampelune ? Comment s’est déroulée la procession des pénitents de Tolède ? J’ai le sentiment d’être Wittgenstein s’interrogeant sur l’interprétation par Frazer, dans son Rameau d’Or, de l’ancien rituel de Beltane, sur la signification profonde duquel chacun continue, encore aujourd’hui, de s’interroger.
J’ai le sentiment que tout cela appartient à une autre époque : j’ai le sentiment, pour tout dire, que les temps ont changé.
232 réponses à “RITUELS D’AUTREFOIS”
Hors sujet, J.K Galbraith
« Les mensonges de l’économie », 2004
Kenneth n’est pas karl (Marx), il redoute principalement la guerre ( « La guerre reste l’échec humain décisif » ) l’emprise des Pdg ; il pense néanmoins en termes de cycles et ne voit pas la fin venir, ne se pose pas le problème de l’équilibre. D’ailleurs toute la transformation du capitalisme par la robotique lui échappe. Typique, de ces génies du Kansas comme dirait l’autre…. tous les intellectuels américains sont comme ça, il leur manque le mordant, une certaine dose de folie. Consensuel malgré son humanisme de gauche, il dénonce toutes les fictions qui règnent dans l’économie (la distinction public /privé, l’efficacité de la fed, l’économie de marché, l’esquive élégante de la réalité en ce qui concerne la fed), il ne voit pas que ça va mal finir pour des raisons internes à l’économie :
« On l’a vu, le passage des bonnes aux mauvaises périodes, puis finalement des mauvaises aux bonnes est imprévisible. (…) Puis à un certain moment, il y reprise. »
Cet aveu sur l’imprévisibilité de la part d’un économiste chevronné, est étonnant. Il dit notamment que la politique de baisse des taux de la FED ne sert que le bâtiment et que ça n’a pas d’influence sur le reste. Keynésien très classique, qui voit l’importance de la demande.
Mais finalement aucune théorie de l’argent comme crédit, compréhension du crédit. Par rapport à Keynes, sur ce petit livre, il est même en retrait, plus sociologue qu’économiste.
J’ai mis J.B.Say sur la tête… Say l’apocryphe. Si Frankenstein existe, il a la tête de J.B Say, et il va revenir. J’espère qu’il sera le cauchemar des libéraux. Le mensonge qu’il a oublié de souligner, concerne le réinvestissement de l’épargne.
Vanité des vanités ! dit l’Ecclésiaste ; vanité des vanités ! tout est vanité !
Amsterdam, 10 juin 2012
Chèr(e)s ami(e)s,
1. Se réjouer de la chute d’une partie de la démocratie, c’est à dire de la démocratie représentative, ne me paraît pas trop sage, sachant où menait l’abstention ‘ad fundum’ (et même au-dela du fond..) dans d’autres sociétés en profonde crise. Je pense notamment au Brésil et à la Colombie pendant la conquête de leurs sociétés par une section du capitalisme trop souvent oubliée, aussi ici au BLOG, les réseaux obscures des capitaux illégaux, suivant les calculs des Nations Unies, plus élevés que jamais avant dans l’histoire.
Et, signe de la crise profonde dans les diverses cultures, ‘médicament’ logique contre la douleur psychique des jeunes et des adultes de nos sociétés: l’auto-anesthésie.
2. Si vous pensez que cela se passe très loin de chez vous, alors, pour une fois, lisez un commentaire de Jacques Attali que je partage complètement. Après la guerre Sarkoziste et Blairiste au Libye, les Touaregs bien armés se trouvent maintenant non seulement devant les portes de Mopti au Mali, mais sont en train de ravager le patrimoine historique de Timbouctou, et ne vont certainement pas oublié quel est l’intérêt du Niger pour la folie nucléaire en France..
En outre, « the war on drugs » pourrait avoir détruit les FARC en Colombie, mais certainement pas les réseaux de tranfert de la platine blanche de nos temps, le fameux poudre dont monsieur Freud était le grand promoteur. Et ces réseaux, si l’on ne veut ou pas, marchent certainement via Libéria et Sierra Léone (ou nos ami(e)s les maffiosi parcourent ouvertement les villes et les campagnes), vers le Mali, et sont dominés là bas par les même tribus Touaregs et autres.
3. Les ravages qui vont se réaliser en Europe avec l’effondrement du système socio-économique et financier, seront aggravés énormément par la pénétration plus intense des bandes hors-loi et du commerce hors-loi des stupéfiants.
Et vous croyez vraiment que M. Rajoy, ou M. Hollande vont arrêtez la consommation parmi ses populations? Et vous croyez vraiment que M. Rajoy et M. Hollande vont pouvoir mobiliser les pouvoirs étatiques contre les intensifications des importations et des consommations illégales?
Alors, ils rêvent. Ils ne savent même pas par quels drames les sociétés de l’Amérique Latine sont passés dans les 30 ans passés.
Et, ils n’ont aucune idée réelle des pouvoirs des réseaux illégaux des capitaux.
On pourrait comparer cet aveuglement avec la réaction des gens au pouvoir aux observations de Paul Jorion dès l’intérieur des machines de la production de la folie financière: les gens au pouvoir préfèrent de rêver… de ne pas écouter, et de continuer avec des politiques auto-déstructrices.
4. Contre toute imagination, c’étaient des mouvements AUTONOMES des citoyens en Amérique Latine, qui ont rompu le silence international sur les ravages y provoqués par les consommations de la cocaine par exemple ici en Europe, mais, c’est logique, majoritairement aux Etats Unis.
