Merci à Tim Gupwell pour sa traduction en anglais : Ordinary Scandals.
Dans le livre qu’il consacra au krach de 1929 (*), John Kenneth Galbraith faisait remarquer que si l’on parle énormément de fraude durant les périodes de crise, ce n’est pas parce qu’une maladie endémique de la finance a soudainement viré à l’épidémie, mais parce que l’attention de tous étant en éveil, celui qui imagine qu’un soupçon pèse sur lui se transforme promptement, et à toutes fins utiles, en dénonciateur.
C’est là finement observé, mais une autre raison pour une telle recrudescence doit être, si l’on en juge par notre expérience récente, une meilleure éducation du public.
On se plaint amèrement que l’homme de la rue ne soit insuffisamment informé des tenants et des aboutissants de la crise actuelle, il n’en est pas moins vrai que par rapport à la période antérieure, le public est aujourd’hui bombardé d’explications relatives aux mécanismes financiers. Il est permis de penser qu’il a dû en être de même dans le sillage du krach de 1929 et les années de Dépression qui s’ensuivirent.
C’est cette meilleure conscience de la manière dont opère la finance qui explique sans doute l’indignation récente parmi ceux qui accordent un minimum d’attention à l’actualité économique et financière, à propos de deux incidents : le premier concerne les pertes – difficiles à chiffrer, mais de certainement plus de trois milliard de dollars – subies par la banque américaine J.P. Morgan Chase, dues à une politique calamiteuse de gestion du risque ; le second concerne les irrégularités apparues lors de l’introduction en bourse de la société facebook. Ces pratiques, ou les mécanismes que ces pratiques révèlent, apparaissent aujourd’hui scandaleuses, alors qu’elles constituent le train-train habituel de la finance depuis cent cinquante ans au moins.
Faut-il ainsi s’étonner que le conseil de gestion du risque de J. P. Morgan Chase ait été constitué jusqu’il y a quelques jours seulement d’« amis de la famille », très bien rémunérés sans doute mais dont le manque de compétences sur les matières qu’ils étaient censés superviser, était patent ? Pensons, par exemple, à Mme Ellen Futter, Présidente du Musée américain d’histoire naturelle. Faut-il s’étonner que la banque ait cependant passé haut la main les plus récents tests de résistance des dix-neuf plus grosses banques américaines exigés par la Fed , lui donnant ainsi le droit d’attribuer d’abondants dividendes aujourd’hui malheureusement compromis ?
Faut-il s’étonner que les variations du prix de l’action de la compagnie facebook, le 18 mai, jour de son introduction en bourse, se soient résolues en gains pour les banques responsables du lancement, et ceci que le prix soit à la hausse ou à la baisse, parce que certains de leurs départements pariaient dans une direction et d’autres dans l’autre ? Comme le fait remarquer Daylian Cain, professeur d’éthique financière à la business school de l’Université de Yale, interrogé par le Wall Street Journal : « Le conflit d’intérêt, ça peut rapporter gros ! »
Faut-il s’étonner, toujours dans l’affaire facebook, que les plus gros clients des banques émettrices aient été alertés à titre privé que l’avenir de la compagnie était moins rose que généralement anticipé, ce qui leur avait permis de ne pas se porter acheteur et d’éviter ainsi des pertes ? L’explication n’est-elle pas que la mise en évidence de cet élément d’information supplémentaire avait nécessité une recherche plus approfondie qu’il aurait été injuste de ne pas rémunérer – même si la sacrosainte « transparence » des marchés s’est trouvée écornée au passage ?
Est-il possible de prévenir ces pratiques détestables, d’autant qu’en période de crise comme aujourd’hui, elles se voient étalées à la une des journaux ? La volatilité créée artificiellement le 18 mai autour du titre facebook est due aux ventes à découvert, lesquelles ne sont possibles que parce que des détenteurs d’actions les prêtent à des spéculateurs qui s’empressent de les revendre, avant de les racheter ensuite à un prix déprécié. Cette « location » de titres peut rapporter gros : l’équivalent annualisé de 10 % à 40 % le jour de l’introduction en bourse de facebook. La pratique n’est toutefois légale qu’en raison d’une négligence de la loi : parce que l’emprunteur est autorisé à vendre les actions qu’il a empruntées. Où a-t-on jamais vu deux personnes être concurremment propriétaires du même bien, sinon dans ce seul cas ? Que faudrait-il pour prohiber la pratique, dont la nocivité est criante ? Pas plus qu’un décret. Un tel décret serait-il en préparation que les « marchés » entonneraient leur vieille rengaine sur les risques qui pèserait sur leur « liquidité », et chacun opinerait du bonnet sans se soucier davantage de ce qu’ils veulent dire par là.
« Dumb money » : l’argent stupide, c’est la façon dont les professionnels nomment les opérations passées par des particuliers. 10 % à 15 % d’une offre initiale sont en général réservés à cet argent stupide. Dans le cas de facebook, 25 % avaient été retenus à cet effet. Pourquoi se gêner, alors que de nouveaux pigeons naissent chaque jour que Dieu fait ?
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(*) John Kenneth Galbraith, The Great Crash – 1929, Houghton Mifflin, 1954
161 réponses à “LE MONDE-ÉCONOMIE, Les pigeons de facebook, lundi 4 – mardi 5 juin 2012”
Pas du tout… Moi, ça fait trois fois que je revends l’appart’ que je loue… Là, je suis sur un gros coup… La vente en viager du palais de l’Élysée…. mais gardez ça pour vous, faudrait pas qu’Hollande vienne à l’apprendre…
C’est criant d’actualité…
[…] 2012 June 4th, 2012 by Paul Jorion | My most recent column in the French daily paper Le Monde : Les pigeons de facebook. Translated from the French by Tim Gupwell.In the book which he dedicated to the 1929 Crash, John […]
Rien que deux questions gênantes, pas plus…
– Et si JPM avait fait 3 milliards ou plus de gain..??
– Et si le cours de facebook avait augmenté, comme lors de toute entrée en « bourse »..??
D’accord, ma Tante a le caractère à en avoir…
Voir ici.
Je me plait toujours à m’imaginer comment nos descendants regarderons ces pratiques , celles décrites ici ou celle qui veut qu’un état passe par intermédiaire supplémentaire , dont l’utilité est questionnable , pour financer son budget.
Ca me fait imaginer que le regard condescendant que l’on peut avoir sur certaines pratiques légales de l’antiquité ou du moyen-age , on pourrait tout aussi bien l’avoir sur nous dans 2 ou 3 siècles.
Pendant ce temps la grande majorité des gens se moquent de tout ça , n’y comprennent rien , ou en ignorent tout.
pas besoin d’imaginer nos descendants dans 2 ou 3 siecles @jomen je doute fort qu’il restera des humains vivants, n’oublions pas que le systeme economique est malade mais la terre aussi, de n’avoir respecter ni la nature ni l’humanité nous allons bien en payer le prix.
Excellent!
Où a-t-on jamais vu deux personnes être concurremment propriétaires du même bien, sinon dans ce seul cas ?
Où a t-on jamais vu quelqu’un assurer un bien qu’il ne possède pas afin de pouvoir y mettre le feu pour toucher la prime. (je ne sais pas si je formule bien le principe des CDS)
On pourrait continuer la liste de tout ce que ce monde là s’autorise et qui n’est pas en usage, à juste titre, dans l’économie réelle.
Position « nue » sur CDS, en effet !
Puisqu’on est entré dans le casino; jouons encore!
Je vais en essayer une autre.
Où a t-on jamais vu quelqu’un déchirer un billet de cent euros en dix morceaux et revendre chacun de ces morceaux entre 12 et 15 euros! (je ne sais pas si je formule bien le principe de subpribes)
Mr Jorion, faut-il s’étonner qu’il n’est pas possible logiquement, de parier Et de gagner, A LA FOIS à la hausse ET à la baisse sur une fluctuation de prix ? Les départements assis de chaque côté d’une balançoire (seesaw), doivent logiquement avoir des gains ET des pertes qui s’annulent, sinon, sinon ce serait trop facile.
