Billet invité
Monnaie : unité corporelle de la numération complexe
Martine Mounier avait parlé quelque part sur ce blog de la neutralité humaine de l’unité de compte monétaire. Neutralité du point de vue du compte de n’importe quelle matière réelle mais pas du point de vue de la substance physique, volontaire et spirituelle de la réalité comptée. Voici une proposition de théorisation mathématique de la neutralité humaine active de la monnaie. Proposition à discuter pour que les prix inhumains soient différentiables des prix porteurs de développement humanisant.
Le lecteur qui trouvera ce texte trop ardu peut juste en retenir la conclusion. La crise du XXIème siècle résulte sans doute d’un effondrement de la rationalité par privatisation numérique de la raison. La raison réduite à la quantité ne donne plus de sens aux relations. Les prix ne sont plus relatifs aux autres, aux choses et à l’explication des choses par les autres. La raison financière affranchie de la loi politique a simplement détourné les mathématiques pour interdire les prix de la réalité dans une guerre des égos.
Si la politique veut remettre l’économie du réel au service de la croissance humaine, elle doit reprendre son autonomie à connaître les sociétés humaines par le retrait du contrôle de la monnaie aux banquiers du crédit, de l’investissement et de l’assurance. La théorie de la numération complexe fournit un cadre scientifique rationnel à la réfutation des modèles financiers qui falsifient la monnaie. Les prix ne sont pas de simples quantités universelles mais une classification des représentations humaines complexes par le nombre. La monnaie est unité de résolution des réalités complexes à condition que la loi politique délimite un périmètre réel de négociation des prix au service de l’imaginaire commun des personnes en société.
Les mathématiques complexes ne sont pas compliquées à qui apprend le réel en confiance d’autrui. Le problème d’aujourd’hui est celui de la destruction méthodique du crédit par la compétition du pouvoir sans finalité réelle ; la profusion de la réalité humaine est délibérément masquée par la parole spéculative qui retourne le nombre contre l’intelligence du réel. Il n’y a aucune raison que la politique ne remette immédiatement la loi de la monnaie au service du vivre ensemble dans l’économie humaine de la réalité.
Histoire brève des nombres complexes
La numération complexe est née au XVIème siècle pour résoudre les équations du troisième degré où une même variable multipliée trois fois par elle-même explique une valeur. Le philosophe mathématicien italien Jérôme Cardan suppose l’existence de réalités mesurées négatives qui ont une racine carrée si elles étaient ou seront positives. Il devient possible de penser la racine carrée d’un nombre négatif même si cette racine n’a pas de réalité sensible dans un phénomène physique positif observable au présent. Le Français René Descartes reprendra l’idée de Cardan en qualifiant d’imaginaire la racine carrée des nombres négatifs.
Avant de procéder explicitement de la réalité purement imaginée, la numération en racine de mesure négative est qualifiée de réalité sophistiquée : pur produit de la sagesse logique abstraite du réel. Le mathématicien italien Raphaël Bombelli utilise la réalité sophistiquée de Cardan pour établir la méthode de résolution des équations du troisième degré par la notation des quantités en unité imaginaire de carré négatif. Bombelli démontre donc dès le XVIème siècle que la numération purement imaginaire est efficace dans la réalité logique des intellects humains éclairés par les nombres.
La dénomination de nombre complexe est proposée au XIXème siècle par le prince allemand des mathématiques Carl Freidrich Gauss. A cette époque se construisent les mathématiques vectorielles représentant l’espace de la mesure par des directions et des angles à partir d’un point. Les coordonnées complexes d’un point dans un espace à trois dimensions posent un espace de mesure à quatre dimensions à la fois réel et imaginaire. Le sens positif ou négatif d’une mesure est pensable dans l’imaginaire de l’espace physique positif à trois dimensions ; la quatrième dimension de mesure des phénomènes positivement observables introduit le calcul de la négativité, de l’inversion ou de la courbure de la réalité.
Complexité du sujet dans la relativité générale d’Einstein
Ainsi la science physique va-t-elle unifier l’espace temps en quatre dimensions par l’attribution d’une valeur de réalité imaginairement négative à des phénomènes réels non directement présents à l’observateur qui mesure. La relativité générale d’Einstein exprime l’existence réelle de la mesure complexe. L’existence réelle non sensible à l’observateur humain est indéniable si la même cause identifiée dans l’invisible reproduit toujours les mêmes effets en tout espace et en tout temps. En conséquence, deux observateurs d’un même phénomène physique ne peuvent pas aboutir à la même évaluation exacte simultanée d’une énergie et d’une masse identifiées sans associer leurs imaginaires par une communion de pensée théorique.
La réalité complexe d’Einstein entraine que deux observateurs d’un même phénomène réellement distants l’un de l’autre, ne peuvent pas synchroniser l’identité de leurs mesures sans la pensée dématérialisante d’un homomorphisme mathématique. En demeurant dans leur réalité physique commune, un observateur n’est informé de la mesure effectuée par l’autre que moyennant la vitesse de la lumière. L’identité physique corporelle parfaite du phénomène mesuré dans sa masse ou dans son énergie est impossible entre des observateurs distincts à cause de la relativité formellement admise du temps reliant masse et énergie par la lumière.
La relativité d’Einstein développée et confirmée dans la mécanique quantique rend l’énergie divisible et multipliable par le temps à cause de la continuité de l’espace temps. L’origine du temps est visible dans la lumière ; l’origine de la matière est visible dans la masse. Lumière et masse se multiplient en énergie ; mais le temps soustrait de l’énergie à un phénomène par la distance physique entre les expérimentateurs. Ainsi le chat de Schrödinger peut-il être mort pour un observateur en étant vivant pour l’autre.
Limites réellement subjectives de l’objectivité quantique
Depuis plus d’un siècle, la réalité connue moyennant la théorie est à la fois continue dans l’espace-temps et discontinue par la confrontation scientifique des observations. Si l’objectivité scientifique est la réalité posée indépendamment de ses observateurs, alors la relativité générale requiert explicitement une discipline de la subjectivité radicalement investie dans la matière physique. Pour former réellement la causalité, la théorie doit être abstraite de la réalité par conviction vraiment partagée des auteurs absents de leur égo.
Le phénomène de l’entropie entre le passé et le présent ainsi qu’entre les auteurs d’une même observation scientifique n’est pas mesurable sans la certitude d’une théorie stable entre plusieurs observateurs dans l’espace-temps. La déformation de la matière et de l’énergie par l’espace et le temps n’est pas mesurable sans production de forme par l’esprit des sujets hors de l’espace et du temps. La stabilité de la théorie doit être imaginaire pour expliquer réellement la réalité spatio-temporelle.
La numération complexe est une réalité scientifique en même temps qu’une nécessité pour exprimer la relativité de toute mesure de réalité ; relativité entre les sujets de toute mesure grâce et à cause du temps et de la distance physique. Le médiateur de la relativité physique est la lumière imperceptible et non mesurable en soi faute de masse. La preuve de l’existence spécifique et causale de la lumière est indirecte par la conscience subjective partagée dans le langage scientifique. La théorie de la distance et du temps liés par le concept de vitesse est intrinsèque à la matière physique étudiée.
La vitesse est alors en parole comme en réalité l’information du mouvement par la matérialité de l’observateur conscient ; c’est à dire encore l’information de la matière par la conscience théorisée du changement. La lumière est donc cause de la masse qui fait matière dans la conscience par la vitesse ; ou bien la conscience dans la matière par la mesure de la vitesse du changement. Rien ne permet de dire que l’intelligence consciente de l’être existant ne soit pas la lumière physique théorisable et théorisée. Le débat sur l’objectivité métaphysique de la lumière n’est ontologiquement pas fini sauf à fusionner l’espace-temps et l’esprit dans l’espace financier humanisé.
La science pervertie par la finance de spéculation quantique
La relativité générale et la mécanique quantique causent un immense tourment dans les consciences : subjectivité et phénomènes physiques sont en continuité objective réciproque par la conscience autant que par la matière. L’idolâtrie déterministe s’est néanmoins imposée par l’idée épistémologiquement non falsifiable que le sujet s’il existe vraiment est un simple développement de la matière. L’objectivité scientifique a transcendé les consciences dans les consciences déspiritualisées. Le langage est devenu la détermination de la conscience par la matière et pas l’inverse.
Toute fin librement formée par le sujet est devenue vaine et spéculative dans une matière exclusivement physique. Il n’est d’effet que physique sans qu’aucune fin humanisante ne forme l’objet matériel de l’effet. Dans une matérialité indifférentiable par la liberté responsable des fins, le « je » et le « nous » n’ont plus de raison utile de se parler en dépit de la langue. L’objectivisme mathématique nécessaire au réel mesurable hors des sujets a fini par supprimer les sujets responsables de la réalité.
Le sens négatif ou positif de la mesure par le nombre n’est plus relatif au jugement subjectif négociable mais à une substance mathématisée. La réalité est totalement calculée par des forces surnaturelles. La relativité générale s’est absolutisée en négation de la pluralité des sujets par déification des mathématiques. Le XXIème siècle débouche dans l’absolutisme financier ; quelques propriétaires de la mathématique des prix contrôlent toute la réalité du vivre ensemble par des modèles théoriques scientifiquement non discutables.
Toutes les fins possibles du temps sont réputées contenues au présent dans les mesures effectuées dans la théorie du réel sans sujet. La finance et la science ont fusionné dans une religion quantique révélée hors du consentement du sujet pluriel et singulier au prix des mesures de l’objectivité matérielle. La réalité entièrement théorique est rendue inaccessible aux consciences par la finance sans sujet. La numération complexe s’est effondrée dans la subjectivité financière hermétique à l’imagination de la réalité réelle. La partie imaginaire du prix n’est plus discutable. L’égo financier s’approprie librement la réalité aux dépens des sujets de production effective du prix réalisable.
Du totalitarisme politique à la finance totalitaire
La subordination complexe du réel à l’imaginaire exprime à l’origine l’imperfection existentielle de l’essence humaine des mathématiques. L’efficacité scientifique de la mathématisation du réel n’épuise pas la réalité librement connaissable ; le sens des mesures scientifiques reste incertain à cause de la partialité des théories ; la réalité mesurable par la subjectivité humaine excède infiniment les théories et les quantifications produites ; enfin il est devenu imprudent de ne pas reconnaître à chaque sujet d’humanité son propre référentiel de mesure déterminé par l’existence personnelle.
Les expériences totalitaires du XXème siècle découlent directement de la tentation absolutiste scientiste de nier la subjectivité de l’imaginaire ; de nier la complexité des réalités humaines singulières ; de nier la liberté du sens engendrée des sociétés ; de capter la transformation de la réalité ; de réduire le sujet à l’esclavage des corps indifférenciés. La concentration des profits résulte mathématiquement des grands nombres. Après la force physique, puis la lumière idéologique, le XXIème siècle essaie de réduire la pluralité humaine par la donnée numérique sans réalité complexe.
La globalisation numérique des échanges initiée dans l’histoire par la finance a donné corps à des intérêts oligarchiques internationaux abstraits de toute complexité par la technologie informatique. La capture de la réalité est automatisée par la production de connaissance invérifiable. Par la théorisation privée du prix, les spéculateurs achètent le sens matériel des théories en fixant unilatéralement par le prix monétisé du risque financier le prix du réel sous-jacent. Un prix du risque confondant consciencieusement l’incertitude du réel à la réalité et l’imprévisibilité du futur.
La vraie finance, une morale de la complexité humaine
Le risque financier réellement contenu par le capital est la partie imaginaire du prix de la réalité objectivée dans le prix nominal. En théorie financière vraie rationalisée par la morale, le prix objectif est le crédit négocié entre l’acheteur et le vendeur ; la réalisation temporelle du prix dont l’existence est future est définie par la théorisation libre des sujets ; laquelle doit contenir deux possibilités d’écart de prix : premièrement de la théorie à la pratique et deuxièmement du réel présent à la réalité future. Le prix théorique du crédit est garanti en réalisation future par l’imagination numérique d’un capital à quatre dimensions, deux matérielles et deux théoriques.
La complexité du calcul financier est la conséquence réelle du temps subjectif. Le sens de la racine réelle du crédit en capital est positif ou négatif tant que l’objet n’est pas concrètement livré. A l’échéance du crédit, la réalité effectivement livrée au prix convenu fait le capital de l’objet rétrospectivement positif. Par contre, le capital moralement dû et concrètement réglé à l’acheteur pour combler la perte de crédit entre la négociation et la livraison donne au capital initialement calculé un sens rétrospectivement négatif pour le vendeur ou le garant réel du vendeur.
La finance est par nature la numération complexe des réalités objectivées dans le temps réel humain ; le temps qui oblige les sujets de l’échange à attendre la preuve du prix dans la réalisation physiquement mesurable des objets promis. Le désir négocié et partagé dans la relation verbale d’appréciation commune de la réalité future détermine réciproquement la réalité future par le réel présent. Si le verbe n’est pas stabilisé par une morale d’égalité à désirer entre les sujets, il est alors facile de rompre l’équilibre du prix par la captation de l’imaginaire.
Esprit et chaire de la relativité générale physique
La spéculation financière consiste à escamoter la négociation de la partie imaginaire du prix pour prendre possession de la détermination subjective réciproque du futur par le présent. Au lieu d’assurer la double transformation par le temps réel du capital en crédit et de la mesure du crédit en mesure du capital, l’intermédiaire financier spéculateur s’approprie le capital et le crédit en inversant le sens temporel de la symétrie entre réel et mesure. Il substitue son temps imaginaire au temps réel de la communauté des mortels. Le président de Goldman Sachs fait le travail de Dieu.
Dans la continuité théorique invérifiable de l’espace physio-temporel globalisé à toutes les sociétés, le temps non protégé par les règles du vivre ensemble achète la réalité sans limite réelle. La capture financière de l’imaginaire puise directement dans l’actualisation mathématique monétisée la réalité du futur qu’elle interdit de produire au présent. La plus-value rogne la valeur ajoutée qui motive la production réelle. La finance cupide détruit la réalité de la relation complexe du réel à l’imaginaire par la déréglementation de la subjectivité.
A l’inverse, la finance créative règle la responsabilité des sujets par l’appropriation théorique séparée du réel, de l’imaginaire et de la complexité relationnelle numérique. La numération complexe rend mesurable une super-relativité générale des sujets réciproquement libres dans le continuum physique de l’espace-temps. Dans la super-relativité, le passé matériel présenté par la physique est réalité constatée ; le futur imaginé du présent est délibération de la théorie des possibles ; le réel est la réalisation active d’un possible imaginé de réalité ; et la vie spirituelle de la matière est animation physique du réel par la relation libre réciproque imaginée des personnes.