Eux, les citoyens, qui se sont exprimés massivement par l’abstention presque totale contre la corruption de la démocratie représentative, ont créeé dans les 8 – 10 années passées partout en Amérique Latine des mouvements de citoyens préoccupés. Qui se sont transformés en mouvements de participation réelle dans la prise des décisions et qui, partout, ont imposé de nouvelles formes de surveillance civique, et de vérification et de contrôle additionnelles.
Au Brésil, Dilma Rousseff n’aura pas pu émerger sans ces mouvements de base, d’abord en Rio Grande del Sul. En Colombie, Sergio Fajardo (maintenant gouverneur de l’Antioquia), la même chose. Au Pérou: c’est égal. Etc.
5. Ainsi, la première chose qu’on pourrait apprendre en France (et en même temps en Angleterre, avec EXACTEMENT le même problème) c’est qu’on ne peut pas continuer impunément à violer les principes de base de la Triaspolitica de Montesquieu.
C’est INCROYABLE qu’en France (comme en Angleterre) les ministres peuvent être membres du Parlement, et j’estime qu’une fraction très grande du peuple Français ne veut plus continuer avec cette infraction à l’impossibilité de combiner l’exécutif avec le contrôle. Parceque, c’est cela, plus que l’aspect législatif, qui est scandaleux.
Qu’en France (comme en Angleterre) le Pouvoir Exécutif se Contrôle lui-même…
Alors, pourquoi aller aux scrutins pour des élections FAUSSES. Choisir une deuxième fois l’exécutif? Pourquoi?
Ainsi, la crise en France et puis en Europe sera une multi-crise dans les mois et les années qui viennent.
Et « le reveil des humiliés » de notre ami Attali sera plus écrasant qu’il ne l’aura su au moment qu’il écrivait son livre, et viendra des cotés plus proches que pensé jamais avant: auprès de chez lui et auprès de chez nous tous. Alimenté par la chute du capitalisme, la conquête de l’espace par l’illégalité sera aussi rapide en France et en Europe, comme la conquête des Touaregs du Nord du Mali.
Ce que nous pouvons apprendre de nos soeurs et de nos frères en Amérique Latine est, qu’íl nous faut urgemment une croissance accellerée de nos consciences, de nos analyses, de nos courages, de nos solidarités et de nos capacités auto-organisatrices.
Et bienque nos problèmes puissent se présenter comme des problèmes isolés à nous en Europe, en réalité sont des problèmes de toute l’humanité, ou, mieux dit, de chaque femme, chaque homme et chaque enfants vivant(e) à notre belle planète.
Le grand jour est là.
Bien à vous tous,
Johan Leestemaker
Irlande: 500.000 chômeurs et des dizaines de milliers d’autres quittant le pays.
Discours humain, passionné et intéressant de Gerry Adams (Sinn Féin) : The Leader’s Speech.
http://www.rte.ie/player/#!v=3298656
Législatives: majorité absolue à l’Assemblée pour PS-EELV
dimanche 10 juin 2012, 23:21
La majorité présidentielle (PS, divers gauche, écologistes d’EELV) obtiendrait la majorité absolue à l’Assemblée nationale dimanche prochain, même dans les scénarios les moins favorables pour elle, selon les dernières estimations de TNS Sofres et Ipsos. Selon une deuxième projection de TNS Sofres en sièges affinée et basée sur les résultats du 1er tour, le PS et ses alliés PRG, MRC et divers gauche recueilleraient de 285 à 320 sièges, le milieu de la fourchette se situant à 302, a précisé l’institut. En ajoutant Europe Ecologie/Les Verts, qui est crédité de 14 à 20 sièges, cela ferait au minimum 299 sièges, dix de plus que la majorité absolue à l’Assemblée (289).
Bonjour,
Je ne vois aucun intérêt à me déplacer pour aller faire le pitre derrière un rideau en donnant ma voie à l’un ou l’autre de ces charlots (et je reste poli) qui sont complètement incapables de voir plus loin que le bout de leur mandat & qui feront une politique suivant les incitations que leurs feront miroiter les divers lobbies.
De toute façon, quand on réalise pour qui roule tous ces gens-là, aller faire le mariolle dans un isoloir, c’est se tirer soit même une balle dans le pied.
Cordialement.
abstentionniste acharné revendiquant simplement l’intégration du vote blanc dans les pourcentages du décompte définitif, après, on causera… et d’avance merci aux moralistes de tous
poils de bien vouloir ranger leurs « yakas » de bistrot. Et pourquoi-pas constituer un parlement élu
par tirage au sort (évitant de fait la professionnalisation et ses « tares » consubstantielles, et aussi,
cela permettrait une économie des frais « astronomiques » d’organisation, de propagande etc…)
P.S. et 2 points pour Martine
Et bien votez blanc dès maintenant alors ! Abstentionniste, vous laissez les autres décider de la raison de votre « non choix » à votre place ! Prouvez moi le contraire !
Vous essayez , peut-etre, de nous expliquer que Cosette doit voter pour les Tenardier, c’est ça? j’ai bon?
J’essaie de vous expliquer que Cosette doit voter pendant qu’elle le peut encore, c’est plus clair pour vous ?
Ne vous est-il pas venu à l’idée que parmi ceux qui ne votent pas, il puisse en être qui ne sont pas « démocrates » ou « républicains » et qui, pour des raisons parfois très respectables, et parfois non, conchient* la démocratie représentative et aussi que certains, un peu perdus, font un dimanche le contraire de ce qu’ils ont fait un dimanche précédent ?
