Billet invité.
J’ai dans un précédent billet, évoqué les traditions de sagesse et de spiritualité et ce qu’elles pourraient nous apporter pour affronter la crise économico-financière et énergético-climatique que nous traversons. J’aimerais en préciser certains aspects.
Il existe donc un type d’expérience très particulier que l’on appelle « éveil », « libération », « illumination », « transe mystique », « extase », « anéantissement », « nirvana », « moksha », « satori », « samadhi ». On en trouve des descriptions dans de très nombreuses cultures de par le monde et depuis très longtemps. Elles surviennent dans des contextes de pratiques religieuses (ou apparentées), mais elles peuvent également survenir spontanément chez des personnes qui ne sont pas croyantes ou le sont fort peu comme le montre le philosophe et spécialiste de la pensée indienne Michel Hulin qui y a consacré un livre remarquable, « La mystique sauvage » (PUF, 2008). Elles peuvent également survenir suite à l’absorption de certains psychotropes comme la mescaline ; parmi d’autres, Aldous Huxley en décrit les caractéristiques dans « Les portes de la perception », Éd. 10:18, 2001), et il n’hésite pas à rapprocher ces caractéristiques des propos qu’un mystique comme Maître Eckhart peut tenir.
Le mot « mystique » a souvent pris un sens assez péjoratif. On l’assimile volontiers à une sorte de délire religieux, à une crise d’irrationalisme aigu, à une manifestation d’obscurantisme attardé digne de moines ignorantistes d’autrefois. De nos jours, cependant, de plus en plus nombreux sont ceux qui dans nos pays s’intéressent au bouddhisme ou à d’autres courants relativement proches dont l’objet est en lien direct avec l’éveil. Les recherches sur le fonctionnement du cerveau semblent également les trouver dignes d’intérêt.
Il serait en tous cas utile de prêter attention à ce type d’expériences, ne serait-ce que parce qu’elles semblent avoir joué un rôle majeur dans l’évolution de nos sociétés et parce qu’elles peuvent éventuellement jouer encore un rôle dans la suite de cette évolution.
En quoi consistent-elles ? Elles se caractérisent en général par les quatre aspects suivants qu’a relevés le philosophe et psychologue William James (« Les formes multiples de l’expérience religieuse », Éd. Exergue, 2001).
Ces états sont, tout d’abord, relativement ineffables : « le sujet qui éprouve un tel état de conscience dit qu’il ne peut trouver des mots pour l’exprimer. » (id.) C’est sans doute pourquoi en sont solidaires toutes les formes de théologie négative apophatique
Ensuite, ces états « apparaissent au sujet comme une forme de connaissance. Ils lui révèlent des profondeurs de vérité insondables à la raison discursive » (id.) (intuition). Ce caractère de vraie connaissance de l’expérience mystique est sans doute le plus discutable ; il serait sans doute plus juste de dire que, même si elle apparaît comme telle à celui qui la vit, elle est simplement une expérience différente (aussi sublime soit-elle) de l’expérience ordinaire.
Troisièmement ces états sont instables : « les états mystiques ne peuvent pas durer longtemps. Sauf de rares exceptions, au bout d’une demi-heure, tout au plus d’une heure ou deux, ils s’évanouissent à la lumière de la conscience normale. Une fois évanouis, leur qualité propre est difficile à reproduire par la mémoire ; mais quand ils reviennent, elle est reconnue ; chaque expérience laisse l’âme plus riche, plus épanouie. » (id.). J’ajouterais que les voies spirituelles ont principalement pour vocation de renforcer la stabilité et la permanence de ces états.
Enfin, ces états impliquent une forme de passivité du sujet qui les vit. James observe en effet que si l’on peut favoriser l’apparition des états mystiques par la mise en œuvre délibérée de certaines techniques, il n’en reste pas moins que, quand cet état de conscience s’installe, « le sujet sent sa volonté paralysée ; parfois il demeure même comme dompté par une puissance supérieure. » (id.). Cette impression est évidemment de nature à favoriser la croyance en une Force supérieure.
À ces quatre traits (ineffabilité, intuition, instabilité et passivité) relevés par James, on peut ajouter quelques autres. Un cinquième aspect est, par exemple, le fait assez constant que cette expérience s’accompagne d’un intense sentiment de joie, de félicité, de plaisir, qui n’est pas liée à une cause particulière. C’est une « joie sans objet », pour reprendre la formule du titre d’un livre de Jean Klein sur son expérience du vedanta. La pure et simple joie de vivre, d’être vivant, la joie d’exister, marque à tel point cette expérience que les joies ordinaires semblent, en comparaison, de bien peu de prix.
Parfois ce n’est pas tant la joie qui domine qu’un sentiment un peu différent, même s’il en est proche, celui du beau. Le sujet vit ce qu’il perçoit comme d’une beauté indicible, même s’il s’agit en fait d’une réalité relativement banale, voire « moche », aux yeux de la conscience ordinaire.
Sixième trait, la fusion : le sujet semble faire l’expérience d’une sorte d’immersion réciproque entre lui-même et la réalité. Comme si la différence sujet-objet s’abolissait dans un sentiment d’identité, d’inhérence réciproque entre soi et le monde.
Septièmement, l’atemporalité : la dimension temporelle semble profondément affectée. La personne vit une sorte d’abolition du temps qui prend souvent la forme d’un sentiment d’éternité, voire d’immortalité, tant de ce qui est perçu que de soi-même (les deux se fondant l’un dans l’autre). C’est sans doute là l’une des racines de la foi dans la survie de l’âme après la mort.
En huitième lieu, il arrive fréquemment, même si ce n’est pas toujours le cas, qu’un sentiment d’angoisse puisse accompagner la survenue de cet état, parfois même l’accompagner pendant toute sa durée. Mais dans de tels cas, il est permis de penser (avec Hulin) que la personne ne se laisse pas totalement aller dans l’expérience, qu’elle tente, en somme, de lui résister. Ce n’est en tous cas pas un caractère constant.
Autre trait qui est, lui, extrêmement fréquent, la soudaineté de l’expérience ; la plupart des témoignages utilisent ces mots «soudain», «tout à coup», «brutalement», «en un instant»… Par ce caractère soudain, ce genre d’expérience fait penser à ce qui se passe quand on contemple un dessin (ou, mieux encore, un stéréogramme) susceptible d’être vu de deux manières, selon deux formes (Gestalten) différentes. Ou bien c’est l’une qui s’impose, ou alors, mais brutalement, c’est l’autre.
D’autres caractéristiques pourraient sûrement être relevées et celles que j’ai, à la suite de W. James, retenues, ne sont certainement pas exhaustives.
Ces expériences, se retrouvent, encore une fois, dans à peu près toutes les cultures, probablement même dans toutes, mais bien sûr, chacune de celles-ci les modulera d’une façon particulière. Un mystique chrétien vivra l’expérience comme une rencontre avec le Christ, un hindou, peut-être comme une rencontre avec Vishnou ou Shiva…
Un certain nombre de principes et de pratiques ont été élaborés pour en favoriser l’émergence et / ou pour permettre de la stabiliser dans la mesure du possible. Ces principes et ces pratiques peuvent différer d’une culture à une autre, d’une École à une autre. Elles peuvent inclure notamment la solitude prolongée, le jeûne, la privation de sommeil, le silence, la mortification, l’exposition à la douleur, l’humiliation de soi, l’exposition volontaire au répugnant, la chasteté absolue ou au contraire la licence sexuelle la plus débridée, le contrôle de la respiration, la récitation de mantras ou de prières, la consommation ritualisée de drogues, la danse ou diverses formes de méditation.
En dépit de cette grande diversité de techniques, les voies susceptibles de mener à l’éveil comportent souvent des aspects communs. Je me bornerai à en évoquer rapidement quelques-uns.
Elles visent généralement à favoriser un détachement, une prise de distance par rapport au « mental », par rapport à la pensée conceptuelle, analytique, discursive. L’utilité pratique de celle-ci n’est généralement pas niée, c’est son emprise sur notre vie qui est considérée comme posant problème. Certaines voies « intellectualistes » visent à l’utiliser pour permettre de s’en libérer (un peu comme par une sorte de judo). Les koans du bouddhisme zen Rinzai, sortes d’apories ou de double binds, en seraient un exemple, mais peut-être aussi une bonne part de la philosophie antique, si l’on en croit Pierre Hadot (« Qu’est-ce que la philosophie antique ? », Gallimard, Folio, 1995, « Exercices spirituels et philosophie antique », Albin Michel, 2002). Selon lui, la philosophie avait pour vocation principale (en tous cas jusqu’au XIIème siècle) non pas tant l’atteinte de la vérité que la transformation intérieure du disciple, son cheminement vers la sagesse. Elle comportait à cet effet des exercices spirituels et nombre de ces exercices étaient les mêmes dans des Écoles différentes (voire opposées). Mais elle mettait sans doute en œuvre moins de techniques du corps (favorisant la « déprivation sensorielle » ou la perte des repères habituels) que les approches orientales des « gymnosophistes ».
La prise de distance par rapport au mental peut s’effectuer notamment par l’adoption d’une position de spectateur, de témoin, par rapport à ses propres pensées, ses émotions, ses perceptions. Il s’agit de se désidentifier à elles, en les accueillant et en les observant, en méditation ou dans les actes de la vie quotidienne.
La pensée étant avant tout « ensembliste-identitaire » (Castoriadis), comparaison, relevé de ce qui semble identique et de ce qui semble différent, les couples antithétiques (avant / après, soi / non-soi, soi / autrui, agréable / désagréable, bon / mauvais, bien / mal, vrai / faux, sacré / profane…) perdent de leur importance. Par la même occasion, cette position de témoin favorise ainsi une perte d’identification à son Ego, un passage à l’impersonnalité.
Elle favorise aussi l’orientation vers la réalité présente, le moment présent, et diminue donc l’orientation vers le passé ou vers le futur. L’acceptation de ce qui est, de ce qui vient, quoi que cela puisse être, le non-agir, le non-effort (wu wei du taoïsme), le non-attachement au résultat de son action (Baghavad Gita), l’amor fati devient une manière d’être. Non pas une règle ou un principe à respecter, ce qui serait encore un attachement à la pensée, mais une manière d’être, une manière de vivre.
L’un des paradoxes de l’expérience de l’éveil sera donc que si l’on cherche à l’atteindre, on risque fort de manquer son but. Vouloir atteindre un but étant une attitude orientée vers un avenir imaginé, ce n’est certainement pas ce qui nous permettra de vivre dans le présent. On peut certes adopter, si on le souhaite, des pratiques susceptibles de favoriser l’éveil, on peut ainsi se proposer de l’atteindre, mais le viser comme un but est sans doute la meilleure façon de passer à côté. (Il y a des étoiles qui ne peuvent être vues que si on regarde à côté).
Il faut bien reconnaître, du reste, que ceux qui l’atteignent durablement ne semblent pas très nombreux. Beaucoup d’appelés peut-être, mais bien peu d’élus dans les faits…
Toutefois, on peut aussi considérer que les principes et pratiques susceptibles d’éventuellement mener à l’éveil sont dignes d’intérêt parce que, même quand ils n’y mènent pas, ils sont au moins susceptible de favoriser, à un degré ou à un autre, l’ataraxie et l’apathéia (que l’on ne peut plus transcrire par « apathie » sans risquer le contresens). Ils peuvent nous aider à être plus résilients, moins vulnérables pour aborder les temps troublés dont nous nous approchons à vive allure. Ils peuvent notamment nous aider à moins dépendre de l’acquisition de biens pour apaiser nos peurs et ils peuvent nous aider à passer ainsi dans un monde post-productivo-consumériste.
Pour faire très bref, les trois problèmes principaux que ces principes et pratiques me paraissent poser sont surtout ceux de l’individualisme, de l’apolitisme et de l’amoralisme.
La société d’individus qui s’est constituée en Occident (« Chacun d’eux, retiré à l’écart, est comme étranger à la destinée de tous les autres », disait Tocqueville) trouve probablement une partie de ses racines dans cet héritage « mystique ». La figure du « renonçant » – « individu-hors-du-monde » – est, selon Louis Dumont, l’ancêtre de l’individu moderne (même s’il fallut encore plusieurs étapes à celui-ci pour se constituer dans sa forme actuelle). Le repli sur soi est sans doute le danger qui va de pair avec le retour de ces pratiques. Par ailleurs, par suite d’une série de contresens, les églises chrétiennes ont diffusé une idéologie doloriste (héritée des pratiques ascétiques) qui a sans doute contribué, par la répression du plaisir et du corps et par la culpabilité et les frustrations qui en résultent, aux problèmes qui sont les nôtres aujourd’hui.