Rationalité active du monde physique en trois dimensions
La super-relativité générale est devenue nécessaire et suffisante dans sa réalité du XXIème siècle pour trois raisons matérielle, formelle et finale. Matériellement, la toile mondiale numérique de l’information relie potentiellement toutes les personnes en même temps dans l’espace physique. N’importe quel sujet humain peut référencer n’importe quelle production théorique personnelle sur n’importe quel phénomène. La connaissance théorique est objectivement partageable sans limite physique. La présente théorie de la complexité numérale est discutable en hypertexte à toutes les théories déposées dans l’Internet.
La Toile numérique matérialise un imaginaire commun collectif indépendant de la localité physico-temporelle ; les objets sont rattachables à la réalité physique exclusivement par des auteurs humains responsables sans détermination spatio-temporelle directe. Formellement, toutes les théories de transformation de la réalité objective sont transformables en réalités subjectives que les personnes peuvent proposer, utiliser et garantir dans le réel efficient de la théorie avant toute réalisation physique.
Dans l’ordre des fins attribuées aux objets, l’espace numérique mondial lève tout obstacle à tracer les intentions des sujets par le résultat physiquement probable de leurs livraisons réelles. La loi politique négociable entre toute personne physique peut poser l’obligation pratique et théorique de dépôt des prix. Les prix ne peuvent plus se calculer sans engager préalablement l’objet dans l’espace numérique. La réalité livrable à l’acheteur contre le prix est prouvée par le double engagement inscrit en mesure réelle publique, des dimensions réelle et imaginaire du prix.
Loi politique de transformation du risque par le travail
Le vendeur engage le prix réel dans l’emprunt de la réalité à l’acheteur à terme. L’entrepreneur engage le prix imaginé dans l’objet réel de l’emprunt. L’intermédiaire financier engage la société politique dans l’enregistrement numérique de la relation objective de l’imaginaire au réel de l’acheteur, du vendeur et de l’entrepreneur. L’espace numérique complexe devient invariable à la liberté du sujet dans le temps et la distance physique mais pas dans la fixation de l’imaginaire.
Il suffit que la loi politique oblige l’investisseur à acheter tout écart de prix entre la réalité et le théorique ; et l’intermédiaire financier à acheter tout écart de prix entre le réel et la théorie. La constance de la vitesse de la lumière garantit physiquement la distinction informatique objective des sujets, des prix, des théories de prix et de la liquidité générale des relations causales. La relation générale est alors stable entre le réel théorique objectif et l’imaginaire subjectif réalisé de chaque personne.
La relativité d’Einstein est réellement humanisée par la transformation de l’énergie du mouvement en énergie du changement intelligible. A la multiplication de l’énergie par le temps synthétisant le travail physique répond le travail théorétique de multiplication du produit de la masse par le carré de la vitesse de la lumière ; laquelle est théophanie physique de l’information de la matière par l’intelligence humaine. L’investissement de l’imaginaire dans le travail humain théologique et pratique de la réalité donne le sens de l’existence physique des personnes dans le temps.
Le travail humain d’information de la réalité par la production du réel réalise le prix formé de l’imaginaire donné et partagé dans la numération. Le prix complexe issu du travail humain n’est pas déterminé par la physique ni par une quelconque métaphysique. Le prix du travail humain est donné par la loi politique libérée par la finance de toute détermination physique. Le travail n’est plus une simple multiplication physique de l’énergie par le temps mais le logarithme d’information en vie humaine des corpuscules d’espace-temps.
Théorie de l’unité monétaire complexe de travail
Le prix complexe est le produit exclusif de la politique, c’est à dire de la discussion, de la délibération et de l’application en réalité des lois du vivre ensemble entre les sujets du prix des objets. Si le travail est élevé par la loi politique au-dessus de ses seules dimensions physiques, alors la source des prix est dans l’échange d’informations des fins humaines matérialisables dans la réalité sensible. Alors le premier degré du prix est le travail d’information instantané de la matière de l’objet à produire par la fin servie à l’acheteur-consommateur-citoyen.
Le prix d’un travail concret à un objet précis est le produit du nombre d’unités d’œuvre convenues entre le producteur et l’acheteur intermédiaire par le nombre d’unités mathématiques réglées en monnaie par le consommateur final. La monnaie est la racine mathématique complexe du prix du travail qui ne débouche pas nécessairement sur le prix positif pour un acheteur de produit réel. Le produit est justement la combinaison de plusieurs travaux de prix différent par un travail d’entreprise.
La production est le deuxième degré du prix qui multiplie la somme des travaux primaires de matérialisation par le travail secondaire de formalisation. La monnaie est la racine carrée complexe du travail d’entreprise. Le produit final consommable par l’acheteur final combine des produits intermédiaires d’entreprises. Le procès de production est le troisième degré du prix : il multiplie la somme des prix des travaux secondaires dans une fonction complexe de productions.
L’élaboration d’une fonction de production est un travail d’investissement, le travail tertiaire de finalisation. La monnaie entre dans la fonction d’investissement comme racine cubique complexe. Une fonction d’investissement est rentable si elle peut être formulée exclusivement avec des coefficients de prix réel positif. Dans un univers réel modelé par la démocratie imaginative, la rentabilité d’une fonction d’investissement n’est pas mécanique mais politique.
Règle marchande d’approbation numérique du réel
Le prix d’un modèle humain d’investissement ne peut pas venir d’un décret financier mais de l’évaluation du crédit de l’investisseur personnellement garant de son calcul selon la loi politique. La valeur absolue légale du prix d’un investissement se calcule par conjugaison complexe de tous les projets de l’investisseur. Chaque projet est apprécié par son conjugué complexe qui réduit le prix réel actuel à la certitude imaginée du prix au terme livrable. Le prix réel à terme imaginable qui anticipe la valeur ajoutée sous une plus-value incertaine positive, est réduit de la prime de crédit de l’investisseur ; prime achetée par le marché financier sur l’appréciation du prix nominal de chacun de ses projets actifs. Le prix nominal d’un actif se définit légalement par le rachat intégral de la responsabilité de l’investisseur au prix réel de tous ses actifs.
Le marché financier est la preuve légale de la mise en commun réelle de l’imaginaire des investisseurs et des entrepreneurs. La réglementation politique marchande des prix réalise le prix du crédit par la conjugaison des prix réels en prix nominaux dans la vente de tout écart potentiel à terme du réel de l’investisseur sur le nominal de l’entrepreneur. Le marché réalise l’imagination de l’entreprise et de l’investissement par la double conjugaison en crédit du réel du rôle d’entrepreneur séparé de l’imaginaire du rôle d’investisseur. Objet, entreprise, prix et rôle sont libres dans l’imaginaire avant de se fixer dans la réalité.
La prime de crédit d’un investisseur est fonction du prix complexe conjugué par le marché de toutes les fonctions d’investissement qu’il porte. Le marché financier règle en monnaie la prime de crédit des investissements. La fonction de crédit d’un investisseur est de degré quatre en monnaie. Le prix réel de la monnaie théoriquement stable est donc une racine quatrième du prix du crédit des investisseurs. La non-régulation du marché par la légalisation politique de la complexité produit un prix d’instabilité monétaire que les acteurs financiers captent librement par le crédit ou l’investissement non réalisables dans la réalité physique.
Liquidité de l’équation monétaire bien posée
Si le marché financier est défini par la loi politique comme le lieu de résolution permanente de l’équation d’égalité des prix complexes réellement engagés à rembourser les crédits dans le temps, alors la monnaie est mathématiquement la racine réelle positive de la fonction marchande complexe du crédit. La valeur réelle de la monnaie est déterminée par une équation complexe du quatrième degré à coefficients réels ; le crédit nominal de degré quatre monétaire s’équilibre au prix marchand de l’investissement réel mesuré dans l’espace physique par des grandeurs de degré trois ou moindre.
L’algèbre complexe garantit une solution de valeur non nulle positive au facteur monétaire commun du prix de toutes les causes matérielles du prix final réel agrégé. L’équation monétaire est soluble dans la réalité positive selon les quatre degrés rationnellement indépendants du travail, du crédit, de l’investissement et de la loi. La loi encadre les théories de prix politiquement acceptables ; c’est à dire les modèles d’objet d’investissement générateurs de crédit équitablement distribuable au travail, à l’application de la loi et au consommateur désireux de participer au vivre ensemble.
Si la volonté réelle du vivre ensemble de tous les rôles financiers n’est pas rationnellement prouvée par la monnaie légale de séparation de toutes les causes humaines du prix, la confiance disparaît. L’homme n’a plus d’horizon de temps, plus de représentation partageable du sens de sa vie, plus de motif de travail et plus de foi dans la relation à autrui. Si la loi politique de la finance était rétablie aujourd’hui, les fonctions monétaires complexes du dollar et de l’euro seraient calculées dans les programmes informatisés de compensation des règlements monétaires ; tout prix serait réellement garanti par de titres de propriété, des titres de crédit et des titres d’investissement.
Monnaie humaine d’équilibre du réel à la réalité
La double compensation dans les monnaies actuelles des primes de change et des primes de capital par les primes de crédit d’une part, des prix nominaux des investissements et du capital par les prix nominaux des contrats de travail et des titres de crédit d’autre part, donnerait une valeur complexe négative à la racine monétaire de l’équilibre actuel des prix. Les hommes verraient à quel point leurs calculs financiers non réglés par la compensation monétaire des modèles économiques effectivement utilisés les détruit physiquement.
Pour restaurer la racine monétaire positive des prix et l’information positive nette de la matière physique globalement disponible, il faudrait laisser le marché déprécier les titres d’investissement, de crédit et de travail en cours, afin d’investir et de travailler dans des besoins humains, environnementaux et scientifiques actuellement insolvables par déshumanisation numérique du travail dans des monnaies financièrement privées.
La numérisation informatique du réel est le catalyseur d’une catastrophe cognitive cristallisée dans la fusion pseudo-scientifique du réel et de la réalité. Toute la réalité numérisable est à la merci du pouvoir de l’intelligence sur le cœur et la raison. S’il existe encore un peu de lucidité politique et de lumière de foi humaine, la loi publique réinvestira le marché au-dessus des intérêts financiers. Et la monnaie redonnera prix à la raison du cœur dans l’équilibre numérique du réel à la réalité.
133 réponses à “MONÉTISER LA RELATIVITÉ GÉNÉRALE DU PHYSIQUE, par Pierre Sarton du Jonchay”
Pour information, qui valide ce genre de texte pour mise en ligne sur ce blog ?
C’est la plupart du temps le fruit d’une décision collégiale. Il est écrit dès l’introduction que le texte est dense. Il n’est pas pour autant dénué d’intérêt.
Jean Valjean ne veut pas retourner au bagne.
Bonjour,
Sans vouloir paraître vulgaire, pour maîtriser la physique dont il est question, il apparaît que cette publication est un salamigondis infâme de termes scientifiques totalement détournés de leur sens ou de leur emploi. Je suppose que c’était là la question sous-jacente de Jean Valjean.
Je prépare une réponse détaillée pour mieux étayer mon propos, mais au vu de la masse d’inepties contenues dans ce message, cela me prend un peu de temps.
Cordialement
@ Thomas
Bien sûr, Pierre n’est pas astrophysicien ni mathématicien. La plupart du temps, il utilise les termes que nous connaissons dans des acceptions qui lui sont propres, y compris lorsqu’il parle d’économie. C’est le cas dans ce texte, et par habitude, je me suis donc attaché à saisir davantage le dessein global plutôt que les détails dont certains font effectivement sursauter les scientifiques plus ou moins aguerris.
Pourquoi faire simple lorsqu’on peut faire compliqué. M. du Jonchay ne peut s’empêcher d’utiliser un language amphigourique, allez savoir pourquoi.
L’amphigourisme: Figure de rhétorique qui consiste à écrire un discours ou un texte de manière volontairement burlesque, obscure ou inintelligible. L’origine étymologique du mot n’est pas connue, probablement forgé, à l’image de la figure, de manière à imiter un mot savant pour le détourner.
@Julien Alexandre
Je conçois l’idée, mais j’admets que celle-ci me démange quelque peu…Comment être probant quand on manque à ce point de rigueur ? Je ne cerne d’ailleurs pas l’intérêt d’user de termes « connotés » scientifique si c’est pour leur donner un sens qui n’est pas le leur. À moins que ce soit uniquement pour se prévaloir de parler science ? Au risque que tout tombe à l’eau ?
Le diable est dans les détails, et le dessin global gagnerait à être dépoussiéré de ces lourdeurs inutiles et inappropriées. J’avoue que ça me déçoit pas mal par rapport au blog, que je recommande à tout le monde pour son sérieux et sa qualité : autant pour la physique, je sais voir quand on m’enfume, autant pour l’économie, non. Comment être sûr de ce qui se dit alors ?
@Jacques Laroche
Amphigourique. C’est le mot que je cherchais. Merci beaucoup ! 🙂
@ Thomas
C’est l’approche de PSDJ… Pour être parfaitement honnête, je partage assez largement votre avis et nous avons eu à l’occasion de nombreux débats externes sur cette approche. Ici, le choix fut fait de faire l’impasse sur les nombreuses approximations scientifiques pour laisser le développement arriver à son terme. Il fut question de réduire le texte en zappant totalement les 3 premières pages… Finalement, pour des questions de contraintes de temps essentiellement, le texte est paru tel quel.
Pour ma part, j’estime que lorsqu’on est au fait de cette démarche effectivement particulière, cela ne remet pas en cause ni le sérieux, ni la qualité de ce qui se dit ici. C’est une autre voix, qui exprime des idées souvent novatrices (comme l’est le concept de « prime financière » qui sous-tend tout le raisonnement développé ici par Pierre).
@Julien Alexandre 31 mai 2012 à 22:24
Ouais, chacun fait ça peu ou prou, avec une élasticité plus ou moins tendue envers le référentiel académique… Déjà donné
Deux ans plus tard fermeture de la bourse.
« Ici, le choix fut fait de faire l’impasse sur les nombreuses approximations scientifiques pour laisser le développement arriver à son terme. »
Ah bon ? Vous êtes sûr de bien comprendre ce que vous écrivez ?
Valjean, comme je l’ai expliqué à Thomas, Pierre utilise les termes dans des acceptions qui lui sont propres. Cela n’enlève rien à la qualité analytique de ses textes, ne vous en déplaise.
Julien Alexandre
Faire l’impasse c’est ne pas citer dans le cas présent, à moins que vous vouliez dire qu’il y avait encore plus de « pseudo scientisme » sur lesquels vous avez « fait l’impasse »
« …Cela n’enlève rien à la qualité analytique de ses textes… » Je crains que si.
@Valjean et Thomas,
Je confirme dans mon langage personnel que je vous expose que je ne suis ni physicien, ni mathématicien au sens courant actuel de ces termes. Je suis parti de l’histoire de la numération complexe pour me mettre dans la même perspective que les inventeurs des complexes face aux problèmes à la fois concrets, discrets et pratiques qu’ils se proposaient de résoudre.
