J’ai fait observer ici-même que ce qui nous conduit à désirer le changement, ce n’est jamais l’image idyllique que nous projetons dans l’avenir d’un monde nouveau auquel nous aspirons, mais le caractère devenu intolérable d’un moment que nous vivons au présent.
L’ironie joue un rôle considérable dans l’histoire et il serait particulièrement plaisant que ce que le raisonnement froid et objectif n’a pas pu obtenir en vue d’une solution du cas grec au sein de la zone euro, et du casse-tête de la zone euro elle-même, ce soit l’indignation qui y parvienne. Car si les propos récents de Mme Lagarde font leur chemin dans les esprits en Grèce, ils le font également dans le reste de l’Europe.
Les diktats que la Troïka (UE, BCE et FMI) impose à Athènes sont un fouillis technique dans lequel on se perd très sûrement si l’on cherche à en réfuter les arguments un par un, mais cette déclaration hautaine et irritée, suant l’arrogance de classe, évoquant comme une célèbre madeleine une non moins célèbre brioche (comme l’avait déjà fait avant elle, la désopilante « rilance » – on en rit encore !), par une personne que l’impôt sur le revenu épargne, lequel revenu est d’un montant qui paraît bien élevé si l’on pense aux quatorze bourdes monumentales prononcées par sa bénéficiaire sur une période de cinq ans seulement (cataloguées par un collègue blogueur), semble désormais capable de susciter ce refus de l’intolérable qui faisait défaut jusqu’ici.
204 réponses à “L’IRONIE DE L’HISTOIRE”
Christine Lagarde, ruse de l’Histoire, en somme…
« Les financiers n’ont pas de remords. Même pas de regrets. Tout simplement la pétoche. » Michel Audiard
Oui, on devrait la remercier, et l’encourager à continuer !!
C’est peut-être la goutte d’eau qui mettra le feu aux poudres !
Voire même l’étincelle qui fera déborder le vase… 🙂
DSK aurait-il fait mieux?
dans sa catégorie il est imbattable
DSK aurait il dit une telle connerie ???
plus ….
http://www.20minutes.fr/article/192466/A-la-Une-L-essence-est-trop-chere-Roulez-a-velo-repond-Christine-Lagarde.php
et l’affaire tapie …. au fait elle éprouve de la compassion pour ce monsieur ???
http://www.mediapart.fr/journal/france/090611/tapie-le-secret-inavouable-de-christine-lagarde
Montréal:
Ras-le-bol des idées néolibérales.
«Résumer le conflit à un choc des générations serait une façon commode d’en évacuer l’aspect idéologique».
http://www.ledevoir.com/societe/education/350992/ras-le-bol-des-idees-neoliberales
live stream: http://cutvmontreal.ca/broadcasts/2012/5/28/1347
http://www.lapresse.ca/actualites/dossiers/conflit-etudiant/201205/28/01-4529429-des-centaines-de-juristes-manifestent-contre-la-loi-78.php
http://www.lemonde.fr/ameriques/article/2012/05/28/les-negociations-reprennent-a-quebec-pour-denouer-la-crise-etudiante_1708636_3222.html
Merci pour ces liens. Et que se passe-t-il dans le reste du Canada ? Dans les campus de Toronto ou de Vancouver ?
@gotoul:
malheureusement pas grand chose. C’est un conflit né dans la Province de Québec en raison d’un augmentation initiale de 75% des frais de scolarité (sur 5 ans), envenimée par le mépris du gouvernement provincial de J. Charest. Les autres provinces ne sont concernées ni pas cette augmentation (leurs frais de scolarité sont plus élevés qu’au Québec) ni par les décisions du gouvernement québécois.
Christine Lagarde non plus ne paie pas d’impôt sur les revenus.
http://www.lemonde.fr/europe/article/2012/05/28/christine-lagarde-non-plus-ne-paie-pas-d-impots_1708654_3214.html
et son son mari organise la frau…pardon , l’ »optimisation » fiscale des millionaires made in France afin de payer le moins d’impot possible, quand il est pas occupé à detourner des fonds européens.
http://www.observatoiredessubventions.com/2010/le-compagnon-de-christine-lagarde-doit-rembourser-1-million-d-euros-de-subventions-europeennes/
http://www.bakchich.info/france/2010/10/21/les-petites-affaires-de-monsieur-lagarde-58863
Autrement dit si dame Christine n’est meme pas foutue de convaincre son mari des bienfaits de l’impot, peut etre serait-elle bien avisée de fermer sa *** quand il s’agit de faire la leçon à des millions…
Si l’on met de côté, le côté artificiellement « implacable » de ce genre d’approche (car dans ce cas, ce qui fait qu’un individu va vers un autre individu ne serait pas le plaisir qu’il aurait à imaginer et donc à désirer une telle rencontre, mais bien le fait que ce serait de ne pas vivre cette rencontre qui lui serait intolérable…) … on est tout de même obligé de constater le relatif intérêt qu’il peut y avoir à considéré l’être humain plutôt réagissant qu’agissant tant sa dose de « tolérance » est fluctuante et subjective… et je ne parle même pas d’un groupe, encore plus sujet qu’un individu isolé, à l’inertie…
Bref, « le coeur a ses raisons que la raison ignore » mais que l’on sait par coeur… sa raison c’est… est-ce que le jeu en vaut la chandelle…? et la encore, selon les cultures et le vécu particulier de l’individu, on ne peut que constater que… ça dépend… On est bien avancé…
L’indignation aujourd’hui et depuis un paquet de temps n’est que de façade… Il y a le journal de 20h pour transformer l’indignation en spectacle qui fait frémir et se sentir bien sous la couette…
Ce serait plaisant mais je n’y crois pas… Lorsque ça bougera, ce sera encore et toujours pour de sales raisons… si tant est que la faim soit une sale raison bien sûr…
Ce qui m’est intolérable à moi… et à tous ceux qui s’y sont « noyés », c’est la dose d’acceptation, de « tolérance » à l’abject que j’ai observé chez tous mes « petits camarades humains » dont j’ai pu croiser le chemin…
Beaucoup d’individus ne sachant tout simplement pas dire: non…. ne sachant pas que le refus est un droit et parfois un devoir… Je ne m’étonne pas qu’une Lagarde se permette ce genre de propos… pas plus que certains puissent cogner sur leur femme et leurs gosses…
L’acceptation des victimes donne toujours le champ libre aux tortionnaires…
Quand on entre dans une bagare de rue et que le type fait 20 centimètres et 30 kilos de plus… ça n’est pas pour l’emporter… C’est juste pour qu’il comprenne que même s’il nous ratatine, il en aura pris plein la tronche… et qu’il aurait mieux fait de ne pas faire chier…
S’il l’on veut l’emporter sans jamais prendre de coups… on ne combat jamais… on ne résiste jamais… et l’on accepte tout… c’est aussi simple que ça…
En effet,on en est rendu à accepter l’inacceptable dans nos vies individuelles et collective mais cette expérience arrive à son paroxysme car nul n’est épargné par les différentes crises qui frappent notre monde.Elles sont les effets de nos inconséquences et,face à ce constat,l’unique issue est d’opérer le changement de conscience que l’évolution appelle.
