Billet invité.
La série noire continue : après la défaite de Nicolas Sarkozy, la chute électorale des deux grands partis grecs (impliquant de nouvelles élections sans trop d’illusion sur leur résultat), et la raclée reçue par David Cameron aux élections locales, voici la débâcle municipale de la droite italienne qui se confirme.
Sous ces pesants auspices, Angela Merkel et François Hollande entament la recherche d’un compromis stratégique, un plan A’. Ils sont pris de vitesse, la fragilité extrême du système bancaire espagnol enfin reconnue par Mariano Rajoy, prélude à un sauvetage inévitable, et le ralentissement du rythme du désendettement public le devenant également en Grèce, à moins d’accepter sa sortie de la zone euro. Le bénéfice devrait alors en être étendu à l’Espagne, puis au Portugal et à l’Irlande. Dans les deux cas, il y aura toutefois un prix à payer.
Ecartant ces sinistres présages, la croissance est devenue le maître mot du discours, prenant abruptement la succession de l’austérité. Ayant l’avantage de ne pas être opérationnels, Christine Lagarde et Olli Rehn tentent pour leur part de réaliser l’impossible synthèse entre les deux, comme s’ils siégeaient en commission de résolution d’un congrès ! D’autres, comme David Cameron, prennent le train en marche et expliquent que « nous devons faire les deux choses à la fois », sans expliquer comment. Inflexible, Jörg Asmussen de la BCE, entend qu’« il doit être tout à fait clair que le pacte budgétaire – augmenté d’une élément sur la croissance – ne doit pas être affaibli dans sa substance », sans « passer par une hausse de la dépense publique ».
Une grande négociation européenne s’engage à la mode des précédentes sous ce tir groupé de déroutes électorales. Mais l’offre de croissance présumée qui en sortira sera-t-elle à la hauteur de la situation et répondra-t-elle à la demande pressante ? Les « décisions essentielles » que la chancelière allemande s’apprête à prendre avec le nouveau président français ne vont-elles pas se résumer, une fois de plus, à l’expression insatisfaisante d’un compromis de circonstance ?
L’attente en est partagée par tous les dirigeants européens, confrontés chez eux au même échec stratégique. Une première réponse tactique va lui être donnée à l’occasion du dîner informel des chefs d’État et de gouvernement, le 23 mai prochain. En faisant dire que le gouvernement allemand ne pouvait pas bloquer toutes les portes à la fois – l’intervention de la BCE et les euro-obligations – François Hollande a laissé entendre qu’il allait tenter d’obtenir des project bonds (des obligations destinées à financer des investissements et non un déficit). Mais le volume financier qu’ils représenteront reste à négocier.
Jacques Attali et Pascal Lamy avancent pour leur part le montant de mille milliards d’euros, un montant devenu unité de compte par les temps qui courent. Ils ont estimé le moment venu pour exposer leur plan d’action, en tentant de slalomer entre les difficultés, rejoints par des personnalités européennes. Il comporte deux volets, l’un concernant les investissements et leur financement, l’autre la dette à résorber. Des project bonds pourraient être émis par la Banque européenne d’investissement, dont le remboursement serait financé par une rétrocession d’un point de TVA des États, ainsi que par deux taxes, l’une liée aux émissions de carbone, l’autre aux transactions financières. La Commission ne manque pas dans ses cartons, comme elle vient de le rappeler, de projets consacrés aux secteurs de l’énergie, des transports, du numérique, de la recherche cognitive…
Le second volet implique de « circonscrire les dettes du passé en en mutualisant une partie ». On pense immédiatement à la partie qui dépasse le ratio de 60% du PIB. La perspective de la création d’un Trésor Européen est tracée, l’équivalent de l’institut monétaire européen qui avait précédé la création de la BCE, ce qui permet d’occulter l’épineuse question des euro-obligations en la dépassant. L’accent est mis pour conclure sur une avancée fédéraliste de l’Europe, afin de donner une « légitimité démocratique » à l’ensemble, selon les auteurs du document.
Comment ne pas relever dans cet exercice l’absence d’un troisième volet, indispensable à toute stratégie de désendettement ? et ne pas constater que rien n’est prévu au chapitre du désendettement du système bancaire européen, dont l’exemple espagnol montre qu’il mérite quelque attention ?
Quant à l’offre de croissance qui sera annoncée à grand fracas d’ici la fin de mois, comment va-t-elle être accueillie si elle ne se traduit pas concrètement dans la vie quotidienne de ceux qui font les frais d’une austérité que David Cameron préfère renommer « efficacité », afin de chercher refuge derrière les mots ? Le temps est aux reconsidérations et il est en train de survenir ce que le gouvernement allemand craignait, le conduisant à ne rien vouloir céder : des premières mises en cause risquent d’en appeler d’autres.
Les Grecs viennent d’enrayer une machinerie péniblement lancée : il y a une limite à l’insupportable, au-delà de laquelle toute révolte trouve la première occasion qui lui tombe sous la main pour s’exprimer. Pour y répondre dans toute l’Europe, une inflexion stratégique fera-t-elle l’affaire, comme si ce n’était qu’une simple question de degré et de curseur ? Chaque chose en son temps : un deuxième moteur de la crise européenne vient d’être mis en route.
195 réponses à “L’actualité de la crise : LE SECOND MOTEUR VIENT DE DÉMARRER, par François Leclerc”
[…] Blog de Paul Jorion » L’actualité de la crise : LE SECOND MOTEUR VIENT DE DÉMARRER, par Franço…. […]
Lorsque vous ètes dans un avion qui menace de s’ecraser, a un moment donné il faut prendre la decision de se transformer en parachutiste !
La difficulte est de prendre la decision au bon moment, mais dans tous les cas pas trop tard.
Pour la Grece c’est deja trop tard.
Et il n’y a pas de parachutes dans les avions de ligne…
http://www.youtube.com/watch?v=6l5bC-1GrPE&feature=player_embedded
Dans cet avion, il n’y a pas de parachute, il n’y a que des petits sachets, en cas de malaise…
La logique, à supposer que quelqu’un connaisse encore le sens de ce mot, nous dirait de ne pas prendre l’avion.
Oui
Ou bien de ne pas prendre certaine companies,,
Comme Europe flight
A quoi bon risquer de mal tomber, moi je proposerais tout simplement de changer de pilote mais alors il faudrait changer de paradigme et concevoir que Captain Crash n’est pas d’essence divine.
A défaut de capitaine, il suffirait de bien dégotter un bon manuel de pilotage dans la boite à gant de notre Zeppelin de fortune.
Et évidemment, enlever les mêmes dits gants pour piloter.
@François Leclerc
« le dos au mur, cette fois-ci poussée dans le dos par ce tir groupé de déroutes électorales » vous vous êtes embarqué dans une syntaxe difficile avec ces deux dos : tel quel cela m’évoque, mais sans netteté, un peloton d’exécution, en guise de métaphore.
Sinon, à quel troisième volet faites-vous allusion ? A quelque chose comme l’interdiction des paris sur les flux financiers, etc. ?
Contre la peine de mort, j’ai supprimé le mur !
On vous renvoie dos à dos .
De mon côté , j’avais compris que le troisième volet potentiel serait plutôt , dans la continuité des billets de François Leclerc , une remise à plat de la légitimité de la dette à renégocier : faut il tout rembourser et quand ,
C’est souvent ce que j’ai perçu de la différence entre Attali et Mélenchon , qui partageant en gros les dioagnostics , se séparent sur cette fameuse dette , qu’il faut « finir » par rembourser pour l’un , qu’il faut assez sauvagement limée pour l’autre .
J’imagine que dans les deux cas , l’appréciation du niveau de faiblesse de la bête à l’agonie n’est pas la même , et que la méthode pour lui échapper n’a , ni la même nature , ni la même durée d’action , ni les mêmes acteurs petits ou grands .
Mais il est fort probable que l’un et l’autre se satisferaient , in fine , de l’interdiction des paris sur les fluctuations de prix , supputée comme troisième volet par Schizosophie .
Mais PJ et FL ( à défaut de JA et JLM ) sont mieux placés que moi , pour corriger mes projections , si j’ai tout faux .
Attention acceleration en cours …vers l inconnue
Une petite info scandaleuse glanée sur Denissto.eu :
Nouveau scancale bancaire, nouveau record
La démocratie bancaire continue…. alors que les français vont perdre leur dimanche a choisir le président qui leur fera rendre gorge pour payer la dette un des plus grand scandale bancaire est en train d’éclater au niveau mondial! Les plus grandes banques mondiales se sont entendus pour trafiquer le taux interbancaire, le Libor pour faire de plus gros profits et pour cacher leurs positions moribondes.
Après la révélation d’une entente sur le lait, la lessive, les croquettes pour chiens, des soupçons portent sur les taux interbancaires. Le Libor est ainsi soupçonné par les régulateurs du monde entier d’avoir été volontairement faussé. Il aurait été maintenu artificiellement bas entre 2006 et 2009 par les grands établissements bancaires, qui fournissent les données servant à son calcul.
Le Libor est un taux servant de référence sur le marché financier, reflet des conditions auxquelles les banques se prêtent entre elles. Il est fixé chaque jour à 11 heures précises (à Londres), à partir d’un sondage auprès d’un panel de banques interrogées sur les taux qu’elles pratiquent ce jour. Puis il est publié par l’association des banques britanniques, la respectable British Bankers’ Association. Le Libor se décline sur les dix plus grandes devises mondiales et quinze maturités, d’un jour à douze mois. Soit 150 chiffres quotidiens.
Le scandale a éclaté l’été dernier, quand UBS a brisé l’omerta. L’établissement suisse annonce avoir obtenu du régulateur américain la promesse de bénéficier de la clémence des autorités en échange de sa coopération. L’affaire monte en puissance quand le courtier américain Charles Schwab accuse onze banques d’avoir violé les lois antitrust. Mi-février, le Financial Times révèle qu’UBS a suspendu des traders à Zurich, dont un responsable de l’activité taux. Des traders sont remerciés à JPMorgan Chase, Deutsche Bank, Royal Bank of Scotland. Peu à peu apparaissent les pièces d’un puzzle géant met tant en cause seize des plus grands établissements bancaires dans le monde entier.
Les enquêteurs soupçonnent deux types d’entorses: des manipulations de cours et une atteinte aux règles de la concurrence. D’où l’implication à la fois de gendarmes des marchés, comme la FSA britannique, et de régulateurs chargés de s’assurer du respect des règles de la concurrence. Sur le seul territoire américain, le ministère de la Justice, le régulateur des matières premières et le FBI se partagent ainsi la tâche.
Enjeu colossal. Quel aurait été l’intérêt des banques à fausser le baromètre de la finance mondiale? Plusieurs hypothèses sont avancées. La première est liée à la crise de liquidités. En plein maelström financier, les banques avaient intérêt à ce que le Libor ne monte pas vers les sommets afin de ne pas paraître vulnérables. Autre piste, la manipulation de cours aurait permis à des traders de s’assurer de belles plus-values dans leurs portefeuilles.