Il ne vous aura pas échappé que nos organisations politiques et sociales ainsi que notre science et nos techniques sont en train de se fracasser contre un mur cognitif. Nos lois, nos États, nos banques et nos monnaies sont aspirés dans un trou noir (vraiment très ressemblant aux trous noirs de l’astrophysique) dont personne ne dit comment il pourrait être possible d’échapper. Personnellement, je vois que notre problème est très concret, très urgent et vraiment vital. J’essaie de proposer des solutions avec les outils que j’ai sous la main notamment ceux que Paul Jorion met à notre disposition. Je parcours le chemin cognitif classique : la parole crée l’outil ; l’outil crée la fonction ; la fonction crée l’organe ; et l’organe suscite de nouvelles paroles en même temps qu’une transformation de la réalité que nous espérons conforme à nos intérêts humains.
Je me permets l’utilisation d’un langage inhabituel simplement parce que le langage courant laisse des angles morts sur des réalités qui sont en train de nous échapper. Les conclusions que je suggère relèvent uniquement du champ de la politique et de la finance. Par exemple : http://lecercle.lesechos.fr/economie-societe/politique-eco-conjoncture/monnaies-et-taux/221147293/referendum-europeen-democratie.
@Pierre Sarton du Jonchay
Je n’ironiserai pas sur la question des trous noirs, qui est l’un des nombreux objets de fantasmes de la physique moderne, mais je me permets de reprendre votre chemin cognitif classique :
Le problème que Jean Valjean et moi (ainsi que d’autres, plus bas) avons soulevé est le suivant : votre parole de base est fausse. Non dans les développements conceptuels que vous développez dans l’essentiel de l’article, mais dans l’emploi d’un vocabulaire scientifique de façon inappropriée.
Le vocabulaire scientifique recoupe un certain nombre de réalités conceptuelles et/ou mathématiques qui sont généralement codifiées de façon assez stricte et normative. On peut bien sûr tordre une partie de cette norme afin de parvenir à des concepts plus intuitifs, aux fins d’enseignement ou de vulgarisation, par exemple, mais à trop tordre les choses, elles sont vidées de tout leur sens.
De là, tout votre chemin cognitif ne peut que s’écrouler, dans la mesure où basée sur une parole employée de façon fausse, l’outil devient farfelu, la fonction inappropriée et l’organe impuissant.
Avec d’autres effets corollaires qui sont une disqualification a priori de votre propos en guise de sentence à l’hérésie scientifique proférée, aux yeux des plus dogmatiques des physiciens. Je n’en suis pas, mais je dois avouer que la crédibilité d’ensemble du propos en prend un coup quand il commence par des paragraphes de « n’importe quoi ». Je trouve ça très regrettable, parce que les idées, épurées de la macédoine patascientifique, sont intéressantes. Comme je disais au dessus, je trouve vraiment fascinante cette idée de modéliser un prix par un nombre complexe, parce que ces nombres permettent d’introduire une valeur qui ne se manifeste dans le monde réel que dans certaines conditions précises. Ma science financière et économique étant insuffisante, je ne m’aventurerai néanmoins pas plus loin que ça.
Il est fort probable que le langage courant laisse des angles morts, comme vous dites, mais le langage scientifique fait partie d’un langage disons établi. L’employer à contre-sens ne gomme pas des angles morts, cela crée des mirages.
« …je ne suis ni physicien, ni mathématicien au sens courant actuel de ces termes. » Vous pensez sérieusement qu’il y en a d’autres, de sens ?
« …problèmes à la fois concrets, discrets et pratiques… » aligner des mots pour le style ne fait pas le sens.
« …nos organisations politiques et sociales ainsi que notre science et nos techniques sont en train de se fracasser contre un mur cognitif…. » encore des mots pour le style, mais pas de sens, ou alors on peut transposer à toutes les époques et ce sera vrai.
« ….Nos lois, nos États, nos banques et nos monnaies sont aspirés dans un trou noir (vraiment très ressemblant aux trous noirs de l’astrophysique) dont personne ne dit comment il pourrait être possible d’échapper. .. » C’est n’importe quoi, il suffit d’interdire le « jeu » mais pour ça il faut une véritable volonté politique, avec toute la volonté du monde vous ne changerez pas un vrai trou noir, ça n’a aucun sens de comparer ou alors c’est pour tromper, laisser entendre qu’on ne peut rien y faire.
« …la parole crée l’outil… » C’est faux, la pensée crée l’outil.
« …l’outil crée la fonction… » C’est faux, c’est l’inverse.
« …la fonction crée l’organe… » Vous voulez jouer sur les mots mais ça n’a pas de sens relatif.
« …et l’organe suscite de nouvelles paroles en même temps qu’une transformation de la réalité que nous espérons conforme à nos intérêts humains…. » Vous séparez l’organe de la pensée par pur effet de style, mais ça n’a toujours pas de sens. Si on traduit mot à mot, vous êtes en train de nous dire que la langue crée la parole, parole qui transforme la réalité en espérant que ce soit bien pour nous. C’est la langue qui pense, chez vous ? Chez moi c’est la tête et pour beaucoup, c’est également le cas, vous dissociez le style du sens, c’est n’importe quoi.
« …Je me permets l’utilisation d’un langage inhabituel simplement parce que le langage courant laisse des angles morts sur des réalités qui sont en train de nous échapper…. » Alors là, c’est la meilleure, votre prose n’est que « angles morts » tout est interprétable dans tous les sens, pratiquement chaque mots que vous employez doit être pris dans un sens différent que le sien propre, et ceci uniquement par effet de style. Vous êtes parfaitement incompréhensible, ceux qui y trouvent quelque chose ne font que transposer ce qu’ils pensaient déjà avant de vous lire.
Je lis à travers vos textes une volonté manifeste de faire passer cette pseudo science économique, qui n’est rien d’autre aujourd’hui qu’une vaste arnaque organisée, pour quelque chose d’obscur et d’accessible uniquement à quelques sachants, vous ne trompez que vous même, mais je me pose des questions quant à ceux qui vous publient.
…
Euh, Leroi-Gourhan, entre dans ce corps !
Un peu de la même façon que PJ nous rappelle que la conscience est un artefact commode de notre cerveau qui nous « présentifie » notre volonté avec un tout petit retard après avoir commandé l’action à l’insu de notre plein gré, j’aurais tendance à me méfier de ce chemin cognitif classique.
Mais si c’est pour le plaisir de faire émerger du verbe, alors c’est juste que l’on est décalé d’un niveau : On cherche de nouvelles paroles, avec comme outil (il n’y a que l’outillé ou l’outilleur qui trouve(nt))… la parole.
Mais pour en sortir quelque chose, on part d’une parole « telle qu’elle n’est pas » (telle qu’elle est, elle est stérile), mais on outille, on outille, c’est ce que PJ appelle « analytique », ou l’application des outils que les connaisseurs d’Aristote reconnaitront (telles les quatre causes : cause finale, cause efficiente, etc.) : comme la gouge vient travailler le bois suivant ses lignes et ses noeuds, ce travail sur ces mots fait sortir des formes, et on espère que ces formes à leur tour sont des outils pour agir sur la finance & son lien avec la société.
Ayant proposé moi-même dans l’inventaire de demain une dualité de monnaie à inventer (une « oligonexique » à opposer à « pléonexique » celle de l’accumulation dont parle Dany-Robert Dufour (peut être devrais-je les re-lier suivant le couple entropie/néguentropie, tiens, au passage)), je ne peux qu’approuver le principe d’une tentative de dualité sans voir de mal au biais choisi (les nombres complexes, leur partie imaginaire, la conjugaison).
Toutefois, admettre que le discours tel qu’il est proposé ici emporte la conviction au sens standard, non je ne le peux pas.
Cela veut-il dire que nous nous plaçons dans une perspective où des changements auront lieu sans que notre conviction ait préalablement été emportée ? Est-ce le sens des citations qui disent que « quand on sera dans l’après, on ne se sera pas rendu compte qu’il y a eu un changement » (Je ne sais plus où c’est dit, mais dans un des Temps Qu’il Fait très probablement).
Remarquez aussi qu’à propos de langue impropre aux usages qu’on souhaite en avoir, le cas de l’urdu est intéressant : langue forgée par les empires mogols conquérants pour pouvoir diriger militairement des armées de peuples qui n’avaient pas de langue vernaculaire commune
wiki : (but after their arrival in the Indian subcontinent, the need to communicate with local inhabitants led to use of Indic languages written in the Persian alphabet, with some literary conventions and vocabulary retained from Persian and Turkic; this eventually became a new standard called Hindustani, which is the direct predecessor of Urdu.)
Je crois d’ailleurs me souvenir que dans le scandale de la BCCI, l’accounting central était en urdu sur du papier, inéinterprétable et non traçable.. au hasard du web
How did it happen? B.C.C.I.’s corporate structure allowed the bank to operate virtually without regulation all over the world. The bank’s organizational web consisted of dozens of shell companies, offshore banks, branches and subsidiaries in 70 countries. It was incomprehensible even to its own financial officers and auditors. The bank’s extensive use of unregulated Cayman Islands accounts enabled it to hide almost anything. The bank’s complex organization and unique method of accounting — longhand in paper ledgers, written in Pakistan’s Urdu language — make it unlikely that most of the missing money will be traced. Nor is it likely that anyone will ever know just how much Abedi, who has incorporated a new bank, called the Progressive Bank, in Karachi, stole from the rest of the world.
A dose d’imaginaire égale, j’avoue préférer Bernard Stiegler, qui jongle avec des concepts aussi, mais n’aligne pas le verbe être, et fait explicitement référence aux théorisations de ses petits camarades (y compris pour les contester): Lyotard, Foucault, etc…
Sinon, j’avais déjà suggéré comme quizz à PSDJ de faire des « travaux pratiques » de ses théories, ou au moins des travaux dirigés. Je fais quoi pour monter ma boulangerie, moi, avec tout ça ?
@ Thomas
Merci, moi je n’ai pas droit à la parole, vous parlez pour moi.
Visiblement, je me dois de revenir sur ces mots qui n’ont maintenant plus de réalité, il semble que j’ai retrouvé le droit de m’exprimer 🙂
La raison réduite à la quantité ne donne plus de sens aux relations. La raison n’est-elle pas un synonyme de « mesure », c’est-à-dire quelque chose fait pour évaluer des quantités ? Tout est dans la définition..
Waouh ! Je suis dématérialisé ! La réalité n’est plus que subjectivisme en action, alors qui est D.ieu ici; Satan ou l’Humain conscient de l’évanescence de sa rationalité! Je Kiffe….LOL !!!
Bien au contraire, c’est l’excès de rationalité qui est générateur de toutes les impasses où l’humanité occidentale s’est fourvoyée en ce crépuscule de l’époque dite moderne. A refuser de considérer notre part d’ombre, d’irrationalité et de mal (oui cela existe en chacun d’entre nous), nous ne nous donnons aucune possibilité de faire bouger les limites qui permettraient à un nouveau paradigme d’émerger.
Il n’y a pas d’excès de rationalité.
Il n’y a que de fausses rationalités, erreurs plus ou moins volontaire selon les cas, qu’on a érigées en vérités absolues.
@wildleech
Non.Excès il y a en occident.
Certes il y a beaucoup de fausses raisons, l’exemple nous en est donné avec le système actuel dont la théorie standard censée l’expliquer est fausse.
N’empêche qu’Eole énonce aussi une vérité, à savoir que notre appréhension des choses du monde ne se réduit pas à l’appréhension du monde objectif. Notre part d’ombre, je dirais plutôt notre point aveugle, ce peut être l’inconscient et plus généralement encore le Réel, c’est à dire le monde sans bords auquel nous sommes présents et qui est au fondement de toute expérience du monde. Le monde que j’évoque ici c’est le monde qui se présente à nous comme un horizon et fait que nous sommes ouverture sur le monde avant même d’être les producteurs de mondes historiques. Ainsi lorsque l’enfant paraît l’on ne dit pas qu’il entre dans le monde mais qu’il vient au monde.
Je ne dirais pas cependant qu’il y a excès de rationalité, mais plutôt qu’il y a un défaut d’ouverture sur le monde, parce que tout ce qui se trouve en amont de l’ordre des raisons, ce qui donc d’une certaine manière produit la rationalité, n’est pas appréhendé par une certaine rationalité qui réduit tout au nombre, au décompte. Ce qui est en jeu c’est donc plutôt la réification ou chosification du monde, monde qui selon une perspective phénoménologique n’existe toujours qu’à l’état naissant.
A ce titre l’expression « la neutralité humaine de l’unité de compte monétaire » employée par PSdJ en préambule me semble une formule malheureuse, d’autant plus qu’elle contredit d’une certaine manière l’esprit d’un projet très cohérent s’agissant de substituer au système actuel un système plus juste. Je vois bien que l’objectif c’est de battre en brèche ceux qui dépolitisent le débat sur l’économie et la finance, en se situant sur leur terrain, c’est à dire celui de l’économie et de la finance, mais pour moi ce terrain est miné car la prévalence accordée au numérique dans cette formule dénote ipso facto une relégation du qualitatif à un rôle subalterne.
Oui, compter les choses est une opération très générale, on compte les moutons, comme on compte les euros, et en l’occurrence il s’agit ici de compter la monnaie. Or, est-ce la monnaie qui fonde notre rapport au monde, aux autres ? Certes dans notre monde historique contemporain, difficile de se passer de la monnaie ne serait-ce que pour effectuer le grand tournant. Mais de là à lui accorder une place neutre, il y a un pas que je saurais franchir. Notre existence humaine n’a rien de neutre, tout ce qui s’y rapporte ne peut donc être neutre, y compris la numération des choses.
En tant qu’êtres sociaux nous ne raisonnons jamais dans l’abstraction comptable. La numération des choses prend toujours place dans une culture, un contexte particulier. Pour revenir à la valeur thème qui a été déjà beaucoup débattu, pour le coup il m’aurait paru approprié d’y faire référence, non pas comme d’une valeur standard, affecté d’un poids numérique en référence à une valeur centrale, pivot. Mais en tant que tous les énoncés du langage sont affectés d’une valeur différentielle, ce qui fait la radicalité historique du langage humain et sans quoi éthique et politique n’auraient pas lieu d’être. Les mots, les phrases, les discours, portent, emportent avec eux une charge émotionnelle qui selon les cas confirment une vision du monde, ou à l’inverse entaillent des brèches dans celle-ci, voire font exister, du moins d’abord en nous, des perspectives à même de nous porter vers de nouvelles ouvertures.
Il me semble qu’il y a confusion sur le terme « complexe » , qui en mathématique a désormais deux signifiants disctincts .
