LE RÉGIME GREC, par Michel Leis

Billet invité.

À l’heure où les urnes ont livré leur verdict en Grèce, je reviens d’une série de voyages professionnels qui m’ont conduit d’Athènes à Sofia. Comme souvent dans les tragédies grecques, le drame auquel nous assistons est le prolongement de drames antérieurs, une histoire en deux temps et trois groupes d’acteurs. Les trois groupes d’acteurs, ce sont les pays fondateurs de l’Union, les pays du Sud et les nouveaux entrants de l’ex-bloc de l’Est. Les deux temps de notre histoire, c’est le milieu des années 80 qui a vu l’intégration des pays du Sud et la période qui s’est ouverte à l’orée des années 90 avec la chute du mur, et qui s’est logiquement achevée avec l’intégration des ex-pays de l’Est au milieu des années 2000.

En prélude à notre histoire, lorsque le Sud rejoint l’UE, ces régions sont vues comme un nouvel eldorado. La péninsule ibérique est un marché géographiquement cohérent de 56 millions d’habitants. Les programmes d’aides de l’UE doivent apporter la prospérité et permettre une industrialisation rapide tandis que le différentiel de salaire permet d’espérer des profits élevés. Ce schéma idéal se met progressivement en place, on peut donner l’exemple de l’industrie automobile qui est un bon indicateur. En Espagne, on passe en quelques années d’une position marginale à une place de 3ème producteur européen avec 18 sites de production. Le Portugal bénéficie aussi de quelques investissements comme l’implantation conjointe Ford / VW ou celle de Renault. Si cette industrie est largement exportatrice jusqu’à l’orée des années 2000, une grande partie de cette production est aussi absorbée par le marché intérieur.

Pour la Grèce, c’est une autre paire de manches. Il n’y a pas de passé industriel, le marché local est limité et les seules vraies activités sont l’agriculture, l’industrie et le tourisme. Les investissements de l’UE sont importants, mais le développement de l’infrastructure ne s’accompagne d’aucune grande implantation industrielle. Le tourisme de masse et les services empêchent que la balance des paiements ne sombre à des niveaux catastrophiques, mais la hausse de l’Euro n’aura pas que des conséquences heureuses pour le tourisme en Grèce.

Quand le rideau de fer est tombé, les budgets européens se sont réorientés massivement vers les ex-pays de l’Est en vue de leur intégration future. Les implantations d’usines ont suivi, car le terrain était fertile, une grande partie de ces pays ayant un passé industriel. Dans le même temps, l’attractivité de l’Europe du Sud a diminué, et seul, le développement de l’immobilier a maintenu pour un temps l’illusion. Même si ce mauvais timing a joué un rôle dans notre histoire, il faut aller plus loin et comprendre que l’intégration du groupe des pays du Sud et celle du bloc de l’Est s’est faite suivant des paradigmes différents.

Ce qui s’est construit dans cette deuxième vague d’élargissement, c’est une logique où il n’est plus question de nouveaux marchés, mais de produire et sous-traiter à bas coût pour le plus grand profit (au sens premier du terme) de l’industrie allemande. Une fois de plus l’industrie automobile est un excellent marqueur. 26 implémentations ont eu lieu dans les ex-pays de l’Est entre le 1990 et 2000, sans compter le rachat des constructeurs locaux comme Skoda par le groupe VW et Dacia par le groupe Renault. Mais si l’on regarde dans le détail, une grande partie de ces investissements sont des unités de fabrication de composants incorporés dans les usines d’assemblage allemande. Pour faire simple, le profit se crée en sous-traitant à l’extérieur les composants, l’image se construit en assemblant en Allemagne. La balance commerciale de l’Allemagne vis-à-vis de la Hongrie, de la Slovaquie ou de la République Tchèque est largement déficitaire (- 5,3 Milliards d’Euros en 2011), ce qui reflète parfaitement la construction de cette arrière-cour industrielle.

Derrière ces constatations se cachent une dangereuse illusion et l’absence de vision européenne.

Ce n’est pas tant le succès de l’industrie allemande qui ne s’adresse qu’à la frange la plus aisée des clients qui constitue une illusion. L’illusion, c’est que ce « modèle » soit devenu le paradigme de toute l’industrie. Pour faire caricatural, tout le monde veut s’adresser aux 10% de la population la plus aisée. Pour les 90% de clientèle restant, il reste au mieux une production entièrement délocalisée dans les pays présentant les plus bas coûts de l’Union, au pire une délocalisation en Chine, seul moyen de concilier des attentes de profits élevés et des marchés où la pression sur les prix est forte. Que des industriels essayent de copier des stratégies réussies sans se poser de question sur le contexte global, passe encore, mais l’U.E., en ne contrebalançant pas ces stratégies, a commis deux péchés capitaux.

Le premier de ces péchés est l’absence d’harmonisation sociale. Le graphique montrant le montant du salaire minimum mensuel dans les différents groupes de pays est éclairant (même s’il n’existe pas de salaires minimum en Allemagne, les rémunérations de l’industrie allemande sont restées élevées). Si les pays du Sud ont pu paraître attractifs à l’époque de leur intégration dans l’UE, ils ne font plus le poids depuis l’intégration des pays de l’Est.

Ce qui est en cause ici, ce n’est pas seulement la compétitivité relative des groupes de pays, mais une stratification sociale où apparaît un nouveau groupe, la classe moyenne pauvre. On peut les définir comme des personnes qui assurent leur consommation de base à moindre coût, se privent pour quelques produits d’image (le smart phone…) en sacrifiant d’autres produits de leur « shopping list ». Pour les marques allemandes, peu importe, ce n’est pas le cœur de cible. Pour le reste de l’industrie européenne, le marché des ex-pays de l’Est ne s’est jamais vraiment créé, contrairement aux pays du Sud. Pour revenir à l’industrie automobile, les surcapacités évoquées aujourd’hui correspondent peu ou prou aux prévisions de marché qui ne se sont jamais réalisées dans ces pays. Les fermetures qui vont se généraliser dans les mois à venir vont probablement toucher les unités où la combinaison coûts salariaux productivité est la plus mauvaise, pour la plupart situées dans les pays au cœur de l’Union européenne. Les pressions sur l’emploi qui en résulteront contribueront ainsi à la généralisation de cette classe moyenne pauvre au cœur de l’Europe. Les thuriféraires de l’Union peuvent toujours dire que les salaires ont plus augmenté dans les ex-pays de l’Est, au rythme actuel, il faudra encore plus de 25 ans pour arriver à un alignement.

La deuxième faute majeure est l’absence d’harmonisation fiscale en matière d’impôt sur les sociétés. L’Europe peut bien afficher sa réprobation de façade, elle a intégré en son sein des paradis fiscaux qui n’ont pas grand-chose à envier aux Bahamas. Si l’on regarde le taux maximum d’imposition sur les sociétés, la situation est édifiante. Beaucoup diront – à juste titre – que ce taux est loin de représenter l’impôt réellement payé par les entreprises. C’est parfaitement exact, mais ce taux de l’impôt représente un excellent indicateur des politiques en œuvre, indépendamment des couleurs politiques au pouvoir. Les ex-pays de l’Est se sont lancés dans l’application de recettes ultralibérales avant même leur intégration dans l’Europe. L’écart est conséquent avec les pays fondateurs et les pays du Sud. À quoi bon lever des impôts quand on a cassé les mécanismes de solidarité antérieurs et que l’UE paye les infrastructures ? Cette politique fiscale est l’autre composante de la sous-traitance à bas coût. C’est tout bénéfice pour la norme de profit, en particulier quand l’industrie est dominante dans la chaîne de valeur, comme peut l’être l’industrie allemande (cf. mon essai « Crises économiques et régulations collectives »).

