Billet invité
Monnaie : unité corporelle de la numération complexe
Martine Mounier avait parlé quelque part sur ce blog de la neutralité humaine de l’unité de compte monétaire. Neutralité du point de vue du compte de n’importe quelle matière réelle mais pas du point de vue de la substance physique, volontaire et spirituelle de la réalité comptée. Voici une proposition de théorisation mathématique de la neutralité humaine active de la monnaie. Proposition à discuter pour que les prix inhumains soient différentiables des prix porteurs de développement humanisant.
Le lecteur qui trouvera ce texte trop ardu peut juste en retenir la conclusion. La crise du XXIème siècle résulte sans doute d’un effondrement de la rationalité par privatisation numérique de la raison. La raison réduite à la quantité ne donne plus de sens aux relations. Les prix ne sont plus relatifs aux autres, aux choses et à l’explication des choses par les autres. La raison financière affranchie de la loi politique a simplement détourné les mathématiques pour interdire les prix de la réalité dans une guerre des égos.
Si la politique veut remettre l’économie du réel au service de la croissance humaine, elle doit reprendre son autonomie à connaître les sociétés humaines par le retrait du contrôle de la monnaie aux banquiers du crédit, de l’investissement et de l’assurance. La théorie de la numération complexe fournit un cadre scientifique rationnel à la réfutation des modèles financiers qui falsifient la monnaie. Les prix ne sont pas de simples quantités universelles mais une classification des représentations humaines complexes par le nombre. La monnaie est unité de résolution des réalités complexes à condition que la loi politique délimite un périmètre réel de négociation des prix au service de l’imaginaire commun des personnes en société.
Les mathématiques complexes ne sont pas compliquées à qui apprend le réel en confiance d’autrui. Le problème d’aujourd’hui est celui de la destruction méthodique du crédit par la compétition du pouvoir sans finalité réelle ; la profusion de la réalité humaine est délibérément masquée par la parole spéculative qui retourne le nombre contre l’intelligence du réel. Il n’y a aucune raison que la politique ne remette immédiatement la loi de la monnaie au service du vivre ensemble dans l’économie humaine de la réalité.
Histoire brève des nombres complexes
La numération complexe est née au XVIème siècle pour résoudre les équations du troisième degré où une même variable multipliée trois fois par elle-même explique une valeur. Le philosophe mathématicien italien Jérôme Cardan suppose l’existence de réalités mesurées négatives qui ont une racine carrée si elles étaient ou seront positives. Il devient possible de penser la racine carrée d’un nombre négatif même si cette racine n’a pas de réalité sensible dans un phénomène physique positif observable au présent. Le Français René Descartes reprendra l’idée de Cardan en qualifiant d’imaginaire la racine carrée des nombres négatifs.
Avant de procéder explicitement de la réalité purement imaginée, la numération en racine de mesure négative est qualifiée de réalité sophistiquée : pur produit de la sagesse logique abstraite du réel. Le mathématicien italien Raphaël Bombelli utilise la réalité sophistiquée de Cardan pour établir la méthode de résolution des équations du troisième degré par la notation des quantités en unité imaginaire de carré négatif. Bombelli démontre donc dès le XVIème siècle que la numération purement imaginaire est efficace dans la réalité logique des intellects humains éclairés par les nombres.
La dénomination de nombre complexe est proposée au XIXème siècle par le prince allemand des mathématiques Carl Freidrich Gauss. A cette époque se construisent les mathématiques vectorielles représentant l’espace de la mesure par des directions et des angles à partir d’un point. Les coordonnées complexes d’un point dans un espace à trois dimensions posent un espace de mesure à quatre dimensions à la fois réel et imaginaire. Le sens positif ou négatif d’une mesure est pensable dans l’imaginaire de l’espace physique positif à trois dimensions ; la quatrième dimension de mesure des phénomènes positivement observables introduit le calcul de la négativité, de l’inversion ou de la courbure de la réalité.
Complexité du sujet dans la relativité générale d’Einstein
Ainsi la science physique va-t-elle unifier l’espace temps en quatre dimensions par l’attribution d’une valeur de réalité imaginairement négative à des phénomènes réels non directement présents à l’observateur qui mesure. La relativité générale d’Einstein exprime l’existence réelle de la mesure complexe. L’existence réelle non sensible à l’observateur humain est indéniable si la même cause identifiée dans l’invisible reproduit toujours les mêmes effets en tout espace et en tout temps. En conséquence, deux observateurs d’un même phénomène physique ne peuvent pas aboutir à la même évaluation exacte simultanée d’une énergie et d’une masse identifiées sans associer leurs imaginaires par une communion de pensée théorique.