Le secret de la finance c’est que C’EST trop facile.
– Vous faites gagner votre firme, vous gagnez beaucoup d’argent !
– Vous conduisez votre firme droit dans le fossé, vous êtes automatiquement indispensable dans la procédure de redressement judiciaire : vous gagnez beaucoup d’argent.
Dans le cas d’Enron, un des dirigeants reçut une indemnité égale à la somme totale reçue par le reste du personnel, en échange de sa promesse de ne pas quitter la firme pour une durée de trois mois.
Une fois atteint un certain niveau dans ce type de hiérarchie, on ne perd plus dans aucun cas de figure.
N’étant pas du tout spécialiste, dieu m’en garde, ce n’est pas le sens de la question de Lisztfr il me semble. Mais c’est peut-être votre réponse et c’est votre droit. Peut-on jouer la même somme sur le rouge et noir en même temps, oui, l’intérêt ? Aucun, si ce n’est jouer.
Mais de même pour moi, cette phrase me semble mystérieuse et pour le dire, étrange :
« Faut-il s’étonner que les variations du prix de l’action de la compagnie facebook, le 18 mai, jour de son introduction en bourse, se soient résolues en gains pour les banques responsables du lancement, et ceci que le prix soit à la hausse ou à la baisse, parce que certains de leurs départements pariaient dans une direction et d’autres dans l’autre ? »
Soyons claire, les positions se dénouent avant terme, une fois la tendance engagée, sans jamais s’engager ? Genre, ah ben non, je ne prends plus, ou je ne vends plus, on passe au tour suivant sans raquer ? Je voudrais bien connaître les places qui acceptent de jouer la partie ainsi.
http://www.youtube.com/watch?v=wb-BgYFKuo4&feature=related
Mais non Paul enfin !! Dexia veut dénoncer en justice la retraite chapeau de son ex-patron Pierre Richard !!! Nul doute qu’un simple référé l’obligera à rendre tous les sous au centime près hein !?! Ahahah, il est encore plus marrant que l’acteur, ce Pierre Richard !!!
Docteur, ça s’appelle jouer la volatilité. On perd de l’argent si ça ne bouge pas, on en gagne du moment que ça bouge beaucoup, à la hausse ou à la baisse. Ça s’appelle un straddle ou stellage. Et, comme dans ce cas-ci on est celui qui fait bouger, le risque de ne pas gagner beaucoup d’argent est nul.
Je persiste et signe : « Le secret de la finance c’est que C’EST trop facile ».
Z’avez raison, c’est trop facile, c’est pour cela que je ne capte rien. Ce truc là, ce straddle, c’est tellement du chinois que le sens même m’échappe. Nan sérieux, c’est un hiéroglyphe qui n’évoque rien en moi. Et pour tout dire, je n’ai pas envie de faire l’effort intellectuel de comprendre de quoi il en retourne, je sens d’avance que je perdrais mon temps à tenter d’absorber la vacuité du concept. M’en vais me pendre d’être aussi bête. Et vous envie de parler ce langage aussi aisément !
Un pari massif à découvert à risque faible grâce la volatilité induite par la position dominante via l’asymétrie d’infos et le poids dans le marché drs banques introductrices, plus une couverture minimale à risque faible en cas d’échec; facile et rapide quand on est maître d’ouvrage et arbitre de fait de l’introduction. Sauf que quand c’est trop beau trop gros, ça fait viandard au tir aux pigeons d’argile, mauvais genre quoi, et ça buzze en retour, et ça grogne. Et les comparses jouent les dénonciateurs en ressortant tardivement leurs avertissements de la 25ième heure convenus autant que discrets. Revers de la médaille du levier obligatoire des grandes manips médiatiques, le boomerang. Dans la gueule de MS et des autres petits malins. A mon avis y’aura des « sentences exemplaires », pour sauver les apparences, ou ce qu’il en reste.
Naïf, qu’est-ce qu’on se tire sur la nouille avec les 500 000 € annuels du polytechnicien mégalo Richard ? C’est d’ores et déjà 90 milliards garantis proforma, la facture Dexia sur leurs 250 milliards, d’obligations pourries (grecques, espagnoles, italiennes, portugaises, irlandaises, islandaises. etc) dans leur bilan, peut-être autant à venir. On va lui en faire rendre gorge de sa retraite, très bien, and so what ? Après ça ?
« … la vacuité du concept »
Une vacuité qui diffère du vide sidéral en raison de son potentiel financier…
Mais dans ce cas-là, Docteur, un conseil : ne vous aventurez pas sur ces marchés. On vous y attend déjà comme pigeon !
Aucun risque, je ne fais que ce que je comprends, c’est à dire rien du tout, et c’est bien assez fatiguant.
Cependant, si vous regardez attentivement ma main droite en haut de l’écran, qui s’agite brusquement, et si vous écoutez le son de ma voix, à travers cet écran , vous aurez compris mais trop tard que ma main gauche vient de vous faire les poches. Ce qui est à tout prendre une variante plus ancienne et plus artisanale de « jouer la volatilité ». A part ça, franchement je ne vois pas !
Puisque trouvé sur le net :
CQFD.
Mais sérieusement, euh, je blague, une question me brûle la vulve :
Si comme vous dites : « On perd de l’argent si ça ne bouge pas, on en gagne du moment que ça bouge beaucoup, à la hausse ou à la baisse »,
Alors cet exemple, glané en deux coups de cuillère à pot sur google, ne correspond pas exactement à votre définition :
Exemple :
Prenons le cas d’un trader qui sent que le cours d’une action, qui vaut actuellement $69, va décaler violemment dans les trois mois qui viennent. Le trader peut créer un straddle en achetant à la fois un call et un put de strike $70 et de maturité 3 mois. Supposons que le call coûte $4 et le put $3.
Si le cours de l’action reste à 69$ le trader perd $6 (le call ne vaut plus rien à maturité et le put ne vaut plus que $1).
Si le cours de l’action monte à $70, la perte est de $7 (c’est le pire des cas).
Si le cours de l’action monte à $90, le trader réalise un profit de $13 (-4-3+90-70).
Quid d’une baisse importante dans leur exemple ? Pas tout capté le doc, pas tout capté. C’est chiant ça de ne pas trouver des exemples claires en conformité avec des énoncés claires. M’énerve !!!
Notons au passage qu’avec cet exemple, celui qui achète le titre à 69 dolls ne perd rien si le titre y reste (pendant que totoche se ramasse de 6), gagne 1 dolls si le titre passe à 70 (pendant que totoche se ramasse lui de 7), et enfin gagne 21 dolls si le titre grimpe à 90 ! … Pendant que totoche aligne péniblement 13 dolls ! Euh, y réfléchissent vraiment les gonzes de la finance ? 😀
Doktor Clown niais, faut écouter ce que te dit le mossieur patient avant de perdre ton temps, et le sien, le nez dans ton Vidal :
@Dr Georges Clownet
Le problème c’est qu’à ne rien vouloir savoir de ces machins straddeliques à la noix, nous restons condamnés à nous faire plumer à tous les coups, pigeon voyageur ou pas…
Allons Martine, voyez comme maladroitement, je tente quand même de saisir la démarche de ce type de produit et son fonctionnement. Mais manque toujours un chaînon de compréhension in fine, et patatras ce qui semblait s’éclaircir tombe en poussière et tout est à recommencer.
Mais c’est peine et temps perdu sur tous les plans à la fin vous verrez, ces zinzins n’ont pas de sens. Aucun sens. Objectivement pas plus qu’une donation/offrande volontaire sous peine de mort horrible dans des tourments infernaux là où sont les pleurs et les grincements de dents comme disaient les grands prêtres. Une version moderne du commerce des indulgences. Pourtant, pour sur ça marchait les indulgences cré non d’une pipe en bois !