L’enjeu est colossal: maints produits dérivés échangés sur les marchés de matières premières (Liffe, marché de Chicago) utilisent le Libor comme base de calcul. Les taux de cet indice servent également d’index à un grand nombre de taux d’intérêt, que ce soit dans les financements ou les crédits aux particuliers. « Si elle était prouvée, une manipulation de ces taux d’intérêt impliquerait un coût très important pour l’économie européenne », a jugé le commissaire européen chargé de la Concurrence, Joaquin Almunia. Sur la sellette, la British Bankers’ Association a annoncé qu’elle était en train de passer en revue sa méthodologie. » (source DENISSTO.eu)
Il semblerait que les établissements bancaires pratiquent l’auto- régulation …
« L’affaire du LIBOR », pages 182 à 189, dans mon livre La crise (Fayard 2008). Pas vraiment un scoop en… 2012 !
Pour une version courte, mon billet du 17 avril 2008 : L’affaire du LIBOR.
anecdotique (mais encourageant): on notera au passage le nombre de commentaires du billet de l’époque : 5 commentaires. Quand on voit la moyenne de ceux publiés 4 ans plus tard…Chapeau bas, Monsieur Jorion 😉
Il y avait un second billet, trois jours plus tard : LIBOR II ou Mauvaise nouvelle pour les subprimes.
PS : sur les 5 commentaires à l’époque, 2 étaient de moi.
c’était même paru sur le site de ContreInfo, à l’époque Paul se présentait rasé et portait des lunettes de soleil en bord de mer, c’était avant l’austérité, et le monde allait changer…
vous parlez de celui-ci, j’imagine (votre lien me renvoie un erreur 404).
Lien réparé, merci !
graag gedaan 😀
Les banques n’ont qu’un interet politique dans cette affaire. N’oublions pas l’immense effort de la Fed à leur égard avec des taux particulierement bas!
C’est le differentiel taux de la Fed et Libor qui est le thermometre, pas le Libor lui meme.
Alors bien sur un Libor trop largement supérieur aux taux de la Fed, ça n’est pas trés rassurant!
Bref, la liquidité retrouvée ne vient uniquement que de la Fed et du qualitative easing…Je ne suis pas sur que seule fiance y trouve son compte, les politiciens pas mal aussi!!!
Mais bon, ça fait une paye qu’on le sait déja! Secret de polichinelle!
De qui se moque ce commentateur « Dennisto »? C’est un martien?
Ne serait-il pas pertinent de lister un certain nombre d’affaires telles que celle-ci, afin de prouver définitivement que les règles qui ordonnent la finance mondiale (et donc l’économie et la politique et la vie de chacun) n’est qu’un jeu de dupe…
… et que les sommes gagnées par certains sont en fait,…. volées
Et donc qu’une bonne part des sommes dues par d’autres doivent être tout bonnement effacées (en prenant garde à l’intérêt et à l’équilibre général bien sûr)…
Ne serait-ce pas le moment d’ouvrir un procès, non pas contre des individus, mais contre le système…?
Un système qui deviendrait personne morale, et que l’on pourrait juger sereinement (ses qualités, ses défauts)…
Un procès qui aurait pour but de redistribuer les cartes avant qu’elles ne le soient de manière chaotique par le biais d’émeutes, de révolutions, de guerres… comme ce fut toujours le cas…
Merde… du coup, j’en ai oublié la raison de mon com’….
En ce qui concerne la dette… étant donné que l’europe est en état de guerre avec risque maximum… Il faut que soit voté par les pays de la zone euro le gèle du remboursement des bénéfices des dettes de chaque pays… et l’obligation pour tous les citoyens européens de prêter à taux quasi nul à leur pays respectif, et ce jusqu’à remise à l’équilibre….
« …le gèle du remboursement … »
Pardon…. le gel
… suis fatigué, moi…
Où avez vous vu la bourgeoisie céder la place sans un affrontement ?
Il n’y a pas un seul exemple dans l’histoire de l’humanité.
Logique, pourquoi sinon aurait-elle un appareil d’Etat si ruineux ?
La stratégie mort-née de la « révolution par les urnes »
a toujours servi à transformer la volonté de changement
en sinécures parlementaires et/ou exécutives pour la profession des politiciens.
Dans ce cas, affublé du logo « Gauche ».
1. Comment pouvez-vous justifier cet emprun forcé sans qu’auparavant ceux (les dirigeants « démocratiquement élus ») ou calui (l’Etat, le Dictateur, etc.) n’ait procédé à une nationalisation ou collectivisation de tout ce qui relève de l’intérêt général (les services publics au sens large) ?
2. Comment faire passer cette obligation autrement que par la force ?
3. Si l’Europe est en état de guerre avec risque maximum, comme vous dites, pourquoi ne pas lever des armées pour combattre l’ennemi ? Vaut-il mieux payer une rançon avec l’argent qu’avec le sang ?
Au fait, c’est qui l’ennemi ?
En reconnaissant ce qui est… Un état de guerre, de grand péril…
Ensuite, des lois sont prévues pour ce genre de cas… On réquisitionne…
Pourquoi… « autrement que par la force »…?
On aurait le droit d’utiliser la force pour expulser une famille qui n’a plus les moyens de payer son loyer, pour protéger la propriété privée et « sacrée »… mais pas pour sauver le pays…?
La force publique au service de la collectivité, c’est quand même pas fait uniquement pour servir les allemands en temps d’occupation, si…?
Quand on à versé tout son argent, il nous reste encore la vie… avec le sang, ça marche plus pareil…
Mais effectivement, peut-être serons-nous obligé d’en arriver là… mais pourquoi vouloir commencer par ça…? Vous avez une drôle de logique…
L’ennemi est la structure… les règles ineptes quand elles existent et leur absence quand on a estimé qu’il n’en fallait aucune dans certains secteurs censés s’auto-réguler…
Les grecs inventeurs de la démocratie vont faire démocratiquement par leur vote plier un système financier qui n’a rien de démocratique. Tout un symbole.
Il est temps de se réveiller. Les peuples ont compris qu’ils n’avaient rien à gagner à continuer ainsi. Je suis même étonné que cela ne prenne pas une tournure plus virulente. C’est dire à quel point les gens en Europe sont attachés cette démocratie. Mais le dos au mur quand on a plus à manger, que l’on a été expulsé de son logement, on a plus rien à perdre surtout quand on est porté par un sentiment aussi fort d’injustice justifié et le que spectacle de gesticulation des politiques qui face au monstre financier montrent à quel point ils sont désemparés.
Ce blocage va peu être nous obliger à évoluer rapidement car ce n’est pas en laissant couler la Grèce que l’on empêchera le reste d’aller mieux dans un système où la vie et l’humain ne sont pas la clé de voûte des décisions. Parce que si rien ne bouge la tendance montrée en Grèce n’est qu’un début et pas une fin…
La Grèce, un futur épouvantail pour voter utile?
En tout état de cause, son cas apparaît bien compromis.
On nous explique donc qu’il faut un pacte pour la croissance : cela consistera à donner une impulsion à la croissance sans augmenter la dette et tout en continuant la baisse des déficits.
Pour faire court :
Dette= somme des passifs
Déficits= somme(actifs-passifs)
Donc les états vont se séparer de leurs actifs via de nouvelles privatisations (ou pour les « grands travaux » prévus, on associera des fonds privés, peut-être non européens, qui se partageront les bénéfices au détriment des citoyens). On peut également rajouter des politiques de dérégulations du marché du travail, avec un contrat unique CDI avec moins de droits pour les salariés, des procédures de licenciement moins lourdes et j’en passe des meilleurs.
On s’achemine vers de nouvelles élections en Grèce
On va rentrer dans des turbulences incontrolables
Montée des deux fronts qui refusent l’austérité mais qui sont incompatibles entre eux (extrême droite et la gauche (la vraie))
Un troisième larron pourrait s’inviter (l’armée) et imposer un régime autoritaire.
Qu’en pensez-vous?
http://www.ekathimerini.com/4dcgi/_w_articles_wsite1_18391_08/05/2012_441248
Je ne compte que 5 conditions dans le premier paragraphe mais elles signifient toutes un retour à la case départ. La bombe a retardement grecque se réactive alors que l’espagnole commence à faire tic-tac, l’italie et le portugal sont les suivants, les pays-bas n’ont plus de gouvernement et les Irlandais ont un référendum le 31/5. Cette europe est en merdier inextricable et les parasites habituels (attali, lamy, cavada…) essaient de nous revendre le cadavre à coups de grandiloquentes interventions dans les tribunes mises gracieusement à disposition par les chiens de garde.
A quoi bon revenir dessus, c’est les fondations même de l’Europe qui soulèvent des questions importantes.
Imposer un fédéralisme supra-national, voila quelque chose de bien démocratique, non?
On peut même dire d’essence populaire car c’est bien de cela que souffre nos démocraties, de l’essence populaire il n’y en a quasi plus, et de toute façon il n’y a pas d’argent à ce faire de ce côté-là.
@tchoo
De toutes façons l’alternance gauche-droite, gauche-droite, gauche-droite…ça sonne un peu militaire, non?
« Le mouvement en tant que tel, sans rapport avec le but final, n’est rien ; le mouvement comme fin en soi, n’est rien, c’est le but final qui est tout ». Rosa Luxemburg
Notre problème n’est-il pas nous épuiser à décrire le mouvement, ses accélérations, ses ralentissements et ses moindres circonvolutions, 1,2,3,.., moteurs de la « crise ».
Le compromis historique entre le capital et le travail, issu du monde redessiné par la dernière guerre mondiale ne pouvait plus durer. Peut-on qualifier de crise du capitalisme, son entreprise de ré-organisation à son profit exclusif et sa capacité à soumettre les sociétés à ses objectifs.
– Stabiliser les « grandes monnaies ».
– Détruire du capital fictif par la ruine et les faillites.
– Accaparer du patrimoine comme réelle contrepartie du capital.
– Détruire des marchandises en excès et des surcapacités de production.
Une redistribution des cartes au profit des plus grands, non sans quelques contradictions secondaires…
Tous ces plans, magnifiquement synthétiser en une seule phrase par Warren Buffet :
“There’s class warfare, all right, but it’s my class, the rich class, that’s making war, and we’re winning.”
Il n’y a pas de « crise » dans la réalisation de cette politique, à l’échelle mondiale et européenne, il y a juste la crise des politiques susceptibles de s’opposer à cette offensive.
La prochaine étape consistant à verrouiller les centres de décisions à l’abri des pauvres représentations populaires est en marche, la « crise » va en accélérer leur mise en place, ils appellent cela le « Fédéralisme », la « gouvernance mondiale », et tous les gens raisonnables sont d’accord ou presque … Qui sont les autres ?
Les autres ne sont pas raisonnables, ce sont des poètes.
Yesss….
Le réveil a commencé. Les autres sont de plus en plus nombreux,
pas seulement en Grèce.