La réalité complexe d’Einstein entraine que deux observateurs d’un même phénomène réellement distants l’un de l’autre, ne peuvent pas synchroniser l’identité de leurs mesures sans la pensée dématérialisante d’un homomorphisme mathématique. En demeurant dans leur réalité physique commune, un observateur n’est informé de la mesure effectuée par l’autre que moyennant la vitesse de la lumière. L’identité physique corporelle parfaite du phénomène mesuré dans sa masse ou dans son énergie est impossible entre des observateurs distincts à cause de la relativité formellement admise du temps reliant masse et énergie par la lumière.
La relativité d’Einstein développée et confirmée dans la mécanique quantique rend l’énergie divisible et multipliable par le temps à cause de la continuité de l’espace temps. L’origine du temps est visible dans la lumière ; l’origine de la matière est visible dans la masse. Lumière et masse se multiplient en énergie ; mais le temps soustrait de l’énergie à un phénomène par la distance physique entre les expérimentateurs. Ainsi le chat de Schrödinger peut-il être mort pour un observateur en étant vivant pour l’autre.
Limites réellement subjectives de l’objectivité quantique
Depuis plus d’un siècle, la réalité connue moyennant la théorie est à la fois continue dans l’espace-temps et discontinue par la confrontation scientifique des observations. Si l’objectivité scientifique est la réalité posée indépendamment de ses observateurs, alors la relativité générale requiert explicitement une discipline de la subjectivité radicalement investie dans la matière physique. Pour former réellement la causalité, la théorie doit être abstraite de la réalité par conviction vraiment partagée des auteurs absents de leur égo.
Le phénomène de l’entropie entre le passé et le présent ainsi qu’entre les auteurs d’une même observation scientifique n’est pas mesurable sans la certitude d’une théorie stable entre plusieurs observateurs dans l’espace-temps. La déformation de la matière et de l’énergie par l’espace et le temps n’est pas mesurable sans production de forme par l’esprit des sujets hors de l’espace et du temps. La stabilité de la théorie doit être imaginaire pour expliquer réellement la réalité spatio-temporelle.
La numération complexe est une réalité scientifique en même temps qu’une nécessité pour exprimer la relativité de toute mesure de réalité ; relativité entre les sujets de toute mesure grâce et à cause du temps et de la distance physique. Le médiateur de la relativité physique est la lumière imperceptible et non mesurable en soi faute de masse. La preuve de l’existence spécifique et causale de la lumière est indirecte par la conscience subjective partagée dans le langage scientifique. La théorie de la distance et du temps liés par le concept de vitesse est intrinsèque à la matière physique étudiée.
La vitesse est alors en parole comme en réalité l’information du mouvement par la matérialité de l’observateur conscient ; c’est à dire encore l’information de la matière par la conscience théorisée du changement. La lumière est donc cause de la masse qui fait matière dans la conscience par la vitesse ; ou bien la conscience dans la matière par la mesure de la vitesse du changement. Rien ne permet de dire que l’intelligence consciente de l’être existant ne soit pas la lumière physique théorisable et théorisée. Le débat sur l’objectivité métaphysique de la lumière n’est ontologiquement pas fini sauf à fusionner l’espace-temps et l’esprit dans l’espace financier humanisé.
La science pervertie par la finance de spéculation quantique
La relativité générale et la mécanique quantique causent un immense tourment dans les consciences : subjectivité et phénomènes physiques sont en continuité objective réciproque par la conscience autant que par la matière. L’idolâtrie déterministe s’est néanmoins imposée par l’idée épistémologiquement non falsifiable que le sujet s’il existe vraiment est un simple développement de la matière. L’objectivité scientifique a transcendé les consciences dans les consciences déspiritualisées. Le langage est devenu la détermination de la conscience par la matière et pas l’inverse.
Toute fin librement formée par le sujet est devenue vaine et spéculative dans une matière exclusivement physique. Il n’est d’effet que physique sans qu’aucune fin humanisante ne forme l’objet matériel de l’effet. Dans une matérialité indifférentiable par la liberté responsable des fins, le « je » et le « nous » n’ont plus de raison utile de se parler en dépit de la langue. L’objectivisme mathématique nécessaire au réel mesurable hors des sujets a fini par supprimer les sujets responsables de la réalité.