Bon scrabble !
@ La Vigne,
Pensez donc, ma main voyageuse avait bien capté le truc, on trouve toujours plus bête que soit, simplement, si vous sortez de ce cadre là, ma foi. Comme je le disais plus haut, soyez indulgents, parce que rien n’y fait et roulez roulez n’amasse pas mousse. Si ? non ? Pas grave dans ton cas.
Ha!!! bin!!! voillaaa!!! c nettement plus claire!!!
Si je comprends bien la bourse c’est facile. Voilà une bonne nouvelle! Faudrait expliquer cela à notre gouvernement pour lui permettre de gagner les quelques milliards qui lui manquent. Il serait heureux de savoir comment on fait pour plumer Citibank. Par contre il ne faudrait pas en souffler mot à Kerviel qui à coup sûr serait écoeuré de ne pas avoir été mis au parfum du straddle et de la volatilité. Le pôv gars se mettait des valises sous les yeux avec ses produits vanille alors qu’il suffisait de secouer le cocotier. Sans parler de tous ces banquiers qui bouffent leur magnésium avec toutes ces obligations pourries qui moisissent dans leur actif. Elle va où la courbe ? Chépa puis on s’en fou.. Straddle et bingo!!
« Les départements assis de chaque côté d’une balançoire (seesaw), doivent logiquement avoir des gains ET des pertes qui s’annulent, sinon, sinon ce serait trop facile. »
Tout est là : ce n’est pas le cas.
Ce n’est pas le cas parce que des montages complexes à partir de positions acheteuses (long), vendeuses (short), produits dérivés (options, swaps, produits synthétiques) permettent véritablement de faire des choses qui défient la logique. Les meilleurs traders sont effectivement des gens qui parviennent à maîtriser la complexité d’une combinaison d’achats, ventes de produits, paris sur du change, paris sur l’évolution des taux d’intérêt, paris sur des instruments de dette, dans un contexte d’inflation, d’incertitude politique, etc. etc.
Quand je dis JP Morgan, Goldman Sachs, Morgan Stanley étaient en position de gagner à tous les coups, c’est parce qu’en regardant l’évolution de la journée du 18 mai + quelques descriptions assez techniques des volumes, ventes à découvert, etc. je me dis « Crénom ! ils étaient tous les trois en straddle ! » Est-ce à dire qu’ils avaient effectivement mis en place des straddles en combinant des positions sur options ? je n’en sais rien (ce n’est pas exclu en tout cas), tout ce que je sais c’est que la configuration globale pour eux trois est celle d’un straddle : ils gagnaient à la hausse comme à la baisse du moment qu’il y avait assez de mouvement, et comme ils étaient en position de créer le mouvement eux-mêmes…
Je termine en synthétisant tout cela : il faut bien connaître la technique financière pour que dans un cas comme celui-ci, par exemple, on se dise en les regardant : ils se sont mis en position de gagner à la hausse ET à la baisse, parce que le bon sens suggère en effet qu’on ne peut pas gagner à la hausse ET à la baisse.
La folie en quelque sorte…
J’ai des doutes sur votre histoire de straddle. Tout d’abord le nombre de produits dérivés disponibles le jour de l’introduction est limité : pas d’options, pas de futures. Je ne suis pas trader, mais il me semble que ça limite franchement les possibilités.
Ensuite, le cours a très clairement été soutenu à son niveau d’introduction, à 38$. La première fois ce soutien a été suivi d’un petit rebond, donc éventuellement les banques auraient pu revendre. Mais après la deuxième fois, en fin de journée, alors que le volume était très important, le cours n’est jamais repassé au-dessus des 38$. Impossible donc de se débarrasser de la masse d’actions accumulées de manière profitable. Personnellement je suis convaincu que cette introduction est un fiasco pour les banques l’ayant gérée, en tout cas pour les branches chargées de soutenir le cours le premier jour.
@ Yann
Non, pas du tout. Greenshoe + commission = jackpot pour les banques, et en particulier Morgan Stanley.
Ce que vous ne dites pas, c’est qu’ils se sont dès lors mis en position de perdre si le cours devait ne pas varier. Et c’est précisément là le problème : ils savent que le cours va varier puisqu’ils s’en chargent eux mêmes. D’où la question : quelle est la définition d’un « délit d’initié » ?
En attendant c’est 27 $ l’action. C’était combien le plus haut du vendredi ? On doit pas être loin des 40% de chute. Mais loin encore du plancher des vaches, raisonnablement estimé à 9,59 $ par Thomson Reuters Starmine…
» Hey Stellage!…, hey Stellage! », criait Marlon dans un certain film très connu… lol
ok je sors..
Voyant l’homme , Dieu lui mis dans les mains l’effet de levier , la spéculation et l’atome………
And now for something completely different:
Étendre la sphère du « nous ». Pas facile, mais toujours une excellente idée.
something different …
Sondages: Greece Syriza (30 %) ND (troïka 26,5 %)
http://www.athensnews.gr/portal/8/55846
Bravo, mais on n’est plus en mai : on est en juin.
Dernier sondage en date (plus de sondage après, apparemment) :
http://www.okeanews.fr/wp-content/uploads/2012/05/SondageElectionJuin2012_IntentionsVote.jpg
Mais en plus de 10 jours, il peut se passer beaucoup de choses …
Pour aller un peu plus loin, sur la question des sondages en Grèce, un article intéressant de Reuters :
« LES INSTITUTS SE DÉFENDENT
La Grèce compte une dizaine d’instituts de sondage, des sociétés privées mandatées et payées par leurs clients.
Ils garantissent la fiabilité de leurs enquêtes, qui doivent s’appuyer sur un échantillon représentatif d’au moins 1.000 électeurs à travers le pays. Les sondeurs sont également tenus de mentionner le nom du client et de publier l’ensemble des questions et réponses.
Le caractère contradictoire des sondages publiés n’est pas, disent-ils, le résultat de méthodes divergentes, ce que contestent certains commentateurs politiques.
« Celui qui paie et commande le sondage a une forte influence sur les questions posées« , dit le politologue Theodore Couloumbis. Les instituts conviennent que les questions jouent un rôle essentiel dans les résultats des enquêtes mais assurent que le processus est transparent.
La plupart s’accordent cependant pour dire que les sondages eux-mêmes peuvent influencer les électeurs, ce qui explique que le gouvernement grec interdise la publication des enquêtes deux semaines avant le vote. Pour les élections du 17 juin, l’interdiction entrera ainsi en vigueur samedi.
« Cela a bien sûr un impact », confirme Theodore Couloumbis, expliquant que les électeurs tendent à voter pour ou contre les partis qui ont à leurs yeux de réélles chances de gagner. »
Sur le dernier sondage à avoir été publié (le 01/06/2012), soit celui de Public Issue, la Syriza est très en avance (31,5%).
J’ai par ailleurs constaté que 2 instituts de sondage donnaient systématiquement la Syriza en avance : Public Issue et VPRC. A l’inverse, ALCO, à 2 reprises, donnait systématiquement la Syriza sous ND.
Pourtant, Public Issue a réalisé son dernier sondage pour Kathimerini, un journal conservateur …
Ce qui viendrait infirmer les propos du politologue cité par Reuters, concernant le payeur, lequel, en l’espèce, n’a pas intérêt à ce que la Syriza soit si largement en tête devant ND (plus de 5 points d’écart, deux fois plus que la marge d’erreur, estimée en général à 2,5%).
Qui plus est, ce sondage est le dernier à avoir été publié : lourd de conséquences, à supposer que ce même politologue ne se trompe pas encore une fois dans ses analyses.
