Billet invité.
La décote des banques permet d’avoir de la souplesse financière mais elle renforce le pouvoir de la BCE sur notre politique (perte d’autonomie). La BCE (instance supranationale) accepte la décote en collatéral sous certaines conditions. Les banques qui ont des actifs décotés répercutent leur problème de refinancement sur les Etats. C’est le robinet qui se ferme. C’est un moyen d’empêcher une action directe sur les taux d’intérêt qui impacterait le financement privé de l’économie (encore faut-il qu’il y ait un). L’investissement privé des grandes entreprises (CAC40 par ex.) n’est pas réellement affecté (en matière de financement) contrairement à l’investissement public par le marché obligataire via les banques. En effet, les entreprises du CAC40 sont majoritairement capitalisées sur plusieurs places financières (via les filiales) et trouvent les fonds sur les marchés actions de celles-ci. La spéculation sur l’indice CAC à la baisse n’est ni plus ni moins qu’un bras de fer avec l’Etat prétendument trop social. C’est pourquoi, on voit apparaître à chaque nouvelle injection monétaire (LTRO) des bons obligataires à taux usuraires forçant les Etats à plus de libéralisme économique avec rigueur budgétaire (service public dégraissé et infrastructures rachetées à des fins commerciales). Au passage, les banques remboursent leurs dettes de jeu par des obligations d’Etat (titres en collatéral de la BCE). En même temps, la rigidité sur le marché des liquidités et crédits bancaires s’installe au détriment du financement de l’économie pour ceux qui n’ont pas de solides garanties (ménages, PME…). La concentration s’accélère par les entreprises novatrices qui se font absorber par les oligopoles (multinationales) et par les ménages surendettés par l’immobilier (les banques s’offrent des actifs immobilisés à faibles coûts toujours pour le collatéral). La BCE modélise l’Europe à la sauce Américaine. La structure du financement spécifique à l’Europe (marché obligataire) va s’orienter vers un modèle US (marché actions). Ainsi, les partisans de l’EUUE seront ravis…
C’est le début du « tout privé » car lorsque les Etats seront asphyxiés, ils devront avoir recours au marché privé. C’est l’accélération programmée de la concentration des richesses avec le devoir de remboursement des Etats sur des générations. Ceux qui disposent de garanties (grandes entreprises par leurs actifs) obtiennent toutes les faveurs. L’excès d’endettement des ménages et la mauvaise gestion des Etats se payent. Ont-ils été provoqués ? Le résultat se traduit par le mécontentement des entrepreneurs de petite et moyenne tailles qui se plaignent d’une pression trop forte sur leurs charges (la taxation inégale face aux multinationales). Pourtant, ce n’est pas le service public qui est réellement la cause de leurs problèmes. Nous en avons besoin et de bonne qualité afin d’organiser correctement les fonctions régaliennes. Ils se trompent de cible ! La menace de délocalisation n’est qu’une provocation supplémentaire de la volonté d’asservissement des pays aux désirs des pseudo ultra-libéraux (royalistes économiques). C’est l’exploitation des pays faibles (sous couvert de développement mais en réalité de pillage) pour l’illusion du bénéfice de bas prix à la consommation de nos pays illusoirement développés. Résultat, nous perdons notre travail (nos entreprises), les retraites, les garanties sociales (acquis sociaux) et pour finir, nous gaspillons les ressources (notamment énergétiques). Les spécialistes des finances et des multinationales connaissaient les résultats d’une dérégulation financière. C’est la stratégie par le comportement laxiste des banques face aux besoins illimités engendrés par une société de surconsommation. Autrefois, lorsqu’il y avait surchauffe, on augmentait les taux d’intérêt, limitant ainsi le crédit déraisonné. C’était une régulation plus ou moins naturellement maîtrisée. Favoriser une économie d’endettement suggère « rembourser un jour ». Et ce jour n’est autre que la disparition du service public avec une dette abyssale sur le dos de nos enfants sur plusieurs générations.
Ensuite, le principe de la décote n’est qu’un moyen de détourner les capacités de financement vers l’économie privée, en imposant aux Etats un taux relativement élevé de financement (répercussion de la décote sur le taux obligataire). Ce n’est pas utiliser les instruments d’une politique monétaire, mais plutôt orienter toutes les économies vers le « tout libéralisme ». Les multinationales et les banques ont le monopole du financement de l’économie. Tout est maîtrisé et piloté volontairement sous le regard des politiques.
Observez les injections (QE) US qui se dirigent vers le marché actions sans se soucier du remboursement des dettes de l’Etat US. Ils ont bien sûr là-bas une plus grande marge de manœuvre car leur taux de prélèvement obligatoire est moins élevé (mais les infrastructures sont dans un état avancé de délabrement). Par contre, les injections (LTRO) UE s’orientent majoritairement vers le marché obligataire via les banques. Les dettes des uns (UE) doivent être traitées mais pas la dette des autres (EU) à proportion égale. L’Allemagne ne va guère mieux, contrairement à ce qu’on voudrait nous faire croire car les inégalités explosent (ils sont seulement moins contestataires) au bénéfice des plus aisés. Ceux qui vous disent le contraire se portent bien, notez-le, par les temps qui courent. La fuite des capitaux dans les paradis fiscaux n’est pas le problème à les en croire. Cela justifie même des programmes de financement internationaux uniquement. Et ce n’est pas la faute « des Ricains » comme d’autres pourraient l’imaginer. Les pauvres existent bien aussi au pays du libéralisme…Alors que la FED valorise ses entreprises US par ses injections vers le marché actions, la BCE dévalorise les Etats via le taux sur le marché obligataire imposé par les banques. Et plus la décote des actifs des banques est élevée, plus le taux obligataire le sera aussi.
On pourrait penser également que nos entreprises sont en solde (à travers le CAC) pour les multinationales notamment US (Dow Jones) car les injections UE ne vont pas majoritairement dans la capitalisation boursière. A croire que les uns ont des capacités de financement et que les autres ont des besoins de financement ! Nous avons deux structures de financement différentes qui vont peu à peu converger. Mais pire, nos Etats étranglés (par les taux d’intérêt des banques sur le marché obligataire) n’auront pas d’autre alternative que de réduire leurs dépenses et de surcroît se financer à terme sur le marché actions. C’est une vision d’un ensemble EUUE qui tente de se constituer par la structure du financement. Nous avons une surcapitalisation sur le marché action US et marché obligataire UE qui se traduit par une inflation généralisée (relativement maîtrisée pour l’instant). « Le prix financier à payer » se régulera-t-il par une correction ou par un krach ? Les paris sont ouverts…Tandis que « le prix humain à payer », c’est la montée du chômage et la dégradation du service public qui sont les conséquences de la voie empruntée. Les multinationales ne sont pas les plus gros vecteurs d’emploi contrairement aux PME qui sont étranglées par les taxes imposées par les Etats endettés. N’ayant que très peu de garanties, elles ne peuvent plus investir (robinet fermé par les banques) ni dans l’humain, ni dans des projets de recherche. Les récentes nouvelles technologies vont comme avec les technologies du net des années 2000 (start-ups) être les poules aux œufs d’or des multinationales. C’est une façon de distribuer les cartes à son avantage ou encore jouer avec des dés pipés.