Le sens négatif ou positif de la mesure par le nombre n’est plus relatif au jugement subjectif négociable mais à une substance mathématisée. La réalité est totalement calculée par des forces surnaturelles. La relativité générale s’est absolutisée en négation de la pluralité des sujets par déification des mathématiques. Le XXIème siècle débouche dans l’absolutisme financier ; quelques propriétaires de la mathématique des prix contrôlent toute la réalité du vivre ensemble par des modèles théoriques scientifiquement non discutables.
Toutes les fins possibles du temps sont réputées contenues au présent dans les mesures effectuées dans la théorie du réel sans sujet. La finance et la science ont fusionné dans une religion quantique révélée hors du consentement du sujet pluriel et singulier au prix des mesures de l’objectivité matérielle. La réalité entièrement théorique est rendue inaccessible aux consciences par la finance sans sujet. La numération complexe s’est effondrée dans la subjectivité financière hermétique à l’imagination de la réalité réelle. La partie imaginaire du prix n’est plus discutable. L’égo financier s’approprie librement la réalité aux dépens des sujets de production effective du prix réalisable.
Du totalitarisme politique à la finance totalitaire
La subordination complexe du réel à l’imaginaire exprime à l’origine l’imperfection existentielle de l’essence humaine des mathématiques. L’efficacité scientifique de la mathématisation du réel n’épuise pas la réalité librement connaissable ; le sens des mesures scientifiques reste incertain à cause de la partialité des théories ; la réalité mesurable par la subjectivité humaine excède infiniment les théories et les quantifications produites ; enfin il est devenu imprudent de ne pas reconnaître à chaque sujet d’humanité son propre référentiel de mesure déterminé par l’existence personnelle.
Les expériences totalitaires du XXème siècle découlent directement de la tentation absolutiste scientiste de nier la subjectivité de l’imaginaire ; de nier la complexité des réalités humaines singulières ; de nier la liberté du sens engendrée des sociétés ; de capter la transformation de la réalité ; de réduire le sujet à l’esclavage des corps indifférenciés. La concentration des profits résulte mathématiquement des grands nombres. Après la force physique, puis la lumière idéologique, le XXIème siècle essaie de réduire la pluralité humaine par la donnée numérique sans réalité complexe.
La globalisation numérique des échanges initiée dans l’histoire par la finance a donné corps à des intérêts oligarchiques internationaux abstraits de toute complexité par la technologie informatique. La capture de la réalité est automatisée par la production de connaissance invérifiable. Par la théorisation privée du prix, les spéculateurs achètent le sens matériel des théories en fixant unilatéralement par le prix monétisé du risque financier le prix du réel sous-jacent. Un prix du risque confondant consciencieusement l’incertitude du réel à la réalité et l’imprévisibilité du futur.
La vraie finance, une morale de la complexité humaine
Le risque financier réellement contenu par le capital est la partie imaginaire du prix de la réalité objectivée dans le prix nominal. En théorie financière vraie rationalisée par la morale, le prix objectif est le crédit négocié entre l’acheteur et le vendeur ; la réalisation temporelle du prix dont l’existence est future est définie par la théorisation libre des sujets ; laquelle doit contenir deux possibilités d’écart de prix : premièrement de la théorie à la pratique et deuxièmement du réel présent à la réalité future. Le prix théorique du crédit est garanti en réalisation future par l’imagination numérique d’un capital à quatre dimensions, deux matérielles et deux théoriques.
La complexité du calcul financier est la conséquence réelle du temps subjectif. Le sens de la racine réelle du crédit en capital est positif ou négatif tant que l’objet n’est pas concrètement livré. A l’échéance du crédit, la réalité effectivement livrée au prix convenu fait le capital de l’objet rétrospectivement positif. Par contre, le capital moralement dû et concrètement réglé à l’acheteur pour combler la perte de crédit entre la négociation et la livraison donne au capital initialement calculé un sens rétrospectivement négatif pour le vendeur ou le garant réel du vendeur.
