Comme j’avais affirmé que l’histoire du scorpion qui se suicide en se piquant lui-même de son dard était une légende, quelqu’un m’a renvoyé à une petite vidéo où l’on voit un scorpion prisonnier d’un bocal entrer en frénésie, se piquer et tomber raide mort. L’histoire est donc vraie.
Une autre histoire qui circule sur les scorpions n’est elle certainement pas vraie, puisqu’elle suppose que ces animaux parlent. Vous la connaissez peut-être. Je la raconte quand même : un scorpion demande à une grenouille si elle peut l’aider à traverser la mare en le portant sur son dos. La grenouille lui répond qu’elle n’en fera rien, qu’elle ne le connaît que trop bien : il la piquera et elle en mourra. L’arthropode s’indigne : « Pourquoi ferai-je cela ? Je me noierais ! » La grenouille se laisse convaincre. Arrivés au milieu de l’eau, le scorpion la pique de son dard. Le malheureux batracien a juste le temps de s’indigner : « Mais ? … », à quoi le scorpion qui coule lui aussi, répond : « Je sais ! mais c’est dans ma nature : je n’y peux rien ! »
Ce qui m’a fait penser à ces anecdotes de science naturelle, c’est bien sûr l’attitude de certains lobbys financiers depuis le début de la crise en 2007. La grenouille, dans la seconde histoire doit être remplacée par une vache à lait, représentant le contribuable.
Le 15 septembre 2008, la banque d’affaires américaine Lehman Brothers fait faillite. Quelques jours plus tard, les « money markets », le marché des prêts interbancaires à court terme, s’effondrent. On ne sait pas combien exactement les banques centrales mondiales durent débourser conjointement pour stopper l’hémorragie mais le chiffre avoisine les mille milliards de dollars.
Le nouveau mot d’ordre fut bien sûr : « Plus jamais ! » On inventa un surnom pour désigner les établissements financiers susceptibles d’entraîner dans leur perte celle du système financier tout entier : « Too Big to Fail », trop grosses pour faire défaut. On les appela aussi de manière plus solennelle : « institutions financières importantes d’un point de vue systémique ».
On avait eu très peur mais la solution allait de soi : il fallait démanteler ces établissements susceptibles d’entraîner le système économique et financier dans leur chute.
Qu’a-t-on fait depuis ? Rien !
On a bien tenté initialement d’empêcher qu’une telle tragédie ne se reproduise mais tous les efforts ont été vains : un nombre infini de bâtons ont été mis dans les roues du Dodd-Frank Act, le projet américain de réglementation financière, long de 2.300 pages, puis l’on a entrepris de détruire avec méthode tout ce que le texte contenait.
Dans un article paru ce mois-ci dans la revue américaine Rolling Stone, le journaliste Matt Taibbi a dressé l’inventaire navrant de la déconstruction : accumulation des exceptions affaiblissant les mesures envisagées, suppression des budgets de fonctionnement des organes de régulation, collusion de régulateurs individuels avec les adversaires de la loi, actions en justice intentées par les milieux financiers contre tous les aspects du projet, recours divers visant à retarder indéfiniment sa mise en application, vote de nouvelles lois visant à vider de toute substance le peu qui subsiste, retraits des contributions aux campagnes électorales des parlementaires et sénateurs impliqués dans le projet, etc.
Taibbi termine son article sur une note désabusée : « Voilà le problème qui sous-tend toute tentative de mettre Wall Street au pas : notre système politico-économique est devenu trop intriqué et incontrôlable pour que la logique démocratique puisse encore jouer ».
Pourquoi la finance torpille-t-elle des mesures visant à empêcher l’écroulement du système financier tout entier ? Parce que la survie de celui-ci sur le long terme ne fait pas partie de son horizon, qui est le plus souvent uniquement celui du bénéfice immédiat. Comme le dit le scorpion : « Me préoccuper du cadre n’est pas dans ma nature ! », et du coup, le suicide accidentel n’est pas à écarter.
Y a-t-il une solution ? Oui, bien sûr, et elle crève les yeux, implicite au fait que le Dodd-Frank Act fait 2.300 pages : c’est sa taille-même qui en a fait un château de cartes.
Par exemple, quand Taibbi observe qu’« Un marché non-régulé des produits financiers dérivés permet […] à Wall Street de placer des taxes invisibles sur tout ce qui existe dans le monde », il ne se trompe pas. Pour empêcher cela, il suffit de restaurer les quelques articles de loi qui interdisaient autrefois la spéculation (abrogés en Belgique en 1867 et en France, en 1885). Ou, mieux encore : créer un article unique dans une Constitution pour l’économie affirmant sans détours : « La spéculation est interdite ».
Mille pages au moins du Dodd-Frank Act remplacées par une seule phrase de quatre mots, et sans finasseries possibles dues à des ambiguïtés ! Qui dit mieux ?
Matt Taibbi, How Wall Street Killed Financial Reform, Mai 2012
96 réponses à “Le Vif/L’Express, « Ce n’est pas dans sa nature ! », 17 – 23 mai 2012”
http://geektionnerd.net/austerite/
Ah non je suis pas d’accord.
