Billet invité
Chacun le sait (ou devrait le savoir), nous sommes confrontés à une triple crise.
Celle dont il est le plus question dans ce blog, est, bien sûr la crise économico-financière, qui, dans la foulée de la crise des subprimes est loin d’avoir été résolue.
Elle se conjugue avec deux autres crises qui sont comme les deux faces d’une même médaille, la crise énergétique et la crise climatique. La crise énergétique résulte d’une exploitation toujours plus effrénée des sources d’énergie fossile depuis une centaine d’années, sources qui, en conséquence, commencent à se tarir. L’approvisionnement énergétique n’est pas encore très gravement menacé, mais tout laisse présager qu’il le sera bientôt. La crise climatique est loin d’avoir encore fait sentir tous ses probables effets, mais ils risquent d’être dévastateurs (montée du niveau des océans mettant en péril de nombreuses villes côtières, aridité croissante de nombreuses zones aujourd’hui fertiles, perte massive de la biodiversité, augmentation de l’intensité et de la fréquence des phénomènes météorologiques extrêmes…). Il est extrêmement probable que ce réchauffement global est la conséquence de l’oxydation massive des énergies fossiles et du rejet de gaz à effet de serre dans l’atmosphère (CO2). Il risque de s’emballer par diverses boucles de rétroaction positives (aggravantes) telles que la diminution de la capacité de réfléchissement des glaces (albédo) du fait de leur fonte, libération massive de méthane du fait de la fonte du pergélisol (le méthane étant un gaz à effet de serre 23 fois plus puissant que le CO2), diminution de l’obscurcissement planétaire du fait qu’une diminution de l’émission de poussières industrielles (qui atténuent le réchauffement) sera la conséquence prévisible du ralentissement voire de l’écroulement de la production industrielle consécutive au tarissement des sources d’énergie fossile.
La crise économico-financière et la crise énergético-climatique sont elles aussi liées. C’est parce que notre système économique est fondée sur l’impératif de maximisation des profits que la « croissance économique » est requise et cette croissance du PIB implique que toujours davantage de biens et services soient produits et consommés. Mais il y a aussi contradiction entre cette maximisation des profits et l’augmentation de la production-consommation, contradiction ayant mené depuis une quarantaine d’année à un partage toujours plus inégal entre les revenus du capital et ceux du travail. En conséquence de quoi, la consommation a été stimulée par l’encouragement du recours au crédit jusqu’au point de déséquilibre où des emprunteurs se retrouvaient de plus en plus souvent en défaut de payement, d’où la dette des banques et celle des Etats ayant tenté de leur venir en aide.
A quoi il faut ajouter qu’une bonne partie des capitaux cherchant à s’investir l’ont fait stérilement dans des paris sur des fluctuations de prix responsables de diverses bulles financières qui tôt ou tard éclatent, désorganisant encore davantage la situation.
Nous en sommes là et ces faits sont bien connus.
Comment sortir de cette triple crise ? Bien malin celui qui pourrait fournir un ensemble de solutions cohérentes pour y parvenir et je n’ai nullement cette prétention.
Je souhaiterais seulement attirer l’attention sur quelques éléments qui me paraissent pertinents par rapport à cette problématique.
Tout d’abord, il me paraît évident que la croissance requise par le système pour fonctionner doit être radicalement remise en question. Cette croissance, on le sait, est en fait une croissance purement comptable du PIB dans lequel s’additionnent la valeur de tous les biens et services produits et achetés. Ce qui signifie que plus il y a de maladies, plus il y aura d’honoraires de médecins et de factures d’hôpitaux et donc plus le PIB augmente. Vive les maladies ! Et que plus il y a de délinquance et de criminalité, plus il faut construire des prisons, payer des gardiens, des policiers, des magistrats, des avocats, installer des caméras de surveillance, des portes blindées, des serrures et des verrous et plus le PIB augmente. Vive la délinquance, vive la criminalité ! On pourrait multiplier les exemples de toutes ces choses que n’importe quel être humain sensé considère comme négatives et dont l’augmentation entraine une croissance du PIB. Cette croissance a comme corollaire l’augmentation de l’épuisement des ressources fossiles et des matières premières, et donc l’augmentation du réchauffement climatique.
Comment remettre radicalement en question cette obsession de la croissance ?
En produisant moins et en consommant moins. Moins de quoi ? Moins de ce que nous produisons et consommons actuellement, ou d’au moins une partie de tout cela.
Je me souviens que, sur les bancs de l’école, le maître nous avait appris « qu’il faut manger pour vivre et non vivre pour manger ». Ce que l’on peut généraliser en disant qu’il faut certes produire et consommer pour vivre, mais qu’il ne faut pas vivre pour produire et consommer. Or c’est pourtant ce que notre société nous encourage à faire depuis des décennies. Elle nous y encourage de deux manières au moins.
La première, c’est qu’elle valorise le travail. Le travail est devenu une valeur en soi, peut-être dans la foulée de l’éthique protestante, comme s’est attaché à le montrer Max Weber. Quelles qu’en soient les raisons, le travail a été sacralisé et l’obsession de nos contemporains est de « trouver un emploi ». Cela tient au fait qu’à présent, trouver un emploi est pratiquement devenu une question de survie si l’on ne veut pas végéter dans une situation de pénurie et de difficultés due aux maigres allocation de chômage ou de minima sociaux (RMI ou RSA, Minimex). Il fut une époque où tel n’était pas le cas, du moins pas à un tel degré : la privatisation généralisée d’à peu près tout, depuis le mouvement des enclosures au Moyen-Age a pratiquement forcé les citoyens à vendre leur force de travail pour ne pas mourir, sauf s’ils étaient suffisamment nantis pour exploiter celle des autres. Cette situation s’est accompagnée d’une valorisation du travail et d’une stigmatisation croissante de l’oisiveté, mère de tous les vices. Des relents d’idéologie judéo-chrétienne y contribuent (« Tu gagneras ton pain à la sueur de ton front »), mais, encore une fois, cette sacralisation a pris une ampleur inédite au cours de la période récente. Rappelons, pour mémoire, que, selon l’anthropologue Marshall Sahlins, le temps de travail moyen dans les sociétés de chasseurs-collecteurs du Kalahari ou du Grand Désert australien n’était que d’environ trois heures par jour (21 heures par semaine), et ce ne sont pourtant pas des Pays de Cocagne. Ce temps correspond à ce que nous, Occidentaux, considérons être du « travail », c’est-à-dire à toutes les activités qui ont une utilité pratique. Remarquons au passage que quand nous disons que nous travaillons par exemple 38 ou 40 heures par semaine, cela n’inclut pas le temps passé en navettes domicile-lieu de travail, ni le temps à faire des courses, à préparer des repas, à faire la lessive, à nettoyer l’appartement, à faire de la paperasserie administrative, toutes choses qui ont pourtant une utilité pratique. Si on les comptabilisait en sus des heures passées au bureau ou à l’usine, combien d’heures travaillerions-nous par semaine ? Par ailleurs, relevons aussi que le concept même de travail n’existe purement et simplement pas dans de nombreuses sociétés. Pierre Vernant, faisait, par exemple, remarquer qu’il n’y a pas de mot en Grec ancien correspondant à ce que nous appelons travail. Il y a cinq ou six mots différents qui se partagent le champ sémantique que ce concept a pour nous (mais qui recouvrent d’autres signifiés également). Si l’on demandait à un Bororo ou à un Grec de l’Antiquité « Est-ce qu’en ce moment tu es en train de « travailler » ou non ? », il serait bien en peine de nous répondre.