Et c’est ici que l’on revient à mes observations de voyage. Certes, il faut toujours se méfier des témoignages directs, même si celui-ci recoupe certains reportages, comme celui diffusé par Arte fin novembre 2011. Vu d’Athènes, la Bulgarie, ce grand voisin (474 km de frontière) avec son flat rate de 10% pour les entreprises comme pour les particuliers est bien attractive. Malgré la récente baisse de l’impôt sur les sociétés en Grèce (20% au lieu de 24%, taux maximum) et si l’on considère un coût du travail très bas en Bulgarie (salaire minimum mensuel de 123 €), quel intérêt peut avoir une entreprise grecque à rester en Grèce ? Quel intérêt pour un particulier fortuné de rester à Athènes où la pression se fait de plus en plus forte pour payer les impôts à des taux bien plus élevés ?

Le problème, c’est que le succès des plans de rigueur proposés repose sur des rentrées fiscales à taux pleins… Or l’évasion fiscale se substitue à la fraude, avec la bénédiction implicite de l’Europe au nom de la libre circulation des biens et des personnes et de la liberté d’établissement. Les avions d’Athènes à Sofia sont de plus en plus remplis, des affiches en grec ont fait leur apparition dans les agences immobilières et le distributeur bulgare de mon entreprise revoyait ses prévisions de vente à la hausse, surtout pour les segments du haut de gamme.

Parler de retrouver une compétitivité en Grèce relève au mieux de l’imposture et au pire de l’incompétence. Compter sur une levée partielle de l’austérité ne suffira pas. La dimension géographique prend ici toute son importance : les voisins de la Grèce, ce sont les ex-pays du bloc de l’Est. Si l’on a une vision libérale du problème, le salut de la Grèce devrait passer par un alignement sur ces voisins. Aucun dirigeant européen ne prendra pourtant le risque d’aller expliquer aux Grecs que leurs salaires devraient être divisés par trois si l’on veut créer un ensemble géographiquement cohérent et économiquement compétitif. C’est aussi à l’aune de l’intégration ratée des ex-pays de l’Est qu’il faut mesurer l’ampleur des efforts que la Grèce devrait réaliser.

Si l’on tient compte des spécificités grecques que j’évoquais au début de ce billet, ce dont ce pays a besoin, c’est d’une monnaie faible pour attirer des masses de touristes et vendre des services maritimes à bas prix. C’est aussi de mettre fin à l’évasion fiscale légale en dérogeant aux principes de base de l’Union européenne (liberté d’établissement, libre circulation). On le voit, ce type d’approche est peu compatible avec le maintien dans l’Euro. Même en cas de sortie, la marge restera étroite entre le risque d‘une hyperinflation et le rétablissement d’une fiscalité digne d’un état régalien. Le régime sec actuel en est d’autant plus amer, puisqu’il ne répond pas aux besoins, et repose sur une vision pré-formatée dont l’application ne peut conduire qu’à une casse sociale généralisée.

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162 réponses à “LE RÉGIME GREC, par Michel Leis”

  1. Avatar de Lisztfr

    http://www.zdf.de/ZDFmediathek/beitrag/video/1634150/Dokumentation-Die-Griechenland-Luege#/beitrag/video/1634150/Dokumentation-Die-Griechenland-Luege

    Pour germanistes :

    Il semble que les capitaux et la jeunesse, fuient le pays ! (à partir de 30 mn)

    C’est quand même mal barré ; les riches espagnols, italiens et grecs fuient vers Londre.

    1. Avatar de Eric L
      Eric L

      parce que vous croyez qu’ils vont trouver un endroit sans crise ?

      1. Avatar de Lisztfr

        Provisoirement.

        L’article de Michel Leis fait bien comprendre pourquoi la politique d’austérité est vouée à l’échec depuis le début, à cause de la situation géographique de la Grèce.

    2. Avatar de Le Joker

      C’est bien… qu’ils se regroupent tous au même endroit. Ce sera plus facile pour les retrouver quand il faudra leur reprendre le produit de leurs larcins.

      1. Avatar de Eric L
        Eric L

        à dubai sur une ile chacun , afin qu’ils ne nuisent plus , sans internet ni moyen de communiquer, sauf entre eux . châtiment léger , en fin de compte .

      2. Avatar de HM
        HM

        Oui !!!!!

      3. Avatar de alkali
        alkali

        Cayenne, je propose Cayenne. Il suffit juste de réhabiliter les cellules. En plus il y a du soleil…
        Et des caïmans, entre confrères de cet acabit il y aurait de beaux duels en perspective.

      4. Avatar de la m...
        la m…

        L’ex-commune pénitentiaire de Saint Laurent du Maroni se préterait assez bien à votre dessein, il reste quelques vieilles structures, le camp sera facile à remettre en route…

        Cayenne s’est beaucoup trop bien pour ces gens-là

      5. Avatar de vigneron
        vigneron

        «Cayenne s’est beaucoup trop bien pour ces gens-là.»
        Tain les trucs qu’on lit sur le BJ… Et l’île du Diable, ça vous ira ? c’est pire que St Laurent j’vous assure, suis allé voir. Comme pour Dreyfus, Delescluze, Seznec ou Papillon, hein…

      6. Avatar de Moi
        Moi

        Je propose qu’on les enferme tous dans une Cayenne. A partir de 7 ou 8, là y’aurait de beaux duels.

      7. Avatar de Eric L
        Eric L

        selon le diplo de mai : « les marchés financiers ont un visage » :

        M.John Paulson n’a-t-il pas , après avoir gagné 2 milliards de dollars dans la crise des subprime, dont il est le principal bénéficiaire, engagé l’ex patron de la Réserve fédérale, M. Alan Greenspan … etc.

        ne méritent ils pas des ouacances ?

      8. Avatar de la m...
        la m…

        Mais oui, l’Ile du Diable ça ira aussi tout comme l’ensemble des bagnes de Guyane qui furent d’ailleurs longtemps gérés depuis St Laurent (même si les Iles du Salut furent les dernières à accueillir des condamnés après même la fermeture de l’administration pénitentiaire de St Laurent).

        Bien mieux en tout cas que la VILLE de Cayenne définitivement « trop bien pour ces gens-là ».

        Humour mis à part et la colère passée, je crois en fait que même le pire des pires ne mérite pas ce genre de traitement.

      9. Avatar de justin
        justin

        On ne pourrait pas plutôt les caser dans les vieilles mines de charbons ? du charbon contre des tartines … au moins ils ne coûteraient plus rien à la société et auraient ainsi l’occasion de méditer sur la condition ouvrière…

    3. Avatar de L'amisanthrope
      L’amisanthrope

      Les riches chinois qui ont contribué à polluer la Chine veulent quitter la Chine aussi, selon un article récent du Monde ! Quant aux Chinois pauvres , personne ne leur demande leur avis : je parie que beaucoup aimeraient connaître le malheur d’être européen !