L’apolitisme est un corollaire de l’individualisme. Mettre en œuvre dans son coin les moyens permettant d’atteindre une forme de sagesse, devenir un bisounours « peace and love » en s’abstenant d’intervenir dans les débats de la polis, reviendrait à consentir à abandonner une part essentielle de l’humanité de l’homme, le fait qu’il est un animal social.
L’amoralisme, enfin, pose également problème. On peut certes considérer que celui qui atteint la sagesse, à plus forte raison l’éveil, atteint en même temps un niveau d’empathie tel qu’il traitera spontanément autrui comme lui-même, mais tout le monde n’atteindra pas un tel stade et il restera donc toujours un minimum de règles morales à conserver (ou plutôt à restaurer), celles qui, peut-être, pourraient être subsumées sous une « common decency » qu’il s’agirait d’ailleurs de préciser au moins dans une certaine mesure. En particulier, quels « tabous » hérités du dolorisme gréco-judéo-chrétien (surtout chrétien, en fait) s’agira-t-il de maintenir ? Quels « tabous » s’agira-t-il de continuer à combattre parce qu’ils favorisent une répression nocive de soi-même ? Est-il possible de réconcilier spiritualité et politique, spiritualité et morale ? Ce sont, en tous cas, quelques questions qu’il me semble utile de travailler.
445 réponses à “L’EXPÉRIENCE DE L’ÉVEIL, par Thierry Melchior”
Si étrange de trouver un tel texte ici….
L’éveil m’est tombé dessus il y a plus de trois ans.
Du jour au lendemain, il m’a été impossible de manger des animaux, comme si ma conscience me permettait enfin de visualiser la réalité.
L’énergie s’est réveillée physiquement, et j’ai dû aller chercher du côté de l’inde, un certain savoir sur ce qu’ils appellent les chackras. Lorsque je mets mes mains au dessus de quelqu’un, une autre forme de communication prend le relais, que l’autre personne ressens aussi.
Je peux regarder le soleil depuis deux ans environ…je ne sais pas pourquoi, un jour, comme ça, j’ai eu confiance en lui, j’ai laissé les nuages filer, et je l’ai regardé longuement, indéfiniment….mon petit miracle personnel.
Je suis aujoud’hui un être spirituel et mystique.
Et ma vie humaine a changé.
Et l’espoir et la joie me permettent de croire encore en un avenir possible.
J’ai le sentiment que tout va s’écrouler….ou que l’éveil viendra pour tous…..
Du jour au lendemain.. Vous aviez pris de la mescaline? ou quel était votre métier ou mode de vie?
Et je suis curieux de voir quelqu’un regarder le soleil, ça doit être étonnant… Vous pouvez nous le montrer en vidéo?
C’est très dangereux, ce n’est pas à conseiller. Comme on dit dans les reality shows américains : « Don’t try this at home ».
Éclipse de soleil du 21 juin 2001.
Vidéo accélérée de l’éclipse prise au Zimbabwe avec une petite caméra DV + filtre solaire pleine ouverture 1/10.000. Montage avec Média 100 et alignement avec Effect de Discreet Logic.
http://www.youtube.com/watch?v=RIK6UtaeYqk
la derniere personne que je connaissais qui regardais le soleil , s’est brulé les retines ( un jeune polyhandicapé qui est maintenant aveugle ) …
Si ça n’est pas possible, on en revient à l’hypothèse initiale: mescaline. Le soleil était la lampe du plafond…
le réel éveil consiste en la gestion d’un autre niveau d’énergie ce qui permet de vivre des expériences hors du commun et de l’entendement du fonctionnement habituel du corps physique.
d’où les récits en formes de légendes des gens qui marchent sur l’eau traversent le feu brillent d’une drôle de luminescence
et peuvent regarder le soleil
l’éveil mène à toutes sortes de dissociations extatiques dans lesquelles on peut rester comme piégé comme un papillon attiré par la lumière jusqu’à s’y consumer
l’éveil peut toucher n’importe qui comme la traversée d’un noeud mettant en phase toutes sortes de perceptions dans le même instant . Plus notre esprit a été formée par l’écoute de légendes de n’importe quel type, d’informations relatives à ce qui n’est pas répertorié comme explicable ou pragmatique, à l’éventualité de l’existence d’autres dimensions, plus l’individu à de capacité à pouvoir se « mouvoir en éveil » plutôt qu’à rester passif ( cf le 4ème point ci dessus) ou à accepter d’être transformé par l’énergie qui le traverse sans verser dans des comportements mortifères jusqu’à éventuellement en mourir.
la mort est peut-être une forme de l’éveil…
en dehors de l’épuisement des fonctions vitales
l’éveil est surtout le vécu intense de la conscience élargie à d’autres niveaux d’énergies
la passivité est une solution de survie du corps physique à ce qui se passe alors , laisser passer les nuages… et les torrents de flammes
elle n’est pas une condition absolue
l’extase mystique se manifeste par toute sortes d’aptitudes du corps, passives ou actives qui permet d’utiliser cette énergie et de l’incarner sans la retenir ce qui est impossible parce que contraire à sa nature.
l’éveil dans son aspect le plus simple consiste simplement à l’incarnation du Soi
dans cet état les personnes diffusent rayonnent une énergie communicative à leur environnement qui s’en trouve nourri mais soumet aussi à la voracité des états plus primaires
l’éveil ne rend pas invincible.
l’état amoureux est une forme de l’éveil , qui relie deux chakras, le fondement et le chakra du coeur. comme il se vit en partage, la dualité permet d’en entretenir la présence (un certain temps) jusqu’à trouver son équilibre dans une forme trinitaire toi moi et nous.
sur le plan social la folie est bien souvent un désordre de l’éveil
si l’humanité veut passer à un autre stade d’accomplissement il est nécessaire qu’un nombre minimum de personnes soient formées aux techniques permettant de soutenir l’éveil
ce qui serait intéressant pour le développement de l’humanité c’est la possibilité de vivre un éveil de groupe conscient et particulièrement que s’organise des collaborations entre éveillés des système de coopération ( ce qui se fait progressivement et de façon de plus en plus élaborées)
pour l’instant autant l’égo individuel fonctionne comme un rempart à l’accession à l’éveil pour préserver en l’individu le corps social autant une sorte d’égo civilisationnel remplit par la morale et l’organisation sociale la même fonction de modélisation cohérente à partir des règles communes du vivant.
l’homme est un magicien qui s’ignore.
mais la prochaine génération aura lu tout harry potter….
la technologie nous a donné pas mal de substituts aux baguettes magiques
on en lit les prémices dans divers écrits ou scénarios de sciences fiction
nourrir le rêve afin qu’advienne une autre réalité.
Bonjour Valérie,
Ce que vous décrivez vous serait il arrivé si vous aviez cherché un « moyenutilepourvivrebien », plutôt que seulement contempler ce qui se passe avec un regard différent , neuf, tendu comme les muscles du prédateur qui sait que la proie va passer, et qui l’ attend, pour la saisir quand elle passe ?
Cette proie c’ est « un chemin de vérité « , c est peut être une personne , peut être pas, mais ce n est pas une chose, ce n’ est pas utile ( même si cela peut être perverti pour servir ou asservir ).
Pour l’ instant la tentation est grande de renoncer, car rien ne vient, mais faut il pour autant compromettre cette capacité à bondir, en gobant n’ importe quelle cochonnerie , aussi antalgique soit elle, qui atrophie les muscles et affaiblit la vue, rendant le prédateur de vérité inapte à être ce qu’ il est : une sorte de « lieu qui saisit les chemins » et les connectant à ses semblables, est chemin lui même.
PS: regarder directement le soleil détruit la vue, peu a peu ou brutalement, mais définitivement. Il ne faut pas se droguer, cela détruit les capacités physiques et mentales, et de prédateur vous transforme en proie poussive, voire béate.
Suite : voir ici au sujet du renoncement vu par Chantal Del Sol
Sol c’ est soleil aussi. Lunettes filtrantes recommandées a votre vue, pour toutes ces choses de toutes façons.
http://www.pauljorion.com/blog/?p=36740#comment-318194
Salutation à tous et mon amour à toi qui a redécouvert la flamme…(le singulier est de rigueur, ici!)
Que les ignorants se taisent (même les intellectuels) et que seul, souffle le vent de l’amour universel qui a la réponse à tous les discours…
Si « On ne voit bien qu’avec le cœur car l’essentiel est invisible pour les yeux » et qu’on considère la maxime « en éloignant les hommes de La Nature, on les a éloignés de Leur Nature » comme vraie, alors , on rejoint le sujet du blog de Paul et on ne peu que remercier l’ami Thierry Melchior pour son billet si bien « pondu »!
Pondu car il ressemble à un œuf, de par son contenu, dense et par sa forme… parfaite, je n’y ajouterai rien car ce serait inutile.
Mais je me permet de recommander à tous la lecture des ouvrages remarquables de Eckart Tolle : « Le pouvoir du moment présent » et l’excellent « Nouvelle Terre » qui tous deux vont dans le sens des propos et de Paul et de Thierry.
Après 54 années passées à chercher ,j’y ai trouvé TOUT ce que mon âme désirait…
Miaou !
Bonjour
J’ai trouvé un réel intérêt à votre article, hors ce passage :
» L’apolitisme est un corollaire de l’individualisme. Mettre en œuvre dans son coin les moyens permettant d’atteindre une forme de sagesse, devenir un bisounours « peace and love » en s’abstenant d’intervenir dans les débats de la polis, reviendrait à consentir à abandonner une part essentielle de l’humanité de l’homme, le fait qu’il est un animal social. »
Vous y négligez la vertu du modèle que peut représenter le « sage », lequel n’agit socialement que par contamination à l’intérieur d’un cercle à dimension humaine. C’est le surdimensionnement des lieux géographiques de la politique qui la rend si fragile et imperméable à la raison. Le pouvoir, qui se prend, prend alors le pas sur l’autorité, qui se gagne.
« Vol au dessus d’un nid de cocus ».
Elle est vieille, mais elle « éveille »……. La Criiiiiiiiiiiiiiiiiiiise !
Nous sommes en plein progrés.
Le potentiel américain en neuro-imagerie (partie1/3) – Aperçu des applications innovantes ou non-conventionnelles.
Cet article est le premier d’un courte série que la MS&T va consacrer à la neuro-imagerie aux Etats-Unis. Il résulte d’une récente mission parlementaire française de l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques sur les enjeux et défis de ce domaine qui a conduit les députés Vialatte et Claeys sur les sites américains les plus remarquables, qu’ils soient scientifiques, universitaires ou privés.(….)
La neuro-économie
Résultat d’une alliance disciplinaire improbable, à l’intersection de la micro-économie, des sciences du vivant et de l’imagerie, la « neuro-économie » correspond à un concept radicalement nouveau. Parmi les personnalités de haut niveau rencontrées dans le domaine, le Prof. Paul Glimcher qui enseigne l’économie, la psychologie et les sciences neuronales est l’un des animateurs de cet institut de 100 personnes abrité par l’Université de NY. Peu financé par l’industrie mais en revanche bien soutenu par les organismes fédéraux de financement de la recherche, l’institut revisite les concepts économiques, essentiellement micro-économiques (utilité, élasticité, substitution, maximisation, bien-être, etc.), et la théorie des jeux (prises de décision, stratégies, information) en y introduisant les récentes découvertes en matière de fonctionnement du cerveau. Il en ressort des modèles de prévision avec un caractère prédictif plus élevé couplés à des observations proches de la science naturelle. De même, ces modèles permettent de plus précisément cerner les comportements et les décisions des consommateurs lorsque ceux-ci sont face à des choix multiples ou des données exogènes. Autre application de la neuro-économie : l’apprentissage. Malgré la forte résistance de la profession, attachée à un système conventionnel d’enseignement, la neuro-économie est susceptible d’apporter des bouleversements majeurs. Paul Glimcher avance par exemple l’hypothèse d’une personnalisation de l’apprentissage grâce aux nouvelles techniques de compréhension du fonctionnement cérébral.
Eveil mâtin, éveil câlin……..
La suite :
http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/68399.htm
Il faut voir le film de Georges Lucas « THX 1138 », ou l’on peut voir, fugitivement, l’application de nouvelles méthodes d’enseignement (par injections).
Plus d’infos sur http://fr.wikipedia.org/wiki/THX_1138 , avant un éventuel téléchargement (légal)
La réalité sociale et son acceptation passe obligatoirement par le formatage holywoodien et la labélsation « Vue à la télévision » ou sur « les grands écrans » de la société du spectacle.
On a les héros que l’on se donne et l’histoire que l’on mérite…….
@ François78
THX 1138 et sa compagne LUH 3417
Je me suis « injecté » le film XX FOIS, plan par plan. TOP GENIUS !
Un peu comme j’aimerais lire et étudier ce blog !
Mais, il me faudrait devenir « l’œil d’un cyclone » et avoir une vision panoramique 360°.