Ils seront, avec les grecs, contre la dictature du capital,
en manif européenne à Francfort du 17 au 19 ce mois
détails ici: http://www.npa2009.org/content/contre-l%E2%80%99aust%C3%A9rit%C3%A9-et-la-tro%C3%AFka-toutes-et-tous-%C3%A0-francfort-du-17-au-19-mai%E2%80%89
et ici
Europe: les baudruches se dégonflent
http://www.npa2009.org/content/europe%E2%80%89-les-baudruches-se-d%C3%A9gonflent-0
après que les techniciens aient établi l’unité de compte à mille milliards d’euros, les politiques cherchent dans les ruines la valise qui contiendrait le plan.
Frank Zappa – Little House I Used to Live In
La situation alarmante du système bancaire espagnol (dont les grands créanciers sont les banques françaises et allemandes):
http://lacartadelabolsa.com/leer/articulo/bancos_espanoles_cual_es_el_riesgo_hasta_donde_llega_el_maquillaje_de_los_b
http://lacartadelabolsa.com/leer/articulo/der_spiegel_el_bundesbank_no_tiene_ni_idea_de_lo_que_esta_pasando_en_los_ba
Et le plan du gouvernement pour le sauver:
http://www.vozpopuli.com/empresas/2930-el-gobierno-prepara-sociedades-de-liquidacion-de-activos-para-sanear-el-parque-inmobiliario-de-la-banca
Le « trou », dans l’immobilier, des banques espagnoles serait de 120 Mds €
http://economia.elpais.com/economia/2012/05/08/actualidad/1336508326_996611.html
À part ça: « La City de Londres a perdu 100.000 emplois depuis 2007 »
http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2012/05/09/20002-20120509ARTFIG00300-la-city-de-londres-a-perdu-100000-emplois-depuis-2007.php
Une petite piste consisterait peut-être à combler le déficit de développement durable. Voir mon papier dans le premier numéro de CONTRELIGNE.
Page non trouvée
@ DidierF
Je viens de réparer le lien dans le message de Yann, ça fonctionne.
Oui.
Merci
Merci Julien
crédit immobilier de France
Dans la plus grande discrétion, la cotation des obligations de l’établissement financier a été suspendue ce matin. La survie de l’établissement est en cause. Ce nouvel épisode risque de relancer l’inquiétude sur la santé du système financier européen. « médiapart » .
Je suis en train de lire « Révolution » de Matthieu Pigasse , explications simple et compréhensible de l’Europe d’aujourd’hui .Et ben c’est pas gagné , ceinture OK , air bag OK , sacs a vomi OK, virage dans 300 mètres
La caisse des dépôts et consignations est dans la place ?
Matthieu Pigasse est un (social)-libéral pur et dur. Rien à espérer de ce côté là.
@l’albatros
Je ne suis pas de cet avis mais , je respect ta façon de voir . Changer une économie tourné vers les vieux , ne laissant pas la place aux jeunes, en faisant l’inverse et pourtant pour moi le début de quelque chose, imposer le capital plus que le travail est la suite .Et donner une étiquette « (social)-libéral » à quoi que ce soit , n’en fait jamais un bon ou mauvais produit .
Pour vos oreilles http://www.youtube.com/watch?v=kH_1KpONA3I&feature=related bien à vous
http://fr.wikipedia.org/wiki/Banque_Lazard
Pigasse
Diplômé de Sciences Po, il sort de l’ENA en 1994 et débute sa carrière en tant qu’administrateur civil au Ministère de l’Économie et des Finances, à la Direction du Trésor, où il est chargé de la gestion de la dette et de la trésorerie de l’État. Il devient en 1998 conseiller technique au cabinet du ministre Dominique Strauss-Kahn puis, un an plus tard, directeur adjoint du cabinet du ministre Laurent Fabius, chargé des questions industrielles et financières[
C’est Alain Minc qui conseille à Bruno Roger de le recruter à la banque Lazard en 2002.
Nommé associé-gérant de la banque en 2002, il prend la tête de l’activité « conseil aux gouvernements » en 2003, devient en 2005 directeur du marketing, puis vice-président de Lazard Europe l’année suivante et enfin co-directeur général délégué de Lazard France en septembre 2009.
l est amateur de musique punk rock.
Genre « TINA » et « NO FUTUR »………
L’ hasard c’est le pseudonyme de dieu lorsqu’il ne veut pas signer. 🙂
J’avais posté ça en 2009 :
Passe d’armes , le 30 septembre 2009, sur l’émission Ce soir ou jamais, proposée par Fréderic Taddeï sur France 3 :
http://ce-soir-ou-jamais.france3.fr/?page=emission&id_rubrique=773#
elle opposait l’économiste américain James Galbraith au banquier français
( Lazard ), Mathieu Pigasse.
Mathieu Pigasse sait de quoi il parle : n’a-t-il pas été le conseiller de Dominique Strauss-Kahn, l’un des ministres des Finances qui ont contribué avec François Pérol à créer les conditions de la libéralisation des marchés financiers ayant conduit à l’énorme vague spéculative qui s’est formée après l’arrivée de Greenspan à la Réserve Fédérale ?
Galbraith attaque fort : « On parle des erreurs » dit-il ;« il faut parler des crimes. On parle des risques ; il faut parler des fraudes. Il n’est pas question de remplacer le système capitaliste, mais un système capitaliste ne fonctionnera jamais s’il n’y a pas un système de loi qui soit respecté, et appliqué. »
Mathieu Pigasse riposte contre Galbraith, et en défendant sa caste, il prétend que « le drame c’est qu’il n’y ait pas eu de fraudes… parce que pour qu’il y ait des fraudes, il faut qu’il y ait des normes, et on viole les normes ; mais le drame c’est qu’il n’y avait pas de normes. »
« J’insiste sur cette question de fraude » rebondit Galbraith avec détermination : « quand on signe un contrat hypothécaire avec un particulier qui ne peut pas documenter ses revenus, qui n’a jamais eu un crédit, sur une maison qui est surévaluée par un système délibéré ; quand ensuite on vend cette hypothèque au système financier comme un titre, il y a là de la fraude selon les normes existantes dans la loi américaine et dans la loi de tous les pays. Après la crise des caisses d’épargne (Savings and Loans), plusieurs milliers de responsables ont été en prison pour des crimes très clairs, et parmi eux, 3000 banquiers ».
Face à cette attaque, Mathieu Pigasse appelle à « résister à la tentation du bouc émissaire » : car s’il admet que « les banquiers ont une part de responsabilité de premier rang (…) parce qu’ils ont pris des risques excessifs qui ont conduit à des pertes absolument considérables », il ose affirmer ensuite qu’il y a « aussi et surtout une responsabilité politique qui résulte de la mise en œuvre des politiques économiques aux Etats-Unis et en Europe, sur les dix ou quinze dernières années, qui ont consisté à favoriser l’endettement pour compenser la faiblesse de nos économies et de la progression des revenus. »
La Commission Pecora, chargée par Roosevelt de traduire en justice les financiers qui ont été à l’origine de la grande depression des années 30 n’a pas été évoquée. Tant qu’une telle commission n’aura pas été mise sur pied, je pense comme James Galbraith, qu’il sera impossible de créer un nouveau système.
C’est sa conception du marché du travail qui me laisse songeur…
De mémoire :
Il a très bien vu que les emplois précaires étaient principalement occupés par les jeunes (et les femmes je rajoute). Il considère que pour y remédier, il faudrait un CDI plus flexible. Ce serait aussi une contrepartie à un effort global qui serait davantage porté par les personnes les plus âgées.
Bon, si on fait un contrat unique qui reprend au moins 80% des avantages du CDI, on se résoudrait sans doute à l’accepter. Il y aurait des perdants, par exemple ceux d’âge moyen et sans (ou peu de) diplômes qui sont en CDI.
Toutefois, les inégalités entre générations n’est qu’un aspect du problème.Il y a des inégalités au sein même de chaque génération ou entre sexe ou encore entre nationalités
Ce qui est intéressant, c’est que dans la discussion entre Pigasse et Galbraith que rapporte Pierre, c’est en gros Pigasse qui a raison et Galbraith qui a tort : la fraude est marginale dans la crise des subprimes, il s’agit essentiellement d’une dynamique de bulle (que je décris de manière très détaillée dans L’implosion 2008 : pages 22 à 40). Dire que des gens sont allés prison pour de la fraude durant la crise des Savings & Loans est intéressant mais n’explique absolument rien sur les subprimes.
Pigasse a aussi raison quand il dit que le drame est qu’il n’y avait pas normes : j’explique cela dans La crise du capitalisme américain 2007 : pages 142 à 151 et j’ajoute des précisions sur le rôle du lobbying dans cette absence de normes dans L’implosion 2008 : pages 264 à 268.
Ce n’est pas une question de fraude : c’est une question de structures !
@ Pierre :
« il ose affirmer ensuite qu’il y a « aussi et surtout une responsabilité politique qui résulte de la mise en œuvre des politiques économiques aux Etats-Unis et en Europe, sur les dix ou quinze dernières années, qui ont consisté à favoriser l’endettement pour compenser la faiblesse de nos économies et de la progression des revenus. »
L’a pas tort …
‘On’ (voir plus bas la liste partielle) a favorisé le gel des revenus salariaux, pour préserver la rente du capital. ‘On’ a donc privilégié l’endettement.
Si on devait recréer une commission Pecora, alors il faudrait y adjoindre tous les politiques qui ont construit cette dérégulation (elle ne s’est pas faite par hasard), en particulier l’équipe Clinton aux US mais aussi celle de Blair en GB et celle de DSK/Fabius en France (ou celle de Schröder en Allemagne) : un paquet de futurs ‘prévenus’ …
Sans compter tous ceux qui ont contribué involontairement à alimenter le système, avant même que celui-ci ne soit dérégulé, à savoir les épargnants en ass-vie, notamment, qui ont placé leur épargne en défiscalisant les loyers (moins de recettes fiscales pour l’Etat = plus de déficit = plus de dettes publiques) en échange d’un financement des dettes croissantes publiques, contribuant aussi à déstabiliser les retraites par répartition.
Un autre paquet de monde. Mais beaucoup plus difficile à trainer en justice …
« Un dispositif stable depuis 1998
L’article 21 de la loi de finances pour 1998 a donné au régime
fiscal ses contours actuels, en supprimant l’exonération pour les contrats
détenus plus de huit ans, remplacée par la combinaison d’un prélèvement
forfaitaire libératoire optionnel au taux de 7,5 % et d’un abattement. Il
résulte des travaux préparatoires à cette mesure, et notamment des débats
parlementaires, que le « calibrage » de ce nouveau régime visait à
conserver une exonération de fait pour une grande majorité de
contribuables33. » (p.51)
« De même, le secrétaire d’Etat chargé du budget indiquait alors : « Je suis
convaincu qu’avec l’abattement à la base et un prélèvement libératoire modéré – à
7,5 %, plus la contribution sociale généralisée (CSG) –, les contrats d’assurance-vie
resteront un excellent instrument d’épargne à long terme, et assureront aux
épargnants français et la sécurité et le rendement qu’ils sont en droit d’attendre »
Un certain Christian Sautter, membre du gouvernement Jospin, qui deviendra d’ailleurs ministre de l’économie et des finances ensuite …
Mais l’exonération était totale jusqu’en 1983, puis conditionné à une durée de détention à partir de 1990 : preuve que cela ne date pas d’hier mais bien de plus de 30 ans.
http://www.ccomptes.fr/fr/CC/documents/RPT/Rapport_thematique_politique_publique_assurance_vie.pdf
Zeb, t’es vraiment un cornu, tu t’aveugles pour un chiffon rouge et fonce sans rien voir de l’arène et du matador…
Sterdyniak et Piketty sont en accord sur le fond comme sur les objectifs (z’ont même publié ensemble avec Orléan & co pour les atterrés). Sterdyniak refuse l’individualisation de l’impôt qui sous-tend le projet Piketty et trouve, au contraire de ce que tu t’acharnes à voir, que la réforme PSL ne va pas assez loin (les seulement 15 milliards prélevés sur les plus gros contribuables et redistribués, selon Sterdyniak, essentiellement vers les classes moyennes sup…).