  2. Avatar de Denis Monod-Broca
    Denis Monod-Broca

    C’est désolant, indigne, honteux ! Non seulement nous imposons aux Grecs un régime inhumain mais en outre il est absolument impossible que l’objectif qui le « justifie » soit atteint !
    Nous prétendons sauver la Grèce, c’est une imposture. C’est l’euro que nous tentons désespérément de sauver l’euro, et ce sera en vain. Seule l’idéologie, en l’occurrence l’idéologie européiste, peut être source d’un tel aveuglment…

  3. Avatar de Camille
    Camille

    Merci beaucoup pour cette perspective inédite et pleine de sens.

    1. Avatar de Cécile
      Cécile

      Il manque la guerre en Yougoslavie, laquelle pourtant déjà donnait le « la » de cette politique européenne

    2. Avatar de Charles A
      Charles A

      La rédaction est plaisante et le diagnostic est assez clair:
      aucune issue possible avec le remède proposé.

      Mais la thérapie est absente: sortir de l’euro pour dévaluer,
      de l’UE pour contrôler les flux,
      c’est ce que risquent de faire toute une chaine de pays,
      sur deux trois ou quatre ans, jusqu’à la France.

      A moins que ce ne soit l’Allemagne qui sorte de l’Euro,
      pour garder son Mark fort, face à un euro qui jouera la dévaluation compétitive…

      Nous entrerons alors dans le cyclone des dévaluations
      et guerres commercialres puis guerres tout court si désaffinités.

      Ce blog ne cesse de l’expliquer: au delà des incohérences
      de la construction européenne, la cause de la crise,
      c’est la dynamique même de surproduction dans l’accumulation capitaliste.

      Il faut sortir de ce cadre capitaliste, pour la stabilité économique,
      la justice pour tous, la dignité de chacun
      et sauver ce qui peut encore l’être de la planète.

      C’est aux 99,9 % de s’imposer désormais, par tous les moyens nécessaires,
      aux activités désormais criminelles du 0,1%.

  4. Avatar de chabian
    chabian

    Article clair et net, j’ai compris et appris. Merci

  5. Avatar de VALERIE
    VALERIE

    Les Grecs voient leurs salaires se réduire comme peau de chagrin, alors lorsqu’on les menaces du pire s’ils quittent l’union européenne, ils considèrent qu’ils n’ont plus rien à perdre. 600, 400, peut-être bientôt 200 euros de revenus, que se soit au sein de l’europe ou en dehors…..autant tout casser et voir ce que cela donne.
    Pourtant, il parait que cela pourrait être pire, si ce que j’ai entendu n’est pas de la ppropagande : revenir à un draghmes qui ne vaut rien, c’est ne pas pouvoir importer, c’est ne pas pouvoir emprunter….
    Vraiment, ces sujets sont tellement difficiles pour les peuples. Comment prendre la bonne décision ?

    1. Avatar de Cécile
      Cécile

      la grande braderie de tt et de n’importe quoi, dont celle à promouvoir de la casse sociale, est une volonté politique de l’Europe, elle ne s’arrête, ne s’arrêtera pas, ni ne va pas s’arrêter aux frontières de la Grèce ….

  6. Avatar de zébu
    zébu

    « La dimension géographique prend ici toute son importance : les voisins de la Grèce, ce sont les ex-pays du bloc de l’Est. »
    Et aussi, Chypre.
    Aahhh, Chypre …
    Sa fiscalité, sa proximité (culturelle), ses implantations bancaires en Grèce même et vice-versa.
    http://www.mfe.org/index.php/Portails-Pays/Chypre/Fiscalite/Fiscalite-du-pays

    « Bien qu’en recul, Chypre reste le premier pays destinataire d’IDE grecs en 2010 avec un montant de 395,3 M€ (soit 53,5%). Il est suivi de la Pologne (21,5%), des pays de la zone des Balkans (20,3%), des Etats-Unis (9,2%), et des autres pays de la zone euro (8,6%).
    Pour l’essentiel, les flux sortants en 2010 se sont dirigés vers le secteur financier (28,4%) »
    « En 3 ans, les IDE grecs à l’étranger sont donc passés d’un montant de 27,5 Mds€ en 2008 à 27,4 Mds€ en 2009 puis 32,0 Mds€ en 2010 (+16,8%). Plus de 27,7% des stocks d’IDE sont concentrés à Chypre. La Turquie est la seconde destination avec 14,1%, suivie de la Roumanie (11,8%), des Pays-Bas (7,5%), de la Serbie (6,6%), des Etats-Unis (6,6%) et de la Bulgarie (6,5%). »
    http://www.tresor.economie.gouv.fr/4660_linvestissement-direct-etranger-pour-la-grece-bilan-2010

    1. Avatar de zébu
      zébu

      Les retraits bancaires sont aussi phénoménaux, en l’espace de deux ans (2010-2012), lesquels retraits contribuent à alimenter la fuite des capitaux vers ces cieux étoilés, chypriotes, suisses, bulgares ou autres :
      « Toutefois, les pertes de liquidités pour les banques ayant résulté des retraits de dépôts sont considérables, les dépôts bancaires totalisant en mars 2010, soit exactement deux ans plus tôt, 228 milliards d’euros, soit un écart d’environ 63 milliards d’euros. »
      http://www.desmos-grece.com/desmos-/la-grece-au-jour-le-jour/item/167-vendredi-4-mai-2012-les-d%C3%A9p%C3%AAches-de-lathens-news-agency

      -27,6%, en deux ans …

      1. Avatar de Cécile
        Cécile

        les rats quittent le navire

  7. Avatar de la taupe rouge 04
    la taupe rouge 04

    L’euro présente les mêmes caractéristiques du fameux « Currency Board » en vigueur dans l’empire britannique, avec des pays moins « productifs » mais riches en ressources et surtout pauvres en capital.
    Le Currency board, est une politique monétaire imposant un taux de change fixe, ou mieux encore une monnaie unique. Elle a été et est encore une terrible politique monétaire toujours appliquée aux colonies, c’est le pire outil d’exploitation, de pillage, d’asservissement, de destruction au service des pays dominants (exemple dramatique en Inde), un outil de dopage de la croissance de la plus value pour un capital constant moindre. Cette politique est encore en vigueur dans les zones franc, dollar et sterling ( exemple fameux de l’Argentine un USD = un Peso, de 91 à 2001).
    Cette politique appliquée en Europe. (Voir «euro» dans http://www.marx21siecle.com) a obtenu les résultats escomptés : Destruction de l’agriculture traditionnelle, destruction de l’artisanat et du petit commerce, soumission des PME et de la petite industrie aux grands groupes européens et internationaux, pillage des ressources, constitutions de marchés captifs, inféodation et corruption politique, construction d’un endettement privé et public, des « éléphants blancs », constitution d’une armée de chômeurs, baisse généralisée des salaires, concentration et sur-accumulation du capital mais aussi destruction de marchandises (prime à la casse, organisation systématique de l’obsolescence par la normalisation) et de capital (Casses massives d’usines et d’infrastructures, faillites diverses, concentrations d’entreprises, de banques. Comme toujours, le capitalisme ne peut développer son ou ses centres qu’au détriment de sa périphérie, appelons cela du cryto-colonialisme. C’est pas une « crise », juste une « politique », seulement une nouvelle redistribution des cartes. L’expression la plus achevée en Europe de cette politique « d’austérité » est la création de l’Euro sur la base des critères de Maastricht et de tout l’arsenal juridiques, dans les tuyaux : Dites « règle d’Or » ou « fédéralisme, ou « bonne gouvernance économique européenne ». Sauf que c’est maintenant nous qui souffrons à notre tour, après les horreurs coloniales si lointaines qui nous ont si bien servis et qui restent tellement utiles.
    Attention, voici que les «colonies» sont arrivées «chez nous», le «Sud» se développe dans le «Nord» comme des tâches de léopard, « ils » ont passé la frontière, plus aucun « corps expéditionnaire » ne les arrêtera !
    Il y a-t-il encore des gens surpris, de bonne foi, par le monde tel qu’il va, voire indignés ?
    S’affliger des conséquences tout en s’accommodant des causes …
    Renverser la table où l’on parle, passer de la description du monde à son changement, passer de l’indignation à la révolution, quitter juste un instant les blogs et les forums pour s’organiser afin de descendre dans la rue, saisir les banques, refuser de payer leurs dettes et leur crise … C’est pas raisonnable ! Mais que les grecs, commencent ! Qu’ils ne paient plus les dettes odieuses et illégitimes : http://www.cadtm.org/