Et puis « mille et une nuits de visions » ! Trop pour une seule âme…
Sauf si, effectivement, nous concevions « notre conscience » autrement ?…
De par ces divers témoignages et commentaires, ce Blog, day after day, dresse une fresque particulière de l’actualité. Par sa forme d’agenda, par sa manière de replacer les liens dans les rubriques. Dans la mémoire des contextes et des figures.
L’originalité de ce « livre » tient aussi au fait, qu’en marquant ainsi notre mémoire collective, il capte et engrange des expériences, enfin les prolonge par de multiples cheminements, riches en futurs enseignements. Car je vois mal un homme comme Jorion et ses invités perdre leur temps à gribouiller quelques billets et à nous laisser bafouiller ensuite divers commentaires sur toute cette plane actualité, sans avoir une idée derrière la tête. Cette somme (des parties de nous) révélera tôt ou tard toute sa richesse et nous amènera à une prise d’une vraie conscience ancrée dans une autre sphère du nous : sans rire, une Noosphère…Why not ?
À ne pas confondre bien-sûr avec toute autre sphère souterraine ou…
http://www.youtube.com/watch?v=GXCzf_EHSm8&feature=related
Je ne sais qu’ecrire apres vous avoir lu,l’eveil soit dit en passant ,n’existe pas car il n’y a pas d’individus pour le vivre .
Votre vision est d’une naivete et ignorance confondante.
La vie est un mystere et, elle le restera .
La vision poetique est la seule qui emprunte cette voie ,pensez vous que la poesie, la politique et la morale puissent se reconcillier un jour? personnellement je ne le souhaite pas .Amities a tous
J’ai vécu deux fois un tel état. La première fois j’étais dans ma cuisine et j’ai ressenti exactement ce qui est décrit dans cet article. Ca a duré peut être 10 minutes. 10 minutes de fusion et de bonheur…
La deuxième fois j’étais dans ma voiture et j’ai du m’arrêter parce que c’était tellement intense…
Je suis assez étonné de trouver dans cet article 90% de ce que j’ai pu ressentir. Je ne sais pas faire revenir cet état. Je ne sais pas ce que c’était.
Evidement c’est un sujet casse-gueule et difficile à partager. La pluspart du temps c’est tourné en dérision… alors…
En tout cas si quelqu’un sait faire revenir « ca », qu’il me contacte, j’en veux encore ! 🙂
J’ai trouvé cet article trés intéressant, il a le mérite de donner la parole voire une ouverture à tous ceux et celles qui peut être n’en parle pas ou trés peu et ce même si de par leur expérience ou leur façon de voir le monde ils ou elles sont dé formatés au sens humain, mais en fait totalement tourné vers une autre vision du monde et la façon de l’appréhender; ainsi que ses aspects visibles et invisibles. A part ce qui relève de l’expérience intime et trés difficile à dire ou expliquer, je fais partie de ceux et celles qui ne voient pas en quoi on est un mystique si on est désincarné et que l’on fuit le réel alors qu’il semble qu’il s agit plutôt d’un préjugé totalement éloigné de la réalité en fait !!!!
Comment peut on prétendre communiquer avec les êtres et avec son environnement si on est désincarné et en fuite du réel ???
Justement c’est complètement le contraire !!!!
mAIS BON;;;;;;;;
@ j0hn
Si cela peut aider :
J’ai découvert, il y a peu, les écrits et les vidéos d’un auteur si cela vous interesse il s’agit d’Eckart Tollé. Cet homme a connu l’éveil et il explique justement que la vie EST dans le présent et qu’effectivement le mental aime se jouer de nous et ce en permanence si nous n’avons pas une CONSCIENCE VIGILANTE !
Le tao et le WU WEI, enfin il y a de de la matière……..car ce monde dont parle ces mystiques est le m^me que celui dans lequel TOUT LE MONDE VIT cependant l’approche de la réalité tels que ceux ci la vivent est beaucoup plus profonde et beaucoup plus vaste et cela change TOUT !
On ne met pas un éléphant dans une boîte à chaussures !
Je recommande enfin à tous ceux et celles que cela interesse TOUS les livres écrits par Annick de Souzenelle qui a une approche trés lucide et interessante de l’experience spirituelle voire mystique. Il s’agit de ne pas se perdre mais de se trouver SOI.
Pour rendre hommage à Me De Souzenelle je conclurais par cette phrase de son cru : là où le schyzophrène coule, le mystique nage.
Vaste programme……..
Merci pour cet article !
cordialement.
PS : les plantes vertes ressentent nos émotions et nos intentions, les tapis persans je ne sais pas je n’ai pas encore eu l’occasion de tailler bavette avec eux……… MDRRRRRRR
Stephen Jourdain a eu l’occasion de s’entretenir avec Eckhart Tolle et d’évaluer que le témoignage de Tolle ne correspond pas à l’« éveil » dont témoigne Stephen Jourdain dans son oeuvre. Jourdain appréciait les propos acérés Lin-tsi, un maître Tch’an (bouddhisme chinois) du IXème siècle. Bref, ne pas confondre l’« éveil » avec des expériences mystiques, divers états modifiés de conscience, des moments paroxystiques. La majorité des personnes qui se déclarent « éveillées » (bouddha signifie éveillé) ne le sont pas; les cas authentiques sont rarissimes. C’est comme ces chrétiens américains qui à la moindre expérience mystique se déclarent « born again ». Ces dernières décennies, la spiritualité est devenue un business.
Le commentaire de Jourdain en rapport avec le livre de Tolle « Le pouvoir du moment présent » : Moi, l’évidence impensable – épisode 2
« le maintenant spirituel n’est pas le maintenant terrestre. Cela, personne n’en parle ! »
(…)
« Bref, voilà un homme pur, d’une grande finesse et d’une totale intégrité, et qui cependant n’a pas compris que le mot présent n’a pas la même signification sur terre que dans le sein de notre esprit ! L’expérience terrestre saine et sainte – l’Eden mythique – est certes issue d’un acte premier strictement s-p-i-r-i-t-u-e-l, est certes l’enfant de l’esprit pur, mais tirer argument de cette filiation pour confondre ces deux dimensions (ce qui signifierait implicitement qu’on a déjà nié la verticalité de Dieu-esprit, son absolue primauté) serait la marque d’une légèreté si inconcevable qu’elle ne pourrait être inspirée que par… eh oui, Satan. »
(…)
« Oui ou non existe-t-il une part immatérielle de nous-mêmes ? Immatérielle, irréductible à tout phénomène spatial, à jamais étrangère à toute manifestation sensorielle ?
Oui ou non existe-t-il une chose telle que l’esprit ? (…) Je réponds OUI.
À n’en pas douter, chaque esprit éprouve le sentiment de se vivre dans un présent. Ce sentiment est l’expression d’une connaissance intuitive (immédiate, non réfléchie), antérieure à tous nos prétendus savoirs sur ce mystère pur qu’est le Temps. Hélas, s’agissant de ce présent propre à l’esprit, notre intuition se montre quelque peu flageolante, et le présent qu’elle révèle manque singulièrement et de densité et de concision ; on le dirait volontiers mou, avachi ou lâche … Ce crayon là aurait grand besoin d’être taillé. Voeu pieux ? Oh, que non ! À tout moment, le sentiment coutumier de notre présent intérieur peut s’aiguiser au-delà de ce qui est concevable ! Perforer sans prévenir comme une pellicule de peau morte ce que nous estimions être le moyeu vivant de notre être ! Toute la spiritualité de l’esprit – et aussi bien, toute l’humanité de l’homme – se trouve condensée en cette pointe ultime d’un présent spirituel absolutisé. NOUS N’AVONS PAS D’AUTRE DEMEURE. »
Se souvenir des paroles de Jésus-Christ :
« Mon royaume n’est pas de ce monde. » (Jean 18:36)
« Vous êtes d’en bas; moi, je suis d’en haut. Vous êtes de ce monde; moi, je ne suis pas de ce monde. » (Jean 8:23)
Les 3 épisodes : Moi, l’évidence impensable
On peux vraiment rien faire pour provoquer ce qui est déjà là.
cet article a d’excellentes références à explorer . Jean Klein ( ou son élève Eric Baret), la Baghavad Gita, etc…
yoga, méditation,…
Vous êtes comme un alpiniste en haut du Mont-Blanc qui a aperçu subrepticement l’Amérique, maintenant que vous savez qu’elle existe c’est à vous de prendre votre baton de pélerin et de trouver Votre Voie. Il y a tellement de chemin, mais vous, grace à votre expérience de cuisine, vous savez déjà un peut où vous allez … mais cet un engagement fort
amitiés
O
dans ces cas la , le silence est d or
@ KIMPORTE donc !
Une simple et toute petite question. Toute simple !
Pourquoi kimporte et non pas, comme le veut le bon français, qu’importe ?
Bon. Bien sûr, le sujet reste libre autant que la réponse… Ben Salut !
qu importe ma réponse, mais je pense que vous vouliez me faire parler ,alors je vais le faire.
pour rester sur le sujet du billet, j ai vécu des experiences décrites dans celui ci
depuis de nombreuses annéees, je m interesse a la finance et a l economie , et de fil en aiguille , je suis arrivé ici sur ce blog
il n y a peut etre pas de hasard?!
et vous , pourquoi phigill ? simple question…mais kimporte
DE PHIL EN AIGUILLE
Oui, kar à l oreille KIMPORTE OU QU IMPORTE, CELA SONNE PAREIL !
ce « ki », KIMPORTE, vous est spécifik et ke je trouve cela magnifique.
Je connais la tolérance ke JORION a envers les autres, kimporte ce kils sont et kimporte ce kils fassent…Cet amour kil a envers l’humain, « ki pourrait défier tout les vices de ce monde »…
Ce besoin d amour, ce mank d affection et cette tendresse ki lui mank ne peuvent ke me faire… lui faire ouïr… le temps du crakement d’une allumette… une petite pensée sur :
le Sens, l’Ouïe, le Son : S.O.S.
– « L’argent ! ce mot retentissait à mes oreilles, toutes les minutes. Je n’entendais jamais que le tintement de ce mot qui, à la fin, avait pris comme une sonorité d’écus remués »
O. Mirbeau (La tête coupée,)
– « Il tendit vers moi son oreille droite. Elle avait une forme remarquable, une oreille plutôt de petite taille, au lobe lisse et rebondi, comme une madeleine qui sortirait du four ».
Haruki Murakami ( Saules aveugles, femme endormie)
KI MÈNE LA BARQUE ?
– « Tout le monde s’en mêle ; faut-il être surpris si elle va si mal ?
L’un tire d’un côté; l’autre tire d’un autre : et pendant ce tems-là, les courants nous entraînent vers la haute mer; les vents nous poussent contre les écueils; les vagues nous froissent contre les rochers: plus d’agrêts, plus de rames, plus de boussole, plus de gouvernail, presque plus de voiles, presque plus de vivres ! Encore un peu de tems, et les abîmes s’entr’ouvrent pour nous engloutir, ou la faim nous dévore… En faut-il davantage pour avoir la puce à l’oreille ?…. »
(extrait page 22 : LA PUCE À L’OREILLE – voir le lien)
http://books.google.fr/books?id=a2Wzyxr0CioC&printsec=frontcover&dq=La+puce+à+l'oreille+du+bon-homme+Richard,+capitaine+dans+la+garde+non-soldée+…&hl=fr&sa=X&ei=8Py3T_TLH8eohAe4n_iBDw&ved=0CEIQ6AEwAA#v=onepage&q&f=false
KIMPORTE. Vos interventions, souvent furtives me semblent cependant très utiles.
Prenons un exemple assez récent :
Voila du vrai travail pour recuperer des vrais sous , c est qui mon ennemi ?
(cf. 16 MAI 2012 par JULIEN ALEXANDRE : Les manoeuvres…,ces paradis fiscaux européens par Éric Walravens
(facile maintenant, grâce au système d’archivage ke nous a concocté JORION)
C’est comme un résumé de texte, comme une abréviation :
CQFD, « ce qu’il fallait démontrer » : Voila du vrai travail pour recuperer des vrais sous.
– Une phrase pour un texte. Comme pour gagner en rapidité, en espace.
Ou comme encore : Un mot pour une phrase/ Une lettre pour un mot : monème
Vos interventions sont parfois comme des « monèmes », (des plus petites unités dotées de sens, de ce blog).
Soit, en deuxième partie :
c est qui mon ennemi ?
C’N’EST QUI NIE MONEM ?
http://www.deezer.com/fr/music/track/15149795
– MONEM : L’encaissement par carte bancaire http://professionnels.lcl.fr/-tous-nos-produits/monem/
Enfin une interrogation introspective, qui n’est pas hors-sujet, loin de là selon moi, par rapport aux préocupations exprimées dans ce blog : Ce monde serait-il devenu dyslexique ?