Quand je vois que tous mes ainés ont spéculé collectivement sur l’immobilier (avec succes) alors que moi je me retrouve sans pouvoir rien acheter, je regarde la spéculation avec envie.
Le travail, quand il y en a, ne rapporte plus rien. Si en plus la spéculation est stoppé, il va rester quoi?
Il va rester quoi? ..; Le travail au noir … la fraude … les trafics illicites … la délinquance … (non, je plaisante 😉 ).
Disons que si vous ne pouvez plus rien acheter, c’est parce que tous vos aînés ont spéculé collectivement avec succès sur l’immobilier … faisant ainsi monter les prix tellement au-delà de la valeur réelle du bien qu’ils ont ainsi créé une belle grosse bulle de savon … qui a éclaté.
Il n’y a aucun intérêt à continuer ce jeu-là.
Mais ici, Paul Jorion parle surtout de la spéculation boursière : parier à l’avance sur les fluctuations de prix d’une chose qu’on ne possède pas et qu’on ne possédera jamais. Rien à voir avec le fait de placer ses économies dans un achat foncier ou immobilier en espérant le revendre plus cher dans X années.
Quand la spéculation sera arrêtée, les richesses seront mieux réparties et vous gagnerez plus en travaillant, les biens seront moins chers et vous pourrez devenir propriétaire !
Du reste ce n’est qu’une intuition, je ne pourrais pas vous expliquer le mécanisme..
Le partage !!!!
Après le scorpion qui se saborde, le serpent qui se mord la queue…Certain optimistes pensent que c’est possible de sortir du cadre dont le scorpion, ce fou, se fout. Mais cela va demander de changer de niveau de réflexion, ainsi que les personnes comme M.Jorion, ou Leclerc, essaient de le faire comprendre, à longueur de conférences et de blogs . Nous sommes comme des acteurs fous piégés sur une scène métaphysique se dirigeant vers un singularité de L’Histoire, et nous avons dépassé l’horizon des événements.
Désolé pour ma remarque trollistique précédente.
« La spéculation est interdite « , j’ai du mal à saisir les frontieres de la spéculation.
Est ce interdire le profit des ventes ? Dans ces cas, le spéculation serait remplacé par la rente.
comment séparer la spéculation de l’investissement?
Je sent bien instinctivement que la spéculation est au coeur du problème mais j’ai du mal à comprendre la portée de cette remarque.
Lisez L’argent, mode d’emploi (Fayard 2009) et vous atteindrez la paix de l’âme – en tout cas sur cette question-là 😉
Jel’ai pourtant lu…
une deuxieume lecture serait peut etre benefique…
Réjouissez vous de n’avoir point spéculé sur l’immo car si la spéculation financière peut se faire en un rapide aller retour et prendre sa marge il n’en est pas du tout de même de l’immobilier qui nécessite du temps et de l’engagement à crédit.
Nous commençons à voir la chute des prix et dix pour cent tous les ans c’est énorme.
REFELEMELE 1*2=2 à crédit 30 ans = 4 , dévalué de moitié = 0,5…..l’écart est 8 fois .30 ans *8 = 240 ans.
Les derniers porteurs mettront 240 ans pour pouvoir rembourser leurs prêts.
« character » plutôt que « nature », dans l’usage d’Orson Welles :
(Source)
Il a raison de préciser d’emblée que la grenouille est idiote. On peut même dire qu’elle agit contre sa nature, elle.
Bonsoir Moi (lol)
Un peu comme les citoyens votant pour des représentant qui ne servent pas leurs intérêts…apparemment, ça dure depuis pas mal d’années…heureusement qu’il n’est pas possible de se noyer dans l’isoloir ahaha
« Buvons au caractère. »
Let’s drink to character
Parole de scorpion !
Le dilemme de Bercy : combattre la dette publique MAIS tenir les promesses.
Et maigrir sans se priver (1) …
Source : http://www.boursorama.com/actualites/le-dilemme-de-bercy-combattre-la-dette-publique-mais-tenir-les-promesses-d50a96a30712984a1ad930586ed09fb9
1) J’ai quelques recettes très diététiques de gencives de cancrelas de Mongolie et de confiture d’épluchures de saucisson, concoctées par Caius Obtus.
Ce qui est triste c’est que c est vrai : travailler ne rapporte RIEN !
Mais alors pourquoi nous bassinent t ils avec cette pseudo valeur??
Travailler n’enrichit pas le travailleur, mais d’autres personnes, pour qui c’est une valeur fondamentale.
4 mots pour faire cesser la crise.
Renouons donc avec la simplicité et l’économie de mots 😉
C’est comme en musique ça : Certains emploient des milliers de notes pour dire ce qu’ils ont à dire et d’autres touchent la cible déjà dans les 4 premières notes.