Ce que je veux dire ici c’est qu’en dehors de quelques milliers de libertaires décidés, très opposés à toutes les formes d’Etat, ceux qui ne votent pas, comme ceux qui votent, ne font pas des choix raisonnés.
* le verbe conchier est présent dans le dictionnaire le Grand Robert.
Bonjour jean,
Il ne peut exister de « non choix ».
Même si vous décidez de ne pas choisir, vous avez tout de même fait un choix.
Cordialement.
@ Marlowe
Pour ne pas participer, il suffit de ne pas s’inscrire sur les listes électorales.
à Jean Valjean,
Cela fait plus de 40 ans que je m’obstine à ne pas être inscrit sur les listes électorales, et pourtant j’existe.
Dire que les temps changent, est certainement vrai pour les ministres nouvellement élus.
Pour reste c’est à voir dans les détails.
La droite lepeniste sera très faiblement représenté, c’est bien, sans aucun doute mais guère démocratique, la gauche républicaine radicale aura dans le meilleur des cas, un groupe sans tête à la chambre, pourquoi pas?.
Pour le reste le centre droit s’éclipse totalement,les astronomes politiques ne savent dirent pour combien de temps.
Les deux partis de gouvernement n’ont jamais si bien porté leur nom, tous va bien de ce côté là.
L’Europe à Bruxelles peut être rassurée, elle avance…en sautillant sur sa chaise.
Les vents poussent sur nous les noires nuées, c’est peut être la pire meilleure nouvelle?
il faut donner du sens aux événements, quitte à faire appel au divin, parfois…
Et si, tout simplement, le fait que les gens ne votent plus – ou ne croient plus dans la « magie » du vote- était déjà une preuve du changement. Et si le gens ne voulaient plus d’une société à domination pyramidale, mais plutôt une société d’échanges et de réseaux, sur un même niveau (horizontal, comme sur ce blog) ??
Notre monde a changé profondément, sans que l’on s’en doute, et la jeune génération a une autre vision de notre monde, bien plus sereine, sans trop d’illusion et adaptée au présent, mais c’est une vision trop segmentée. Les aînés ont le devoir de les encourager à affronter l’existence, mais aussi à leur offrir les moyen de mieux comprendre les mécanismes de nos sociétés, dans leur durée et dans leur espace (l(Histoire et le dessous des cartes). C’est ce qui leur permettra de comprendre et d’agir en évitant d’être (trop) dominés.
Les pratiques changent, et c’est bien. Les rites suivront.
« Et si, tout simplement, le fait que les gens ne votent plus – ou ne croient plus dans la « magie » du vote- était déjà une preuve du changement. Et si le gens ne voulaient plus d’une société à domination pyramidale, mais plutôt une société d’échanges et de réseaux, sur un même niveau (horizontal, comme sur ce blog) ?? »
Vision idéaliste ! Pardon !
Mais croyez-vous que les détenteurs de cartes électorales viennent s’informer sur le blog de Paul?
Leurs réalités quotidiennes se trouvent plutôt dans les journaux des TV qui ne sont pas là pour leur distiller une quelconque pédagogie politique, mais plus certainement une lobotomisation pour qu’ils courent bien vite vers la grande surface la plus proche et érigent des murs autours de leur maisons quand ils en possèdent une.
erde
Pour connaitre ce blog,il faut connaitre Paul Jorion
Pour connaitre Paul Jorion,il faut être très curieux d’un monde qui nous échappe nous les sans grade,ou un hasard….ou,un film retraçant la vie de Paul Jorion
@ Erde
En effet, DES « gens » comme vous dites s’enferment dans des habitudes… par peur du changement, par facilité. Mais ne pensez-vous pas qu’à présent chacun est conscient qu’il se passe quelque chose d’inhabituel? Et ces gens-là aussi. Alors, vous qui vous tenez informé et n’êtes pas idéaliste (donc esprit pratique?) qu’attendez-vous pour contribuer à sortir ces gens de leur torpeur? Ne me dites pas que cela ne sert à rien, et que vous avez baissé les bras.
Les partis socialistes révolutionnaires de la fin du XIXè siècle ont cru ingénument que la conquête du suffrage universel, dans des Etats où la prolétarisation des masses allait bon train, porterait irrésistiblement la classe ouvrière au pouvoir. Depuis, ils ont déchanté… ou se sont résignés à la « gestion loyale » de l’ordre bourgeois.
On sait que dans les centres impérialistes la bourgeoisie domine plutôt « au consensus » qu’à la « coercition » : elle s’efforce d’obtenir l’adhésion des classes dominées aux valeurs, aux finalités, aux options conformes à ses intérêts de classe, plutôt que de contraindre les dominés, les producteurs par la force, même si la menace de la violence est inscrit dans l’inconscient historique. L’ « hégémonie », disait Gramsci, c’est quand une minorité arrive à convaincre une majorité que la défense de ses intérêts particuliers convient à l’intérêt général. La violence de la crise du capitalisme peut modifier rapidement et brutalement ce mode de domination par l’émergence de luttes.
L’état n’est en définitive, qu’une bande d’hommes en armes au service du capital.