    1. Avatar de MerlinII
      MerlinII

      + 1

  8. Avatar de Abiram
    Abiram

    Deux grands péchés en effet, mais qui sont indissociables: pas d’Europe sociale sans Europe fiscale… Pierre Larrouturou, entre autres, le répète depuis 20 ans mais il n’est pire sourd que…

    Autre particularité de la Grèce, ses dépenses d’armement qui la placent en 22ème position mondiale (selon la CIA) entre la Chine et les USA avec 4,30% de son PIB.

    Pour mémoire, la France est 54ème (2,60% du PIB) et, plus amusant, le grand satan du moment, l’Iran, en 62ème position (2,5%), juste avant la Croatie et le Sierra Leone… ça laisse songeur n’est-il pas…

    La voix de Christine Lagarde résonne encore à mes oreilles, si heureuse qu’elle était en tant que minefi de pouvoir affirmer triomphalement que la France avait conditionné son aide à la Grèce sous réserve du maintien des contrats d’armement. Je vais faire de beaux rêves 🙂

    1. Avatar de Au sud de nulle part
      Au sud de nulle part

      Pas beaucoup à voir mais toujours bon à rappeler.

      Dépenses militaires en 2010 :

      1 – États-Unis -> 698 Milliards de $ soit 42,8% du total mondial
      2 – Chine -> 119 Milliards de $ soit 7,3% du total mondial
      3 – France -> 65 Milliards de $ soit 4% du total mondial

      Austérité quand tu nous tiens.

    2. Avatar de justin
      justin

      Si la Grèce a tant dépensé en armes c’est pour se défendre contre la Turquie, les 2 étant supposés alliés en tant que membre de l’OTAN… Bizarre !

  9. Avatar de Un Belge
    Un Belge

    Un très grand merci pour ce texte, limpide et élégant, dont on ressort avec un regard neuf sur ce qui se joue.

    1. Avatar de Lutin futé (autre belge)
      Lutin futé (autre belge)

      Depuis deux ans que je dévore ce blog (des yeux s’entend !) , j’attendais que quelqu’un signale les incohérences de la CE dont les principales à mes yeux , les distorsions fiscales et surtout salariales (induisant un dumping social et fiscal ) entre les 27  » provinces  » de notre belle Europe .
      C’est maintenant fait 🙂

  10. Avatar de Steve
    Steve

    Bonjour à tous

    Merci M. Leis pour cet exposé clair.

    Vous avancez deux fautes premières comme responsables de la situation qui s’est créée: absence d’harmonisation sociale et fiscale. Ces deux fautes ne découlent t-‘elles pas nécessairement des principes de la constitution même de la CEE, à savoir un MARCHE commun et donc uniquement une logique marchande à la base?
    Certes cette approche fut sans doute conçue comme un moyen habile par les fondateurs, confrontés à l’impossibilité de passer par une union politique en leur temps. Union politique qui semble d’ailleurs toujours aussi difficile à réaliser: après des siècles de guerres fratricides destructrices et ruineuses, les 27 tribus de notre péninsule eurasiatique semblent toujours aussi réticentes à une vraie union, agitant toujours des variations superficielles comportementales- du moins vues comme telles par le reste du monde – comme éléments identitaires fondamentaux justifiant la désunion et qui ne sont en fait , peut être, que des fausses justifications pour préserver les fiefs de potentats ,politiques et économiques, locaux sans envergure…
    Nous n’avons décidément rien à envier , de ce point de vue, à cette Afrique que nous ne cessons de montrer du doigt , imageant ainsi chaque jour la vieille histoire de la paille et de la poutre!

    Cordialement

  11. Avatar de Ben
    Ben

    résumé en trois mots : ON EST FOUTU

    1. Avatar de Eric L
      Eric L

      si ce n’est qu’on …
      😉

      1. Avatar de PHILGILL
        PHILGILL

        si ce n’est qu’on … ne sait pas faire si ce n’est en le faisant ?
        OU
        « Comment apprendre à faire quelque chose qu’on ne sait pas faire si ce n’est en le faisant ? Et comment peut-on le faire puisque, justement, on ne sait pas le faire ? » Ou, en d’autres termes, toujours aussi paradoxaux : « Comment peut-on faire quelque chose qu’on ne sait pas faire pour apprendre à le faire ? » (Philippe MEIRIEU)
        http://www.meirieu.com/DICTIONNAIRE/situationprobleme.htm
        On en découvre tous les jours, avec cette crise !

      2. Avatar de PHILGILL
        PHILGILL

        Et n’oublions pas CE QU’ON DIT à ce propos CONDILLAC et ROUSSEAU…
        Un enseignement qui réussit serait-il celui où le maître comme le disciple s’investissent pareillement ?… pour créer les conditions qui permettront de sortir du cadre?…
        Qui serait Alexandre, sans Aristote ? Que serait le maître sans le disciple ?

      3. Avatar de atao
        atao

        « Ils ne savaient pas que c’était impossible, alors ils l’ont fait » mark twain

      4. Avatar de Eric L
        Eric L

        Les rêves nous renseignent , eux aussi .
        On dirait qu’en définitive il n’y a aucun temps mort , mais juste des phases , pleins et déliés sur lesquels chemine . On bute sur un mur , on n’ose le franchir, on a peur ou n’envisage même pas le fait de le franchir , préférant s’en tenir au connu . ce qu’on oublie, et qui est « général » c’est que ce mur , c’est notre miroir , il nous renvoie à notre passé . à proprement dit .
        mais « on » existe -t-il ? cet assemblage de « je » existe -t-il ? ou bien est-il complètement informe et sans capacité de décider de sa vie ? il ne trouverait que des solutions toujours boiteuses , entrainant des problèmes encore plus grands ? Nous irions vers une dégradation globale ? est-ce que ce n’est pas justement par méconnaissance de nos « je » respectifs ? comme si nous étions ivres dans un corps .
        il y a sans doute cohérence entre le singulier et le pluriel , du moins cohérence à franchir .
        On n’existe pas exclusivement par relativité. Chacun a son accomplissement à réaliser . mais cela ne se passe trop ainsi, le tout enfermant la partie . la partie se sentant écrasée par le tout . ( faut dire que les forces qui maintiennent les hommes dans un carcan sont tenaces )

      5. Avatar de PHILGILL
        PHILGILL

        « Ils ne savaient pas que c’était impossible, alors ils l’ont fait »