En parlant d’analyses, la dernière en date, celle du sondeur Public Issue justement, concernant les tendances en cours :
« The limits of New Democracy’s electoral resonance have become apparent. The reasons for the crisis of the conservative bloc are more permanent and will not easily be resolved. ND’s initial electoral strengthening, observed during the first week of the current brief post-election period, does not appear to be increasing further. This strengthening was primarily due to the absorption of Democratic Alliance and LAOS voters as well as, to a lesser extent, small gains from the camp of ‘anti-Memorandum’ right-wing voters who, on 6 May, had preferred Independent Greeks and Golden Dawn. »
« In this respect it is noteworthy that the estimated voter support of Independent Greeks has contracted mainly to the benefit of SYRIZA and less so in favor of ND. One possible explanation is the following: In conditions of widespread condemnation of the Memorandum, both within and outside Greece, it stands to reason that this will be to the benefit of the par excellence and authentic representative of the ‘anti-Memorandum’ pole, namely SYRIZA, rather than ‘last-minute’ critics of the bailout package. »
La Syriza semble ainsi connaître une plus grande dynamique que la ND :
« It absorbs a considerable segment from the general pool of Communist Party of Greece voters, the majority of voters of small formations of leftist protest (ANTARSYA, leftist groupings not represented in Parliament, NO, Ecologists Greens), but also the greater portion of the right-wing anti-Memorandum protest (Independent Greeks, Golden Dawn). Lastly it has also attracted a stream of voters who had chosen to abstain in the elections of 6 May. »
Reste encore 12 jours.
Les paris boursiers devraient être interdits mais l’extrapolation des sondages indiqués par zébu donne Syriza à 27,8 % pour le 17 juin (sur excel)
Comment vous faites ça ?
Avec le doigt (sur excel) ?
@zébu
Je donnerais peut-être la méthode le 18 juin si mon pronostic n’est pas trop faux
@zebu, comment ose tu demander à merlin comment il fait ce qu’il fait… il le fait c’est tout. un magicien ne révèle jamais ses tours.
@ MerlinII :
OK. Mais faudra pas manquer à l’appel …
Dans mon ancien quartier l’ambiance est plutôt à ça…..
http://www.youtube.com/watch?v=LwL5aUYjTIo
« Où a-t-on jamais vu deux personnes être concurremment propriétaires du même bien »
Il suffit parfois qu’une peitte mouche perturbe la tête d’impression.
Hier soir, sur Arte, j’ai revu avec plaisri le film « Brazil ». Il m’avait déjà frappé lorque je l’ai vu un soir pour la première fois il a presque 25 ans, dans une ville de l’ouest (anciennement Bretonne) où j’avais à défendre un projet dans une réunion quasi Kafkaienne avec des représentants d’une grande et alors puissante administration.
Hier soir, je n’ai pu m’empêcher de penser à Bruxelles … (mais qui serait alors Mr Kurtzman ?).
A.G.Slama est-il sain d’esprit ?
Slama : les ministres sont humains ; c’est là le problème. .. et de se lancer dans une diatribe faisant le lien entre démocratie et tyrannie, si on applique trop fort les lois. Il faut laisser aux ministres une marge de maneouvre (aux limites de la loi), qui ne relève QUE de leur « fort intérieur » ! Et vouloir que ces messieurs se conforment à la loi relève de l’hypocrisie et de la tyrannie.
C’est incroyable qu’une certaine classe de personnes est sensée être au dessus des lois !
Je trouve ce genre de raisonnement monstrueux ! C’est absolument ignoble, ignoble que ce genre de propos soit diffusé sur une radio nationale.
Entendu même chose.
Déraille sympa. – oui sympa. comme pathétique.
Raisonnement:
– faut des lois.
– Ne pas trop les appliquer. Trop c’est inhumain.
surtout quand elles sont anticorruption.
Pathétique.
Mais il aime l’huile d’olive tunisienne.
On a la madeleine qu’on peut. C’est humain.
Pfff… que d’émotion ! J’en suis tout retourné. Graaave incident diplomatique entre Alain Géraaaard Slama et Liszzzzztfr. Sob sob… Qu’allons-nous deveni.ii.ir ? Vous demandé-je anxieuseument…
Il n’y a rien de plus important, que le rapport de chacun à cette institution qu’est la Loi. Un certain degré de liberté avec elle a été considéré comme tolérable, eu égard à l’imperfection de la nature humaine et secondairement à l’illusion nécessaire peut être de conserver une dose de libre arbitre.
La Constitution dit bien que tout ce qui n’est pas interdit est autorisé, il semblerait donc qu’il ne soit pas nécessaire de transgresser la loi. Cependant, G. Bataille a pu montrer la nécessité de cette transgression… je ne me souviens plus pourquoi. Nécessité psychologique.
En laissant de côté la problématique oedipiene de tout ceci, les propos de Slama révèlent une condescendance pour le centralisme de l’Etat jacobin sans doute. Il est typique que les libéraux rêvent de moins de lois partout, sauf pour la petite délinquance. Les grands délinquants ont par contre leur passe-droits d’office, puisque l’argent a tous les droits.
il est aussi normal que Mr Slama souhaite attaquer l’aspect irréprochable du nouveau gouvernement, qui n’a pas ses faveurs, l’ancien étant exclusivement constitué de récidivistes, l’ancien que lui, Slama, soutenait. Pour atténuer le contraste, on dit que ça n’a aucune importance, et je pense que c’est l’unique objectif du radotage de Slama ce soir.
Il est bien clair que c’est avec des ministres repris de justice que l’on remettra en vigueur l’autorité n’est-ce pas Monsieur Slama ? Eric Woerth, Gérard Longuet, sans parler de Sarkozy lui même, impliqué dans plusieurs affaires.
Donc il s’agit d’une remise en cause des idéaux de la république, un dénigrement de l’autorité de la Loi issue de la victoire de la Révolution sur l’arbitraire, une remise en cause du pacte républicain, une façon de recréer une seigneurie nouvelle façon de noblesse, au dessus des lois !
Les ministres sont humains, et par conséquent leur « humanité » les empêche de respecter la loi ? C’est par gentillesse qu’ils trichent ? Un humain est celui qui contourne la loi, qui en profite, qui se fiche du bien public, et les autres sont bien bêtes de payer l’impôt ?
Entièrement d’accord.
Morale à géométrie variable et inconsolable de la perte
du pouvoir.
Jamais la Droite n’a tant chargée un Président
avant même qu’il n’ait bougé.
Et sans craindre les contradictions trop/trop peu.
Reste à écouter Briiiice…
sans doute quand les autres ont tous les droits .
Bon, bien ce matin j’ai un fourgon de banque à braquer. C’est la morale des forts revue par Slama, n’allez quand même pas me reprocher une peccadille, la loi c’est pour les faibles, et pour enfin, les sans grades, la France d’en bas. Y a la morale des forts, toute personne qui se respecte, et bien c’est la force qui tient lieu de droit. C’est humain ! Sinon c’est la tyrannie, de temps en temps, il faut savoir braquer un fourgon, une bijouterie, pour se donner un peu d’air. Ah non la contrainte je ne supporte pas. La police c’est pour les autres ! c’est pour le contrôle d’identité, d’alcoolémie… etc. mais les « forts » (tout individu qui se respecte), n’ont pas besoin de police.
Le « malaise dans la civilisation » revu par Slama. effectivement insupportable malaise, depuis David qui pris la femme de son ami/subalterne. Alors pensez-vous, un ministre. La loi c’est pour la multitude, pas pour l’individu d’exception. On ne va pas se mêler à la populace. Y a la populace, et ceux qui se respectent. Ah Nietzsche merci. Au moins Hobbes ne perdait pas de vue la civilisation, la société, les grecs aussi voyaient cette tension entre le développement personnel et ce qui est dû à la société. Avec Slama c’est le retour à l’état de nature. C’est la légitimation du délit, ci ce n’est du crime.