Cette sacralisation contemporaine du travail est d’autant plus absurde que nous nous sommes donnés les moyens, grâce à la science et à la technologie, de nous épargner beaucoup d’efforts et que nous pourrions nous permettre de travailler nettement moins tout en vivant bien. Le seul correctif que cette affirmation me paraît susceptible de requérir, est qu’une partie de cette technologie ne fonctionne que grâce aux hydrocarbures et que la quantité de ceux-ci décroissant, nous risquons de nous retrouver progressivement dans une situation moins favorable à cet égard. Mais quand on voit l’étendue du gaspillage, la quantité de biens et de services fort peu utiles que nous produisons et consommons, il est permis de penser que, même dans une situation de pénurie d’hydrocarbures, il serait possible, globalement, de travailler moins.
Sans doute pourrait-on penser aussi à estomper la distinction travail / loisir. Il est considéré comme normal, de nos jours, que le travail soit pénible (même si l’idéologie ambiante prétend qu’il peut, qu’il doit être « épanouissant »). C’est même de sa pénibilité qu’il reçoit sa valeur, songeons aux trémolos rhétoriques accompagnant les louanges de « ceux qui travaillent dur pour gagner leur pain ». On pourrait parfaitement imaginer que non seulement le temps de travail soit réduit, mais qu’une attention toute particulière soit consacrée à son amélioration en termes de qualité de vie. Bien des tâches pénibles pourraient le devenir beaucoup moins si elles étaient repensées. Je pense par exemple à l’interdiction pure et simple du travail répétitif et monotone transformant les gens en robots.
Les techniques de management moderne qui enferment les travailleurs dans des doubles voire des triples contraintes insupportables génératrices de stress, d’anxiété, de troubles psychologiques multiples devraient également faire l’objet d’un contrôle extrêmement rigoureux sous la surveillance des travailleurs eux-mêmes.
En terminant sur ce thème je veux rendre hommage à Paul Lafargue, le gendre de Marx, qui nous a laissé son immortel Doit à la Paresse, livre dont je connais hélas peu d’équivalents actuels, là où les Bolcheviks nous ont légué l’odieux culte de Stakhanov.
La deuxième manière dont notre société nous encourage à la croissance du PIB tient aux techniques de marketing et à la publicité. Je suis toujours étonné de constater que la critique de leurs effets délétères soit si souvent absente des discours critiques par rapport au système. Elles jouent pourtant un rôle énorme dans son maintien. Il n’est certes pas certain que si la firme X finance une intense campagne de pub pour ses produits elle en récoltera des bénéfices, mais il est infiniment plus certain que quand des milliers de firmes nous abreuvent jour après jours de milliers de publicité, sur des panneaux, des spots TV, des pubs radiophoniques, des cyber-pubs ciblées à la Google ou à la Facebook, elles nous conditionnent sans relâche à penser que notre bonheur passe par l’acquisition de biens ou de services. La propagande à laquelle étaient soumis les peuples dans les systèmes totalitaires était, somme toute, peu de choses, comparée à l’intensité de cet omniprésent message : consommez ! Il y a quelques raisons de penser, à cet égard et à quelques autres, que nous sommes entrés dans une sorte de totalitarisme « soft », ce que j’appellerais volontiers l’ère du softalitarisme.
Chercherions-nous autant à consommer (et donc à autant travailler pour produire) si nous n’étions pas soumis à cet intense conditionnement ? J’ai la faiblesse de penser que non. Je pense que nous pourrions sans doute retrouver un peu plus de sobriété dans nos désirs et investir d’autres sources de plaisir que celles liées à la consommation.
Comme il n’est pas sûr qu’une progressive interdiction radicale de toute forme de publicité suffise à cet égard, aussi impérieusement nécessaire soit-elle, un peu de sagesse y contribuerait. Cette sagesse suscite de toute évidence un intérêt croissant de nos jours. En témoignent l’importance des ventes d’ouvrages comme ceux de Krishnamurti, d’Eckhart Tolle, d’Arnaud Desjardins, de Swami Prajnapad, de Sri Aurobindo, d’Alan Watts, de Matthieu Ricard, d’Anselm Grün, de Jean Klein, d’Eric Baret ou d’Epictète et de bien d’autres ou encore le succès grandissant des techniques de méditation du type vipassana ou mindfulness. Oh, bien sûr, il y a dans ces eaux-là nombre de pseudo-gourous désireux de faire leur beurre sur le dos de la spiritualité. Comme le disait déjà, il y a longtemps, le philosophe Jean-François Revel (le père de Matthieu Ricard), « Moins les philosophes croient au monde extérieur, plus ils travaillent à s’y tailler une place » (je cite de mémoire). Et il y a dans toute cette mouvance une grande abondance de pacotille plus ou moins New Age exploitant sincèrement, naïvement ou au contraire sans vergogne le goût des gens pour le merveilleux.
Mais il me semble qu’il y a nombre de points communs entre les divers courants de la sagesse traditionnelle, de la « spiritualité », si l’on préfère, qui pourraient nous aider (que l’on soit croyant ou non, et pour ma part je serais plutôt agnostique).