Les seuls qui bénéficient de ce système ne sont pas prêts à renoncer à leurs chers privilèges et ces bourreaux existeront tant que le peuple acceptera de jouer les victimes.
L’alternative entre choisir et subir appartient à chacun,celle entre aimer ou craindre,détruire ou construire aussi !
L’ensemble ne peut évoluer de manière profonde et durable que si chacun de nous opère,en son centre,les changements salutaires que la vie impose pour poursuivre (avec et à travers nous) son éternelle expansion…
A défaut d’agir de façon intelligente,humble et sage,nous périrons,noyés dans nos entêtements et nos fausses certitudes ce qui ne sera que justice,mise à mort de nos prétentions égoïstes et insanes,rééquilibrage d’un Tout qui nous dépasse et ne souffre d’aucun opposé ou séparation,poursuivant inlassablement sa prodigieuse expansion (avec ou sans nos petits accords ou nos grosses révoltes !).
http://www.lemonde.fr/europe/article/2012/05/28/christine-lagarde-non-plus-ne-paie-pas-d-impots_1708654_3214.html
A ce propos…
http://www.lemonde.fr/europe/article/2012/05/28/christine-lagarde-non-plus-ne-paie-pas-d-impots_1708654_3214.html
Ah çà ira , çà ira , çà ira..elle en à déjà les cheveux blancs , ne lui manque plus que la tête.
Et pourtant, elle a fait ses études secondaires à Sainte-Marie, à Neuilly: une certaine élite…
autrement dit : bien-être et souffrance :
http://lecerveau.mcgill.ca/flash/a/a_03/a_03_cr/a_03_cr_que/a_03_cr_que.html
extrait : Le SIA (système de l’inhibition de l’action) est activé lorsque la lutte et la fuite apparaissent impossibles et que le choix d’un comportement ne se résume plus qu’à subir passivement. Les conséquences pathologiques de cette inhibition de l’action ont permis de comprendre à quel point un stress chronique peut devenir destructeur pour l’être humain.
Reste à réactiver le système de la désactivation..
Nous manquons de bras en ardèche pour restaurer les terrasses qui vont devenir bien utiles à la simple production de pommes de terre ou de chataignes. Toits disponibles.
« chez l’homme, les lois sociales interdisent généralement cette violence défensive. L’ouvrier qui voit tous les jours son chef de chantier dont la tête ne lui revient pas. Il ne peut pas lui casser la figure parce qu’on lui enverrait les agents ; il ne peut pas fuir parce qu’il serait au chômage. Et tous les jours de la semaine, toutes les semaines du mois, tous les mois de l’année, toutes les années, quelquefois, qui se succèdent, il est en inhibition de l’action.
Ainsi, répétons-le, cette situation dans laquelle un individu peut se trouver d’inhibition dans son action, si elle se prolonge, commande à toute la pathologie. Les perturbations biologiques qui l’accompagnent vont déchaîner aussi bien l’apparition de maladies infectieuses que tous les comportements de ce qu’on appelle les maladies mentales. Quand son agressivité ne peut plus s’exprimer sur les autres, elle peut encore s’exprimer sur lui-même de deux façons. Il somatisera. C’est-à-dire qu’il dirigera son agressivité sur son estomac ; il y fera un trou, un ulcère d’estomac. Sur son cœur et ses vaisseaux il fera une hypertension artérielle. Quelquefois même des lésions aiguës qui aboutissent aux maladies cardiaques brutales : des infarctus, des hémorragies cérébrales ; ou des urticaires ou des crises d’asthme. Il pourra aussi orienter son agressivité contre lui-même d’une façon encore plus efficace : il peut se suicider. Et, quand on ne peut pas être agressif envers les autres, on peut, par le suicide, être agressif encore par rapport à soi. » Henri Laborit dans le film Mon oncle d’Amérique d’Alain Resnais
@ fujisan 29 mai 2012 à 09:01
Etes-vous bien certain d’avoir donné le meilleur de vous-même en rapportant cette conclusion ?
Ne pensez-vous pas qu’il vous était possible d’apporter une valeur ajoutée, un élément positif supplémentaire, en partant du fait que l’agressivité contre les autres ou contre soi-même est, en définitive, contre productive pour l’humanité.
Il n’y a, à mon sens, qu’une agressivité, qu’un combat, qu’une cause à défendre qui puisse grandir les humains ; c’est ce qui amène à s’attaquer aux difficultés de la vie en les attribuant moins aux autres qu’à la part de faiblesse qui peut habiter en chacun de nous, lorsqu’on laisse prise à la loi du moindre effort vers laquelle la nature tend toujours à nous faire dériver.
Il faut lutter contre elle par le travail, c’est-à-dire l’effort sur soi qui est tout à fait supportable. Le travail par plaisir ça existe et s’était naturel avant que les théories de Marx s’y soient attaquées. Le travail, propre de l’homme, nous apporte de grandes satisfactions lorsque l’initiative nous appartient. C’est beaucoup une question d’éducation et c’est un cadeau inestimable à faire à ses semblables quand on s’oblige à le faire naître, par un effet d’entraînement, en en faisant découvrir le goût à ses enfants où à ceux que dans la vie professionnelle on est conduit à animer.
Bien évidemment c’est aller à l’opposé de « L’éloge de la paresse » auquel vous vous référiez il n’y a pas très longtemps. D’ailleurs son auteur, Paul Lafargue a fini par se suicider. Quel beau travail !
Merci pour cette illustration Jducac… Vous êtes l’exemple vivant de ce que produit le non travail sur soi…
Je trouve ça très beau de vous sacrifier pour la cause…
Il y eut Jchrist qui donna son corps en pâture… et Jducac qui le donna au ridicule…
Grâce à vous, des générations entières sauront ce qu’il ne faut pas faire…
@jducac
Il me semble, mais je peux me tromper, que Paul Lafargue fut un travailleur infatigable. Le pamphlet en question s’appelle « Le droit à la paresse » et s’adresse aux ouvriers :
« Une étrange folie possède les classes ouvrières des nations où règne la civilisation capitaliste. Cette folie traîne à sa suite des misères individuelles et sociales qui, depuis deux siècles, torturent la triste humanité. Cette folie est l’amour du travail, la passion moribonde du travail, poussée jusqu’à l’épuisement des forces vitales de l’individu et de sa progéniture… »
quant à son suicide :
À 69 ans, en 1911, il se suicide à Draveil avec sa femme, en se justifiant dans une courte lettre : « Sain de corps et d’esprit, je me tue avant que l’impitoyable vieillesse qui m’enlève un à un les plaisirs et les joies de l’existence et qui me dépouille de mes forces physiques et intellectuelles ne paralyse mon énergie, ne brise ma volonté et ne fasse de moi une charge à moi et aux autres ».