La nouvelle définition du citoyen de Slama : les hommes sont libres et égaux en droit, certains plus que d’autres. Apologie de la corruption rédemptrice, c’est par la corruption qu’on rejoint l’homme, le propre de l’homme c’est la triche. Plus tu es corrompu plus es aimable, humain, beau. l La corruption c’est la liberté; la loi c’est l’ennui, la tyrannie.
Je suis corrompu, donc je suis. Oh, Slama n’est pas pour l’anarchie, il conserve la loi, comme horizon improbable pour lui, probable pour autrui. Gagnant – gagnant ! Slama a des bonnes chances de devenir immortel, il parviendrait à tricher avec la faucheuse si on lui en laisse le temps.
Slama, (Contre-pointe du 4 Juin 2012) :
La gauche et la droite sont décidément des invariants de notre vie politique. J’ai eu assez souvent l’occasion de critiquer le président sortant pour son pragmatisme excessif, qui l’a conduit à égratigner certains principes républicains, comme la laicité voire le simple respect de la Constitution, pour ne pas être suspect d’opposition systématique en exprimant des réserves à l’égard du défaut symétrique de la gauche. Ce défaut a été relevé jadis par Valéry Giscard d’Estaing, lors de l’élection présidentielle de 1974. C’est la prétention de détenir le monopole de la morale. Mr Hollande a choisi pour thème majeur de sa campagne présidentielle, la volonté de rétablir une république irréprochable. Cette promesse a contribué à lui faire remporter l’élection, mais elle risque de lui compliquer passablement la vie pendant la durée de son mandat. Irréprochable, équivalent de tolérance zéro, est un adjectif qui ne fixe pas de limites, or nous savons sans être pour autant disciples de Machiavel, qu’en politique la prétention d’atteindre des faits sans reproches avec des moyens sans reproches, est l’autre nom de l’angélisme. C’est prendre beaucoup de risques, que de promettre ainsi l’infini, quand on se propose de mener une politique qui est d’abord une affaire humaine, avec des ministres qui sont des êtres humains. Les fondateurs de la république, dont François Hollande peut à juste titre revendiquer l’héritage, ont été dés les débuts de la 3ème conscients de ce problème. Dans un essai intitulé « La morale dans la démocratie », qui fut publié à la fin du second Empire, le philosophe et futur élu de la 3ème Jules Barni, célèbre pour ses traductions de Kant, qui n’était donc pas précisément un esprit frivole, se félicitait de ce que ses amis républicains commencent à comprendre je le cite, « que la politique et la morale ne sont pas absolument identiques ». Il distinguait entre ce qui relève du droit, de la loi, au nom de l’intérêt général, et tout ce qui dans la morale n’est pas de droit mais relève du for intérieur, du domaine de la conscience. Certes expliquait-il la politique est intéressée à l’observation des devoirs qui ne regardent que la conscience, mais elle n’a pas le droit de les imposer par la force, dont elle dispose, et il concluait en ces termes : « Lorsque la démocratie méconnait la limite de sa juridiction, et qu’elle empiète sur le domaine propre de la morale, elle tombe dans une tyrannie insupportable, elle est condamnée à employer les plus détestables moyens, l’espionnage des moeurs, l’inquisition des consciences, et elle favorise », je cite toujours Barni, » ce qu’il y a de plus odieux au monde, l’hypocrisie ».
Alors on sait que Montesquieu a érigé la vertu en principe de la démocratie, il considérait que les lois devaient entretenir la frugalité. Mais Montesquieu selon Barni avait tort, il ne voyait pas que des lois de ce genre sont tyranniques et qu’elles n’engendrent ordinairement, qu’une fausse vertu. Peu importe, en d’autres termes, que cette vertu soit vraie ou fausse, le fait est que de telles mesures entretiennent le soupçon, là où elles voudraient le réduire.
La « corruption » ne veut rien dire, c’est l’effet d’une structure sociale, par exemple le clientélisme comme structure hiérarchique, parallèle à l’État de droit. L’ennui est que l’intériorisation d’une structure sociale « corrompue » crée des habitudes …
LES TRANSFORMATIONS DU CLIENTELISME DE PARTI EN EUROPE DU SUD (ESPAGNE, GRECE, PORTUGAL, TURQUIE)DANS UNE PHASE DE CONSOLIDATION DEMOCRATIQUE
Yannis PAPADOPOULOS et Semih VANER
@Jean-Luce Mortie
La corruption de l’Etat ne serait donc pas le pire mal qui soit… Le cynisme apparent de cette phrase est encore un effet de ce refus d’idéalisation en même temps que du goût pour le paradoxe qui caractérise Montaigne. Le désordre civil et le renversement des valeurs morales ont surtout des effets sur les hommes privés. En effet, l’Etat lui-même n’est pas en danger car il n’est pas une entité morale selon Béatrice PERIGOT (Université de Nice-Sophia-Antipolis)
Deux-Montagnes Québec
Changeons le nom: clientélisme si le faut.
La réalité des conséquences -détournement de fonds, prévarication etc…-
demeurent. Pour faire simple, je propose de ramasser les conséquences sous
un nom simple. « Soleil », « table » etc… sont déja occupés et on a bien
le droit d’avoir la flemme d’en créer un nouveau et
le faire accepter, donc je propose de baptiser
ces phénomènes sous le nom de
« corruption ».
On est bien d’accord, il s’agit d’une convention.
Le « nominalisme » devrait avoir une fin.
Sous peu , corruption dans son sens premier va devenir : » facilitateur des rouages sociaux ». ou « marqueur mineur de la dominance ».
@Lorimiera
Nous pouvons approfondir, mais là, je n’ai pas le temps. Le point de départ ce sont les structures hiérarchiques (compenser le désagrément de recevoir des coups par au-dessus en en donnant en dessous), lorsque l’ordre hiérarchique officiel est difficile d’accès, les voies de la corruption sont ouvertes à tous les talents, c’est l’explication de la servitude volontaire.
A+
Daniel Lorimiera, Daniel, c’est un peu comme pour « le prix », la corruption ne renvoie à aucune « valeur morale », les valeurs morales ne sont inscrites nulle part dans une quelconque transcendance.
Bien entendu, …
(Pour plus de détails, voir ici )
Ceci ne signifie pas que la dimension éthique ne puisse être aujourd’hui conquise, construite au-delà de l’habituel « blabla » permettant de justifier la dominance par les groupes dominants de la socioculture : « la nature est faible corruptible, etc. » c’est la nature dormitive de l’opium
C’est pour cette raison qu’il me semble nécessaire d’opérationnaliser la notion de corruption comme non pas « marqueur mineur de la dominance », mais effecteur majeur de la dominance , par contre , votre expression « facilitateur des rouages sociaux » me paraît excellente.
Idem il y’a quelques mois au sujet de la lutte contre la corruption.
Pour résumer:
Lutter contre la corruption = vouloir laver plus blanc que blanc = fascisme.
Un pur scandale sur une radio publique.
La corruption, le clientélisme, les petits et moins petits arrangements avec la morale dont l’application sans faiblesse est pourtant sévèrement préconisée pour le commun des mortels (qui n’a jamais goûté aux joies de l’un de ces formidables débats sur les droits et les devoirs ne peut pas comprendre) : tout cela relève d’une véritable philosophie politique, que dis je, d’une véritable philosophie de vie pour la droite et ses affidés. « Faites comme je dis mais il va de soit qu’en tant qu’être supérieur à qui le pouvoir revient de droit divin je ferai pour ma part ce que bon me semblera dès lors qu’il s’agira de mon propre intérêt exclusif ».
Les radios publiques sont farcies de ces chantres de droite qui, soit dit en passant, ne jurent que par la privatisation de tout ce qui existe dans la création. Si la soupe est bonne il n’en reste pas moins que cela en dit long sur les rapports de force idéologiques au sein de notre société.