La première est le fait de nous libérer de l’emprise de la pensée, de l’emprise du mental. La pensée est utile, extrêmement utile même, mais elle ne cesse de nous happer, de nous embarquer dans mille et un soucis, que ce soit l’inquiétude de ce qui pourrait arriver, l’espoir que ce que nous souhaitons puisse vite arriver, les regrets par rapport à tel ou tel événement passé, la comparaison entre ce que nous vivons et ce que nous aurions pu vivre, etc.
Il s’agit de gagner de la liberté intérieure par rapport à elle en apprenant à ne pas trop adhérer, ne pas trop souscrire à toutes ces pensées qui nous viennent. Apprendre à garder une certaine distance à leur égard. Et peut-être aussi de davantage les évaluer à l’aune des effets qu’elles ont sur nous. Favorisent-elles un rapport serein à nous-même, à autrui et au monde ? Ou au contraire nous mettent-elles dans le tourment ?
La pensée, c’est aussi, étymologiquement, la pesée, et donc, la comparaison, le jugement.
Il est utile de pouvoir poser des jugements, certes, mais nous sommes aussi les esclaves de cette propension à juger les autres et à nous juger nous-même. Et c’est aussi en adhérant à nos jugements et en combattant ceux des autres que nous renforçons notre Ego.
Ce regard évaluatif sur nous-même donne, en effet, lieu au Moi, à l’Ego et à tous les espoirs et toutes les peurs que nous nourrissons à son égard. Apprendre, petit à petit, à se déprendre de son Ego, à s’en désidentifier est sans doute un des axes principaux des courants traditionnels de sagesse (« Ne jugez point, et vous ne serez point jugés ; ne condamnez point, et vous ne serez point condamnés ; absolvez, et vous serez absous. », Luc 6:37). « Si l’on vient te dire qu’un tel dit du mal de toi, ne cherche point à te justifier sur ce qu’on te rapporte ; réponds seulement : « Il faut qu’il ne soit pas au courant de ce qu’on peut encore dire sur mon compte ; autrement il ne se serait pas borné là. » (Epictète, Manuel). On pourrait multiplier les citations portant sur ce thème.
Or nous savons qu’une bonne part de notre addiction consumériste vient de là. Bien souvent, ce n’est pas tant la valeur d’usage de la chose qui nous motive à l’acquérir, c’est sa valeur sociale, la façon dont son acquisition peut, dans un parfait mimétisme rivalitaire, nourrir notre valeur différentielle par rapport à autrui, notre image de nous-même, notre Ego. Les firmes publicitaires le savent fort bien et en usent tant et plus.
Et cet Ego, c’est aussi ce qui bien souvent nous mène par le bout du nez quand il nous pousse à faire un travail qui ne nous intéresse guère, dans lequel nous nous faisons quotidiennement violence, mais qui peut nous procurer un certain prestige social et ainsi conforter notre narcissisme défaillant.
Vivre moins dans l’esclavage du mental, du jugement, de l’Ego, c’est vivre davantage dans la perception, dans le sentir et c’est en sentant et en percevant que l’on peut être en contact avec la réalité présente. Nous passons le plus clair de notre vie dans l’attente du futur, attente pleine d’espoir ou pleine de crainte (les deux faces d’une même médaille, en fait) ou dans la rumination du passé. Nous ne sommes guère dans le présent. Or, on pourrait dire que dans le présent rien ne manque, une fois les besoins de base satisfaits. Le manque vient de la façon dont notre pensée compare : avant / après ; ce qui est / ce qui pourrait être ou aurait pu être ; soi /autrui…
Il est difficile de commencer à adopter cette façon de voir, particulièrement dans une époque où à tout moment des messages nous assaillent cherchant à nous faire croire que notre bonheur ne peut être atteint que par l’acquisition. Il en résulte une continuelle orientation vers le futur qui abime notre rapport au présent et une permanente frustration dont je pense qu’elle est à l’origine de bien des violences sociales et personnelles. Il s’agit au contraire d’apprendre à vivre la vie au présent, tout en restant attentif aux conséquences probables de nos pensées et de nos actes. Mais ce n’est pas simple, cela requiert un long apprentissage
C’est la raison pour laquelle la sobriété choisie (qu’on appelle aussi simplicité volontaire) n’est pas évidente à mettre en pratique et j’ai moi-même bien des difficultés à l’appliquer tous les jours. Il me semble pourtant que c’est la seule voie qui peut nous aider à nous en sortir. Il ne s’agit pas à mes yeux d’une nouvelle forme d’ascétisme doloriste. Il s’agit d’un hédonisme ! Mais d’un hédonisme intelligent qui a compris que le plaisir ne passe pas par le consumérisme (ni par conséquent par le productivisme stakhanoviste qui va de pair avec lui).
Les plaisirs ont leur importance, toute leur importance, à condition de veiller à ne pas trop s’y attacher. Question de tempérance. Et, de préférence, à condition qu’il s’agisse de plaisirs partagés. Question d’empathie et de solidarité.
Cette sagesse qui, nourrie de ce qu’il y a de commun, au-delà de leurs différences, dans les traditions du tantrisme, du vedanta, du bouddhisme, du christianisme originel, du soufisme, du taoïsme, du stoïcisme, de l’épicurisme et de bien d’autres courants, pourrait constituer une sagesse pour notre temps, on pourrait l’appeler, après le philosophe norvégien de l’écologie profonde Arne Naess, après le psychanalyste et philosophe Félix Guattari et après d’autres, une écosophie*.
Elle aurait à maintenir clairement une dimension politique et écologique, une réflexion sur le vivre ensemble de ceux qui habitent la cité, qui trop souvent, dans les courants de sagesse s’estompe largement au profit d’un cocooning intérieur dans lequel il s’agit d’essayer de s’en sortir pas trop mal, de manière purement individuelle, dans un repli sur soi. « Individu-citadelle », comme dit le philosophe Pierre Hadot, « individu-hors-du-monde », comme dit l’anthropologue Louis Dumont. Son émergence me paraît constituer une condition peut-être pas suffisante mais en tous cas nécessaire si l’on veut vraiment tenter de « sortir du cadre ».
