Présentation
Suite à la parution de Le capitalisme à l’agonie (Fayard 2011), la question m’a souvent été posée : « Que faudra-t-il mettre à sa place ? »
Je m’en étais tenu jusque-là au constat : depuis mon avertissement qu’une crise gravissime allait éclater dans le secteur des subprimes dans La crise du capitalisme américain (La Découverte 2007 ; Le Croquant 2009), jusqu’à la chroniques des événements que l’on trouve dans L’implosion (Fayard 2008), La crise (Fayard 2008), et dans une certaine mesure dans L’argent, mode d’emploi (Fayard 2009).
Il fallait maintenant passer à la prospective. Je n’avais pas de réponse toute prête (la réforme sociale n’est pas mon métier !), alors je suis allé voir : je me suis plongé dans la question, laquelle est loin d’être simple parce que la crise actuelle en réunit en réalité trois sous le même capot, qui se combinent de manière particulièrement toxique : une crise due au fait que notre espèce se conduit comme une malpropre à la surface de la planète qui l’accueille, une crise due au fait que la maîtrise de la complexité nous a désormais totalement échappé (c’était déjà le cas avant l’invention de l’ordinateur, mais celui-ci a magnifié le problème de plusieurs ordres de grandeur), enfin la crise financière et économique présente est la conséquence de la « machine à concentrer la richesse » qui constitue le cœur de nos sociétés et dont nous sommes en général très fiers, c’est-à-dire jusqu’à ce qu’elle nous explose au visage comme aujourd’hui.
Avant de pouvoir dire ce qu’il faudra mettre à la place du capitalisme, un certain nombre de questions doivent impérativement être résolues ou tout au moins significativement clarifiées, certaines très générales comme « Qui sommes-nous ? » et « Qu’avons-nous la capacité de faire ? » ; certaines beaucoup plus spécifiques comme « Pourquoi nous sommes-nous satisfaits d’une « science » économique incapable de voir venir une crise de l’ampleur de celle qui est en train de nous engloutir et de prôner ensuite les mesures nécessaires qui nous permettraient d’en sortir ? » ou « Une science économique est-elle même possible ? » ; certaines très épineuses et ayant déjà fait par millions des morts visibles ou invisibles comme « Comment distribuer équitablement la richesse créée ? », « Comment manger dans un monde d’où le travail disparaît ? », « Comment casser la « machine à concentrer la richesse » qui finit toujours par gripper l’économie et tout le reste avec elle ? », la liste est malheureusement longue : « Faut-il arrêter les ordinateurs… et la Bourse ? » et quid de la propriété privée ? Et quid de la croissance ? Et ainsi de suite.
Il reste donc un nombre considérable de questions à résoudre, mais le temps presse, parce que pendant que nous réfléchissons, c’est notre environnement global qui s’effondre inexorablement. Parviendrons-nous à sauver notre bouclier social ? Sans doute, mais à condition que nous sauvions notre civilisation. Et pour sauver celle-ci, il faut d’abord que nous sauvions notre espèce. Ce que nous ne pourrons pas faire sans sauver notre planète.
Décidément, rien n’est simple, mais ne dit-on pas que : « Poser les bonnes questions, c’est déjà les avoir à moitié résolues » ? C’est là l’ambition de mon livre à venir.
61 réponses à “LES QUESTIONS QUI RESTENT À RÉSOUDRE, à paraître chez Fayard en octobre 2012”
« Comment distribuer équitablement la richesse créée ? »,
est-il nécessaire de créer de la « richesse « ?
Il faut bien au moins mettre un slip et des tongues non ?
« Un slip et des tongues, sinon rien », le nouveau slogan de l’UMP pour les législatives ..
Heureux soient les unijambistes ! Ils auront une tongue d’usage et une autre d’échange.
Le nouveau slogan de l’UMP pour les législatives : Mouiller son slip !
Tout aussi ridicule et exécrable que leur « mouiller sa chemise ».
Ah ! le monde enchanté de Reiser.
@Mor
Il va falloire réglementer tout ça…
Ça leur fera une belle jambe.
@ louise 14 mai 2012 à 16:03
Il faut créer de la richesse pour vivre, pour pouvoir se mouvoir au niveau de notre corps ou grâce à nos assistants motorisés qui, tout comme nous, ne fonctionnent pas sans être alimentés. Ce qui nous alimente, c’est l’énergie. C’est pour cela qu’il faut des aliments « riches » en calories et qu’on ne peut pas vivre que d’amour et d’eau fraiche. C’est aussi pour cela que notre automobile a besoin d’être alimentée par un mélange d’air et de carburant suffisamment « riche »….etc….
Il n’y a pas que ces richesses là qui comptent dans la vie, mais elles sont essentielles, primordiales, capitales mêmes. Nos vies modernes, sont devenues extrêmement dépendantes de l’énergie et en particulier des énergies fossiles. Certains imaginent que, du fait de leur épuisement, la population mondiale qui a doublé depuis 50 ans, pourrait être divisée par deux dans les 50 années à venir.
Pile ou face . Pendant ce temps certains imaginent de s’adresser à nos infiniment petits et nombreux compagnons : Source d’énergie inépuisable : des bactéries produisent de l’hydrogène à partir d’eau salé, douce et usée. Un grain de sel ou deux est tout ce que les cellules d’électrolyse microbienne ont besoin pour produire de l’hydrogène à partir des eaux usées ou des sous-produits organiques, sans ajout de dioxyde de carbone dans l’atmosphère ou de l’utilisation du réseau électrique, selon l’ université d’État de Pennsylvanie (Penn State). »
@ dag 14 mai 2012 à 22:21
Certes les possibilités sont immenses, surtout quand, comme en France, on dispose du second domaine maritime mondial, largement ensoleillé. Le seul problème vient de ce qu’il n’a pas suffit de l’investir, de l’occuper territorialement, il faut aussi le mettre en valeur et pour cela y investir des moyens de production. Cela ne peut se faire qu’en y consacrant des moyens matériels, du capital matériel, des capitaux, et du capital humain, avec une vision à long terme, étant donné l’allongement des durées de retour sur investissement.
Ça n’est plus de mise avec les populations d’aujourd’hui. On les a conditionnées à la jouissance immédiate, le plus sûr moyen d’accélérer la perdition de leur espèce, par manque d’esprit de sacrifice. Pourquoi se priver d’une partie des joies du présent afin de permettre à ceux qui nous suivent d’en connaître à leur tour quand nous n’y serons plus se disent-elles? Il faudrait qu’elles nourrissent un minimum de sentiments humains, de philia chère à Pierre-Yves D. à l’égard de leurs descendants connus ou inconnus,que l’on trouve encore chez les capitalistes, mais moins chez les autres.
Aujourd’hui, tout ce qui est nécessaire pour investir, il faut le prélever sur notre train de vie actuel et ce, en plus de ce que nous devons prélever pour rembourser les dettes que nous avons contractées pour nous gaver de jouissances immédiates depuis 40 ans. Jadis un modeste propriétaire terrien plantait des arbres dans des sols impropres à l’agriculture en se disant qu’il n’en profiterait pas mais que c’était pour ses petits enfants où arrières petits enfants. Où sont aujourd’hui les hommes de cette espèce ? Il en reste, mais ils se font rares, mangés politiquement par ceux qui ne rêvent que de consommation immédiate.