JPMC mal surveillée?
Et la BCE?
Bruxelles (awp/afp) – La Cour des comptes de l’Union européenne a annoncé lundi avoir relevé des « faiblesses » dans l’évaluation et la maîtrise des risques par la Banque centrale européenne et lui a recommandé de mettre en place une fonction de gestion des risques unique et indépendante.
« La Cour a relevé certaines faiblesses affectant l’approche adoptée par la BCE en matière d’évaluation, de suivi et de maîtrise/d’atténuation des risques », annonce-t-elle dans son rapport annuel.
http://www.romandie.com/news/n/Zone_euroLa_BCE_a_des_faiblesses_dans_sa_gestion_des_risques47040620121700.asp
Résumé : il ne faut ni s’étonner ni du bonnet opiner. (Nonobstant les nonobles du Bo du Bon Dubonnet apéritifs pour lesquels on s’étonne de voir opiner durablement Sa Majesté la Couine Lisbeth Two)
(A.J.)
…Et voici ce que l’on reçoit comme pub lorsque l’on ouvre un compte Gmail sur Google:
http://www.intellfin.ch/fr/exil-fiscal.html
étonnant, non ?
Ce genre de manuel techniciste fricailleux pour VIP minables de la grande orgie, plein de condescendance purulente et de la pathétique auto-satisfaction d’avoir enflé les honnêtes cons, est « proprement » gerbant.
Tous ces tristes sires ont-ils oublié la caresse du soleil levant, le son de la gratte au coin du feu, la goulée du passetougrain qui circule de main en main ? Que ressentent-ils encore du monde physique ?
Misérables apothicaires d’outre-tombe, vous nous emmènerez peut-être avec vous, mais nous, nous aurons vécu.
On peut essayer d’enrayer la natalité des pigeons, comme ces méchants Autrichiens (1) :
http://www.futura-sciences.com/fr/news/t/zoologie/d/en-bref-la-pilule-pour-pigeon-reste-une-valeur-sure-en-autriche_39119/
1) mais moins méchants que les Hongrois, quand même, qui osent discuter des commodités du pigeonnnier, et que les Français, qui refuseraient les bonnes graines OGM.
Les pigeons de première catégorie sont ceux qui ont acheté des actions de Facebook.
N’oublions pas tous les autres, ceux qui ont un compte (comme on dit avoir un compte en banque) ou un profil (comme disent les polices).
c’est pour convertir la police en homme qui rencontre des os 😉
De la tromperie comme nature du commerce.
Ma thèse, c’est que lorsqu’il y a tromperie sur la marchandise que vend une entreprise, il est logique qu’il y ait tromperie sur l’ensemble de l’entreprise et que cerre tromperie soit aggravée par des complices qui y trouvent leur compte.
il me semble que nul ne trouve son compte dans tout ce qui se passe . on fait comme si . et puis, ça doit dépendre des gens . certains sont dupes , d’autres le sont aussi mais ils le savent .
tenez, nous avons été informés de ND des landes par nos contacts facebook . la presse n’en parlant pas . on s’est déplacé . et il semble que ce soit pas fini .
il y a des circonstances qui ne nous ont laissé que cet outil pour poster et recevoir des infos .
de toutes façons si tout est sous police, nous aussi on est tenu un peu au courant de certaines choses , relativement au biotope, par exemple .
tout est critiquable , même les bouquins . qui ne sont pas la vie
ché pu ki, disait que la culture orale avait une certaine supériorité . sans doute , parce que tout ce qui s’y mémorisait se faisait dans un rêve ?
– J’y crois pas.
– Oxymores.
– Impossible.
– Comique.
– le staff de Goldman-Sachs a un abonnement?
– Et il a du travail ?
– Son amphi est vide ?
– Conseiller en évasion fiscale déguisé?
– Se reconvertira mafia bancaire ?
– La solitude du chercheur de fond(s)?
etc…
Un jour sans un rire franc est un jour perdu.
Merci, les flottantes me encore font mal.(cotes flottantes, cage thoracique.)
Eux, ils sont guidés par une éthique définie par leurs propres soins et l’interprétation qu’ils en font. Nous, nous sommes contraints par la loi que je vous déconseille d’essayer d’interpréter surtout devant l’un de ses représentants. Tout est là.
Les pigeons sont limités cognitivement face aux pièges des chasseurs hominidés. Pas les acheteurs des actions Facebook, eux, ce sont des cons. La connerie chez homo economicus prend toujours des aspects himalayens.
C’est ce que je voulais dire, mais je pensais que mon commentaire ne serait pas au goût du modérateur. Comment peut-on être aussi c… pour dans des investir dans des m… pareillles ? Bien fait pour eux, que cela leur serve de leçon.
Même à acheter du fesse-bouc à 100 milliards de $
(100 millions de $ ça serait déjà trop)
… »Et il en fait, le bougre ! » (R.Queneau)
Cela me rappelle cet article d’un ancien de Goldman sachs ou il révèle que les clients de la banque sont appelée des muppets: des marionnettes, des guignols
http://www.nytimes.com/2012/03/14/opinion/why-i-am-leaving-goldman-sachs.html?_r=1&pagewanted=all
Maintenant pour facebook, il me semble me rappeler qu’on avait pareillement crié à l’arnaque pour google….
aie, encore des comptes a refaire:
http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2012/06/04/97002-20120604FILWWW00415-banques-le-portugal-va-injecter-665-mds.php
http://4—5—6.blogspot.fr/2012/06/boc-cash-injection-doesnt-point-to.html pour le Canada.
je ne sais pas s’ils vont réussir à continuer a gagner du temps, mais c’est quand même particulièrement la fête en ce moment
Bon, voilà, j’ai partagé ce billet sur… Facebook. Je vous tiens au courant si je suis modéré.
Le pigeon est la seule espèce humaine qui ne sera pas en voie de disparition cf l’affaire de délit d’initié d’EADS ( dont on a plus entendu parlé), mais en remontant plus loin de la Société d’exploitation du tunnel sous la manche, ou encore plus loin dans l’histoire l’aventure du canal de Panama….
Si le risque est un coût comment le faire assumer aux petits porteurs. L’esprit de lucre de ces derniers les fait se prendre pour des grands capitalistes, de grands investisseurs alors qu’ils ne sont que le balai à wc des gros…. Tel est pris par la perte qui CROYAIT prendre les gains! La perte des petits sert de boucliers aux gros qui sont souvent les mieux informés dans le système (en langage théorique les fameuses « asymétries d’informations » sur le marché, qui sont l’autre nom de l’escroquerie considérer comme inévitable et inhérente à la complexité des situations de marché. Alors on sanctionnera juste ce qui est le plus flagrant et manifestement malhonnête, en tolérant une marge grise très large.
En outre de nombreux vides juridiques sont laissés à remplir, et quand les normes existent on a souvent acheté l’organe de contrôle (ENRON).
Je serai très curieux de connaître la distribution des couples (dollars investis dans Facebook, nombres d’amis Facebook). Par exemple, pour moi, c’est (0$, 35amis).
Pour la postérité : 0/0
pharmacologie de l’amitié
Moi c’est : $ -16 milliards/1 milliard d’ennemis.
1 milliard d’ennemis? Minimum!
Deux-Montagnes Québec
@ P.Jorion
La question (métaphysique) qui pose le fonctionnement du monde de la finance en général et la crise actuelle en particulier, et qu’on voit bien dans le cas exposé dans votre texte, est: un système humain peut-il durer longtemps sans règles morales? L’éthique est-elle aussi indispensable à moyen terme à l’être humain que l’eau à court terme? Est-ce un hasard si dans ce monde-ci sans éthique rien ne peut marcher longtemps? Si l’être humain sur cette planète, après seulement 6 000 ans de « civilisation », n’a maintenant que deux options: ou l’éthique ou l’auto-destruction?