Les nombre complexes tels que vous les exposez , qui permettent d’ajouter une dimention en admettant que moins 1 possède une racine carrée …et qu’ a mon avis on devrait reserver le qualificatif d’ « imaginaire », meme s’ils contiennent une part de réel …..et la complexité ou equations complexes , qui désignent plutot des equa differentielles ou des groupes d’equa complexes , irrationnelles , issues de modélisations de systèmes dynamiques .
Ds le livre de Gleick , je crois qu’un des chercheurs, faisant tourner ses modèles , n’obtenait pas d’ »image » cohérente d’attracteur pour ses solutions …..Il y parvint en écrivant ses equa sous un mode comportant des imaginaires …
Il ne me semble pas pour l’ économie que de modéliser a l’aide de nombres complexes /imaginaire soit suffisant pour approcher la réalité des phénomènes et pour en éviter les dérives …mais bon , c’est juste un ressenti ! ….
Ce texte joue sur le mot « complexe », qui comme « anneau », a en mathématique un sens conventionnel. Les nombres complexes et leurs parties imaginaires servent à représenter des phénomènes électromagnétiques, il ne sont ni plus ni moins « réels » que la racine carrée de 2 ou moins un.
Jadis, d’ailleurs, « nombre complexe » désignait des nombres naturels écrits avec plusieurs bases de numération, comme 3 h 45 mn 7 s ou 5 pieds 10 pouces.
Ce texte est très décevant.
c’est la première fois que je comprends l’auteur !
ce texte est excellent ,je vais le mettre sur mon site
il correspond à ma vision du prix globalement
bruno
c’est la première fois que je comprends l’auteur !
L’Esprit Saint j’imagine!
Si vous avez compris, pouvez-vous m’expliquer ce paragraphe?
La vitesse est alors en parole comme en réalité l’information du mouvement par la matérialité de l’observateur conscient ; c’est à dire encore l’information de la matière par la conscience théorisée du changement. La lumière est donc cause de la masse qui fait matière dans la conscience par la vitesse ; ou bien la conscience dans la matière par la mesure de la vitesse du changement. Rien ne permet de dire que l’intelligence consciente de l’être existant ne soit pas la lumière physique théorisable et théorisée. Le débat sur l’objectivité métaphysique de la lumière n’est ontologiquement pas fini sauf à fusionner l’espace-temps et l’esprit dans l’espace financier humanisé.
à Cadavre exquis,
C’est tout simple : pendant tout le temps que vous passerez à essayer de comprendre, vous n’aurez pas de mauvaises pensées et vous éviterez les plus grosses bêtises.
De plus, et c’est fondamental pour vous, vous aurez l’impression de vivre.
« Le travail humain d’information de la réalité par la production du réel réalise le prix formé de l’imaginaire donné et partagé dans la numération. Le prix complexe issu du travail humain n’est pas déterminé par la physique ni par une quelconque métaphysique. Le prix du travail humain est donné par la loi politique libérée par la finance de toute détermination physique. Le travail n’est plus une simple multiplication physique de l’énergie par le temps mais le logarithme d’information en vie humaine des corpuscules d’espace-temps. »
Si le nombre complexe est représenté en notation exponentielle , ce logarithme désigne t il un angle ? (ce serait donc l’ argument du nombre complexe).
Les nombres complexes ont des propriétés géométriques : le produit de deux nombres est une rotation si l un des deux à pour module l unité.
L’ élément physique qui est « informé » (le corpuscule) est au moins tetradimentionnel, Peut on dire que quand il est informé , « il tourne » et montre une autre réalité ?
(le produit d un nombre complexe par son conjugué, correspond géométriquement à une inversion par rapport au cercle unité, l image d une droite dans une inversion peut être un cercle, celle d un cercle une droite)
Cela rappelle le P graphe et l opération duale qui permet de représenter le lien informationnel qui se déploie topologiquement à partir du concept.
http://cogprints.org/480/1/GRAPH.html
Leibniz a critiqué » Les éléments » d euclide, pour lui le point ne représente pas correctement la continuité de l etendue, l angle si (lu dans » le système mathématique de leibniz » de Michel Serres)
Ci après critique de son livre « les rameaux »
http://www2.cndp.fr/magphilo/philo12/dossierImp.htm
« En conclusion, si ce livre exploite surabondamment la métaphore filée du rameau, c’est parce qu’il est consacré aux fêlures d’aujourd’hui, à nos sciences et nos techniques qui changent d’échelle, à « l’individu qui se substitue au schéma […] à une pensée algorithmique qui remplace parfois la pensée conceptuelle » (p. 215). Parmi tous ces bouleversements, le moindre n’est pas celui de l’informatique, et depuis que nous travaillons sur écran, nous nous libérons de la traditionnelle appartenance formelle, au profit d’une participation directe, rapide, quasi instantanée à l’événementiel. Nous avons changé d’univers, nous sommes passés du « concept [qui] tire du côté de la géométrie [à] la singularité [qui tire] vers la topologie ; l’un solide, l’autre souple jusqu’à la fluidité » (p. 218). L’ultime préoccupation de Michel Serres va à la politique conjuguée à l’éthique du vivant. La mondialisation est en route, inéluctable, elle n’en doit que plus « aller vers l’individu, la diversité du vivant en la personne, le détail du paysage » (p. 226). Rappelant qu’il avait naguère proposé d’accorder à la nature le statut de sujet de droits, Serres propose de l’élargir aux possibles, aux choses à venir. Ainsi faudrait-il une nouvelle appellation pour une nouvelle institution, la « WAFEL » (Water, Air, Fire, Earth, Live), qui permettrait au sujet de la politique de faire place à tous les vivants comme à ces véritables sujets de droits évoqués plus haut, inviolables du fait même de leur fragilité spécifique, mais aussi de leur utilité générale. C’est ultimement à un nouveau contrat social (pactiser entre nous pour sauvegarder le monde), et naturel tout à la fois (faire la paix avec le monde afin de nous sauver) que Serres nous convie, ne doutant pas que « parmi les gémissements formidables de la parturition, une ère nouvelle s’annonçât » (p. 231). «
@ Tigue: merci, c’est beaucoup plus clair ( il faut que je pense à me mettre aux drogues dures ).
@ Cadavre Exquis
Très drôle !
Sérieusement, il faut essayer de faire un effort, même si l’ ironie est une façon tout à fait valable et lumineuse d’ informer un tant ce peu ce qui nous apparaît comme un magma, grâce à la rotation d’ angle infime d un petit miroir-etoile qui n est pas » là » (topos) par hasard, mais comme constituant-transmetteur de ce qui existe.
On peut imaginer que ce qui est réel est une disposition particulière de « ce qui unit » ces éléments…
Merci alors, de nous éclairer!
Ce matin en allant acquérir quelques grammes de steack haché, comme je faisais remarquer d’un air innocent à la bouchère que ses prix ne baissaient pas, elle me tint à peu près ce discours:
– Mon bon Monsieur, le prix des matières premières augmente, le prix de l’énergie augmente, mes charges augmentent aussi et tenez vous bien, je vais vous avouez une chose, la numérisation informatique du réel est le catalyseur d’une catastrophe cognitive cristallisée dans la fusion pseudo-scientifique du réel et de la réalité!
C’était imparable. je n’ai rien trouvé à répondre.
J’aurais pu essayer de lui dire, qu’à mon avis, le jour où l’économie pourra être expliquée en deux phrases à un enfant de dix ans, on ne sera pas loin d’être sorti de l’affaire. Que le jour où les financiers seront redevenus de simples comptables, le monde ira un peu mieux.
Pourtant pour une fois PSDJ s’est fendu d’un avertissement qu’il serait prétentieux de prendre à la légère: » le lecteur qui trouvera ce texte trop ardu… »
Merci Pierre!
Cela dit, votre conclusion fait écho à vos précédents textes et si j’ai bien compris, nous sommes encore loin des solutions que vous proposez.
Il ne me semble pas que l’on se dirige vers la mise en place d’une monnaie commune en Europe…
Enfin tout ça c’est de la faute de Martine Mounier! (sourire)
[…] Blog de Paul Jorion » MONÉTISER LA RELATIVITÉ GÉNÉRALE DU PHYSIQUE, par Pierre Sarton du Joncha…. […]
Est-ce que c’est bien vrai ?
Elles sont muettes: la relativité ne cause pas à la quantique.
La relativité concerne le grand max, c’est là où elle est à l’aise.
La quantique cause de plus petit que nano et de discontinu.
L’une ne confirme pas l’autre. Elle se sont développées
séparément et sans se causer sauf pour constater
une divergence radicale.
30 ans que Einstein a essayé, 30 ans sans succès.
Et ça continue.
Elaguons le terme mécanique quantique, il reste:
et ça devient compréhensible. Encore que passablement poêtique…
parce que multiplier l’énergie par le temps, par exemple,
c’est pas facile, les 2 godasses sur terre. Même, Newton tout seul
le « permet » depuis 300 ans , -encore que ce ne soit pas plus facile-,
puisque le temps va et vient dans ces histoires de division et multiplication.
(on prendra, simple précaution, la « permission » comme une licence…)
Pierre Sarton du Jonchay, je ne vous savait pas poête de la Science
physique des infiniments grand et petit.
Etes-vous sûr de vos bases scientifiques ?
Remarquez, ce n’est pas que je les mette en question.
Simplement je ne m’y retrouve pas.
Et je me suis laissé dire que plus on pénétrait dans les arcanes
de ces sciences ( relativité et quantique) , moins on n’avait
l’occasion de généraliser ou transposer à d’ autres phénomènes,
surtout quand ce sont des planches pourries politiques ou idéologiques.
Mais je ne suis qu’un dilettante, sûr de votre pardon…
@Daniel:
Quantifié, relativisé, lumineux quoi!
Consolez-vous Daniel, les bases scientifiques de cette article sont empruntes d’une puissante fantaisie, et n’ont pas le moindre sens pour le scientifique que je suis.
Pour préciser un peu les choses :
Il y a deux relativités : la restreinte, et la générale. La restreinte est incluse dans la mécanique quantique depuis Paul Dirac. La générale reste totalement incompatible.
La transposition et la généralisation sont toujours des opérations dangereuses. La relativité générale garde un côté intuitif, mais la mécanique quantique, non.
Pour moi, la MQ est une représentation mathématique appliquée aux phénomènes de la taille de l’atome. La finance ne m’apparaît pas être de cette taille.
Vous me direz peut-être « Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué? »
En réalité, la mécanique quantique s’applique sans le moindre problème à notre échelle. Pour récapituler, la physique à notre échelle ne fonctionne pas pour les phénomènes de taille atomique, mais la mécanique quantique fonctionne pour les deux.
Seulement, on ne l’utilise pas, parce que ça revient à utiliser un tank pour écraser une mouche.
@Thomas
C’est bien ce que j’ai voulu dire…
Chronique de l’ordo-libéralisme.
Ce matin, France culture, Agnès Bénassy-Quéré, économiste
distinguée, joue aux questions-réponses.
( Elle est seule, mais on comprend vite que les questions sont celles d’ auditeurs imaginaires et les réponses sont de la Professeur à l’Université , membre du Conseil d’analyse économique, de la Commission Économique de la Nation et du Cercle des économistes, plus autres broutilles, et enfin préposée à l’économie sur cette tranche horaire.)
Elle en vient à celle-ci:
» La BCE prête à 1% aux banques qui prêtent à 5-6% aux Etats. »
» Pourquoi pas directement, de la BCE aux Etats ? ».
On remarquera l’effort didactique: aucune question aussi saugrenue , aussi naïve soit-elle n’ échappera à sa sollicitude toute pédagogique.
Saluons tout à la fois le courage, l’audace et l’originalité quand on a la chance d’en être le témoin. C’est si rare.
J’ étais accroche au poste (à transistors) haletant, tendu vers une réponse lumineuse, une réponse qui ferait de ma nuit économique un matin clair. Après tout, c’est la tranche du matin.
Réponse: » les règlements l’interdisent. »
Suivent quelques développements des avantages du règlement, dont l’un m’échappait: « Améliorer la trésorerie des banques » !
Il y a assez longtemps, sur ce blog, quelqu’un avait écrit en substance :
« Aucune solution à cette crise ne sera possible tant que des banquiers ou leurs proches y seront impliqués . »
C’est vrai plus que jamais.
je regrette de ne pas pouvoir le citer.
@Daniel
J’ai entendu la même chose.
La réponse est:
» les règlements l’interdisent. »
Les lois (en amont des règlements) favorables ou non à « ceci-celà », sont écrites par ceux qui les écrivent, et en tant qu’auteurs, ceux-ci auront beaucoup de mal à ré-écrire à contrario….,surtout s’ils doivent se sentir, voire être démontrés, avoir été manipulés.
Dans ce cas, ils attendront qu’un informel procès soit mené, celui qui déterminera qu’ayant été blousés, malgré tout ils ne pouvaient pas faire mieux.
C’est le temps long de la démonstration, et il en est souvent question ici.
C’est le genre d’affaire qui prend un temps quasi-historique, prend un temps encore plus étendu que celui que compose la simple Justice, celle qui applique les lois!!!
Ce que je perçois dans votre idée : de représentation complexe par le nombre, c’est que l’économie est une représentation complexe de l’adaptation humaine. Dans ce cas, que dire des similitudes entre l’évolution des systèmes complexes ( faites de brisures, de cassures) et celle de l’économie (faite de krach) …. Est ce un phénomène commun?
@Lac,
Je vois que mon idée de représentation complexe vous parle puisque vous tirer la conclusion à laquelle je propose d’aller. Conclusion qui impliquerait que la finance et la monnaie qui en découle soient un objet discutable de science de la connaissance.
Ma perception de l’économie est orientée vers la santé du systéme humain. Je m’interroge sur la place de l’économie comme gradiant adaptatif humain. En quoi les échanges économiques permettent à l’humain de s’adapter dans sa famille, dans son groupe d’amis, dans sa ville, dans sa société, sur sa planète? En quoi, tous ces sous-systèmes sont orientés par des valeurs ( donc des forces ) différentes et peut être opposées. Et ainsi, en quoi un système d’échange basé sur une unité abstraite permet-il à l’humain de rester en interaction avec ses congénères. C’est comme le sourire…. Une simple modification d’échange structurelle corporelle permet de transformer une tension en sentiment plus positif….
Je respecte par principe toute oeuvre ou production intellectuelle, mais dans le cas présent il conviendrait peut-être de fournir une traduction de ce texte pour les pragmatiques voués à la pensée prosaique, pour ceux qui ne sont pas tellement sensibles au charme des labyrinthes. Je préfère encore me coltiner les ouvrages de Paul Jorion, mais c’est plus vivant, plus proche du concret. J’admire néanmoins les gens qui sont capables d’écrire des textes étendus (je connais des auteurs font même mousser un ou deux accroches pour remplir des centaines de pages); ma tendance serait plutôt d’exprimer le tout en une ou plusieures formules.