Libérer l’homme du fléau de l’exploitation économique et de l’esclavage politique et social demeure le problème de notre époque. Aussi longtemps que cela durera, des blogs comme celui-ci inspirés par des doctrines et des pratiques révolutionnaires du socialisme libertaire pourront servir d’inspiration et de guide. Je pense en particulier à Noam Chomsky qui a apporté une contribution substantielle avec ses livres (Dominer le monde ou sauver la planète, De l’espoir en l’avenir, L’an 501 la conquête continue, etc.), à Cornélius Castoriadis ou B. Russel qui ont posé des bonnes questions, bien avant les années 2000. Reste que poser des questions c’est bien, les résoudre c’est mieux !
Qu’entendez-vous par ‘sauver’ ?
Vous avez trouvé le bon filon Paul 🙂 Celui qui ne se tarira jamais.
Dans 10’000 ans, il restera toujours des questions à résoudre et à poser.
Votre avenir est donc assuré avec le tome 2, 3, 5, 10, 500, 1000, 10’000 LOL
[…] Blog de Paul Jorion » LES QUESTIONS QUI RESTENT À RÉSOUDRE, à paraître chez Fayard en octobre 2…. […]
Pour que la transition s’opère de manière constructive,profonde et durable,c’est au centre de chaque individu que doivent se réaliser les prises de conscience.
Il y a des vérités,des évidences et des priorités de bon sens à reconsidérer ainsi qu’un bel enseignement à tirer de nos erreurs(individuelles et collectives) passées.
A différents niveaux,nous avons tous contribué au fiasco actuel.Comme nous avons su créer le pire,nous sommes tout autant aptes à créer le meilleur !
Aussi vrai que la paix ne peut être obtenue par la guerre,l’égalité des droits ne peut être atteinte par la loi du plus fort ! Je sais,c’est une Lapalyssade mais,la simplicité et le bon sens sont la voie la plus directe et sage pour nous affranchir d’un système perverti,indigne et totalement irrespectueux de la vie elle-même.Un système qui,pour sa seule survie, veut nous garder dépendants,apeurés et piégés dans l’illusion de séparation et de dualité.
L’heure est venue de franchir un cap évolutif et de développer un potentiel créatif ettouffé par notre ignorance,nos inconséquences,lâcheté,déni ou fuite…
Le monde extérieur est le miroir de notre monde intérieur .L’ensemble a besoin que toutes ses parties s’éveillent pour écrire une toute nouvelle page dans l’histoire de notre humanité souffrante.
Une humanité à l’agonie (faite d’ados capricieux ,ignorants ou ingrats) qui doit ,en urgence, gagner en maturité et sagesse ou… s’éteindre,foudroyée par son refus obstiné d’oser Le changement salutaire qui hurle depuis si longtemps à coup de grands SOS clignotant !
Chacun,individuellement, doit porter sa pierre à l’ édifice d’une Humanité Nouvelle, digne,responsable et pleinement consciente de son pouvoir créatif,de sa place dans l’environnement terrestre et cosmique.
Chacun de nous doit oser une révolution intérieure pour que ce changement intérieur se manifeste partout sur cette Terre d’accueil que nous avons tant négligée…
sauver la planète ? c’est en bonne voie…c’est quoi le mitigation banking ? et le biodiversity banking ?
curieux à vos claviers…
Au plaisir de vous lire…
Une question de plus, en passant, qui me paraît au coeur des dysfonctionnements individuels et collectifs : quand et comment s’opère, pour un individu ou une espèce, la transformation de l’Autre (quel qu’il soit) en objet, en chose, en part négligeable ?
Facile.
Quand l’environnement socioculturel vous y prépare eu lieu de vous réfréner.
Oui, wildleech,
et l’environnement socioculturel lui-même change en fonction des crises:
Le groupe d’appartenance se restreint. Les oppositions entre groupes s’intensifient. C’est un mécanisme de survie qui s’est développé dans des circonstances qui favorisaient les petits groupes de nos ancêtres qui adoptaient cette stratégie quand le gibier ou les abris se faisaient rare. Ils s’armaient et détruisaient d’autres groupes moins violents, moins xénophobes, moins prêts à tout.
Les circonstances ont changé; ce comportement conduirait maintenant à l’anéantissement de l’espèce. Nos gènes sont pourtant ceux de ces anciens vainqueurs, ils n’ont pas eu le temps de changer, ils nous poussent encore au même comportement.
Pour la bourse actions, Jorion et Lordon y a largement répondu : le marché secondaire est spéculatif et totalement inutile du point de vue financement des entreprises. La source du marché primaire reste très secondaire en volume pour les entreprises après les emprunts bancaires.
http://blog.mondediplo.net/2010-03-12-Il-faut-fermer-la-Bourse
Et pour les bourses de produits réels, elle est plus un problème qu’une solution dans son état actuel du fait de la présence des spéculateurs.
« Comment manger dans un monde d’où le travail disparaît ? » La nourriture reste un problème secondaire devant celui de la répartition de l’eau, qui n’est pas équitable. Maus il y a de nombreuses améliorations possibles.
« Comment casser la « machine à concentrer la richesse » En limitant à la fois le patrimoine et le pouvoir individuel ou d’un groupe de l’augmenter grâce une position favorable.
Une fiscalité sur le patrimoine suffirait, surtout en y incluant les sociétés et en limitant l’évasion fiscale.
« Comment distribuer équitablement la richesse créée ? » La question n’est pas bonne parce qu’elle implique des présupposés sur le mérite, la propriété privée, le travail, l’héritage, etc.
Chacun de ces sujets doivent être un choix de société, un consensus, parce qu’il n’y a pas de bien et de mal dans l’absolu, il n’y a que des décisions à prendre et les défendre, ce qui suppose un soutien populaire dans une démocratie.
Abandonner la démocratie ne serait pas selon moi une bonne décision.
Sauver la civilisation ? Quelle drôle d’idée… les civilisations passent et se succèdent lorsqu’elles ont épuisé toutes leurs possibilités.
Nous sommes en transition permanente mais une vie humaine ne permet pas vraiment de s’en apercevoir. A peine avons-nous le sentiment que « les jeunes ne respectent rien », ce n’est qu’une ride à la surface du temps.
Que ça plaise ou pas, nous sommes totalement soumis à la nature. Ce qui marche survit tant que ça marche, ensuite, place à autre chose.
Une révolution tranquille est en marche. On la voit partout et l’ordre établi lutte férocement pour maintenir le patrimoine immense qui lui reste mais il n’y a rien à « casser », cette fois-ci, pas de changement brutal, c’est l’obsolescence qui vaincra comme un arbuste entre des pavés.
Expect us.
!
Que voulez vous dire lorsque vous affirmez sans sourire que notre environnement global s’effondre inexorablement qu’il faut sauver notre espèce et la planète.
Je n’y comprend rien………. ou trop.
Heureusement, vos bouquins pleins d’idées ne la dévasteront sans doute que marginalement.
Vous n’y comprenez rien ? Rien du tout, ou juste une partie ?
P.S. Comment savez-vous si je souris ou non ?