Il s’agit donc de quelqu’un qui a essayé de donner toute sa vie le meilleur de lui-même – comme vous dites au début de votre commentaire.
Voir sa fiche Wikipedia
@ AI :
C’est l’avantage des conservateurs : ils n’ont pas besoin d’être momifié pour s’offrir à la science …
j’ai du CAC 40
La bonne petite tape paternaliste dans le dos à fujisan, bien poisseuse d’hypocrisie.
Z’êtes plus à l’usine ici mon vieux et je pense que fujisan comme beaucoup d’autres savons faire la différence entre travailleur et larbin.
Sommes pas là pour former les bonnes à tout faire de m’dame Lagarde.
@ gotoul :
jducac s’en contretape, de la vérité.
Si c’était le cas, il n’enfilerait pas les conneries comme les z’enfants enfilent les coquillettes pour offrir à leurs mamans : avec application, lenteur et (très) faussement, candeur.
Même moches, les colliers de nouilles des z’enfants, c’est toujours zoli parce que c’est justement fait par les z’enfants.
Par contre, même jolis, les colliers de conneries de jducac sont toujours moches.
Etonnant, non ?
Sans compter que Marx, qui saquait pas die Françouzes, vécut dit-on fort mal le mariage de sa fille avec cette feignasse de Lafargue.
Marx? Ne pas oublier tout de même qu’il a épouser Jenny von Westphalen, l’une des filles d’un riche banquier allemand…
De plus, il rencontre le fils d’un grand industriel du textile, Friedrich Engels (1820-1895), qui lui accordera son assistance.
A savoir si tout cela l’a influencé dans ses réflexions? 🙂
@ jducac
Je crois que vous ignorez simplement la réalité vécue par une majorité de gens.
D’accord, comment ne pas l’être. Mais que faites-vous de l’agressivité exercée par l’autre contre soi – le pouvoir contre la population, le maître contre le serviteur, un système absurde et répressif contre l’ensemble de l’humanité? Celle-là serait donc productive et juste tandis que toute rébellion serait perçue comme agressive et injuste? La productivité serait donc comprise uniquement du point de vue de celui qui possède, au détriment de celui qui produit?
A quoi sont dues les difficultés de la vie? Pour une part à nos faiblesses, d’accord, mais lorsque la pression exercée par le possédant sur le producteur amène ce dernier à travailler toujours davantage pour toujours moins de profit, que peut faire ce producteur exploité? Accepter son sort et repartir joyeusement au taf, sachant que même en bossant 20h par jour il ne pourra pas s’assurer une vie décente? Tout cela en accusant sa propre faiblesse? Ne pensez-vous pas que la faiblesse dans cet exemple, c’est justement sa soumission?
Entièrement d’accord avec la première partie de votre proposition (de « le » à « naturel »). Entièrement contre la suite. Qu’est-ce que Marx a à voir là-dedans? le travail par plaisir, c’est celui que l’on fait librement, pour notre propre bien-être ou celui de notre communauté sachant que chacun s’y entraide. C’est celui que l’on maîtrise soi-même, de la conception à la finition, que l’on est fier d’avoir accompli en y mettant toutes nos capacités, toute notre réflexion et toute notre créativité. Pensez-vous qu’aucun travail exercé dans les conditions actuelles, çàd où le travailleur porte le poids de la responsabilité sans aucun pouvoir de décision, – où il doit obéir à des consignes absurdes, contradictoires, aveugles, sans aucun aperçu sur la finalité ou l’utilité réelle de sa tâche, – où il pressé tous les jours d’en faire plus, plus longtemps, sans jamais en voir l’aboutissement, – où le but n’est pas la belle ouvrage, ni le bon service, ni même l’utilité réelle, mais simplement le fait que « ça doit rapporter » (aux actionnaires, pas au travailleur) , – un travail accompli non par choix mais sous la perpétuelle menace de l’exclusion et de la misère. Pensez-vous qu’un tel travail peut être un plaisir? Ou qu’il faut être déjà fameusement lobotomisé pour accepter une tel esclavage?
Dans l’esclavage d’ailleurs, qui est bien plus répandu qu’on l’imagine, y compris sous sa forme salariée, quelle part attribuez-vous à la « faiblesse », à la « paresse » de l’esclave, et quelle à « l’agressivité » du maître?
Vous aviez la réponse, depuis le début. Pourquoi n’en avez-vous pas tenu compte? (quoique, « propre de l’homme » … faut voir ;-). L’homme premier travaillait pour sa subsistance (chasse-cueillette-fabrication d’outils pour ces buts) ou son plaisir (bijouterie, parures, art sous diverses formes), certainement pas poussé par une nécessité génétique. Et quand il avait fini, il profitait pleinement du fruit de son travail et il se reposait!)
Aviez-vous remarqué que de tous temps, les maîtres ont accusé leurs esclaves – les seigneurs leurs serviteurs – les patrons leur subordonnés – les bourgeoises leurs bonniches – de paresse et de malhonnêteté? Pensez-vous toujours que la faiblesse, la paresse et la triche soient responsables du sort des esclaves et des serfs? Pourriez-vous un instant envisager qu’il s’agisse au contraire de la seule force qu’ils soient en mesure d’exercer, puisque l’agressivité du maître est perçue comme légitime et confirmée comme légale? Du seul affranchissement possible pour ceux à qui tout droit à la révolte est dénié sous prétexte « d’agressivité improductive »?
Que feriez-vous si vous-même n’aviez le choix qu’entre un travail non choisi, peu rémunéré, abrutissant, dénué de sens, – et la rue? (S’il vous plait, ne répondez pas trop vite « je monte ma boîte »! Il faut des sous, des arrières et des perspectives pour ça. Et pas trois enfants à nourrir immédiatement tout de suite. 😉 )
@ gotoul 29 mai 2012 à 11:31
Je veux bien croire que lui, comme Marx, son beau père, se sont beaucoup activés, en étant probablement bien intentionnés. Quand on voit le résultat de leur action sur l’humanité et dans le monde on est en droit de trouver que le bilan est loin d’être positif.
D’ailleurs le bilan du communisme en URSS, en Europe de l’Est et ailleurs dans le monde, ne devait pas être formidable puisqu’ils ont tous changé de système de pensée et que même en Chine, pourtant continuellement dirigée depuis près d’un siècle par un même parti communiste, on en soit arrivé à adopter les principes qui font cohabiter et se conforter mutuellement les deux facteurs essentiel de production que sont le Capital et le Travail.