J’aurais bien ajouté une pensée libertine envers les hommes scorpions, mais à coup sûr, j’aurais été censurée LOL
4 mots ? C’est dans mes cordes (de piano). Vous pouvez les déposer sur mon blog, ils ne seront pas publiés. Je serais curieux de lire ça. 🙂
M’en garderai bien, je préfère garder mon scoop pour moi toute seule LOL
Il est sympa votre blog Leboutte. Je le mets au chaud.
…bon. Ça s’appelle ne pas soutenir ce qu’on avance, ou l’inverse, je ne sais plus. 🙂
Relisez ce blog de Paul jusqu’au bout Leboutte. Les 4 mots sont à la fin de son texte 😉
Mais pas du tout, ils sont très bien les hommes scorpions. 😉
http://img.incine.fr/photos_films/original/Le-Roi-Scorpion_234_4ea607354f13c137cc002e81_1320382406.jpg
http://www.monunivers2bd.fr/public/ParaBD/Ex_Libris/Le_Scorpion_-_Plan_de_Communication_Tome_7_-_Dargaud.jpg
Mais la fable du scorpion et de la grenouille, je la vois plutôt dans cette variante :
– Le scorpion : Roi des grenouilles, fais-moi traverser!
– Le Roi-grenouille : Ok. Mon sujet! Ici! … Fais traverser le scorpion.
– La grenouille-sujet : Ça va pas la tête? Il va me piquer!
– Le roi-grenouille : C’est un ordre! Exécution.
La grenouille-sujet soupire, fait son testament, ses adieux à ses proches, y va et se noie.
Sur ces entrefaites un autre scorpion arrive …
Rhaaaaa !
Jmemeledetout, avez-vous pensé aux hommes scorpions qui lisent le blog ? 😉
Arf, plus il y en aura sur Terre et plus je serai heureuse pour toutes les femmes de la planète :-)))
Dite , quand vous écrivez cela vous n’êtes pas sérieuse ……?
Paul, vous avez tellement raison de dire ainsi les choses!
La complexités nécessaire à l’enrichissement « démiurgique » d’une petite partie des humains au dépend du reste de l’humanité, leur est une protection illusoire, si l’on fait preuve de suffisamment de courage intellectuel pour y opposer la raison de la loi commune.
Le Glass-Steagall Act introduit en 06 / 1933, abrogé le 12 / 11 / 1999 par le Financial Services Modernization Act, ne faisait que 37 pages…..
http://archive.org/details/FullTextTheGlass-steagallActA.k.a.TheBankingActOf1933
Paul,
La note de Taibbi ( « Voilà le problème qui sous-tend toute tentative de mettre Wall Street au pas : notre système politico-économique est devenu trop intriqué et incontrôlable pour que la logique démocratique puisse encore jouer » ) conforte mon intuition que « l’excès de complexité » existe par complaisance avec un processus de décadence, dans une course aux remèdes qui n’en sont pas, puisque par hypothèse dans ce cas on ne veut pas voir l’essentiel. Le voir et le dépasser, c’est changer de système, or une civilisation comme un organisme veut se reproduire et se maintenir. Jusqu’à sa mort. En phase finale, les agitations des « responsables » ne peuvent que renforcer l’inéluctabilité de la fin. Dans le cas de la finance, le dogme du chacun pour soi joue un rôle de premier plan dans le suicide collectif des concurrents. L’élément « attracteur » comme disent ici certains, serait la spirale ascendante de la dette.
« Complexité ingérable » me paraît consubstantiel et redondant avec « décadence » et « refus de sortir du cadre ».
Merci beaucoup à vous et aux contributeurs du blog, vous êtes de plus en plus indispensables pour une compréhension en temps réel et en avance sur les crises…
Hors sujet, une vieille blague Tunisienne (+ d’un an).
Un chien Tunisien et un chien Algérien se rencontrent à la frontière entre les deux pays.
Après les salutations d’usage, le chien Tunisien demande au chien Algérien :
Pourquoi veux tu venir en Tunisie ? Le chien Algérien répond, eh bien, je veux travailler, gagner ma vie et assurer l’avenir de ma famille, je veux apprendre à lire et à écrire.
Et le chien Algérien demande au chien Tunisien, et toi, pourquoi veux tu venir en Algérie ?
Le chien Tunisien répond : Je veux aboyer…
profondément ancrée dans la nature de Wall Street et ses too big to fail il y a la concurrence.