Plus personnel (pardon pour cette intrusion) :
si j’avais à définir votre place, ici, sur ce blog, nous dirions : J’irai ou tu iras, mon pays sera toi, j’irai ou tu iras qu’importe la place, qu’importe l’endroit.
À 7 ans, on avait cru percevoir une dyslexie, puis un dépistage rapide ne prouva rien de bien grave… Rêveur, j’étais juste un peu trop « bidouilleur »… (Et l’anecdote avec la psy est croustillante, mais hors sujet).
Stephen Jourdain ??? Encore un mec qui n’a rien compris et qui écrit le contraire?
Je ne peu qu’être effaré par la CONNERIE de certaine personne qui cherche à démontrer que la Lune n’est pas la Lune!
Je crois que « KIMPORTE » résume bien l’immense stupéfaction et le dégout que m’inspirent des gens aussi peut crédible que ce SJ. et je l’écrit en toute lettre et en bon français pour les puristes…Peu m’importe qu’un ignorant dise des conneries sur E.Tolle, j’ai lu ses livres et je les recommandent à tous c’est un authentique illuminé et le reste n’a pas d’importance.
Toi qui cherche la vérité depuis toujours, et qui désire la trouver,lis les livres de Tolle !
Miaou
Allez lire Alan Watts. Je ne sais plus où il parle du satori de façon très convaincante, très factuelle, soit dans Le boudhisme zen, soit dans Être Dieu (!), sous-titré Au-delà de l’au-delà, soit dans Le livre de la sagesse. Je les ai en mains en vous écrivant, mais je ne retrouve pas les passages auxquels je pense. Tous ces livres circulaient dans les années 1970 en français et en édition de poche, aujourd’hui c’est plutôt en bibliothèque que vous les trouverez facilement. Alan Watts était un professeur américain, spécialiste des religions, que la presse a présenté de façon réductive comme un pape du mouvement hippie.
Il y a aussi Présence zen, recueil de textes chiosis par Paul Reps, éd. Le dernier terrain vague, 1977. On y voit comme l’abord de cette question peut être fait très prosaïquement.
Ce qui me convient dans le bouddhisme zen, c’est son approche pragmatique tout à fait compatible avec l’agnosticisme ou l’athéisme.
La plupart des traditions ont encombré la question d’un fatras religieux que je trouve personnellement écoeurant et rédhibitoire. Rien de cela chez les (bons 🙂 ) auteurs zen.
(Précision:
mon message de 15h41 est une réponse à telquel )
@ telquel
Thèse de KUBRICK (film de 1960 – « Spartacus », ici en compagnie d’Antoninus, esclave poète):
http://www.youtube.com/watch?v=-8h_v_our_Q
Antithèse DE PEPSI :
http://www.youtube.com/watch?v=DuifqpgpHe0
Mais vous préfériez peut-être le contraire ?
AH, L’Amitié mon brave, c’est comme boire Pepsi !
Et c’est encore meilleur quand on vole et on boit le Pepsi d’un autre…
Amitié-à-vous !
Rq : Vous aussi, vous vous êtes fâchés avec les accents ????
Ça sent l’embrouille. (sac de nœuds) Voyons.
Epreuves à subir pour devenir sage (tranquille) :
– Un entretien avec Ajahn Chah , moine de la forêt de la tradition thaie du theravada.
http://dhammasukha.free.fr/biblio/chahqr.htm
« …il y a des gens qui pensent que plus on médite en position assise, plus on est sage. J’ai vu des poules rester assises sur leurs nids pendant des jours et des jours ! … »
Je viens de lire l’entretien avec Ajahn Chah : EXCELLENT !
Merci !
merci aussi aux gallinacées de nous faire de bons oeufs !
Cordialement.
l’oeuf
quand même l’OEUF!
je comprends l’extase des poules
des stewards de la vie…. quelle jouissance que celle de la poule!
J’apporte mon témoignage.
Je vous passe un lourd passé qui, certainement, m’a amenée à vivre ce type d’expérience. J’ai été pendant un mois dans l’état que décrit Jill Bolte Taylor, sans avc préalable mai avec tout de même un épisode bref de parésie de mon coté gauche, sans perte des capacités langagières, bien que j’ai connu, bien plus tard, une période de dysorthographie. Cet état s’est estompé peu à peu, jusqu’à ce que l’agressivité revienne en environ 9 mois (processus d’évolution que j’ai retrouvé chez Jung). A la différence de Mme Bolte Taylor, cet état est arrivé suite à la prise de conscience du fonctionnement du ‘Je me valorise en dévalorisant autrui’ , de la primauté du féminin et lors d’une Nième méditation.
En me référant aux différentes étapes que vous décrivez, je peux dire pour la 1ière que le premier mois, je vivais dans une sorte de tout amour, tout , absolument tout vibrait d’amour, des êtres vivants aux objets, pierres…Ce mois là, j’ai commencé à ‘réapprendre’ toute une série de gestes de notre quotidien. Par exemple, je ne pouvais prendre un rendez-vous sans avoir une migraine insoutenable accompagnée de nausées violentes. Ce réapprentissage continue encore aujourd’hui.
Pour la 2ième, oui j’ai ‘eu connaissance et compréhension’ , et ai toujours,d’un nombre infini de choses. J’ai , je pense, assez bien compris ,par exemple, les explications sur la physique quantique alors que je ne suis pas scientifique.
Pour la 3ième, cela a duré un mois complet, donc, c’est l’expérience la plus fantastique de ma vie.
Pour la 4ième,je n’ai pas connu de période de passivité, ne serait-ce , je pense, parce qu’il me fallait réapprendre’ tout le temps.
Pour la 5ième,j j’ai ressenti de l’amour.
Pour la 6ième, oui la fusion était intense et je pense que mon réapprentissage tient au besoin, pour vivre dans notre monde, d’être ‘défusionné’.
Pour la 7ième, bien sûr, l’atemporalité a été très intense dans les débuts, d’où, je crois ma difficulté à réapprendre à avoir un rendez-vous, des horaires…
Pour la 8ième, non ,je n’ai pas eu d’angoisse: celle-ci est venue bien plus tard 2,3 ans après (aussi après avoir été reconfrontée à ce qui fait le monde humain tant dans le présent que dans son Histoire) et je dors toujours, encore avec une veilleuse. 🙂
J’ai eu du mal et ai encore du mal à me réintégrer quelque peu dans notre monde. Par la suite j’ai vécu des expériences traumatisantes quant à la ‘brutalité’ de ce monde et ma santé s’est dégradée : je somatise énormément.
Le fait d’avoir connu cette expérience suite à une prise de conscience , à mon sens, en change la portée quant à une éventuelle transmission puisque cette prise de conscience remet en cause le cadre actuel dans lequel nous évoluons, et, je suis d’accord avec vous, à tous les niveau, le niveau écologique compris. Cette remise en cause ne facilite pas la communication de mon expérience, à tel point que j’ai abandonné, sauf, ce jour ,suite à la lecture de votre propos.
Je tiens à préciser que le processus est lent, pas sans danger tant sur le plan physique pour soi, que sur le plan relationnel pour soi et pour les autres.Pour le plan physique ,j’en ai donné les raisons plus haut en ce qui concerne mon cas. Pour le plan relationnel, je suis passée par une sorte de ‘temps’ de quasi inhumanité ,1 an environ après avoir vécu cet sorte d’amour primordial , puis un rééquilibrage s’est fait à la faveur d’une personne beaucoup plus humaine, à mon sens, que la personne que j’étais avant cette expérience, avec, en moins ,la capacité de me défendre, et ,en plus, une hypersensibilité (un peu difficile à vivre qui m’a amenée ,effectivement, à des périodes plus ou moins graves de repli sur soi).
Suite à tout ça, j’ai pensé mon concept d’Humaniarcat où l’humain est valorisé quel qu’il soit…mais avec peu d’espoir, aux vues, des avis que j’ai pu observer.
Bonjour,
Voilà une petite dédicace que j’avais écrite après la lecture du livre de Dr JBT que vous référencez.
Bon voyage dans la Vie !
« Dédicace à Dr JBT »
« Voyage au-delà du cerveau »
C’est c’ qui à Jill Bolte Taylor vaut
Une approche extraordinaire
Du rôle de nos deux hémisphères !
Le gauche compte, évalue, suppute
Et peut déclencher les disputes
Car il véhicule la colère
Pendant cent secondes ordinaires !
Il pilote le découragement
Ce qui est pire finalement
Il fait pétiller la fureur
Quand il devient l’hôte des peurs !
Il est le maître du langage,
De la raison des gens dits sages
Et il structure la connaissance
De notre si belle existence !
L’hémisphère droit est programmé
Pour chaque jour amalgamer
Tous les ingrédients du bonheur
Et de la paix ici dans l’heure !
Il nous permet la compassion
L’Amour et toutes ses émotions,
A nous de le solliciter
Au quotidien dans la cité !
La plasticité des neurones
Vécue et confirmée à l’aune
D’un AVC conscientisé
Permet de relativiser !
Signature : luami CREER
« Un médiateur d’ l’innovation
Qui allie raison et passion
Pour mieux vivre le temps restant
Et en partager les instants ! »
http://luami.viabloga.com
monsieur Melchior,
Votre ouvrage : « Créer le réel » fait partie des mes livres de chevet .
Il m’arrive souvent de porter mon regard sur ce titre pour dissiper les états d’angoisse panique dans lesquels je me suis laissée engloutir par ‘inattention » ( à la lecture des articles du pessimiste François Leclerc par exemple ) . Ce titre résume ce que peut apporter la pratique de « l’hypnose sans hypnose » de Milton Erickson et me fait le même effet que » Ma voix t’accompagnera ».
Je vous en remercie.
Le temps est une notion importante dans l’eveil. Notre société nous habitue à le voir de façon saccadé, régulier. Le temps est pourtant lié à l’espace comme nous l’a appris Einstein. Et il n’est pas ressenti de la même façon par les individus, en fonction de la situation, de l’âge.. comme nous l’avait appris Bergson. Tout cela est su, et j’ajouterai donc pour mettre à profit ces connaissances, que notre sensibilité interieure n’a pas de temporalité. C’est ce qui fait que nous pouvons être meurtri comme au premier jour par un évènement passé. Tout notre passé et tous nos passés qui auraient pu exister vivent dans cet instant présent, de même que l’ensemble des futurs que nous pourrions rencontrer. Placer tous ses efforts pour être dans le maintenant, et pour s’élever le plus haut possible dans cet instant atemporel, sans regarder l’heure qui s’égraine sur la montre (dont les eguilles devraient s’accélérer au fur et a mesure de notre vie pour être réaliste), tel est un passage pour l’illumination. Cela permet de comprendre les fragilités des êtres humains et de susciter de fait la tolérance (en comprenant que la « personnalité » est une planète sans atmosphère que se serait reçue plus ou moins d’astéroïdes, qui se serait constituée au hasard de la rencontre d’objets celestes, placée plus ou moins loin d’un ou plusieurs étoiles), les absurdités, et avoir très clairement conscience des directions qu’il faut prendre dans les situations qui se présentent.
Bien sur cela n’en fait pas un projet politique, et invite à l’engagement politique (au sens d’améliorer la vie de la cité). Puisque l’illumination nous apprend qu’en plus de ne pas avoir de temporalité, nous ne faisons qu’un les uns avec les autres. Un jour peut-être connaîtrons nous l’illumination de l’homme dans son ensemble.
Ou sinon, il y a la mescaline.
Mis à part ça, pourquoi le thème de l’illumination est-i-il un thème si accepté comme « un sujet sérieux » (nous parlons pourtant d’illuminés? trop facile). Je veux dire, si d’anciens astronautes disent que les extra terrestres nous ont rendu visite, à quand un article dessus(http://fr.wikipedia.org/wiki/Edgar_Mitchell)? avec interview exclusive de Sarkozy, j’ai réussi à être élu président malgré le fait que je vienne de Gliese 581C…
Bonjour à tous
@Thierry Melchior
Intéressant passage en revue et questionnement quand à l’intérêt possible pour la collectivité d’un état d’éveil!
Cependant, je crois que éveil et transe ou état mystique sont différents.
Selon les définitions et témoignages, l’éveil est tout simplement un passage à la conscience, un dépassement de l’ego et donc de l’individualisme. Quand à « l’illumination » elle serait le passage intense, la « percée » vers l’éveil. A quoi se connecte t’-on lors d’une ce ces expériences? D’aucun nomment le « lieu » où ils se tiennent, entre le temps et l’éternité, soit l’instant présent, en fonction de leur culture religieuse..; Est on en contact avec une énergie christique? bouddhique? ou avec l’ »unus mundus » défini par C.G Jung? Quelque chose qui serait en rapport avec l’inconscient collectif, le Un l’Adam primordial pour notre civilisation chrétienne?