Elle devrait nous aider entre autres à modifier notre rapport à la propriété qui, comme on sait, constitue l’un des socles de la pensée libérale. Elle pourrait le faire en nous aidant à cultiver une conscience plus claire du fait que, bien souvent, là où nous pensons posséder les choses, ce sont elles qui nous possèdent. (« Une personne, c’est l’ensemble des choses qui ont pu capturer son nom », Paul Jorion). Il y aurait lieu, à cet égard, de prêter une attention particulière à la façon dont nos objets techniques contribuent à façonner nos façons d’être, de penser et d’agir. Parfois pour le meilleur, souvent pour le pire. Une « vision écosophique des choses » pourrait nous aider à repenser également, le rapport que nous entretenons avec ce qu’il est convenu d’appeler le « capital ». Tant que nous pensons qu’il est normal que ceux à qui la fortune a permis d’en détenir, touchent des intérêts quand ils le prêtent, ce simple mécanisme obligera à la croissance du PIB. Il s’agit donc de radicalement le remettre en cause, mais cette remise en cause ne saurait rester une posture purement théorique. Elle suppose un changement d’ethos, un changement d’habitus que seul un travail sur nous-même peut favoriser. C’est à un tel changement de mentalité qu’une écosophie pourrait contribuer.
Il y aurait sûrement bien d’autres choses à en dire, mais ceci peut peut-être initier un début de discussion…
* J’ai essayé d’en articuler quelques éléments dans mon livre 100 mots pour ne pas aller de mal en psy, Empêcheurs de penser en rond / Le Seuil, 2003.
279 réponses à “SORTIR DU CADRE ? par Thierry Melchior”
Merci Thierry pour cet article d’exploration.
Le cadre c’est quoi ?
C’est une maison que nous avons construite depuis notre plus jeune âge avec nos croyances et notre éducation. Par les fenêtres nous voyons une représentation de l’univers extérieur
(re-présentation : nous donnons du sens à nos expériences à partir de ce que l’on sait déjà).
Sortir du cadre c’est ouvrir la porte et partir en exploration, sans aprioris, sans jugements, sans peur du ridicule, avec curiosité. C’est une des phases de divergence du processus d’innovation.
Une idée que j’ai vraiment aimée et je mets dans mon panier : « Il faut produire et consommer pour vivre mais non pas vivre pour produire et consommer », tout un déconditionnement à faire.
Je pense aussi que la spiritualité sera une des voies d’évollution .
L’homo économicus est motivé par le « qu’est-ce que j’ai à y gagner ? », l’homo écosophe se demandera « comment puis-je aider ? »
en écho à
« Il faut produire et consommer pour vivre mais non pas vivre pour produire et consommer »,
un extrait du programme du FDG, page 44 :
il n’y a pas de progrès durable si les citoyens sont transformés en consommateurs sommés d’écouler une production qui croît sans cesse indépendamment de toute prise en compte de l’impact environnemental et des besoins réellement humains.
meme » comment puis je aider ? » est de trop!
La publicité est envahissante dans notre société, elle n’est tout simplement pas encadrée par des lois.
Il y a des cas de publicités interdites, en France, les distributeurs de friandises ou de boissons ont été interdits dans les établissements d’enseignements comme les écoles ou les collèges. Ce qui est une très bonne décision.
Il faut étendre ce type de processus dans les métros ou dans les gares, et pour la publicité imaginer un cadre au niveau des lois comme judiciaires.
Le 08 mai, nous avons eu droit à 2 présidents.
Mais il y avait aussi un autre 08 mai :
« Nombre d’algériens voient Sétif comme le point de non retour, la première marche vers la libération du pays. Le général Duval qui commanda les troupes de répression, lancera au gouvernement au lendemain des événements: « Je vous donne la paix pour dix ans, à vous de vous en servir pour réconcilier les deux communautés. » Des paroles de devin : neuf ans plus tard éclatera la Guerre d’Algérie. »
http://yahoo.bondyblog.fr/201205080521/massacres-de-setif-l%E2%80%99autre-8-mai-1945/
Le chemin de pensée est valable mais ne va pas assez loin pour distinguer ce qui releve de la responsabilité du concept de colonisation, de ce qui releve de la responsabilité du pouvoir de l homme sur ses semblables.
http://fr.wikipedia.org/wiki/G%C3%A9nocide_au_Rwanda#Les_origines_de_la_division_ethnique
« Les Tutsis auront donc seuls accès aux études et à la gouvernance, tandis que les Hutus et la petite composante des artisans twas sont cantonnés aux activités subalternes habituelles d’une population africaine.
Il convient de noter que les missionnaires catholiques et protestants, qui se considéraient comme étant aux ordres de leurs autorités religieuses et pas de la Société des Nations, ouvrirent progressivement des écoles pour tous les enfants africains, comme ils l’avaient fait au Congo belge. Le séminaire de formation des prêtres sera d’ailleurs ouvert à des Hutus comme aux Tutsis.
En 1931, une carte d’identité ethnique est mise en place par l’administration belge, indiquant le groupe auquel appartient le citoyen : tutsi, hutu ou twa.
La carte d’identité ethnique et la prétendue origine extérieure des Tutsis joueront un rôle essentiel à partir de 1959 pour discriminer les Tutsis et justifier leur élimination du pays. »
Ce qui divise les gens n’ est pas la couleur de peau, ou les croyances, c’ est l’ incapacité ou l absence de volonté à construire avec un ciment commun : il faut toujours que quelqu’ un s’ efface, par incapacité ou absence de volonté d’ inventer d autres chemins possibles .
[…] background-position: 50% 0px ; background-color:#222222; background-repeat : no-repeat; } http://www.pauljorion.com – Today, 10:56 […]
En fait comme le dit Jean-Marc Jancovici, le PIB c’est la feuille de paye de l’humanité, qu’elle se paye sur le dos de la nature, car nous profitons gratuitement de ressources qu’elle a élaboré sur des millions d’années.
C’est sans doute parce que l’homme occidental, dans sa version capitaliste en particulier, s’est coupé de la nature, et de ses semblables que ce système ne peut à la fin des fin que produire destruction et mort.
L’accumulation capitaliste sans fin, ou ce qui revient au même la croissance du PIB perpétuelle, relève d’un dérangement mental, qui malheureusement s’est répandu via la médiation des technologies à l’ensemble des sociétés de la planète.
Comme le dit Pierre Rabhi: « Nous sommes une espèce de planète psychiatrique. »
Cette démence collective, détruit l’environnement, en même temps que l’humanité, qui devient une colonie de hamsters tournant dans leurs roues jusqu’à épuisement pour produire de plus en plus de superflu.
Le chasseur cueilleur avait du temps libre, du temps pour réfléchir, pour imaginer, pour méditer, pour s’émerveiller et il a progressé, développé ses connaissances, et ses techniques.