La finance est par nature la numération complexe des réalités objectivées dans le temps réel humain ; le temps qui oblige les sujets de l’échange à attendre la preuve du prix dans la réalisation physiquement mesurable des objets promis. Le désir négocié et partagé dans la relation verbale d’appréciation commune de la réalité future détermine réciproquement la réalité future par le réel présent. Si le verbe n’est pas stabilisé par une morale d’égalité à désirer entre les sujets, il est alors facile de rompre l’équilibre du prix par la captation de l’imaginaire.
Esprit et chaire de la relativité générale physique
La spéculation financière consiste à escamoter la négociation de la partie imaginaire du prix pour prendre possession de la détermination subjective réciproque du futur par le présent. Au lieu d’assurer la double transformation par le temps réel du capital en crédit et de la mesure du crédit en mesure du capital, l’intermédiaire financier spéculateur s’approprie le capital et le crédit en inversant le sens temporel de la symétrie entre réel et mesure. Il substitue son temps imaginaire au temps réel de la communauté des mortels. Le président de Goldman Sachs fait le travail de Dieu.
Dans la continuité théorique invérifiable de l’espace physio-temporel globalisé à toutes les sociétés, le temps non protégé par les règles du vivre ensemble achète la réalité sans limite réelle. La capture financière de l’imaginaire puise directement dans l’actualisation mathématique monétisée la réalité du futur qu’elle interdit de produire au présent. La plus-value rogne la valeur ajoutée qui motive la production réelle. La finance cupide détruit la réalité de la relation complexe du réel à l’imaginaire par la déréglementation de la subjectivité.
A l’inverse, la finance créative règle la responsabilité des sujets par l’appropriation théorique séparée du réel, de l’imaginaire et de la complexité relationnelle numérique. La numération complexe rend mesurable une super-relativité générale des sujets réciproquement libres dans le continuum physique de l’espace-temps. Dans la super-relativité, le passé matériel présenté par la physique est réalité constatée ; le futur imaginé du présent est délibération de la théorie des possibles ; le réel est la réalisation active d’un possible imaginé de réalité ; et la vie spirituelle de la matière est animation physique du réel par la relation libre réciproque imaginée des personnes.
Rationalité active du monde physique en trois dimensions
La super-relativité générale est devenue nécessaire et suffisante dans sa réalité du XXIème siècle pour trois raisons matérielle, formelle et finale. Matériellement, la toile mondiale numérique de l’information relie potentiellement toutes les personnes en même temps dans l’espace physique. N’importe quel sujet humain peut référencer n’importe quelle production théorique personnelle sur n’importe quel phénomène. La connaissance théorique est objectivement partageable sans limite physique. La présente théorie de la complexité numérale est discutable en hypertexte à toutes les théories déposées dans l’Internet.
La Toile numérique matérialise un imaginaire commun collectif indépendant de la localité physico-temporelle ; les objets sont rattachables à la réalité physique exclusivement par des auteurs humains responsables sans détermination spatio-temporelle directe. Formellement, toutes les théories de transformation de la réalité objective sont transformables en réalités subjectives que les personnes peuvent proposer, utiliser et garantir dans le réel efficient de la théorie avant toute réalisation physique.
Dans l’ordre des fins attribuées aux objets, l’espace numérique mondial lève tout obstacle à tracer les intentions des sujets par le résultat physiquement probable de leurs livraisons réelles. La loi politique négociable entre toute personne physique peut poser l’obligation pratique et théorique de dépôt des prix. Les prix ne peuvent plus se calculer sans engager préalablement l’objet dans l’espace numérique. La réalité livrable à l’acheteur contre le prix est prouvée par le double engagement inscrit en mesure réelle publique, des dimensions réelle et imaginaire du prix.
Loi politique de transformation du risque par le travail
Le vendeur engage le prix réel dans l’emprunt de la réalité à l’acheteur à terme. L’entrepreneur engage le prix imaginé dans l’objet réel de l’emprunt. L’intermédiaire financier engage la société politique dans l’enregistrement numérique de la relation objective de l’imaginaire au réel de l’acheteur, du vendeur et de l’entrepreneur. L’espace numérique complexe devient invariable à la liberté du sujet dans le temps et la distance physique mais pas dans la fixation de l’imaginaire.
Il suffit que la loi politique oblige l’investisseur à acheter tout écart de prix entre la réalité et le théorique ; et l’intermédiaire financier à acheter tout écart de prix entre le réel et la théorie. La constance de la vitesse de la lumière garantit physiquement la distinction informatique objective des sujets, des prix, des théories de prix et de la liquidité générale des relations causales. La relation générale est alors stable entre le réel théorique objectif et l’imaginaire subjectif réalisé de chaque personne.