Mais la société capitaliste – même avancée – étant déchirée par les antagonismes de classes, la production du consensus est rien moins que spontanée. Elle s’effectue délibérément et systématiquement au moyens d’un ensemble complexe d’appareils d’hégémonie publics ou privés, qui vont des grands moyens d’information et de communication de masse à l’Eglise, la famille, la caserne, l’école, le sport ; en passant bien sur par l’usine qui comme chacun sait ne produit pas seulement des biens matériels mais de l’idéologie et des rapports sociaux. (cf. Robert Linhart, l’Etabli, Ed . de Minuit 1978).
C’est ce travail quotidien de production et de reproduction du consentement et de la servitude volontaire que les élections viennent périodiquement entériner. Celles-ci ne sont qu’un instrument de mesure, une photographie de l’opinion à un instant donné. Elles ne produisent pas elles-même cette opinion. Laquelle se forme pour l’essentiel hors de la sphère électorale, dans toutes les pratiques sociales telles qu’elles sont structurées par les rapports sociaux dominants et les institutions qui les cristallisent.
LES ELECTIONS SE GAGNENT HORS DES CAMPAGNES ELECTORALES ET HORS DU CHAMP DE LA POLITIQUE INSTITUTIONNELLE :
Pour que les élections n’enregistrent pas simplement « la domination des dominateurs », et une alternance sans alternatives, le mouvement anti-capitaliste, le « mouvement ouvrier » doit intervenir longtemps avant l’échéance électorale, au niveau du procès de formation du consensus lui-même.
C’est dans les luttes, même élémentaires, dans les formes d’auto-organisation que se forge la conscience d’intérêts communs et que se brise la vision du monde distillée par l’ordre dominant qui se présente toujours comme un « ordre naturel ». En dehors de grandes mobilisations populaires, c’est devant cet « ordre naturel » que se prosternent tous les opportunistes, surtout quand ils conservent certains liens et certains avantages dans les rapports de productions qui structurent ce modèle social, vécu alors pour chaque individu, comme un horizon indépassable.
Je suis accord avec vous quand vous dites que, d’une certaine manière les élections sont, dans les pays où règne la démocratie représentative – en fait les lois du marché -, un véritable indicateur de la servitude volontaire.
J’adore les « démocrates » qui dénoncent la démocratie quand le contenu des urnes ne répond pas à leurs attentes. J’aime aussi ceux qui ne vont pas voter pour se donner l’impression d’être majoritaires par l’abstentionnisme.
Je renvoie beaucoup de commentateurs aux propos d’un ancien premier ministre anglais sur le système démocratique.
Merci Paul pour ces remarques du grand Wittgenstein, que je relis chaque fois avec les mêmes yeux d’enfant et la même émotion. Par ailleurs, sa distinction entre propositions expressives et propositions cognitives est fort utile pour comprendre les « débats » politiques tels ceux d’hier soir.
C’est l’élection qui est ridicule ou les hommes politiques, voire le monde la finance, du capitalisme dévoyé – ces derniers étant plus dangereux qui ridicules ?
Depuis quelques temps, avec l’attaque sur les députés et sénateurs (faisant suite à celles contre les enseignants, les pharmaciens, les taxis, les chercheurs du GIEC….) qui seraient un véritables gangs de maffieux, l’heure est à l’idée du démantèlement de ce qui fait fonctionner la démocratie, à la disparition de l’Etat ainsi du citoyen livré en pâture.
Des gens stupides, gagnant 10 000/mois (plus que les députés…) , j’en rencontre souvent dans mon patelin, et pas des plus sympathiques, plutôt des plus… magouilleurs, et ce type de personnage est très enclin à renverser la table, pour magouiller encore plus, assumer leur violence envers les plus faibles, bref, à se moquer des élections. Ceux-là, ne sont jamais remis en cause, malgré ce qu’ils peuvent nous couter.
Je suis donc surpris par ce que je lis. Il faut remonter à l’origine du mal, jusqu’à la vérité et tenter de proposer des solutions, contrôler, punir, mais profiter d’une crise pour tout jeter et se tromper de cible, c’est, le saut dans le vide. Ou l’envie de ne rien régler ?
Et si pour s’amuser un peu, on tirait au sort (parmi des volontaires qualifiés autrement que par la longue suite de compromissions permettant d’arriver au sommet) un % d’élus équivalent à celui des vote blancs et nuls, je ne sais pas combien il y a eu de votes blancs et nuls pour les législatives mais pour la présidentielle, c’était environ 6 % soit plus de 30 députés retrouvant une liberté de parole, ça serait pas mal pour commencer.
Qui ferait une loi en ce sens ?
C’est se tirer une balle dans le pied, voire ailleurs.
Joly out, Mélenchon out, Bayrou out…
Morale: le courage et/ou l’honnêteté ne paye pas en politique, sauf peut-être en période de crise très grave ( et encore ?).
A cette aune, il semblerait que la majorité de ceux qui s’expriment par leurs votes vivent encore, malgré tout, assez confortablement.
Quant à ceux qui expriment leur mécontentement par le vote, ils vont grossir le score du FN…
Tous les autres vont à la pêche ou cueillir les pâquerettes.
Tout va bien, tout va très bien! Pas de risque de changement en vue: « business as usual ».
C’est la démocratie antenniènne
« le courage et/ou l’honnêteté ne paye pas en politique »
Des exemples de « grandes » réalisations concrètes de ces personnages ?
@Pignouf 1er
Mon intention n’était pas de faire l’apologie de ces « personnages » comme vous dites.
Simplement ils/elles ont eu le courage en campagne, me semble-t-il, de ne pas tomber dans la facilité de la démagogie, ou de ne pas dévoiler ses batteries comme d’autres.