Avec ces deux auteurs, l’un s’attaquant au Capital, l’autre au Travail, ils ne pouvaient insuffler dans l’état d’esprit de leurs lecteurs et de ceux qui ont propagé leurs théories, que du pessimisme, du mal- être, de la rancœur, de la jalousie, rien qui puisse rendre heureux.
D’autres, pourtant soumis aux mêmes conditions d’existence les supportent avec bien moins de dommages psychologiques et finissent par connaître des vies heureuses rien qu’en ne se laissant pas piéger par ces messages de dénigrement systématique diffusés dans l’espoir qu’ils fassent du bien alors qu’ils ont un effet inverse.
http://www.pauljorion.com/blog/?p=9807#comment-70123
Bien évidemment, moi aussi je peux me tromper, mais une expérience de près d’un siècle, si j’additionne la vie de mes parents et de la mienne, tend à prouver que ça n’est pas le cas.
Elève Ducac, encore à marmotter des âneries. Vous me copierez trente mille fois :
« Avant d’ânonner un énième braiment j’irais m’instruire à la source. »
Un ami qui vous veut du bien (il cherche à vous transmettre un peu de capital culturel).
@ Agnès 29 mai 2012 à 14:17
Face à une agressivité, il ne faut surtout pas en faire monter une autre en soi où chez ceux sur lesquels on peut avoir une influence. C’est ce qu’on enseignait encore aux enfants à l’immédiat après guerre, dans ma famille, dans l’enseignement laïc et républicain en primaire, et dans l’enseignement catholique. J’imagine que ce devait être à peu près la même chose pour les autres confessions.
La meilleure façon de contrer les agressivités est d’œuvrer à les désarmorcer par le dialogue dès qu’elles s’expriment, en appelant au calme et aux bonnes volontés afin comprendre et surmonter les difficultés rencontrées. Se mettre à la place de l’autre, tout en l’appelant à la raison est aussi une bonne solution.
Aller au-delà en essayant de répondre à chacune de toutes vos interrogations, dont beaucoup semblent tendre à justifier le recours à l’agressivité, serait probablement contre productif. Il vaut mieux que par une réflexion personnelle, et par un travail sur vous, vous trouviez les voies et moyens permettant d’être vous-même une propagandiste de la non agressivité en vous convaincant que c’est la meilleure façon de servir la dignité humaine.
Comme beaucoup de personnes de notre époque, vous imaginez appartenir aux premières générations à connaître des conditions de vie difficiles et vous pensez que les personnes plus âgées (je suis né 1935) ignorent « la réalité vécue par la majorité des gens ». Vous faites erreur. Non seulement les plus âgés se rendent compte, mais ils ne peuvent s’empêcher, tout au moins pour certains, en entendant se plaindre les jeunes, aux conditions de vie connues avec des tickets de rationnement pour tout, y compris l’alimentation, lors de la dernière guerre et jusqu’au début des années 50.
Les personnes les plus âgées pensent également à la jeunesse de leurs propres parents qui ont eu connaître les affres de deux guerres mondiales, la crise des années 30 et la vie pauvre au sein de familles souvent nombreuses, sans aide ni allocations familiales.
Mes parents ont commencé à travailler à l’âge de 13 ans comme servante et commis de ferme, ma mère ayant travaillé jusqu’à son mariage à 20 ans sans jamais être payée autrement qu’en étant logée et nourrie.
A chaque fois que j’avais tendance à me plaindre, mes parents m’invitaient à surmonter les difficultés que je rencontrais en regardant les conditions de vie des plus malheureux que nous. Pour aider à prendre le mors aux dents avec courage afin de surmonter les difficultés, je me permets d’inviter à faire de même, en pensant aux pauvres d’Asie, d’Afrique et autres, sans oublier certains pays d’Europe….
Et vous de parlez pas de ce qu’il fait subir à son entourage, à commencer par conjoint et progéniture…
à Jducac
« Mes parents ont commencé à travailler à l’âge de 13 ans comme servante et commis de ferme, ma mère ayant travaillé jusqu’à son mariage à 20 ans sans jamais être payée autrement qu’en étant logée et nourrie. »
Heureusement , des travailleurs se sont bagarrés tout au long du siècle pour que chacun puisse vivre dans la dignité .
« . Le travail par plaisir ça existe et s’était naturel avant que les théories de Marx s’y soient attaquées. »
Comme on le répétait souvent dans les plantations aux Antilles avant 1848 :
» Le travail c’est la santé »
Avant qu’un salaud nommé Schoelcher ne mette un terme à cet idilisme .
@ lechat 31 mai 2012 à 16:34
Mon message était destiné à venir en aide à Agnès et je lui ai répondu ceci :
Tout comme vous, j’approuve l’œuvre de Schœlcher, mais je trouve que le bilan de Marx est plutôt négatif. Pour avoir été moi-même travailleur au plus bas de l’échelle au début de ma carrière j’ai vu que les choses ont bien changé en deux siècles. Parce qu’il faut toujours chercher à améliorer les conditions de travail, je pense que c’est faire œuvre utile que de prôner le dialogue afin de tendre vers l’association capital/travail plutôt que de laisser perdurer la confrontation et l’opposition comme c’est trop souvent le cas en France.
Aussi, quand je relève dans vos propos, les mots « bagarré » et « salaud » je trouve que cela évoque plus l’agressivité et la confrontation que le dialogue et la concertation. Il y a donc encore des progrès possibles, d’autant qu’on ne voit pas pourquoi vous associez « salaud et Schœlcher ». Pouvez-vous expliciter ?
Bras périodiquement disponibles. Coordonnées please?
@jducac
« Le travail par plaisir ça existe »… sauf si on se réfère à l’éthymologie du terme qui, si je ne m’abuse renvoie à la torture. A part quelques malheureux masochistes, qui pourrait prendre plaisir à la torture?
« lorsqu’on laisse prise à la loi du moindre effort vers laquelle la nature tend toujours à nous faire dériver »…donc, on est bien d’accord il est naturel de vouloir obtenir le meilleur « confort » au moindre effort. Il suffit d’ajuster les deux tendances en fonction de ce qu’on valorise le plus, le confort ou le moindre effort.
« le travail, propre de l’homme (quand la nature ne s’attache pas de l’en faire dériver?!!) nous apporte de grandes satisfactions lorsque l’initiative nous appartient« .
C’est bien là qu’est le problème, à qui appartient l’initiative du travail?
