Avec la mort hier de Donna Summer et celle aujourd’hui de Dietrich Fischer-Dieskau, l’univers réussit cette rencontre fortuite sur une table de dissection d’une machine à coudre et d’un parapluie, qu’évoquait déjà Isidore Ducasse. Tout cela est en effet de la musique, qui nous remplit d’aise chacun à sa façon.
Comme on vous fera entendre à l’occasion du décès de Fischer-Dieskau, bien du Schubert, recueillons-nous quelques minutes avec ce chant tragique sur la mort des enfants de Friedrich Rückert, mis en musique par Gustav Mahler.
36 réponses à “DIETRICH FISCHER-DIESKAU (1925 – 2012)”
Pour l’effet de contraste, le même chant par Kathleen Ferrier.
Désolé Paul, surement des copains à vous. Paix à leur âme.
Depuis tout petit qu’on allait raser ces rocher, seulement par beau temps avec l’Arcachonet de mon oncle, j’ai toujours nourri une véritable admiration pour tous ces caseilleurs et lignards. Voir où ils travaillent et par les temps qu’ils le font est incroyable. Quels hommes.
C’est par vous que je l’apprends, merci. On parlait justement de la mort. C’est un métier abominablement dangereux.
Gute Nacht
Glenn Gould on Sviatoslav Richter, and in particular his interpretation of Schubert.
http://www.youtube.com/watch?v=Q1iUdM5k5Hc
ΚαληνÏχτα fujisan (Gute Nacht, en grec)
Der Wegweiser (Le poteau indicateur – cycle de lieder)
… Les pas du marcheur scandent ce lied que Schubert a tenu à insérer vers la fin, et surtout avant la sinistre Auberge rouge. Le rejet de la société humaine avec ses rites et ses repères font du voyageur maintenant un proscrit. Fuir la société humaine se paye. Une seule issue, la route dont nul ne revient. Ce chant suicidaire est traduit par la mélodie qui revient sans cesse avec son rythme de marche inexorable …. …..
http://www.artmajeur.com/0/images/images/philgill_5265610_DSCN4010.jpg
Deux géants en pleine répétition (Touraine, 1967):
Dietrich Fischer-Dieskau & Sviatoslav Richter: « Der Feuerreiter » of Hugo Wolf
http://www.youtube.com/watch?v=7pZS3X5tdFY
Triste disparition en effet !
Fischer-Dieskau fut un immense interprète de Schubert, réhabilitant le compositeur lunaire resté de son vivant dans l’ombre de son homologue solaire : le génial Beethoven. Schubert qui continuera au delà de tous ses interprètes, à nous livrer du haut de ses 600 lieders toutes les nuances des émotions humaines que Fischer-Dieskau sut s’y bien rendre. Quand un génialissime compositeur, peintre musical de l’intimité des sentiments qui est à la musique ce que Caspar Friedrich est à la peinture, rencontre un tel interprète, seuls s’imposent le respect et le silence.
C’était, sans conteste, le plus grand baryton du XXe siècle. Il a tout chanté et toujours avec la même perfection. Il était aussi pianiste, chef d’orchestre et musicologue. Il laisse une discographie gigantesque, dont l’indispensable intégrale des lieder de Schubert (600 lieder, 21 cds).
Dans la Cantate BWV 82 de Bach
http://www.youtube.com/watch?v=foHTQ2qGozs&feature=fvwrel
Dans Schubert, Die Winterreise Op.89, I. Gute Nacht
http://www.youtube.com/watch?v=1aXXwNGmz9Q&feature=related
La Voix du maître
http://www.youtube.com/watch?v=lYoIYZ-7Y1w&feature=related
C’est ça c’est ça Pablo, culture d’archives, poussiéreuse, correspondant au convenu des élites, à cette tradition « personnalité des imbéciles », alors que ce ne sont que de pauvres restitutions de ce que les dicos musicaux et les moutons afférent ont institués comme « musique de qualité »… Manque encore un petit couplet sur Mme Schwarkopf et son art si novateur et non compromis
Allez plutôt écouter le vent dans les arbres ! Là au moins ne règnent pas tous ces faux semblants : convenances, gens de bonne compagnie… l’intégrale des Lied de Schubert, là, on est au top.
J’hésite même à créer le championnat du monde du « bon goût convenable de la tradition classique ». Vous vous qualifierez aisément pour la finale..
@ johnjohn
Et c’est quoi la « musique de qualité » selon le vénérable johnjohn, pourfendeur des faux semblants, des convenances et du « bon goût convenable de la tradition classique » ?