Par la démesure de leur orgueil, les banques auront fini par créer une machine incontrôlable d’interdépendance des structures de financement par les CDS et CDO contaminant l’ensemble des institutions financières et investisseurs institutionnels. Les teneurs de marché (par l’effet de levier) qui donnent l’illusion du capitalisme avec un faux marché ou s’échangent les offres et demandes fictives (imaginaires), risquent de voir leurs propres instruments se retourner contre eux. Comme des enfants, ils préfèrent le jeu du casino aux vertus de l’échange, du travail, et de la création de réelles richesses. Face à leurs erreurs, chaque injection monétaire supplémentaire leur permet de concentrer davantage la richesse (l’équation de Fisher n’est que purement nominale) au détriment de nos sociétés. La variation des prix qu’ils génèrent déstabilise spontanément les prix réels avant un retour à l’équilibre. C’est par le soutien de leur effet de levier qu’ils s’octroient les richesses réelles, par le paiement avec du numéraire déprécié. L’inflation n’est pas un problème pour eux puisqu’ils disposent de ressources financières illimitées contrairement aux acteurs économiques classiques (ménages, entreprises…). L’homme n’est pas mauvais par nature : il copie par mimétisme l’exemple des comportements de nos élites. Si elles se comportaient avec justesse, ce serait la norme en vigueur. Les comportements de la base sont à l’image des comportements du sommet. Celui qui est différent, est exclu. Nos élites se dédouanent de leurs responsabilités comportementales en prétextant que nous sommes tous pareils. Personne ne veut être exclu d’un système ayant des normes, mais tout dépend de la qualité de celles-ci. Les privilèges dans la concentration des richesses (pouvoir) de ces élites sont le réel problème. La taille de leur ego n’a d’égale que leur avidité. Mais qui sème le vent, récolte la tempête ! La justice est possible mais elle n’est pas leur souci… Que sont devenus les Droits de l’homme ?
A ce jeu là, « le prix spéculatif à payer » est un scénario catastrophe pouvant prendre forme avec des contestations qui font monter les extrêmes. Ainsi, le destin de la Yougoslavie pourrait se répéter au sein de l’Europe et même des EU qui se divisent de l’intérieur. Entre les uns qui enjolivent les vertus des nations historiques et les autres les abus de la non redistribution, nous risquons bien d’assister à la division du peuple légitimé. Diviser pour mieux régner… Capitaine, le matelot navigue entre Charybde et Scylla ! Les incompris rejettent leurs haines sur l’autre camp en dualité divisée favorisant davantage le processus d’enrichissement des véritables responsables à l’origine du modèle. Le conflit pourrait atteindre son paroxysme lorsque les uns fustigeront les autres de ne pas avoir été à leurs cotés. Victimes inconscientes déclarées, comme les entrepreneurs et les salariés, les musulmans et les chrétiens, qui optent radicalement pour le paradigme du socialisme et du libéralisme sans même envisager la voie de l’intérêt intergénérationnel. Nous sommes dans le même bateau, gouvernés par l’illusion que quelqu’un à bord connaît le bon cap, et sans savoir où l’on va. La nécessité d’un ordre ne déstabilisera pas les véritables possesseurs des capacités de financement et de richesses, bien au contraire. Ils s’achèteront la force en cas de conflit : intérêt national et supranational. Une nouvelle collusion pour maintenir l’ordre pourrait s’inviter à la table du progrès humain. Le retour à l’ordre, d’abord sciemment déstabilisé grâce à l’aveuglement de chacun, accentuera le rapport de force.
La solution réside dans notre conception de l’existence et notre acharnement à solliciter une volonté politique juste. Restons surtout unis dans l’adversité ou plutôt ne nous trompons pas d’adversaire !
La fiscalité doit être remise à plat, des hair-cuts sont envisageables, et bien d’autres mesures techniques qui nous feront gagner juste assez de temps sans résoudre les vrais problèmes et qui resteront sans effet si manque la volonté politique d’une réelle remise en question. La solution passe par la volonté d’investissement dans l’humain et dans son avenir dans le cadre d’une authentique anticipation (énergies renouvelables, recyclages raisonnés, enseignements respectueux de l’égalité des chances, redéfinition des valeurs, consommation responsable, désurbanisation et valorisation du territoire, polyvalence des savoirs…).
Il ne s’agit pas de surpopulation (gaspillage), ni de rareté des ressources (surconsommation), mais de gestion inefficiente et irresponsable par nos élites. Peut-être dans le but d’entretenir la machine à concentrer les richesses ? La conclusion s’impose au regard de notre mode de vie.
Trouver la satiété ?
77 réponses à “AU BÉNÉFICE DE QUI ?, par Olivier69”
Merci pour cette analyse a la hauteur de ce blog.
voici une belle synthèse des questions majeures à solutionner dans l’action, mais tant qu’ils tiennent les rênes, ils ne lâcheront rien. Vous êtes Olivier l’actuaire ?
sinon, j’ai l’impression qu’avec Hollande on retrouve un type d’homme plus proche des valeurs de l’exemplarité citées dans votre billet. Merci.
Ce très bon texte me donne l’impression que son auteur a passé par une illumination financière !
Billet bouillonnant mais manquant quelque peu de clarté.
J’en tire qu’à la question posée en titre, « au bénéfice de qui ? », la réponse est : « les élites ».
N’est-ce pas un peu court ?
Nous en tirerons-nous un désignant des coupables et en les chargeant, eux, de nos fautes collectives ?
Bonjour,
C’est pas faux 😀 http://www.youtube.com/watch?v=Yt5saiPrygA
Comme on dit si bien , c’est la dose qui fait le poison . Quel est le juste équilibre entre la population, les ressources , les besoins réels ou artificiels (pub ) du peuple d’en bas ( raffarinade hi hi ) , les extravagances des zélites . le problème des ressources n’est pas une vue de l’esprit , pour les non passionnés d’histoire , suffit de regarder ces dix dernières années pour s’en convaincre ( aventure américaine ) , en grattant un peu nous pouvons ajouter la politique d’un enfant en Chine qui date de 30 ans et malgré ceci l’obligation aujourd’hui pour ce pays d’acheter des terres arables à droite et à gauche
L’argument démographique est historiquement conservateur. L’analyse fondatrice de Malthus déploie un monde pétrifié, où démographie seule varie.
L’argument démographique fait en général l’impasse sur l’histoire, mettant en place dans son raisonnement, des humains an-historiques, isolés individuellement le plus souvent, et surtout, il fait une impasse absolue sur tout ce qui peut ressembler de près ou de loin au concept de la guerre des classes ou à une analyse de la concentration des richesses.