Permettez moi cependant une question, puisque vous travaillez pour la valeur de l’acte en lui même, pourquoi ne pas céder une part de la valeur « salariale » que le travail vous procure au profit d’un autre, dont la nature l’aurait irrémédiablement fait dérivé? Où serait le problème pour vous, puisque vous ne travaillez pas pour le revenu financier que vous en retirez mais pour le plaisir de vous rendre et vous sentir utile?
@ alkali …au bon vouloir des modérateurs. OK
N’est ce pas C.Lagarde qui parlait de « progression négative » pour éviter d’employer le mot tabou de récession?
Elle n’est pas savoureuse, celle la?
Christine Lagarde, que son statut de « fonctionnaire international » exempte de tout impôt sur le revenu (malgré une rémunération de 30.000 euros/mois) explique aux Grecs qu’ ils doivent accepter de faire des efforts…
Les donneurs de leçons économiques ont de moins en moins de pudeur…
[…] Blog de Paul Jorion » L’IRONIE DE L’HISTOIRE. […]
HSBC a trahi plus de mille employés
La banque britannique, qui fait partie des onze banques visées par les autorités américaines, aurait dénoncé 1100 employés.
[…] Suspectée d’avoir donné un coup de pouce à des clients américains désirant se soustraire au fisc de leur pays, la banque n’a pas hésité à livrer des milliers de collaborateurs. Selon Eric Delissy, pour « noyer le poisson » et réduire une éventuelle amende.
Une pratique, autorisée par le Conseil fédéral le 4 avril, et déjà mise à profit par plusieurs banques. Le journal dominical évoque, sur les onze établissements en froid avec les autorités américaines, 10’000 noms transmis. Pourtant, pour l’instant, seuls HSBC et le Crédit Suisse ont admis avoir livré les noms de leurs employés, avec copies de documents et de correspondance. Lire la suite sur le site de La Tribune de Genève
http://www.tdg.ch/economie/hsbc-trahi-mille-employes/story/28061478
au moins ils sauront maintenant à quoi s’en tenir !
Nous vivons une expérience de Milgram, sauf que ce n’est pas une expérience.
Dans le rôle de « l’élève » : la Grèce.
Dans le rôle de « l’expérimentateur » : la Troïka.
Dans le rôle de « l’enseignant » : l’Europe, c’est-à-dire nous tous.
Nous ne faisons pas subir à la Grèce des chocs électriques, mais des doses d’austérité toujours plus fortes.
Elle souffre, nous le savons, mais nous continuons, elle souffre de plus en plus, nous le savons, mais nous continuons, elle nous crie d’arrêter, nous l’entendons, mais nous continuons, puisqu’elle ne veut pas apprendre.
Bien vu. Faire de nous des comparses, même ou surtout ‘par effraction’.
Si vous avez vu le film de Jean-Pierre Melville, le Cercle rouge, vous devez savoir que les hommes sont tous coupables.
Y’a vraiment besoin de Melville, Marlowe ?
à vigneron,
Ce n’est pas Melville qui me séduit, c’est Delon et son Art.
@Marlowe
Melville a laissé une grande oeuvre cinématographique, Delon laissera quelques grands rôles de sa belle époque mais celle-ci n’a pas duré très longtemps. Quand on voit ce qu’il est devenu depuis une vingtaine d’années, c’est pathétique. Un névrosé grave paumé dans ses souvenirs, sa solitude, et son arrogance de se croire « Artiste » justement.
Le détective ferait mieux de glorifier Bogart, ce serait de meilleur goût!
Comparses ou complices, oui, tout cela est fait en notre nom, pour notre bien…
@zébu :
Loin de moi l’idée de nous dédouaner de notre responsabilité collective en tant que partie des peuples européens, cependant, je pense que, tout comme la Mère Christine ne doit pas mettre tout le monde dans le même paquet (enjoindre les armateurs ou l’église de payer des impôts ne me pose pas de problème, c’est la généralisation abusive et le mépris envers ceux qui souffrent, toujours les mêmes catégories, qui est insupportable), nous ne devons pas, nous non plus, étendre le statut de victime à l’ensemble des grecs.
J’en veux pour preuve la ruée politico-industrio-médiatique grecque contre Syriza : tous les jours, les TV grecques, les radios grecques, les politiques en vue grecs (PASOK, ND et ceux qui se sont ralliés) sont en croisade contre le péril rouge. Ce sont une partie des grecs euxa-mêmes qui hurlent à tout un peuple qu’une victoire de Syriza signifierait la saisie de leurs comptes en banque et de ce qui reste de leur épargne, leur éviction de leur petite maison, vendue par un état rouge au profit des rouges, avec la faillité générale, la perte de l’euro, etc.
Ne sous-estimons pas la force du système – interne à la Grèce – pour se défendre becs et ongles, et lutter pour sa survie.
Bien sûr, tous les éléments extérieurs poussent, les déclarations européennes contribuent à la mise sous pression, mais le combat est aussi interne à la Grèce.
J’ai pu assister à un meeting de Syriza dans un petit village au fin fond du Péloponnèse, les orateurs ont bien du courage : leur discours est du meilleur niveau possible. Ils font de l’éducation populaire au sens noble du terme : rappelant 1929, Roosevelt, Weimar, Versailles, Keynes, etc. Vraiment, chapeau. Et les questions des gens montrent bien leur crainte de la perte de l’euro, véhiculées de plus en plus fort par les médias grecs.
Je souhaite vraiment à Syriza une victoire éclatante, mais la bataille va être très rude.
à D-croissance,
Je ne glorifie pas Delon.
J’ai écrit Delon et son art, allusion à Céline et son art.
Avec votre pseudo, vous devez un lecteur de Serge Latouche.
Que pensez-vous de son dernier livre ?
Si vous me donnez une adresse de courrier électronique, je pourrais vous envoyez une interview de lui par Médiapart, dont beaucoup d’articles sont réservés aux abonnés, dont je suis, mais qui offre la possibilité (cela leur procure des adresses pour prospecter de nouveaux clients) d’offrir ces articles.
marlowe@orange.fr
@Marlowe
Pour être franc, je ne connais pas trop les théoriciens de la décroissance. Je les connais surtout par le mensuel « La Décroissance » que je lis depuis quelques années. Vous savez ce pseudo c’est surtout parce que je trouve qu’il est fou de consommer et gaspiller autant, et que l’idée même d’une croissance constante est intenable même à moyen terme. Je me suis juste dit un jour que ce pseudo pouvait en faire réfléchir quelques-uns. Donc je ne ramène pas souvent ma fraise quand ça parle du sujet sur le blog. Si d’autres le font mieux, à quoi bon?