Vous semblez considérer comme réelles et pour vous vraies des affirmations qui ne me semblent nullement démontrées.
Au contraire beaucoup des affirmations similaires professées dans les années 70 mais aussi déjà par Platon et Malthus, ont été démenties sans qu’on en tire les leçons.
Une potentialité la plus généralement négligée est l’intelligence collective de l’espèce: Ce que les grecs appelaient la Métis, déesse avalée par Zeus pour fonder la nouvelle société grecque et vomir Athéna nouvelle déesse qui apporta l’agriculture et la guerre comme destin à l’humanité pour plus de 10 000 ans.
Les femmes nous apportent sans doute une nouvelle fois la solution avec la transition démographique et la révolution scientifique.
On commence peut-être à sortir de cette longue phase de notre prolifération,pour atteindre une forme d’équilibre,car pour moi l’humanité est seulement un phénomène naturel somme toute assez marginal qui a encore de l’avenir car avec l’ADN elle porte un message d’adaptation universel, contrairement à celui des contraintes le plus souvent patriarcales commun aux sociétés humaines.
PS: Mon imagination enfantine m’interdit de penser qu’on puisse utiliser les mots que je cite sans prendre la position de l’imprécateur dont le sourire me semble être si il parait sardonique et pour moi irréel car irréaliste c’est à dire tourné vers les peurs intérieures.
« Qu’avons-nous la capacité de faire ? »
Avant de tenter une réponse, il est utile de prendre en compte quelques petites choses sur cette planète et son environnement, leur histoire et leur futur (pour ce qu’on en sait aujourd’hui).
On sait que la vie n’y est pas toujours très confortable, qu’elle se fait de temps à autre bousculer violemment par des évènements rares mais très efficaces pour redistribuer les cartes, tels que les collisions d’astéroïdes de bonne taille, les éruptions volcaniques massives et de longue durée (trapps), les éruptions de super-volcans, les glaciations initiées par de petites variations de l’orbite et de l’axe de rotation terrestres, et les fins de glaciation qui vont avec et sont aussi perturbantes, les réchauffements par augmentation de l’effet de serre et déforestation initiés par des espèces mal avisées, les supernovas assez proches pour que le flux d’énergie émis dépasse les capacités du bouclier électromagnétique terrestre, plus ceux dont on ne perçoit pas bien les conséquences (variations et inversions du champ magnétique) ou qu’on peut imaginer sans en rien savoir (traversée de nuages de poussières, ou d’autres zones perturbantes de type inconnu, par le système solaire ?)
Le plus grave est probablement la lente et inéluctable augmentation de l’activité solaire. Je ne parle pas ici du bouquet final de la transformation de notre étoile en géante rouge prévu dans 5 milliards d’années environ, mais d’une augmentation régulière de l’énergie émise (brillance) qui résulte de l’augmentation du taux d’hélium par rapport à l’hydrogène restant : voir p. ex. http://acces.ens-lyon.fr/acces/terre/paleo/systemclim/effet-de-serre/variation-de-linsolation.
Cette brillance a augmenté d’environ 20 % depuis les débuts du système solaire (d’autres auteurs disent 30 %) et le rythme actuel est de 5 à 7 % par milliard d’année. La surchauffe va donc arriver assez vite, dans quelques centaines de millions d’années seulement, et l’espérance de vie de la biosphère à partir d’aujourd’hui pourrait bien n’être que le 10ème de ce que la durée de fonctionnement du soleil laisserait espérer.
La biosphère, en la personnalisant un peu, a donc absolument « besoin » pour survivre à ce réchauffement mortel de faire apparaître en son sein une espèce capable d’installer au moment opportun un parasol spatial réglable (ou tout autre dispositif d’effet équivalent) pour réduire la quantité d’énergie solaire arrosant la Terre. Une telle espèce saurait aussi prévenir certaines des catastrophes moins définitives citées plus haut (dévier les géocroiseurs, réguler le climat…) – mais évidemment pas toutes.
Cette espèce sera-t-elle la nôtre, ou ce qu’elle deviendra à force de millions d’années d’évolution ? Ou notre carence obligera-t-elle la biosphère à trouver mieux plus tard ? Ce que l’évolution a su faire une fois, on peut penser qu’elle saura le refaire (mais probablement pas avec les singes anthropoïdes, que nous aurions très probablement exterminés avant de disparaître). Il lui restera quelques centaines de millions d’années pour ce faire.
Je trouverais tout de même dommage que ce ne soit pas l’espèce dont je fais partie qui fasse ce boulot. Nous ne sommes pas très loin des capacités techniques pour le faire (certains y songent, sous le nom de « géoingénierie », ils sont pour l’instant classés au rayon « apprentis-sorciers »), mais comme nous arrivons au bout des ressources disponibles, ce « pas très loin » restera infranchissable sans l’invention d’un autre développement technique.
Comme objectif à (vraiment) long terme, qui dit mieux ?
Vous pouvez ajouter dans la liste, l’émission d’énergie provenant du centre de la galaxie (trou noir ou mère cosmique) prévue pour le 21 décembre 2012 (prophéties Maya, Aztèque,ect…).
Pas de pb dans ces cas-là : il suffit d’attendre la date et de constater que rien de tel ne se produit. C’est gratuit, et ça peut même créer des emplois de psys.
A mon avis, Monsieur Jorion se met trop de phénomènes sur l’assiette. Il faut être sélectif pour être efficace, se focaliser sur quelque chose de précis.
En ce qui me concerne, je pense que le problème central de l’économie actuelle, c’est l’argent et notre rapport à l’argent.
Notre rapport à l’argent est devenu irrationnel, et c’est la raison pour laquelle il nous domine au lieu du contraire. Nous ne sommes plus à l’époque du roi Crésus de Lydie et ses statères en or et argent pur. Il faut s’interroger sur ce que l’argent signifie aujourd’hui et quel peut être son rôle demain.
De temps en temps, quand l’occasions s’y prête, je vais à Drouot Paris, chez Christies ou chez Sothebys pour voir ce qui ce passe et pour découvrier éventuellement une petite merveille. On observe alors des comportements tout à fait extravagants, des gens qui payent pour une laideur des millions comme si c’était un pourboire, des peintures que je n’accrocherais jamais chez moi, même pas aux cabinets. Ce comportement se dérobe du rationnel, du « common sense ».
Ce n’est qu’un petit exemple. Mais là où Monsieur Jorion a raison, si je l’ai bien compris:
la pollution de la planète et le pillage dont elle fait l’objet, les injustices sociales et le désordre financier forment un syndrome.
Ce qui va succéder au capitalisme?
L’Empire Romain s’est écroulé, mais nous avons beaucoup hérité de lui….
Nous avons amélioré certains concepts tombés en désuétude vers l’an 300…
Le Sénat, La République…Le Forum…
Les routes, les prefets, les diocèses, la langue latine, le droit latin….
La création des régions; Aquitaine, Lyonnaise, Bretagne, Provence (Provinciae)
Tout changer? C’est pas pour demain!
La mondialisation capitaliste?
…C’est une histoire dite par un idiot, pleine de fracas et de furie et qui ne signifie rien.
Macbeth, scène II, acte IV
Une question en tout cas est résolue.