« un système humain peut-il durer longtemps sans règles morales? »
On ne peut pas à la fois détruire et appeler à la destruction des systèmes moraux (révolution de 1789 en vue d’affaiblir la mainmise du clergé, « interdiction d’interdire » de 1968) et se plaindre des conséquences. De plus, le système libéral tant critiqué sur ce blog est pourtant doté d’une morale intrinsèque (celle du libre-arbitre) là où les systèmes collectivistes en sont totalement dénués (voir la lutte anti-religieuse de tous les partis d’extrême-gauche et la répartition égalitariste basée sur autre chose que le simple mérite ou l’investissement personnel).
En fait, j’imagine que pour vous il y a la « bonne » morale (la vôtre) et la « mauvaise » (celle des autres).
@ Pignouf 1er
C’est quoi la morale « du libre arbitre » du système libéral? Celle pratiquée par Goldman Sachs, J.P.Morgan et autres Madoff? Celle qui détruit la planète? Celle de Sarkozy en France?
PS. Pour moi le catholicisme est immoral.
@Pablo75
« Celle pratiquée par Goldman Sachs, J.P.Morgan et autres Madoff? »
Ce sont les Etats qui empêchent la faillite de ces banques après les avoir autorisées à toutes sortes de magouilles (connivence banquiers-hommes politiques). Le biais initial est donc situé au niveau de la relation entretenue par les politiques et les hommes d’influence plutôt que dans la mise en place libérale.
« Celle qui détruit la planète? »
Ce sont les individus qui sont responsables de la situation et non leur organisation sociétale, car on sait que des groupes humains ont créé des déserts avant même la découverte de l’écriture.
« Pour moi le catholicisme est immoral. »
Forcément, je suis sur un blog situé majoritairement à la gauche de la gauche.. Sachez que c’est un protestant qui a autorisé le droit au prêt usuraire (Calvin) alors que cela était interdit depuis toujours par l’église catholique. Et que les « métiers » liés à l’argent étaient historiquement exclus aux catholiques et seulement autorisés aux juifs. Généralement les critiques de votre genre démontrent une méconnaissance des faits historiques et du sujet lui-même.
@ Pignouf 1er
« Le biais initial est donc situé au niveau de la relation entretenue par les politiques et les hommes d’influence plutôt que dans la mise en place libérale. »
Mais la « mise en place libérale » c’est ça: mettre au pouvoir les politiques et les hommes d’influence libéraux qui permettent les magouilles.
« Ce sont les individus qui sont responsables de la situation [écologique désastreuse de la planète] et non leur organisation sociétale ».
Dites ça à Greenpeace (dont je suis membre) qui passe son temps à lutter contre les organisations qui détruisent la Terre (aujourd’hui ils ont survolé une centrale nucléaire espagnole).
http://www.lavanguardia.com/vida/20120605/54303553154/greenpeace-seguridad-central-garona.html
« je suis sur un blog situé majoritairement à la gauche de la gauche. »
Mais moi je ne suis ni de gauche ni de droite, mais « anarco » (je n’ai jamais voté dans des élections, j’ai voté une seule fois dans ma vie: dans le referendum pour la démocratie à la sortie du franquisme)
« les critiques de votre genre démontrent une méconnaissance des faits historiques et du sujet lui-même. »
Ce qui est immoral c’est avoir transformé le message du Christ (de l’un de deux Christ qu’il y a dans les Evangiles, le pacifique, pas l’autre, le violent) en instrument de pouvoir, en Inquisition, en Vatican.
@Pablo75
« j’ai voté une seule fois dans ma vie: dans le referendum pour la démocratie à la sortie du franquisme »
Je vois, malheureusement je connais très bien l’histoire et les faits du POUM et du CNT et comment ils ont été liquidés par leurs frères d’armes communistes sauf ceux qui ont fui lâchement vers la France en laissant derrière eux leurs familles payer pour leurs forfaits. Les anarchistes espagnols, donc, sous couvert du cache-sexe « républicain » n’ont pas complètement réglé leurs dettes. Mais ce n’est pas le sujet de l’article.
Vous me parlez de l’inquisition, certes, une dérive criminelle régulièrement rappelée ici et ailleurs. Mais qui a créé les premiers hopitaux, les premières universités, l’état-civil et d’autres institutions qui ont encore cours aujourd’hui car reprises par l’Etat (mariage) ?.. Avez-vous d’autres exemples plus d’actualité pour forger votre opinion ? Par curiosité, savez-vous au moins quelles sociétés ont été les premières à autoriser légalement l’esclavagisme et les dernières à l’interdire ?..
@ Pignouf 1er
« je connais très bien l’histoire et les faits du POUM et du CNT et comment ils ont été liquidés par leurs frères d’armes communistes »
La 2e partie de votre phrase contredit la première. Les anarchistes espagnols n’ont jamais été « frères » de ceux qui les ont liquidé ou voulu les liquider. Le reste du paragraphe est trop stupide pour qu’il mérite la contradiction.
« Qui a créé les premiers hopitaux, les premières universités, l’état-civil et d’autres institutions qui ont encore cours aujourd’hui…? ».
Les dictateurs et les milliardaires qui ont volé leur fortune le font aussi. Donc ça ne prouve rien. Votre phrase explique ce que j’ai dit plus haut, que l’Eglise a pris le pouvoir et l’a exercé. Pour le reste, une seule question: combien de millions de morts a l’Église sur la conscience? Combien de dégâts moraux, psychologiques, sexuels, combien des vies ravagées par les conneries de leur théologie débile? Combien de mystiques chrétiens brûlés vifs ou emprisonnés? (il n’y a pas longtemps on en a parlé sur le blog). Combien d’assassinats en Amérique, en Afrique, en Asie commis au nom du message d’amour du Christ dans les derniers siècles? Combien d’escroqueries commises par le Vatican et leurs sectes genre Opus Dei dans les dernières décennies? Combien d’affaires de pédophilie cachés? (J’ai passé 4 ans dans un collège de Jésuites et j’en ai vu de près).
Je remarque que vous n’avez pas répondu ni au début ni à la fin de ma réponse antérieure, et surtout à l’objection essentiel: la transformation du message très simple du Christ pacifique des Évangiles en théologie imbécile et en pratique politique mafieuse.
PS. Vous avez tort de discuter avec moi de religion, je connais très bien le thème et je suis croyant. La religion est pour moi le contraire exact de la spiritualité en général et de la mystique en particulier.
@Pablo75
« Les anarchistes espagnols n’ont jamais été « frères » de ceux qui les ont liquidé ou voulu les liquider »
Mais bien sûr qu’ils étaient frères d’armes, ils ont formé la Colonne Durruti et incorporé la 26e division. Durruti lui-même a été liquidé par des « républicains », comme tant d’autres (anarchistes ou pas d’ailleurs) notamment par le Boucher d’Albacete.
« Pour le reste, une seule question: combien de millions de morts a l’Église sur la conscience? »
Peut-être pas tant que ce que vous ne croyez si vous savez distinguer ce qui était motivé politiquement mais justifié par des arguments religieux. Par exemple les guerres de pouvoir en Europe peuvent être analysées sur la base des protestants contre les catholiques, ou bien sur la base géopolitique. Je pense que vous ratez l’essentiel en prenant les mauvais critères d’analyse des faits historiques. Même si, il est vrai, certains faits sont indiscutablement des crimes commis par des religieux ou au nom de la religion chrétienne.
« Votre phrase explique ce que j’ai dit plus haut, que l’Eglise a pris le pouvoir et l’a exercé. »
C’est vraiment très simpliste. L’Etat a été créé à travers plusieurs événements marquants et généralement sanglants, le dernier en date 1789, je crois que vous faites un mauvais procès.