Non seulement il sont au bord de la falaise mais en plus ils se battent comme des chiffonniers. C’est plus fort qu’eux, ils ne peuvent s’empêcher de pousser les autres dans la mauvaise direction tout en repoussant ceux qui voudraient essayer de calmer la bagarre…
« notre système politico-économique est devenu trop intriqué et incontrôlable pour que la logique démocratique puisse encore jouer ». L’état d’instabilité actuel est la conséquence de cette dite complexité devenue incontrôlable et l’état suivant sera marqué par une complexité encore plus accentuée qui rendra, si cela est encore possible, le contrôle encore davantage improbable. Cette même complexité qui interdit l’application de mesures simples à concevoir (interdiction pure et simple des paris sur les fluctuations etc..) parce que le pouvoir politique qui a cette possibilité théorique en mains n’en usera pas, effrayé des conséquences imprévisibles et terrifiantes de cette interdiction. C’est une impuissance issue d’une croyance de nature magique dans les dangers supposés effrayants de la « complexité », simplement une croyance. Au point où le système en est rendu il vaut mieux trancher immédiatement ce nœud, sans crainte des conséquences et interdire purement et simplement ces paris. Les acteurs de ce système qui reproduit à l’infini ses propres tares ne semblent pas comprendre que les mesures qu’ils préconisent n’ont qu’un seul objectif : faire diminuer le poids de la dette afin que la machine à créer de la croissance à partir de nouvelles dettes puisse redémarrer, c’est-à-dire à imposer des politiques d’austérité pour réduire le poids de la dette ancienne afin que le système retrouve des marges de liberté pour …. s’endetter à nouveau. L’absurdité de ce raisonnement décrit l’impasse de la crise d’aujourd’hui.
Jorion, pourquoi tu dis pas une bonne foi pour toutes que ce système, hors la guerre, ne se réformera pas, quelles que soient les volontés plus ou moins sincères ou avouées des élites politiques ou financières, parce que les retraites présentes et à venir de centaines de millions d’occidentaux sont fondées sur son illusoire pérennité ? Pourquoi ne pas dire que l’extension hégémonique des marchés financiers (essentiellement monétaires, de change, action, commodities) depuis 30/40 ans correspond à la généralisation hystérique des retraites par capitalisation ? Jusqu’à représenter 30 000 milliards de $ en balance au-dessus de nos représentants rien que pour les seuls fonds de pension ? Les banques ne sont que l’acteur emblématique, le bouc émissaire commode d’un phénomène qui les dépasse. Qui s’en est pris aussi vertement aux choix de gestion, sans parler des fondements mêmes, des grands fonds de pension ou des très respectés fonds d’investissement qu’à ceux des banques ? Taper sur les hedge-funds ? Pas dur. Mais taper vraiment, à la dynamite, sur ces petits requins là sans érafler les braves baleines, cachalots et autres gros épaulards derrière, moins commode, ni techniquement, ni surtout politiquement.
Étonnant par exemple comme en France les fonds de pension sont passés entre la fin des années 90/début des années 2000 et aujourd’hui du statut de grands satans à celui de grands absents, non ? Y compris Lordon qui n’avait pas de mots assez dur pour la capitalisation populaire (« fonds de pension, piège à cons ») et qui aujourd’hui concentre son hire et ses tirs de mortier sur les banques et banquiers… Banques et banquiers qui sont dans les mains (« under the thumb ») des zinzins qui font, qui sont les marchés.
Il ne veut pas foutre les foies une fois, et il a la foi. Mais son ire ne battra pas en retraite.
@Timiota
Z’avez remarqué. Première faute d’inattention de Vigneron depuis des années blogueuses impeccables au point de faire mentir absolument tous les grincheux défenseurs de l’orthographe qui n’aiment pas Internet et lui attribuent direct tous les maux (sans O) de la baisse du niveau (sans H2O) et, comme par hasard (avec un H), faut qu’ça tombe sur l’ire… Moi j’dis, faut « interdire l’inconscient » ! 😉
Pffff… Dies Irae Lecomtes de Lisle… http://poesie.webnet.fr/lesgrandsclassiques/poemes/charles_marie_leconte_de_lisle/dies_irae.html
« Mais entre hommes, on continue à se marteler la hure et à se piétiner les parties » Queneau, Pierrot 😉
Alors, s’il faut une guerre, c’est une bonne guerre bactériologique avec une bonne grippe gériatrique bien sévère.
Parce que les guerres, ça tue surtout les jeunes.
La grippe espagnole de 1918-19 qui a fait entre 30 et 100 millions de morts touchait surtout les jeunes adultes!
Je suppose que Jorion ne le dit pas parce que ce n’est pas dans son character.
@vigneron
Donc, vive la retraite par répartition, qui a du plomb dans l’aile, mais résiste toujours…
Peut-être Jorion ne le dit-il pas parce que ce n’est pas dans son… character.
Une guerre ?
Et si on mettait plutôt les armées à la retraite, vu que ça finit toujours comme ça, on gagnerait du temps.
Et le temps c’est de l’argent à c’qui parait !. 🙂
Vigneron, Vous avez fait le tiers ou la moitié.
http://www.pauljorion.com/blog/?p=37006#comment-321663
Je m’en contenterai.
/*- – – – – – */
Il ne se réformera pas, trop de personnes sont intéressées
à sa survie, coute que coute.
La retraite par capitalisation est un coup de génie, pour rendre solidaire
du « système » le moindre cadre retraité ou assimilé,
et ils sont nombreux, ces forcenés de l’ Epargne et de la Pierre.
Peut-on proclamer l’ exclusivité des retraites et assurances sociales
par répartition? semble difficile sans transition ordonnée.
Peut-on les euthanasier? inhumain.