L’homo demographicus… pfft!
En réponse à la question, « Combien d’humains la terre peut-elle nourrir? », j’ai entendu Albert Jacquard s’écrier: « Mais quels humains? Des Bengalis? Trente milliards! Des New Yorkais? Sept cents millions! »
Toute la question doit être résumée dans les termes d’Albert Jacquard.
De quelle type d’existence est-il question quand est évoqué le nombre d’habitants de la planète, et de quelle égalité s’agit-il ?
Pour les symptômes de la maladie, on est plutôt servi. Votre blog Mr Jorion est une mine d’or.
Mon état d’artiste « extralucide » ou de poète du dimanche me fait ressentir depuis des années ce que vous formulez ici. J’aimerai présager des jours radieux mais mon verbe se vêt d’une laine de plus en plus touffue.
Excellent billet, merci pour ce travail.
« La solution réside dans notre conception de l’existence et notre acharnement à solliciter une volonté politique juste. Restons surtout unis dans l’adversité ou plutôt ne nous trompons pas d’adversaire ! »
Je constate qu’au travers de cette juste analyse de la situation, le programme « l’humain d’abord » du FDG était bien la bonne alternative à mettre en place pour sortir en douceur du cadre connu.
Hélas, en France peu y ont cru, préférant le « connu » à « l’inconnu ».
Je le regrette d’autant plus que les choses ont l’air de se précipiter vers la catastrophe, car ce n’est pas la France qui va engager la réforme nécessaire pour éviter la crise sociale, économique et écologique.
Le jeu démocratique a fait que seulement 11.1% des électeurs soient en demande de changement, c’est ainsi ! Trop d’individualismes, d’égoïsme , et bientôt il sera trop tard pour inverser la tendance et éviter le chaos. Merci aux grands et …petits nantis du système.
@erde
Si ce billet aborde encore une fois plutôt bien les constats et les mécanismes de la crise, il s’avère bien superficiel quand il s’agit d’aborder les moyens de changer les rapports de force, c’est à dire la façon de gagner le combat politique. C’est le gros point faible de ce blog et c’est là que je rejoins votre remarque sur le FdG. En effet, ce mouvement propose des réponses à la crise, imparfaites certes, mais dans l’état de l’offre politique, les plus avancées. Une nouvelle fois et je suis bien d’accord, ce blog n’a pas vocation à soutenir un parti ou un mouvement en tant que tel, mais néanmoins, la moindre des choses serait de penser à la façon de promouvoir les idées qui y sont débattues. Il est désormais clair que les diverses tentatives d’influencer les dirigeants en place, par le seul conseil au prince, sont vouées à l’échec. Il ne reste donc que le combat idéologique appuyé par le nombre. Les élections sont un des leviers possibles pour gagner ce combat.
Pour des raisons qui va largement au delà de ce que vous dites, à savoir que le Fdg ne s’est pas seulement heurté à l’incompréhension des citoyens mais aussi à certains intérêts qui ont vivement réagi, la première occasion de porter un message de changement n’a été qu’à demi réussie. Le Fdg a réussi un bon score si l’on s’en tient à la progression, mais sans doute en dessous de son potentiel électoral. Néanmoins, il reste une échéance au moins aussi importante, à savoir les législatives.
Nous n’allons pas revenir sur le choix stratégique très discutable de beaucoup qui ont souhaité avant tout se débarrasser de l’ancien président en votant pour Hollande dès le premier tour alors qu’ils n’adhéraient pas forcément au programme du Ps. Cela dit, maintenant que l’objectif est réalisé, avec ou sans le concours de cette stratégie, laisser les clés du pouvoir au seul Ps reviendrait à en rester au milieu du gué, tant il ne fait aucun doute qu’Hollande, s’il va un peu assainir la pratique politique, n’est apparemment pas disposé à dévier de l’orthodoxie économique, comme le montre les nominations à des postes clés de membres de l’aile droite du parti, Moscovici notamment.
Pour éviter l’échec d’un quinquennat qui aurait comme conséquence très probable de nous ramener une droite extrême, il est encore temps d’envoyer un contingent le plus fort possible de députés Front de Gauche afin d’empêcher le Ps de céder à ses tropismes libéralo-européistes qui ne feront qu’accélérer l’aggravation de la crise. Or c’est parfaitement possible si l’on s’en tient à ce sondage qui montre que 30% d’électeurs du Ps ont hésité avec le Front de Gauche. Donc pas de défaitisme. La progression du Front de Gauche ne fait que commencer.
@ Nicks 20 mai 2012 à 11:53
Après une telle déclaration, quand on cite 6 fois le FdG en terminant par « La progression du Front de Gauche ne fait que commencer. » n’est-ce pas faire de la promotion pour le FdG, sans aucun scrupule, sans avoir honte de faire le contraire de ce qu’on écrit ? Dans ces conditions, peut-on vous faire confiance ?
La paille et la poutre, jducac
Vous-même n’avez pas « honte » de vos propres contradictions comme je l’ai démontré récemment encore ici… Peut-on faire confiance à quelqu’un qui estime que l’immigration incontrôlée est responsable de l’explosion de la famille traditionnelle occidentale par l’arrivée de polygames ? Peut-on sérieusement considérer les propos de quelqu’un qui considère qu’un spermatozoïde est « capitaliste » (confusion éternelle chez vous entre l’objet et le système d’exploitation) ?
Allons, vous n’êtes pas le mieux placé pour distribuer les bons points en matière de « honte » jducac 😉
@Dudu
Je parlais de la ligne éditoriale du blog. A titre personnel et en tant que commentateur, je n’ai jamais caché mes accointances ni mes objectifs.
Nicks, Jduc comme un Gus ou un Charles A non plus ne nous ont «rien caché de leurs accointances et de leurs objectifs». Limpides et sans nuances qu’il sont les zigs. J’en connais un autre. Moi j’ai pas 36 couleurs de poubelles idéologiques, j’mets tout dans la même quand ça sent très fort et toujours pareil, quand ça pèse un âne mort, quand c’est du préfabriqué, quand c’est usé jusqu’à la trame, quand ça colle aux doigts, quand ça blesse et salit : tout-venant non-recyclable.
@Vigneron
Vous pensez ce que vous voulez avec vos modestes moyens.
@vigneron
Ton conteneur non trié doit être bien plus lourd que la benne gullirouge du classement vertical de tes commentaires non diffusés, jalousement gardée par Julien Alexandre, dont je suppose que, en bon citoyen, il a opéré un tri sélectif, avec tout en bas une section malbouffe. M’enfin, tant qu’Urbaser ne les valorise pas…
@ Julien Alexandre 21 mai 2012 à 10:40
Vous m’avez mal lu lorsque j’ai abordé ce sujet par deux fois, il y a maintenant plus d’un an.