        ENFIN, L’ÂME RUSSE.
        ILLUSTRATION : Tableau de La Cloche ( cf. Andreï Roublev de Tarkovski)
        Au début du 15e siècle. Le moine Roublev, peintre d’icônes, fait la rencontre d’un jeune adolescent, Boriska, dernier héritier du défunt Faiseur de cloches.
        La visite du nouveau Tsar approche et il faut impérativement ériger une nouvelle cloche pour l’occasion. La population panique, mais Boriska les rassure :
        « Mon père m’a légué son secret ». Dit-il.
        Une armée d’ouvriers bien que tous sceptiques obéissent aux ordres du jeune garçon et une imposante cloche finit par être hissée dans l’Église. Le Tsar et toute sa délégation sont sur la place… On se prépare à écouter le son de la cloche… la vie de Boriska est en danger, s’il échoue…
        Le son est angélique! Boriska s’écroule pris par l’émotion, vite rejoint par Roublev, impressionné par cet accomplissement surhumain et abandonne du même coup son voeu de garder silence…
        Un travelling arrière et aérien capture de manière finale la catharsis des deux protagonistes, évoquant leur union créatrice par l’épreuve achevée. Alors le garçon avoue au moine en sanglotant que son père ne lui a jamais rien révélé du tout et qu’il s’est simplement fié à sa foi et à ses dons seuls…
        http://www.youtube.com/watch?v=QZslPVjAtqA&feature=fvwrel

    2. Avatar de Cécile
      Cécile

      je cherche à lire ce fameux « mémorendum », imposé à la Grèce, je n’en suis que là, donc oui, oh la la

      Grèce : La liste des mesures du nouveau mémorandum
      http://www.placeaupeuple2012.fr/grece-la-liste-des-mesures-du-nouveau-memorandum/

      « 1 Salaires :
      – Diminution du salaire minimum de 22% ( Convention collective de travail/ CCT ; accords professionnels et sectoriels);
      – Diminution supplémentaire du salaire minimum pour tout nouvel embauché de 10%, en plus de la diminution de 22%, à savoir une baisse de 32% ;
      – Suppression des conventions de branche ;
      – Gel des salaires jusqu’en 2015 ;
      – Les emplois à temps plein peuvent être …….

      2 – Retraites – contributions sociales :
      – Diminution des pensions de 300 millions d’euros par an. Les nouvelles baisses toucheront à la fois les pensions de base et complémentaires ;
      – De nouvelles baisses dans les retraites de base de plusieurs fonds de pension qui vont s’appliquer rétrospectivement à partir du 1er janvier 2012 ;
      – Fusion de tous les fonds de pension complémentaires d’ici juin 2012 ; (mise sur pied d’une étude qui conduira à de nouvelles coupes dans les pensions complémentaires et des primes de départ à la retraite.)
      – Baisse de 2% des cotisations sociales patronales avec suppression des cotisations pour l’Organisme du logement ouvrier et des allocations sociales. Ces organisations vont fermer leur portes ;
      – Nouvelle baisse des cotisations que les patrons ……

      3 – Employés du secteur public, des anciennes entreprises et banques publiques
      – La suppression des emplois stables dans les anciennes entreprises et banques publiques et baisse des salaires ;
      – Nouveaux licenciements de 15 000 fonctionnaires en 2012, à travers le dispositif de la « réserve de main d’oeuvre » ;
      – Réduction du nombre de travailleurs du secteur public, travaillant avec des contrats temporaires, par le non-renouvellement des contrats ;
      – Coupes de 636 millions d’euros des salaires des employés du secteur public ……

      4 – Nouvelles mesures en 2012 :
      – Réduction des dépenses dans le secteur de la santé de 1,1 milliards d’euros ;
      – Coupes dans une série d’allocations sociales, en adoptant des critères de revenu ;
      – Baisse des allocations pour les familles avec plus de 3 enfants ;
      – Baisse des dépenses de fonctionnement et de consommation de l’État de 300 millions d’euros ;
      – Coupes dans plusieurs entités sous contrôle des ministères de l’Éducation et …..

      1. Avatar de L'amisanthrope
        L’amisanthrope

        Effrayant ! Un avant -goût de ce que préparent les oligarchies qui nous gouvernent ?

      2. Avatar de cougar19
        cougar19

        Merci Cécile pour cet inventaire peu connu. Beaucoup de français n’y croient pas. Et pourtant, ça a commencé avec un socialiste, de surcroît, Président de l’Internationale Socialiste….

  12. Avatar de Bruno
    Bruno

    Si j’ai bien compris le mode de fonctionnement allemand: maintient et développement des activités à fortes valeurs ajoutées + délocalisation des activités à faibles valeurs ajoutées (même pour construire une voiture, il y a des différences de degré de valeur ajoutée, selon les composants, la conception par rapport à la fabrication, …).

    Le problème de la Grèce ne serait-il pas, non pas de ne pas assez travailler (2.100 h/ an en moyenne environ, contre 1450 h/an en moyenne environ en Allemagne – de mémoire -), contrairement aux idées reçues, mais d’avoir des activités à relativement trop faibles valeurs ajoutées, vue sa situation, entre l’Europe (dit-) développée et les pays d’ex-Europe de l’Est? Ou plus exactement, d’être dans une situation monétaire – l’Euro -, qui ne tient pas compte, pour elle, de sa situation réelle, en ce domaine de « degré relatif de valeur ajoutée »? L’Allemagne entraînant l’Euro vers le haut, vu son poids relatif dans la zone Euro?

    De plus, on ne peut pas vivre entièrement d’une ou deux activités principales, le tourisme et l’immobilier (cette dernière ayant profité grâce à « l’euro-mark » de taux d’intérêts des crédits relativement faibles, et ayant entraîné artificiellement les prix vers le haut…).

    La solution ne serait-elle pas pour elle d’investir dans des activités à plus fortes valeurs ajoutées? Encore, quant au choix précis desdites activités, faudrait-il des débouchés…

  13. Avatar de Panagiotis Grigoriou

    Merci pour votre analyse, avez-vous remarqué ce dernier phénomène en Grèce : certains propriétaires de grosses cylindrées immatriculent leurs véhicules, embarcations de plaisance et parfois aussi leurs bien immobiliers en Bulgarie ; par la « création » de vraies – fausses entreprises du côté de Sofia, moyennant environ 5.000 euros, il y a tout une nouvelle filière « spécialisée » qui répond à ce nouveau besoin du marché. Ainsi, ces gens échappent à l’imposition exceptionnelle (de faite permanente) ; à celle « établie à partir des critères objectifs » concernant les cylindrées de plus de 2.000 C.C. et évidemment à la vignette. De même, ils peuvent ainsi échapper à toute contribution fiscale liée à la possession de bateaux de plaisance, de l’immobilier, des piscines etc.

    Elles se multiplient ces immatriculations récentes bulgares dans nos quartiers, aisés ou… aisément balkaniques, immatriculations souvent, pour de véhiculés achetés bien cher par de « citoyens » grands ou moyens évadés fiscaux, en renforçant au demeurant l’industrie automobile allemande, car l’Europe est avant tout un grand marché. Pour faire dans l’anecdotique, je précise que je possède une voiture dont sa première mise à circulation date de 1991 (1600 C.C.), pour ce véhicule la vignette est fixée à 265 euros par an, et suivant « l’imposition exceptionnelle établie à partir des critères objectifs », sa possession équivaut à 2.500 euros de revenus par an, rajouté aux 3.000 euros par an, de revenus fictifs mais imposables (selon les mêmes critères) par tête d’habitant, rien que par le simple fait de demeure vivant dans ce pays, indépendamment des revenus réels, existants, ou faisant défaut (chômage, précarité). Sauf que dans ce pays réel des deux Troïkans, depuis les nouvelles dispositions fiscales, on devient imposable à partir de 5.000 euros de revenus annuels (y compris en tenant compte du calcul basé sur « les critères objectifs ») et non pas sur la situation réelle.