Le chemin qui mène à l’éveil, qui selon les éveillés, comme par exemple connu le dalaï lama, n’abstrait pas du quotidien mais change tout simplement la relation que l’on a au monde, une fois sorti de sa propre caverne de Platon, de son golgotha, existe dans toutes les traditions; c’est plutôt un enseignement libératoire et par cela très suspect pour les religions structurées en organisations socio-politiques…
On peut très bien y parvenir, spontanément comme vous le dites mais c’est plutôt rare, ou par l’alchimie ou la franc maçonnerie, les évangiles etc… ou par la pratique de l’art, fréquentation de la muse avec laquelle nous sommes en affinité, chacun selon son espèce!
Dans notre mythologie occidentale, l’éveillé spontané c’est Abraham, le cherchant , qui entend mal car son mental est trop présent et doit donc suivre un chemin balisé, c’est Moïse…
Peu importe. Ce qui compte réellement c’est: Est ce que ce serait utile pour les temps qui viennent d’être « éveillé »? Déjà être un vrai démocrate et donc tendant vers la justice sans attendre de retour pour soi même, gratuitement, serait un immense progrès!
Qu’apporterait ce fameux état d’ »éveil » ,assez mal connu tout simplement parce qu’indicible et relevant de l’ »Être », du « Da Sein » de chacun et donc non reproductible ?
Peut être au premier chef une absence de frustration et de peur de notre finitude: ces deux facteurs générateurs de tant de comportements de compensation basés sur l’avidité à la toute puissance et secondement comme vous le dites, un altruisme débarrassé de tout pathos socio- religieux, une empathie née de la conscience de l’Un du Vivant de cette terre… Conscience de l’Un du Vivant que fait passer subtilement quelqu’un comme Ameisen dans son émission « Sur les épaules de Darwin »…
Cordialement.
@ Steve, Thierry Melchior
Personnellement, c’est au contact d’Euterpe, et plus particulièrement de Bach, que j’ai eu l’immense bonheur de faire ce genre d’expérience. Expérience de l’ineffable qui eut l’heur de modifier en profondeur mon rapport au monde. Personne n’a su mieux que Cioran – également grand admirateur de Bach – exprimer, dans ce texte magnifique, ce que je ressens dans ces moments particuliers.
Ne pas tout confondre: là c’est de la « participation mystique ».
@ Eole
Qu’il y ait une différence de degré entre l’éveil et la simple illumination ou extase, je vous le concède. Mon propos faisait référence au 2ème type d’expérience ce que vous appelez plus bas une expérience mystique momentanée.
@ Fod
« Sans Bach, la théologie serait dépourvue d’objet, la Création fictive, le néant péremptoire. S’il y quelqu’un qui doit tout à Bach, c’est bien Dieu. »
(Cioran. Syllogismes de l’amertume)
Selon Steiner Dieu se serait réfugié dans la musique.
Selon Kant l’art serait collectif, selon Nietzsche il s’agit d’une affaire personnelle.
http://www.dailymotion.com/video/xa8ytr_1900-vs-jelly-la-legende-du-pianist_shortfilms
Selon mon expérience personnelle il s’agit d’une révélation progressive personnelle de l’autre.
Au debut était la pulsation dans le noir.
Puis entendis une mélodie
Puis je fis des gammes trés diffciles pour moi.
Puis je jouai des oeuvres des autres sans rien comprendre, fort mal, trop vite ou trop lentement.
Puis j’arretai de jouer des partitions
Puis je reviens et jouai maladroitement ma musique. Très désagréable et plein de bruit et de fureur.
Puis la nuit seul je laissai jouer mes mains n’importe quoi et la musique se calma.
Puis la musique pris possession de moi et ne n’entendit plus ce que mes mains jouaient.
http://www.youtube.com/watch?v=Rx1_gQ5dirg
Puis par hasard quelqu’un entendit la musique jouée la nuit et la trouva belle emouvante.
Puis j’essayai de jouer le jour en sachant que quelqu’un entendait: très désagréable la musique fuyait mes mains.
Puis j’osai
Miracle.
Ps Bach à comparer G Gould en début et fin de carrière… Alors Bach c’est selon…
@ francois2
« Bach à comparer G Gould en début et fin de carrière… Alors Bach c’est selon… »
Comparons plutôt Gould avec son inspiratrice, qu’il n’a jamais dépassé, Rosalyn Tureck:
La sublime sarabande de la Partita nº 4 de Bach par elle:
http://www.youtube.com/watch?v=IgsC3egOxPY&feature=related
Et par Gould:
http://www.youtube.com/watch?v=buq-p8vSCLQ
@ Pablo 75
Je suis tout à fait en accord avec vous. Il manque à mon sens chez G Gould une retenue, un sens du moelleux, une jouissance de la note naturelle.
Il essaie d’accorder son corps, il veut danser la musique, il fait tout pour. Mais à mon gout c’est encore trop volontaire et pas « naturel ».
Il ne laisse pas passer la musique, elle est encore trop haché, mécanique, apprise. Elle n’est pas vivante, encore dans son enveloppe.
D’ailleurs je ne ressents pas grand chose ni dans l’un ni dans l’autre. Il s’agit d’une sorte de consolation passive dans les deux cas, l’apparition est très lointaine chez Gould, un peu plus près chez Mme Turek. Insuffisant, peut faire mieux….
Mais ce que je dis n’engage que ma sensibilité personnelle.
Une note contient toute la musique. une seule note. Et la mélodie s’enroule autour. Une seule note.
La musique c’est terrible. je ne joue bien que si je souffre, que si j’ai mal. Sinon ce n’est que de la m…. Combien de merde pour une seule note de larme de bonheur. Sinon ce n’est que de la distraction, du divertissement, du redit, recuit. Il s’agit de la re producton. La création n’y est pas, l’apparition du créateur non plus. Pas de larme, pas de souffrance, une vie pour rien.
Une note, faire apparaitre une note qui contient toute la vie. sacrifier son par être, son ego, son image:
terrible terrible terrible la musique. La musique est cruelle, jalouse, elle enfante dans la douleur et dans le sang. La musique est création ensuite ce n’est que de l’amortissement, un erzatz, un doux amer, une consolation, un refuge pour handicapé de la vie.
désolé pour ce message un peu personnel.
@ Pablo 75, et d’autres… Merci pour cette Sarabande de la 4e Partita par Rosalyne Tureck, dont j’avoue n’avoir jamais entendu l’interprétation. Donner une telle intensité avec un pareil tempo, une gageure! Plus rapide dans sa globalité, j’aime beaucoup aussi l’intégrale des Partitas par Zou Xiao-Mei. Bach (Dieu le Père en musique) a contribué à la sauver, au moins psychologiquement, de ses cinq années de camps pendant la Révolution culturelle chinoise (ce qu’elle raconte dans sa magnifique autobiographie, « La Rivière et son secret »: si vous avez l’occasion de l’écouter en concert, ne la manquez pas!) Enfin, pour tous ceux qui ont eu la chance de les connaître, les deux « Bach » ouvrant et clôturant les concerts donnés par Jeanne Bovet, disparue en novembre 2010 à presque 95 ans, à la chapelle du Vieux-Rompon, en Ardèche, restent inoubliables. Pour beaucoup -dont moi- une émotion dont ils n’ont jamais eu l’équivalent, en aucune circonstance. Jeanne Bovet dont on peut découvrir le parcours à travers plusieurs livres dont sa quasi-autobiographie, « Les Cailloux de lumière », éclairant notamment sa relation à Alfred Cortot (que je ne souhaite pas dévoiler ici), plusieurs CD -dont un émouvant « Noël intime à Rompon-, et un très beau DVD – hommage réalisé peu avant sa mort. L’équipe de l’association L’Offrande musicale perpétue l’oeuvre engagée en 1965 par Jeanne Bovet et Raphaelle Lépine, à travers des concerts donnés chaque année de l’Ascension à septembre ainsi que le samedi précédant Noël. Vous pouvez des découvrir ainsi que des informations sur Jeanne Bovet et l’histoire de la chapelle sur rompon.net
@ Michel
De R.Tureck (pour moi – mais je ne suis pas le seul – la plus grande interprète de Bach au XXe siècle – elle lui a dédié sa vie) il faut surtout connaître sa dernière version des « Variations Goldberg » (D.G. 1999)- l’un de plus beaux disque que je connaisse – :
http://www.youtube.com/watch?v=md6PAuRE4Lo
et sa première du « Clavier bien tempéré » (D.G. 1953)
http://www.youtube.com/watch?v=uyb2CQuRU98&feature=results_video&playnext=1&list=PL07DCBC6DCF8B5AC9
http://www.youtube.com/watch?v=4dN_CHWcH10&feature=related
Toutes les découvertes récentes et moins récentes montrent que « nous » sommes le résultat du fonctionnement des 50000 milliards de cellules de notre cerveau et des 100000 milliards de cellules du reste de notre corps, chacune d’elles intégrant dans cette miraculeuse molécule d’ADN, environ 3 milliards de codes à base 4, équivalent d’un disque dur merveilleusement rationalisé par 3.5 milliards d’années de concurrence et de lutte pour la vie !
L’esprit n’existe pas. Il n’y a rien au-delà de la matière. Éveil, illuminations, extases et autres ne sont que des dysfonctionnements de cette machine biologique infiniment compliquée que nous sommes. Ces dysfonctionnements doivent être considérés et relégués à leur rang. Heureusement, depuis quatre siècles, ils l’ont été déjà largement.
« Il n’y a rien au-delà de la matière. » Cependant il y a apparition. L’apparition n’est pas matière et la matière n’est pas apparition. Une machine, jamais, n’abolira l’apparence.
Bouddha a éteint l’éveil un jour sous un arbre après une longue pratique de la méditation. Il a perçu dans la feuille de l’arbre qui s’agitait dans le vent et la lumière au-dessus de lui toute l’illusion du monde.
Cette feuille n’existe pas « en soi ». Elle existe, mais elle n’a pas d’essence propre, c’est un concept que l’esprit applique par facilité sur une réalité qu’il estime persistante. Cela permet une action sur le monde, mais ce n’est pas le monde.
La feuille, l’arbre existent déjà dans la pluie et les éléments du sol, et existent encore dans la table en bois du salon ou le compost au pied du nouvel arbre. Comprendre cela permet de prendre de la distance et de lâcher prise par rapport à la réalité qui nous entoure. Et ce que nous en faisons.
Pourquoi cette souffrance inutile pour soi et pour les autres ? Pourquoi courir toute une vie après des chimères qui n’apportent que le malheur autour de soi, et au mieux pour nous une illusion de bonheur ? Les besoins essentiels satisfaits, pourquoi toujours plus ? Si ce n’est pour lutter contre l’angoisse du vide de l’existence.
Les milliards de cellules qui nous constituent ont acquis au fil du temps une cohérence, une direction et pour certains une sorte de sens. Tout en restant dans la matière, sans se perdre dans l’irréel, probablement de nouveau une fuite devant l’angoisse, il est possible de vivre une expérience humaine plus riche.
Juste dire que nous sommes un assemblage d’atomes ou cellules est vrai mais ce n’est pas suffisant. Que nous sommes des animaux, sociaux ou autres, ne l’est pas plus.
Nous sommes des êtres humains, issus de la terre et avec le ciel en nous. C’est notre destin, que nous pouvons réaliser si nous le voulons.
Nous ne sommes pas que des brutes individualistes ou des consommateurs inconscients de la portée des actes que nous posons, tous à la recherche d’un bonheur impossible. Comment être heureux quand le reste de l’humanité souffre ? Quel sens cela peut-il avoir ? Nous avons en nous, forgés par des milliards d’années, le sens de la survie et tout ce qui l’accompagne : le mensonge, la ruse, la violence… Mais nous avons aussi l’empathie, la morale, le sens du partage et la joie d’appartenir à une communauté… Et nous avons aussi cette sensation du divin que nous ne savons comment exprimer. Issu de la terre, mais en nous, à réaliser.
Je pense qu’un mieux est possible.
l autre cadre se trouve dans votre commentaire , a mon humble avis .
@ ERIX le Belge
C’était un épisode de la vie de Bouddha que je ne connaissais pas !
Vous voulez dire que ce jour là il s’était endormi ? 🙂
@ Thierry
Lapsus malencontreux. Probablement dû à la sensation d’obscurité, de manque de sens, ressenti lors de la lecture du commentaire auquel je réagis…
Tiens ! tiens !, voilà du Bouddha d’or.
Merci !
@ ERIX le Belge
Lapsus : peut-être. Erreur : rien n’est moins sûr.
Non, moi, ce lapsus autrement révélateur, je le garde !
Car, une fois atteint le sommet (d’une montagne, par ex.), ce qui était haut encore un instant, devient plat. Jusqu’à l’horizon la vue devient fantastique, mais s’étend d’un côté comme de l’autre jusqu’à l’Infini.