Le consommateur-producteur contemporain entouré et encombré d’objets techniques de toute sorte, n’a plus le temps de penser, d’imaginer, il est blasé, décérébré et il régresse. Il court dans tous les sens comme un canard sans tête. Il court à sa perte, mais n’a plus de « cerveau disponible » pour s’en rendre compte.
Pour tous ces hamsters, le travail n’est pas un facteur d’épanouissement, mais d’épuisement, épuisement de leur « être », à poursuivre le mirage de « l’avoir toujours plus ».
Contrairement à ce que prétendaient un certain président, heureusement sur le départ, la « valeur travail » au service des capitalistes casse plus l’humain, qu’elle ne l’épanouit.
D’ailleurs le mot travail vient d’un mot latin tripalium qui désignait un instrument d’immobilisation, voire de torture.
Je ne fais pas là l’éloge de l’oisiveté bien sûr (bien que le « droit à la paresse » soit une idée sympathique), mais il faut faire la différence entre travail (en général contraint et non exempt d’un rapport de force entre employeur et employé ) et activité librement consentie.
@ Macarel
Et pourquoi pas ? Ce qui me paraît poser problème c’est de tout faire pour vivre aux crochets des autres et de ne pas respecter l’impératif (« maussien ») de donner, recevoir et rendre. Mais si l’on peut se débrouiller tout en cultivant l’art du far niente, où est le problème ? Il va de toutes façons falloir en arriver à partager le temps de travail, ça nous laissera donc le temps d’un peu glander ! (« Glander », c’était l’époque où, après le labour, les semailles et la récolte, on avait le temps de prendre le temps d’aller chercher des glands).
Par ailleurs, il me semble que nous sommes assez largement d’accord sur l’essentiel.
@Thierry
En effet pourquoi pas ? Va pour avoir du temps pour « glander » et cultiver l’art du far niente.
Surtout que ce temps là ne contribuera pas à aggraver la crise environnementale.
« partager le temps de travail »
C’est plutôt le travail lui même qu’il faut partager.
Le travail n’est pas linéaire comme le temps. Il peut y avoir beaucoup de travail à un moment et peu à un autre.
Les 35 h par exemple ont eu pour effet d’avoir à effectuer le même travail en moins de temps !
Parce que le temps a été partagé, mais pas le travail !
Stakhanov a été récupéré par le système capitaliste, le meilleur employé c’est celui qui fera le plus de travail dans le minimum de temps !
Et surtout pour un salaire le plus bas possible !!
« « partager le temps de travail »
C’est plutôt le travail lui même qu’il faut partager. » (Louise)
Il serait dommage que cette remarque passe inaperçue.
C’est pourquoi en société d’acroissance (non capitaliste), le chomage n’existe pas.
Delphin
« Je ne fais pas là l’éloge de l’oisiveté bien sûr (bien que le « droit à la paresse » soit une idée sympathique), mais il faut faire la différence entre travail (en général contraint et non exempt d’un rapport de force entre employeur et employé ) et activité librement consentie. »
Petite réflexion … Nos systèmes occidentaux ont bien fait intégrer aux peuples leur « incompétence ». En France, le travail est encore aujourd’hui considéré comme la voie pour se sentir « utile socialement ». Les personnes qui n’ont pas fait d’études se voient, depuis des années, exclues du système, et, via le système de l’insertion sociale et professionnelle, dévalorisées, enjointes à intégrer que pour être « normal » et non « parasite », il faut retourner se former…ou formater. Dans la réalité, c’est pas ce qui fait que les gens trouvent du travail. Et même les études sont loin d’être la garantie d’accéder à un emploi, les processus de recrutement étant très aléatoires dans bien des cas… et bien sur, le travail de plus en plus rare. Le fait que le travail soit encore la « valeur » que nous avons intégrée comme la garantie notre « utilité sociale » ( nous nous définissons encore très souvent par ce que nous faisons professionnellement), à des effets très pervers qui font que les personnes qui n’ont pas de travail se sentent incompétents, non seulement professionnellement, mais également socialement… et politiquement.
Il n’y a pas de crise, il n’y a que des cancres, des cupides et des assassins !!
Juste envie de dire à quel point j’ai aimé et approuvé cet article.
Merci à l’auteur.
Le changement commence par soi-même. Nous avons quitté la Belgique et laissé derrière nous un très beau salaire, nos amis et famille.
Nous sommes arrivés en Ardèche et loin de cette société de consommation, nous avons trouvé la vie que l’on voulait….. Pas une vie Facile, mais une vie vraie. Même en ayant fait ce choix, ce n’est pas évident tous les jours, mais nous pouvons regarder nos enfants dans les yeux et au moins on essaye de sortir et de les sortir de cette société. Pourquoi ne pas l’avoir fait en Belgique, nous avons commencé mais c’est très difficile d’éviter les pièges de la consommation lorsque vous en êtes encerclés surtout pour des enfants…. Ici, quelle différence de mentalité, le rapport à la terre est très important et la valeur des choses se retrouve à sa juste place. Lorsque nous rentrons en Belgique nous sommes surpris par cette vie que nous avions il y a 10 mois encore…….. Et même nos amis ne parle plus le même langage que nous. Il existe un tas d’endroits où les gens vivent plus en harmonie avec la nature et où la consommation n’est pas toute puissante, en tout cas moins puissante. Il faudrait les recenser et surtout arriver à agrandir ces territoires afin d’inverser la tendance.
Nous habitons à 10 km du hameau des buis (où les enfants sont scolarisés) et de Pierre Rabhi , évidemment ça aide…. En tout cas MERCI pour ce superbe article qui est une parfaite synthèse des problèmes de notre monde mais malheureusement toujours pas de solution pour réveiller les consciences et abolir le système financier qui est le terreau de cette folle consommation …. En attendant que le miracle arrive, je retourne au potager(enfin,peut-être pas tout de suite)…. C’est mon miracle à moi.
PS: « Si vous pensez que vous êtes trop petit pour changer les choses, essayez de dormir avec un moustique »
le Dalaï-lama
@ lauremaria
Hmmm !… Ça donne envie ! 🙂
à Macarel
« D’ailleurs le mot travail vient d’un mot latin tripalium qui désignait un instrument d’immobilisation, voire de torture.