    Ce n’est pas ainsi que la lutte contre l’évasion fiscale sera efficace, ce n’est pas le but d’ailleurs des politiques adoptées, surtout après l’ouverture des frontières à tout vent, y compris « défiscalisant ».
    Car vous soulignez à juste titre le fond du problème : « C’est aussi de mettre fin à l’évasion fiscale légale en dérogeant aux principes de base de l’Union européenne (liberté d’établissement, libre circulation). On le voit, ce type d’approche est peu compatible avec le maintien dans l’Euro ». Je dirais même avec l’Union Européenne.

    Athènes mardi matin beau temps pas de gouvernement, ouf pour l’instant on respire !

    greekcrisisnow.blogspot.com

    1. Avatar de Cécile
      Cécile

      http://greekcrisisnow.blogspot.fr/

      « Temps du vent mauvais… The ill wind period…
      Un jour de mai 2010, le Fond Monétaire International, l’œil de l’Union Européenne et la Banque centrale Européenne ont fait irruption dans notre vie quotidienne. La Troïka et les « Troïkans » modifient nos existences et nos comportements. Il y a un avant et un après. Comme lors d’une entrée en guerre ou d’une occupation. Un vent mauvais, un poison ambiant, une mise à mort de nos petites et grandes habitudes une mutation collective rapide, suspendue à la perte de nos repères. Désormais on plonge, y compris dans les quartiers chics… dans les poubelles… »

  14. Avatar de Isabelle
    Isabelle

    Nous sommes allés au Montenegro qui a comme monnaie l’euro d’où facilité pour les touristes sans même être dans l’Europe. Ne peut on envisager que la Grèce sorte par exemple de L’Europe mais décide de garder l’Euro ? En Croatie pareil, beaucoup de gens acceptent (préfèrent même l’Euro) .

    1. Avatar de ThomBilabong
      ThomBilabong

      Très logique comme remarque.

    2. Avatar de izarn
      izarn

      Le Montenegro ou la Croatie ne sont pas des pays, mais des régions….
      Meme la Corse est plus riche que le Montenegro…

      L’hérésie de l’Europe c’est de faire croire à ces gens qu’ils sont au meme niveau que l’Allemagne, la France, ou l’Italie…Les compter à égalité pour voter c’est démentiel dans une Europe libérale capitaliste et non pas organisée comme une méga-SCOP.
      Et pourquoi pas compter la pincipauté d’Adorre, comme la minuscule Ile de Malte? Avec une voix égale à l’Allemagne?
      C’est n’importe quoi, si on reste dans la logique du système ultralibéral.
      Ces pays devraient etre fédérés et non pas indépendants…Ces peuples sont irresponsables.
      Ou alors, qu’ils sortent de la zone euro, et meme de l’Europe.
      On peut vivre hors de l’Europe et trés bien: La Suisse.

      Ce qui met en cause l’Europe, sa monnaie… C’est le logiciel qui était mauvais dés les origines, dés 1950. C’était un logiciel libéral qui ne pouvait aboutir qu’à ce nous rencontrons.
      Il n’y a pas de  » crise », il y a la suite logique, le but final à atteindre.

      Je crois que certains, en secret doivent au contraire se féliciter des évenements!
      -Formidable! On va se faire un pognon fou! Ce sera la Reprise!
      La survie du capitalisme!

      On voit ici le differentiel entre l’Allemagne, et la Grece….
      Ou la France: Technologies aero spatiales, premiere industrie de lanceurs spatiaux du monde, premier industrie d’avions de commerce au monde…Alors les autos, on peut les laisser aux petits hongrois pour faire mumuse avec Dacia made in Renault de fond en comble.
      Que peuvent faire les grecs autre que les hongrois, savoir bosser pour 130 euros/mois?
      Pour construire des BMW et Mercdes pour les 10% de nantis en Europe?
      C’est la loi du capitalisme vertueux ou non, point barre. Si on n’en veut pas, il faut etre « socialo-communiste. »
      Quand on a développé aucune industrie, aucune recherche digne de ce nom, quand on n’ hérite d’aucune marque et d’aucun grand secteur industriel, quand on est nullissime en agriculture? On fait quoi? On se vends comme esclave au capitalisme pour 3 sous, si on chérit le capitalisme néolibéral comme les crétins de l’Est. On ne va pas les plaindre.
      Ces gens la revent: Ils veulent le beurre et l’argent du beurre.

      Tout ça n’a pas de sens dans la logique libérale européenne. Sauf a fabriquer des privilégies et des serfs à moitiés esclaves et criant famine à chaque bulle spéculative!

      Simple: Il faut sortir de ce système, il ne mène à rien de bon. Parceque finalement, les classes moyennes pauvres vont se généraliser, et l’industrie va tourner en surproduction systématique, comme pendant la Grande Crise de 1929, mais ce sera la FIN du capitalisme….

  15. Avatar de bertrand
    bertrand

    Bien sentie votre analyse , impossible de faire cohabiter des riches et des pauvres , le pauvre souffre.
    Il faut casser cet Euro , laisser dévaluer les pauvres et essayer de récupérer l’argent prété.
    L’Allemagne est le grand fautif.

    1. Avatar de Bruno
      Bruno

      L’Allemagne est le grand fautif.

      Et si l’Allemagne quittait l’euro? C’est ce qui nous pend au nez, avec toutes les conséquences…

      1. Avatar de ERIX le Belge
        ERIX le Belge

        L’Allemagne doit quitter l’Euro (avec ceux qui veulent l’accompagner). Le reste de la zone euro doit dévalue,r pour réajuster la valeur de la monnaie à leur économie. Puis tout le monde doit se mettre autour d’une table pour recréer un cadre commun, avec un projet plus solide que ce qui a été réalisé jusqu’à présent (europe fiscale, europe sociale etc…)
        Et accessoirement réfléchir à l’avenir du capitalisme au niveau mondial… .

      2. Avatar de Mor

        « Et accessoirement réfléchir à l’avenir du capitalisme au niveau mondial… . »

        Vous reprendrez bien une tasse d’accessoirement réfléchit pendant que vous avez encore un cou, qu’ils disaient entre bouchées de galaktoboureko et sachertorte.

      3. Avatar de Sylvain
        Sylvain

        Et si l’Allemagne quittait l’euro?

        Ha ha ha ils me font bien marrer tous ces français qui pensent que les autres pays accepteraient une zone monétaire avec la France comme seul et unique leader…

        Je vous rassure tout de suite: ça n’arrivera jamais…

  16. Avatar de Moi
    Moi

    A l’époque de l’intégration des pays de l’Est, la majorité des Européens étaient contre leur intégration. On s’est donc bien abstenus de faire des référendums et on a fait de la pédagogie: « il ne faut pas avoir peur du plombier polonais, non, non ». En réalité, nos dirigeants avaient déjà l’évolution actuelle en tête. Ils savaient que ce que les gens craignaient était une crainte légitime et fondée. Mais les dirigeants roulaient pour les capitalistes, pas pour les gens du commun.
    Voilà ce qui arrive quand on n’est pas en démocratie: les dirigeants prennent des décisions qui ne sont pas dans l’intérêt de la majorité.