A part ça, je décline votre offre sympathique pour Mediapart, mais je vous remercie néanmoins d’y avoir pensé.
http://www.dailymotion.com/video/x3z0v6_l-experience-de-milgram-i-comme-ica_news
denis monod-broca,
oui ça semble un vieux complexe de millionnaires bourgeois; ils n’ont jamais vraiment assumé avoir évincé au nom d’idéaux libertaires la vieille aristocratie, qui elle ne cachait pas avoir recours à la force.
la vieille aristocratie issue d’une époque antérieure aux armes à feu savait le prix et l’équilibre précaire de l’ordre, longtemps elle dût elle-même porter les armes.
démocratie et usage de la force s’accordent mal dans la théorie, c’est pour ça que toute bonne démocratie actuelle garde au chaud dans les salons des ‘monsieur muscle’ et les sort quand la situation s’avère difficile.
‘la stratégie du choc’
Comme pour les pôles emplois, ce ne sont pas tant les déclassés qu’il s’agit d’asservir, mais bien les consciences de ceux qui distribuent l’aumône au guichet
Dans l’expérience de Milgram l’enseignant est, comme nous, rémunéré (4,5$).
J’ai été licenciée économique en décembre 2011….et actuellement en CSP (contrat de sécurisation professionnelle). Le discours des employés de Paul Emploi ou de ses sous traitants est proprement hallucinant en cherchant à convaincre les malheureux privés d’emploi que bien sur qu’il y a du boulot, il suffit juste d’être le plus adapté pour le trouver !!!!!
M. Jorion, vous dites souvent que la source de nos maux est une mauvaise répartition des richesses: trop peu ont trop et trop ont trop peu.
Avec un peu d’ironie, on voit vite qu’il y a deux moyens de résoudre le dilemne: celui que vous appelez de vos vœux et qui consiste à mettre en place des mécanismes de régulation du partage.
L’autre, traditionnellement utilisé par l’humanité, consiste à réduire le nombre de pauvres en les éliminant physiquement. Dans cette optique, il faut donc amener l’opinion publique à un point d’ébullition suffisant pour lui faire admettre que le problème c’est l’autre, parce qu’il est fainéant, fanatique, haineux, violent ou tout ce que vous voudrez. (AQMI: 1000 personnes retenant une demi-douzaine de français en otage => rappel quotidien dans les médias; Industries du tabac: dizaines de milliers de personnes, 60 000 morts rien qu’en France chaque année, simple rappel annuel dans les médias)
La guerre qui vient sera la première à passer le cap du milliard de morts. Au bout de quelques temps, on s’embrassera en pleurant et en se promettant « plus jamais ça », on élèvera des monuments ici et là et on bâtira une société nouvelle, peut être même plus proche de celle dont vous rêvez, à partir de quasiment rien. Les plus pauvres et les plus cons auront été éliminés et tout recommencera, comme toujours. (et si on fait sauter la planète, qui s’en plaindra ?)
Dans tout ça, Mme Lagarde, dont la bêtise n’est plus à démontrer (elle parle de la crise au passé simple ou à l’imparfait depuis 2009) ne fait que jouer le rôle pour lequel elle a été placée là, tandis que des salles fortes se remplissent d’œuvres d’art, d’or et de bijoux dont les prix crèvent le plafond. Normal, c’est facile à stocker, ne se déprécie pas et sera bien utile, après.
Vous avez dit ironie mon cher cousin ?
Abiram, sept otages français pour Aqmi, cinq collaborateurs Areva au Niger, plus deux géologues au Mali…
Un fumeur redevable aux planteurs de tabac, aux industriels du tabac et contribuable enthousiaste au Trésor Public.
le problème du capitalisme pointé par Jorion, qui stocke inutilement(le capitalisme hein 🙂 ), c’est le reflet de ce qu’il y a dans les cerveaux; moi, moi, moi, et encore moi.
Partager les richesses qui font chaque individu – plutôt que les utiliser dans l’espoir de niq.. son prochain – par le côté évident de synergie, boulle de neige, serait intéressant.
les choix de politiques pour les sociétés c’est juste un leurre: chat noir, chat blanc ou bien chat rayé, pour un peuple de souris c’est égal.
l’arnaque c’est qu’on nous montre des riches et des pauvres là où il n’y a que des humains.
Dépêche AFP : Les dirigeants d’Areva se déclarent choqués par les déclarations de la directrice du Fmi. Ils précisent que la Grèce ne dispose pas, elle, de mines d’uranium et que les conditions d’achat de l’uranium nigérien par leur société sont tout à fait favorables à la qualité de vie des enfants nigériens. (joke)
Dépêche Reuters : Prenant au mot les déclarations de la directrice du Fmi, les dirigeants du Niger comme les dirigeants insurrectionnels du pays exigent de bénéficier de meilleures conditions d’aide du Fmi que la Grèce, et d’un haircut de sa dette ainsi que des aides de la Bce et du Fesf. Une pétition vidéo de petits écoliers nigériens est jointe à leurs demande. (joke)
« Pour la première fois, Dow Chemical accepte l’entière responsabilité de la catastrophe de Bhopal » Les Yes Men refont le monde – Bhopal 😉
Pour les mines d’uranium au Niger, vous pouvez consulter le site http://www.criirad.org et l’article
Uranium au Niger :
diffusion du film de fiction : »qui sème le vent »
21/11/2011 :En savoir plus
Sur le Niger, article d’okeanews justement :
http://www.okeanews.fr/retour-sur-la-politique-du-fmi-au-niger/
Ziegler inside.
Outre l’ironie, ce qui m’a semblé le plus terrible a été la lecture des commentaires (réservés aux abonnés) des lecteurs de l’édition électronique du « Monde ». … Entre celui qui considère que faire remarquer qu’elle ne paie pas d’impots est une « diversion » par rapport au sens de ses propos, pour continuer avec un fonctionnaire international « indigné » qui fait remarquer qu’il y a une retenue à la source de 15% et que donc il en paie bien assez, en passant par celui qui estime que les accords de Vienne sont suffisamment anciens pour qu’ils ne soient pas remis en cause, c’est un florilège de tartufferie qui nous est offert ….
Et qui devrait aussi nous faire nous interroger sur l’état de conscience qui semble imprégner nos « concitoyens lecteurs éclairés » de ce trop célèbre journal…
@Paul
Ils sont hélas de plus en plus nombreux ceux qui trouvent le présent intolérable : 12 suicidés sur les rails en France ce week-end dernier (Pentecôte). Tous les records explosés!!! Le capitalisme se meurt mais les armes à la main…
Bien-sûr il y a plein d’usagers qui pleurnichent sur les retards, sans comprendre encore que beaucoup de ces suicidés sont nos frères de douleur qui se sacrifient car ils n’en peuvent plus de trop d’injustice.