Ou plus exactement, est sans objet.
Sauver la planète n’a pas d’objet. La planète d’ailleurs n’est pas un sujet, elle s’en fiche, de durer telle qu’elle est ou de devenir autre chose. Nous pouvons bien détruire complètement ou presque, la vie sur terre, notre planète continuera sa course impavide et véridique. Les cours d’eau resteront idylliques le temps que notre étoile vieillissante se réchauffe et porte la température de la planète bleue au-delà des cent degrés, tout cela n’est pas en cause.
La planète n’est pas en danger.
Nous sur cette planète, l’espèce humaine humaine sur cette planète, sommes en danger, oui. Ce n’est pas une raison de confondre fin de l’humanité et la fin de la planète.
🙂
La planète Terre a changé de gueule pour causes culturelles…appelez vous couteau un objet qui manque de lame et de manche ?
Après nous, le déluge !
Formule attribuée à Louis XV – détestable roi, mais excellent prophète puisque son successeur a effectivement bu la tasse.
la planète est mal aimée , pourquoi ?
sans doute , parce que c’ est une vieille femme , ridée , aride et cruelle , venimeuse , sous des atours de fée , envoutante et séduisante .
parfois, je songe aux dieux . ( hé oui )
ils vivent dans leur olympe et en douce se bidonnent , sauf quand ils doivent faire le voyage dans ces espaces , ces confins pour voir quand même ce qui s’y passe, sachant qu’un jour ils ont laissé ici ou là quelques neveux ou nièces , une fille aimée, un frère etc. et que ceux ci vivent « tant bien que mal » . et peinent à retrouver le chemin de l’Olympe .
Pourtant cette Terre fut conçue pour accueillir toutes ces semences et fructifia . Non, ce n’est pas comme Jupiter, ou Mars ou Vénus hostiles . Non, c’est un petit bijou , dans une robe incroyable . Enfantant des êtres de toutes sortes, dans ce qui parait être depuis toujours immobile , un petit royaume composé de toutes sortes d’inventions , bref, une arche . Nef pleine à craquer .
Ohé , ohé , On nous appelle 🙂
une autre thèse , une possibilité c’est que cette dame mauvaise , cette terre sorcière devienne par les hommes une bonne épouse ? et se rabiboche avec les mondes externes .
( my god, le délire … )
Sinon, c’est sûr, la poussière desséchée ne souffre pas . mais nous, pour y arriver risquons d’en baver … comme les escargots.
Pub prometteuse. il y a toujours un premier. Aux suivants…
Cet ouvrage à paraître risque d’être le dernier de Paul Jorion car donnant alors l’image d’une pensée réifiée, le plan de la société de demain. Que restera t-il à dire ou à faire après, sinon se battre pour le nouveau système à mettre en place ?
D’autres ne se sont-ils pas mis depuis longtemps à élaborer des programmes et des projets de société ?: « Programme dse transition » (IVe Internationale -1938), « Mon communisme » (S.Faure – 1935)…. La force de P.Jorion résidait jusqu’à présent dans sa maïeutique. Qu’en restera t-il avec le plan du château tout prêt à construire ? Ouvrir des voies incontournables ?
D’un autre côté il y a là une logique. Au bout d’un temps de critique, on vous demandez forcément quelle est votre idée et on vous tend la pelle…
Il est rare qu’un ouvrage pas encore publié fasse l’objet d’une critique aussi féroce… Pas encore pondu, déjà « réifié » !!!
Vous tronquez la citation en omettant la fin: « …le plan de la société de demain ».
N’est-on pas face à une unique crise de la complexité qui ont entraîné une perte de la maîtrise de nos outils, impliquant elle même crise environnementale, financière.. ? Une complexité qui met l’humain nue face à sa petitesse, humilié par ses propres créations?
On assiste à des culs-de-sac pour ce qui constituait le propre de l’homme: art, religion…
Et nous nous trouvons face à l’himalaya au niveau scientifique (je lisais il y a quelques instants un article sur le monde par exemple: http://passeurdesciences.blog.lemonde.fr/2012/05/14/le-modele-du-big-bang-est-fragile/).
Nous avons simplement pris une mauvaise direction. Nous nous sommes comportés en primates moyens, cherchant à conquérir tout ce que nous pouvions, sans aucun recul, pour servir notre seule soif de pouvoir.
Je trouve que les neurosciences sont assez fascinantes, on observe que l’on peut créer des synapses toute notre vie et en perdre. On voit aussi que les moines bouddhistes ont une activité cérébrale extrêmement dynamique et de nombreux « bébés neurones ». On a une voie de travail pour l’être humain, l’altruisme, la modestie, la méditation développent le cerveau! (au contraire de l’augmentation du PIB). Tout ce que nous cherchons est ici. Nous portons en nous l’histoire de l’homme, l’histoire de nos aïeux animaux, l’histoire de la terre, l’histoire de l’univers. Plus j’en apprends, plus je perçois à quel point nous sommes connectés au tout. Nos corps, cerveaux sont très proches les uns des autres entre êtres humains. Mais surtout, nous captons l’environnement à chaque instant (respiration, vue..), nous nous recevons une flopée de photons, d’ondes, et d’autres éléments qui traversent même la terre en provenance de l’univers. Nous captons en permanence le tout.
Mais que deviendra-t-on lorsqu’on arrivera à s’élever tous ensemble, êtres humains, sans peur, sans mépris, avec une écoute attentive, sans cloisonner l’Autre, sans s’en sentir séparé, avec une population entière vivant dans un altruisme désintéressé? Rêvons un peu? Beaucoup.. Peut-être que cela arrivera dans des millions d’années, mais que pensez-vous qu’il pourra se produire dans le cerveau humain lorsque nous arriverons à orienter nos cerveaux et nos vies dans la bonne direction?
Excusez-moi pour ce post, juste une envie de synthétiser par écrit ce que je pense, ce dont je rêve avec les toutes petites choses que j’ai pu apprendre et découvrir jusqu’à aujourd’hui..
Une dernière question M. Jorion, vous qui vous intéressez à l’intelligence artificielle, que pensez-vous du concept de singularité technologique? L’humanité ne serait-elle pas inconsciemment en train de se tirer une balle dans le pieds pour ne pas y être confrontée et perdre définitivement le contrôle de ses créations? Croyez-vous à la possibilité de cette singularité technologique?
les inventions , en particulier internet , nous montrent comment nous ne faisons que de nous calquer sur la nature . (nos pelleteuses empruntent des formes antédiluviennes ; etc . ou des formes d’insectes . les antennes existent chez ceux ci , nous les avons exhumées . radar, etc. )
en réalité l’information circule bien au dessus d’internet , mais nous ne la captons pas . si internet nous donne ce sentiment d’ubiquité , être partout à la fois, c’est que ce « sentiment » se trouve partout . ( bon, j’arrête là )
A Allumette : Je remets ici un texte déjà soumis en appui au billet de Thierry Melchior « Sortir du cadre » (8 mai) et qui n’est pas sans rapport avec votre commentaire.
Ce texte s’appuie surtout sur le changement climatique, mais s’applique aussi bien à la crise des ressources en général.