Oui, le niveau d’entropie augmente en Europe
Bonjour,
Je rechigne habituellement à trop faire part de mon avis sur ce blog, étant bien loin des hautes sphères de la pensée économique, sociale ou anthropologique, mais maintenant qu’il est question de science, je suis nettement plus à l’aise avec le sujet, et je peux donc, je l’espère, faire des remarques nettement plus pertinentes.
Cette phrase n’a aucun sens mathématique. En effet, un nombre complexe (noté z) peut être représenté comme la somme d’un nombre réel (les fameux nombres qui mesurent des quantités réelles), noté x, et d’un autre nombre réel, noté y, mais multiplié par le fameux nombre i, qui vérifie l’étrange propriété i² = -1. D’habitude, n’importe quel nombre élevé au carré est positif, pas celui là.
On a donc un nombre complexe z = x + i*y qui est en réalité un élément d’un espace à deux dimensions. On ne peut donc pas parler de coordonnées complexes dans un espace (supposé réel au vu de la suite ?) à trois dimensions, puisque de la même façon que x et y sont des réels, les coordonnées d’un point sont aussi des réels. Par ailleurs, la phrase à d’autant moins de sens que si on comptait les coordonnées d’un point en nombres complexes, la dimension de l’espace considéré tiendrait compte du fait que les nombres complexes imposent deux dimensions.
Tout ceci m’apparaît comme un salamigondis de choses sans rapport les unes avec les autres. Le sens positif ou négatif est avant tout une notion d’orientation de l’espace. Ainsi, ma théière à 1m sur ma droite est à -1m sur ma gauche, ce qui ne constitue pas un jugement de valeur sur sa position réelle. De la, la proposition secondaire de la phrase perd tout sens, et la courbure de la réalité n’a pas grand chose à voir là-dedans.
Le passage des nombres complexes à l’unification de l’espace-temps est ardu et absurde. Ni historiquement, ni mathématiquement, la relativité s’est construite sur ce principe là. D’ailleurs, l’unification spatiotemporelle est une question de relativité restreinte, et non de relativité générale. Maintenant, attribuer une valeur à des phénomènes n’est pas vraiment l’objet de la physique, qui attribue des valeurs à des grandeurs (position, vitesse, énergie etc.). Il est d’ailleurs à noter que toutes les valeurs (numériques) des grandeurs mesurables en physique sont réelles, quand bien même une étape du calcul pourrait nécessiter l’usage des nombres complexes comme « artifice mathématique ». En effet, la physique vit dans le monde réel.
Il ne faut donc pas faire dire n’importe quoi à la relativité d’Einstein. Elle dit beaucoup de chose, mais clairement pas cela.
Là encore, un terrible micmac. La relativité restreinte d’Einstein prévoit qu’il existe trois « domaines » : le passé, l’avenir (le présent étant situé au croisement des deux) et l’ailleurs, qui regroupe tout ce qui n’est pas accessible à l’expérience, pour la raison simple que l’information correspondante ne nous est pas encore arrivée (celle-ci ne pouvant aller plus vite que la lumière). Ainsi, d’après ladite relativité, aucun événement dans l’ailleurs ne peut avoir de conséquences dans le présent.
La conséquence de cette prémisse fausse est par ailleurs saugrenue : il s’agit du principe d’incertitude de Heisenberg, qui respose sur des bases théoriques complètement différentes, et n’a absolument rien à voir. D’ailleurs, énergie et masse ne sont pas reliés par le principe d’incertitude.
La relativité d’Einstein n’a pas été développée ni confirmée dans la mécanique quantique. Les développements des deux théories ont été indépendants, et Paul Dirac a réussi à tenir compte des résultats de la relativité restreinte dans les calculs quantiques, ce qui a conduit a rationaliser la notion de spin. La relativité générale reste incompatible avec la mécanique quantique.
L’énergie n’est ni divisible ni multipliable par le temps… Mais ce sont des opérations qu’on peut faire, nous, êtres humains, pour définir des grandeurs appelées respectivement la puissance et l’action, et ça n’a absolument rien à faire avec la continuité de l’espace-temps.
L’origine du temps n’est pas visible dans la lumière. On ne la connaît pas. La matière nous est donnée comme information sensible par l’existence d’une masse. Même si, pour reprendre Jean-Claude van Damme, l’air ne pèse pas grand chose, mais est là quand même.
Le temps ne soustrait aucune énergie, c’est une fadaise. Lumière et masse ne se multiplient pas en énergie, la formule E = mc² se contente d’exprimer une équivalence entre masse et énergie. De la même façon qu’un glaçon et de la vapeur reste de l’eau, tout en étant différent.
Et le chat de Schrödinger n’a rien à voir là-dedans, il ne s’agit que d’une expérience de pensée illustrant le caractère contre-intuitif des prévisions quantiques.
C’est faux. L’horloge retarde. Depuis 1905, on sait que certains phénomènes sont discontinus. C’est le fondement de la théorie quantique. Il ne faut pas confondre la continuité des nombres (qui pourraient prendre n’importe quelle valeur) et d’autres choses.
Là encore, méconnaissance des réalités historiques : l’interprétation de Copenhague de la mécanique quantique (admise à ce jour, même s’il y a des controverses) indique qu’on renonce à décrire la réalité physique, mais uniquement l’information qu’on peut en extraire. Ce qui consacre la nécessité d’un observateur dans le processus.
Par ailleurs, la théorie est nécessairement confrontée à la réalité, pour être validée, et donc emporter la conviction.
L’entropie : le dernier poncif qui manquait à cet article…
Il n’y a pas de relation entropique entre les auteurs d’une même observation. Ni même entre auteurs d’expériences analogues. Juste des dérives statistiques.
Par ailleurs, l’existence d’expériences de pensée ne préjuge pas de l’irréalité d’une théorie. Ainsi, on visualise bien l’image de la nappe déformée parce qu’une boule de pétanque y est posée, mais on a plus de mal de se représenter l’équivalent tridimensionnel, parce qu’on est nous même coincés dans un espace à trois dimensions (spatiales)
Encore beaucoup de cafouillis et une grosse macédoine.
Les nombres complexes ne servent pas à cela : ils servent à élargir le champ du possible en matière de calcul mathématique. Ils n’ont pas été inventés pour la physique.
Par ailleurs, tous les objets physiques sont mesurés via les conséquences qu’ils ont sur un appareil de mesure, que ce soit une masse ou une charge électrique par exemple. La lumière, quoique n’ayant pas de masse, à d’autres conséquences parfaitement réelles.
Enfin, la distance et le temps ne sont pas reliés physiquement par la vitesse, ce sont juste trois grandeurs ayant une relation entre elle. Si on entre dans le détail de la théorie, il s’avère que c’est plutôt la masse qui relie les deux.
En réalité, la cause de la masse n’est pas connue. On soupçonne le boson de Higgs, le photon a été mis hors de cause depuis fort longtemps.
Je cite le titre pour me référer à la partie correspondante. Je comprends l’argument, mais que vient faire la relativité générale là-dedans ? La théorie d’Einstein n’a absolument rien à voir avec ces considérations, indépendamment du fait que les réalités humaines sont obérées par le cache-sexe d’une soi-disant rigueur arithmétique.
De même, pourquoi affubler de l’adjectif quantique la religion ? Rien à voir avec la théorie physique, même si j’adhère au propos correspondant par ailleurs.
L’imperfection existentielle de l’essence humaine des mathématiques a néanmoins mis sur la table l’étude des nombres complexes… Elle n’est donc pas si imparfaite…
Par ailleurs, même si chaque sujet a son propre référentiel de mesure, chaque scientifique effectue des mesures dans des conditions précises, transparentes et reproductibles, de telle sorte qu’elles puissent être soumises à la confrontation et à la réfutation.
J’aime beaucoup cette idée ! Il serait néanmoins opportun de dérouler la théorie des complexes dans ce cas, pour essayer d’établir une correspondance entre les objets mathématiques et les objets financiers correspondants, mais pourquoi pas ?
Pour conclure par rapport à tout ceci : je trouve les théories développées intéressantes, en matière de finance, mais tout le discours achoppe sur un écueil de taille : en invoquant des théories scientifiques de façon fantaisiste, il tombe dans l’excès qu’il dénonce ! Se parer des vertus de la physique pour parler de finance est non seulement hors-propos, mais également dangereux. Les comparaisons sont parfois utiles, mais quand elles sont utilisées de façon pertinentes, et il est manifeste que les paragraphes physique de l’article traduisent des incompréhensions flagrantes de tout ce dont il est question, pour aboutir à une macédoine de patascience.
Je terminerai sur cet aphorisme d’Albert Einstein, puisqu’il en a beaucoup été question :
@ Thomas :
Pour ce que je peux en comprendre , j’ adhère a vos argument , Sauf peut etre pour :
///// Il n’y a pas de relation entropique entre les auteurs d’une même observation. Ni même entre auteurs d’expériences analogues. Juste des dérives statistiques. ////
Il me semble avoir lu l’ argument « définitif » ( ds les développement de la th.du Chaos ou complexité), qu’il ne peut y avoir 2 experiences identiques qui induiraient des conséquences identiques , …pour la raison que la seconde survenant apres la premiere aurait subit les conséquences de l’entropie globale ……il n’ y a JAMAIS deux causes identiques …… la démo des bifurcations de Prigogine , meme a 43 décimales est évidente .
En effet, ce blog est trop ardu…
je trouve étonnant que dans le texte le mot « virtuel » n’apparaît jamais.
La numerisation informatique du reel (numerisation ici c’est monétisation ) VS l’economie du réel : c’est donc un monde matrix en somme !
cordialement
NB : à quel endroit du texte il est expliqué la différence entre « réel » et « réalité » merci par avance
Ouille … impossible de progresser dans ce texte ! Ce doit être mon passif de physique mathématique qui bloque … Bon, pas la peine de s’inquiéter, Virilio me fait le même effet !
Allez, on trouve encore des mathématiciens qui se firent philosophes, qui parlèrent en autres, et fort bien, d’économie et même qu’on peut les comprendre. C’est fou, non ? Pensez à Gilles Châtelet :
L’empirisme mercantile n’hésite même plus à s’avouer anarchiste mercantile et ordonné, adulte et sain, ayant rompu avec l’anarchie romantique qui paralyse encore les penseurs prépubères du Vieux Continent :
« Dans un régime où les droits d’agir des individus sont clairement définis et reconnus, le marché libre permet l’expression maximale de l’excentricité personnelle et privée, de la liberté individuelle dans sa signification la plus élémentaire. L’incapacité des anarchistes romantiques de comprendre cette dimension des marchés libres ne laisse pas d’étonner (*). »
L’objectivité même la plus excentrique passait donc enfin à la portée de main du politique ! Un point fixe peut émerger du Chaos des volontés des Robinsons, à condition, bien sûr, qu’elles ne débordent pas les férocités rationnelles admises pour l’ »homme moyen ». Mais ce point fixe se dérobe comme un mirage aux yeux et aux mains de chacun des « hommes moyens » : le visible et le palpable promis par l’empiriste mercantile lui échappent, aussi insaisissables que les « vrais » points d’appui d’un levier d’Archimède ou du couteau d’une balance. Ces points sont « vrais » parce qu’ils ont su se soustraire aux actions directes des forces, qu’ils articulent et déploient des moments : comprendre un levier ou une balance, ce n’est pas se laisser piéger par l’opposition des forces mais saisir le point de pivotement qui organise l’espace où elles peuvent virtuellement travailler.
(*) James M. Buchanan Les limites de la liberté, Litec 1975
(in Vivre et penser comme des porcs, 1998, disponible en folio actuel)
Joli, non, le déploiement polysémique du mot « moment » ?
Je ne suis pas convaincu que le « commun des mortels » voit la polysémie, le moment d’une force étant une notion insuffisamment répandue. Mais j’admets que c’est fort joli ! Et tellement bien amené, à parler de leviers et de balances, qu’on se dit « va-t-il oser ? – Oui ! Il ose ! »
Si vous avez l’occasion de lire ce livre, n’hésitez pas, c’est ainsi à chaque page !
Quelques extraits sont en ligne (là, par exemple) pour juger sur pièce et puis il y a aussi ce bel hommage de Joel Merker, ici.
Et si quelqu’un voulait bien ressortir Les enjeux du mobile ( 1993, Seuil, épuisé), il ferait œuvre utile !
@ Slow-thomas :
Si l’on aime la polysémie , le terme « Raison » est du meme ordre ……, comme le « moment « , c’est , me semble t il , une réduction /simplification de phénomènes (equations)complexes , pour les rendre accessibles a notre pauvre cogito …….d’ailleurs « Ordre » aussi souffre de polysémie …..
vous avez raison mais
– on ne souffre pas de polysémie, bien au contraire, c’est une chance, une sorte de miracle des langues naturelles
– la polysémie est comme un instrument de musique ; ce qui compte n’est pas tant son existence que la façon dont on s’en sert.
Chez Gilles Châtelet, les termes polysémiques (polysémie souvent liée à un usage courant d’une part, un usage restreint dans un domaine scientifique d’autre part) sont l’occasion d’un rayon de lumière ; chez PSDJ, en tout cas dans le texte d’aujourd’hui, cela ne fut pas toujours le cas, elle conduit à une activation sans limite de la pompe à brouillard sémantique.
@Slowxtal:
On ne relit pas assez Saussure, qui me semble rester encore pertinent .
Plus jeune , et ne l’ayant pas lu vraiment , je ne comprenais pas que l’ on puisse appuyer les thèses du structuralisme sur la linguistique . C’etait pour moi du « snobisme intellectuel » alors qu’avec l’ avènement des theories sur la complexité et le Chaos, c’est plus qu’une évidence , ..une banalité .
Et dire que l’ on voudrait interdire aux sciences dites « molle » de s’appuyer sur les mathématiques !
Et si ce n’était plus:
« Quelles sont les valeurs qui n’ont pas de contre-valeurs en argent? »
…mais,
« Supposons que toutes les valeurs aient une contre-valeur en argent. »
On aperçoit bien le politique, rendu à la deuxième proposition.
Hélas, le politique n’est pas mathématicien, il écrit des lois qui n’ont rien de mathématique.
Ou, plutôt, et peut-être mon sens pour votre billet, il s’abstient rigoureusement de toute idée de maîtrise qui adviendrait par les mathématiques.
En cause sa maigre reconnaissance d’une quelconque épistémologie, et même, son rejet direct d’une telle discipline, encore plus en mathématiques qu’en d’autres sciences, puisque celles-ci leur sont d’abord impossible à comprendre, suivant leur cursus, et surtout servant l’idée remise par eux de la fascination.