La relativité d’Einstein est réellement humanisée par la transformation de l’énergie du mouvement en énergie du changement intelligible. A la multiplication de l’énergie par le temps synthétisant le travail physique répond le travail théorétique de multiplication du produit de la masse par le carré de la vitesse de la lumière ; laquelle est théophanie physique de l’information de la matière par l’intelligence humaine. L’investissement de l’imaginaire dans le travail humain théologique et pratique de la réalité donne le sens de l’existence physique des personnes dans le temps.
Le travail humain d’information de la réalité par la production du réel réalise le prix formé de l’imaginaire donné et partagé dans la numération. Le prix complexe issu du travail humain n’est pas déterminé par la physique ni par une quelconque métaphysique. Le prix du travail humain est donné par la loi politique libérée par la finance de toute détermination physique. Le travail n’est plus une simple multiplication physique de l’énergie par le temps mais le logarithme d’information en vie humaine des corpuscules d’espace-temps.
Théorie de l’unité monétaire complexe de travail
Le prix complexe est le produit exclusif de la politique, c’est à dire de la discussion, de la délibération et de l’application en réalité des lois du vivre ensemble entre les sujets du prix des objets. Si le travail est élevé par la loi politique au-dessus de ses seules dimensions physiques, alors la source des prix est dans l’échange d’informations des fins humaines matérialisables dans la réalité sensible. Alors le premier degré du prix est le travail d’information instantané de la matière de l’objet à produire par la fin servie à l’acheteur-consommateur-citoyen.
Le prix d’un travail concret à un objet précis est le produit du nombre d’unités d’œuvre convenues entre le producteur et l’acheteur intermédiaire par le nombre d’unités mathématiques réglées en monnaie par le consommateur final. La monnaie est la racine mathématique complexe du prix du travail qui ne débouche pas nécessairement sur le prix positif pour un acheteur de produit réel. Le produit est justement la combinaison de plusieurs travaux de prix différent par un travail d’entreprise.
La production est le deuxième degré du prix qui multiplie la somme des travaux primaires de matérialisation par le travail secondaire de formalisation. La monnaie est la racine carrée complexe du travail d’entreprise. Le produit final consommable par l’acheteur final combine des produits intermédiaires d’entreprises. Le procès de production est le troisième degré du prix : il multiplie la somme des prix des travaux secondaires dans une fonction complexe de productions.
L’élaboration d’une fonction de production est un travail d’investissement, le travail tertiaire de finalisation. La monnaie entre dans la fonction d’investissement comme racine cubique complexe. Une fonction d’investissement est rentable si elle peut être formulée exclusivement avec des coefficients de prix réel positif. Dans un univers réel modelé par la démocratie imaginative, la rentabilité d’une fonction d’investissement n’est pas mécanique mais politique.
Règle marchande d’approbation numérique du réel
Le prix d’un modèle humain d’investissement ne peut pas venir d’un décret financier mais de l’évaluation du crédit de l’investisseur personnellement garant de son calcul selon la loi politique. La valeur absolue légale du prix d’un investissement se calcule par conjugaison complexe de tous les projets de l’investisseur. Chaque projet est apprécié par son conjugué complexe qui réduit le prix réel actuel à la certitude imaginée du prix au terme livrable. Le prix réel à terme imaginable qui anticipe la valeur ajoutée sous une plus-value incertaine positive, est réduit de la prime de crédit de l’investisseur ; prime achetée par le marché financier sur l’appréciation du prix nominal de chacun de ses projets actifs. Le prix nominal d’un actif se définit légalement par le rachat intégral de la responsabilité de l’investisseur au prix réel de tous ses actifs.
Le marché financier est la preuve légale de la mise en commun réelle de l’imaginaire des investisseurs et des entrepreneurs. La réglementation politique marchande des prix réalise le prix du crédit par la conjugaison des prix réels en prix nominaux dans la vente de tout écart potentiel à terme du réel de l’investisseur sur le nominal de l’entrepreneur. Le marché réalise l’imagination de l’entreprise et de l’investissement par la double conjugaison en crédit du réel du rôle d’entrepreneur séparé de l’imaginaire du rôle d’investisseur. Objet, entreprise, prix et rôle sont libres dans l’imaginaire avant de se fixer dans la réalité.