Je ne fais pas là l’éloge de l’oisiveté bien sûr (bien que le « droit à la paresse » soit une idée sympathique), mais il faut faire la différence entre travail (en général contraint et non exempt d’un rapport de force entre employeur et employé ) et activité librement consentie. »
Je ne suis pas si sûr que ce genre de discours soit porteur chez les personnes habitantes sur notre planète exerçant 34 heures de productions d’affilés pour des produits arrivants sur les marchés occidentaux et même intérieur à leurs pays de nos jours (pas sûr encore).
Ayez au moins conscience pendant l’acte d’achat. Minimum syndical.
Merci pour cet article .
L’essentiel c’est de rester lucide et de conjecturer au mieux avec un maximum de données comme :
http://petrole.blog.lemonde.fr/2012/05/08/rarefaction-des-metaux-demain-le-peak-all/
Le peak oil engendrerait un peak « all » …..ce que veut dire l’article c’est que la dynamique de déplétion n(‘est pas lineaire …et que ça peut s’emballer .
Pour ma part je ne crois pas a des solutions globales …..le système a progressé par « sauts » , par cliquet , ..il ne possède pas de marche arriere …..Passer assez vite de 120 esclaves virtuels , à ….50, 30 , voire 20 …ne peut se faire sans « rupture » pour manier l’euphémisme .
Il me semble que seules les solutions individuelles peuvent induire l’amorce de solution generale ….qqs ares , qqs poules , l’acces a du bois de chauffe , allié a une poly-activité rétribuée ou non , me semble la meilleure position pour ne pas tomber de trop haut .
J’ aime beaucoup la derniere phrase piquée a Say :
« » » » » »Les ressources naturelles sont inépuisables, car sans cela nous ne les obtiendrions pas gratuitement. Ne pouvant être ni multipliées, ni épuisées, elles ne sont pas l’objet des sciences économiques » – Jean-Baptiste Say, Cours d’économie politique pratique, 1815. » » » » » » »
Vous voulez un tuyau pour décroisser et déconsommer?
faites vous virer, avec un peu de « chance » si vous êtes assez vieux (>45 ans) vous mettrez du temps a retrouver un job (vous n’en retrouverez peut être plus) cela vous laissera du temps pour vipasanna par exemple et pour moins consommer (par force au début et puis par gout finalement)
Une bonne thérapie assurément, surtout si on est un peu assisté comme disait l’autre
J’ai apprécié le billet, plutôt clair et bien exposé.
Sur la question de la croissance, il y aurait beaucoup à redire ne serait-ce que du point de vue conceptuel sur la nécessité de la croissance quand la population globale est elle-même en croissance…
…ou faut-il intégrer un énième choc supplémentaire, le choc démographique, à la liste qui commence à être longue ?
Sur la façon de sortir du cadre de la « domination » , votre approche se limite à un appel à une eschatologie individuelle, un sursaut moral individuel pour dépasser l’égoïsme, la prison de nos désirs, qui serait à l’origine de la domination moderne de l’homme par l’homme, par l’invention de la propriété, du capitalisme et du salariat (ou du rapport salarial s’il l’on préfère).
Il manque cependant une dimension collective à votre projet, je pense notamment à ces structures institutionnelles qui pourraient traduire cette approche individuelle dans des actes collectifs quotidiens. Le malheur, c’est que les constructions sociales ne se décrètent pas autrement que par des conditionnements qui permettent de juguler la violence sociale individuelle pour créer un espace pacifié porté par l’espoir partagé d’un monde meilleur et des voies pour y conduire. La religion possédait la doxa et le paradis, le capitalisme séculier contemporain possède le consumérisme et l’argent roi.
Pour espérer renverser l’ordre des choses à mon sens, il faudra beaucoup plus qu’une simple prise de conscience individuelle, mais ce n’est que mon avis.
l’impression que l’ordre des choses est déjà renversé , mais bon . Sans doute qu’un « ordre nouveau » essaie de se mettre en place ? Savoir lequel , l’envisager , à partir de quoi ? je crois qu’il va falloir être assez simple et vigilant . d’abord, sonder en soi . ce soi qui nécessairement contient tout sauf ce qui lui manque . être assez simple pour avoir envie de vivre , et ne pas succomber bêtement . Voir auprès de soi tout ce qui ne va pas , et voir ce que nous pouvons . les points négatifs ne manquent pas qui nous interpellent . il est assez inutile d’aller les chercher au loin.
mettons que vous arriviez à modifier un tant soit peu des maux qui vous touchent , à mon avis , c’est un grand pas . cela suppose aussi que vous, vous n’êtes plus acteur de maux , ou du moins , vous les connaissez , et agissez en connaissance de cause, en toute conscience. là, il peut y avoir progression dans le bien.
Si on me demande de quoi on « doit » se passer pour construire un futur , je dirais plutôt de quoi ne peut-on se passer . et ne pouvant répondre à la place d’un autre , examinant les éléments qui me viennent à l’esprit , ils s’avèrent assez simples, mais comme de bons fruits . Voilà, fait on , est-on pour autrui un bon fruit ?
dès lors , le sentiment d’être en humanité . présent , tissé de terre , qui est aussi spirituelle . Après coup et mure réflexion, il m’est venu l’envie , l’impérieux besoin de comprendre « ma » mort . cela pour en récuser le néant éventuel , l’absurdité donc de l’existence .
Vivrons nous des siècles d’une autre évolution ? pourquoi pas ? là, chacun dans son temps aura le temps pour suivre la sienne ( on suit toujours quelque chose 🙂 )
maintenant , si je regarde les conditions des gens, et surtout des travailleurs , force est de constater que c’est un peu l’enfer . et que cet enfer pavé de bonnes intentions oblige les gens à la dureté pour supporter , et quand cela devient insupportable, la haine, la volonté destructrice l’emporte . ( l’ennui, l’artificiel sont des enfers déguisés) , la vengeance aussi qui emprunte toutes sortes de voies perverses.
les empires sont impitoyables . pourquoi ?
@ kezaco
Entièrement d’accord avec vous, ça manque dans mon texte. Seuls, chacun dans son coin, nous n’en sortirons pas. Se mettre ensemble pour forger de nouvelles pratiques, de nouvelles attitudes me parait en effet indispensable.
Et je pense aussi qu’une prise de conscience individuelle, même avec un gros travail sur soi ne suffira pas. C’est aussi dans cette optique que je critiquais le repli sur soi et le cocooning intérieur.