« la transformation du message très simple du Christ pacifique des Évangiles en théologie imbécile et en pratique politique mafieuse »
Certainement l’incompréhension de certains face à un message qui vous parait simple mais qui ne l’est pas du tout (les travaux de certains traducteurs érudits mettent régulièrement au jour des aspects trompeurs du livre). Et aussi parce qu’il y a des opportunistes partout y compris au sein même du Vatican.
« La religion est pour moi le contraire exact de la spiritualité en général et de la mystique en particulier. »
Ca dépend de quelle spiritualité on parle non ? La mystique est une chose, probablement une dérive comme tant d’autres hérésies, mais que faire des mystiques eux-mêmes comme Padre Pio ? Son oeuvre, sa vie, ne sont-elles pas transcendantes à la notion même de vie terrestre ?
L auto -destruction a encore de beaux jours devant elle!
De la morale.
Je conseille de lire Michéa au sujet de la morale et de son absence dans le monde capitaliste.
L’idée du bien a disparue car faisant trop de ravages dans la société du développement capitaliste et a été remplacée par la logique du moindre mal.
Tant que l’on peut encore se pavaner à choisir la morale qui nous convient, alors tout va bien….
Il me semble que la morale est un ovni personnel, que l’on partage plus ou moins avec son prochain, selon son degré de rapprochement social, choix religieux blah blah.
C’est donc un objet à deux niveaux. Et il relève de sa décision toute personnelle que de se plier ou non à la morale d’un autre, en fonction de sa propre morale, des aléas du moment etc.
Bref. La morale ne peut faire loi.
Par ailleurs, la loi ne devrait pas être vécue telle une nécessité, mais un choix partagé.
Hors la loi est depuis toujours institutionnalisée, nous n’avons jamais eu à faire ce choix en tant qu’individu, tel un rituel, de la respecter. Par la contrainte de l’organisation en société, il est admis qu’elle nous est et nous sera de toute façon imposée.
Ne nous laissant plus qu’avec notre morale, et des forces de l’ordre, pour nous guider dans la décision du respect ou non cette loi subie. Selon l’humeur, le risque encourus, l’aléa du jour elle apparaîtra à l’individu comme une contrainte à court circuiter, ou un bien fait à respecter.
Cette phrase est vraiment datée, gâtée, périmée.
Ce n’était valable que lorsque l’on ne savait pas écrire.
Au regard de la connaissance actuelle de notre impact sur notre monde, de notre inaptitude avérée au changement, et par notre conduite du moindre mal apparent, nous faisons chaque jour un peu plus le choix de notre désertification.
Je voudrais que nos organisations en société soient là pour nous accompagner face aux caprices de la vie, tel un support, et non pas cette contrainte mal branlée qui nous étouffe..
Comme le sentiment de balancer un tas de banalités… Enfin bref, fallait que sa sorte.
« Où a-t-on jamais vu deux personnes être concurremment propriétaires du même bien, sinon dans ce seul cas ? »
On l’a vu et on le voit encore dans la nue-propriété et dans l’usufruit. Et c’est une pratique répandue dont personne ne se plaint.
Celle là :
J’avoue que c’est le sens(ou l’emploi disons) du mot moral dans cette phrase qui m’échappe.
Quand à l’absence de moral des systèmes collectivistes j’imagine que le mot est employé avec le même sens qui m’échappe encore.
Il vous faudrait poser la question à l’auteur qui mentionne des « règles morales » sans préciser desquelles il s’agit.
Dans mon propos effectivement je maintiens le flou car la morale est une notion relative à l’individu.
Pour répondre sur la morale du libéralisme : ce système tend à récompenser l’effort ou les choix judicieux d’un individu, et cela est d’autant plus juste que l’individu concerné en est à l’initiative grâce au libre-arbitre/libre-entreprise. Evidemment ça ne marche pas à tous les coups : une initiative porteuse dans un monde en perdition (constat de P. Jorion qui semble coller à la situation) aboutira dans ces circonstances à l’échec. C’est pour cela qu’il s’agit d’un système moral et non simplet où il suffirait d’agir dans le bon sens pour être récompensé automatiquement. Dans un pays où le 1er employeur est la PME ou l’artisanat, cela est donc adapté.
A l’inverse le système collectiviste se dédouane de la morale, car l’objectif égalitariste ne récompensera pas plus l’initiative que l’oisiveté. Je grossis le trait volontairement, puisque la morale est une notion individuelle mal adaptée à évaluer un système de groupe, où il s’agira plutôt d’évaluer la vertu de long-terme.
C’est vraiment des trolls ceux-là,. Et celui-ci il est très content de lui avec sa dernière sortie :
On a dit concurremment, qui a le sens « d’ensemble ou en même temps » mais aussi « en concurrence », le contexte de la phrase indiquant le deuxième.
Surtout qu’un nu propriétaire et un usufruitier, des personnes qui se sont entendues sur la répartition d’une propriété devant notaire, sont bien sûr à placer sur le même pied que des escrocs qui ont achetés des actions avec de l’argent obtenus quasi gratuitement par effet de levier, qui les louent à d’autres escrocs qui eux s’empressent de les revendre (bien que n’en étant pas propriétaire) en les jouant à la hausse ou à la baisse, avec gros bénéfice garanti puisque le marché est manipulé, et tout cela bien sûr dans la plus grande opacité…
Toute cette suffisance n’est par perdue pour tout le monde. Continuez comme ça… la colère monte.
@ERIX le Belge
Bein voyons, il suffit de ne pas aller dans le sens de la majorité pour être qualifié de troll.
Et les places d’avion vendues 2 fois à 2 clients différents, ça vous va comme exemple ?
« avec gros bénéfice garanti puisque le marché est manipulé »
Ca reste à démontrer, d’ailleurs si vous lisez ce site vous devriez savoir que les banques ne s’en sortent que grâce aux renflouements publics.. le bénéfice étant donc négatif à l’origine !
« Toute cette suffisance n’est par perdue pour tout le monde. »
Et c’est vous, si prompt à juger les autres qui dites ça. C’est une blague ??
Troll jusqu’au bout. END
Selon Eric Jackson, créateur du fond Ironfire Capital, dans un entretien à CNBC, dans quelques années Facebook disparaîtra. Il lui arrivera la même chose qu’à Yahoo, dont la valeur aujourd’hui est de 10 % de ce qu’il valait en l’an 2000.
http://www.eleconomista.es/mercados-cotizaciones/noticias/4018625/06/12/Facebook-tocara-los-10-dolares-y-desaparecera-en-los-proximos-cinco-anos.html
La f in de faceboooook (et pas que lui) pourrait venir de ça : http://www.challenges.fr/high-tech/20120602.ZDN7165/la-fonction-do-not-track-activee-par-defaut-dans-internet-explorer-10.html
Les utilisateurs du net ont de plus en plus la possibilité de bloquer les pubs et ainsi de casser le modèle économique de ces firmes.
merci, je viens d’installer le facebook cleaner de safari. Le téléchargement prend une seconde, et, miracle, la pub a disparu !
@ demobilier
Tout à fait. Avec Firefox bien réglé moi je ne reçois plus aucune pub sur le Net. Pour Facebook, ne l’ayant pas, je ne sais pas comment ça se passe pour les pubs. Si on peut les bloquer avec les bons navigateurs, il est très mal barré.
Effectivement, depuis des années, comme pas mal de mes connaissances je ne reçois plus de pub en naviguant avec Firefox.
Le module complémentaire utile s’appelle Adblock Plus
Proxomitron :
http://www.proxomitron.info/
à voir, c’est peut-être vite dit
Disparitions des 2.
La poutre parle à la paille.
fond Ironfire Capital?
L’un est inutile, l’ autre fait partie des malfaisants.
Même TF1 reprend les théses de Paul Jorion :
http://videos.tf1.fr/jt-20h/l-enquete-du-20h-maths-et-finance-l-equation-dangereuse-7334240.html