Lis sa réponse ainsi que celle de Piketty Saez aux objections de Elie Cohent/Aghion :
http://gesd.free.fr/arfisca.pdf
Ainsi que sa critique de la réforme fiscale de PSL :
http://gesd.free.fr/wp2012-02.pdf
Une bonne compil d’Husson sur ces sujets :
http://hussonet.free.fr/fiscali.htm
Superbes dans ce NBER working paper tout à la fin les graphes de taux d’héritages vs PIB (?) dans les 150 dernières années !
L’intersection Piketty Todd Jorion n’est plus si loin , on a là des déterminants de fond, et on voit comment Karl Polanyi a raison de refonder le questionnement sur le capitalisme avec la perspective des deux guerres en bout de série. (La Grande Transformation sort en 1945… réflexion démarrée dans les années 1920)
Il se trouve que le « reset » de l’héritage (en Europe) permet de bien redémarrer en 1945, et qu’on a fait une forme de destruction « créatrice », mais en gros on remet sous le tapis les défauts-intrinsèques du capitalisme.
Au feeling, car les interprétations rapides sont toujours délicates
Merci pour les liens vigneron.
@ Vigneron :
Ah ben je te cherchais … Oui, on ne se refait pas. Et oui, je savais qu’ils étaient en accord sur le fond et en désaccord sur la question du QF.
Mais la note de Sterdyniak m’apparaît illisible, tant et si bien qu’elle permet à des néo-libéraux de s’emparer de ses ‘calculs’ pour faire valoir l’inverse. De même, au niveau méthodologique, on ne comprend rien parce que l’objet présenté est celui de comparer les taux d’imposition entre types de revenus, pour en arriver à des ‘taux confiscatoires’.
En lisant rapidement les liens (merci), je comprends mieux que la dite note à un usage ‘interne’, i.e., en direction de Piketty, pour prouver par l’absurde, que son raisonnement est faux. Et pour quelqu’un qui la lit sans contexte (pas de référence à Piketty, ce qui est à posteriori « normal’), dit tout et son contraire.
Si ce que tu dis en vrai (sur le transfert de 15 milliards, selon Sterdyniak), c’est effectivement une question centrale.
Mais très très mal présentée, en tout cas pour les lambdas comme moi.
Et c’est krès krès krès dommage, vois-tu.
Parce que les citoyens auraient à y gagner, de connaître les alternatives, connaissant les sommes faramineuses des revenus du capital non assujetties (à mon sens, le débat sur le QF, bien qu’important au niveau de la cité, est un débat très technique que peu de citoyens peuvent comprendre, sauf à le simplifier et donc à risquer de le réduire).
Un billet ?
PS : le débat sur le QF sur le blog de Gadrey
http://alternatives-economiques.fr/blogs/gadrey/2012/02/02/quotient-familial-une-reponse-d%E2%80%99henri-sterdyniak/
http://alternatives-economiques.fr/blogs/gadrey/2012/02/03/denis-clerc-repond-a-henri-sterdyniak/
Il est bien évident qu’une structure ne peut pas être frauduleuse……. 🙂
Alors les marchands de structures…….
Il faut quand même reconnaître que les « normes » et les « règles » sont aléatoires, régies par les plus riches, par les plus forts.
A partir du moment où vous avez conscience qu’une bulle est en formation, et que vous laissez faire vous tombez dans l’escroquerie donc dans la fraude. Après on peut comme vous être poli et ne pas appeler un chat un chat.
les » marchands de structures » n »ont pas tord devant la loi, mais ils ont tord devant l’histoire d’avoir fait preuve d’un manque total de lucidité en dérégulant le marché comme ils l’ont fait ces dernières décennies. Ce sont souvent de grands techniciens mais de piètres philosophes et sociologues.
Je me souviens d’une époque où on appelait un chat un chat et un escroc un bandit.
@Pierre-Yves D., le 10 mai 2012 à 11 h 22
Arrêtez de tordre les structures, à moins de vouloir les ramollir. Vous copierez cent fois « j’ai tort » : vigneron a prévenu déjà dix fois.
Un livre a lire de « Cabra de la Vacca » : « »Le conquistador perdu » montre que les 2 ou 3 recapés apres avoir ete captifs de differentes tribus sont devenus marchands en transportant des objets qu’ils savaient necessaires ….
@ Kercoz
« Un livre a lire de Cabra de la Vacca ».
Chèvre de la vache?? Alvar Núñez Cabeza de Vaca (tête de vache), vous voulez dire…
@ schizosophie
je savais que je pouvais compter sur vous pour mes
mes tores 😉
tores
@Pablo :
Tout a fait …..Je citais de mémoire …..Cabeza….tout juste …… récit d’époque (remanié) , ils partirent de Cuba vers la louisiane , a l’époque inconnue …2bateaux , cuirasses , chevaux ….seuls 3 survécurent (dont un noir esclave serviteur )…et réussirent a rejoindre le mexique en cours de ravage ….( Cabeza est d’ailleus ulcéré de la maniere dont sont traités les indiens) ….Ce récit est tres recherché par les zuniens car il parle de tribus décimés et disparues du sud …Le récit est des plus interessant car il montre que la situation d’ « esclave » , selon la tribu peut aller du souffre douleur a l’ invité que l’on preserve et protège car c’est une force de travail ….
Cabeza de la vacca est l le nom anobli de la famille car l’ancetre anobli a indiqué aux troupes spanish le gué qui leur permettait de contourner et surprendre les troupes françaises …..et de les décimer !
Les espagnols sont ports ds cette expedition americaine , non de flèches indiennes , mais de leur incapacité a survivre ds un milieu hostile , de naufrages , de maladies et de connerie …en méprisant les indigènes qui souvent voulaient les aider . Récit incontournable , peut etre un peu romancé (il regroupe deux récits d’époque….l’ empathie pour les indigène au regard des ravages de meurs concitoyens me parait suspect ) ….les 3 survivants réussirent a survivre plusieurs années ( 3 ou 5 ?) .
@ Pierre-Yves D.
J’ai regardé votre lien « tores ». Réflexe de matheux. J’ai été étonné de voir ces retournements faits en faisant une incision dans le tore (pour moi un peu de la triche). D’usage c’est fait en autorisant les auto-intersections et le retournement passe alors nécessairement par une étape où la surface est unilatère (bouteille de Klein). Dans le même ordre d’idées on peut retourner la sphère. On passe dans ce cas par une étape où la surface est elle aussi unilatère, précisément un plan projectif (mitre d’évêque, surface de Boy, et autres surfaces chères à Lacan).
@ Kercoz
« Naufragios » [Relation de voyage. Actes Sud, 1999] est le récit des sept années d’errance autour du Golfe du Mexique qu’Álvar Núñez Cabeza de Vaca écrivit au roi Charles Quint à son retour en Espagne en 1537 et publia en 1542.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Naufrages
@Pablo :
Je l’ ai lu sous cette version : (site marchand mais comparatif de prix )
http://www.maxichoice.com/resultat.php
agréable a lire et de l’ ethno étonnante .
Si c’est rond, c’est point carré.
on est dans Parménide pour les banquier et point dans du Cicéron …alors que la situation actuelle se preterait mieux à une chronique de Tacite …
Depuis quand Ciceron, c’est Poincaré ?
Depuis toujours!
Je lisais Attali hier, et j’entendais Arthuis ce matin sur France Inter.
J’aimerai bien que ces amusants personnages nous détaillent un peu ces « essentielles réformes pour la compétitivité » dont ils parlent à peine, comme avec une infinie pudeur, comme allant de soi, les noyant dans un flot de bonnes intentions.
J’aimerai assez qu’ils développent. Histoire de rire.
M. Attali, mentor de Hollande, n’aurait-il pas, par hasard, une vision toute merckellienne de la croissance????
La phrase exacte d’ Attali dans son article co-écrit avec Pascal Lamy dans le Monde est la suivante :
« ..il faut ensuite, et surtout, relancer la productivité grâce à des réformes structurelles, en particulier dans le secteur des services, et à des investissements dans des projets générateurs de croissance.. »
J’ai eu la même réaction que vous, c’est juste une petite formule : réformes structurelles, mais ce langage à peine codé ne trompe personne. Ce sont encore des coups de boutoir dans les droits sociaux qui sont préconisés. Quant à la compétitivité nous savons sur ce blog qu’elle est bien suffisante pour donner à chacun de quoi vivre décemment. C’est le partage qui est en cause.
Oui, je confirme, Attali et Lamy ne sont pas sortis du cadre.
Ils ne peuvent pas en sortir, ils sont le cadre.
Tss tss Pierre Yves, tu sais bien qu’il suffit de cliquer sur la quatrième entrée du blogroll à Popaul pour avoir la substance attalienne… Extraits de la dernière livraison « express » du 6 mai 20H15 :
http://blogs.lexpress.fr/attali/
Taper les classes moyennes en plus des très riches évidemment. Je souscris, point.
Ah si ! J’ai entendu hier soit le Jacques au col Mao répéter la même chose sur la chaîne parlementaire avec un autre mot en plus : pour l’émergence selon lui vitale de l’Europe fédérale il a parlé de nécessaire «saut métaphysique»… 🙂
Attali, conseiller de tous les princes du système,
est bien un « sommet aphysique »
vigneron
je ne suis pas anti-attaliste, ni primaire, si secondaire.
Il y a du bon et du beaucoup moins bon chez Attali, voire du mauvais. Ici je critique le mauvais.
Quand il dit par exemple qu’il faudrait étendre le champ de la gratuité, du bien commun de l’humanité, je dis bravo.
Mais, désolé, pour la compétitivité, je peux pas. Pour moi c’est le genre de concept à mettre au rancart d’urgence. « L’exigence de compétitivité » dans le contexte néo-libéral à l’échelle mondiale actuel évidement on n’y échappe pas, mais c’est précisément de cela qu’il faut sortir. Il n’y a pas à ergoter, si Attali est pour une refonte du système financier mondial alors la rhétorique de la compétitivité n’a plus lieu d’être, puisque c’est la logique de complémentarité et de solidarité qui serait le principe pivot de l’autre mondialisation. Bref, on ne peut pas vouloir la compétition et la solidarité en même temps, il faut choisir. Jorion a choisi, c’est ce qui le distingue d’Attali.