HA ! je savais que Kelqu’un avait émis l’idée d’un cadre se trouvant dans un autre cadre…
C’est que l’on s’y perd avec tous ces billets, lorsqu’on a plus guère de temps, pour tous les lire.
Projetons-nous ainsi avec cette idée dans la dimension de volume et nous obtenons une Sphère dans une autre sphère. Partir dans la théorie de la Terre creuse. Il faut toujours voir en relief. Sinon à quoi sert l’imagination ? Cela ouvre de nouveaux horizons, d’un bout du monde à un autre, en miroir du nôtre. ECLIPSE. D’une Fraternité céleste à une fraternité terrestre. Mais rien n’est encore dit…
@ MEMNON
– Oui, une sphère dans la sphère, comme une mer verte sous la mer bleue.
« Il y a une mer intérieure dans notre âme, une mare tenebrarum effrayante…
Au-delà de la matière il y a toujours le vide, l’espace vide. Le vide est la condition de la matière. Sans vide, il n’y a ni matière ni erreipg. Qu’est-ce qu’il y a au-delà du vide ?
Et si le vide n’existait pas ?
@ Béa
Et si n’existait pas ?
Et n’existait pas ?
n’ existait pas ?
existait pas ?
?
.
esprit est tu là ? …….
@ saintaubin
Non, je le crains… si en variant ainsi de personne. Il n’est pas Tu.
Essayez avec : Esprit es-tu là ?
– Non ! (répond le standard)
– Ah ben pourquoi ? rétorque saintaubin.
– Tout se modernise, que voulez-vous. En bas comme en haut.
Depuis que le père JORION a ouvert son sacré Blog, il semblerait qu’il (l’esprit) soit passé au mode Pluriel…
– « Marre du Singulier », ils ont dit. Nous, dorénavant, nous voulons notre Sphère du Nous ! comme les autres humains de la « Jorionosphère » – (Cela fait beaucoup de nous, je vous l’accorde.)
– Il faut refaire en fonction, toute la constitution des personnes, avec parité des genres, masculins, féminins. Les animaux aussi par dessus le marché.
Bref ! une véritable Arche de Noé d’un Saint-Esprit UniverseL. Vous voyez le tableau …
Même que, pour fêter ça, à la fin ils comptent organiser un Grand Banquet où nous ne mangerions que des bonnes pâtisseries. Éclairs au Chocolat, Religieuses, pains d’Épices… J’en salive déjà, raconte toujours, la standardiste.
– Au fait, Saint-Aubin, vous ne connaissez pas quelqu’un, Bon Patron, pour organiser tout ça ?…
Merci d’avance !
Selon vous l’information est-elle de la matière? Et l’énergie?
@ EOLE
Il semblerait que selon un rapport d’E.M.I. :
l’Information soit, non de Matière mais plus une Energie d’un Son insolite .
Au stade des connaissances actuelles, cela reste encore très informel. (rire)
Sinon, vous pouvez toujours vous intéresser à la théorie fantasque des frères Bogdanoff, où concentré dans un objet mathématique, Matière, Énergie et Temps seraient remplacés par de l’Information, à l’instanton… … mon tonton.
Soit la blague :
MON, TON, SON sont dans un bateau.
tant va le vent que,
Son tombe à l’eau.
Et Mon de répliquer aussitôt à Ton :
MONTONSON !
HA , c’est chouette comme blague, une autre, une autre !
OK, alors, à l’attention des « two Brothers » (Igor et Grichka) :
Pim, Pam et Poum sont dans un bateau, Pim et Pam tombent à l’eau !
Qui reste t-il dans le bateau ?
ben NA DA parce que des personnes qui se vouent une telle admiration d’eux-mêmes,
forcément, ça fait Poum !
Mais bon, pour l’or, l’importon est de sortir l’information du cadron* !
* : petit cadre de nucleus de fécondation (nectar, miel, cellules, ouvrières avec pollen, nourrices …)
http://img825.imageshack.us/img825/910/nucleus02.jpg
Vous ne parlez que des découvertes récentes ! Celles à venir ? Vous les connaissez pour être aussi affirmatif quant à dire « l’esprit n’existe pas » !
D’ailleurs, l’esprit ne peut exister. Il EST. Il EST dans l’existant, c’est son enveloppe ….
Bonjour Touileb Mouloud.
Comment faire pour savoir qu’il existe quelque chose sans le toucher, ni le sentir ni le gouter, ni l’entendre?. Alors il convient de voir de loin.
deux solutions.
-soit par le contraste: difference d’apparence par rapport au milieu ambiant:présentation;qualité
-soit par le déplacement des contours: difference de force: volonté. quantité: effet de masse
Lorsque je dis que le monde est binaire (je n’exclu pas une infinité de petit riens qui à la fin font un).
@ erreipg
Bizarre, vous donnez les éléments pour comprendre la vérité tout en la niant, c’est étrange et paradoxale ! Le code ADN est le programme (logiciel) de la vie, avez vous déjà vu un programme s’écrire tout seul ? Vous confondez la notion d’adaptabilité du programme (ce que d’aucun appelle « évolution ») avec le programme lui même.
Le code ADN est le « logiciel » qui défini le « véhicule » (le corps, la forme que prend le vivant), c’est le code d’assemblage des éléments permettant l’organisation de la vie. Si la vie sur terre est finalement assez semblable, quelque forme qu’elle prend (et je pense que ça doit être le cas partout dans l’Univers) c’est parce que les éléments de base (la matière) permettant l’assemblage du vivant sont les mêmes partout et sont finalement assez limités (non, vous ne ressemblez pas à une plante, mais vous êtes assez proche, par construction, des autres mammifères).
Il semblerait que ce qui permet le maintient des éléments entre eux et leurs assemblages soit sur le point d’être découvert, cela s’appelle « théorie des cordes », il s’agit d’une forme d’énergie.
Le corps humain est le véhicule de « l’ âme » sur terre (ou quelque soit le nom que vous lui donnerez), le but de la vie des humains sur terre est d’arriver à transformer cette « âme » pour lui permettre l’accès à un niveau supérieur de conscience, d’état, une « évolution » de l’âme en quelque sorte. Je me dois de signaler qu’il ne semble pas exister d’alternative à cela, c’est tout ou rien, d’où la fermeté de l’enseignement religieux Judéo-chrétien par exemple (à moins de considérer la « Géhenne » comme une alternative…)
Je suis Chrétien, le but des informations qui nous sont données par notre religion est de permettre d’arriver à ce niveau de conscience, il s’agit d’une méthode.
Si vous vous tournez vers la religion Chrétienne (ce que je vous conseille très ouvertement), vous remarquerez qu’il est extrêmement difficile de suivre les enseignements indiqués, surtout ceux donnés par le Christ (nouveau testament), c’est un travail permanent ! Il faut y mettre une volonté d’acier et ce pourquoi c’est si dur c’est qu’on ne peut pas tromper le Créateur, seule la sincérité de la conversion permettra l’accès au niveau supérieur.
Vous pouvez me moquer si vous voulez, mais je serais vous, je réfléchirais quand même un peu à cela, je m’intéresserais aussi à tout ce qui concerne les dernières avancées concernant les recherches sur l’évolution de l’Univers et des sciences mathématiques, notamment de la mécanique quantique, vous remarquerez alors que la science est en train de s’approcher, de ce confondre avec ce qu’on appelle la «mystique » mais il n’y a rien d’étonnant à cela.
Pour finir, ce à quoi fait référence l’article ci-dessus s’appelle « état modifié de conscience », il semblerait que cela ait été utilisé par de nombreux personnages clés de l’histoire humaine, Isaac Newton ou Albert Einstein par exemple, mais je pense que cela fait partie de toute forme de création intellectuelle véritable. Vous aurez des informations sur cela en lisant Karl G. Jung.
Inutile de me demander comment on fait, la société telle qu’elle est organisée (par ceux à qui cela profite) ne permet pas ce genre d’enseignements sans passer pour une secte ou je ne sais quoi qui vous mène tout droit en prison.
NB : regarder le soleil en face, quel que soit votre état de conscience, va bruler votre rétine, ce serait dommage et un peu stupide.
Oui, mais encore ? Qu’est ce que ce TOUT seul ?
Ne soyons pas effrayé par ce mot…
« Ne soyons pas triste de l’avoir perdue mais réjouissons-nous de l’avoir connue… » (La solitude)
Si SEUL, était seul objet, comment faire pour le nommer ?
Et puis, seul reste un adjectif, après tout :
SEUL, SEULE – Qui se trouve sans compagnie, séparé des autres….
Cela ne nie donc pas leur existence. Comme l’apesanteur / la gravité.
Un et une seul(e) : adj
(attribut) une seule personne, une seule chose… par la volonté d’un seul !
Quelle est son unicité, sa racine ? Voilà la question.
Et mine de rien, La réponse est dans ce Blog. « Oh ! que si ! »
ou
« théorie des boucles » ?
Il faut trancher la question, Tonton.
@ Jean Valjean
Très intéressant ! Je redouble d’intérêt pour ce Blog.
K. G. … Jung. http://fr.wikipedia.org/wiki/Carl_Gustav_Jung
Son œuvre, d’abord liée à celle de Sigmund Freud, se sépara par la suite…
par quelques curieux points de divergences.
… de divergence en divergence, que d’Histoire en histoires !
Que de Neige en Eau de Glace dans l’écran du téléviseur, dont j’ai une autre image en tête, mais chut.
Et s’y préserve l’histoire des Contes. Bain, c’est tout pour l’heure !
Bientôt, la PENTECÔTE.
– Oui USUL, quelque chose à ajouter, mais vite fait ! on s’en va.
– Une devinette : 3 x 208 = 624 !
– laisse tomber USUL, on comprend NA DA à ta grammaire.
merci jean valjeau de ce que vous avez ecrit
Merci Paul d’avoir repris la tradition des interludes, chère à feu l’ORTF.
Si j’ai lu ce billet avec attention, je préfèrerai que l’on revienne à l’économie. Les expériences mystiques c’est personnel. Mon avis, simplement.
Voici d’ailleurs mon prochain billet :
Visualisation du murmure cosmique uniforme et primordial comme indicateur de la naissance de l’ordre nouveau ?
« Le ciel au-dessus du port était couleur télé branchée sur un canal hors service. » William Gibson
L’original, pardon,
The sky above the port was the color of television, tuned to a dead channel.
C’est marrant les artefacts de compression jpeg (quand l’homme se réduit lui-même afin de transmettre ce qui lui semble être l’essentiel).
A Autrichon gris:
« Les expériences mystiques c’est personnel. »
Non, c’est justement totalement impersonnel car l’illusion du je est enfin vue (par personne).
Parler de mystique sur un blog géré par quelqu’un qui considère Freud comme l’un des grands hommes est juste comique. La mystique n’est pas un sujet de palabres pour intellos. Soit on plonge, soit on ne plonge pas. L’article tout entier démontre que son auteur n’a jamais plongé et que, donc, il serait ridicule d’en discuter sur le fond. Ceci dit, même s’il avait plongé, il n’y aurait pas grand-chose à dire… du fond. 🙂
Sur la forme, je trouve particulièrement navrant le fait que la mystique occidentale soit ravalée au rang de la perversion chrétienne. C’est ignorer royalement les milliers de traités de mystique occidentale qui ont illuminé notre culture du XIIème au XVIème siècle, au profit de l’histoire royale des vainqueurs.
PS. Je parie que l’auteur ne sait même pas ce que signifie son pseudo.
Kessydi Betov ? C’est pas son pseudo, c’est son blaze au Thierry ! http://www.thierrymelchior.net/ «Articles, livres, formation en hypnose et thérapie brève par Therry Melchior psychologue à Bruxelles.»
Oooopppps, désolé. Remarque, porter le marqueur de l’œuvre au blanc, pour un pro de l’esbroufe, c’est… pas mal… Eut-il été plus présomptueux, qu’il se serait sans doute appelé Gaspard. Du coup, il aurait pu avoir le nez rouge. :))
@ Betov
Peux pas mieux dire.
« Tu oses dire qu’ils parlent de la Réalité? Lorsque la Réalité se dévoile, le discours est suspendu, car il est impossible d’en parler. »
(Kharaqânî, 960 -1033, mystique persan analphabète. Dans « Paroles d’un soufi ». Point Seuil. Collection Sagesses).
« J’en eus assez de moi-même. Je me jetai à l’eau, mais ne parvins pas à me noyer. Je me jetai dans le feu, mais ne parvins pas à me brûler. Pendant quatre mois et deux jours, je me privai de la nourriture que prennent les hommes, sans plus de résultat. Je me prosternai alors sur le seuil de l’impuissance, la porte des secrets s’ouvrit devant moi et m’introduisit dans un monde ineffable. »
(id.)