Le politique veut exploiter sans jamais la contenir, l’idée de la fascination.
Nous n’avons jamais renouvelé Poincaré, mais nous avons contenu Allègre!
Alors comment les mathématique ne peuvent-elles pas se cantonner, en politique, du coté de la science économique, et par fascination avec les algorithmes?
L’usage de la fascination ne permet pas la compréhension, et le pouvoir politique préfère l’incompréhension….pas seulement avec les mathématiques!!!
En conséquence, deux observateurs d’un même phénomène physique ne peuvent pas aboutir à la même évaluation communion de pensée théorique sans associer leurs imaginaires par une une énergie et une masse identifiées exactes et simultanées .
En conséquence, deux imaginaires ne peuvent pas aboutir à la même évaluation exacte simultanée d’une énergie et d’une masse identifiées sans associer leurs observateurs d’un même phénomène physique par une communion de pensée théorique.
et coetera
Mais ce qui compte est le flottement induit et le questionnement de l’adhésion d’un locuteur, économiste ou autre, au discours qu’il tient
@ Pierre Sarton du Jonchay
« La crise du XXIème siècle résulte sans doute d’un effondrement de la rationalité par privatisation numérique de la raison. La raison réduite à la quantité ne donne plus de sens aux relations. »
Vous connaissez Le règne de la quantité et les signes des temps de René Guenon (Gallimard, 1945)? Le chapitre XVI s’intitule « La dégénérescence de la monnaie »:
« Il est une remarque qu’il est bien facile de faire, pour peu qu’on ait seulement «des yeux pour voir» : c’est que les monnaies anciennes sont littéralement couvertes de symboles traditionnels, pris même souvent parmi ceux qui présentent un sens plus particulièrement profond; c’est ainsi qu’on a remarqué notamment que chez les Celtes, les symboles figurant sur les monnaies ne peuvent s’expliquer que si on les rapporte à des connaissances doctrinales qui étaient propres aux Druides, ce qui implique d’ailleurs une intervention directe de ceux-ci dans ce domaine; et, bien entendu, ce qui est vrai sous ce rapport pour les Celtes l’est également pour les autres peuples de l’antiquité, en tenant compte naturellement des modalités propres de leurs organisations traditionnelles respectives.
Cela s’accorde très exactement avec l’inexistence du point de vue profane dans les civilisations strictement traditionnelles : la monnaie, là où elle existait, ne pouvait elle-même pas être la chose profane qu’elle est devenue plus tard; et si elle l’avait été, comment s’expliquerait ici l’intervention d’une autorité spirituelle qui évidemment n’aurait rien eu à y voir, et comment aussi pourrait-on comprendre que diverses traditions parlent de la monnaie comme de quelque chose qui est véritablement chargé d’une «influence spirituelle», dont l’action pouvait effectivement s’exercer par le moyen des symboles qui en constituaient le «support» normal?
Ajoutons que, jusqu’en des temps très récents, on pouvait encore trouver un dernier vestige de cette notion dans des devises de caractère religieux, qui n’avaient assurément plus de valeur proprement symbolique, mais qui étaient du moins comme un rappel de l’idée traditionnelle désormais plus ou moins incomprise; mais après avoir été, en certains pays, reléguées autour de la «tranche» des monnaies, ces devises mêmes ont fini par disparaître complètement, et, en effet, elles n’avaient aucune raison d’être dès lors que la monnaie ne représentait plus rien d’autre qu’un signe d’ordre uniquement «matériel» et quantitatif.
Le contrôle de l’autorité spirituelle sur la monnaie, sous quelque forme qu’il se soit exercé, n’est d’ailleurs pas un fait limité exclusivement à l’antiquité, et sans sortir du monde occidental il y a bien des indices qui montrent qu’il a dû s’y perpétuer jusque vers la fin du moyen âge, c’est-à-dire tant que ce monde a possédé une civilisation traditionnelle.
On ne pourrait en effet s’expliquer autrement que certains souverains, à cette époque, aient été accusés d’avoir «altéré les monnaies»; si leurs contemporains leur en firent un crime, il faut conclure de là qu’ils n’avaient pas la libre disposition du titre de la monnaie et que, en le changeant de leur propre initiative, ils dépassaient les droits reconnus au pouvoir temporel.
Dans tout autre cas, une telle accusation aurait été évidemment dépourvue de sens; le titre de la monnaie n’aurait d’ailleurs eu alors qu’une importance toute conventionnelle et, en somme, peu aurait importé qu’elle fût constituée par un métal quelconque et variable, ou même remplacée par un simple papier comme elle l’est en grande partie de nos jours, car cela n’aurait pas empêché qu’on pût continuer à en faire exactement le même usage «matériel». Il fallait donc qu’il y eût là quelque chose d’un autre ordre, et nous pouvons dire d’un ordre supérieur, car ce n’est que par là que cette altération pouvait revêtir un caractère de si exceptionnelle gravité qu’elle allait jusqu’à compromettre la stabilité même de la puissance royale parce que, en agissant ainsi, celle-ci usurpait les prérogatives de l’autorité spirituelle qui est, en définitive, l’unique source authentique de toute légitimité; et c’est ainsi que ces faits, que les historiens profanes ne semblent guère comprendre, concourent encore à indiquer très nettement que la question de la monnaie avait, au moyen âge aussi bien que dans l’antiquité, des aspects tout à fait ignorés des modernes.
Il est donc arrivé là ce qui est arrivé généralement pour toutes les choses qui jouent, à un titre ou à un autre, un rôle dans l’existence humaine: ces choses ont été dépouillées peu à peu de tout caractère «sacré» ou traditionnel, et c’est ainsi que cette existence même, dans son ensemble, est devenue toute profane et s’est trouvée finalement réduite à la basse médiocrité de la «vie ordinaire» telle qu’elle se présente aujourd’hui.
En même temps, l’exemple de la monnaie montre bien que cette «profanisation», s’il est permis d’employer un tel néologisme, s’opère principalement par la réduction des choses à leur seul aspect quantitatif; en fait, on a fini par ne plus même pouvoir concevoir que la monnaie soit autre chose que la représentation d’une quantité pure et simple; mais si ce cas est particulièrement net à cet égard, parce qu’il est en quelque sorte poussé jusqu’à l’extrême exagération, il est bien loin d’être le seul où une telle réduction apparaisse comme contribuant à enfermer l’existence dans l’horizon borné du point de vue profane. Ce que nous avons dit du caractère quantitatif par excellence de l’industrie moderne et de tout ce qui s’y rapporte permet de le comprendre suffisamment: en entourant constamment l’homme des produits de cette industrie, en ne lui permettant pour ainsi dire plus de voir autre chose (sauf, comme dans les musées par exemple, à titre de simples «curiosités» n’ayant aucun rapport avec les circonstances «réelles» de sa vie, ni par conséquent aucune influence effective sur celle-ci), on le contraint véritablement à s’enfermer dans le cercle étroit de la «vie ordinaire» comme dans une prison sans issue.
Dans une civilisation traditionnelle, au contraire, chaque objet, en même temps qu’il était aussi parfaitement approprié que possible à l’usage auquel il était immédiatement destiné, était fait de telle façon qu’il pouvait à chaque instant, et du fait même qu’on en faisait réellement usage (au lieu de le traiter en quelque sorte comme une chose morte ainsi que le font les modernes pour tout ce qu’ils considèrent comme des «oeuvres d’art»), servir de «support» de méditation reliant l’individu à quelque chose d’autre que la simple modalité corporelle, et aidant ainsi chacun à s’élever à un état supérieur selon la mesure de ses capacités; quel abîme entre ces deux conceptions de l’existence humaine!
Cette dégénérescence qualitative de toutes choses est d’ailleurs étroitement liée à celle de la monnaie, comme le montre le fait qu’on en est arrivé à n’«estimer» couramment un objet que par son prix, considéré uniquement comme un «chiffre», une «somme» ou une quantité numérique de monnaie; en fait, chez la plupart de nos contemporains, tout jugement porté sur un objet se base presque toujours exclusivement sur ce qu’il coûte. Nous avons souligné le mot «estimer», en raison de ce qu’il a en lui-même un double sens qualitatif et quantitatif; aujourd’hui, on a perdu de vue le premier sens ou, ce qui revient au même, on a trouvé moyen de le réduire au second, et c’est ainsi que non seulement on «estime» un objet d’après son prix, mais aussi un homme d’après sa richesse.
[…]
Pour en revenir plus spécialement à la question de la monnaie, nous devons encore ajouter qu’il s’est produit à cet égard un phénomène qui est bien digne de remarque: c’est que, depuis que la monnaie a perdu toute garantie d’ordre supérieur, elle a vu sa valeur quantitative elle-même, ou ce que le jargon des «économistes» appelle son «pouvoir d’achat», aller sans cesse en diminuant, si bien qu’on peut concevoir que, à une limite dont on s’approche de plus en plus, elle aura perdu toute raison d’être, même simplement «pratique» ou «matérielle», et elle devra disparaître comme d’elle-même de l’existence humaine.
On conviendra qu’il y a là un étrange retour des choses, qui se comprend d’ailleurs sans peine par ce que nous avons exposé précédemment: la quantité pure étant proprement au-dessous de toute existence, on ne peut, quand on pousse la réduction à l’extrême comme dans le cas de la monnaie (plus frappant que tout autre parce qu’on y est déjà presque arrivé à la limite), aboutir qu’à une véritable dissolution.
Cela peut déjà servir à montrer que, comme nous le disions plus haut, la sécurité de la «vie ordinaire» est en réalité quelque chose de bien précaire, et nous verrons aussi par la suite qu’elle l’est encore à beaucoup d’autres égards; mais la conclusion qui s’en dégagera sera toujours la même en définitive: le terme réel de la tendance qui entraîne les hommes et les choses vers la quantité pure ne peut être que la dissolution finale du monde actuel. »
Je suspecte Paul Jorion d’écrire lui même ce genre de textes totalement dénués de sens pour vérifier que ses lecteurs ne sont pas qu’une bande de fanboys sans aucun esprit critique.
Trop gros Jorion, passera pas.
Raté !
Autant pour moi.
Pierre Sarton du Jonchay existe et je l’ai rencontré. Lui et moi écrivons dans des styles très différents. Sa pensée analytique est sans égale et mon blog s’honore de publier ses textes. Si les billets de PSDJ ne vous conviennent pas, je vous conseillerais de lire seulement les billets de mon blog qui vous conviennent.
Vous avez parfaitement raison, sauf que pour savoir si l’article « convient » il faut le lire!
En essayant de lire cet article de PSDJ je n’ai pu m’empêcher de penser à Sokal et Bricmont.
Sokal et Bricmont, c’est un mauvais exemple : je n’ai jamais lu un tel tissu de sottises sur les sciences humaines. C’est après avoir lu leur livre que je suis allé fouiller dans le 2e théorème de Gödel, pour montrer que si certains représentants des sciences humaines disent des inepties, ils sont en bonne compagnie de la part de gens qui sont pris très au sérieux du côté des sciences dures.
Relisez Berkeley au début du XVIIIe siècle dans De motu et dans The Analyst, pour apprécier son regard cruel sur l’invention du calcul différentiel. Voyez aussi ce que j’appelle l’ « effet Max Müller » dans l’histoire de la physique : l’engendrement infini de théories pour rendre compte de concepts boiteux auto-générés par des modèles incomplets. Tout cela se trouve dans Comment la vérité et la réalité furent inventées (2009).
Et si vous n’êtes pas convaincu, lisez dans Le Monde d’aujourd’hui, la prédiction d’une « Collision « inévitable » des galaxies Andromède et la Voie lactée », prévision fondée sur un calcul de l’attraction qui « provient des forces gravitationnelles respectives exercées par les galaxies ainsi que de la matière noire invisible qui les entoure ». Le calcul de l’attraction due à « la matière noire qui les entoure » doit être joli à voir. Dommage que Berkeley soit mort, nous aurions pu en rigoler ensemble.
Ah, tu l’as vu l’article sur la collision « inévitable » d’Andromède ! Je voulais te l’envoyer, car je me suis bien poilé. Je soupçonne les Bogdanov d’être derrière tout cela, et je suis certain que le calcul sur la matière noire fait appel au célèbre produit bicroisé cocyclique de Magid.
@PJ
Je vous trouve dur avec Gödel, parce que je vous trouve dur avec la fascination entrainée, celle qui …fait partie intégrante des réalités.
Mais bon, je n’avais pas remarqué à la lecture de « Comment la vérité et la réalité furent inventées (2009) », plus qu’une simple antipathie envers Gödel, pour moi en vous lisant, peut-être pour moi restée inconséquente quant à la fascination, telle qu’exercée par vous en réalité, pour des raisons bien différentes: la réunion par vous en divers savoirs, malgré l’effondrement du classicisme, et la sensible résistance à la post-modernité, l’idée de rendre stupide l’effondrement du classicisme.
Bien sûr, il faudrait définir plus avant si Gödel activait un passage obligé en post-modernité, mais à mon humble avis, je devrais reprendre la lecture de votre ouvrage parlant vérité-réalité plus avant, alors réagir dans un venir plus lointain.
En tout cas, votre vive réaction habituelle avec la sciences suivant mon entendement, mais ici plus encore circonstanciée m’y invite.
Il n’y a pas de raison avec l’abord, on ne peut pas jeter Descartes aux orties, c’est mon sens, même si bien peu nombreux paraissent encore savoir lui rendre grâce!
A la suite, il y a quand même dans l’article de Pierre Sarton du Jonchay, en l’idée du ponton parcouru étant lancé pour éclairer l’inconnu, une sorte d’investigation par sorte d’analogie assez peu différente de celles instiguées par Gödel,
Le vocabulaire prend une grande place.
…même si ce n’est pas le genre d’humour qui les différencient en post-modernité, et même si la fascination reste en objet….
et resterait, c’est tout le propos.
Je suis bien d’accord avec vous pour critiquer le livre de Sokal et Bricmont mais pour des raisons inverses ! Quand ils mettent en cause
, ils s’attaquent à Régis Debray … Mauvais procès ! … Debray transpose le concept d’incomplétude. Estt-ce une imposture de transposer un concept ? De toute évidence, ils ne l’ont jamais lu sérieusement.
RD reprend l’idée que la logique ne peut démontrer la logique pour dire ceci: la politique ne peut fonder la politique. Ce qui fonde une société humaine est un point irrationnel, indémontrable de valeurs partagées que l’on nomme communement « religion », y-compris si l’on est athée. Où est l’imposture intellectuelle là-dedans ?
@ Cadavre exquis
Ah tient ? Ca me rappelle quand Stiegler parle de sublimation, de ce qui « infinitise » et lie les pulsions…
@ Timotia: Peut-être … Debray et Stiegler sont potes.