Concernant les classes moyennes, tu penses aux dépenses sociales ou bien à la taxation de l’épargne ? Je présume que tu penses à l’épargne.
Pour le saut métaphysique franchement faudra faire mieux. Je suis pour l’Europe fédérale mais à condition qu’il y ait un projet derrière, que l’on définisse les nouveaux droits individuels et collectifs qui en seront la pierre de touche. Le véritable sauf métaphysique consisterait à reprendre le flambeau des Lumières, en construisant une Europe dont le projet aurait explicitement une vocation universaliste. Autrement dit qui dépasse la logique des blocs. Si c’est seulement pour faire une Europe forte, on refait une France forte à la de Gaulle mais à une échelle supérieure. Je crois savoir que c’est pas trop ton truc non plus . 😉 Bref, un projet qui nous serait bénéfique mais dont toutes les politiques ne vaudraient que pour autant qu’elles ne contreviendraient pas au bien commun de l’humanité.
Tss tss, PYD, les dépenses sociales (et fiscakes) aussi bien sûr. Mais étant donné, par exemple, l’accueil réservé à la – timide – proposition de réforme du quotient familial et la preste reculade hollandaise subséquente, je me fais sensiblement moins d’illusions que le Jacquot Maousse…
@ Vigneron :
J’en profite. J’ai lu la note de Sterdyniak.
Comprends pas.
Des choses incohérentes, complètement.
Il compare des pommes et des rotules d’acier. Par exemple, que pour définir le taux d’imposition ‘économique’ des intérêts, il ne faut l’appliquer que sur le ‘net’, hors inflation, inflation qu’il n’applique pas aux salaires. Il ‘oublie’ par ailleurs les nombreuses possibilités de défiscalisations, que se soit pour l’ass-vie (of course) mais aussi pour les revenus fonciers locatifs (abattement -30%, déduction de charges, …).
Il va même jusqu’à adjoindre … la taxe foncière au taux d’imposition sur les revenus fonciers locatifs, comme si la taxe foncière n’était pas payé par ceux qui ne louent pas leurs biens immobiliers, alors même que la dite taxe foncière vient en déduction en charges sur le revenu imposable en déclaration hors forfait (+ 15000€/an) !!
C’est quoi ces conneries ?
Suis allé par contre chez la Révolution fiscale, tableau 15 mais aussi 16, jusqu’à 18 et avant tableaux concernant l’imposition (13, 14) : c’est aut’ chose …
Notamment la part qui n’est pas imposée et que souligne rapidement Sterdyniak pour s’appesantir sur celle qui est assujettie.
Exemple : 93 milliards € sur 132 en revenus fonciers ne sont pas assujettis, ni à la CSG ni à l’IRPP (http://www.revolution-fiscale.fr/annexes-simulateur/Donnees/pdf/CN14.pdf)
Le top, c’est quand même l’ass-vie, avec 17% d’assujettissement (cotisations + IRPP + PL) …
http://www.revolution-fiscale.fr/annexes-simulateur/Donnees/pdf/CN16p.pdf
Bref, la note de Sterdyniak, c’était pour m’énerver ou quoi ?
Zeb, relis bien. Ce que j’ai bien retenu c’est ton «je comprends. pas». Je crois que t’as pas dû lire la note complète. T’as pas saisi le sens de « taux d’imposition économique » (d’où son imposition des rendements réels et non nominaux) et il précise bien qu’il s’agit pour chaque catégorie de revenu de taux maximum d’imposition. Et la note de 13 pages traite tout particulièrement des distorsions amenées par les multiples exonérations et optimisations. C’est discutable ok, mais juste une autre pièce à porter au dossier, une autre mise à plat du système fiscal qui complète et offre une autre perspective au boulot de Piketty.
@ Vigneron :
J’ai lu la note en question, avec les annexes. Mais son objet principal n’est pas de démontrer, comme le fait Piketty, que la grande majorité des revenus du capital est exonéré d’imposition (par ailleurs, je te fais remarquer que pas une seule fois, Sterdyniak ne fait référence aux travaux de Piketty, alors même que c’est un travail de référence en la matière, notamment les données, dans lesquelles Piketty cite même … les imprécisions de son propre travail !).
Son objet principal est bien de démontrer :
1/ combien les revenus du capital sont déjà très taxés
2/ que ces revenus sont mêmes taxés plus que ceux provenant du travail
3/ que nous en sommes mêmes arrivés à des niveaux confiscatoire !! :
« En ce qui concerne les revenus d’intérêt, ce serait oublier le taux d’inflation. La tranche de 41% correspondrait à un prélèvement de 108 % sur le revenu réel d’un placement rémunéré à 4 % pour un taux d’inflation de 2 %. Si cette réforme s’accompagnant de la suppression des prélèvements sociaux (les revenus du capital ne supportant que la CSG-CRDS à 8 %), le taux d’imposition des revenus réels serait de 97 % (pout la tranche de 41 %). »
J’en veux pour preuve un article suivant, d’un économiste de l’IFRAP dans Le Monde, qui fait son miel des travaux de Sterdyniak et qui les cite (lui) :
http://www.lemonde.fr/idees/article/2012/03/16/bercy-doit-considerer-les-contribuables-comme-des-clients_1670575_3232.html
Extrait : « Le programme Hollande quant à lui aboutit à la confiscation pure et simple. Comme nous l’avons vu, nous avons pris en compte l’abattement de 40% pour les dividendes, ainsi que pour les intérêts la perte sur capital. Précisons à ce sujet que ces prises en compte sont parfaitement en ligne avec les calculs d’Henri Sterdyniak, directeur à l’OFCE et membre des « Économistes atterrés », un groupe d’économistes dont les positions se situent pourtant franchement à gauche. »
Sterdyniak fournit, en pseudo keynésien, du bois de première qualité aux économistes libéraux !!
Du grand n’importe quoi …
Je te rappelle, puisque justement tu faisais référence au débat concernant la suppression du quotient familial quant à l’impôt, que Sterdyniak est un partisan acharné de ce même QF.
Tant sur le fond (objet principal = comparaison d’avec les revenus du travail) que sur la forme (méthodologie employée totalement biaisée), c’est pour moi du p’tit lait pour néo-libéraux en manque, et cela n’a pas manqué. Clap-clap, Sterdyniak.
Je ne prends qu’un exemple : les intérêts.
Au nom de quoi l’inflation doit être déduite pour calculer le taux ‘réel’ d’imposition ?
Si on suit cette ‘logique’, dans le cas où on aurait un rendement ‘économique’ réel négatif, avec, comme dans les années 50 en France, une inflation > au taux d’intérêt, comment peux-tu calculer le taux d’imposition … sur quelque chose de négatif !!?
C’est délirant, comme raisonnement !!
Si on suis cette ‘logique’, on aurait alors un taux d’imposition … négatif, soit un crédit d’impôt !!
Deuxième délire : réaliser un calcul sur la part uniquement assujettie des revenus. Cela n’a aucun sens. C’est tout simplement du grand n’importe quoi, dans n’importe quel domaine, on ne fait jamais ça.
Tu prends 30% d’un total, puis ensuite sur cette part, tu enlèves disons, au nez, 50%, ’cause l’inflation, et t »obtiens ensuite des taux délirant, réellement confiscatoire de 108% (!!) … sur 15% du total !! C’est n’importe quoi !!
Si vraiment ces taux étaient réels, tu crois vraiment que les chtis z’épargnants, il z’iraient foutre leur pognon en placement, pour se voir confisquer à la fois les revenus de leur capital mais en plus 8% de leur capital ?!!
N’importe quoi …
Méthodologiquement, économiquement, politiquement.
Quoi, Sterdyniak est keynésien ? Il veut, comme son maître, euthanasier les rentiers ?
Et qu’arrive-t-il à démontrer ? Que c’est déjà le cas !!
Et c’est cela que l’on retient de son ‘travail’ et tu sais pourquoi ? Parce que pas une seule fois il ne cite Piketty et son boulot sur la proportion de non-asujettissement à l’impôt de ces mêmes revenus et que pas une seule fois il ne démontre par ses ‘calculs’ que sa méthodologie est aberrante, tout simplement … parce qu’elle ne prend pas en compte cette part non-assujettie !
S’il en arrive in fine à la conclusion suivante « La première consiste à supprimer
tous les dispositifs qui permettent d’échapper à la taxation des plus-values, en particulier
supprimer les PEA, faire payer l’impôt sur les plus-values latentes en cas de
transmission par donation et héritage ou de départ à l’étranger, taxer les plus-values
immobilières après déduction de la seule inflation pour la résidence principale comme
pour les autres biens. », c’est l’exact opposé auquel on arrive en termes de conclusions quant à ses ‘calculs’.
Sans compter la méthodo délirante sur l’inflation, la taxe foncière, la comparaison d’avec des revenus du travail mais sans intégrer les charges qui leurs sont liées, comparaison biaisée de par un ‘calcul’ sur une petite partie du total et je ne te parle même pas de son argumentation quant à l’impossibilité de taxer les plus-values sur la vente du bien immobilier principal (allez, si : « Taxer les plus-values sur la résidence principale est délicat dans la mesure où le
ménage utilise souvent le produit de la vente à acheter une nouvelle résidence. Aussi,
ne pourrait-on taxer que les plus-values importantes (après déduction de l’inflation
+2 %, par exemple), non réinvesties dans l’achat d’une autre résidence. » ; de l’arabesque gravée dans du marbre, tu en conviendras …).
De deux choses l’une.
Ou Sterdyniak veut démontrer que le principal problème réside dans la possibilité de défiscalisation et démontre, par l’absurde (i.e., avec des calculs dont le résultat est d’obtenir des taux réellement confiscatoire), que l’on ne PEUT pas comparer les revenus du travail d’avec ceux du capital, à cause justement de ces défiscalisations. Et à ce moment là, il cite comme sources les travaux de Piketty, pour prouver combien il y aurait du grain à moudre en la matière, et il ne vient pas nous casser les bonbons avec ses calculs foireux sur l’inflation, l’intégration de la taxe foncière et je ne sais quoi.
Mais ce n’est apparemment pas son but : « Nous nous
proposons d’ici de comparer la fiscalité portant sur les revenus du travail et sur les
revenus du capital. Nous verrons que la plupart des revenus du capital sont autant
imposés que les revenus du travail. »
Ou cet économiste est non seulement mauvais en méthodologie mais il se double en plus d’inconséquence puisque son bloubiboulga arrive in fine à démontrer que nenni, comme il le dit lui-même (cf. citation plus haut), c’est une erreur de croire que les revenus du capital sont moins taxés que ceux du travail, ce qui est immédiatement repris de volée par les ‘économistes’ néo-libéraux pour dénoncer la ‘confiscation’ fiscale des socialos (qui nous égorgent).