Cette réflexion me paraît nous mener à devoir réfléchir aussi sur l’habitat, de nos jours conçu pour la famille nucléaire… Il serait temps d’en revenir à des habitats plus collectifs, communautaires ou semi-communautaires, je ne sais pas, mais, en tous cas, à quelque chose qui permette davantage de faire des choses ensemble.
« Cette réflexion me paraît nous mener à devoir réfléchir aussi sur l’habitat, de nos jours conçu pour la famille nucléaire… Il serait temps d’en revenir à des habitats plus collectifs, communautaires ou semi-communautaires, je ne sais pas, mais, en tous cas, à quelque chose qui permette davantage de faire des choses ensemble. »
Je suis d’accord avec ça. C’est même mon dada. En autorisant par exemple le « pacsage » social entre voisins, rendu incitatif par des avantages fiscaux, par des rapports de forces différents avec les fournisseurs, etc.. Un tel pacsage permettrait la survie des plus démunis (on ne vit pas seul avec un RSA, on vit avec un pacs de 5 ou 6 RSA), une amélioration du pouvoir d’achat des pacsés, une amélioration du temps libre, une diminution de la consommation (deux voitures par famille deviennent 4 voitures pour 3 familles pacsées), etc..
Il n’est même pas besoin de sortir du cadre libéral pour faire ça, la liberté d’association allant de soi dans un système libéral! On remarque à ce propos que le libéralisme actuel n’a rien de libéral puisqu’il défend farouchement ce genre d’initiative. Mais ça on le sait depuis longtemps.
On ne sort pas du cadre en pantoufles.
Ni en groupe , ni derriere un drapeau , et surtout pas avec des subventions et un stage ou une « cellule »psychologique ……..
@ Kercoz
Sortir du cadre avec l’aide d’une « cellule psychologique » ??? Ce serait la meilleure façon d’y rester enfermé, c’est sûr.
A ce propos, j’ai bien aimé le bouquin de Jacques Gaillard, Des psychologues sont sur place…
http://www.amazon.fr/Des-psychologues-sont-sur-place/dp/2842057260/ref=sr_1_1?s=books&ie=UTF8&qid=1336600736&sr=1-1
@Thierry :
La « cellule » c’est juste un peu d’ humour .
Je voulais simplement dire qu’ il n’ y a pas de solution « globale » , organisée ,…..constructiviste…..que le système s’est développé par une dynamique centralisatrice « a cliquet » , par sauts …et qu’il est difficile , voire impossible de redescendre chaque etape de façon groupée …..La rupture SE FERA de façon individuelle ….et que bien sur il y aura réorganisation « groupée » pres d’une position societale stable (compatible avec les possibilité de la rémanence énergétique)……Notre interet c’est que cette « réorganisation » se fasse sur des groupes les plus petits possibles (qui se réagraigeront ensuite) .
La tentation d’organiser la déplétion est me semble t il vouée a l’échec ….la solution ne peut etre qu’individuelle …et de façon contradictoire , la solution globale passe par la solution individuelle .
La rupture nécessaire avec l’aliénation sociétale induite par notre proche passé ne peut s’effectuer collectivement , mais est possible individuellement ……..ce qui bien sur n’exclue pas certains supports d’entraide comme les amaps ou dé’s’affectant comme les jardins ouvriers .
Question à Paul Jorion .
Je suis un monsieur tout le monde, un néophyte de ce système financier et j’essaye de comprendre le plus possible, ce qu’il se passe ou plutôt comment et quand la fin inéluctable va arriver.
Merci de prendre le temps de répondre si vous le pouvez et désolé si cette question a déjà été posée.
En Écartant tout les problèmes politique, de connivence,etc… En ne restant que purement dans le domaine économique.
Est il possible que les états pour en finir fassent banqueroutes, que tout les compteurs soient remis à zéro et qu’on reparte sur un nouveau système ?
Cela réglerait il le problème?
Pardonnez ma question qui vous paraitra peut être stupide. Je sais que les choses sont plus compliquées que cela mais si les états étaient honnêtes en disant que « de toute façon personne ne pourra rembourser personne donc on stop tout » et on « recommence…. (le mieux étant pour autre choses) cela serait peut être plus intelligents que d’attendre que le bateau coule pendant que l’orchestre joue la dernière musique …
Dernière question, vous donner combien de temps pour que tout éclate (la banqueroute des états) entre 6 mois et 1 an, 2 ans, 3 ans ?
Merci
Cela réglerait le problème pour – à vue de nez – vingt ans (vu la vitesse à laquelle vont aujourd’hui les choses). Pourquoi pas plus ? Parce que la machine à concentrer la richesse serait toujours là, qui serait relancée le matin-même.
merci de votre réponse j’apprécie, ils pourraient donc au moins prendre cette décision et enfin changer de cadre mais qu’attendent ils ?? je ne les comprends pas.
Enfin espérons que les peuples jouent un rôle déterminant , je le souhaite !
C’est dingue , je suis votre blog depuis deux ans, tout est connus, reconnus, on connais la fin et personne ne fait rien chez les gouvernants.
Ça donne un sentiment de frustration énorme , on aimerait aller les voir leur jeter la vérité qu’ils connaissent à la figure et leur dire stop ça suffit mais non, ils iront jusqu’au bout 🙁
merci et continuer , votre blog est l’un des plus utile que j’ai lus.
@Fluck
Ici, sur le blog, cette question fut souvent posée. On ne comprend pas, en effet, que lorsqu’il existe des solutions, elles ne soient pas utilisées. On a même parlé de manque de courage, de manque de personnalités de la part des hommes politiques et de faire des comparaisons en évoquant des périodes ressentes de l’Histoire…
Il est utile de bien mesurer analyser les forces en présence pour répondre à votre question, ce qui ne peut se faire en quelques phrases mais quelques éclairages brefs comme un éclair peuvent fendre les ténèbres, et nous éclairer un instant.
Exemples, l’indice d’opacité financière FSI, classe les pays pour leur opacité financières, le palmarès est le suivant:
1. Les Etats Unis
2. Le Luxembourg
3.La Suisse
4.Les Iles Caïmans
5. Le Royaume-Uni
D’un autre côté, Raymond Baker (directeur de l’ONG Global Financial Integrity basée à Washington déclare que le développement des paradis fiscaux est « le pire chapitre de l’histoire de l’économie depuis l’esclavage ».