@Pablo75: Vale, de Stiegler le dernier ouvrage est « Etats de choc / Bêtise et savoir au XXIe sècle » Ed. Mille et Une nuits (coll. essai) 18 euros.
Chap 3 « Différance et répétition, penser la différance comme individuation »
Chap 5 « Lire et relire Hegel après le post-structuralisme »
(si ma grand-mère avait su que je lirais un chapitre pareil un jour …)
Chap 6 relire « les Fondements de la critique de l’économie politique [de Marx] / Par delà deux malentendus marxistes et post-structuralistes »
Sinon, dans les chap 7 et 8, la fin, le nom d’un certain JORION, Paul, apparaît deux ou trois fois.
Si vous êtes sur Paris sud et ne voulez pas trop faire marcher la librairie en bas de chez vous, JA peut vous passez mon mail perso et je peux peut être vous le passer… Ma pile de Stiegler est un peu haute chez moi, ça commence à protester…
@ Timiota
Merci des renseignements et surtout de votre offre. Mais je vois que trois Bibliothèques municipales parisiennes l’ont, donc je vais le sortir (ils ont d’ailleurs beaucoup d’autres livres de Stiegler, il faut que je regarde ça de près).
L’un des nombreux privilèges culturels qu’on a à Paris ce sont les 58 bibliothèques municipales, où on trouve presque tout (je vois qu’il y a 10 livres de P.Jorion, y compris « Les pêcheurs d’Houat » (Hermann, 1983)
http://b14-sigbermes.apps.paris.fr/medias/medias.aspx?INSTANCE=EXPLOITATION
@ Alex
Tu n’as pas eu l’idée de vérifier l’existence de Pierre Sarton du Jonchay sur le Net? Ce n’est pourtant pas compliqué…
http://pierresartondujonchay.over-blog.com/
http://lecercle.lesechos.fr/auteur/pierre-sarton-jonchay
http://www.atlantico.fr/users/pierre-sarton-jonchay
Tu peux même acheter son livre: « CAPITAL, CRÉDIT ET MONNAIE DANS LA MONDIALISATION ».
http://www.editions-harmattan.fr/index.asp?navig=catalogue&obj=livre&no=33498
En plus, tu crois que deux styles aussi différents que ceux de PSDJ et PJ peuvent sortir du même cerveau? Pour écrire comme PS, pour avoir un style aussi heideggeriennement mallarméen, aussi gongorino-gracianesque, pour croire à ce point aux Mots il faut être Français jusqu’à la moelle, génétiquement Français depuis au moins 8 siècles…
Je crois que l’explication est plus prosaïque.
Lorsque Pierre fait des commentaires pour répondre aux question qu’on lui pose il devient soudain limpide.
Le style particulier qui est le sien dans ses billets tient me semble-t-il à sa volonté farouche de nous convaincre de la justesse de ses propositions. Et aussi a son goût prononcé pour la spéculation, non pas boursière, mais intellectuelle, ce qui est plutôt un point fort si l’on veut innover. En tous cas c’est la manière particulière qu’il a de penser. L’invention vient souvent accompagnée de tout un fatras de pensées sans lesquelles elle n’aurait pu surgir. Chacun emprunte donc un chemin qui lui est propre pour aboutir à des conclusions parfois identiques.
Tout au moins tant qu’il s’agit de propositions qui engagent une certaine technicité, relèvent de la science expérimentale. D’un point de vue plus philosophique, le style d’un auteur peut difficilement être séparé du contenu. De ce point de vue il n’est pas tout à fait indifférent que PSdJ présente ses projets avec un certain appareillage conceptuel plutôt qu’un autre. Car ses propositions ont beau être techniques, certaines idées avancées dans ses billets ont des implications philosophiques ou sont nettement revendiquées comme telles.
Ses propositions sont originales et sont justes si l’on considère leur apport par rapport à un existant où règne une absence de lisibilité qui confère un caractère anti-démocratique au système.
Sur le plan il rejoint Jorion lorsque ce dernier relève la trop grande complexité des systèmes qui font notre environnement humain. L’absence de visibilité dans le système obère notre capacité d’agir et réduit d’autant les choses pour lesquelles l’ont peut délibérer, autant dire ce qui fait la démocratie. La visibilité des conséquences de nos actions individuelles et collectives ne sont plus à notre portée.
Pierre ne m’apparaît pas comme un dogmatique, il est juste habité par un combat qu’il veut mener contre une finance qui a perdu toute humanité. Sa façon de présenter les choses a d’ailleurs évolué depuis qu’il publie sur le blog. Si les propositions sont cohérentes et pertinentes elles finiront par s’imposer dans le débat intellectuel. Puissent simplement nos critiques l’aider à retirer les quelques scories et lourdeurs stylistiques qui enrobent le coeur de son argumentation qui concerne ses propositions proprement dites.
Heidegger, Gongora et Gracian étaient français depuis au moins 8 siècles? Arrête ton char Pablo, le style français, c’est l’ordre et la clarté. Descartes, les Lumières, les jardins à la française, tout ça…
C’est Paul Jorion le style français: « ce qui se conçoit bien, s’énonce clairement » (Nicolas Boileau, maître du style français)
@ Moi
Décidément, tu as des gros problèmes de comprenette, toi. « Heideggeriennement mallarméen, gongorino-gracianesque » sont des synonymes de style obscur tout simplement.
En France, surtout dans la 2e moitié du XXe siècle, les ravages du « mallarméïsme » ont été immenses chez les penseurs et les écrivains. Barthes, Lacan, Char, Sartre, Derrida, Baudrillard, Deguy, Kristeva, Deleuze, Pleynet et quelques centaines d’autres intéllos, sont très loin du « style Français », de « l’ordre et la clarté », de « Descartes, les Lumières ».
@pablo75
Oui, y’a du vrai. Je m’amuse un peu quand je vois Stiegler essayer de régler ses comptes avec Deleuze, Lyotard, etc (dans son dernier ouvrage).. succès mitigé…
@ Timiota
Tu as les références? Ça m’intéresse…
Qu’ont-t-ils de plus « magique » ces nombres complexes que les nombres relatifs (le signe ‘-‘) ?
À ma connaissance, rien. Mais il existe des nombres magiques en physique nucléaire, par exemple, qui correspondent à certaines configurations exceptionnellement stables. Rien de mirobolant là-dedans, soit dit en passant.
Les nombres complexes sont merveilleux, à défaut d’être magiques, pour les mathématiciens et les physiciens, notamment parce que:
– ils se manipulent en tous points de façon aussi simples que les nombres réels: ils transportent une information à 2 dimensions, mais n’ont pas la complication de la géométrie. Il n’y a pas d’équivalent à 3 dimensions, ni à 4 dimensions (les « quaternions » sont beaucoup moins utiles et bien moins faciles à utiliser: je n’en connais pas d’application utile)
– certains calculs, impliquant des nombres réels, sont plus faciles à faire en utilisant les nombres complexes. C’est le cas de la factorisation des polynômes (dans les nombres complexes, c’est toujours possible), ou du calcul de certaines intégrales très utiles en physique.
– ils simplifient grandement beaucoup de calculs de trigonométrie, très utiles notamment en physique pour les phénomènes ondulatoires (radio, optique, acoustique, mécanique quantique,…)
– ils sont formidables en physique, pour le calcul des impédances (électronique, acoustique), des propagations d’ondes, etc…
Ceci étant, ça n’a rien de « magique », et ça ne permet de résoudre des problèmes que s’ils contiennent soit des polynômes, soit des exponentielles, soit des sinus et des cosinus. Ce n’est pas le cas de l’économie, donc les nombres complexes n’ont pas d’utilité en économie.
Bref, ici c’est du pipeau total.
Vous avez l air d avoir les idées bien claires et bien carrées sur tout.
Il y a le dedans et il y a le dehors, le reste c est de la flûte.
Et la diagonale ? C est quoi ?
@ Miguel: Les quaternions sont systématiquement utilisés en infographie 3D pour le calcul des rotations. Exemple.
Merci Cadavre Exquis, j’ignorais cette application: les quaternions sont donc plus utiles que je ne le croyais. J’espère ne pas vous choquer en affirmant qu’ils ont beaucoup moins d’applications que les nombres complexes, et qu’il s’agit plutôt d’une astuce de calcul, alors que les nombres complexes ont des propriétés beaucoup plus remarquables.
@ Tigue: mais pourquoi donc voudriez-vous que j’explique de façon approximative l’utilité des nombres complexes?
@Miguel,
http://fr.wikipedia.org/wiki/Quaternion
« La relation qui existe entre les quaternions et les rotations en dimension 3 fait de l’ensemble des quaternions un outil utile pour le traitement de l’espace comme en infographie ou en théorie de la commande. »
» i2 = j2 = k2 = ijk = –1″
Ces objets ont tout à voir avec les nombres complexes, et leur intérêt est justement de faire le lien entre l algèbre et la géométrie comme pour les nombres complexes, mais dans un espace supérieur à 2 dimensions. Ne pas voir cela est sidérant ( sans jeu de mots)
@Thomas
Un historique intéressant qui montre le chemin de pensée qui à conduit Hamilton à rechercher « quelque chose qui manquait » puis inventer les quaternions pour tenter de répondre à ce besoin :
http://www.lboro.ac.uk/departments/ma/gallery/quat/intro.html
On voit que le concept de nombre cache une multiplicité derrière une apparente unité du nombre
L expression « a+ib » additionne des pommes et des poires et son résultat est le Lapin oscillant z
Il en est de même pour le Kangourou « quaternion ».
Que signifie la négation de la pertinence de ce quaternion ?
Signifie t elle la négation de tous les chemins qui auraient pu conduire à son invention (l ‘ impensé) ou d’ un seul chemin ?
Si la vérité et la réalité on été inventés , leur négation l’ est aussi (inventée )
Il faut une autre logique pour prendre en compte la négation différenciée des chemins .
Berkeley a contesté la validité du calcul infinitésimal de Leibniz en critiquant le chemin de pensée qui d après lui contenait une « erreur qui se compense à la fin » donnant un résultat correct par accident (contingence).
http://www.persee.fr/articleAsPDF/rhs_0151-4105_1986_num_39_3_4477/article_rhs_0151-4105_1986_num_39_3_4477.pdf
Tigue,
Les quaternions sont moins « beaux » que les nombres complexes parce que:
– ils ne sont pas commutatifs (a×b est différent de b×a)
– ils ne permettent de faire que des additions, soustractions, multiplications et divisions.
– leur application aux rotations 3D est juste une représentation pratique d’une classe particulière de matrice 3×3. Ça n’aide pas à la compréhension, contrairement aux nombres complexes
Alors que les nombres complexes peuvent être utilisés pour toutes les opérations, y compris la division, le logarithme, le cosinus, l’exponentielle… et souvent avec des applications très utiles (ex: l’exponentielle d’un nombre imaginaire, ça donne le sinus et le cosinus). Sans les nombres complexes, plusieurs calculs seraient quasiment infaisables (ou horriblement tordus) si on ne les utilise pas: certains calculs d’intégrales ou de résolution de polynômes.
Je changerais sans doute d’avis si les quaternions s’avéraient efficaces pour le calcul de l’équation de Dirac, une équation fondamentale de la mécanique quantique relativiste, basée sur 4 états (spin haut/bas + état particule/antiparticule), et dont la formulation et l’utilisation avec les nombres complexes est un peu compliquée. Mais ça ne semble pas être si simple que cela, certains ont bien essayé sans que ça ne semble très convaincant.
Voilà, nous y sommes enfin… La finalité, l’objectif….
C’est l’échéance de la disparition du « fidus » pour le « numerus ».
C’est un changement de cadre (du réel au fictif)…..
La vitesse de circulation se définit par des calculateurs mais aussi par des moyens de paiement numériques.
Reste à tuer la bête : le fidus !
« Bigs brothers » dans toute sa splendeur….
La monnaie atemporelle comme arme de destruction psychologique et sociologique !
@Pierre Sarton du Jonchay
« Esprit et chaire de la relativité générale physique », ne vouliez-vous pas écrire « chair » plutôt que « chaire » ?
Quant à votre usage de la pensée à la manière d’Einstein, je vous propose de vous interroger sur son approche de la notion de synchronie. Deux événements peuvent-ils coïncider exactement ? Une coïncidence n’est-elle que relative à la situation de l’observateur ? Deux événements coïncidents ne sont-ils pas un seul et même fait ?
Quant à l’autre thème, à ma lecture malaisément intriqué au précédent dans votre texte (mais l’intrication recherchée est une gageure), cette question : vous apparaît-il que le crédit soit à la finance ce qu’est son tendon à Achille ou bien ce que lui sont ses muscles, son agilité, sa bravoure ?
poison d’avril
Ce qui a de bien avec la vérité , c’est qu’il est possible d’énoncer des énormités du fait de notre ignorance . L’erreur sert le vrai, dans la mesure où on la découvre et qu’on ne s’y enfonce pas.
C’est délicat de poser en public sa question du « moment » et d’étaler ainsi son ignorance, devant tout le monde.
Dire ou croire par exemple que la relation d’Einstein est une tautologie( comme quand on tourne en rond ?). Dire qu’a priori les termes M, E, ou C sont relatifs les uns aux autres et ne disent rien de plus. Comme lorsqu’on donne une définition d’un mot on est renvoyé à un autre mot , alors que reste -t-il comme support à la connaissance ? une intuition ? un « moment » fulgurant ? et que devient le Présent ?
sans doute , les savants se servent-ils de cette relation d’E , pour mettre en œuvre des puissances , ce qui donne de la validité à l’équation . mais pour le profane ?
En tout cas, l’aventure du conscient est inouïe .
Il est capable d’inventer l’absence , le négatif, le néant . sachant quand même qu’il y a quelque chose plutôt que rien .
On conçoit parfaitement le temps nul et l’espace nul , sinon, on ne pourrait pas dresser le moindre repère , non ?
est-ce vrai ou faux ?
je n’en sais rien , sinon, je ne poserais pas la question.
mais ces sortes de représentations me font un peu rêver . Un univers clos , limité, comme une bulle , séparée , et creuse, habitée de « tout le monde » cherchant désespérément, ce qui existe dehors , et repousse ses limites pour y puiser du sens , son sens . parfois jusqu’à la folie .
On a vu des films qui de façon indirecte parlent de cela : The Truman Show .
Dieu, metteur en Scène ?
En fait, parler de tautologie ou dire que des termes relatifs ne disent rien de plus, c’est à la fois peu, et énorme. Si on prend l’exemple de la célèbre formule E = mc², que nous dit-elle ?