Peut-on les désintéresser, cette multitude
de gagne-petits fiscaux ?
OUI: bande de complices aveugles
d’ une finance mondialisée par qui tout le malheur arrive.
Vos déblatérations le Dimanche matin,
au café du « Commerce et des Romains Réunis »,
devant un petit blanc et un auditoire attentif
contre un « libéralisme qui a perdu la tête »
sont un hommage que le vice rend à la vertu.
Par votre nombre, par la régularité de vos versements
vous en êtes les fondations.
Vous êtes de ceux qui ont alimenté cette machine démentielle.
Vous êtes les vaillants petit soldats du libéralisme,
celui qui a du sang sur les mains.
Vous en êtes solidaires jusqu’à la fin .
Vous l’avez toujours su,tant les avantages fiscaux parlaient d’eux-mêmes,
enfin une revanche contre toutes les petites humiliations
d’une vie de labeur, la publicité ne vous a-t-elle pas assez dit que vous valiez
ces avantages exclusifs ?
Qu’allez-vous faire ?
@Daniel, Complice aveugle… moi?
Enfin pas aveugle, mais complice quand-même.
Il n’y avait qu’un choix dans notre système (pays du Commonwealth): capitalise si tu peux et jouis des avantages fiscaux, ou crève de misère dans ton vieil âge (il existe un minimum retraite misérable). Beaucoup acceptaient la misère, certains n’avaient pas le choix, moi je n’aime pas beaucoup l’idée et j’avais le choix. J’ai essayé de trahir: j’ai capitalisé (Ce n’est pas l’assurance vie, ici, mais un système de retraite par capitalisation privé avec avantages fiscaux très importants. D’autres essaient l’immobilier.).
Je n’ai pas tourné casaque pour ça, j’ai toujours su que je participais là à un système inégalitaire et immoral, L’intéressement à la spéculation n’a pas fait de moi un néolibéral du Café du Commerce (ni du local pub).
Trahir m’a bien avancé! Avec la crise, qu’on ait capitalisé ou pas, ce sera la même chose, mais ne t’attends pas à mon repentir. J’assume mes choix passés.
@ John
Une figure de style pour ménager les susceptibilités.
C’est qu’ils sont chatouilleux; tant d’années à être brossés
dans le sens du poil par la démagogie fiscale.
Si sûrs de leur bon droit à participer à la fête de l’exploitation.
Flattant les bas instincts de l’individualisme.
Jusqu’ à se vendre pour un plat de lentilles.
Votre « cas » est différent.
Vous n’êtes pas le citoyen d’ une social démocraties tentant
de se « moderniser » en se trahissant.
Trahir les bases de l’assurance collective pour y substituer
l’accumulation individuelle, quel progrès !
Une victoire de l’ espoir sur l’expérience.
Sympathique, votre parfum de regrets…
M’enfin, tu rigoles, Vigneron !
C’EST LA RETRAITE PAR CAPITALISATION QU’ON ASSASSINE
M. STIGLITZ N’EST PAS AU COURANT
Ouais je sais bien, j’les avais en mémoire ceux-là. Je voulais dire faire aussi fort mais «en communication externe»… 🙂
Je plussoie Vigneron. Faut mettre les épargnants et assurés sur la vie devant leurs responsabilités et Le Vif/L’Express me semble un bon endroit pour en parler.
Marre d’entendre toujours parler de «les marchés» ou «la finance» ! Parlons des prêteurs à savoir les épargnants, assurés sur la vie…
Les retraites, naguères salaires différés mutualisés censés être répartis, pour les salariés français notamment, ont été capitalisées avant d’avoir été jouées. Exemple 2008 pour la France ici.
Le progrès n’est-il pas de les jouer avant de les avoir capitalisées ?
@ vigneron
18 mai 2012 à 15:22
Jorion, pourquoi tu dis pas une bonne foi pour toutes que ce système, hors la guerre, ne se réformera pas,….
Parce que, Vigneron, vous ne savez pas ce qu’est être Belge et devoir mettre à tout instant ….De l’eau dans son vin !
Sacrilège…. (je vous l’accorde) 😉
@ Parce que, Vigneron, vous ne savez pas ce qu’est être Belge et devoir mettre à tout instant ….De l’eau dans son vin !
De l’eau dans bière, Martine-Bxl,de l’eau dans sa bière ! A part çà, vous avez un milliard de fois raison.
@ La Vigne,
C’est exactement ce dont on va tenter d’éviter la venue si tu veux bien hein ! Parce que la guerre en elle même n’y changera rien, bien au contraire. Mais la musique en revanche, la lente et douce persuasion par la danse ! Quelle autre porte de sortie ? Aucune autre, un chemin long, chiant, mais sans alternative. Les règles, les interdictions, les idées, bref, encore et toujours.
@ Vigneron :
« Derrière les projets du Parti socialiste
Les apprentis sorciers de la retraite à points »
Question : les points du permis de conduire peuvent-ils être reconvertis en points de retraite ?