Lady D-Growth, que ne se jettent-ils sous les roues des jets Falcons Dassault de nos capitaines d’industrie et autres Pédégés du Cac au décollage…
@vigneron
Vigneron, mon vieux, je viens de vérifier et je suis toujours doté d’un appareil reproducteur masculin (quoique modeste mais je n’y suis pour rien!) 🙂
Lady D. growth, m’en fous, ça m’va comme ça.
@vigneron
Ok Lady D-Growth ça me va aussi mon vieux! Je vais pas vous suivre dans les vannes de niveau maternelle. Il faut bien qu’un grand esprit comme le vôtre, brillant, intelligent et cultivé, puisse se détendre un peu sans trop se prendre la tête.
ça aurait plus de gueule que de heurter l’étrave d’un navire de croisière….
Faut manifester sur les rond-points, la ville c’est plus qu’un hall d’aéroport!
Ahhh, mon dieu, c’est horrible … : ça pique les yeux.
Non, je parle des avatars, là.
Ahhhh …
Dieu existe.
« D’ordinaire on ne voit dans la vie des grands et des rois que le crime (au sens du mot le plus grossier), à tout le moins l’abus, l’exploitation des faibles au profit d »intérêts particuliers. Par la violence, la noblesse et la royauté confisquaient à leur profit les fruits du travail des autres. Mais il est naturel de ne plus voir là qu’un détournement, et de méconnaître le sens initial du mouvement : le refus d’accepter comme une limite la condition commune des hommes. »
G.Bataille (à propos du livre de A. Camus L’homme révolté)
Remplaçons grands et rois par le vocabulaire moderne et nous avons une raison de la révolte.
(On peut bien sûr lire A Camus lui-même.)
Revue de presse, le 29 mai 2012.
Le matin, après avoir allumé la machine, je procède généralement à une revue de presse rapide sur les sites du Monde, de Libération, des Echos, auxquels je ne suis pas abonné et de Médiapart auquel je suis abonné et qui complète ma lecture régulière du JB * (Jorion Blog)
Le Monde rapporte que la SNCF est inquiète, les suicides sont en augmentation constante sur ses voies (plus d’une dizaine pendant le week-end de la Pentecôte)
Toujours sur le site du Monde, « les humains sont apparentés aux virus ». et un article expliquant le « permis à points » sur des réseaux sociaux chinois.
Pour le moment, rien en ce qui concerne le JB.
Libération reprend les mêmes thèmes que le Monde, ce qui est logique puisque ce sont deux concurrents qui parlent des mêmes événements et qui se taisent d’un commun accord.
Quand même, un article qui nous apprend que le sud-est du Pérou est en état d’urgence suite à des manifestations violentes avec morts et blessés, manifestations dirigés contre un groupe suisse minier accusé de polluer des cours d’eau voisins en exploitant une mine de cuivre.
Sur le site des Echos, un gros titre : LBO : Moody’s craint une vague de défauts en Europe, je cite : L’agence de notation financière Moody’s a mis en garde (quoique Mme Lagarde ne nous en parle pas, note Marlowe) contre l’arrivée à maturité d’ici 2015 d’un grand nombre d’emprunts liés à des acquisitions à effet de levier (LBO), estimant qu’un quart de leurs émetteurs risquent de faire défaut en Europe d’ici 2015 et que ce chiffre pourrait doubler (!) si le marché des obligations à haut rendement était bloqué pendant des périodes étendues en raison de facteurs extérieurs.
Il s’agit, toujours d’après Moody’s de 133 milliard d’euros de prêts contractés par 254 entreprises.
* JB : je préfère JB à BJ car BJ, ce sont mes initiales.
Et pis « BJ » ça veut aussi dire « blow-job » !
Concernant les LBO, j’en sens les effets au boulot avec des prestataires de service qui ne servent plus à rien faute de trésorerie… A ce que j’ai lu, environ 1,5 millions d’emplois rien qu’en France sont dans des boîtes sous LBO…
Et le principal imprimeur de livres en papier en fait partie (groupe CPI)
il est temps d’arréter de lire…
Il y a les suicidés du rail .
Il y a aussi ces milliers de jeunes 18/24 ans qui se suicident à l’alcool qu’ils ingurgitent jusqu’au coma éthylique en groupe , chaque semaine .
C’est un signe grave du délitement de nos sociétés , de l’angoisse qu’elle fabrique , de no future , et qui touche les nouvelles générations .
Rien de neuf meson, beat generation, lost generation, X generation, no future generation, crack generation, etc. Les comas, nous, c’était plutôt 14/15 ans, au mauvais et très soufré Monbazillac et à l’espagnole et très méthanolisée anisette.
Après, en vieillissant, on spécule : on réalise un ‘flight to the quality’ … quand on en a les moyens.
Ah! Je suis en pleine lecture de « sur la route » de Jack Kerouac… Génial! Si j’ai le courage, je le lirai en anglais.
Le neuf c’est le quantitatif .
Le neuf c’est le nombre de neurones qui sont fichus .
Oui, mais sur les rives de la gironde rivière dans laquelle, bourrés, ils vont pisser, il meurent, noyés, la braguette ouverte.
meson, balivernes pernaultiennes et t’façons on s’en tape des neurones. Y’en a toujours assez, pour le pire comme pour le meilleur.
Ouais Marlowe, même que c’est la Garonne encore à Bordeaux et même qu’on raconte dans les rades bordelais que, braguette ouverte et imbibés comme gueilles de bonde, ils déclamaient du Debord à la lune avant la bascule, histoire que l’tableau soit complet, dion !
à vigneron,
Relis-moi attentivement : pas la Gironde, mais la gironde.
Comme j’ai quelques attaches à Bordeaux, je sais bien que les jeunes étudiants n’y lisent pas Debord mais uniquement les pages littéraires du journal Sud-Ouest, et encore, comme leurs aînés, uniquement les AA.
T’as raison, les jeunes alcooliques anonymes décébrés gironflons lisent les pages littéraires de Sudouaiste et donc pas l’alcoolique cérébral et célébré Debord, puisqu’ils y lisent Guégan.
à vigneron,
C’est bien ce que je voulais dire, mais qui reste incompréhensible pour qui ne connaît pas ce cher Gérard.
J’ai écrit ceci il y a plus de trois siècles, mais il semble que ce soit toujours d’actualité:
« Il y a des âmes sales, pétries de boue et d’ordure, éprises du gain et de l’intérêt, comme les belles âmes le sont de la gloire et de la vertu; capables d’une seule volupté, qui est celle d’acquérir ou de ne point perdre.
De telles gens ne sont ni parents, ni amis, ni citoyens, ni chrétiens, ni peut-être des hommes : ils ont de l’argent. »
Peut-être aurais-je dû ajouter: « ni peut-être des hommes ou des femmes«
à Paul Jorion,
Que faites-vous de la dialectique de la conscience et des rêves ?
Je rappelle que Shakespeare pensait que « nos vies sont tissées de l’étoffe dont sont faits nos rêves ».