Mais tu es qui Johnjohn? On dirait un ado qui a trop lu Vigneron, ou un maso qui cherche à sortir de sa médiocrité incurable par la provocation imbécile, ou un « poutounien » sourd sérieusement désorienté après la disparition médiatique de son idole…
Ça c’est quant à la forme. Parce que, en ce qui concerne le fond, c’est tellement débile que ça ne mérite même pas une réponse.
Ne vous inquiétez pas : c’est Johnjohn dans son numéro de Troll « borderline », ça durera ce que ça durera, mais – personnellement – je doute que cela dure encore très longtemps.
Je ne connaissais pas cet hurluberlu, mais dans le genre « évaporé », comme on disait au XIXe siècle, il atteint des sommets.
Alors john-n on abuse du vin de messe ?
Et Olivier Messiaen vous le classifiez dans le disco où dans les chants d’oiseaux ?
Pour votre championnat du bon goût convoquez donc le musicologue chrétien Raymond Murray Schafer, vous ferez certainement bon ménage.
Je viens de découvrir que j’aime beaucoup plus Wintereisse dans la tessiture tenor
Votre avis?
@ Pablo75 (dont tant et tant de commentaires m’ont démontré combien il était loin de la « culture d’archives », de la poussière, des faux semblants, sottement dénoncés par ce Johnjohn que je découvre et qui manque radicalement sa cible…, combien au contraire il est au plus près de la vie, de la révolte vivante, proche d’autrui),
merci, merci pour la sublime cantate de Bach.
@ Alexandria
Puisque vous aimez Bach, voici l’une de ses plus belles cantates, « Ich hatte viel Bekümmernis » (J’avais tant de peine) BWV 21, composée à l’âge de 28-29 ans, avec la sublime sinfonia qui l’ouvre, 3 minutes de beauté pure. À 13’30 » l’aria de ténor (« Bäche von gesalznen Zähren ») est l’autre sommet de ce chef-d’oeuvre (dans la version du Masaaki Suzuki, pour moi, le meilleur interprète actuel de l’ami Jean-Sébastien).
http://www.youtube.com/watch?v=XqJMVZiNGkU
Bonjour Paul et bonjour aux inconsolables qui viennent échouer là leur chagrin.
La double nécrologie économique et artistique devient horriblement pesante. Serions-nous devenus des nécrophages ? Si les mauvaises nouvelles se succèdent à cadence égale dans les deux rubriques, nous n’aurons plus que le sentiment du vide pour nous consoler du sentiment du chaos. Dietrich, vivant, excédait les bornes de l’archive. Quoiqu’il fût âgé et diminué, on le savait là, à la fois dans les enregistrements et répandu tout autour. Maintenant, il n’est plus qu’une archive et tout l’effort de l’imagination doit s’appliquer à extraire une vie substantielle de cette pauvre enveloppe périssable.
Salut à toi Dietrich !
De même que Goethe fut l’alchimiste de la langue allemande, de même tu fus, par des recherches tout aussi obstinément méticuleuses, l’alchimiste de son vibrato. Ta voix indiquait la voie. Elle suffit à ridiculiser les rauquements de charretier ensauvagé de l’illuminé à moustachette qui pollua l’air de ton enfance. Ton nom est digne de figurer aux côtés de ceux de Victor Klemperer et de Charlie Chaplin. Ta charge à toi, contre la Lingua Tertii Imperii, fut mélodique. Il fallait bien cela, après la Seconde guerre mondiale, pour redonner à l’allemand un timbre.
Nécrophages….