La prime de crédit d’un investisseur est fonction du prix complexe conjugué par le marché de toutes les fonctions d’investissement qu’il porte. Le marché financier règle en monnaie la prime de crédit des investissements. La fonction de crédit d’un investisseur est de degré quatre en monnaie. Le prix réel de la monnaie théoriquement stable est donc une racine quatrième du prix du crédit des investisseurs. La non-régulation du marché par la légalisation politique de la complexité produit un prix d’instabilité monétaire que les acteurs financiers captent librement par le crédit ou l’investissement non réalisables dans la réalité physique.
Liquidité de l’équation monétaire bien posée
Si le marché financier est défini par la loi politique comme le lieu de résolution permanente de l’équation d’égalité des prix complexes réellement engagés à rembourser les crédits dans le temps, alors la monnaie est mathématiquement la racine réelle positive de la fonction marchande complexe du crédit. La valeur réelle de la monnaie est déterminée par une équation complexe du quatrième degré à coefficients réels ; le crédit nominal de degré quatre monétaire s’équilibre au prix marchand de l’investissement réel mesuré dans l’espace physique par des grandeurs de degré trois ou moindre.
L’algèbre complexe garantit une solution de valeur non nulle positive au facteur monétaire commun du prix de toutes les causes matérielles du prix final réel agrégé. L’équation monétaire est soluble dans la réalité positive selon les quatre degrés rationnellement indépendants du travail, du crédit, de l’investissement et de la loi. La loi encadre les théories de prix politiquement acceptables ; c’est à dire les modèles d’objet d’investissement générateurs de crédit équitablement distribuable au travail, à l’application de la loi et au consommateur désireux de participer au vivre ensemble.
Si la volonté réelle du vivre ensemble de tous les rôles financiers n’est pas rationnellement prouvée par la monnaie légale de séparation de toutes les causes humaines du prix, la confiance disparaît. L’homme n’a plus d’horizon de temps, plus de représentation partageable du sens de sa vie, plus de motif de travail et plus de foi dans la relation à autrui. Si la loi politique de la finance était rétablie aujourd’hui, les fonctions monétaires complexes du dollar et de l’euro seraient calculées dans les programmes informatisés de compensation des règlements monétaires ; tout prix serait réellement garanti par de titres de propriété, des titres de crédit et des titres d’investissement.
Monnaie humaine d’équilibre du réel à la réalité
La double compensation dans les monnaies actuelles des primes de change et des primes de capital par les primes de crédit d’une part, des prix nominaux des investissements et du capital par les prix nominaux des contrats de travail et des titres de crédit d’autre part, donnerait une valeur complexe négative à la racine monétaire de l’équilibre actuel des prix. Les hommes verraient à quel point leurs calculs financiers non réglés par la compensation monétaire des modèles économiques effectivement utilisés les détruit physiquement.
Pour restaurer la racine monétaire positive des prix et l’information positive nette de la matière physique globalement disponible, il faudrait laisser le marché déprécier les titres d’investissement, de crédit et de travail en cours, afin d’investir et de travailler dans des besoins humains, environnementaux et scientifiques actuellement insolvables par déshumanisation numérique du travail dans des monnaies financièrement privées.
La numérisation informatique du réel est le catalyseur d’une catastrophe cognitive cristallisée dans la fusion pseudo-scientifique du réel et de la réalité. Toute la réalité numérisable est à la merci du pouvoir de l’intelligence sur le cœur et la raison. S’il existe encore un peu de lucidité politique et de lumière de foi humaine, la loi publique réinvestira le marché au-dessus des intérêts financiers. Et la monnaie redonnera prix à la raison du cœur dans l’équilibre numérique du réel à la réalité.
133 réponses à “MONÉTISER LA RELATIVITÉ GÉNÉRALE DU PHYSIQUE, par Pierre Sarton du Jonchay”
« S’il existe encore un peu de lucidité politique et de lumière de foi humaine, la loi publique réinvestira le marché au-dessus des intérêts financiers. »
Très peu de chances, sauf révolte. Les USA sont aux commandes. Sarkozy s’est aplati devant eux, parce qu’il adore les chefs et il est plus républicain US que français. Donc, il a renié De Gaulle et nous a obtenu un strapontin dans ce dinosaure belliqueux, l’OTAN, qui représente l’obsession US du communisme, son fanatisme militaire et sa manipulation permanente des pays qui pourraient élever une velléité d’indépendance et de démocratie par rapport à l’Empire et aux coups tordus que mène toujours et partout la CIA.