Hormis le fait que l’analogie du scorpion que vous utilisez est malencontreuse parce qu’elle signifie qu’ »on échappe pas à ce qu’on es »t, qu’allez vous faire des centaines de milliers, voire de millions de gens qui se retrouveront au chômage ?…
Et surtout, pourquoi restez-vous sur des vues si passéïstes, élitaires, comme si vous aviez la solution. Je pense que vous êtes un vendu qui , en sous-main, défend le système. Sans oublier d’en vivre au passage.
Ah bon ?
N’importe quoi.
S’il est passéiste c’est quoi le progrès ? La politique préhistorique du pithécanthrope qui vient de quitter l’Elysée ?
C’est méchant pour l’homme de Java…!
http://fr.wikipedia.org/wiki/Pith%C3%A9canthrope
Ce qu’on va faire des millions de scorpions qui se retrouvent au chômage? Pas de soucis Johnjohn, on va leur donner un vrai travail, très en accord avec leur nature de produire du venin, mais avec 1 seule restriction: ne pas tuer, mais plutôt guérir.
Effet thérapeutique du venin du scorpion Rhopalurus junceus chez des patients avec cancer du pancréas
Ne rien gagner sans travailler ou ne rien gagner en travaillant, quelle différence pour les centaines de millions dont vous parlez ?
A part bien sur pour les esclavagistes en devenir.
Johnjohn, vous n’avez vraiment rien d’autre pour épancher votre bile que mon blog ? Vous connaissez la pièce de Boris Vian, Les bâtisseurs d’empire ? Il y a là un Schmürz, à qui tous les personnages minables de la pièce filent des coups de pied, de barre de fer, quand leurs propres comportements indignes leur font honte. Achetez-vous un Schmürz, mon vieux.
@Johnjohn
En quoi la solution consistant à interdire la spéculation est-elle susceptible de provoquer un chômage massif ? En quoi cette solution est-elle passéiste ou élitaire ?
@ Paul Jorion
Pourquoi l’intervention de Johnjohn n’a-t-elle pas été « modérée » puisqu’elle contient des éléments insultants, auxquels il est tentant de répondre publiquement sur un ton presque équivalent ?
Oui, normalement. Il y a eu une baisse d’attention dans la modération, dont nous nous sommes expliqués entre nous.
L’image du scorpion sur le dos de la grenouille est très éclairante.
J’en propose une autre, celle du fumeur qui veut arrêter de fumer. A chaque nouvelle cigarette qu’il allume il proclame et se convainc que « c’est la dernière, promis ! juré ! ». Mais à chaque fois il recommence.
Mais, plus qu’une image, c’est une description de la réalité : nous sommes, tous, à des degrés divers, chacun à son niveau, individuellement et collectivement, nous sommes intoxiqués, intoxiqués à l’argent, à la consommation, au « toujours plus ».
Désigner des coupables, faire des règles pour les empêcher de nuire, les punir… ne sont que des échappatoires. Nous devons nous désintoxiquer. Cela peut se faire individuellement et cela peut se faire collectivement, dans le cadre d’une collectivité déterminée, pour nous la France, mais cela ne peut pas se faire à l’échelle mondiale. Attendre un accord international pour s’y mettre c’est faire comme le fumeur qui dit à ses copains « si vous arrêtez, je m’arrête », c’est se condamner à ne jamais s’arrêter.
Facebook a 8 ans d’existence et sa valeur boursière est, depuis aujourd’hui, de 100 milliards de dollars !! Pourquoi ? parce que Facebook est une drogue dure, dont déjà 1 milliard de personnes ne peuvent plus se passer, et que de nombreux investisseurs, dealers en col blanc, veulent profiter de cette manne miraculeuse…
Pour se représenter en chiffres les plus de mille milliards investis pour les banques :
Plus de 1000 000 000 000 $.
Maintenant il est possible de parler des intérêts liés à cette somme.
$ 1000 milliards, ça couvre même pas les pertes directes sur les subprimes à fin 2011 et il reste encore des saisies à faire jusqu’à au moins 2014…
Et le désendettement global continue… Et rien que le LTRO 3 ans Bce, c’est $ 1300 milliards. Ok c’est pas que pour le bien-être bancaire européen, mais on va dire au moins pour une bonne moitié.
Ca signifie que la nature même de la finance est de s’auto-détruire.
C’est intéressant parce que ça signifie que l’image naturel choisie est de (dé)montrer que même si la finance sait qu’elle est dans l’obligation pour survivre de coexister avec les citoyens (ou les contribuables), son instinct naturel est de s’auto-détruire.
On peut aller plus loin en disant que la finance a parfaitement conscience et connaissance des situations dont celle d’un danger, mais que de nouveau malgré tout, son réflexe sera encore de s’auto-détruire.
La fable aurait pu se passer aussi dans la fontaine.
@ Cassiopée
« Ca signifie que la nature même de la finance est de s’auto-détruire. »
« La finance ». Mais qu’est-ce que « la finance » sinon un mot, une facilité de langage. « La finance » n’est rien d’autre qu’une entité fictive, une fiction.