La nuit promet d’être belle
Car voici qu’au fond du ciel
Apparaît la lune rousse
Saisi d’une sainte frousse
Tout le commun des mortels croit voir le diable à ses trousses
Valets volages et vulgaires, ouvrez mon sarcophage
Et vous pages pervers courrez au cimetière
Prévenez de ma part mes amis nécrophages
Que ce soir nous sommes attendus dans les marécages…
Voici mon message
Cauchemars, fantômes et squelettes, laissez flotter vos idées noires
Près de la mare aux oubliettes, tenue du suaire obligatoire
Lutins, lucioles, feux-follets, elfes, faunes et farfadets
Effraient mes grands carnassiers
Une muse un peu dodue me dit d’un air entendu vous auriez pu vous raser
Comme je lui fais remarquer deux trois pendus attablés
Qui sont venus sans cravate
Elle me lance un oeil hagard et vomit sans crier gare quelques vipères écarlates
Vampires éblouis par de lubriques vestales
Egeries insatiables chevauchant des Walkyries
Infernal appétit de frénésie bachanale
Qui charment nos âmes envahies par la mélancolie
Satyres joufflus, boucs émissaires, gargouilles émues, fières gorgones
Laissez ma couronne aux sorcières et mes chimères à la licorne
Soudain les arbres frisonnent car Lucifer en personne
Fait une courte apparition, l’air tellement acablé
Qu’on lui donnerait volontiers le bon Dieu sans confession
S’il ne laissait malicieux, courir le bout de sa queue
Devant ses yeux maléfiques et ne se dressait d’un bond
Dans un concert de jurons, disant d’un ton pathétique
Que les damnés obcènes cyniques et corrompus
Fassent griefs de leur peine à ceux qu’ils ont élus
Car devant tant de problèmes et de malentendus
Les dieux et les diables en sont venus à douter d’eux-mêmes
Dédain suprême
Mais déjà le ciel blanchit, esprits je vous remercie
De m’avoir si bien reçu
Cocher lugubre et bossu déposez moi au manoir
Et lâchez le crucifix
Décrochez moi ces gousses d’ail qui déshonnorent mon portail
Et me chercher sans retard
L’ami qui soigne et guérit la folie qui m’accompagne
Et jamais ne me trahit, champagne !
http://www.dailymotion.com/video/x51yfq_jacques-higelin-champagne_music
« Le chanteur, qui avait mis fin à sa carrière en 1992 et qui allait avoir 87 ans, reste notamment dans les mémoires pour ses interprétations du Voyage d’hiver, un ensemble de lieder de Franz Schubert. Dans le seul domaine du lied allemand, il aura mené, de 1947 (premier enregistrement du Voyage d’hiver) à sa retraite un formidable mouvement de réhabilitation. Cela tenait du miracle, car dès qu’il ouvrait la bouche, on y croyait. Pas un mot, pas une intention, pas une nuance n’échappait à sa diction qui, pour reposer d’abord sur le texte poétique, mettait à profit tout ce que la musique pouvait lui ajouter. Le résultat était si éloquent qu’il était impossible de penser que les grands cycles de Schubert ou de Schumann aient pu être composés pour des voix de ténor plus claires, plus légères, moins ambrées, moins confidentielles que la sienne.
Outre l’enregistrement de trois mille lieder d’une centaine de compositeurs, Fischer-Dieskau a marqué les grands rôles wagnériens (Wolfram, Amfortas, Wotan, Sachs) et assuré maintes créations.
Un des sommets de sa carrière fut sa participation à la première du War Requiem, l’œuvre majeure de Benjamin Britten. Lors de la création, le 30 mai 1962, pour inaugurer la cathédrale de Coventry reconstruite après les bombardements, il chantait l’un des soldats aux côtés du ténor anglais Peter Pears. « Le climat de cette première était si dense, dira-t-il, qu’à la fin, le cœur dissous, je ne savais où cacher mon visage. Les amis morts à la guerre et les souffrances passées ressuscitaient. »
http://www.lemonde.fr/culture/article/2012/05/18/le-grand-baryton-allemand-dietrich-fischer-dieskau-est-mort_1703926_3246.html
Je n’aime pas tellement le chant, je préfère le piano. Mais je me souviens d’une soirée donnée par Dietrich Fischer-D. où il chantait la « Winterreise » de Franz Schubert – magnifique, inoubliable!
Heureusement que Chopin reste sauf de tous ces virtuoses brailleurs ! Il n’a rien écrit qu’on puisse brailler.
Le problème avec F. Dieskau comme avec Proust, c’est que leur obsession à vouloir tout dire est devenue une manie, une obligation et une violence qui les assassine et nous avec. Ce qu’il y a de meilleur en Proust, ce sont ses courts maximes et aphorismes dispersés au hasard, et non pas ses longs développements mus pas le « Zwang », la contrainte absolutiste de ne rien omettre. La perfection est lassante.
