Blog de Paul Jorion

10 réponses à “Î— ΕΙΡΩΝΕΙΑ ΤΗΣ ΙΣΤΟΡΙΑΣ ”

1. Caveat emptor » Blog de Paul Jorion » Η ΕΙΡΩΝΕΙΑ ΤΗΣ ΙΣΤΟΡΙΑΣ

   29 mai 2012 15h46

   […] Blog de Paul Jorion » Η ΕΙΡΩΝΕΙΑ ΤΗΣ ΙΣΤΟΡΙΑΣ. […]

2. 

   Pascal C.

   29 mai 2012 16h13

   Certaine éditorialiste du Globe and Mail (journal publié à Toronto) a écrit que les étudiants québécois qui manifestent contre la hausse des droits de scolarité étaient les Grecs du Canada.

   http://vimeo.com/42848523

   1. 

      sipacup

      29 mai 2012 17h02

      Oui, cette idée semble se répandre dans une grande partie du Canada anglophone et conservateur que le Québec est au Canada ce que la Grèce est à l’Union Européenne :

      « dette plus élevée que les autres provinces, transferts importants du Fédéral payés par les impôts des honnêtes travailleurs sans contrepartie, vivre au-dessus de ses moyens avec des garderies subventionnées à 7$/jour, corruption endémique et plus généralement fraudes massives facilitées par un assistanat (comme on dit en France) généralisé, refus bruyant des politiques d’austérité de bon sens, etc., etc., etc.  »

      Je vous passe les arguments lus et entendus, et ne m’étendrai pas sur l’ignorance et les clichés qui les fondent.

3. 

   Paul Jorion

   29 mai 2012 17h37

   On trouve ceci dans le billet le plus récent de Panagiotis Grigoriou sur greekcrisis :

   Comme ce matin, lorsque le patron d’un petit café dans les faubourgs situés au nord de l’agglomération, s’est mis à crier devant ses clients : « Oui, j’ai voté Tsipras et je revoterai Tsipras. Je vois qu’entre vous il y en a qui redeviennent des électeurs de la Nouvelle Démocratie. Honte à vous, moutons. Vous espérez sauver vos appartements et peut être bien votre argent à la banque ou planqué sous vos matelas. Vous n’aviez certainement pas suffisamment observé Samaras au soir des élections du 6 mai, avez-vous vu combien il était blanc, terrorisé en réalité ? Non, il n’était pas simplement accablé par la défaite politique comme tant d’autres fois à travers le jeu de l’alternance bien connu, non pauvres gens, comprenez enfin que pour une fois, et pour une fois seulement nous étions, et nous le sommes encore, sortis de ce jeu. Samaras est terrorisé, car il a raconté des balivernes à ses maîtres de Berlin, de Bruxelles et d’ailleurs, comme quoi, tout serait acquis par des nouvelles élections, les partis du Mémorandum poursuivraient alors leur politique, avec une certaine légitimité en plus. Et voilà qu’il s’est trompé, idiot comme il est, car Samaras est une vraie poubelle politique, et en plus percée. Ainsi, il a sans doute été menacé, il faut réparer sa bourde, sinon, il risquerait sa carrière, on dévoilera son linge sale, voire sa vie serait en jeu, pourquoi pas ? Si on revote pour lui, c’est alors que les gens restent définitivement crétins ».

   C’est très beau, cela m’a rappelé un certain souffle :

   O Fabricius! qu’eût pensé votre grande âme, si pour votre malheur rappelé à la vie, vous eussiez vu la face pompeuse de cette Rome sauvée par votre bras et que votre nom respectable avait plus illustrée que toutes ses conquêtes ?