La réalité de la finance c’est des institutions et des entreprises financières donc des hommes.
La fable du scorpion et de la grenouille ne me semble pas appropriée.
En effet, croyez-vous que ces hommes qui font et sont ce que l’on nomme « la finance » veulent tel le scorpion de la fable s’auto-détruire plutôt que jouir de leurs richesses ?
Je pense plutôt qu’ils sont des preneurs d’otages et des maîtres chanteurs : nous coulons, vous coulez !.
MIEUX !
« Si on retournait à des monnaies nationales… »
Afin de stopper le chaos dans la zone euro, on pourrait réintroduire une monnaie nationale, non convertible et uniquement utilisable dans le pays, et conserver l’Euro pour les échanges extérieurs, propose Bruno Colmant.
http://www.lesoir.be/debats/cartes_blanches/2012-05-18/si-on-retournait-a-des-monnaies-nationales-916471.php
Will The European Union Destroy Itself Just To Save The Euro?
http://www.zerohedge.com/news/will-european-union-destroy-itself-just-save-euro
L’article de Rolling Stone est remarquable.
Sur le lobbying dans l’UE, il existe des campagnes pour tenter d’encadrer le phénomène. Limitées, mais il faut bien commencer quelque part
http://www.alter-eu.org
Il y a même plusieurs scorpions sur le dos de cette malheureuse grenouille !!
Le scorpion GS, le scorpion JP Morgan, le scorpion Morgan stanley, tous sur le dos du crapaud USA. Je dis crapaud parcequ’après tout, c’est nous les froggies, et puis nous aussi on a nos scorpions, le scorpion Crédit patate, le scorpion Socgen… Y’a aussi le scorpion Dexia, mais son venin n’a finalement pas été mortel à court terme !
Il suffit qu’un scopion se suicide accidentellement pour que tous coulent !
à suivre en ce moment, le bank run Espagnol qui va voir les sorpions s’agiter. (Pour la grèce, le problème a déjà été isolé, les scopions grecs piqueront ka grenouille grecque, pour l’Espagne et l’Italie par contre, la grenouille est grosse comme l’europe…
A propos de se mordre la queue, l’Ourobouros fait parti de ces symboles qui illustrent notre période trouble. C’est le à la foi le symbole des paradoxes et la séparation du monde du chaos et du monde ordonné.
Et, utilisé comme par Tintin, il permettrait de diminuer le périmètre du monde de la finance…
[…] texte de Paul Jorion ! […]
je pense que monsieur Jorion d’une façon subtile essaye de nous dire que nous avons tous un scorpion dans le dos.
si on s’agite le scorpion pique et on est mort.
si on reste immobile gentil le scorpion ne nous fera rien
‘Tain, la ruse….
hommage a mon père scorpion né en 39 mort en 91 d’un cancer de l’eusophage. Il a terminé ses jours la gauloise à la main au dessus d’un toilette crachant le sang qui l’étouffé.Ses denières paroles: » ne fait pas d’enfants ,tu vas faire des malheureux on retourne en arriere tu vas vivre le temps des cerfs et des rois ; etudie et applique la loie du tallion ».Je ne pourrais jamais être aussi inhumain que ceux qui nous ont mis là mais supprimer l’usure est bien une solution…
Pincettes et pince à linge : «L’Europe et le FMI préparent des plans de sortie de la Grèce»
http://m.lexpansion.com/pl/svt/si/lexpansion/po/opfr/dk/lexpansion_articles.05-18-2012.0065p0001/sc/lexpansionacts/ms/MfSXRtbCX11/r/1337364681/pa/243094
@ justebienlibre 18 mai 2012 à 19:46
S’attaquer à l’usure, ça n’est pas, à mon avis, s’attaquer au bon endroit, car c’est ne pas s’attaquer à la racine du mal, à savoir, l’endettement.
C’est un peu comme de vouloir s’en prendre à la cigarette, alors que c’est à la formation de la volonté des potentiels fumeurs qu’il faut s’employer. L’investissement le plus efficace est celui que l’on fait le plus en amont, en anticipant les risques. Former des caractères forts, capables de résister aux tentations, est nettement plus profitable que de vouloir éliminer toutes les tentations, notamment celles de fumer.
C’est beaucoup une question d’éducation et de formation. Lorsque j’étais enfant cela ne relevait pas forcément de l’éducation nationale. L’église catholique dans les cours de catéchisme, nous enseignait et commentait le « Notre Père » où il était notamment dit :
Pardonnez-moi de ne pas avoir pu m’empêcher d’évoquer cet extrait, en écho à votre message parlant de la loi du talion et de l’ardente tentation de fumer qui peuvent mener, l’une et l’autre, à des issues funestes.
« S’attaquer à l’usure, ça n’est pas, à mon avis, s’attaquer au bon endroit, car c’est ne pas s’attaquer à la racine du mal, à savoir, l’endettement. »
Il me semble qu’il faut remonter en amont davantage encore car, réfléchissons-y : il n’y aurait pas endettement s’il n’y avait pas d’êtres humains. La racine du mal, c’est donc en fait, l’existence de la race humaine.