1ère déclaration : http://www.pauljorion.com/blog/?p=24229#comment-182484
2ème déclaration : http://www.pauljorion.com/blog/?p=24229#comment-182652
Reconnaissez que j’attribue davantage la déstructuration des familles à l’esprit de 68 (jouissons sans entrave) qu’à l’arrivée de la polygamie qui a eu lieu à la même époque.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Polygamie_en_France#Origines_de_la_polygamie_en_France
Je n’ai ni honte ni de regret d’avoir dit que la déstructuration des familles n’a pas été dans un un sens favorable à la construction des enfants et de notre civilisation.
Quant au « spermatozoïde capitaliste », je regrette qu’au lieu de vous braquer, vous n’ayez pas accueilli cette formulation avec plus de curiosité que de volonté d’opposition. Vous ne pouvez pas nier que sans l’apport en patrimoine génétique, constitué par capitalisation au cours des temps, et investi par un spermatozoïde dans une entreprise de création de richesse au sein de votre mère, au profit de la perpétuation de l’espèce, l’humanité et la communauté du blog y auraient perdu et vous aussi.
C’est la preuve vivante de la validité de la formule chère à Paul Jorion « le capital est une ressource qui manque là où elle est nécessaire pour permettre un processus…… »
Allez soyez chic ! Reconnaissez que vous, comme moi, comme nous tous, capitalistes ou anticapitalistes, nous sommes de purs produits de capitalisations….génétiques. Le capital, ça n’est pas si mauvais que cela, et s’y attaquer, n’est-ce pas s’attaquer à la vie ?
http://www.cnrtl.fr/etymologie/capital
Pour moi, le spermatozoïde, est une tête chercheuse capitaliste porteuse de vie.
Ah, jducac, jamais froid aux yeux, jamais peur du ridicule, vous allez même chercher vous-même vos propres citations avec fierté.
Ce discours là n’est tenu que par une catégorie de gens, je vous laisse deviner laquelle. Ah, oui, vous insistiez plus sur mai 68, ça change tout ! Et puis on vous a mal lu…
Quant au reste, au risque de me répéter, vous ne comprenez (sciemment) toujours pas que capital et capitalisme ne sont pas la même chose, l’un étant un donné et l’autre un système politique et économique d’exploitation de ce donné. Vous pouvez très bien avoir le capital sans le capitalisme.
D’ailleurs, nous pouvons noter que la richesse n’est pas le capitalisme, loin de là…
Le capitalisme est seulement une réduction et une vue de l’esprit du capital. Est ce que le capital humain,a réellement sa place dans le capitalisme? Du moins tout dépend de la définition que l’on attribue au capital humain. Je vous rejoins à 200%, julien.
Schizo, je me rends compte grâce à toi (et à Jduc) que le Julien m’en a sucré un – en retour à Nickette – de manière positivement arbitraire autant qu’absconse. Genre j’me fais moucher l’quinquet pour un accusé d’réception quasi comestible. Dadaïste l’exaction modératrice, carrément.
Té Jduc !
Ouais ! Hardi petit ! Toujours Verte la seringue à capitaliste normande hein ? «J’irrrrai rrrevoir ma Norrrmandie…!!» Qu’elle était verte ma vallée d’Auge…
et les ovules au fait ? c’est les rouges ?
@ Julien Alexandre 21 mai 2012 à 16:09
Vous me comblez de bonheur en disant en substance « le capitalisme est l’exploitation d’un capital »
C’est ce que j’énonce sur le blog depuis longtemps. Voila au moins un point sur lequel je note un rapprochement prometteur.
@ olivier69 21 mai 2012 à 16:34
Bien sûr, le capital humain est un capital qui se forme, qui se maintient à niveau, qui se renouvelle, qui s’adapte, qui se renforce, qui s’investit, qui se respecte, tout comme un capital financier, un capital matériel, un capital agricole, industriel, culturel, génétique ou autre.
Capital et capitalisme, contrairement à ce que certains obsédés d’anticapitalisme voudraient faire croire, ne sont pas des gros mots. On parle couramment de capital humain en management.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Capital_humain
Le capital humain est l’un élément les plus précieux d’une entreprise ou d’un pays. Ainsi c’est un des principaux atouts de la Chine de disposer d’un capital humain nombreux, travailleur,peu coûteux, peu consommateur, et économe. Quelle richesse naturelle formidable !
C’est votre définition vertueuse du capital humain. Un conseil, allez vivre en Chine. La richesse serait votre propre remise en question, et je ne peux pas le faire pour vous. Enfin ce n’est que mon jugement de faible valeur.
vigneron, tu sais que Noël Roquevert est mon Nickname pour jducac, lequel a bouffé du Piccoli par la racine. Да, Да, румÑна : je sais que tu le sais.
@ olivier69 21 mai 2012 à 18:49
Sans connaître la Chine, j’ai pu me faire une idée de ce que cela pouvait donner à partir de ce que j’ai vu dans d’autres pays asiatiques.
Pourquoi voulez-vous que je me remette en question à cause de la richesse ? Je suis né dans une famille pauvre dans laquelle on glorifiait le travail. La devise était « Il faut travailler beaucoup et bien tout en consommant le moins possible » Cela permet l’enrichissement, pas seulement financier.
Aussi, tout en restant moins riche que certains qui s’en prennent aux riches, cela permet, en toute bonne conscience, de vivre heureux, tout en contribuant modestement à la prospérité et à la richesse de son pays. Il faut en effet penser d’abord à créer les richesses avant de songer à les redistribuer.
Lorsqu’on mène une politique inverse, on ruine le pays, en mangeant son capital au lieu d’investir. On en arrive même à l’endetter pour seulement vivre. La France et l’Europe du Sud en sont arrivées à ce stade, après 40 ans de gouvernances, autant à droite qu’à gauche.
Vous avez raison, des remises en question s’imposent.
Alors nous pouvons affirmer ensemble que le capitalisme est une supercherie. Je n’aime pas les polémiques sur l’immigration (nous sommes tous des immigrés par essence) car elles nous détournent du vrai problème. Je suis sur que vous pourriez apporter davantage puisque vous voulez promouvoir le travail. Mais aujourd’hui, le travail dans sa conception n’est il pas à revoir? Et je n’aime pas les visions qui tendent à nous comparer alors que les conditions sont différentes, d’où mon intervention. Par ex, demandez-vous à qui profite le crime. Enfin, la distribution ne fait pas réellement de mal (retraite,sécurité sociale, par ex).
@ olivier69 21 mai 2012 à 22:14
Bien d’accord, le capitalisme est une supercherie pour ceux qui ne savent pas décrypter son mécanisme. Le capitalisme est avant tout l’exploitation d’un capital, d’une ressource, d’une réserve, d’une énergie, d’un pouvoir de faire agir.
Le processus mis en œuvre est toujours le même, quel que soit le domaine exploité. C’est lui qui est à l’origine de la vie. Il permet sa naissance, son entretien et sa perpétuation au delà de la mort, à l’image du spermatozoïde. Ce qui permet même à certains de dire « le capitalisme c’est la vie ». Depuis longtemps les bandits de grands chemins l’avaient bien compris lorsqu’ils proposaient comme ultime échange : « La bourse ou la vie ».