Cette caste politico-industrio-militaire se revendique sans doute encore du Programme pour un Nouveau Siècle Américain. Il n’y a aucune chance pour que ces gens entendent raison, si raison veut dire nouveau modèle égalitaire, démocratique et écologique, en France et ailleurs, pour une coexistence pacifique des peuples. Ils achèteront les consciences, les organes de presse, ils saboteront les tentatives si ça ne suffit pas. Regardez déjà tous ceux qui sont à leurs pieds dans le nouveau gouvernement.
Je n’ai pas compris ce texte.
Je n’ai pas compris où il voulait en venir.
Je n’ai pas compris la « démarche ».
Il me semble que l’appareillage scientifique harnaché à la diable aux questions finance/éco – la spécialité de PSDJ -est une erreur.
Ce « brêlage » n’apporte rien, au contraire il trompe, il rend les confusions inévitables.
Pire, les aspects scientifiques que je croyais connaître un peu ( superficiellement ) deviendraient douteux.
La narration de PSDJ incite à se poser cette question :
» L’un de nous deux n’a rien compris; Est-ce moi ? ».
Pour ma teinture scientifique, quelques sondages sur Wikipédia et un coup de téléphone m’ont rassurés.
La question plus haut a donc une réponse claire,
et j’ose le dire, rassurante. Difficile de jeter par-dessus bord
40 ans de croyances difficilement absorbées.
Je suis certain que ce texte n’a rendu service personne,
pas au blog en premier lieu et encore moins à PSDJ.
On en viendrait à se demander si PSDJ n’envisage pas une
reconversion vers les maths, la Relativité, petite et grande, et la mécanique quantique.
Dans ce cas, il existe de très bons auteurs, je pense.
Ce texte est-il à rapprocher de la polémique Bricmont/Sokal ?
Je pose la question.
Une idée de réponse :
« une tempête dans un verre d’eau n’est comparable à rien. »
Une autre : rester vigilant. Que ce texte incite à la vigilance
est au moins un point positif.
@Daniel,
D’où vient votre certitude ? Pourquoi vous est-il nécessaire de l’exprimer sur le blog ? Qu’est-ce qui dans ce texte ne vous rend pas service au-delà de la confrontation de vos croyances, qui vous appartiennent, à d’autres croyances qui ne cherchent pas à mettre en cause votre personne ?
Sokal et Bricmont, j’ai bien aimé dans le même genre : Prodiges et vertiges de l’analogie, de Jacques Bouveresse. Extrait :
êtes vous sûr que des articles pareils vont contribuer à nous sortir de a mouise dans laquelle on se trouve ? de mon côté, je me permets d’émettre quelques doutes ….
@Pascal,
Doutez si vous voulez douter. En attendant, Goldman Sachs et d’autres savent transformer votre doute en monnaie avec quoi ils achètent beaucoup de choses…
@Jonchay
Pirouette, vous ne répondez pas a la question de Pascal:
@atanguy,
La réponse à la question de Pascal se trouve déjà dans mon texte. Pour sortir d’une quelconque mouise, il faut commencer par la qualifier avec les outils du jugement : quoi, comment, pourquoi, pour quoi ? Puis il faut partager le jugement et discuter la solution ; c’est à dire l’inventer si toutes les expériences et théories passées ont échoué. Qu’est-ce qu’être sûr dans pareille situation ? C’est croire que ce qu’on dit à quelque chose à voir avec ce dont on parle avec qui on parle. D’avoir trouvé les paroles qui disent ce qu’on veut dire à qui l’on s’adresse n’est pas sûr puisque l’autre n’est pas soi et que la question porte sur ce qu’on sait ensemble.
La finance est justement une activité de négociation du discernement collectif sur ce que l’on peut savoir et engager dans le futur. Or nous ne savons pas tous, ne voulons pas tous, ne croyons pas tous et ne pouvons pas tous la même chose. La spéculation financière joue sur l’absence de critère de différenciation entre la réalité objective et les différentes représentations que nous nous faisons de la réalité. Le moyen d’interdire cette différenciation est de faire douter qu’elle puisse exister par l’interprétation discutable des théories que nous croyons les plus sûres. Cessons de prêter et d’interpréter nos certitudes et nous nous installons dans l’esclavage.