Quant à leur réalisations, je laisse leurs historiographes s’en occuper.
Mais j’attends maintenant de voir les réalisations, de ceux qui ont toutes les manettes, pour juger sur pièces.
Pour ceux qui ont eu les manettes avant eux, je crois inutile de rappeler leurs réalisations, ce doit être encore frais dans votre esprit.
Parce que le bi-partisme et l’alternance au pouvoir depuis des décennies ont -ils réalise concrètement de grandes choses ?
A part une mille-feuille de lois et réglementations ont-ils prévu la déroute de ce système ?
Le constat est aisé à faire….et les slogans faciles à contourner !
Amsterdam, 11 juin 2012
@Eole
Après vos leçons sur la démocratie, une petite question à vous.
Ne serait-il pas beaucoup plus proche de la vérité démocratique représentative de laisser VIDES 43 % des chaises à l’Assemblée Nationale approchante, pour aider, tous les jours, les occupant(e)s des 57 % chaises restantes de se souvenir le scandal de leur participation active à la violation de la TriasPolitica en France et de les MONTRER en réalité ce qui veut dire la faillite de leur attitude?
Ou est-ce que vous préférez d’attendre le résultat de la bataille entre la mère des enfants de François Hollande et Olivier Falorni dans la fin de semaine prochaine pour vous rendre compte de la folie du système démocratique à 100 % présidentiel et corrompu en France?
Allez voir, dans ces jours, comment l’agent Ayrault, au nom du chef et du papa des enfants Royal, va aider à tuer la démocratie représentative à Rochelle.
Ou est-ce que vous M o Mme Eole, vous avez besoin d’une petite leçon de M. Marchand, ancien ministre sous Mitterrand à ce sujet?
Et probablement une deuxième très grande leçon de votre compatriote Montesquieu quant aux principes de la TriasPolitica et ses pourquois.
Je vous propose: réveillez vous!
Johan Leestemaker
Ne vous inquiétez pas, les députés français sont les rois de l’absentéisme…certains textes sont votés avec seulement 50 députés présents.
Le vide autour d’eux ne les impressionne guère…
Je dirai même plus ! Cela les arrange !
Une quasi-mise sous tutelle du pays
Le contrat social de Rousseau est le texte qui a le plus directement inspiré la constitution de la république française. Peu de citoyens ont lu ces textes, ce qui est dommage, mais on pourrait dire qu’ils les vivent tout en étant conscients qu’ils n’ont jamais été parfaitement appliqués.
Le problème est actuellement qu’un beaucoup trop grand nombre de décisions politiques et spécialement celles qui concernent l’économie et les finances ne correspondent plus à ce « gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple » dont il est question et que des groupes d’influence, groupes d’intérêt ou groupes de pression (tels que les lobbies notoirement présent à Bruxelles ou les marchés dont nous parle ce blog) font qu’on peut douter qu’il soit raisonnable de continuer à faire comme s’il ne s’agissait que d’imperfections ne remettant pas fondamentalement en cause le contrat en question.
La phrase qui a déclenché ce post figure aujourd’hui sur lemonde.fr, à propos de l’Espagne: « M. Rajoy a réussi à éviter à ce stade ce qu’il redoutait par-dessus tout : une assistance pleine et entière pour son économie, sur le modèle grec, qui aurait supposé en contrepartie de nouveaux sacrifices, et la quasi-mise sous tutelle du pays. »
« M. Rajoy a réussi à éviter à ce stade ce qu’il redoutait par-dessus tout : une assistance pleine et entière pour son économie, »
Et Rajoy a omis de préciser pour l’économie FINANCIERE de l’Espagne.
Croyez-vous que les « expulsés », les « sans-terres » , profiteront concrètement de « l’aide » de l’Europe?
La magie qui permet de rester dans l’ineffable et d’attendre que viennent sur scène les bavards aux yeux bandés…Bon, allons-y pour le tour de piste.
Il y a sans doute quelque chose de magique dans l’observation des résultats et leur commentaire par les médias, les politiques, bref ceux qui sont « autorisés à s’autoriser ». N’étant ni dans la position de Wittgenstein ni utilisateur – dans ce cas – du regard qu’il prétendait poser sur Frazer, j’ai plutôt tendance à être dégouté et penser que tout cela est une propagande continuée qui vise à décrédibiliser fondamentalement le politique, comme les pratiques de l’UE tendent fondamentalement à donner un espace inexistant à la démocratie.
L’auteur ressent tout cela comme relèvant d’une autre époque, ce qui est cohérent avec sa théorie générale du capitalisme à l’agonie.
Si agonie du politique « représentatif » il y a, il semble qu’il manifeste une singulière tendance à maintenir les choses encore en l’état et on n’avance pas d’un iota, alors qu’Hollande commence son mandat en nous faisant du Mongénéral au petit pied avec sa cérémonie pour la soldatesque qui prend les risques incombant à son métier, dans un pays que ni moi, ni aucun citoyen n’avait jugé bon d’envahir.
Ce que j’écris ici n’a pas de rapport direct avec le sujet mais je suis frappé par la jeunesse de beaucoup des candidats FN aux législatives. Est-ce parce que les jeunes de maintenant ont oublié la signification du « IIIe Reich » ? Ou sont-ce les théories néolibérales qui les attirent ?
En tout cas, cela annonce du mauvais pour les prochaines décennies.