Mais ce qui est la plus grande supercherie, c’est de faire croire que le capital, et ceux qui le détiennent sont nuisibles, qu’il faut les éliminer parce qu’ils freinent la consommation à laquelle certains aspirent plus que de raison. Les gens qui tiennent ces discours-là, exploitent la bêtise humaine, l’absence d’aptitude à déjouer les pièges et la ruse.
Les fables de La Fontaine savaient très bien le faire comprendre. Il n’y avait pas besoin de dépenser beaucoup de temps, donc de capital, et d’énergie pour accumuler une foule de connaissances de moindre utilité que le bon sens et la sagesse, lesquels faisaient la force du peuple, en dépit de la légèreté de son bagage de connaissances.
http://www.mesfables.com/livre-1/02-le-corbeau-et-le-renard.html
De fait, l’allongement des études n’a eu pour effet que d’abêtir et d’endoctriner les cerveaux en les encombrant d’inutiles savoirs, pour mieux pouvoir les exploiter, par ceux qui prétendent les libérer.
Les capitalistes des savoirs, les élites, ceux qui prétendent s’en prendre au capitalisme de l’argent, des croyances ou autres pouvoirs, ne visent qu’à prendre leur place et d’en vivre aux dépens de ceux qui se laissent séduire par la facilité au lieu de travailler à démonter et à comprendre les mécanismes d’action des hommes face à leurs environnements, y compris humains.
Ils leur désignent de faux coupables au lieu de les orienter vers la recherche des solutions qui permettront de capter plus d’énergies et d’en consommer moins. La seule voie possible pour affronter positivement le futur.
Jducac, « capital humain » est un notion due à « uncle jo » Staline si on en croit l’excellent Alain Supiot. Perdez 25 minutes de votre précieux capital temps à écouter sa brève intervention chez Médiapart à propos de La déclaration de Philadelphie. Vous allez faire profiter puissamment votre capital culturel. Vous vous y éclairerez très utilement sur les soubassements métaphysiques de cet état du monde que vous révérez en aveugle.
jducac 22 mai 2012 à 11:01 @ olivier69 21 mai 2012 à 22:14 __ jducac pour raviver les couleurs de votre offrande au pays des somnambules collés aux tentures je vous propose café très chaud douche froide. Et dodo, faut rebooter de temps à autre.
@ jicé 22 mai 2012 à 12:46
Encore une fois merci ! Je vous ai répondu et attendais vos réactions.
http://www.pauljorion.com/blog/?p=36384#comment-320685
A trop vouloir le bien de ses semblables, on finit par œuvrer à leur plus grand malheur : l’infantilisation, la déresponsabilisation, la perte d’autonomie, la déchéance, la perte de réactivité, l’endormissement,et à terme, l’élimination par ceux qui auront su préserver des capacités à survivre dans un monde forcément en compétition sur une planète aux ressources finies.
C’est ce à quoi ont conduit les attitudes maternantes dont on a entouré les jeunes générations en Occident, depuis l’après guerre. Elles ont été incapables de se conduire elles-mêmes en adultes responsables. Elles ont élu des leaders de la même veine qui n’ont trouvé de solutions que dans la consommation par l’endettement de leurs pays, au lieu d’en appeler au travail et à l’effort, y compris dans l’imagination réaliste.
Jducac, Par delà le Bien et le Mâle :
Mais @Jdudac!
Les « preuves vivantes » consignées dans les armoires de l’Histoire, voire de la Justice, elles sont mortes à peine nées non?
D’ailleurs, il n’est que de preuves mortes…
Hélas, en France peu y ont cru, préférant le «connu» à «l’inconnu».
Ce blog poursuit deux buts:
1) Démontrer que les politique financières et économiques actuelles (le connu) ne peuvent conduire qu’à un effondrement du système.
2) Rechercher de nouveaux principes pour en construire un qui soit viable et profitable à une majorité de gens. C’est en effet l’inconnu. Il existe depuis longtemps des projets pour remplacer le capitalisme mais les exemples n’ont pas convaincu tout le monde, PG inclus.
Le fait que pratiquement la moitié des français aient voté en faveur de Sarkozy montre que beaucoup d’entre eux estiment que, au moins à court terme, c’est pour eux la solution la plus avantageuse. La majorité des billets publiés sur le blog démontrent le contraire. Même si la lecture du blog n’aboutit qu’à semer le doute et le découragement chez l’adversaire, ce n’est pas négligeable.
Pour ce qui est des solutions, un petit nombre de ceux qui ignoraient ou s’opposaient à celles du FDG « comprenant enfin de quel côté est leur intérêt » sont plus intéressés par la manière d’aider ce parti à prendre les choses en main qu’à discuter des solutions qu’il a choisi.
Quand aux autres, il est bien connu que beaucoup d’entre eux, qu’ils aient voté Sarkozy ou Hollande, n’y croyaient pas vraiment…
Si on redonnait vie aux campagnes , ce qui suppose une présence , et des exploitations de moindre envergure , plus de gens et des outils à taille humaine qui puissent alléger les tâches , ce qui suppose aussi une autre conception des rapports entre possédant et employé , ainsi qu’une autre conception de notre rapport au temps et à l’espace , intempéries comprises, exactement .
C’est comme la pêche . persiste -t-on dans cette voie de prédation des océans à l’aide de bateaux usines qui raclent tout ? ou bien vers une pêche plus modérée mais qui assure l’avenir des océans ? la terre , les sols carbonisés ou nitrifiés , sans micro organisme, est-ce une solution d’avenir ?
Combien de temps les animaux vont pouvoir tenir dans ces conditions sanitaires, et les stress qu’on leur inflige , et qu’on doit ingérer à notre tour. Idem pour les hommes dans leur condition de travail « à la chaine » , sans espoir de voir le jour . Sauf si « on » veut fabriquer de toutes pièces des zombies dociles , d’un côté; et de l’autre des gens nourris de produits sains mais craintifs de perdre leur fortune , protégés de toutes parts dans des cités sous surveillance .
Merci pour ce billet très dense que je vais relire.
Pouvez-vous expliciter votre notion de « collatéral », par exemple dans cette phrase: « La BCE (instance supranationale) accepte la décote en collatéral sous certaines conditions. »
Vous confortez au passage une de mes intuitions: le projet d’une union européenne de Jean Monnet que les milieux d’affaires US soutenaient, n’était-il pas dans leur esprit une reproduction des USA, une USE en somme? Vous ajoutez en tous les cas des indices montrant que de fortes pressions oeuvrent en ce sens.
la BCE pourrait fermer le robinet (chantage). C’est dans l’actualité avec la Grèce. Rester dans l’Europe, contraint au final, l’Etat à démanteler son intervention dans l’économie (besoin de financement): le prix de la contre partie, les conditions du collatéral au yeux de la BCE…
Les actifs des banques sont décotés (capacité de financement). Les banques répercutent leur manque de marge de manoeuvre sur le taux obligataire et sur la distribution de crédits (liquidités comprises).