Marlowe, ah ! si Skake «baby shake !» speare l’a dit, évidemment ça change tout…
Ps : ne pas oublier néanmoins ce que disait Allais (le Grand pas le petit), un truc du genre : «Shakespeare n’a jamais existé; c’était en fait un imposteur qui vivait à l’époque de Shakespeare, se prenait pour Shakespeare et s’appelait Shakespeare.»
Non, vigneron, non, tu déconnes.
Le vieux William, c’était mon principal concurrent, à moins que ce ne soit le contraire.
Et moi, avant de renaître sous la plume d’un anglo-américain bourré, j’étais mort, le couteau à la main.
Quelle paix magnifique que la mort, encore plus belle que la plus belle ivresse, le vrai goût du passage du temps.
En relisant ta prose, il me vient une interrogation : William ne serait-il qu’une intelligence artificielle ?
C’est vrai que dit comme cela, ça a de la gueule.
Bonjour Marlowe
Prendre les conclusions métapsychologiques de Freud comme prémisses oriente l’action et même, en se détrompant de l’erreur de Freud appuyé sur « la quantité de bonheur à laquelle l’homme peut accéder » pour, comme Paul le propose, emprunter la voie du réalisme en visant la réduction à la quantité de malheur supportable.
Organt, bien au-delà du pamphlet sur les mœurs des princes, est carrément lubrique aussi ce rire des révolutionnaires dont parle Abensour, (j’ai pas lu ) « rire des révolutionnaires – éclat de liberté, moment de fragile bonheur et de grâce idylliques » n’est qu’une décharge avant le retour du maître, un moment de « libération » hors du corset du bien et du mal, le rire ou tout se vaut avant le retour à l’homme chien, cynique, et que viendront complémenté les vertus moroses des révolutions achevées.
La psychanalyse devrait-elle rester chère, le peuple n’aurait-il pas à comprendre comment son inconscient le domine ?
Assurément, Onfray tronque Freud lorsqu’il le cite :
si nous le lisons sur l’intégralité du passage considéré, Freud apparaît plus nuancé, en effet , dans la perspective d’une diffusion de masse de la psychanalyse, il écrit :
Onfray commente ce passage avec acidité :
Onfray assurément « tartine », mais il serait difficile de nier chez Freud son acceptation, totalement inconsciente, de l’ordre social hiérarchique …
Plus haut, Fujisan nous invitait à relire ces quelques lignes :
« Telle qu’elle nous est imposée, notre vie est trop lourde, elle nous inflige trop de peines, de déceptions, de tâches insolubles. Pour la supporter, nous ne pouvons nous passer de sédatifs… Ils sont peut-être de trois espèces: d’abord de fortes diversions, qui nous permettent de considérer notre misère comme peu de chose, puis des satisfactions substitutives qui l’amoindrissent; enfin de stupéfiants qui nous y rendent insensibles. L’un ou l’autre de ces moyens nous est indispensable. »
Sigmund Freud
Pff …Pff… Pff … cigares , … Largactil ? 😉
Cher Jean-Luce,
Comme ma fatique est grandissante, que le soleil cogne fort sur ma pauvre tête et que je me demande chaque jour ce que sera demain (ce qui est idiot, demain sera ou ne sera pas) l’exploration du refoulé n’est pas mon projet.
Je dois avouer que pour moi – et il ne faut rien voir de bien original là-dedans – les rêves, ce sont ces nuages qui passent lentement et qui demain ne seront pas les mêmes, mais quand même, paraîtront identiques.
Marlowe, vous m’avez coupé la parole : c’est votre « rivalité » (je me comprends) avec le grand Will qui vous fait parler ainsi. Une chose est sûre en tout cas : vous étiez un drôle de paroissien !
Le double mystère du grand Christopher et du grand Will sera-t-il résolu sur le JB comme vous l’appelez ?
Bien que certain, sur vos terres, aient osé comparer Céline à Villon, je crois que Villon, qui n’avait guère tué qu’un ou deux curés, était de la race de Marlowe, mort le couteau à la main en discutant une note trop élevée.
Mais j’ai vraiment choisi mon pseudo en référence au « privé » de Chandler.
L’ironie de l’histoire est qu’il semble que Chandler ait choisi Marlowe en référence au poète.
D’ailleurs l’enquêteur du Grand Sommeil et des autres romans est à la fois dur et tendre :
« si je n’étais pas dur, je ne serais plus en vie, et si je n’étais pas tendre, je ne mériterais pas de l’être ».
Contrairement à la croyance ordinaire, le privé de Chandler n’est pas un policier privé, c’est un poète dans un monde de brutes.
@Marlowe
Céline et Villon, et oui ça échappé à l’enquêteur, et m’est d’avis qu’à cette heure, les malfrats courent toujours !
L’enquête est une excellente chose, j’avais commencé mon auto-analyse par cette méthode il y a longtemps, depuis la recherche de la méthode a éclipsé le but de la recherche.
Cf « Inception » le film…. lorsque l’on change ce qui ne peut être considéré que comme certain…. alors votre idée n’est plus la vôtre…. il y a un paradoxe de l’enquêteur semblable à celui du comédien de Diderot… paradoxe entre l’identification et la distance, la distance ne permettant pas de comprendre, l’identification ne permettant pas d’agir.
Le narrateur de lord Jim s’appelle Marlow.
Entre Marlow et Jim, il y a un rapport semblable à celui qui existe entre Bardamu et Robinson… d’ailleurs dans L. Jim, le personnage de Robinson fait une brève apparition, étant qualifié d’ « ancêtre ». Il y a d’autres coïncidences entre Conrad et Céline, dans l’un de ses romans Conrad décrit les esclaves mourants sous les arbres, sans doute Au coeur des ténèbres, tandis que Céline parlera ensuite de « théories d’hommes ». Même défiance à l’égard des tropiques aussi…
Assassiné le 30 mai, c’est demain.
Euh… Madame Lagarde, ce n’est pas cette femme qui, fraîchement intronisée ministre des Finances en 2007, avait lancé devant un parterre du Medef « Assez pensé! »?
une erreur s’est glissée dans la rédaction de votre billet, il fallait lire un enthousiasmant « devant un parterre du Medef : Ah, ces panses, hé ! »
« …les délires des esclavagistes de la nécroéconomie… »
(Guido Ceronetti. La patience du brûlé. Albin Michel, 1995)
El Roto:
http://anselmolucio.files.wordpress.com/2010/06/el-roto-28jun102.gif?w=490
(Mon travail d’économiste c’est de faire que l’intolérable paraisse nécessaire)
Oh là là!
le 29 mai à 10h41 nous ensommes déjà à 1327,42 points en moins pour tout le blog rien que sur ce billet!