Je relaie nos observations (différents collègues de boulot) dans « un Lycée de bord de mer du sud de la France » : pénétration massive des thèses du FN, adhésion importante, pour des motifs divers, mais en particulier sur des motifs anti-immigrés et d’ « ordre » : des choses du type « les arabes foutent la merde » et autres joyeusetés. Le plus récent du phénomène c’est la conscience de la montée en puissance, la prise de conscience de la cristallisation politique de leur camp : ça leur donne des ailes, ça les rend d’autant plus attractifs (la force d’un discours dominant). Bien évidemment, impuissance radicale des rappels historiques, des discours de morales, voire de la simple logique : ils sont le produit de discours et d’évolutions de moyen terme, il n’en faudra pas moins pour tordre le bras dans l’autre sens. Un de mes meilleurs élèves, et des plus sympathique et courtois est dans ce camp-là : parfaitement rationnel et totalement imprégné d’un discours de type « choc des civilisations ».
Nb : beaucoup ne dépassent pas le stade du discours, se désintéressent du vote et généralement de la politique, et seraient bien incapables -voire révulsés- de tabasser
quiconque.
« Nb : beaucoup ne dépassent pas le stade du discours, se désintéressent du vote et généralement de la politique, et seraient bien incapables -voire révulsés- de tabasser
quiconque. »
Fort heureusement, mais cela peut se comparer à une forme d’endoctrinement qui ne demandera qu’à s’exprimer une jour prochain.
Le danger est bien là, sournoisement les idées nauséabondes s’immiscent au travers des médias qui plutôt que de faire prendre conscience du danger, participent à la « dédiabolisation » des partis xénophobes donc fascistes…..
Plutôt que d’aller vers le « choc des civilisations » , il serait souhaitable de miser sur la pédagogie et ne pas attiser les tensions entre citoyens, qui si elles existent, ce n’est que par un manque de lucidité de la part des élites aux pouvoir.
La prévention du conflit vaut mieux que la gestion de celui-ci.
C’est une bonne chose que les candidats ou les électeurs FN soient plutôt jeunes. Sont moins nombreux que les vieux, les jeunes. Et puis, « n’est-ce pas », l’avenir et ses idées neuves appartiennent aux vieux, aujourd’hui comme toujours : voir le blog Jorion.
PS : les tout jeunes officiers très diplômés qui commandaient les Einsatzgruppen n’avaient pas connu les tranchées de Verdun, mais savaient à merveille faire creuser des fosses, en Pologne, en Ukraine, dans les pays baltes ou en Russie; et les faire combler.
Peut être que c’est juste le besoin d’avoir le sentiment d’exister parmi les « winners »…
Quand on peut pas être trader, vedette de télé, chef d’entreprise, leader du FN peut leur sembler être un vague palliatif.
Encore un effet pervers du mimétisme. (Bonsoir Jicé)
Ce qui ne change pas, c’est la sempiternelle présentation des médias, à propos de l’abstention.
» La démocratie est en danger ! »
Par contre, la démocratie n’est jamais en danger quand les ministres et présidents européens font le jeu des banques, des chambres de compensation et des paradis fiscaux.
L’ultra libéralisme des dirigeants des banques n’est jamais un danger pour la démocratie, c’est la négation de la démocratie.
Je plussoie ! Les médias participent gaiement à « l’enfumage » puisque les médias étant la finance, le troisième pouvoir qu’ils sont censés incarner n’est plus qu’un outils de la dominance.
HUMOUR
Humble proposition…
(Excusez-moi, je sais d’avance que je ne ferai pas aussi bien que
http://fr.wikisource.org/wiki/Modeste_proposition)
————————————
Le meilleur moyen (imparable) pour lutter contre l’abstention consiste à revenir au suffrage censitaire.
Les électeurs, fiers d’acquitter leurs impôts, se rendraient aux urnes avec entrain afin d’exhiber aux yeux de la population admirative leur formidable supériorité de classe. Le sentiment d’appartenir à une caste favorisée les inciterait à accomplir leur devoir civique, qui deviendrait de la sorte non plus une pénible corvée mais une joyeuse équipée.
http://www.youtube.com/watch?v=uZ_KJQ2kjw0
Le reste de la population, envieuse, soudain animée par l’envie irrépressible d’acquérir ce merveilleux privilège (comme le démontre parfaitement la théorie du désir mimétique de René Girard) obéirait aussitôt à l’objurgation fameuse de François Guizot :
« Enrichissez-vous par le travail et par l’épargne, et vous deviendrez électeur ».
http://www.wikiberal.org/wiki/Fran%C3%A7ois_Guizot
En conséquence, cela engendrerait indirectement une dynamique économique absolument inattendue, déclenchant enfin la relance tant attendue que ni les processions ferventes, multipliées aux quatre coins du pays, ni les boisseaux de cierges consumés en vain, ni les litanies marmonnées soir et matin avec recueillement, ni les invocations chamaniques de Madame Lagarde (je ne parle pas des sacrifices d’animaux divers, chats, poulets et vaches sacrées), n’avaient pu, jusqu’à présent ranimer. La prospérité de la nation retrouvée irait ainsi de pair avec l’accomplissement des devoirs civiques les plus sacrés.
Une interview d’un sociologue de l’abstention datant de 2007, toujours d’actualité: http://www.20minutes.fr/article/140259/Argument-Celine-Braconnier-et-Jean-Yves-Dormagen-Une-majorite-sociale-devient-minorite-electorale.php
L’article et l’étude de terrain sont réellement intéressants, y compris l’aspect concernant l’inscription sur les listes électorales pour ceux qui sont accueillis de manière hostile aux guichets administratifs, mais il ne concerne pas toutes les situations d’abstention.