Les Etats doivent faire des efforts insurmontables, les PME absorbées par la taxe et le manque de financement possible, les ménages endettés à vie. La BCE fournit la monnaie centrale contre des actifs (obligations, actions, reconnaissances de dette, créances…) en quantités mais aussi en qualités, permettant les échanges inter bancaires. C’est le collatéral.
Parallèlement, la décote force les banques à trouver soit plus d’actifs, soit de meilleur qualité mais tout en distribuant soit moins de financement ou soit à prix d’usurier.
C’est une contraction du financement orientée.
J’aurais préféré que vous trouviez la réponse. C’est la mort définitive du service public pour le paiement d’une dissidence publique. Un impôt de résidence. Voilà la finalité de la contre partie de la BCE. Payer pour habiter et exister. La décote favorise et accélère le processus car l’échange aura toujours besoin d‘un réseau et d’une structure de financement.
Pourriez faire des phrases sujet verbe complément terminées svp…
Ca doit être clair dans votre tête, mais il me faut une molécule de paracétamol à chaque pargraphe faute de 5% d’articulation en plus…
Merci, et désolé : c’est la dure loi du blog, on a des idées fulminantes, mais l’électricité trouve quelques isolants sur son passage. Un peu de conducteur et le tour sera joué …
Pour ce qui est de mon problème de « sujet, verbe, complément », c’est une vieille manie chez moi, j’aime le slogan….Je préfère le fond à la forme peut être à mes dépends. Mais, j’aurais même pu écrire en polonais !
+1
« Restons surtout unis dans l’adversité ou plutôt ne nous trompons pas d’adversaire ! »
Que répondre à nos amis du FdG qui marchent dans les bottes d’un Merluchon pour qui l’ennemi n°1 semble être le FN ?
Voilà le réponse que je leurs proposerai avec pédagogie. Ne vous y trompez pas « être riche, ce n’est pas gagner 100 000E par mois » mais bien plus ! Ce n’est pas non plus avoir quelques millions d’euros mais bien plus…Celui-ci est souvent le résultat d’un travail. Ils ne sont que l’image d’un système et non pas le système. Je leur répondrai également qu’il est réducteur de se limiter au paradigme gauche-droite. Il est nécessaire de trouver une nouvelle voie intergénérationnelle qui nous unies.
Merci pour votre prestation (ici et surtout en haut de page). Je fais la même analyse.
Il y a une chose qui m’interroge . On sait que l’énergie et le savoir faire , les plus belles réalisations sont destinées à ceux qui peuvent bien sûr les payer , mais que ces mânes financières servent aussi l’excellence des travaux , recherches etc. .
tout cela sert le « château » , le châtelain, et les rares privilégiés qui y gravitent .
donc, tous ceux à qui ça profite défendent leur acquis . même si ce n’est qu’une bouteille de grand cru , ou un bonus . tout finit toujours par tomber .
le problème , c’est bien de savoir quoi faire d’autre et qui soit aussi excellent , pourvoyeur d’activité , et de prospérité . ( apparemment certains tiennent un sacré paquet )
les égyptiens avaient à leur manière résolu le problème en enterrant les richesses pour les morts. ce qui poussait les gens à renouveler leurs efforts . et leur donnait le gage d’une vie au-delà . ( en plus , c’est vrai et efficient )
les luttes pour le pouvoir semblaient aussi âpres que de nos jours .
mais quand on ne voit pas de voie nouvelle , c’est le début des difficultés . on a un capital, une capitale à défendre , et pas d’issue en vue . rien sur quoi on peut miser ?
le pari, ne concerne pas que la somme mais l’avenir , le sens , et donc les travaux . il n’est pas question de renverser une hiérarchie qui de toutes façons est « en calque » , modélisée : on a fait la révolution et on a un monarque quand même .
il y a un moteur dans la volonté du parfait . ou du parfait dans la volonté ?
vouloir le parfait est un moteur qui oblige le monde à faire . sachant que le parfait n’est pas de ce monde malgré tout , nous n’aurions que cela comme repère . comme phare ou miroir poli ? ceci me dit qu’il y a des hommes dans l’univers 😉 et dans les femmes ?
Si ça coince on y perd sa vie , si ça passe on passe à autre chose .
( les dieux virent que les femmes de la terre étaient belles , les coquins … qu’est-ce qu’on ne ferait pas pour une femme … )
Idem ici et juste au-dessus. Qu désigne « celui-ci » ? de quel travail parle-t-on ? « ils » (ne sont que ..), c’est les riches ?
Fulminez en faisant passez l’électricité svp…
timiota,
On ne devient pas riche tout seul. La machine à fabriquer les inégalités s’appelle le capitalisme. Qui est derrière ce travail de fabrication, là est la question? Toutes nos fabrications sont l’oeuvre d’un travail. Pour moi : « ils ne sont que l’image d’un système et non pas le système ». En effet, j’aurai pu être plus clair. Je n’irai pas jusqu’à dire que le sujet devient objet. Toutefois, la représentation est une fabrication de l’esprit.
Ensuite, je pense que le fdg ne doit pas stigmatiser le pseudo riche (la richesse n’est pas financière). Le mot droite suffit à lui (fdg) donner des boutons. Et l’usage commun du mot « extrême » ne suffit pas à les réunir (droite et gauche). Je peux juste essayer de sensibiliser sur l’intérêt générationnel afin d’atténuer le clivage et malheureusement, je n’ai pas la réponse garantie à la question que me posait SIN.
il y a quelque chose que je n’ai pas bien compris, si quelqu’un de competant pouvait m’expliquer je lui en serais gre :
les CDS s’echangent ils sur le marche secondaire ? si oui, quel est l’interet pour un acteur financier d’acheter un CDS « d’occase » seul, sans l’actif sous jacent ?
C’est dans ce cas-là précisément, celui d’une spéculation, que cela peut être juteux, sinon c’est bêtement de l’assurance.
mais si j’achete un CDS sur le marche secondaire sans l’actif sous jacent, c’est que celui qui possede l’actf sous jacent veut se defaire du CDS : pourquoi voudrait t il s’en defaire si il l’a achete au depart pour se proteger d’un defaut de paiement ?
C’est l’assurance sur la bagnole du voisin. Vous pouvez vous « assurer » sans avoir un sous-jacent quelconque à couvrir. C’est ce qu’on appelle une « position nue » sur CDS. Evidemment vous créez du risque systémique, mais, eh ! on ne fait pas du blé sans casser des oeufs !
il y a de l’Éros dans une position nue, et du Thanatos dans le résultat 😉
Eh, les gars, vous avez vu ? Cela faisait un moment qu’on se demandait à quoi servaient les commentaires de karluss. Eh bien, on a bien fait de ne pas s’impatienter !
ces CDS sans sous jacent, ils s’achetent sur le marche primaire ou secondaire ?