« Lorsque j’étais enfant cela ne relevait pas forcément de l’éducation nationale. L’église catholique dans les cours de catéchisme, nous enseignait et commentait le « Notre Père » « .
C’est vrai : l’absence de caractères forts, la tendance à succomber à la tentation, tout cela est une conséquence inévitable de l’apparition de l’école laïque.
@ Jducac,
Alors vous faudrait vous désinventer monsieur ! Vous êtes une mine inépuisable.
Je n’ose pas vous demander de développer votre pensée, et pourtant on n’a pas l’occasion de se marrer tous les jours, j’hésite.
@ Jducac
Le non-fumeur ne meurt jamais. La preuve:
http://www.actuabd.com/IMG/jpg/Reiser-ceux-qui-fument.jpg
« Il me semble qu’il faut remonter en amont davantage encore […] La racine du mal, c’est donc en fait, l’existence de la race humaine. »
Eh, oui… Comme disait Cioran: « Le spermatozoïde est le bandit à l’état pur. »
si il n’y a pas d’usure donc pas de prêteurs il n’y a pas de dettes donc pas d’endettement 🙂 , pour ne pas être tenté supprime la tentation.
@ Paul Jorion 18 mai 2012 à 22:39
Non, bien évidemment. Il faut de tout pour faire un monde, y compris en éducation. Néanmoins, les mouvements de 68 (qui sont plutôt nés dans le laïc) portent, à mon avis, une grande part de responsabilité dans l’introduction d’une moindre rigueur dans les conduites individuelles et collectives. Le règne du « Il est interdit d’interdire » a fait son œuvre un peu partout notamment dans le domaine religieux et moral.
Avant 68 les élèves ne pouvaient pas fumer à l’intérieur des enceintes des lycées, puis cela a été admis jusqu’à ce qu’il faille des décennies de combats et de réglementation pour y interdire de fumer.
http://www.education.gouv.fr/bo/2006/46/MENE0602946C.htm
@ justebienlibre 19 mai 2012 à 09:51
Mais s’il n’y avait pas de gens prêts à s’endetter en échange d’une promesse de rembourser, ce serait encore plus sûr de voir respecter tous les engagements pris. Or, de nos jours, bien plus que par le passé, beaucoup de personnes s’endettent sans la moindre crainte de ne pas pouvoir rembourser tant il est devenu normal de ne se croire responsable de rien.
Où croyez-vous que cela puisse conduire, si ce n’est au chaos ? Quand en plus on instille des ingrédients qui conduisent à l’engrenage de la violence du type loi du talion, au lieu de prôner une attitude de pardon.
Tout le monde n’aspire pas à la disparition de l’espèce, au contraire. Pour ce faire, au lieu d’éviter le renouvellement des générations, certains le contrôlent, comme en Chine. Là où les revenus sont plus élevés , dans les villes, ils en limitent le nombre afin d’avoir de jeunes pousses humaines mieux entourées, mieux éduquées, mieux formées afin de mieux être en mesure d’assurer la survie de l’espèce, selon leur façon de voir et de prendre en compte les contraintes du futur.
Demain ils seront les rois et les occidentaux leurs cerfs.
Ce sont les mêmes qui prennent au piège de l’endettement les populations gloutonnes d’Occident.
http://www.pauljorion.com/blog/?p=36936#comment-320782
Les gloutons occidentaux se conduisent en scorpions. Ils s’autodétruisent par une overdose d’endettement. Et vous pensez que ce serait mieux si l’on instaurait des prêts sans intérêts?
@ jducac
Vivement ce temps béni ! Enfin cerf, je serai entouré de belles biches.
En cette fin de partie de monopoly mondiale où quelques uns ont râflé les richesses de la plupart, ce système est voué à la disparition par défaut d’échange.
Il serait temps de prendre conscience que l’Homme ne doit pas être mû par l’épaisseur du matelas de billets de banque qu’il peut entasser, mais par ses aspirations profondes pour le bienêtre général.
L’égoïsme primaire de l’individualité face à son propre désir impossible d’éternité. Ne vous y trompez pas l’éternité, c’est la création que dis-je la procréation (le générationnel). Ce désir ardent de s’accrocher à la vie, stupide sans vouloir réellement la vivre et l’assumer. La vie est belle car elle a une fin. Il faut simplement prendre conscience de la beauté de ce qu’elle implique. Ainsi se limiter à l’instant en la délectant comme un fruit responsable de sa continuité. L’âme reflet de l’émancipation de la racine. L’amour, le plaisir comme récompense de ce combat permanent qu’implique le désir. Vivre simplement intensément au détriment de la cause perdue de la durée, forme d’égoïsme primaire de l’individualisme. Intensément, comme saisir l’instant présent en connexion avec l’autre ou l’extériorité. Ce partage, cette fusion qui permet la découverte de la satiété comme résultat d’un aboutissement.
A chacun sa nature….