« Dans la vie, il y a la mort, dans la contemplation, il y a la mort, dans la pureté, il y a la mort, dans l’inexister et le surexister, il y a la mort. Mais quand le Vrai se montre, à part le Vrai, plus rien n’existe. »
(id.)
Passionnant…
«éveil », « libération », « illumination », « transe mystique », « extase », « anéantissement », « nirvana », « moksha », « satori », « samadhi »
Et « révélation » aussi non ? Moi j’l’ai eue, si si, près d’un pilier, celui qu’était toujours à l’entrée à droite du bar, du coté des toilettes.
Du zen au zinc ,lever le coude, premièr exercice …
« près d’un pilier, celui qu’était toujours à l’entrée à droite du bar, du coté des toilettes. »
Ne pas confondre illumination et élimination.
Kestuveux Piotr, à chacun son Claudel. Moi c’était les Claudettes, les clodos et les clopinettes. Mon Chopin ma chopine, mon Mathieu Ricard Paul Ricard, mon élévateur Revel un élève rebelle. mon révélateur Feng Shui un élévateur Fenwick.
Très bon, pêcheron ! 🙂
C’est sûr qu’y a eu des pochtrons du genre que tu dis que tu es, en tout cas ça me plaît de croire qu’il y en a.
@ vigneron Je me doutais un peu que l’unité de mesure de l’éveil était le gramme .
Vers 3 ou 4 grammes, j’ai moi-même « un tel état de conscience que je ne peux trouver les mots pour l’exprimer »
Après l’éveil c’est plutôt le réveil qui est difficile d’ailleurs .
Voici d’ailleurs mon prochain billet :
Très intéressant…c’est sans doute le moyen de sortir du cadre afin d’apercevoir les solutions.
Quant aux problèmes soulevés….
« »les trois problèmes principaux que ces principes et pratiques me paraissent poser sont surtout ceux de l’individualisme, de l’apolitisme et de l’amoralisme. » »
je pense que vous n’avez pas fait l’expérience de ce que vous avez si bien décris, regarder par la fenêtre ne suffit pas pour sortir dehors!!!! et en même temps ces 3 points sont très juste si vous les regarder par dessous votre description convient .Si vous les voyer du dessus c’est tout le contraire car une dimension d’amour tout autre vous met en communion avec le monde.
Seule l’expérience de transformation peut vous y conduire, c’est par une pratique personnelle identique à homo habilis qui taillait ses outils que nous avons la possibilité de voir l’avenir différent.
Comment vais-je bien vivre avec les autres? en vivant au meilleur de moi avec moi-même…
Merci pour ce très bon texte
Il y a quelque chose que je n’ai pas saisi. Dans votre texte l’éveil ne semble pas nous apporter la force d’ « affronter » les crises qui nous heurtent de plein fouet.
L’acceptation, le détachement qui l’accompagnent d’après vous auraient certainement leur rôle à jouer si nous avions renoncé à nous battre. Ce n’est pas le cas.
Soyez clair et concret. L’état d’ « éveil » ou « illumination », etc.. a joué, je n’en disconviens pas, un rôle dans l’évolution de nos société, mais quel est-il? Si l’éveil peut nous aider à « affronter » les crises, plutôt qu’à simplement nous permettre de garder notre calme à la perspective de catastrophes, comment?
Ce que vous nommez « éveil » suppose une honnêteté d’esprit très difficile à atteindre et à gérer qui vous oblige au préalable à éliminer vos projections centrées sur vos intérêts personnels et d’une certaine manière vous en libère. Une fois atteint cet « état dynamique », vous disposez d’un « outil » supplémentaire, à la fois complémentaire et contradictoire, à ce que nous appelons notre raison. Quand il s’agit de naviguer dans l’inexpérimenté, leur conjugaison peut s’avérer d’une certaine utilité.
Je crois comprendre, Eole:
Le « détachement » nécessaire à l’éveil (et qui peut-être aussi sa conséquence) nous permettrait d’échapper à l’influence de notre intérêt personnel sur notre réflexion, nous ouvrirait une vision neuve, nous permettant en quelque sorte de « sortir du cadre ».
Ça colle (it makes sense), merci!
Je pense que l’expérience de l’éveil, l’expérience mystique, l’illumination (pour moi, ces expressions et d’autres que j’ai citées sont à peu près synonymes), a une face indéniablement « positive » et une face potentiellement « négative », un aspect yin et un aspect yang, si l’on veut, ce qui pourrait la faire considérer comme « pharmakon », remède et/ou poison.
Entre autres, comme le dit Louis Dumont, c’est pour une part cette expérience et les pratiques qui y sont liées qui est à la source de l’individualisme occidental (et donc aussi à la source de l’homo economicus).
Il serait bien agréable peut-être que les choses soient toutes bonnes ou toutes mauvaises, mais tel n’est pas le cas, tel n’est sans doute jamais le cas. Les voies de l’enfer sont souvent pavées de bonnes intentions, les remèdes sont souvent pires que les maux et le mieux est régulièrement l’ennemi du bien…
Je saisis vaguement comment la recherche de l’éveil peut résulter en une culture individualiste (flute, maintenant on a plutôt besoin de modérer ça en donnant une plus grande priorité à l’intérêt commun!).
Je viens de voir que les Essais sur l’Individualisme de Louis Dumont sont en traduction sur Google Books, et il y a d’autres vues d’anthropologues sur l’individualisme. Intéressant, merci. Je vais creuser ça.
Il existe, au-dessus, autour, partant de, à l’intérieur de nous même une sorte de treillis constitué par le temps et notre passé compliqué… Des sortes de fils impossibles à démêler… Quand, par hasard ou sous l’influence d’une ambiance, d’une pensée ou d’un produit, on arrive à passer la tête au travers, au-dessus pour simplifier, on éprouve une sensation de bien être que seul l’âge permet d’apprécier puisqu’il est comme une libération.
Il n’y a aucune réalité extérieure à nous mêmes qui l’explique: notre propre vie est en l’amer passage obligé.
Et chacun possède en lui le plan précis pour atteindre la sortie.
Tout le reste est littérature « orientale » !!!!
Devant sa maison en proie aux flammes, une famille se regroupe, pétrifiée d’horreur, et cela d’autant plus que le plus jeune fils – six ans environ – n’est pas là …
Soudain, la fenêtre du dernier étage s’ouvre :
– Papa, papa au secours ! crie l’enfant,
– Saute ! lui crie son père, qui se poste, arc-bouté à l’espoir, sous la fenêtre,
– Mais Papa, je ne peux pas, je ne te vois pas !
– Moi, je te vois, ça suffit, saute ! lui dit son père .
Tel l’enfant qui se jette dans le vide où l’attendent les bras du Père, tel devons-nous être dans chaque rupture.
Si tu redeviens petit enfant …
L’exilé que nous sommes n’entend pas ce précepte. Attaché à ses valeurs du monde, à ce qu’il croit être vérité, justice, amour, sécurité, il joue les intégristes tout au long de sa vie, en refusant de mourir à sa prison mentale qui, bien qu’odieuse, est si finalement sienne et apparemment sécurisante.
Ta vulnérabilité ne présente aucun danger. Intègre la, exprime ta vulnérabilité.
L’argent symbolise notre énergie créatrice. Plus nous sommes prêts à nous ouvrir à l’univers, plus nous aurons d’argent. Notre capacité à recevoir et à dépenser de l’argent à profusion et avec sagesse dépend de la faculté d’être un canal pour l’univers. Plus ce canal est robuste ou ouvert, plus il laissera circuler de choses à travers lui.
La richesse est accumulation. La prospérité est circulation.
Dans l’acte intérieur d’abandon à l’orgasme divin, en l’éveil, ce « tout nouveau » est l’ouverture au divin : il fait le sacré de l’être. Il est le nom du « sacrifice », dont le sens est demeuré polarisé dans notre concept occidental, sur une idée de manque et de mort, alors que son étymologie clame la re-naissance donc nouvelle naissance, rejaillissement, retour sur soi, réflexion … et enrichissement !
L’enfant qui s’abandonne au saut dans le vide, fait confiance au bras tendu de son père, Père intérieur en fait. Il connaît cette nouvelle naissance car il a vaincu sa peur.
Il peut dès lors assumer un nouvel état de conscience et d’existence, une nouvelle vie, en somme ! Et bien, nous en sommes là, chacun à la croisée des chemins. Individuellement et collectivement.
@ TOUILEB Mouloud 19 mai 2012 à 08:31
C’est ce qui fait la base du capitalisme. Mais peut-il encore y avoir prospérité quand il n’y a plus de richesse accumulée, plus de vie humaine possible parce que le coût de la vie tend vers l’infini ?
Il n’y a de véritables richesses qu’en chacun et en tous ! La richesse accumulée est immense ! Mais de quelles richesses parles-tu ?
La Vie ne coûte rien ! Le soleil dispense ses rayons sans rien nous demander en retour !
La vie EST, tout simplement !
S’il faut compter (c’est le cas de le dire, car les petites gens savent gérer, EUX pas comme nos gouverneurs de banquiers nous ayant conduit à la faillite) sur le coût de la vie pour vivre une existence humaine, nous aurions déjà disparu !
Des tas de gens se sont réalisés et sont heureux dans des vies modestes, simples, frugales et sans excès ! Comment font les 99 % de l’humanité ?
@ TOUILEB Mouloud
Merci .
ça, je ne crois pas qu’on puisse la vaincre. on compose avec elle . on sera défait face à cela . c’est aussi grâce à cela qu’on peut se transformer . c’est peut-être en fait, vaincre sa peur, mais la peur est toujours là .
d’ailleurs , j’imagine – parce qu’il n’y a que l’imagination qui passe à cet instant –
ça doit être un peu dur d’être « Dieu » , il doit avoir froid aux os . seul comme il est face à rien .
et si je raisonne avec un peu de cœur , je me dis « comment l’aider ? » ( à travers tout ce qui est près de nous)
soyons léger , hein 🙂
ou allégeons tout ce qu’il est possible d’alléger : pensée parole action .
voyez, je crois qu’on progresse , on gravit .
L’enfant qui saute dans le vide doit vaincre sa peur du vide mais faire confiance à son père ! Subir une intervention chirurgicale me fait peur ! Passer mon examen du permis de conduire m’angoisse ! Comment vais-je pouvoir vivre entre les 20 et 30 du mois, mon compte bancaire est vide, mes factures ne sont pas toutes réglées ! Qui viendra me chercher à la gare à 22 h 15, la personne prévue est empêchée : il n’y a pas de bus ! Mon téléphone portable n’est plus chargé ! comment faire, il est 4 h du matin sur le bord de l’autoroute, un pneu crevé ! Ma petite amie me quitte, je vais me retrouver seul !
Ne connaissons-nous pas toutes ces petites angoisses, craintes, stress, peurs dans nos existences ?
Nous sommes chacun des dieux et notre est âme immortelle ! Plus précisément en-devenir-de -divin …. sans cesser de quitter son humanité, son « humus » comme ça pas question de se prendre pour Dieu ! Nous sommes, chacun à sa manière, des héros, des Éros divins, des « Horus » !
Comment l’aider ? En participant déjà à ton niveau à la réflexion sur ce blog, en lisant les billets par exemple ou répondant aux commentaires !
D’acheminement en acheminement, la pensée se précise, avance et fait progresser chacun en ses choix et aussi de manière collective, nous sommes amenés à décider dans le silence des coeurs !
Merci !
Cela rejoint mon propre ressenti et ce que j’en dis plus loin dans les commentaires
Un peu d’humour noir viennois, pour retomber les deux pieds sur terre? 🙂
http://videos.arte.tv/fr/videos/sang_chaud_et_chambre_froide_1_2_-6661220.html (1/2)
http://videos.arte.tv/fr/videos/sang_chaud_et_chambre_froide_2_2_-6661224.html (2/2)
Cela ne se passe plus que sur Terre depuis longtemps ! Si tu peux communiquer sur ce blog, c’est grâce aux satellites, lesquels gravitent autour de la Terre ! Qu’ils retombent ou soient mis hors service par les rayonnements solaires, il ne sera plus possible de visionner sur YouTube aucun humour, même noir, même viennois !
Nous seront alors contraints de nous réunir comme autrefois pour la veillée autour d’un feu de bois et de contes drolatiques !
Joli concentré en la matière. Il manque, me semble-t-il, pour les brebis égarées un portail doré avec les guirlandes bigarrées et le verre de bienvenue remplie d’un sirop dilué pour apaiser leur appréhension.
« Le XXIème sera spirituel ou ne sera pas ». L’homme nouveau avec ses sens et sa force multipliés par la technique, son cerveau débridé par internet, la science omnipotente qui radote, la confrontation physique avec notre propre finitude,,, ne peut pas faire l’ »économie » d’un reformatage du disque dure.