Les deux si vous voulez, mais tout ça, c’est du gré à gré de toute manière.
ok je commence a y voir plus clair, mais il reste un point : je comprends l’interet d’un speculateur a qui on ne l’interdit pas d’acheter sur le marche primaire un CDS nu; et je comprends aussi l’interet de l’emetteur, qui est encore plus evident.
mais sur la marche secondaire, quel est l’interet d’un agent qui a achete un CDS pour s’assurer sur un titre de s’en defaire ?… ya en truc que je piges pas la..
mais comment taire un commentaire ; j’entr’ouvre la porte de l’olympe au Chaos financier !
ben… vous aussi vous parlez de Thanatos … : http://www.pauljorion.com/blog/?p=38289#more-38289
Ce blog na rien à voir avec un mouvement politique (FDG par exemple, auquel soit dit en passant j’adhère), c’est pour cela qu’il y a tant de lecteurs à ce blog.
C’est son rôle d’être lu, de donner à réfléchir en disant autre chose que la doxa néolibérale et en auscultant ici même d’heure en heure notre monde tel qu’il est.
Ce Blog est évidement très efficace ainsi.
Parfois le doute surgit et Paul se pose des questions, c’est naturel mais il doit continuer.
« Le temps qu’il fait » du 18 est parfait…rien à dire, tout à réfléchir.
En effet, c’est l’heure de la réconciliation….Voilà l’objectif final du blog! Ce n’engage que moi….
Ah bon ? A combien ils lèvent du pognon chez Renault ou PSA, sans parler de Faurecia (hors Cac, mais à plus de 9%), encore moins de Casa ou SG ? A 0,74% sur deux ans ou 1,72% sur cinq comme la France mercredi dernier ? Et même Daimler qui vient d’emprunter un milliard à 1,75% sur trois ans, ok, très bien, wunderbar, mais le gvt allemand c’est à 0,14% sur le marché secondaire le trois ans. So what ?
Vigneron, j’apprécie vos interventions, vous hissez le débat. Ne pensez-vous pas que l’Allemagne ne valorise pas différemment son territoire (moins de centralisation et plus de PME). Ne croyez-vous pas qu’il y a plus d’inégalités ? Ne croyez-vous pas qu’elle est favorable à l’idéologie d’une zone géopolitique globale davantage que la France ? Eh bien, le résultat, vous le trouvez dans votre constat. Entre nous, mon père était un petit artisan (30 ans d’activité). Je n’ai aucune animosité contre « le spirit animal », bien au contraire. Je comprends votre désarroi….
Non non Olivier, vous n’y êtes pas. C’est pas le débat France / Allemagne qui m’intéresse ou que je questionnai là; pour moi, à epsilon près, c’est de la même eau, croupie, fondamentalement. Non je vous contredisai sur les taux corporate vs taux souverains.
Et vous savez très bien à quel point le financement de marché s’est particulièrement développé pour les groupes géants du CAC en France, rattrapant en cela le modèle US. De même que vous savez que les banques françaises investissent particulièrement peu, également, dans la dette souveraine tricolore contrairement aux banques allemandes chez elles.
La réponse est probablement dans le pouvoir de ce qui est visible (role du symbole) pour faire passer des messages. Comme l’iceberg, il y a une partie émergée et une partie immergée. Mais vous posez la bonne interrogation. Regardons France Télécom qui est devenu Orange pour le public (FT existe pourtant toujours), Renault deviendra peut etre par le biais de Dacia : Dacault?
Quel est votre avis sur la question?
Pour le moment, je me demande également l’impact de la décision des BRICS sur le marché obligataire (injection à caser).
Vous ne vous faites pas abuser par les taux corporate, j’espère ! On sait bien comment pratiquer pour fabriquer de la dette sous couverture d’emprunts (casser les syndicats trop puissants par ex). Les filiales sont là pour la survie de l’objectif….Vous sous estimez le rôle de la stratégie ! Et je rappelle que les banques (ex : scandale du libor) et multinationales maitrisent le financement de l’économie.
http://www.youtube.com/watch?v=YyaAHHuJ5g0&feature=relmfu
C’est ça 69, c’est PSA, Renault SA, CASA ou Carrefour SA qui demandent aux agences de les dégrader pour pouvoir emprunter plus cher et ainsi fermer Aulnay ou licencier ou mettre la pression sur les syndicats. Énorme « l’argument »… pathétique aussi.
Rappel : Iboxx € 1 à 3 ans emprunteur corporate AA (note S&P de la fRance ou des Us…) : 3% en décembre dernier (jusqu’à 3,4% en août-septembre) et 1,4% en avril 2012… En fait toutes les durations ont perdu autour de 1,5%… après les deux tranches Ltro…
Quant au scandale du libor, je me marre. Des banques obligées de trafiquer en choeur un indice en sous-déclarant leurs coûts de refinancement réels et donc perdre du pognon sur les crédits accordés pour espérer continuer à complaire aux marchés, c’est sûr : elles mènent la danse, mais celle de Saint Guy.
Vous dites que ce n’est pas le debat france-allemagne mais vous citez pourtant la comparaison?
Entre dire que les banques maitrisent et qu’elles perdent de l’argent, cela fait un monde. Et la politique monétaire, ou la placez-vous (sur les marchés?).
Vous finirez par me dire un jour que la stratégie des entreprises d’asphyxier le marché par le prix n’existe pas. D’ailleurs, vous plaignez Renault, psa, carrefour,……?
A vous lire, on croirait que les banques et multinationales ne gagnent pas d’argent (salaires et bonus et tout disparait comme par magie, en effet). Et donc, je me marre moins. L’interprétation du message (qui peut en être faite) et votre manière d’intervenir sont déroutantes et ressemblent à celle « de diviser pour mieux régner ».
Cela ne m’étonnerait pas que vous soyez un administrateur ou actionnaire de celles-ci (ca par ex, non?)….
Bien, avec regrets, je constate également que vous croyez encore que les agences de notation sont « sans arrières pensées et indépendantes » (voir notation de la dette US). Ensuite, je ne fais pas non plus une généralité d’un cas précis lorsque cela m’arrange, notamment pour la stratégie sur les syndicats.
Enfin, croyez vous qu’ils se sont tous donnés rendez-vous au même moment pour solliciter les marchés?
Comme pour les banques, les entreprises vont dans le sens de la concentration (disparition des petites) mais une chose est sure, c’est que les hommes qui sont à leur tête restent dans le circuit.
Cela me fait dire que vous ne vous situez pas à la queue au vue de votre manière d’intervenir…..Nous sommes tous responsables mais à des degrés différents !
Blablabla, passe ton chemin, lyonnais «pas riche à 100 000 par mois». Allusif t’es abscons, elliptique trouble et clair pas clair du tout. Sans aucun intérêt. Ciao l’Olive. J’bouffe pas le noyau.
vini,
ne te fâches pas, la richesse ne se limite pas à une question monétaire…Je n’aimerai pas être à leur place, c’est tout ! Et moi le noyau, je le suce….