Je pense par exemple à un étudiant qui juge qu’il n’y a aucun parti digne de son vote (je ne suis pas sur que ça ne me soit pas arrivé quand j’étais étudiant) ou de ceux probablement nettement plus nombreux auxquels la société n’accorde de manière durable qu’une situation précaire et qui ne veulent pas conforter par leur vote le système en place puisqu’il n’est pas ou plus capable de prévoir une place pour eux (dans le contrat social en vigueur.)
La manière sommaire dont usent les médias pour évacuer l’absence de vote des 19 700 000 français (42,77%) qui se sont abstenus en dit long sur le sujet.
Quand une action, ou une idée, n’existe pas médiatiquement, il faut comprendre que c’est parce que cette action, ou cette idée, n’est pas la bienvenue et donc que son existence est contestée.
Il en va de même pour ceux qui ne votent pas, ou votent blanc. Nos existences sont contestées.
Cela fait penser au sort réservé aux non-croyants dans les pays de croyants (tous en fait)
Autres temps autres moeurs dit-on !
(au fait, je n’ai pas vu passer la poupée à l’effigie de François, quelqu’un a des nouvelles ?)
@ jean valjean
comprenez bien que je n’ai pas à voter blanc car de toutes les façons, ce vote ne sera pas intégré
au pourcentages définitifs publiés officiellement par le ministère de l’intérieur.
Laurent Fabius fût le dernier politique d’envergure à parler du vote blanc à ma connaissance, il y a
déjà quelques années… depuis, un silence radio semblant arranger tout le monde (les 2 partis de
gouvernement) . quand à prouver quelque chose, je n’ai rien à vous prouver, mais plutôt vous
rappeler de quelle manière le vote des français (NON à 55% au référendum de mai 2005) fut
lamentablement contourné, au nom de la démocratie peut-être ???
ceci clarifié sans acrimonies aucune. à bonne entendeur.
SI la politique est un message d’espoir, alors ce ne sont pas les votant qui se sont vautrés avec 42% d’abstention, ce sont bien les politiques.
Car non, vous ne nous ferez pas porter le chapeau de cette sale affaire à venir, vous autres les moralisateurs de l’abstention.
Ce sont bien les gouvernants qui ont bafoué notre confiance, nous qui payons nos impôts, travaillons dur, et qui déléguons nos pouvoirs comme il en est convenu dans ce système à gouvernement représentatif.
Cet abstention n’est qu’un résultat logique.
Nous vivons déjà dans le totalitarisme de votre système électorale inconsistant, alors il peut bien survenir votre apocalypse, pour nous c’est déjà blanc bonnet ou bonnet blanc.
Voilà une question réellement ouverte à vos suggestions :
Ce système à t’il réglé un seul grand problème ces 30 dernières années ?
La faim dans le monde, l’éducation, l’énergie, la pollution, le chômage, la dette, la violence,
l’égalité aka la démocratie.
« Ce système à t’il réglé un seul grand problème ces 30 dernières années ?
La faim dans le monde, l’éducation, l’énergie, la pollution, le chômage, la dette, la violence,
l’égalité aka la démocratie. »
Personnellement je répondrai : oh que non !
Mais modestement, je n’ai peut être pas les compétences pour étayer ma réponse…
Nul doute que sur le blog de Paul Jorion vous obtiendrez bien de meilleures réponses .
Saint Augustin, s’il était dans l’erreur et peut importe laquelle, en tout cas il était financé par la manière, fusse-t-elle dérivée, d’un rituel?
Alors, je vais m’inventer un rituel…, et y’a intérêt à ce que je sois financé!
Wittgenstein s’avère plein d’humour rituel avec l’erreur de s’attaquer à l’erreur.
C’est quoi notre rituel et son erreur manifestée ce jour?
En toute modestie, parce que je ne suis pas épargné par l’absence (de vérité ), je dirais que l’erreur est la non- manifestation du divin , ou ce qui est presque pareil de n’accorder aucun crédit à la transcendance ,ou de le poser à distance ou extérieur , sans recours pour le monde . C’est ce qui enlève à l’ensemble sa divinité , qui reste donc plutôt divisée , et incohérente , sans connaissance, et qui ne se féconde donc pas . Parce que nous ne savons plus ces possibilités du divin , celui-ci reste en retrait , nous laisse nous démener selon nos choix , qui sont bien et mal, ( ils ne peuvent pas se séparer ) , au lieu de recevoir un source commune , d’être récepteur d’une inspiration commune et constater que Nous formerions cette transcendance , comme un accomplissement possible . bref, soit nous vivons, soit non . ( plus qu’un cerveau , c’est aussi un cœur et un corps )
La nature ayant horreur du vide, toutes sortes d’idoles occupent la place vacante .
Il me semble donc qu’il ne faille pas avoir de Dieu devant notre face .
mais qu’il soit Présent parmi Nous …
ceci dit grosso modo . ensuite, c’est à chacun de voir pour ce faire .
Tout ceci n’étant pas très concret a priori , mais serait une base morale sans laquelle les choses ne peuvent pas se tenir entre elles .
Cette absence de vérité ne pouvant être que relative , elle ne se manifeste que sous l’angle du négatif .
Une autre erreur serait aussi de ne pas rendre vraie la beauté ou de ne pas rendre belle la vérité .