Ne t’en fais pas, ILS s’en occupent depuis fort longtemps du reformatage du disque dur ! ILS ont modifié son paradigme et en sont à une modification génétique de l’espèce, voire la faire disparaître pour ne conserver que quelques exemplaires pour leur collection et leur plaisirs !
expliquer ce que c’est une fugue mystique à un paysan ou au pékin moyen revient à devoir démontrer que la dette n’existe pas à un banquier ou à un journaliste économique …
le paradoxe de la fugue mystique c’est que cette experience touchant à l’universel ne peut être qu’individuelle .
s’abolir soi même sans pouvoir le décrire ni le transmettre . tel connait la voie ne peut en parler sans être comme le corbeau de la fable …
gainsbourg a raison , dieu est un fumeur de havane : le mystique experimente l’Universel sans filtre !
Que vous soyez paysan, banquier, pékin moyen ou journaliste économique ne modifie, en rien mais vraiment en rien votre condition d’être …. humain en face du mystique, donc du mystère, du mythe et de la mutation !
Tel est le sens de « mutation » – succession de morts-naissances de plus en plus rapides d’ailleurs – c’est-à-dire accéder à des champs de conscience nouveaux !
S’adapter ou mourir ! Les grands mystiques ont connu ces états, …. ces étapes ! … Destinés à quelques-uns d’abord et ils sont désormais o u v e r t s à tous !
Le 7e Art couronne cette fonction initiatique à l’égard de l’humanité !
Bravo d’avoir osé aborder ce sujet ici, et merci aux gestionnaires du blog d’avoir accepté ce billet.
Il y a un paradoxe dans les expériences d’éveil mystique : elles sont en général très positives pour ceux qui les vivent (mais pas forcément – voir plus loin) mais, après m’être beaucoup intéressé au cas contemporain le plus remarquable, par sa précocité, sa profondeur et l’agnosticisme de son bénéficiaire, celui de Stephen Jourdain, j’ai mis la pédale douce après avoir appris deux choses :
– ces états peuvent être produits par certains psychotropes (la psylocibine en particulier);
– il en existe une famille de formes pathologiques et déplaisantes pour les victimes, les syndromes de dépersonnalisation et de déréalisation.
On trouvera les détails en fouinant sur Internet, et sur http://www.youtube.com/user/chameleonification toute une série d’entretiens avec S. Jourdain (je recommande aussi son livre d’entretiens avec G. Farcet « l’Irrévérence de l’éveil »).
Je considère donc la méditation et les expériences mystiques comme des outils généralement utiles (mais peut-être parfois dangereux) de développement personnel, d’ailleurs validés par la recherche en neurosciences (le fonctionnement du cerveau en est effectivement modifié, un état de conscience particulier est décelable), mais je ne pense pas que ce qui est vécu au cours de ces expériences soit autre chose que des artefacts du cerveau lui-même.
Un autre sujet est le rôle probablement considérable de ces expériences dans l’histoire religieuse, donc dans l’histoire tout court de notre espèce et son évolution.
Le comité des gestionnaires du blog, en assemblée plénière quinquennale, a accepté ce billet par 436 voix contre 434. Je peux vous l’assurer : j’étais là, déguisé en plante verte.
Je me le tiendrai pour dit : passez un billet sur la querelle du Filioque, je ne moufterai pas.
Et moi en tapis persan. Très joli à longuement observer après avoir ingéré des substances psychotropes.
En persan tapi plutôt non ? Y’a toujours un gros chartreux ou un persan tapi dans l’ombre.
Ce blog est de plus en plus génial !
On fume la moquette maintenant !
🙂
Je plane !!
Les gars, n’y aurait-il pas là une dérive?….
Manque plus que Shéhérazade.
Très jolie à observer avec ou sans…
Chez Rasade
Les chats persans, à défaut du lien qui ne fonctionne pas, dont voici la justification.
et en chat persan, vous y avez pensé ?
soyez plus simple , et votre approche sera differente
Exact. Jung décrit le passage par un état intermédiaire dangereux proche de la psychose. La plupart des traditions connaissent le dédoublement de personnalité ou transe chamanique. Le dédoublement corporel ou spirituel (selon la vision que chacun de ceux qui l’ont vécu peut s’en faire) se classe dans le même genre de phénomènes.
Il sera difficile pour quiconque de se faire une idée du phénomène en lisant S. Jourdain, au demeurant un personnage sympathique.
Ils partirent 31 piafs à la quête de Simurgh et par un prompt renfort, ils se virent 870 en arrivant à l’assemblée plénière.
Stephen Jourdain, un écrivain, un penseur rigoureux, l’expression du génie français.
Un entretien avec Gilles Farcet « Tout et le reste est littérature » paru dans La ferveur du quotidien en 1993. scribd.com/doc/61848504
« Cette vie m’aime » postface de Jean Paulhan, son premier livre paru en 1962. scribd.com/doc/61274330
D’autres textes : marianus.blog.lemonde.fr
« Vous croyez voir mais vous ne voyez pas, en fait vos yeux sont ouverts, mais les yeux de votre âme sont scellés, sont fermées, vous ne voyez jamais rien, vous voyez simplement le contenu de votre tête, vos pensées en train de s’agiter, puis vous les plaquez sur les choses. »
Stephen Jourdain lors d’une conférence.
« L’homme projette sur une paroi de rêve les fantômes formés par son esprit ; et il appelle cela le monde extérieur. Ainsi sommes-nous éternellement prisonniers de nous-mêmes. Enfermé dans une bulle de savon lisse et résistante, chacun de nous la décore d’une fantasmagorie d’image qu’il fabrique sans fin. Il ne voit jamais que ces images. Comme elles sont en perspective, il croit sa prison ouverte sur l’infini. Illusion pure : le mur est tout près. Et, comme des figures s’y meuvent, il croit voir des humains. Illusion encore : entre ces apparences, il est seul à jamais. »
Henry Bidou 1873-1943 cité dans le livre « L’irrévérence de l’éveil », 2005
Et l’auto-hypnose ?
L’hypnose revient en force dans les thérapies psychiques (Ericson). On m’a affirmé que toutes les 45 mn, nous passons par une sorte d’état hypnotique, qui serait donc naturel…
Qu’en est-il de la mystique randienne ? de l’extase hayékienne ? de l’Éveil libertarien ? mieux encore : de l’Océanité misécienne ? Ô Dieux du Marché, montrez moi le Passage !
Bonjour Vigneron
Vous avez déjà oublié? C’est par le pilier 9 3/4 juste à droite du bar!
Cordialement!
Sont tous marqués du darwinisme primaire, quasi mystique pour Ayn Rand.
Rappelez-vous le roman déjeanté de Carl Hiaasen ( tous ses romans sont délirants):
L’ancien Gouverneur jette dans un bayou une retraitée cousue d’or, botoxée et liftée,
bayou où a été placé un énorme crocodile, préposé à des tests pratiques.
« Et maintenant, faites la course. Que le meilleur gagne. Le darwinisme,
c’est pas seulement le principe qui a permis à votre défunt mari
de faire un tas argent avec la peau des autres… »
( Hiaasen n’est pas cruel, sauf pour les vrais profiteurs.
Le crocodile a des problèmes gastriques et ce n’est pas son marigot.
La veuve est sauve. Elle mettra son argent à disposition des écolo. de la Floride,
un peu terroristes avec à leur tête l’ ancien gouverneur retourné
à l’ètat d’homme des bois, amis des bêtes.Amis,dans le sens : les bêtes l’aiment. )
[ tout ça de mémoire, peut-être enjolivé…]
Le « passage » que nous promet le libéralisme darwinien
est celui des fourches caudines. (faisant suite à cette défaite, en réalité…)
« Chaque homme […]dut passer sous le « joug » des lances
des Samnites (fourches tendues à l’horizontale) tout en se tenant recourbé. »
http://fr.wikipedia.org/wiki/Bataille_des_Fourches_Caudines
Nous n’avons pas encore perdu, les 2 godasses plantées dans le monde réel,
même boueux. Nous sommes des êtres sociaux.
L’extase sociale en vaut bien d’autres.
Abstention ? abstinence ? ou vote ? : bulletin censure ou sens sûr à l’affiche, je vous en fitcherai mon billet d’une évaluation :
du-r-éveil .
comme se mentir à soi même sachant qu’on prend la moins pire des solutions pour rester avec l’ensemble des gens, pourquoi ne pas partager avec cet ensemble chaque morceau de vérité commune ?au lieu de se laisser divisés , catégorisés, enfermé dans une multitude de paradigmes qui au bout du compte nous éloigne tous de l’éveil dont la définition est pour moi la conscience d’être vivant avec tout ce qui l’est.
claude de contrecoeur
Bonjour M. Melchior!
Vous êtes sur la juste voie.
Lecture possible pour qui souhaite: « Jung et la mystique », Steve Melanson, éditions Sully 2009 (Jung et la mystique de Maître Eckhart).
« Sixième trait, la fusion : le sujet semble faire l’expérience d’une sorte d’immersion réciproque entre lui-même et la réalité. Comme si la différence sujet-objet s’abolissait dans un sentiment d’identité, d’inhérence réciproque entre soi et le monde. »
Socrate: connais-toi toi même;
Gôdel: je mens;
Thom: le prédateur est sa propre proie.
1) Socrate/Gödel: Il existe en théorie des ensembles de Zermelo-Fraenkel (ZF) un axiome (dit de grand cardinal) qui affirme l’existence d’une injection élémentaire stricte de l’univers de la théorie des ensembles dans lui-même. A cause du deuxième théorème d’incomplétude de Gödel cet axiome ne peut être conséquence des axiomes de ZF.
En supposant (hypothèse hautement spéculative) l’axiome ci-dessus consistant avec ZF le mathématicien français Patrick Dehornoy a trouvé un algorithme très simple, implémentable (et implémenté) sur ordinateur pour savoir si un noeud peut ou non être dénoué (problème on ne peut plus réel).
Par analogie avec notre propre univers il n’est peut-être pas impossible que l’introspection mystique puisse faire le lien avec la réalité, et dénouer ce qui paraissait indénouable, procurant un sentiment de satisfaction…
2) Socrate/Thom: la phrase précitée est pour Thom à la base de l’embryologie animale.
« C’est sans doute sur le plan philosophique que nos modèles présentent l’apport immédiat le plus intéressant. Ils offrent le premier modèle rigoureusement moniste de l’être vivant, ils dissolvent l’antinomie de l’âme et du corps en une entité géométrique unique. » Conclusion de stabilité structurelle et morphogénèse p.326.
Là aussi il n’est peut-être pas impossible, si l’on suit Thom, qu’il y ait des instants fugaces où coexistent l’âme et le corps, le mystique et le réel.
« Par ce caractère soudain, ce genre d’expérience fait penser à ce qui se passe quand on contemple un dessin […] susceptible d’être vu de deux manières, selon deux formes (Gestalten) différentes »
Typiquement une catastrophe thomienne…
« ou un stéréogramme »
Un autostéréogramme c’est encore mieux.
@BasicRabbit
1) Un noeud peut forcément être dénoué puisqu’il a été noué.
@ Listzfr
Le problème est qu’il a été le plus souvent noué par un autre (ou par soi mais en ayant oublié comment). Il est donc bon d’avoir une méthode pour le dénouer.
@ BasicRabbit and Lisztfr
– Il faudrait « une-bonne-fois-pour-toutes » trancher la question !
– Votre Réponse, BasicRabbit, Lisztfr ?
…. ….
– « Tranchée ? »
Difficile de ne pas citer Abraham Maslow :
«La transcendance du temps. Ainsi dans l’expérience que j’ai faite moi-même lors d’une cérémonie à l’université où je m’ennuyai et me sentais un peu ridicule dans ma toge, de me sentir soudain dériver jusqu’à devenir un symbole éternel, au lieu de l’individu furieux qui se morfondait ici-même, à ce moment précis. J’entrevis ou j’imaginai que la procession s’étendait loin, très loin, encore plus loin, hors de portée de ma vue et qu’elle était conduite par Socrate, ce qui signifiait qu’un grand nombre de personnes m’avaient précédé là, et que j’étais le successeur et le disciple de tous ces universitaires, de tous ces professeur et de tous ces intellectuels brillants »
http://www.maieusthesie.com/nouveautes/article/maslow.htm
«J’ai parlé de perception unifiée, désignant par là la fusion du domaine de l’Être et du domaine des déficiences, la fusion de l’éternel et du temporel, du sacré et du profane, etc. » («L’accomplissement de Soi – de la motivation à la plénitude» chez Eyrolles.)
« La transcendance du temps ». Rien que ça ! Maslow a eu des idées utiles. Mais ce texte montre plutôt une forme d’exagération du sentiment du moi..