« C’est une bascule climatique maximale qui s’enclenche. Non seulement l’atmosphère se charge plus vite que jamais en gaz à effet de serre, mais le processus s’autoalimente partout où il y a de la glace qui commence à fondre, par effondrement de l’albédo, et les premiers signes d’une entrée dans la danse du méthane des fonds océaniques et des toundras, sous l’effet de leur dégel, viennent d’être repérés. Dans la fourchette du GIEC 2007, c’est le chiffre haut qui gagne, 4 à 6°C de plus en un siècle, et une hausse du niveau des océans qui va chasser de chez eux des centaines de millions de pauvres gens qui n’auront pas les moyens de s’installer pacifiquement ailleurs.
De quoi faire exploser le ressentiment des anciens colonisés qui sauront vite que ce ne sont pas eux qui ont mis l’essentiel de ces gaz dans l’air, mais leurs anciens maîtres. Qui parie pour un traitement pacifique de la situation, à moins que les coupables reconnaissent rapidement leur responsabilité et paient ce qu’il faut pour désintéresser les victimes ?
Comment en est-on arrivé là ?
Quels sont donc ces mécanismes profonds qui ont conduit l’humanité à engendrer ce désastre auquel seule une pluie de miracles lui permettrait à présent d’échapper ?
Vue de Sirius par un écologue extra-terrestre, le phénomène est globalement bien connu et parfaitement classique : comme toute espèce vivante qui se respecte, l’espèce humaine a simultanément poussé à fond l’exploitation des ressources que ses moyens lui permettaient d’extraire de son environnement et proliféré parallèlement. En tant qu’espèce, elle ne s’est pas comportée plus intelligemment qu’un banc de méduses (par exemple) ou toute autre espèce animale dont le nombre s’ajuste, plus ou moins violemment, à la nourriture disponible.
Le côté original de notre aventure est que nous sommes moins menacés par le manque de nourriture que par la saturation des systèmes naturels d’épuration et de recyclage de nos déchets (ce que sont en particulier les gaz à effet de serre issus de nos combustions, fermentations et fuites diverses).
Pourquoi cet aveuglement ? Suffit-il d’accuser la bien connue stupidité des foules ? « Le pluriel ne vaut rien à l’homme », chantait Brassens, « Et sitôt qu’on est plus de quatre on est une bande de cons ! » De fait, la mondialisation commerciale et financière a surtout exacerbé la prédation des ressources sans qu’une collaboration de même intensité se mette en place pour en prévenir les dégâts environnementaux et sociaux. Même dans le cadre des pays démocratiques, la réduction drastique des émissions de GES, pourtant vitale, se heurte aux intérêts particuliers de toute nature ; comme ce sont ces derniers qui orientent en fait les choix des électeurs, les décideurs politiques, dont le talent, voire le génie, n’est le plus souvent que celui de la prise et de la conservation du pouvoir, sont sélectionnés pour suivre la tendance générale imposée par les plus nombreux ou les plus influents de ces intérêts particuliers ; celui qui se muerait en défenseur de l’intérêt général à long terme de toute l’humanité ne ferait pas de vieux os à son poste (ni même de vieux os tout court).
Au 19ème siècle, Tocqueville décrivait ce vice congénital de la démocratie représentative, déjà à l’œuvre
La catastrophe annoncée sera-t-elle au moins pédagogique ?
Tous unis dans l’adversité ? Face à une attaque d’extraterrestres style Guerre des mondes, ou la découverte (à temps) qu’un méchant astéroïde va venir nous rendre visite de trop près dans quelques années, peut-être… encore que, sitôt le péril écarté, on puisse parier sur la reprise des bonnes vieilles habitudes.
La situation en ce début de siècle ne s’annonce même pas aussi bien, l’énorme différence avec les menaces évoquées plus haut est qu’il y a des coupables et que les moins coupables s’annoncent plus victimes que les plus coupables ! Comme déjà noté, les ressentiments accumulés vont trouver matière à s’enfler jusqu’à exploser à la figure des principaux pollueurs.
Il y a peu de chances donc que, spontanément, la menace climatique impose à elle seule une gouvernance mondiale assez puissante pour répartir équitablement les gigantesques efforts à fournir et les sacrifices à consentir par les plus riches sur leur niveau de vie. On doit plutôt s’attendre à ce que, lorsque les vraies catastrophes auront commencé et qu’il sera clair que des «points de bascule » climatiques auront été franchis, le « sauve-qui-peut et chacun pour soi » l’emporte et fasse voler en éclats les faibles dispositifs onusiens actuels. Malheur à ceux qui seront désignés comme boucs émissaires et adieu la démocratie représentative !
Une fois le grand bazar des migrations vers le nord et vers l’altitude déclenché, il ne restera plus qu’à attendre la fin de l’épisode pour compter les survivants et enclencher une longue et laborieuse réorganisation. Souvenons-nous qu’il a fallu presque un millénaire pour absorber la chute de l’empire romain.
C’est donc avant la catastrophe qu’il faut nous préparer pour en atténuer les conséquences : acquérir les connaissances nécessaires sur sa gestation, surmonter les culpabilités et ressentiments, beaucoup mieux comprendre comment nous fonctionnons, individuellement comme en groupe, répandre ce savoir dans tous les pays, pour mettre en place des systèmes politiques capables, à tous niveaux, de ne pas reproduire les erreurs de la démocratie actuelle. En résumé, transformer un ramassis de tribus concurrentes en une humanité capable de maîtriser sa position écologique pour ne plus tomber dans les pièges inhérents à l’évolution.
Connais-toi toi-même : la maxime gravée à Delphes, reprise par la philosophie socratique et aristotélicienne, garde son actualité. On ne cesse de découvrir de nouveaux processus cachés par lesquels nous sommes à tout instant manipulés. Psychologie individuelle, sociologie, anthropologie, comportement des groupes, manipulation des masses, psychanalyse dans touts ses variantes, éthologie humaine, hormones puis neuromédiateurs, les disciplines et découvertes se succèdent et s’accumulent ; depuis quelques années, les neurosciences peuvent s’appuyer sur l’examen du cerveau en fonctionnement pour débusquer des mécanismes qui vont jusqu’à remettre en question l’idée que l’on se faisait de notre libre-arbitre.
On s’est aperçu que nos mouvements étaient préparés par le cerveau avant que nous ayons pris consciemment la décision de les faire, et que notre liberté se limitait à ne pas les exécuter !
On a découvert l’existence de neurones-miroirs, qui peuvent déclencher automatiquement l’imitation des autres : puissante aide à l’éducation des enfants, à la socialisation, à l’empathie ; mais aussi aide au déclenchement de mouvements de foule panurgiens, de la mode aux grandes paniques, levier pour la manipulation des groupes, frein à l’autonomie des adolescents et des adultes, tendance au tribalisme et à la formation de bandes. On a découvert aussi qu’une petite proportion de personnes semblaient dépourvus des réflexes d’empathie courants, ce qui en fait des individus sans scrupules qui peuvent devenir extrêmement dangereux s’ils sont en situation de pouvoir.