Ou plutôt c’est le manque d’humour de toute cette équipe… :
Julien Gracq a bien exprimé cela, dans ses propres métaphores et non sans une certaine sévérité (sa faveur, à lui Gracq, va à Stendhal), et telles remarques à caractère général valent aussi bien pour Un amour de Swann : « La ligne de vie si svelte et si aérée qui préside au développement d’un roman de Stendhal fait place ici à un étoilement par expansion, un peu étouffant, mais non moins dynamique, de la substance vive. Un monde sans destination et sans hiérarchie, uniquement animé de son infinie capacité de bourgeonnement intime, c’est le sentiment que nous donne parfois le monde de La Recherche, et il arrive qu’une page de Proust fasse penser à ces fragments de matière vivante des romans de science-fiction, tombés sur notre terre d’une autre planète, et dont rien ne peut arrêter la propension inextinguible à proliférer en tache d’huile » (J. Gracq, En lisant en écrivant, José Corti, 1980, p. 97). Et, un peu plus loin : « La masse centrale du livre, impérieusement, rabat et plaque contre elle-même, par une force de gravité toute-puissante, tout ce qui tend à se projeter hors d’elle, y compris la production imaginative du lecteur
@ Liszt
Comme souvent quand tu parles littérature ou musique (et ce malgré ton pseudo) tu dis n’importe quoi: « Heureusement que Chopin reste sauf de tous ces virtuoses brailleurs ! Il n’a rien écrit qu’on puisse brailler. »
Et tu fais quoi de ses 17 Lieders op. 74?
En plus, s’il y a un compositeur fou d’opéra et de mélodies c’est bien Chopin. D’où tu crois qu’il a puisé son inspiration pour ses oeuvres pour piano?
Chopin: Sieben polnische Lieder, op. 74 : Lithauisches Lied, Nr. 16
Text : Stefan Witwicki
Christoph Prégardien & Andreas Staier
http://www.youtube.com/watch?v=-ZmTns3C70Q
À ton avis, il braille Prégardien?
http://www.youtube.com/watch?v=bqmU8EGpzmc&feature=fvst
PiÄ™knie Pani Å›piewa….
@ Liszt
« Le problème avec F. Dieskau comme avec Proust, c’est que leur obsession à vouloir tout dire est devenue une manie, une obligation et une violence qui les assassine et nous avec. »
D’abord Fischer-Dieskau n’a pas composé. Interpréter ce n’est pas dire, mais servir des créateurs. Tu dirais d’un traducteur qui a traduit 300 livres qu’il a tout dit? Comparer Fischer-Dieskau à Proust n’a donc aucun sens.
Après, dire de Proust qu’il a voulu tout dire c’est faux aussi. On voit bien que tu ne l’as pas lu. Son intention est toute autre (il l’a expliqué lui-même dans ses lettres). Et même si cela avait été le cas, dire que cela aurait été « une violence qui l’assassine », c’est vraiment une étrange opinion, que Gracq (romancier ennuyeux s’il en est – il y a très longtemps je devais traduire son « Un beau ténébreux » et je n’ai pas pu finir de le lire) ne partage pas avec toi.
@Pablo76
Bon… A propos, inutile de s’exciter sur ce que j’écris, et surtout d’argumenter dans le détail, nous ne sommes pas au tribunal et encore là, on épargne davantage les gens qu’ici. Je dis n’importe quoi, sans doute, en fait je lis avec une boussole dans la main… et au lieu de lire je regarde si l’aiguille bouge un peu. D’ailleurs j’avais lu Joyce comme ça, vers la fin d’Ulysse. Je pensais qu’il fallait lire à travers les mots, que le sens était dans la ponctuation, comme dans les barres de mesure, le sens n’était pas littéral, ni poétique, mais dans la syntaxe. C’est ça être libéré du sens. Il faut rester libre face à Proust etc, nous ne sommes pas au collège forcés à l’étudier. La différence c’est entre des gens qui restent agglutinés au sens, volonté de ne pas laisser perdre un miette de sens, de temps etc, de musique, de malheur, et d’autres qui laissent passer plus d’air, ou de non-sens.
@ Lisztcom
« en fait je lis avec une boussole dans la main… et au lieu de lire je regarde si l’aiguille bouge un peu. […] Je pensais qu’il fallait lire à travers les mots, que le sens était dans la ponctuation […] dans la syntaxe. »
Lisant comme tu dis que tu lis, je comprends pourquoi tu écris ce que tu écris…
« La différence c’est entre des gens qui restent agglutinés au sens […] et d’autres qui laissent passer plus […] de non-sens. »
Même les livres de P.Jorion tu les lis comme ça? Ou c’est seulement avec Proust et Joyce que tu te permets le luxe de ne pas t’agglutiner au sens?