Sans vouloir quitter l’intérieur, il me semblait seulement qu’à l’intérieur, se présente le rituel des marchés.
Mais bon, il y a sûrement des « valeurs », par la foi qui avec elles engloberaient, et c’est là une affaire spécifique, qui n’ont pas de contre-valeurs sur les marchés….
Je ne saurais pas investiguer plus avant, même si je pense que l’atomisation des spiritualités ne mérite pas le raidissement, plus loin que des esprits, des simples mœurs ici bas.
En manière de vérités, il y a beaucoup de frontières difficiles à appréhender suivant comme les mœurs diffractent ces vérités.
C’est avec l’idée de la nécessité des affrontements semblables aux franchissements de frontières morales, que je réfléchis à la non nécessité de la rudesse de tels affrontements…
si les choses se présentent en vérité on n’a pas besoin de rituel . c’est quand elle fait faillite qu’on ritualise, pour essayer d’en retrouver la trace , dans toutes sortes de symboles.
en effet . Mais est-ce parce qu’on aurait cette impression de tout perdre si on perd « son » esprit ?
oui, mais c’est comme le jeu , ou les matchs amicaux semblent sans intérêt ; il faut qu’on joue pour de vrai . on met sa vie en jeu .
si on s’identifie à des dollars, ou un porte feuille , ça donne quoi ?
l’impression que la question d’identité est assez centrale elle aussi,
et comme les questions d’identités forment des groupes qui se reconnaissent suivant les mêmes critères …
en tous les cas , il semblerait qu’il vaut mieux perdre sa vie qu’ être cause de la perte de celle d’autrui .
parce que le jeu ne nous demande pas de perdre , ni l’un ni l’autre , sans être nul cependant .
@Eric L
Peut-être disons-nous la même chose, jusqu’à « l’impression de tout perdre ».
il y a en effets des attachements qui ne sont pas seulement spirituels, mais beaux et bien inscrits physiquement dans les psychismes.
La réalité, avant la vérité, a la peau dur sans besoin d’ajouter « sacrément ».
C’est ce que démontre les avancées de la neurobiologie, même si ce n’est pas très « rattaché » avec l’entendement par toutes sorte d’idées partageables, qu’il s’agisse du jeu avec la sélection « naturelle », …de l’identification avec la comptabilité en dollars ou autre monnaie, les rites à la mort avec la corrida et ainsi de suite.
L’impression de tout perdre est avant tout considérable, parce que ce n’est pas en argent que d’abord elle affecte.
La règle des marchés ignore beaucoup trop de tout cela.
Les marchés adorent l’affection, par laquelle la réalité des attachements fait motif instantané, jamais nécessité ni « obstacle en vérité ».
Elle ignore ce que l’on peut appeler l’égalité, par idéal de « concurrence » s’il fallait s’expliquer jouer, devant les attachements subjectifs, ceux qui fondent au delà du désir en étalage.
Pourtant, mais peut-être allez-vous me démontrer le contraire, il y a un régime de stricte égalité entre les attachements, ceux qui étant « physiquement » inscrits en chaque individus, anéantissent, stimulent ou indiffèrent pour soi, font pareil mais ailleurs pour les autres.
Vous rejetez pourtant quelconque ailleurs, si j’ai bien lu.
La coupure des attachements cela fait mal autant que c’est… impayable versus marché!
Pas tout à fait, s’il était possible la généralisation des faillites, ces part intégrées du modèle.
Vous ne poursuivez, pour juguler l’impression de tout perdre, que d’une violence légitime qui fait passé parce qu’elle ferait encore reconduction avec le concours amical…, et même si:
« il semblerait qu’il vaut mieux perdre sa vie qu’ être cause de la perte de celle d’autrui . »
Excusez-moi, mais, je ne vois pas comment un tel repêchage de la violence admise, malgré la violence connue et celle qui peut s’admettre entre attachements et argent par les marchés, a quelque chose à voir avec le retournement vers soi de la violence.
Dans l’entendement de ce qui fait la foi, il y a sûrement l’examen préalable de la violence qu’elle engage!
@Zenblabla
je ne rejette pas quelconque ailleurs, je ne vois pas où j’aurais dis cela , j’ai dis que l’ailleurs ne pouvait pas trop pour nous, mais que notre fin se situe ailleurs . sous condition .
je ne légitime pas la violence , il se trouve qu’elle est là . et nous force à y penser .
si on est confronté à sa survie , comment doit on réagir ? exacerbe -t-on celle-ci en tuant ceux qu’on considère comme ennemis ou bien vaut-il mieux mourir ? c’est tout ce que je voulais dire. ( j’espère être plus clair )
parce que si on perpétue cette violence, on alimente le cercle vicieux des haines . l’inverse non .
Maintenant , savoir ce qui pourra nous détacher de nos attachements ? et s’il le faut ?
l’impression que l’on ne peut guère mélanger les plans . amour ( pour faire vite ) et argent . lumière et boue .
est-ce parce qu’un des deux est frustrant qu’il engendre autant de problèmes dans le monde ?
ou bien est-ce parce qu’ils ne sont pas à leur place respectives ? et ne se servent pas mutuellement, l’un l’autre ?
mais auraient tendance à signifier des abus de pouvoirs et d’impuissances de l’autre côté dont le marché s’accommode .
et comme vous le disiez , tout le monde victime … ce qui ne ferait pas mal aux yeux des marchés
?
est-ce qu’on se comprend ?