Sur un plan plus anodin, deux chercheurs ont pu publier un « Petit traité de manipulation à l’usage des honnêtes gens », qui illustre certains de ces phénomènes d’imitation et d’empathie. Mais rien n’empêche des gens pas tout-à-fait honnêtes de s’en servir…
Dès que l’on parle d’imitation, la figure de René Girard se profile à l’horizon. Il a tout d’abord mis au jour l’origine mimétique de tout désir : selon lui, c’est une illusion de croire que, à l’exception des besoins vitaux fondamentaux, notre désir est original, que nous pouvons désirer quelque chose ou quelqu’un de nous-mêmes, sans influence extérieure ; nous ne faisons jamais que désirer ce que l’autre désire, et que, du fait qu’il le désire, il rend désirable. Ce processus, qu’il a baptisé mimésis, il s’est attaché à le débusquer méticuleusement d’abord dans la littérature européenne (Mensonge romantique et vérité romanesque) puis dans les mythes fondateurs des grandes religions.
Il observe que les périodes de crise se traduisent par la perte des structures habituelles des sociétés, et que cette « indifférenciation » est vite insupportable et conduit à des violences par lesquelles de nouveaux repères cherchent à s’établir sur la base de la chasse aux responsables de la crise, dont l’absence serait absurde donc insupportable, impensable. La mimésis exacerbe les rivalités et mène à la résolution violente de la crise en désignant, sur la base de «différences » qui permettent de les repérer, un individu ou un groupe chargé de la culpabilité de la crise (bouc émissaire). Sa mise à l’écart conduit à la fin de la crise avec la création de nouvelles structures redonnant sa place à chacun ; le bouc émissaire finit par être crédité de ce retour de la paix civile, il devient l’objet d’un culte où l’on rejoue rituellement et régulièrement la crise et sa résolution.
Pour lui, Jésus est la seule victime de ce processus qui l’ait compris et dénoncé par avance, dans l’espoir qu’on n’utilise plus ce « truc » du bouc émissaire pour expulser de la société la violence par la violence. Cette « mise en supériorité » du christianisme provoquera de puissantes attaques contre la théorie girardienne, alors que cet aspect de son œuvre n’est venu qu’après la théorie mimétique.
Notons incidemment que c’est abusivement que cette théorie de la naissance des religions, contrairement aux ambitions de René Girard, prétend à l’universalité : comment appliquer le processus girardien à ces religions nées au 20ème siècle, cultes océaniens du cargo, culte du Ras Tafari, scientologie, raëliens, ordre du temple solaire et autres sectes (mais perçues comme religions par leurs adeptes) où la violence est plus souvent finale qu’initiale ? La théorie mimétique du désir, confortée par les neurosciences, apparaît plus fondamentale et mieux étayée par les faits.
Le piège infernal de l’évolution :
La découverte des neurones-miroirs et des attitudes d’imitation spontanée chez les enfants et même les adultes (rire, bâillement « communicatifs ») apportent beaucoup d’eau au moulin de René Girard. Rien de surprenant d’ailleurs : ce qui n’est pas « câblé » à la naissance dans le cerveau doit être appris, et appris d’autres individus pour ne pas avoir à redécouvrir tout ce qui a été laborieusement mis au point au cours des centaines de miliers d’année de l’histoire d’homo sapiens sapiens. Quel autre moyen que l’observation et la reproduction des gestes des autres, donc l’imitation, pour y parvenir, surtout tant que langage et lecture ne sont pas acquis ? Il faut bien, aussi, que le mécanisme de l’imitation fasse partie du « logiciel de base » de chaque cerveau, dès la naissance.
Chez un adulte, supposé libre et indépendant, le maintien de ces mécanismes d’imitation, qui est patent, pose par contre de graves limitations, justement, à cette liberté et à cette indépendance, d’autant plus que la « victime » en est rarement consciente. Toute déstabilisation sociale grave présente alors le risque de dégénérer en crise mimétique accompagnée de violences irrationnelles avec focalisation sur des boucs émissaires.
L’ensemble des crises actuelles peut donc se regrouper sous le terme de « crise évolutionnaire », tout simplement, et le défi posé à notre espèce, sous peine de retour violent à un niveau de population adapté aux ressources restantes, est de parvenir à s’émanciper collectivement de ces mêmes lois de l’évolution des espèces qui l’ont conduite là où elle en est.
Parler de « tuer Dieu le père » (ce qui reste à faire en bien des endroits) ou de crise d’adolescence ne fournit que des images parlantes, mais pas de solution. Vaporiser de l’ocytocine urbi et orbi ou en faire faire une cure à tous les dirigeants et décideurs de la planète ne semble ni praticable, ni éthique. Mettre au moins un meilleur système socio-politique dans un pays particulier ne peut pas faire de mal, mais est rendu très difficile par l’interdépendance des états; si l’on y parvient, ce système n’aura probablement pas le temps de se répandre sur toute la planète avant l’effondrement du système économique actuel : au mieux, on pourra s’en souvenir et le ressortir pour la reconstruction. »
Je pense que c’est ce à quoi Paul travaille. Je lui souhaite toute l’inspiration utile pour y parvenir.
Allo ! ? Où est le bon téléfon ?… Ça sonne de partout !!
Personne ne répond ??…
» les parfums, les couleurs et les sons se répondent » – Baudelaire
Reste à les capter, de correspondance en relation cachée,
… I have a dream !
De billets que nous nous échangerions, dans ce blog, en sons miroirs…
En avant la musique ! Et appelez-moi Lisztfr, pour me donner la bonne fréquence !
Buvons à la source de nos rêves d’amour,
Valsons en rondes et laissons-nous bercer
par ces sonates d’eaux en larmes…
GASTON Y’A L’TELEFON QUI SON,
peut être bien que c’est importon !
Allumette, elle est très chouette
Et Michel Martin, il est malin
Même le Yéti a plein d’avis
Quant à BasicRabbit, ben sait pas toujours c’ qu’il dit
Cécile est très subtile
Moins que Zébu, mais plus que Fabrice Dubus
Ecodouble, il est trop double
Monsieur Jorion s’occupe du téléfon.
Jorion y’a l’téléfon qui son
Et y’a jamais person qui y répond…
François Leclerc, il est très clair
Mais le Sage, il est trop sage
La Béa, rêve béat d’un au-delà
Ouvrons lui la porte et hop ! lui dit Kimporte
Vigneron, boit son litron
Méthode, reste à sa méthode
Enfin Kercoz, a déjà sa dose
Monsieur Jorion s’occupe du téléfon
Non, non, non, non, Jorion l’téléfon qui son !
(Les personnages et les situations de ce récit étant purement fictifs,
toute ressemblance avec des personnes ou des situations existantes ne saurait être que fortuite)
http://www.youtube.com/watch?v=sYL7HMELS-c&feature=related
@Cassandre, merci pour ce post, je l’avais lu et je l’avais trouvé passionnant (je me suis replongé dedans avec plaisir). C’est toute la différence entre notre système actuel qui valorise nos pulsions primitives, et favorise dans la hiérarchie sociale ceux qui vont à l’encontre du développement de l’humanité, du modèle que nous voulons ériger, basé sur nos connaissances pour nous élever.
Quand on y pense, on se dit que dans quelques siècles, ce que nous vivons actuellement sera perçu comme nous regardons le moyen-âge. Une période, la notre, pendant laquelle les gens avaient peur les uns des autres ou mieux étaient totalement indifférents au sort des autres humains qu’ils croisaient dans la rue, une indifférence vis a vis de la faune et la flore, une indifférence vis a vis de l’avenir de la planète..