Extrait de l’introduction du « Rapport de la Commission pour la libération de la croissance française »commission présidée Jacques Attali, remis en grandes pompes par ce dernier à Sakozy en janvier 2008 (Bear Stearns tombe deux mois plus tard) :
Ce type est visionnaire. A noter au passage la « dynamisation » du marché du travail allemand.
mdr, les écrits restent…. heureusement …
La croissance
Eva Joly, en 2011.
C’est sans doute la (seule ?) parole intelligente de la candidate verte.
A propos de la croissance impossible et du choix de la décroissance je signale une fois de plus ce débat entre Serge Latouche et Anselm Jappe, intitulé Sortir de l’économie ? disponible sur :
http://palim-psao.over-blog.fr
P.S. Il semble, d’après lemonde.fr, que le PS de la région de Nantes assouplit considérablement sa position en ce qui concerne le projet d’ayraultport de Notre-Dame-des-Landes.
Sortir de l’économie ? Extrait 1.
« Ce qui est intéressant à comprendre c’est comment nous sommes entrés dans ce gigantesque prisme, et si on y est rentré, alors il y a des chances que l’on en sorte. Je crois d’ailleurs que nous sommes arrivés à un moment où l’on ne va pas tarder à en sortir. Cela commence à créer trop de problèmes, il va falloir commencer à sortir de l’économie comme au XVIIIe siècle nous sommes sortis de la religion en tant qu’imaginaire dominant. Bien sûr il y a toujours aujourd’hui des gens qui peuvent pratiquer des religions, mais la religion n’est plus l’imaginaire dominant. Bourges par exemple était dominé durant le Moyen Age par sa grandioses cathédrale, elle est là plantée au coeur de la cité comme expression de l’imaginaire dominant de cette époque. J’étais récemment à Francfort en Allemagne, on voit dans le vieux centre des petits bâtiments dominé par deux immenses tours, la Commerzbank et la Banque Centrale Européenne. Aujourd’hui ce sont les banques qui dominent la cité, ce ne sont pas les églises, et encore moins l’agora ou les palais de justice… C’est très révélateur. Notre religion à l’heure actuelle, c’est l’économie. »
Exposé de Serge Latouche, le 25 mai 2011 à l’occasion des rencontres du café des décroisseurs berrichons à l’Ecole des Beaux-Arts de Bourges.
« Notre religion à l’heure actuelle, c’est l’économie. »
Et notre messe quotidienne c’est le 20H (il y a même des culs bénis qui la suivent en continu).
Les économistes en sont le clergé et les journalistes les prédicateurs. Je vous laisse deviner qui sont les inquisiteurs. Nous sommes des hérétiques.
« Nous sommes des hérétiques. »
Eh oui! Nous sommes sur ce blog des Galileo Galilei, des Giordano Bruno. La roue tourne, tout est relatif…
Je confirme : ca tanque dans le PS local,
qui avait déjà du annuler la venue de Hollande…
La dernière manif, fin Mars, et ses suites ont secoué le cocotier des bitumeurs…
http://www.npa2009.org/content/notre-dame-des-landes-non-%C3%A0-l%E2%80%99a%C3%A9roport%E2%80%89
Et l’élection de FH, avec la perspective de faire cohabiter l’homme de l’ayraultport avec les verts (vers, verres, vairs ???) de strapontin et le moustachu du Larzac, pourrait y être aussi pour quelque chose.
remarque Zébulon N°24 http://www.pauljorion.com/blog/?p=36695
Charles A. N° 19 http://www.pauljorion.com/blog/?p=36695
Ces deux réflexions exposées sur le blog rejoignent celle que j’ai exposée en commentaire de l’article de Mr Leclerc « Tour de chauffe » http://www.pauljorion.com/blog/?p=36695
Il est grand temps que la France, Europe ou pas Europe, prenne des mesures unilatérales de protection contre les prédateurs internationaux et elle ne sera sans doute pas la seule., poussant ‘Europe toute entière à prendre ces mesures .
C’est quand même curieux que, malgré le peu d’enthousiasme des Français pour l’euro et la victoire du Non au referendum de 2005 sur le traité de Maastricht-Lisbonne, nos gouvernements ne nous aient pas protégé des attaques boursières venant de l’extérieur comme le fait la Chine qui ne permet aux étrangers que d’acquérir des actions H ou B en dollars de Hong-Kong encore liés à l’évolution du dollar américain et qui réserve à ses seuls nationaux les actions A en yuans non exportables sur ses entreprises les plus vitales et les plus profitables .Ainsi, les seuls investisseurs en Chine qui souffriraient d’un effondrement du dollar américain et par conséquent du dollar de Hong-Kong se limiteraient aux investisseurs étrangers et aux habitants de Hong-Kong , .
On peut se protéger aussi par un système similaired’actions A et B avec deux monnaies,d’une part la monnaie nationale et d’autre part l’euro . Le franc français , la drachme grecque , la livre sterling, devises qui seraient devenues non exportables …. pour les actions A à rendement plus élevé des entreprises les plus profitables et vitales de chaque pays européen, réservées à ses seuls nationaux, et l’euro pour les actions B accessibles aux étrangers, émises comme en Chine en nombre plus limité et à rendement moindre quand elles sont émises sur une même entreprise . Ainsi aucun pays européen ne se retrouverait victime d’attaques de prédateurs boursiers venus de l’extérieur et à devoir rembourser une dette dont le peuple n’est pas responsable .
Evidemment, ce système de défense serait transitoire en attendant que l’on puisse passer à un système non capitaliste auquel il faut réfléchir.
Il doit bien être possible d’entrer en repossession de nos entreprises vitales , même autoritairement par une loi nationale interdisant la participation étrangère à certaines entreprises, fixant le quota des actions A et B d’une même entreprise, en transformant immédiatement les actions détenues par les non nationaux en actions B moins rentables ( par exemple 2/3 du dividende de l’action A).
Il faut des mesures immédiates pour nous préserver des prédateurs tout en réfléchissant à un système de société non capitaliste centré sur l’humain, en le voulant national au départ et transférable aux pays qui veulent l’adopter .
L’idéal serait de mener parallèlement une réflexion sur un système mondial non capitaliste centré sur le partage des ressources et le bien-vivre de l’humanité entière SUR LE LONG TERME, en épargnant au maximum les ressources naturelles et énergétiques de la planète.
Comme je ne suis pas spécialiste dans le domaine financier, je suppose qu’il y a de très bonnes raisons pour lesquelles il n’est jamais proposé sur le blog que la France, la Grèce, l’Espagne, l’Italie se protègent des prédateurs internationaux par le système des actions A et B et j’aimerais les connaître
.
Sinon, voilà bien une mesure unilatérale à prendre en France aujourd’hui-même, quitte à s’attirer provisoirement les foudres de l’Europe dont la majorité des états s’empressera sans doute de faire de même , d’où un remaniement en ce sens du traité européen et dans le sens du mieux-être de ses peuples .
Il est impensable que des chefs d’états honnêtes, se disant socialistes et soucieux du bien-être de leur peuple, acceptent de ratifier le traité de Bruxelles que l’on nous propose actuellement, encore pire que celui de Maastricht-Lisbonne et qui vise à affamer les peuples par des plans d’austérité intenables pour obéir aux exigences des prédateurs financiers internationaux s’abritant derrière le masque du » marché » . Un autre traité européen, centré sur le bien-être des peuples, est à élaborer au plus vite .
AU BOULOT FH …
Pour les plus âgés, ils se souviendront de la C.E.E. composée de 6 pays, ils formaient une zone économique avec des droits de douanes interne réduits, une préférence communautaire dans les achats, une politique agricole commune visant à garder une indépendance alimentaire, etc,…..
Ces pays se sont retrouvés à tenir un niveau de vie et social équivalent, c’était la période des ‘30 glorieuses’
Depuis, les choses ont bien changé, nos chers politiques ont signé les accords de l’O.M.C. libéralisant le commerce mondial avec les effets néfastes visibles actuellement.
L’argumentaire ‘la concurrence fait baisser les prix’ a été mis en avant pour justifier la casse des entreprises nationales, il est clair que la scission de EDF et SNCF n’a fait qu’avantager les financiers et non les consommateurs ou usagers !
La libre circulation des capitaux allait donner des opportunités de développement élargies…..
La réalité est que ces capitaux participent à la casse des industries nationales pour en récupérer le savoir-faire et produire ailleurs !
Y aura-t-il un jour des hommes politiques de la stature de de Gaulle pour changer tout cela et revenir à la maîtrise, par les peuples concernés, des composantes essentielles de l’économie ?
Il conviendrait de dénoncer, ou du moins modifier les accords de l’O.M.C. rétablissant ainsi un véritable équilibre des échanges.
Pourrait-on former une sorte de » CEE bis » protectrice des peuples, composée des pays d’Europe qui dénonceraient le traité pourri « Maastricht remanié Lisbonne remanié Bruxelles » et qui ratifieraient un traité différent, centré sur un niveau de vie décent et digne des peuples qui la composent, quitte à dénoncer les accords de l’OMC, les aménager dans un sens protecteur des peuples en cause ( pas seulement les nôtres) ou, si les peuples des autres pays s’y opposent, sortir totalement de l’OMC actuelle ?
Plus d’État ou moins d’État? Public ou privé ? L’homme ou la finance? Et si à chaque étape du processus économique on se posait la question?
Il s’agit sans hésitation aucune, d’une technologie éprouvée, celle du moteur à explosions.
«Il faut une action audacieuse sur le pouvoir d’achat»
Matthieu Pigasse, directeur de la banque Lazard, analyse les enjeux économiques qui attendent François Hollande.
Entretien avec NATHALIE RAULIN, VINCENT GIRET LIBERATION
(…)
Vous avez participé à la restructuration de la dette grecque. Le rejet ce dimanche par les électeurs grecs des deux principaux partis qui ont joué le jeu de la rigueur est-il de nature à compromettre le sauvetage du pays et à relancer la crise de l’euro ?
Le résultat de l’élection en Grèce montre à quoi conduisent les politiques d’austérité : la peur, la colère, la montée des extrêmes. La Grèce a été le laboratoire de ce qu’il ne faut pas faire : son PIB s’est effondré de près de 25% en quatre ans, le chômage touche plus de 20% de la population active et plus de la moitié des jeunes. C’est un choc d’une violence qu’on n’imagine pas. L’austérité n’a fait qu’ajouter la récession à la récession. Mais il est impératif que la Grèce reste dans la zone euro. Les conséquences de sa sortie seraient dramatiques, pour eux comme pour nous. Il est maintenant de la responsabilité des Grecs de trouver une coalition gouvernementale, et de celle de l’Europe de l’aider.
Y a-t-il toujours un risque de contamination au reste de la zone euro ?
Oui. Le drame grec peut accentuer la défiance des investisseurs internationaux vis-à-vis de la zone euro et fragiliser encore davantage ses maillons faibles, comme l’Espagne. Les plans de sauvetage nous ont permis de gagner du temps mais n’ont en réalité rien réglé. Nous sommes aujourd’hui rattrapés par une crise totale : financière, économique, sociale et morale. Cette crise, profonde, est le reflet de la cassure du modèle de croissance européen. Aujourd’hui, c’est l’Europe et l’euro qui sont en danger.