Quitte à lasser, j’en reviens à mon leitmotiv.
Pratiquement tout le monde, y compris dans les sphères gouvernementales de la plupart des pays, considère que la situation de crises permanentes où nous sommes résulte du fonctionnement du système financier dans sa globalité. Cette globalité est fortement paramétrée par les banques anglo-saxonnes. Pour l’instant, aucune révision sérieuse de ce système n’est évoquée. Les pouvoirs politiques continuent à mettre la bride sur le cou des organismes financiers en les priant poliment de régler le problème général et en mettant obligeamment des liquidités à leur disposition. Les raisonnements restent au niveau de la macroéconomie qui est complètement bidonnée par les taux de change. La régulation des pratiques spéculatives se donne bonne conscience avec de nano-mesures correctives.
Certains se lamentent devant l’enlisement. D’autres souhaitent un effondrement du système financier pour le voir renaître transfiguré par une illumination miraculeuse, et sans du tout se poser la question des dégâts collatéraux.
Les dirigeants du G8 ont fait la danse de la pluie pour arroser la croissance et regardent les matchs de foot.
Pour subsister, je crois qu’il va falloir bientôt compter sur la pêche au gardon ou le ramassage des pissenlits le long des routes, en espérant que les pyralènes ambiants auront été proprement dépollués par de gentilles bactéries naturelles.
Vivement les élections législatives prochaines afin de voir des leaders dignes de ce nom prendre enfin notre destin en main au parlement et nous guider par leur sagesse collective ! Puisque, en fait, c’est le seul changement garanti à court terme qui se profile dans mon champ de vision, il faut bien que je m’en contente …
Malheureusement je n’en espère pas grand-chose, pas plus que du nouveau gouvernement (comme d’ailleurs de l’ancien). Les idées novatrices sont aux abonnés absents.
SI vous avez aimé lire ce billet, développez votre curiosité:
http://blogs.mediapart.fr/blog/marie-caroline-porteu/100512/ceci-nest-pas-un-complot-cest-une-strategie-reposant-sur-des-
Olivier vous le savez bien ,les services publcs,c’est le terreau du nationalisme, et le nationalisme c’est la guerre, on va pas privatiser que pour de l’argent quand même ?
Non, le problème n’est pas là. Regardez les services publics aux EU. Voulez-vous vraiment le même modèle? Ce que vous voulez dire c’est qu’Il y a des abus. Nous devons donc justement veiller a ce que le service public ne soit le terreau d’aucune idéologie : nationalisme ou autre car c’est la division assurée. Je pense que personne ne souhaite la guerre.
En ce qui concerne les multinationales, elles bénéficient d’aides très importantes provenant des Etats ou d’un Etat, tout en même temps délocalisant et ne payant pas d’impôts, arrivant même par leurs connaissances du droits et des lois, à se faire verser des sommes très élevées auprès des Etats.
Bénéficiant d’avantages sur le marché par le biais de marché oligarchique ou très peu concurrentiel, les multinationales fixent des prix élevés tout en réduisant de nouveau la concurrence, en prenant des segments de marché dont les petits concurrents sont dépendants. Ainsi, elles fixent de nouveau les règles de concurrences pour les moyennes ou petites entreprises.
L’économie à court-terme des multinationales est d’autant plus visible que celle-ci se fixe des objectifs à 2 chiffres en %, de là vient cette vision. En comparaison, ceci est impensable pour le salaire des citoyens qui a contrario payent de plus en plus cher le coût de la vie, donc ont une tendance inverse.
Elles deviennent donc contre-productives aux sociétés humaines de manière progressive dans le cas des salaires. Les délocalisations ne profitent pas aux futurs salariés qui se voient rémunérer par des salaires de misères, et une absence de droits que nous considérerions comme venant d’un autre siècle. Ceci ayant une répercution sur les divers investissements d’autres sociétés comme les services (alimentaires,ect…) qui ne profitent pas comme les salariés de la présence de multinationales dans leurs régions ou dans de nombreux cas pour les nouveaux arrivants, ce sont des stages ou des contrats précaires qui leurs sont proposés.
Pour finir, une image montre l’influence des multinationales, autant les lobbys citoyens n’existent pas (ou quasiment alors) autant les lobbys des multinationales ne se comptent plus.
Ce monde n’a plus aucun sens !!
Très bien, merci pour vos analyses. Vos propos confortent le réalisme observé sur le blog (certains très cultivés, d’autres moins, et alors? tant mieux). Maintenant , grâce au blog, il est pour moi, temps de demander que chacun puisse mettre sa pierre à l’édifice. Pour ceux qui veulent que cela soit du domaine de l’utopie alors demandez-vous quelles sont leurs motivations et objectifs. Pour ma part, je ne voudrai jamais la notoriété, ni la mise en avant. Le seul objectif qui me commande, c’est de vivre heureux avec ma petite famille et l’environnement. Rien est éternel Seulement, transmettre en pensant que j’aurai passé le témoin. Paul est un « Monsieur », voilà comment j’ai ressenti sa porte ouverte.
Jamais, je n’accepterai le rôle d’un gourou du bien-être, ni le confort du prix (mon désarroi en pensant que l’on a tous un prix et que tout s’achète). Je suis certain que le meilleur gourou du bien-être, c’est vous-même. Pour ma part, j’ai encore beaucoup à apprendre et c’est tellement mieux ainsi…
Bonjour,
Pourriez-vous m’éclairer à ce sujet?
Très bonne question
Regardez comment sont constitués les marchés financiers. Quels sont les agents qui le structurent. Ce n’est pas un hasard ! Le budget de certaines banques, multinationales et hedges funds dépassent celui des Etats. Quel est leur intérêt en matière de financement ?
Je vous donne juste un indice : qui décide du taux d’endettement de chaque pays par rapport aux PIB? Chaque injection se dirige différemment (LTRO ou QE) au sein des structures de financement. Voyez-vous pour autant un investissement quelconque privé ou publique? seulement un endettement par le remboursement pour l’Europe ( financement présent du fonctionnement des structures publiques : marché obligataire) et une capitalisation par la valorisation pour les Etats Unis ( structure privée sur marché action ) en fonction de la zone géopolitique pour une dette quasi équivalente…..La saturation de quel marché parait-elle évidente (quels sont les conséquences en terme de solidarité et de degré, de pouvoir d’intervention)? Si le marché obligataire est saturé, quel sera le résultat ? Une convergence du mode de financement vers le modèle US. J’irai même plus loin, en matière de communication, quel est l’impact de la dégringolade du CAC? Enfin qu’est-ce qui justifie la décorrélation conjoncturelle CAC et DJ? Nos systèmes de retraites sont financés différemment (capitalisation et redistribution)…
Les ultra libéraux auront toujours un coup d’avance !