Ou plutôt, si je suis honnête dans ma pensée, ça n’est qu’une tentative d’être indifférent au quotidien. L’épanouissement profond de chacun est impossible avec cet état d’esprit, et nous ressentons que nous sommes en désaccord avec nous même (sauf cas psychologiques avancés).
Lorsque vous discutez et écoutez des citoyens lambda, tout le monde est d’accord sur le constat général, c’est le paroxysme du ridicule de notre situation.
Sauver notre planète personne ne sera capable de le faire surtout lorsque le soleil mourra.
En revanche, sauver l’environnement en préservant la biodiversité nécessaire à la survie de l’espèce humaine on pourrait s’y mettre dès aujourd’hui si les bancocrates et leurs politiciens affidés ne s’imaginaient pas que leur pognon possède la propriété magique de les mettre à l’abri de tout y compris en cas de catastrophe majeure. Ils n’ont pas compris que l’argent ne se mange pas.
si on doit attendre la mort du soleil pour se sauver , ça risque d’être long .
@ Au sud de nulle part 15 mai 2012 à 10:42
Manifestement vous n’avez pas encore vu quel piège a été mis en service par la partie de l’espèce humaine soucieuse de sa survie, celle qui depuis toujours regarde plus vers le futur que le présent, c’est-à-dire celle qui a plus l’esprit capitaliste que consommateur.
Cette catégorie au sein de l’espèce humaine, a vu que ce qui nuisait à l’avenir de l’espèce en général, c’était de consommer plus de richesse (l’énergie) que ce que l’on produit de richesse (l’énergie) ce qui conduit à consommer le capital non renouvelable de la terre. Or, ce sont ceux qui ne s’intéressent qu’aux jouissances présentes, ceux qui préfèrent prendre le temps de vivre le mieux possible aujourd’hui plutôt que de travailler à préparer le futur, qui sont le danger pour l’humanité.
Alors, ceux qui voient loin (ceux que vous appelez les bancocrates) ont mis en place une sorte de gobe-mouches visant à attirer ces jouisseurs du présent vers les délices de l’eau sucrée que représente l’endettement, lequel lorsqu’on en abuse, finit par vous prendre au piège et provoquer votre perte.
Cette attitude suicidaire, consistant à devenir dépendant à l’endettement, a fini par concerner plus que des individus ou des groupes d’individus à l’intérieur de pays, mais à mettre en cause des pays entiers principalement en Occident. Elle a aussi fait apparaître les limites de la démocratie puisque certaines, en Europe du Sud se sont retrouvées piégées dans le gobe-mouches.
Je n’adhère pas à votre postulat de départ au point que je le trouve si absurde que je pense que vous devriez prendre votre température et que je ne prendrai même pas la peine de pondre négligemment un postulat aussi arbitraire que le vôtre prétendant le contraire ou autre chose.
Donc si je n’adhère pas à votre postulat de départ alors comment fais je pour le reste?
@ Au sud de nulle part 15 mai 2012 à 16:54
Et bien voyez, moi je n’ai pas de peine pour vous répondre. Je le fais sans avoir besoin de prendre ma température.
Ou bien mon postulat de départ est absurde, et alors celui qui le pense, doit facilement pouvoir le démontrer, en alignant des arguments et en développant un raisonnement qui le prouvent. Ou bien il en est incapable et, comme on le constate trop souvent chez les piètres contradicteurs, il se réfugie dans l’invective, la violence verbale, les commentaires de caniveau. Ils ne salissent que ceux qui y tombent.
Ne me prenez pas pour un perdreau de l’année. Pourquoi me fatiguerais je à démontrer l’absurdité de votre postulat quand vous même ne produisez aucun effort pour le justifier en quoi que ce soit. Vous partez tête baissée dans un délire dont le fondement relève tout simplement de la pure provocation et vous le savez pertinemment. Vous jouez les vierges effarouchées mais je suis persuadé que le ton de ma réponse ne vous a pas surpris.
@ Au sud de nulle part 15 mai 2012 à 23:32
Désolé de vous voir vous débattre avec des formules toutes faites qui n’élèvent pas le débat, au contraire.
Lorsque vous aurez compris qu’il vaut toujours mieux s’attaquer aux idées qui surprennent, plutôt qu’à ceux qui les émettent, vous commencerez à accepter les autres et à vous bonifier. Vous verrez des aspects que vous n’aviez pas vus vous-même et trouverez plus de plaisir à découvrir les personnes plus qu’à les démolir. C’est le début d’un bonheur.
Je vous ai donné une occasion d’entrer dans un débat, de vous permettre de travailler sur un thème, en rapport direct avec celui que vous avez amené « la survie de l’espèce » et au lieu de profiter de cette opportunité, vous donnez l’impression d’avoir peur de traiter le sujet que vous avez-vous-même apporté en discussion.
Livrez-vous à la démolition de l’idée qui vous semble absurde, tout en respectant celui qui l’a émise et vous en sortirez meilleur, plus fort, moins sur la défensive, plus créateur de valeur ajoutée. Vous aurez contribué à faire passer une hypothèse dans le filtre de la contradiction et de la confrontation constructive. Les idées dignes d’intérêt s’y renforcent et y survivent, peut-être comme les espèces, notamment l’espèce humaine.
Devise de l’être humain moderne :
« Je souhaite m’auto-détruire »
N’étions-nous pas assez « modernes » au moment des missiles de Cuba ? L’occasion d’en finir était belle, elle a été manquée : vous devez faire erreur quelque part.
D’ailleurs, nous en sommes au « post-modernisme » (enfin, hier c’était ça ; on a pu trouver autre chose depuis). Néomodernisme ? Néopostmodernisme ? Postnéopostmodernisme ? Etc.
Votre analyse est basée sur trois postulats qui, s’ils en sont, ne sont évidemment pas démontrés.
1. Nous polluons tout. Cependant, quand nous voyons la planète d’en haut, il n’y a qu’une très petite partie, celle la plus densément peuplée, qui soit malpropre, à moins d’accuser le dioxyde de carbone anthropogénique de tous les périls présents et futurs, ce qui me parait également un postulat. Quand nous restons en surface densément peuplée, nous sommes effectivement tentés de prendre de la hauteur.
2. Nous compliquons tout. Pourtant nous disposons maintenant de l’ordinateur, qui, selon son utilisation, permet de gérer la complexité ou d’en ajouter une couche. « Un mauvais ouvrier a toujours de mauvais outils ».
3. Nous voulons tout. Mais si la machine à concentrer la richesse constitue le cœur de nos société, il est possible de postuler aussi qu’elle fait partie de la nature humaine et qu’il vaut mieux la réguler que la casser.
Pour le reste, je suis en fait tout à fait d’accord avec vous : nous sommes une espèce invasive, nuisible à son environnement, et vouée à l’éradication, comme la caulerpa taxifolia, le lapin d’Australie et la termite chinoise !