Le «pacte de croissance» proposé par François Hollande est-il réaliste ?
Oui ! Réaliste et indispensable. Les politiques menées depuis trois ans sont un échec absolu. Elles reposent sur un dogme technocratique et hérité du passé : l’austérité, avec pour unique ambition le retour à un équilibre budgétaire dans des délais serrés. Mais comment peut-on penser que la croissance reviendrait d’elle-même une fois cet équilibre atteint et les pays dévastés ? Il faut inverser radicalement le raisonnement : donner la priorité à la croissance, sans laquelle il n’y aura ni réduction des déficits ni création d’emplois et baisse des inégalités. La croissance est la mère de toutes les batailles. La chancelière allemande, Angela Merkel, affirme qu’elle ne veut pas toucher au pacte budgétaire, très bien. On ne peut faire ni sans ni contre les Allemands. Mais faisons alors en parallèle un pacte de croissance. En outre, nous devons renouer avec une politique de change, dont aujourd’hui personne n’est en charge en Europe. Les Chinois ou les Américains dopent leur croissance en renchérissant notre euro. Nous devons agir pour que l’euro soit à un niveau qui permette de retrouver la croissance de nos exportations. C’est aussi cela, agir sur la compétitivité.
Quels signes la France pourrait-elle donner pour vaincre la crise ?
Rétablir la confiance, qui est le maître mot en matière économique. Le moteur de l’Europe a toujours été le couple franco-allemand. Il faut donc adresser au plus vite un signal politique fort, aux peuples, aux marchés, au monde, pour témoigner de sa solidité absolue. Paris et Berlin devraient ainsi lancer un emprunt conjoint, garanti solidairement par les deux Etats. Mon pari est que les conditions de placement de cet emprunt seraient au moins aussi favorables à celui de l’actuel Bund [obligation d’Etat à dix ans, ndlr] allemand. S’il est meilleur, on prouverait que 1+1 font plus que 2. Cela permettrait de préfigurer les eurobonds. Le produit de cet emprunt franco-allemand pourrait nous permettre de financer nos priorités en matière d’innovation ou d’infrastructures. Ce premier signal doit être accompagné d’un autre : pour témoigner de la volonté commune des deux pays d’articuler au mieux leurs politiques budgétaire et fiscale, le gouvernement français présenterait son nouveau budget devant le Parlement allemand et, en retour, le gouvernement allemand le sien devant le Parlement français.
Et sur le plan national ?
Si j’avais un conseil à donner, c’est d’aller le plus vite possible dans la mise en place des réformes, avec le maximum de pédagogie. Il faut en finir avec les politiques stroboscopiques. Il faut inscrire l’action publique dans la durée et lui donner visibilité et lisibilité. Dans ce cadre, transformons la loi organique relative aux lois de finances (Lolf) en vrai plan à moyen terme, sur cinq ans, qui préciserait non seulement les objectifs de déficit et de dette mais aussi les réformes fiscales et les priorités budgétaires (éducation, emploi, recherche, santé, écologie). Combinons une politique de l’offre, avec des dépenses d’investissement et d’infrastructure, et de la demande : je suis favorable à une action audacieuse sur le pouvoir d’achat, avec une hausse du Smic et de certaines allocations, et à un blocage temporaire du prix de l’essence et de certaines denrées de base.
La France va devoir faire face à un véritable mur de la dette et emprunter sur les marchés 180 milliards d’euros cette année, 200 milliards l’an prochain. C’est possible ?
Aucun mur n’est infranchissable. Il n’y a aujourd’hui pas de défiance particulière des marchés vis-à-vis de la France, pas de troisième tour financier à redouter. Standard & Poor’s l’a confirmé en indiquant que l’élection de François Hollande serait sans impact sur la notation de la France. En revanche, la crise a révélé une de nos faiblesses : contrairement à l’Italie, la dette française est aux mains d’investisseurs étrangers, ce qui renforce notre dépendance au marché. Je suis d’avis de lancer un emprunt auprès des particuliers d’un rendement au moins égal au Livret A sur l’échéance la plus longue possible. Le remboursement de cet emprunt pourrait prendre la forme d’une rente à vie à partir d’un certain âge. Ce serait le moyen de faire d’une pierre deux coups : réduire notre dépendance au marché et à l’extérieur, tout en introduisant un mécanisme de complément de retraite par capitalisation. Le produit de cet emprunt pourrait être affecté aux priorités du quinquennat, la jeunesse, l’éducation, l’innovation…
Au Bourget, François Hollande a fait de la finance son «principal adversaire». Les milieux financiers doivent-ils s’inquiéter ?
Cela dépend. Il faut être souple avec la finance qui a un visage, celle qui est nécessaire à l’investissement et la croissance, et intraitable avec la seconde, sans visage, qui n’est que spéculation, par exemple sur les marchés des matières premières. En clair, il faudrait interdire les transactions financières qui ne s’appuient pas sur des échanges physiques. Néanmoins, il faut que les règles décidées le soient au niveau européen. Comme pour la taxe sur les transactions financières, il y a un effet taille requis pour éviter les comportements de passager clandestin. Le système bancaire européen donne toujours des sueurs froides aux investisseurs… C’est vrai. On l’a vu avec l’Irlande et on le constate avec l’Espagne, les banques restent fragiles. C’est aussi vrai en France. Or elles sont le poumon de l’économie sans lequel aucune croissance n’est possible. Une autre urgence est donc de réfléchir à un mécanisme de recapitalisation mutualisée des banques européennes. Mais il faut faire attention à ne pas se tirer une balle dans le pied. Ainsi, on est passé d’un extrême à l’autre en matière prudentielle : du laisser faire insensé (sur la titrisation, les CDS, etc.), qui a conduit à la crise des subprimes, à un serrage de boulon tout aussi insensé, qui risque d’entraîner un assèchement du crédit et de l’investissement.
La rumeur court aujourd’hui que de grands groupes cotés cherchent à délocaliser leur siège social pour échapper à la hausse annoncée de la fiscalité…
Je n’y crois pas. La France est un petit pays par sa population et sa richesse. Mais il a une caractéristique unique au monde : avoir des entreprises leaders dans pratiquement tous les secteurs : luxe, services aux collectivités locales, distribution, énergie, cosmétiques… Un enjeu majeur est de conserver le centre de gravité de ces entreprises en France, à savoir leurs sièges sociaux, leurs centres de décision. Les chefs d’entreprise doivent agir en patriotes. L’Etat de son côté doit tout faire pour les y aider. En revanche, lorsqu’elles réalisent des milliards d’euros de profit non affectés aux salaires et aux investissements, l’impôt doit être relevé. En parallèle, il est impératif d’appuyer le développement des PME en leur offrant un environnement fiscal et social favorable à l’exportation.
François Hollande a prévu d’instaurer une nouvelle tranche d’imposition sur le revenu à 75% au-delà d’un million d’euros de revenu annuel. Vous êtes directement concerné. Qu’en pensez-vous ?
A temps exceptionnel, mesure exceptionnelle. Cette mesure relève du symbole : tout le monde doit contribuer au redressement. A New York, le montant des prélèvements obligatoire sur les particuliers oscille entre 60 et 67%. Cela n’a pas fait fuir les cerveaux : tout dépend de ce que l’on reçoit en échange. L’environnement est au moins aussi important du point de vue de la compétitivité que l’impôt. L’augmentation de la fiscalité sur une période limitée est une bonne chose si elle s’accompagne d’une réorientation fiscale. La fiscalité sur les revenus du capital doit être augmentée, celle sur les classes moyennes allégée et l’impôt doit retrouver sa progressivité. C’est un objectif socialement juste et économiquement efficace.
« La croissance est la mère de toutes les batailles » : et l’énergie est la mère de la croissance (http://www.manicore.com/documentation/esclaves.html), à raison, ces dernières années, de 1% d’énergie en plus pour 2% de PIB en plus.
On arrête le nucléaire, on ne touche pas aux gaz de schiste (sans même se donner le droit de savoir combien il y en a), on ne construit plus de barrages : où va-t-on la chercher, la croissance ? Dans le vent, plus le gaz de Poutine (tant qu’il en reste) quand Eole se repose ?
Question d’organisation, équipez tout les siège de bureau, les portes et les couloirs de récupérateurs d’énergie et vous faites tourner un paquet de PC dans un immeuble d’affaire, c’est juste un exemple, on peut aussi récuperer l’energie des ascenseurs qui descendent pour diminuer leur consommation globale, l’effet de serre dans une voiture au soleil (meme en hivers) = gradient thermique + générateur stirling = energie qui paye au moins le parking, bref de l’imagination, pour le stockage et le transport, de l’air comprimé (on a bien le gaz de ville il suffirait de tirer un tuyau parralèle, avec 5 a 6 kg de pression vous en faite tourner des machines et en plus vous avez des frigories a la détente super pour la clim. L’austérité energétique est la seule valable par les temps qui courent.
Pigasse fait du Jorion chez Libé…
« Il faut être souple avec la finance qui a un visage, celle qui est nécessaire à l’investissement et la croissance, et intraitable avec la seconde, sans visage, qui n’est que spéculation.
En clair, il faudrait interdire les transactions financières qui ne s’appuient pas sur des échanges physiques.»
Quand je vous disais 😉
« interdire les transactions financières qui ne s’appuient pas sur des échanges physiques.»
Bon gré, malgré, de bouche à oreille et de la main à la main entre débranchés de bonne compagnie……
Les calottes ne se perdront pas. 🙂
Paul « Redford » Jorion, l’homme qui chuchote à l’oreille des banquiers… (et lycée d’Versailles…) 🙂
C’est fou comme le bon sens est à la mode.
Mais… tic, tac, tic, tac… toujours rien ne se passe 🙂
Il s’agit sans doute de la croissance de l’austérité et voici nos deux termes réconciliés.
Les partis politiques de gauche et de droite européens dits modérés, qui ont installés ce système infernal néo-libéral qui essore les peuples sans aucunement se soucier de leur avenir, sont voués à la disparition pure et simple. L’UMP n’a plus rien à dire si ce n’est piller le registre du FN tellement leur politique est catastrophique (sauf pour €ux, l’oligarchie régnante), le PS ne s’en sortira pas, et la colère montera, en France et ailleurs, comme on le voit en Grèce en ce moment avec une montée de la droite extrème et de la gauche radicale, les seuls n’étant pas impliqués dans cette catastrophe, mais les seuls aussi à identifier les souffrances et le souhait de changement des populations. Malheureusement Il va donc falloir lutter avec acharnement contre cette nouvelle droite F-N-isée sinon on est mort.
Bonjour,
La seule certitude de la vie, c’est la mort.
La seule garantie de la mort, c’est son imprévisibilité.
Cordialement.
La recomposition est aussi en cours en Irlande, après la flopée d’élections en Europe et c’est là encore l’opposition au pouvoir en place (alliance Fine Gael/Labour, pro-austérité), en la personne du Sinn Féin, qui en bénéficie :
http://www.ft.com/intl/cms/s/0/12055de4-991b-11e1-9a57-00144feabdc0.html#axzz1uMoWDToj
Un référendum doit se tenir le 31 mai sur la ratification du traité européen (qui ne changera pas grand chose, puisqu’il faut seulement 12 pays pour le ratifier, ce qui est déjà le cas).