J’ai eu le privilège, l’honneur, la joie de l’entendre deux saisons à la Salle Pleyel dans les années 70… je suis encore sous le charme et l’émotion 40 ans après, cadeau d’une vie… que dire… et que dire de la si courte vie de Schubert ? …notre destin n’est-il que d’être des étincelles, de luire de tout notre être dans la nuit… qui ou à quoi servons-nous ? …faut-il revenir aux conceptions anciennes (ou profondes) de ne pouvoir vraiment être que dans le service de Dieu ou de la Totalité …sommes-nous Cela, qui nous méprenons sur notre vrai talent, si prodigieux soit-il comme celui de DFD ? …le bruit et la fureur, l’harmonie et l’humanité, Hitler ou Schubert, qui pose les règles, l’excellence ? …nous sommes (je suis) malades de la discrimination, des prétentions et des présupposés… Stéphane Hessel dit attendre la mort avec curiosité et bienveillance. Il faudrait partir sans regrets, sans plus d’attaches, après une vie de combustion complète, je n’y arrive pas… Ich ruf zu dir, Herr Jesu !!
Der Leiermann
Der Bariton Dietrich Fischer-Dieskau ist tot. Er starb am Freitag kurz vor seinem 87. Geburtstag. Der « Jahrhundertsänger“ Fischer-Dieskau galt als der wahrscheinlich bedeutendste Vertreter des romantischen Liedgesangs….
La mort peut devenir un signe de liberté. La nécessité de la mort ne réfute pas la possibilité de la libération finale. Comme toutes les autres nécessités, elle peut être rendue rationnelle, indolore. Les hommes peuvent mourir sans angoisse s’ils savent que ce qu’ils aiment est protégé de la misère et de l’abandon. Après une vie comblée, ils peuvent prendre sur eux de mourir au moment de leur choix. Mais même l’avènement ultime de la liberté ne peut racheter ceux qui sont morts dans la douleur. C’est leur souvenir et la culpabilité de l’humanité contre ses victimes qui assombrit la perspective d’une civilisation sans répression.
(in Herbert Marcuse, Éros et Civilisation – Contribution à Freud, traduit par J. G. Nény et B. Fraenkel aux Éditions de Minuit, 1963)
@ NK
Moi je l’ai aussi entendu Salle Pleyel, mais dans les années 80. Et je n’ai pas oublié non plus…
Il donnait l’impression que rien n’était plus facile au monde que chanter des lieder.
http://www.youtube.com/watch?v=udwwX9QEM-k
He Who Gets Slapped (1924) – Paul’s death
@ Lisztfr
– La mort de Paul ??? …. Vous voulez dire de Paul, Notre Paul ? Paulo ??!
– Mais noOOON, Tout va bien !! Les voisins l’ont entendu chanter, dans sa salle de bain
jusqu’à plus de minuit ! Même que c’était pas triste : TOUT le répertoire de Ray Ventura !
….
Allô, allô James !
Quelles nouvelles ?
Notre château est donc détruit !
Expliquez-moi
Car je chancelle
Comment cela s’est-il produit ?
https://lh4.googleusercontent.com/-yp7CN_G-1c4/T7bbVbd0gKI/AAAAAAAAATg/pEJUuEvFNAg/s1078/JORION-AU-BAIN.jpg
Hmmm… pas trop mal le photoshop. Si ce n’est que ces Dames qui me connaissent savent que mes biscotos font bien le double de ce qu’on voit là.
@ Paul, « l’espagnol »
Oui, ce Pablo, c’était un sacré numéro !
Mais je suis d’un naïf. Le plus incroyable, c’est que j’y vais pour 88%, au Pif !
Je suis soit en avance, soit en retard. Tout est un tel bazar !
Si ! J’ai fait le calcul (rires). Je ne savais même pas pour le pseudo.
Itou pour presque tout.
Je découvre, c’est tout. J’ai le cul par terre… trop c’est trop.
Je suis tombé par terre,
C’est la faute à Voltaire,
Le nez dans le ruisseau,
C’est la faute … à Rousseau.
Emu par la mort de Dietrich Fischer-Dieskau.
C’est grâce à lui que j’ai découvert, à 20 ans, les Lieder de Schumann, puis ceux de Schubert, et par étapes, Mahler, Wolf, Liszt,…
Je revois les coffrets verts de ses Lieder de Schumann, empruntés, par curiosité, dans une discothèque. J’étais fou des œuvres pour piano de ce compositeur, je voulais tout écouter, pourquoi pas ses mélodies ? J’ai commencé par le Liederkreis op.39, que j’ai fini par connaitre par cœur, avant les Kerner-Lieder op.35, et tous les autres.
J’adorais sa voix, son legato, son timbre, ses timbres, et leur rencontre avec ceux du piano.
Merci de m’avoir révélé un monde nouveau, celui des Lieder, de m’avoir fait aimer cette musique, leur poésie et leur langue aussi.
Ses enregistrements sont nos trésors. Puissent d’autres y puiser autant de plaisirs et d’émotions que moi, et pour longtemps.