Le but actuel de tous ses milliards de création monétaire est d’éviter une spirale déflationniste, donc les symptômes de la déflation :
baisse des prix menant à une réduction générale de la production
créant une baisse des salaires
donc un recul de la consommation
provoquant un recul de la demande développant encore la baisse des prix
Pour résoudre ceci, les banques centrales ont mise en place une politique inflationniste, en augmentant la masse monétaire d’où la création massive d’argent par exemple la FED, la banque d’Angleterre ou du Japon.
La question de l’hyper-inflation étant encore absente où la réaction sera volontairement tardive, ça arrive les prix en milliards, on ne savait pas. Si en fin de compte.
Pour en arriver au choix d’une politique inflationniste, il faut déjà se poser de qu’est-ce que la fameuse inflation ?
C’est selon l’explication, l’ensemble des produits du panier de consommation donc les prix de consommation finale (mot important) des ménages qui mesurent la fameuse inflation.
En regardant la situation actuelle, je serais plutôt tenter de l’expliquer de la sorte : c’est l’ensemble des prix de la bourgeoisie de leurs paniers de consommation ou du moins tendant très fortement vers ce niveau de vie incompatible en prix avec la masse ou les ménages.
Il n’y a pas une critique quelconque de la bourgeoisie en tant que tel, mais le but est de constater que les prix sont non seulement très élevé, et devenu très difficilement accessible mais que finalement (le mot important) l’indice de l’inflation par son calcul encourage de nos jours à la délocalisation, la développe en fait.
Il est écrit le prix final, mais il y a des prix intermédiaires : coût du travail, les coûts sur les fiches de salaires ou les commerciaux intermédiaires.
Si on mélange les prix intérieurs : fabrication nationale, et les prix extérieurs : la Chine par exemple, et bien l’inflation encourage la délocalisation, et comme la notion de prix intermédiaires n’existent pas, ce qui bien pour les commerciaux intermédiaires peut être mauvais pour les coûts de protections nationaux. Mais on s’en fout puisque dans l’inflation ça n’existe tout simplement pas.
Peut-être comme possiblement dans le futur l’hyper-inflation ?
Non, les problèmes de bases sont :
* le pic pétrolier
* la robolution
* concentration de la productivité et de la connaissance
* démographie
* effets papillons des mensonges accumulés
Le reste n’est que les conséquences (concentration des richesses, pollution, complexité). C’est assez facile de comprendre comment les uns découlent des autres.
On ne résoudra aucun problème si on s’attaque aux symptomes plutôt qu’a la maladie (il est vrai que la médecine moderne nous y habitue)
L’alternative est simple :
Soit nous faisons confiance à une infaillibilité collective non démontrée de l’être humain, et nous attendons patiemment en glosant qu’un ordre miraculeux émerge du chaos actuel.
Soit nous préconisons telle ou telle mesure ambitieuse et réaliste à prendre le plus tôt possible, en expliquant pourquoi et dans quelle perspective globale elle se situe.
La première solution me semble déraisonnablement optimiste. D’autres espèces d’hominidés nous ont précédé et ont disparu sans pour autant que la planète cesse de tourner. Sans aller aussi loin, l’évolution de l’île de Pâques il y quelques siècles est un cas d’école (sur modèle réduit) à méditer.
La seconde fera sûrement hurler, pour des raisons contradictoires, tous les types de bienpensance. Je crois cependant que c’est ce qu’il faut essayer de faire, même si c’est prendre le risque de se faire vilipender.
🙂
une perspective globale ? oui, mais à partir d’où ? on est nombreux à avoir un point de vue .
il faudrait sortir du global … ce n’est peut-être pas l’heure .
Non, si les hommes ont envie de vivre , et de voir vivre leurs descendants, les moyens ( plus ou moins infaillibles ) devraient suivre . la vie a des ressources , elle sait faire . si on la laisse faire . d’où la nécessité de la confiance en elle . et en soi , ainsi que sa capacité à s’interroger . là gisent les réponses .
je vais peut être dire une bêtise ; il faudrait avoir une vue commune sur un point . une convergence de vues , c’est une vue unique .
il semble y avoir infinité de points ? est-ce qu’un point n’est pas toujours strictement le « même » ?
donc, sans doute n’avons nous pas trouvé le point . Un point, c’est tout . On ne pourra rien en dire, mais aurions nous vu . Nous pourrions à partir de cela nous faire un jugement , et ce point se développer .
de quel ordre serait-il ? je crois qu’il touche à l’âme . qu’il « est » l’âme .
de la terre , des hommes et de la nature, et du ciel . comme un germe . et nous, serions jardiniers . il y a forcément dualisme , relation . esprit et matière , toujours en lutte , parfois en paix .( ce toujours qui contredit le parfois …)
nous ne saurions « jamais » comment faire , ni quoi faire pour nous délivrer du mal ?
ceux qui fuient pour essayer de sauver leur vie , leur capital, ils risquent de la perdre .
c’est difficile de croire que l’autre est aussi notre vie .
@Esope:
///// L’alternative est simple :
Soit nous faisons confiance à une infaillibilité collective non démontrée de l’être humain,
Soit nous préconisons telle ou telle mesure, à prendre le plus tôt possible, en expliquant pourquoi et dans quelle perspective globale elle se situe. ////////
Vous opposez au « collectif » ,…une « globalité » , qui ne peut etre qu’un autre « collectif » qqs soit sa taille .
A mon avis, meme si votre approche voudrait revenir a un groupe optimisé , …il faudra repasser par l’ individualisme ou plutot la famille . Repartir du bas , sinon ce sera obligatoirement un echec du fait des effets de « collage » qui fausseront chaque palier de descente .
Il est possible de vivre selon in modèle proche de ce que pourra etre le modèle optimisé future , pourquoi attendre d’ y aller en groupe ?
Il est assez aisé d’évaluer la fourchette d’energie qui restera disponible en faisant l’impasse sur les catas pourtant probables ……Choisir de vivre proche de ce qu’imposera cette contrainte et ds un lieu qui le permette , meme si on conserve un pied ds le système (le gauche , ça porte bonheur), n’est pas vraiment difficile mais faire le « pas » est tres difficile .
Apres ,Basta , on peut simplement vivre au mieux …en sachant qu’on seraplus pres du point de chute.
Une idée qui m’était venue pour savoir ce que l’on veut : dès lors que l’argent est autant un simple chiffre dans un ordinateur (crédit sur son compte) qu’une chose matérielle, que se passerait-il si une équipe de super-hackers mettait tous les comptes en banque de la planète à 10 milliards d’euros ?
Quelle activité (ou inactivité) choisirions-nous, quelles hiérarchies refuserions-nous, quels seraient les vrais biens, si on enlevait la contrainte monétaire à l’expression des désirs ?
Comment réagirait l’économie ? Inflation délirante pour remettre des hiérarchies ?
J’avais pensé à un petit sondage multimédia sur cette expérience de pensée (The ten billions day) : on donne sa situation actuelle (liste de métier, lieu de vie…), puis la situation qu’on prendrait le jour des 10 milliards, et on regarde ce que ça donne. Tout le monde à la plage sous les tropiques ? Plus personne ne veut travailler ? La société s’écroule parce que tout le monde a, en droit, accès à tout à égalité ou bien on voit se dégager une certaine conscience sociale, un sens de l’effort partagé ?