La finance est justement une activité de négociation du discernement collectif sur ce que l’on peut savoir et engager dans le futur. Or nous ne savons pas tous, ne voulons pas tous, ne croyons pas tous et ne pouvons pas tous la même chose. La spéculation financière joue sur l’absence de critère de différenciation entre la réalité objective et les différentes représentations que nous nous faisons de la réalité. Le moyen d’interdire cette différenciation est de faire douter qu’elle puisse exister par l’interprétation discutable des théories que nous croyons les plus sûres. Cessons de prêter et d’interpréter nos certitudes et nous nous installons dans l’esclavage.
Que ne l’avez-vous dit de cette façon, avec ces mots, dans votre texte ?
Pas de crochets douteux vers une Science qui n’ a rien de commun avec le sujet,
la clarté, la simplicité pour exprimer des questions complexe.
Ce texte-là est compréhensible. Il apporte des informations, il peut
servir de base à un texte plus ample.
Pourquoi pas ? avant.
C’est l’histoire du doute concernant la validité du brin dans la Pelote.
Plus loin que le doute, menant procès, avec la Loi on dira facilement que tel brin ou tel autre n’est pas correct.
Pourtant, rien ne dira, sinon l’expérience, si par jugement retirer le brin de cette Pelote laissera cohérente et toujours, cette pelote obtenue par soustraction d’un brin, être la Pelote….
Ni si composer une nouvelle pelote avec le brin jugé ne produirait pas une plus importante autre Pelote!
The barber, à partir de 64’30–
Ce texte n’apporte rien de nouveau. A la rigueur, l’idée « La subordination complexe du réel à l’imaginaire exprime à l’origine l’imperfection existentielle de l’essence humaine des mathématiques » est peut-être la seule intéressante qui pourrait apporter une vue un peu nouvelle si elle était un tantinet travaillée. Mais sans plus. Allons monsieur Sarton du Jonchay, travaillez un peu plus si vous voulez apporter des idées originales. Ne vous contentez pas de recopier ce qu’on lit partout.
Bonjour à tous,
J’avoue que je suis vite allé à la fin du texte, par manque de temps pour tout lire, et aussi parce que j’ai vite décroché au niveau du style, trop complexe pour moi, sans enlever quelconque mérite au contenu et idées que j’ai pu captés ça et là.
La dernière phrase m’a paru très bien résumer cette complexité qui finit par dépasser tout le monde, et qui ne prévoit pas (ou plus !) de plan de secours lorsque les machines/équipements/ordinateurs boguent ou tombent en panne : « Et la monnaie redonnera prix à la raison du cœur dans l’équilibre numérique du réel à la réalité. ».
Je pense que nous en serons très bientôt là, « de gré ou de force », en fonction de l’entêtement de notre race humaine à ne pas vouloir comprendre ou admettre que c’est notre coeur et notre amour pour les autres, pour nous mêmes et pour notre environnement, qui constitue notre essence d’être humain, depuis le début des temps : quand nos outils inutilement sophistiqués repasseront au service de cet amour universel, « de gré ou de force », je me répète, alors la destruction sans fin et les dysharmonies diminueront jusqu’à pratiquement cesser, pour enfin réaliser le « Royaume de Dieu sur terre », expression que j’adore réemprunter à Paul Jorion, et je souligne que j’entends et me permet d’utiliser cette expression comme réellement universelle, c’est-à-dire dénuée de tout dogmatisme ou religion.
Moui… intérêts ou désir, reste à savoir le compte de qui est alors rempli, celui de l’acheteur, celui du vendeur, celui du détenteur de l’intermédiaire monétaire, ou les trois, deux, aucun… On en revient de toutes façons toujours au problème de la création monétaire, donc normalement de l’attribution de valeur ajoutée entre les sujets économiques (désirant, producteur ou garantie). Regardez du côté des chambres de compensation.
[…] Je me suis demandé naïvement, étant donné la vitesse des transactions dans le trading haute fréquence, s’il y avait des effets relativistes à prendre en compte dans les algorithmes des robots traders. Étant naturellement incompétent sur cette question, j’ai cherché et je suis tombé sur ceci. […]