Le pourcentage de ‘oui’ n’évolue plus (47%). Par contre, le ‘non’ augmente considérablement (35%) et 18% restent indécis.
Si le vote au référendum ne change rien quant à l’acceptation ou non du traité européen au niveau européen, il n’en n’est pas de même au niveau de la politique irlandaise.
Le Sinn Féin devient ainsi le second parti politique le plus populaire, avec 21% d’intention de vote. Il est de plus en plus populaire auprès des jeunes, qui n’ont pas connu l’IRA.
Si le ‘non’ l’emporte (ce que personne n’envisageait vraiment il y a seulement quelques semaines), ceci viendrait apporter une pierre supplémentaire aux rapports de force politiques qui se jouent quant aux politiques européennes menées. Mais aussi quant aux rapports de forces politiques irlandaises, dans l’attente des prochaines élections (dans plus de 3 ans).
En embuscade.
Inimaginable lors des dernières élections, un Sinn Féin, honni par une partie importante de la population irlandaise, pourrait ainsi devenir le premier parti politique irlandais si ces tendances devaient se prolonger : un séisme politique (et culturel), en République d’Irlande.
Le mois de Mai a décidément réouvert, avec les différentes élections en Europe, le jeu politique.
De là à ce que cette réouverture rime avec reconfiguration, il y a un pas que les citoyens européens ne sont pas encore prêts à effectuer …
Après les récentes élections dans plusieurs pays européens n’est-il plus possible d’avoir 12 signatures pour un traité différent, centré sur les peuples, traité qui doit bien pouvoir être sorti des cartons de spécialistes et peaufiné pour être présenté avant ce referendum ou à défaut imposer le report de ce referendum pour qu’il se fasse sur un autre texte ?
Sinon, on peut et il faut refuser de reconnaître la validité des résultats de ce referendum imposé de façon non démocratique sur un texte rédigé par des élus qui défendent en priorité les intérêts des gros financiers, des élus qui bafouent, en prétendant les représenter, le droit de vivre dignement des peuples eux-mêmes et qui s’opposent à la considération d’un autre traité qui préserverait les peuples .
Quand les opprimés le décident ensemble, ils trouvent toujours des moyens non conventionnels de se défendre et de faire se retourner les mesures iniques d’un traité irévoltant contre ceux qui croyaient en bénéficier .
Euh …
Le référendum ne concerne que l’Irlande à ma connaissance …
12 pays suffisent donc pour ratifier ce traité empoisonné et pourquoi pas 12 pays pour ratifier un traité différent, celui-ci préservant l’intérêt des peuples, et présenté à la signature avant la date fatidique, y compris au peuple irlandais pour son referendum ( merci Zébu) ?
« le mur de la dette »
c’ets un peu comme les frayeurs des ingénieurs avec le mur du son , la ceinture de van allen ou l’angoisse de l’asphyxie du quidam du 19siecle avec des automobiles roulant à 40 km/h ou des trains à vapeur lancés à 100 km/h dans des tunnels …
visiblement il y en a beaucoup qui s’emmerdent à loisir en cherchant des significations cataclysmiques aux chiffres … (à voir la réticence d’utiliser en leur temps le zéro , les nombres négatifs , complexes etc …) .
à lire un livre de Mathula (?) Gupta sur l’histoire et la symbolique des nombres dont le titre m’échappe ..
[…] front anti-impérialiste s renforce avec un allié puissant. En attendant les législatives, vague contestataire en […]
L’élection de Poutine ajouterait donc un allié puissant au front anti-impérialiste . Les nationalisations de secteurs-clefs en Bolivie et en Argentine vont à l’encontre de l’accélération des privatisations qui détruisent tous les services publics en Europe .
Youpi. Contre l’Empire, mais avec les mafieux. Et voiture Simone. Yippee. Tous sur la poutinette à gaz. Zou. Poum poum Poutine.
Parce que nous serions protégés des mafias dans notre belle Europe ? J’avais cru entendre parler de quelques affaires hexagonales peu ragoûtantes dont les justiciables échappent toujours miraculeusement au châtiment, contrairement aux voleurs de pommes .
http://www.lesechos.fr/investisseurs/actualites-boursieres/reuters-00442542-la-gouvernance-de-dexia-suspendue-a-l-intronisation-de-hollande-321036.php
Gueux à vos piques , à vos fourches.
Et en Belgique…Le pire ! Ils nous mettent le risk manager de feue Fortis comme nouveau CO de Dexia !
http://www.lalibre.be/economie/actualite/article/736508/karel-de-boeck-patron-de-dexia.html
Ecoutez le » café serré » de Thomas Gunzig…Hilarant ! 🙂
http://www.rtbf.be/radio/player/lapremiere/podcasts?c=LP-MAP-CAFE&e=72
Comme cela il va toucher double bonus;;;
Hilarant et excellent . Comme quoi, quand on veut se débarrasser sans problème d’un incompétent haut placé avec son accord, il faut lui donner une promotion dans un placard doré où ce sont ses anciens collègues, soulagés de ne plus l’avoir dans les jambes, qui font le travail et lui qui joue un simple rôle de représentation peu nocif , présentant les résultats du travail des autres, avec réceptions et voyages à la clef.
A propos de placard, n’oubliez pas que comme la confiture,
plus c’est haut, moins ça sert…
Sur « la première » …..Marinani à l ‘A.G.de Belfius est occupé à dire aux actionnaires que c’est parce que Lagarde, Reynders et les ministres des finances Européens lui disaient que les obligations sur les dettes souveraines étaient solides et qu’il n’y avait pas de danger qu’il n’avait pas » agit » …Oui, je sais, Juan Nessy va encore se moquer de moi parce que je m’énerve …avec dexia 🙂
Totalement hors sujet
Ont ils clonés P. Jorion!!! ???? 😉
http://elpais.com/elpais/2012/05/08/videos/1336500464_908951.html
Bof, qui n’a pas un pseudo ? Le mien, c’est « Paul Jorion ».
Avec google il faut se méfier de tout 😉
Par les temps qui courent on aurait bien besoin de l’original au moins dans El Pais, avec la video en miniature sur le portail du journal et ma mauvaise vue, je me suis dit -enfin- et j’ai clické sans rien lire et voila la surprise.
pfffff même pas vrai , sauf si il arrive à faire sa vidéo avec la tête sur un coussin, le pc sur les genoux (pc le portable, pas le parti) dans une chambre d’hôtel , ou dans une salle de bain coincé entre le lavabo et le porte serviette
lol
Une idée de cadeaux de noel pour Mr Jorion une webcam bluetooth 😉
Voir avec un harnais comme le gars de j’irais dormir chez vous.
« Croissance toujours soutenue de l’endettement des sociétés non financières »
L’endettement des SNF croît de 6,1% mais cache des disparités importantes sur les 3 derniers mois.
Ainsi, le taux de croissance de l’endettement à court terme est passé de -5,1% en janvier 2012 à +8,8% en mars, tandis que l’endettement à MLT passe de 7,2% à 4,2%.
Les sources d’endettement aussi son éloquentes :
le recours au crédit est quasi stable, tandis que l’endettement de marché MLT diminue (+16,4% à 10,1%) et que celui =<1an passe de +28,1% à +68,8% pour la même période.
Même si le flux annuel brut de l'endettement de marché à court terme ne représente qu'environ 10% du total, celui croit à une vitesse très importante.
De même, l'endettement de marché total est supérieur à l'endettement de crédit (39,8 milliards sur 71,6 milliards d'euros en mars 2012).
Le mouvement s'est considérablement accéléré pour l'endettement de marché :
45,25% du total en décembre 2011, 49,15% en janvier 2012, 54,23% en février 2012 et 55,59% en mars 2012.
Pour l’endettement de marché à court terme : 5,54% du total en décembre, 6,62% en janvier, 10,42% en février et 10,61% en mars 2012.
Apparemment, ce que je décrivais il y a deux mois sur le LTRO poursuit son effet.
Les sociétés non financières réorientent leurs sources d’endettement prioritairement sur des titres émis sur les marchés financiers et de manière croissante à court terme, profitant de la manne financière de la BCE via le LTRO.
En parallèle, les banques en profitent pour ‘investir’ la manne de la BCE en leur direction sur des obligations d’entreprises, afin de diversifier à allure forcée leurs actifs, pour revendre leurs obligations souveraines et ‘sécuriser’ leurs capitaux propres, avec des risques de décotes moins élevés.
Ce sont les PME et les états qui vont en faire les frais.
Sources :
http://www.banque-france.fr/fileadmin/user_upload/banque_de_france/Economie_et_Statistiques/2011-12-france-stat-info-endettement-des-snf.pdf
http://www.banque-france.fr/economie-et-statistiques/titres-credit-et-depots/endettement-et-titres/endettement-des-entreprises/endettement-des-entreprises-parutions-anterieures.html
Mille milliards d’euros !
L’expression devrait passer à la postérité au même titre que le « kerviel » dans les salles de
marché.
Ou mieux le mille millions de sabord du capitaine Haddock !
Mille milliards = 200 Kerviels…
On dirait des Kelvin, ou des Sievert… Ca le fait vraiment trop comme unité de surchauffe monétaire, ou d’atomisation économique 🙂
Et c’est sans compter, bien sûr, les mille millions de mille milliards de Tonnerre de
Brest…
Damned la chute empire pour le CA plus bas historique explosé à 3.31 l’action.
Valorisation : 8.3 Milliards, moins de 2 Kerviel.
A quelle valeur ça vaudrait-il le coup de nationaliser?
C’est peut-être l’occasion de nationaliser à bas prix
Si en plus il faut payer pour rembourser les dettes des autres. Autant attendre que ça ne vaille plus rien non?
C’est bien de nationaliser. Mais ce n’est qu’une étape. Seuls les particuliers devraient être indemnisés.
Mais ce qui va coûter, c’est la structure de défaisance : essayer vendre des actifs qui ne valent rien et devoir injecter des liquidités pour équilibrer le bilan.
Les structures de défaisance font les fortunes aussi souvenez vous de Pinault qui racheta la participation du crédit lyonnais dans ses affaires pour pratiquement rien.
la faillite du crédit lyonnais a surtout coûté 20 milliards d’euros aux contribuables.
Et le pire c’est que si la BNP devait faire faillite, ça nous coûterait assurément dix fois plus.
il y a trois ans dans mon village le CA avait acheté un pas de porte jouxtant l’agence pour extension , depuis quelques mois c’est un SDF qui a élu domicile , un signe quel signe ?
Alors, allons-y pour la nationalisation de CA en relogeant le SDF dans le bureau trop grand dégagé par l’ex PDG .
Si même eux parlent de la sortie de la grèce de la zone euro….c’est qu’on en est pas loin.
http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=TA_S1Ba51lY
http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=hFVA8aonJwA