Cette formule nous dit que l’énergie et la masse sont équivalentes. Ainsi, si on désintègre de la masse, on crée de l’énergie (c’est ce qui se passe dans les centrales atomiques ou dans le soleil). Ainsi, si on crée d’énormes quantités d’énergie, on crée de la matière (c’est ce qui se passe dans les accélérateurs de particules). Cela peut sembler un peu con-con, présenté comme cela, mais il faut prendre conscience du fait qu’énergie et masse ne sont pas intuitivement équivalentes. Le point important est de se dire qu’on peut raisonner en termes d’énergie, ou en terme de masse, et que cela revient au final au même.
J’aime prendre l’analogie des ombres chinoises. Imaginons un objet cylindrique. Si on l’éclaire par en haut, l’ombre est un cercle. Si on l’éclaire par le côté, l’ombre est un rectangle. Deux points de vue différents du même objet.
Sinon, le temps nul ou l’espace nul n’existe pas, parce qu’en fait, on ne mesure pas des temps mais des durées, et on ne mesure pas des espaces mais des longueurs. Il faut donc forcément définir une origine.
« …Ainsi, si on crée d’énormes quantités d’énergie, on crée de la matière… »
Fiat lux… et materia fuit
C’est peut- être parce que les physiciens n’aiment pas les imaginaires qu’ils ne peuvent imaginer des pensées perpendiculaires à la leur.
Détrompez-vous ! Les physiciens adorent les imaginaires ! Si on parle de nombres complexes, rien de la mécanique quantique n’existerait sans eux, et si on parle de l’imagination « onirique », beaucoup d’expériences se font en pensée avant d’être faites au laboratoire.
Maintenant, c’est vrai que la remise en cause est souvent ardue. Une autre publication sur ce blog est très éclairante à ce propos.
Vous avez raison.
C’était juste pour faire (« essayer de faire ») un « bon » mot avec imaginaire(au sens de pur) et perpendiculaire.
Comme quoi le sens des mots dépend aussi du contexte.
Et c’est bien illustré avec l’article.
Les mots utilisés par PSDJ le sont dans un autre contexte qu’un cours de physique théorique.
Le nombre de réponses à ce papier est déjà en soi un résultat intéressant ou amusant ( rayez la réponse inutile !)
Je crois que l’on conserve la qualité en mathématiques en utilisant la Topologie mais c’est déjà un programme de maîtrise que je ne peux même pas déchiffrer.
Côté quantique, le temps ne fait rien à l’affaire compte tenu de l’imprécision et incertitude sur les positions des électrons ce qui découle sur une approche probabiliste.
Mais comme vous le précisez, l’économie n’est pas physique mais juridique, donc laissez la quantique en paix et relisez P. Jorion !
Bonjour,
1-Le mot « adimensionnel », c’est-à-dire le facteur ou la dimension du temps n’a aucun sens devrait apparaitre dans le texte. Yoav Ben-Dov, Physicien et philosophe, disait:
2-La » néguentropie » ou « entropie négative »,c’est-à-dire le facteur d’organisation des systèmes physiques, et éventuellement sociaux et humains, qui s’oppose à la tendance naturelle à la désorganisation: l’entropie,devrait aussi apparaître dans le texte pour éclaircir quelques idées. http://fr.wikipedia.org/wiki/N%C3%A9guentropie
3- Il est fortement probable que la vitesse de la lumière est variable dans une référence précise, ce fait invalide purement et simplement la théorie de la relativité restreinte (cas particulier de la relativité générale) qui se fonde sur le principe de l’invariance. En science, la « troika » existe aussi lol.
Amicalement,
2 – La néguentropie n’est rien de plus que l’entropie affublée d’un signe négatif. Elle n’apporte, en elle-même, rien de nouveau. L’article de wikipédia n’est pas à clair à ce sujet.
3 – D’où tenez-vous cette information ? C’est précisément parce que la vitesse de la lumière est une constante indépendante du référentiel (et pas de la référence) que la relativité restreinte s’est montrée nécessaire, et a été construite. Ce fait n’a jamais été pris en défaut en plus d’un siècle d’existence, et il n’y a pas d’affaire de troïka là-dedans…
J’avoue un certain scepticisme
@ Thomas
« Ce fait n’a jamais été pris en défaut en plus d’un siècle d’existence »
Je trouve votre position bien dogmatique. Une théorie n’est, après tout, qu’une théorie…
Tout à fait ! Une théorie n’est qu’une théorie, et est donc soumise à la réfutation. Elle est construite de façon transparente (et collective), et les expériences menées pour la confirmer ou l’infirmer sont soumises à des impératifs de reproductibilité, de fiabilité, de rigueur… De tel sorte qu’un résultat expérimental puisse être sérieusement considéré comme conforme (ou non) à la fameuse théorie.
Il n’en reste pas moins qu’à ce jour, jamais la théorie de la relativité restreinte n’a été prise en défaut, et jamais la vitesse de la lumière n’a dévié de sa constance prévue. Ce n’est pas une affirmation dogmatique, je me contente de relater un fait expérimental. Ce n’est pas parce qu’on parle de relativité qu’il faut tomber dans le relativisme 🙂
Bonjour,
@Thomas
Dayton C.Miller effectuait quelques observations interférométriques entre 1925 et 1926.
Selon Maurice Allais :
Amicalement,
oui mais la masse , comment on l’intègre ?
j’avoue cette impression d’être la masse sinon à la ramasse , sans rire , hein , face à la notion de masse .
si en plus , intervient un agent C , qui initialement (me) semble immobile, ainsi qu’à tout observateur absent , comment on fait ? ( pour comprendre )
@Thomas,
Et pourquoi pas une production positive d’information par l’esprit d’un système ?
@Chris
Il me semble que depuis des années 20, les techniques se sont améliorées. Et pourtant, je reste simplement convaincu que la vitesse de la lumière demeure une constante, pour la simple raison que ni ce postulat, ni ses conséquences (c’est à dire, la théorie de la relativité restreinte) n’ont été pris en défaut à ma connaissance à ce jour.
@Eric
En fait, quoique non lexicographe, je dirais que le contraire de désintégrer en physique subatomique n’est pas intégrer, mais simplement créer. Si on essaie de s’imaginer ce qui se passe dans un accélérateur de particules : on crée une collision qui a une énergie énorme. Et de toute cette énergie, il se forme des particules. De la matière, crée non pas à partir de rien, mais à partir de l’énergie disponible. Il s’avère que cette « matière » dont on parle a une masse…
Pour ce qui est d’immobile, le terme en tant que tel ne veut rien dire. Si vous lisez dans le TGV, vous êtes immobile dans le TGV, mais vous vous déplacez à 300 km/h pour la vache qui regarde le train passer (et qui est fort éloigné de ces considérations). Pour la suite, je ne comprends pas quel effet génèrerait l’agent C, donc je n’irai pas plus loin.
@Pierre Sarton du Jonchay
Si on suppose qu’affubler d’un signe moins à une grandeur équivaut à appliquer une négation, alors votre proposition ne fonctionne pas, parce que réappliquer une négation à votre proposition ne donne pas la définition de l’entropie.
Par ailleurs, je tiens à souligner qu’en physique, un système est le contenu d’un domaine de l’espace arbitrairement choisi : il n’a donc pas d’esprit. Pour ce qui est de la question centrale de l’information, l’entropie ne correspond pas à une destruction d’information, mais à une mesure de l’incomplétude de l’information.
Ceci étant, la définition que j’ai proposé de la néguentropie est la définition couramment admise.
Perso , je me représente l’ entropie comme un caractere négatif , une perte d’energie ..
C’est aller tout shuss ….pour s’ennivrer de vitesse durant 2 mn sur 500m de dénivelé , alors que l’on peut faire durer ce dénivelé sur 2 h de balades superbes …
C’est cramer du bois de taillis ( pelettes) alors qu’il peut s’oxyder doucement en alimentant des mycélium qui vont le dépolymériser poour ensuite etre accessible a la pédofaune et créer de l’ humus …L’espece humaine (moderne) accelere l’entropie aussitot qu’elle bouge , alors que les systèmes archaiques , par les boucles trophiques pratiquent la néguentropie et réutilisant le moindre déchet .
L’aspect contradictoire vient de ce que la « vie » pour utiliser la néguentropie , a besoin du gaspillage ( la part du diable) ….comme de produire des millions de spermatozoides alors qu’un seul sera utilisé .
@Kercoz
Philosophiquement, il m’apparaît assez farfelu de tirer une contradiction, ou quelque conclusion que ce soit d’ailleurs, d’une représentation fausse. Parce que votre représentation de l’entropie est fausse…
Pour commencer, l’entropie n’a pas de caractère négatif. Il n’y a pas de jugement de valeur sur les grandeurs en physique.
Un point indispensable, l’entropie n’est pas une perte d’énergie. Entropie et énergie sont deux choses totalement différentes.
Ensuite, vos exemples sont trop anthropomorphiques pour être honnêtes. D’un point de vue vocabulaire, on accélère pas l’entropie, mais éventuellement sa production. Sachant que, dans tous les cas, parler de vitesse ou d’accélération est périlleux en thermodynamique.
Votre erreur fondamentale est de perdre de vue que les êtres humains sont partie intégrante de la nature et du système, quand bien même ont-ils l’illusion d’une conscience. Ainsi, nous ne pouvons ni plus ni moins que ce que la nature nous permet, et même nos productions technologiques les plus anti-écologiquess sont naturelles. Parenthèse étant fermée, personne ne choisit d’utiliser l’entropie ou la négentropie comme on choisit sa chemise du jour. Le simple fait que nous fassions des choses augmente l’entropie… Et diminue la négentropie, puisque c’est la même chose au signe près. Si vous préférez, pour donner une image plus parlante, c’est comme de dire augmenter l’altitude ou diminuer la profondeur c’est totalement synonyme.
Pour conclure, la notion d’entropie (ou de néguentropie) possède un sens très précis en physique, et il est vrai que ce n’est pas quelque chose d’aisé à appréhender. Le fait qu’il y ait une vague relation avec le chaos en fait un objet de fantasme simple, mais il n’en reste pas moins qu’il n’est pas très sérieux de s’en servir comme outil de raisonnement quand on en a une représentation fausse.
@Thomas :
Vous pourriez éviter le mépris dans vos réponses .Ca ne fait que renforcer vos certitudes .
//////// Votre erreur fondamentale est de perdre de vue que les êtres humains sont partie intégrante de la nature et du système, /////
Votre erreur (tres commune) , est de ne pas vous apercevoir que l’espece humaine est sortie de la nature et du (système ?) ……..a partir du moment ou elle s’est exclue de sa boucle trophique , on peut lui appiquer le terme de dé-naturée …..elle n’est donc plus « partie intégrante » de la nature .
Pour l’ image de l ‘entropie comme d’ une énergie , ça reste bien sur une image ….
Vous pouvez croire que de raser des forets tropicales pour alimenter votre 4×4 a l’aide de palmier est « naturel » et ds l’ ordre normale de l’entropie ……au regard de l’entropie qui y règnait précédemment …… parce que nous ne ferions là « » ni plus ni moins que ce que nous permet la nature « », comme vous le dites ,….. » ce n’est pas une chose aisée a appréhender « .
Bonsoir,
@thomas
S=-8*Pi*G(t)*T/c(t)^2 il est possible que Cste (la constante d’Einstein)= G(t)/c(t) mais pas uniquement G/c.
T:le tenseur Energie-Matière
G:le tenseur géométrique
@ PSDJ
A la citation d’Einstein rappelée par Thomas
« L’essentiel est de rendre les choses aussi simples que possible ; mais pas plus simples »
je rajouterai trois citations de René Thom:
« Théoriser c’est plonger le réel dans un virtuel contrôlé »
« Expliquer c’est réduire l’arbitraire de la description »
« Il n’y a de théorisation possible que mathématiques ».
En tant que thomien je suis heureux de voir que vous utilisez le langage mathématique pour exprimer votre pensée mais mes compétences en finance sont trop insuffisantes pour me permettre de juger de la pertinence de votre billet et de son titre. Je m’en tiens au résumé introductif de vos thèses, résumé qui me parle et avec lequel je suis d’accord.
Le plongement du corps des nombres réels dans celui des complexes est sans doute le plus célèbre exemple de théorisation (au sens de la citation thomienne ci-dessus). A la suite de Thom je suis convaincu que ce plongement -interne aux mathématiques- a valeur extra-mathématique, par exemple en psychologie (RSI chez Lacan). Pourquoi pas, donc, en finance?
Le point de départ de la théorie des catastrophes de René Thom (le terme « catastrophe » n’est pas de lui, il aurait préféré « rupture phénoménologique ») est un théorème dit de division différentielle qui généralise aux fonctions différentiables d’une variable réelle la division des nombres entiers (algorithme d’Euclide) apprise en CM1. Le fait remarquable est que la division par un polynôme, disons X2 + c, c réel, se fait de manière élémentaire lorsque c est négatif (deux racines réelles) alors que le prolongement, continument en c, de cette division lorsque c est positif introduit de redoutables difficultés (théorème de Malgrange).
Le fait de considérer les fonctions différentiables au lieu des fonctions analytiques qui apparaissent en Physique (théorème de Peter-Weyl) est à la base d’un changement de paradigme analogue, ama, à celui de la coupure galiléenne qui a intronisé les fonctions analytiques en physique (la trajectoire parabolique d’un point pesant sous l’action de la pesanteur est l’exemple le plus simple d’une telle fonction analytique). Je pense pour cette raison que votre comparaison avec la relativité générale n’est pas pertinente car les fonctions manipulées y sont analytiques et les fonctions analytiques sont trop rigides pour être structurellement stables (« les formes subjectivement identifiables, les formes pourvues d’une dénomination, représentées dans le langage par un substantif, sont nécessairement des formes structurellement stables »). Il suit ama qu’un bon cadre, s’il en existe, pour théoriser la finance serait plutôt celui de la théorie des catastrophes car:
« les situations dynamiques régissant l’évolution des phénomènes naturels sont fondamentalement les mêmes que celles qui régissent l’évolution de l’homme et des sociétés, ainsi l’usage de vocables anthropomorphes en physique est foncièrement justifié. » Conclusion de Stabilité structurelle et morphogénèse.
Le fait de pouvoir utiliser des vocables anthropomorphes en finance en faciliterait peut-être la compréhension…
Oui, tout à fait : une analytique pas pertinente pour des fonctions structurellement stables. Mais ma comparaison avec la relativité générale vise à déduire une méthode de symbiose de la synthèse relativiste. Structurer la finance pour générer la méta-stabilité, c’est à dire une bio-stabilité humaine à la fois physique et spirituelle dans le cours du temps ; c’est à dire encore une méthode d’actualisation financière réaliste et non spéculative.
Métastabilité ? Vous flirtez avec Simondon, des fois ?
Oui Timiota, je parle de la métastabilité de Simondon réexpliquée par Stiegler dans son cours sur Platon.