    1. Avatar de Macarel
      Macarel

      Ben oui… La démocratie c’est la dictature de la majorité. Et en plus la manipulation des opinions publiques ne donne pas toujours les résultats escomptés.
      Ces fichus citoyens-consommateurs, quand ils voient que les rations qu’ils reçoivent dans leurs gamelles diminuent, ils se mettent à faire n’importe quoi. Ils élisent des gens non raisonnables, voire carrément inquiétants, ils manifestent leur mécontentement.
      Donc seule solution pour l’oligarchie, s’affranchir de la démocratie, ou du moins en faire une coquille vide, c’est bien ce qu’elle a fait au niveau européen.
      Mieux vaut la dictature d’une minorité éclairée et raisonnable, que celle d’une majorité d’abrutis inconstants.
      Non ?.
      Illustration:
      Le Président grec propose de former un gouvernement d’experts.

  17. Avatar de Nemo3637
    Nemo3637

    Cet intéresant article, qui permet un rappel historique sur l’Union Européenne et ses enjeux économiques, laisse penser qu’il y a un désordre en son sein, qu’il y aurait du y avoir des politiques sociales et fiscales différentes, « harmonieuses ».
    Et si l’on était simplement dans la logique d’un système capitaliste qui ne pouvait résoudre justement ces « manquements ». Et pire encore: s’il s’agissait de les favoriser le mieux possible !
    L’enjeu, comme il est dit, c’est le coût du travail. Incontournable. Le reste n’est que discussion sur la nature de l’emballage….

    1. Avatar de zizifridolin
      zizifridolin

      « L’enjeu, comme il est dit, c’est le coût du travail. Incontournable. Le reste n’est que discussion sur la nature de l’emballage…. »

      Il n y pas de « coût du travail » puisque sans salaire on ne vend aucun produit , rien , nada , bref un piège sémantique néo.libéral !!!

      Dans une société qui fonctionnerait de maniere optimale plus le  » cout du travail » serait élevé , plus on vendrait ses produits,plus l économie serait riche ,…pourquoi ne s en rendent t ils pas compte??

      Bien qu’avec l epuisement des ressources ,tout cela n est plus valable , l humanité devra se résoudre a une economie planétaire de type partage ( je préfère ca au mot communiste) , ou une guerre sans fin pour s approprier ces mêmes ressources chaque jour plus rares….bienvenue a nos descendants !

    2. Avatar de Eric L
      Eric L

      Oui , le cout du travail . mais lequel ? vu depuis celui qui travaille ou de celui qui « paie » ?
      c’est aussi le prix de l’homme face à lui-même . ce qui impose une modification de la reconnaissance , non ?

      1. Avatar de Nemo3637
        Nemo3637

        Le coût du travail est une quête perpétuelle de par la nature du système. C’était encore le titre d’un exemplaire du journal « Les Echos » fin avril. Ce n’est pas pour rien, pas seulement de par la pression fiscale, que les entreprises délocalisent. C’est d’ailleurs ce qui est décrit dans cet article.

      2. Avatar de Eric L
        Eric L

        j’en ai entendu parler , de cette quête …
        combien chaque robot peut me rapporter .

  18. Avatar de jon duff
    jon duff

    Bel Article, Merci

  19. Avatar de Arnould
    Arnould

    Pourquoi pas une monnaie commune européenne qui serait utilisée dans les échanges internationaux et des monnaies locales, pas même découpées forcément selon les « anciennes » nations européennes mais par régions (Alsace + Bade Wurtemberg n’aurait pas la même monnaie que Corse + Sardaigne + Sicile par exemple) et dynamiquement dans le temps? Une sorte d’ECU amélioré alors que l’Euro est un ECU dégénéré. Voilà un beau projet pour les fonctionnaires de Bruxelles, un projet qui leur permettrait même de garder leurs emplois!

  20. Avatar de CM
    CM

    Brillante analyse déconstruisant la construction européenne depuis 30 ans !

    Comment les thuriféraires de l’Europe (Quatremer and Co pour ne citer qu’un exemple parmi une immense cohorte bien abritée des vents mauvais qu’elles refusent de voir) peuvent-ils encore se regarder dans une glace ?

    Le Bilan de l’Europe est actuellement bien mauvais :

    – Hausse des profits et des inégalités par la mise en concurrence des peuples
    – Montée des extrêmes droites et des xénophobies mettant en danger la démocratie et l’Etat de droit.

    Chapeau bas les artistes !

    CM

  21. Avatar de Philippev
    Philippev

    Je me souviens avoir entendu lors d’une interview, Monsieur E.Barosso dire clairement que les fonds structurels européens disponibles pour l’intégration des pays du sud n’étant pas disponibles, il comptait sur le dumping social pour permettre l’intégration des pays de l’est.

  22. Avatar de Upwind
    Upwind

    Il est quand même notable que le fordisme a été oublié par les constructeurs automobile européens.
    La règle étant que les ouvriers puissent acheter une voiture afin que l’entreprise puisse vendre encore plus de voitures.

    C’est un manque de vision à long terme des constructeurs et du système économique actuel.

    Ce système économique, ça ne serait pas un peu du néo-colonialisme ?
    Utiliser à vil prix, et chacun y consentant, les forces et ressources de tous les pays du monde pour le confort et les lubies de l’ancien monde, est quand même un tour de force qui fonctionne même lorsque ce système est pris dans une spirale, une tornade, qui risque de le broyer.

    Ceci dit, il vaut peut-être mieux ne pas multiplier les automobiles et accentuer la ponction humaine sur les ressources de notre chère planète pour que le système dure le plus longtemps possible. Personne, à court terme, n’a intérêt à sortir d’un système stable pour un système en création et instable.

    Enfin, il vaudrait mieux trouver une solution pour que chacun puisse vivre décemment sans contraindre ni victimiser (les Grecs ne sont pas fautifs individuellement).

  23. Avatar de Agequodagix
    Agequodagix

    « Ce dont ce pays a besoin, c’est d’une monnaie faible pour attirer des masses de touristes et vendre des services maritimes à bas prix . »

    Dans ce cas, y a-t-il une solution? Ce dont les touristes et les armateurs ont besoin, n’est-ce pas de payer trois fois moins la main d’œuvre locale? Quelle différence entre baisser les salaires en euros ou les payer en drachmes nouveaux? Les salaires et le pouvoir d’achat, qu’ils soient calculés en euros ou en drachmes ne vont-t-il pas en tout cas baisser (sans doute plus en drachmes qu’en euros) jusqu’au niveau de ceux des voisins albanais? Y a-t-il une alternative? Avec un peu plus de rigueur à l’allemande et un peu moins de gabegie à la grecque, n’ y a-t-il pas moyen de vivre pauvre, fier et heureux le long des plages ou de l’Acropole ? Pourquoi rêver d’une productivité, d’une infrastructure et d’une discipline à l’allemande quand le soleil brille, que les poissons se laissent pêcher, que les légumes et les oliviers poussent tout seul, et que les masses de touristes se pressent pour voir les sublimes vestiges du berceau de notre civilisation?

  24. Avatar de Cassandre
    Cassandre

    La sortie de la Grèce de l’euro est inéluctable, parce que la dette court plus vite que les réformes (quelles qu’elles soient).