   « Dieux! eussiez-vous dit, que sont devenus ces toits de chaume et ces foyers rustiques qu’habitaient jadis la modération et la vertu? Quelle splendeur funeste a succédé à la simplicité romaine? Quel est ce langage étranger? Quelles sont ces moeurs efféminées? Que signifient ces statues, ces tableaux, ces édifices? Insensés, qu’avez-vous fait ? Vous les maître des nations, vous vous êtes rendus les esclaves des hommes frivoles que vous avez vaincus? Ce sont des rhéteurs qui vous gouvernent? C’est pour enrichir des architectes, des peintres, des statuaires, et des histrions, que vous avez arrosé de votre sang la Grèce et l’Asie? Les dépouilles de Carthage sont la proie d’un joueur de flûte? Romains, hâtez-vous de renverser ces amphithéâtres; brisez ces marbres; brûlez ces tableaux; chassez ces esclaves qui vous subjuguent, et dont les funestes arts vous corrompent. Que d’autres mains s’illustrent par de vains talents; le seul talent digne de Rome est celui de conquérir le monde et d’y faire régner la vertu. Quand Cynéas prit notre Sénat pour une assemblée de rois, il ne fut ébloui ni par une pompe vaine, ni par une élégance recherchée. Il n’y entendit point cette éloquence frivole, l’étude et le charme des hommes futiles. Que vit donc Cynéas de si majestueux? O citoyens! Il vit un spectacle que ne donneront jamais vos richesses ni tous vos arts; le plus beau spectacle qui ait jamais paru sous le ciel, l’assemblée de deux cents hommes vertueux, dignes de commander à Rome et de gouverner la terre. »

   1. 

      DUCASSE

      29 mai 2012 18h32

      Question du citoyen ROUSSEAU : » Le rétablissement des Sciences et des Arts pourrait-t-il, de nos jours, contribuer à épurer les moeurs ? », ….car nos contemporains ne paraissent pas aimer la vertu…ou si peu !

4. 

   Ando

   29 mai 2012 17h53

   En 2011, les intérêts (plus de 15 MiE) payés par l’Etat grec sur sa dette publique ont représenté près de 77% du déficit budgétaire!. Hors paiement des intérêts de la dette le déficit budgétaire de cet Etat aurait été de 2,1% du PIB et non de 9,1%. La solution est évidente.

5. 

   jicé

   29 mai 2012 19h27

   Pour ceux qui sont en retard d’une nausée, le blog de Quatremer (putain que c’est tentant) qui dédouane la Lagarde. Une bonne rincée de gerbe.

   1. 

      fnur

      29 mai 2012 22h41

      Ouais, bon, je suis allé en Grèce, tout doit être payé en liquide, carte bleue ou chèques, connait pas, même pour des sommes de 50 euros.

      Les maisons pas finies pour pas payer d’impôt, c’est à perte de vue dans le paysage et ça ne concerne pas que les riches, ce sont des grecs eux mêmes qui me l’avaient expliqué avec un grand sourire, genre on est des gros malins. Ils ont quand même un gros problème avec l’impôt.

      1. 

         akew

         30 mai 2012 3h56

         un amis y a passer des vacances, demandait des ticket de caisse ou des factures pour ses frais avant de payer. les personnes étaient réticentes, mais en insistant, il les obtenait.
         mais ça l’exaspérait beaucoup.

      2. 

         ERIX le Belge

         30 mai 2012 9h01

         On demande aux grecs de changer en 1 ou 2 ans des habitudes profondément ancrées et héritées d’une méfiance de l’état (dictature des colonels…). Ce n’est pas en leur crachant dessus, comme les allemands, ou en leur criant dessus comme l’hystérique Mme Lagarde (IL FAUT PAYER !) qu’ils obtiendront des progrès. Il faut du temps, de la pédagogie et, surtout, du respect.
         Le temps on n’en a plus parce que l’Europe est incapable de prendre des décisions courageuses au moment où il le faudrait : toujours trop peu, trop tard…
         La pédagogie est inexistante venant d’acteurs tétanisés par la peur, ou simplement arrogants, persuadés d’être dans leur droit quand ils socialisent les pertes et privatisent les bénéfices.
         Et le respect, n’en parlons pas… c’est tellement facile d’accuser les autres quand les choses vont mal…