    1. Avatar de Agequodagix
      Agequodagix

      Le maintien de la Grèce dans l’euro est inéluctable parce que les réformes quelles qu’elles soient devront tenir compte de la dette qui court !

      1. Avatar de Joel
        Joel

        Le médecin se fait payer, qu’il ait tué la maladie ou le malade.

    2. Avatar de Germanicus
      Germanicus

      C’est bien dit. Mais il y a toujours un grand nombre de gens – aveugles ou intéressés – qui refusent de reconnaître la vérité, une vérité qui s’imposerait malgré leurs faux raisonnements, par la force des réalités.

      1. Avatar de Germanicus
        Germanicus

        Ma remarque est destinée à Cassandre

      2. Avatar de Agequodagix
        Agequodagix

        Merci!

  25. Avatar de KIMPORTE
    KIMPORTE

    J ai l impression que nous allons entendre parler de nouveau des CDS !? n est ce pas vigneron?

  26. Avatar de zébu
    zébu

    De ce que j’en comprends (traduction Google) des échanges entre dirigeants de partis et le Président de la République, la fameuse lettre de Papademos, ex-premier ministre, envoyée au Président fait mention d’un grave danger d’écroulement bancaire.
    Le chiffre d’environ 74 milliards de retraits bancaires est mentionné.
    Si on suit le même ratio, avec 228 milliards de dépôts, on atteindrait alors une fuite de capitaux de -32,5% …
    En même temps, cette fuite des capitaux ne date pas d’hier, comme le fait remarqué Tsipras de la Syriza. Ceci est d’ailleurs confirmé par les chiffres que j’ai donné plus haut.
    Il est clair donc que si ce mouvement se poursuit, une crise de liquidité viendra étayer la crise de solvabilité en Grèce, avec un risque de Bank Run généralisé.
    En fait, la fuite des capitaux actuelle est surtout celle de ceux qui peuvent fuir le système bancaire grec et qui ont déjà fuit. Le reste, les dépôts des ménages, est encore dans le système. Et c’est bien là tout le problème : depuis 2 ans que la crise financière a explosé en Grèce, aucune restriction de mouvement de capitaux n’est intervenue.
    On est donc en plein dans le coeur du réacteur libéral : liberté totale de circulation des capitaux.

    Pourtant, les traités européens laissent la possibilité aux autorités nationales, par le biais de leurs autorités de contrôle financières, de recourir à des mesures exceptionnelles de contrôles de mouvements de capitaux :
    http://ec.europa.eu/internal_market/capital/framework/treaty_fr.htm
    « Article 65
    (ex-article 58 TCE)
    1. L’article 63 ne porte pas atteinte au droit qu’ont les États membres:
    a) d’appliquer les dispositions pertinentes de leur législation fiscale qui établissent une distinction entre les contribuables qui ne se trouvent pas dans la même situation en ce qui concerne leur résidence ou le lieu où leurs capitaux sont investis;
    b) de prendre toutes les mesures indispensables pour faire échec aux infractions à leurs lois et règlements, notamment en matière fiscale ou en matière de contrôle prudentiel des établissements financiers, de prévoir des procédures de déclaration des mouvements de capitaux à des fins d’information administrative ou statistique ou de prendre des mesures justifiées par des motifs liés à l’ordre public ou à la sécurité publique. »
    http://eur-lex.europa.eu/LexUriServ/LexUriServ.do?uri=CELEX:12008E065:FR:HTML

    La question est donc : pourquoi le gouvernement grec n’a pas pris la décision, face à ce risque croissant, alors qu’il en avait la possibilité ?
    Pourquoi dès lors le mentionner dans une missive adressée au Président, sinon pour forcer les partis politiques à former un gouvernement d’Union Nationale pour, notamment, faire face à ce risque (en faisant le lien entre incertitude politique et retraits de dépôts) ?

    Papademos, le ND et le PASOK sont entièrement responsables de leurs inactions en la matière.
    Et l’UE se retranche derrière ‘le partage des compétences’.

    Lamentable.
    Ces choses doivent effectivement être su. Et de nouvelles élections prononcées.

    La propagande en cours :
    http://www.lemonde.fr/europe/article/2012/05/15/le-president-grec-effraye-par-l-instabilite-politique_1701189_3214.html#xtor=RSS-3208
    « Il a invoqué des mises en garde du premier ministre sortant, Lucas Papademos, du gouverneur de la Banque de Grèce et du ministre des finances sur « l’état des réserves financières du pays et le danger d’écroulement du système bancaire si les retraits continuent du fait de l’insécurité que la situation politique crée chez les citoyens ». »

    1. Avatar de izarn
      izarn

      J’allais dire…Ils ne font rien, parcequ’ils sont pourris!
      Ou alors ils sont objectivement des fanatiques du néolibéralisme: Ils n’appliquent meme pas les lois qui pourraient empecher l’évasion….
      Je peux meme leur donner une idée pour leur défense en me transformant en néolibéral:
      « -Mais si nous empechons la circulation des capitaux, qui viendra investir chez nous? »
      Hahahahahha!
      Ils sont impayables, tiens!
      C’est le cas de le dire….

  27. Avatar de Reno Future
    Reno Future

    A propos de Régime Grec, un témoignage, que je viens de recevoir d’une amie athénienne :

     » … unfortunatly i’m a victim of politics and can’t do anything about it. We had a lot of work. My company is just fine, however after 20years they cut my sellery to 560 euro per month. I need 300 only for rent. My husband is still working but ready to close so they don’t pay him always. My sun was not able to study any more in Lesvos because we couldn’t pay any more. Buying food looks to be problem for us. We became just poor and helpless. It’s awful feeling because i don’t really care about money but when your stomache doesn’t agree with you such the arguments are not enough. The worse is that i don’t see any hope. We are captured. »

    1. Avatar de Agequodagix
      Agequodagix

      Baisser les salaires sans baisser les loyers, tout en baissant les intérêts partout sauf chez ceux qui doivent emprunter parce qu’ils ne parviennent pas à rembourser…
      Réduire les revenus du travail sans réduire les revenus du capital immobilier tout essayant de réduire les revenus des créanciers ce qui augmenterait la valeur de leur créance en attendant de faire défaut…
      Il est temps d’aller à la plage ou à la pêche, ou à la cueillette des olives, pour méditer un peu !
      Le Parthénon a été construit en moins de dix ans au Vème siècle ACN, entretenu correctement pendant plus de deux millénaires, explosé par les vénitiens au XVIIème, les restes pillés ou préservés (selon le point de vue) par les anglais au début du XIXème, et toujours pas restauré depuis plus de trois siècles, malgré, récemment, d’importants crédits européens. Encore un haut lieu de méditation pour les masses de touristes qui aimeraient pouvoir payer leurs visites en drachmes !

  28. Avatar de comcresus.com

    Et puis les réformes sont surtout trop tardives, nous avons toujours un temps de retard !

  29. Avatar de kezaco
    kezaco

    J’aime bien les analogies : le régime grec, le régime crétois, la cure d’amaigrissement, se serrer la ceinture, les contribuables bien gras qui se font la malle, les cochons qui continuent de se sucrer alors que les autres crèvent la dalle…pauvre graisse !

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  1. @ Hervey Et nous, que venons-nous cultiver ici, à l’ombre de notre hôte qui entre dans le vieil âge ?

  2. @Hervey « Le principe est un concept philosophique polysémique qui désigne ou bien une source, un fondement, une vérité première d’idées…

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