Déjà en 1982 le président mexicain José Lopez Portillo déclarait : « La peste financière cause des ravages de plus en plus grands à travers le monde. Elle est transmise par des rats et ses effets sont le chômage et la pauvreté, la faillite de l’industrie et l’enrichissement pas la spéculation. »
On peut citer Holland au Bourget et son couplet sur la finance si l’on veut se montrer patriote sur le sujet.
Trois ou quatre éclairs qui peuvent indiquer la ligne de démarcation que sépare les deux blocs et ses imbrications. C’est à la fois simple et compliqué.
Maintenant pour plus de réflexions et de détails, je vous renvoie aux fiches et outils inscrits dans les classeurs du blog.
Une chose est sûre, les systèmes démocratiques sont en danger, le processus vital des gens aussi.
Chez les russes la figure de Stakhanov me fait horreur.
J’ai beaucoup plus de sympathie pour Oblomov.
Le nom d’Oblomov provient lui-même du mot russe облом (oblom) « cassure, brisure » : Oblomov est un homme dont le ressort intérieur est cassé. (Wiki)
——————————————–
Oblomov par Nikita Mikhalkov (URSS/1979) – Final
http://www.youtube.com/watch?v=6IVH4IqU44E&feature=related
« Quelques jours dans la vie d’Oblomov » de Mikhalkov.
Thème éternel, « l’âme russe » en plus : Quand Oblomov refuse de se lever
Delphoblom
Décroître et déconsommer, ça va se faire peut-être plus vite que prévu : http://fukushima.greenaction-japan.org/2012/05/01/an-urgent-request-on-un-intervention-to-stabilize-the-fukushima-unit-4-spent-nuclear-fuel
Je n’ai vu cette info en français que sur Indymedia. A croire que c’est toujours le seul vrai media alternatif ici.
(?)
Vous l’avez vu ici aussi.
@ T. MELCHIOR
Merci pour ce « billet d’or » ou plutôt « livre lingot ».
Réduction du temps de travail : c’est une utopie tout à fait réaliste, selon moi, qui plus est –
si elle s’accompagne d’un plan d’ensemble et d’orientation sans dogmatisme – être une solution (parmi d’autres).
Si elle s’entretient avec d’autres actions en relations, pour former une grande concordance des temps au sens propre comme au sens figuré entre les temps triangulaires de :
la performance, du gain et de l’humain.
Comme quoi, savoir bien gérer son temps, serait de savoir d’abord, bien gérer ses règles grammaticales.
Enfin, nous pourrions envisager de vivre en Concorde et résultante de la bonne Entente et Union de nos temps conjugués, d’hier, d’aujourd’hui et de demain (en équivalence aux trois Rois mages de la tradition chrétienne.
VIVE LE VERBE, VIVE SA GRAMMAIRE ! et VIVE MELCHIOR (qui symboliquement représente, si j’ai bien suivi, l’Europe).
Dans la tradition iconographique :
– Gaspard, jeune, aux traits asiatiques, offre l’encens.
– Melchior, représenté comme un roi de Perse à barbe blanche, offre l’or.
– Balthazar, représente le plus vieux à la peau noire, offre la myrrhe.
Votre temps, mon cher Melchior serait-il donc le présent et…
de Faire dès aujourd’hui ce que tous feront … demain, par obligation ?! …
Mais… dans le doute, j’attends encore l’avis critique de Gaël GASPARD et d’André BALTHAZAR pour confirmer ce présent comme tel.
Aller, plus on est et plus on rigole ! Que la vie est riche.
Et puis personnellement, tout ce qui touche à la Perse de Gilgamesh en passant par Cyrus jusqu’à Alexandre… C’est clair,je suis fan.
@ PHILGILL
Je vois que vous vous éclatez sur ce blog!
Une citation de René Thom à votre intention:
« Les intellectuels (artistes et savants) apparaissent dans ce modèle de société comme l’axe de cette circulation monétaire; délivrés des servitudes de la production, privés des avantages et des responsabilités du pouvoir, ils occupent effectivement la position centrale, l’oeil du cyclone continuel. […] On peut voir en eux le chromosome du corps social. »
Citation qui a rendu Jean-Luce Morlie grognon…
@BasicRabbit
« On peut voir en eux le chromosome du corps social »
Justement pas, car il faut éviter ce genre de métaphore organiste, qui justifie à la limite l’absolutisme, et tous les darwinisme sociaux à sa suite.
@ Rabbit
Oui, mais si cela pose un « lapin » à quelqu’un…
Pas de problème ! Je peux aussi être très « Basic » !
Merci BasicRabbit
@ Lisztfr
« Justement pas, car il faut éviter ce genre de métaphore organiste, qui justifie à la limite l’absolutisme, et tous les darwinisme sociaux à sa suite. »
Vous réagissez comme Jean-Luce Morlie. Pouvez-vous argumenter? Je trouve en effet que votre réponse fait un peu lieu commun.
Le carré c’est forme pleine d’espoir, parce qu’elle est pleine d’attachements pour sa forme même.
En Arts Plastiques, sortir du carré, ce n’est jamais dire que le carré n’existe plus; c’est toujours dire que le carré ce n’est pas ce que l’on croit….
Cela préserve les attachements, qui plus que psychologiques, autant que physiologiques, sont burinés et inscrits dans les mémoires matériellement activées aux inconscients et aux conscients.
Jamais nous ne voulons penser à l’égalité devant l’attachement psychique mais mémoriel, inexorablement inscrit en chacun et tous!!!
Alors nous pensons qu’il suffirait de se détacher…., mais, quiconque a beau essayer, puisse-t-il être considéré comme paresseux il n’y arrive pas, puisse-t-il être considéré comme courageux, lui-même n’y trouve que rarement une seconde vie….
Cela qualifie le réactionnaire, celui qui en conséquence jamais n’essaie!
Comment essayer?
En art plastique, on dit qu’un carré vraiment carré, c’est celui auquel il manque un coin, celui dont un coin est détaché mais pourtant visible, celui qui alors devient plus carré qu’étant carré…
sinon, pour sortir du carré, on dit que toute forme pour être valide doit présenter une porte de sortie…
Comme aurait dit Leibnitz : « une connexion de toute la matière dans le Plenum. »
Ceci est symbolisé dans le triangle de Pythagore. Ce triangle consiste en dix points marqués en forme de pyramide (d’1 à 4) dans l’intérieur de ses trois côtés et il symbolise l’univers dans la fameuse « décade » de Pythagore. Le point unique du haut est une Monade et représente un point unitaire qui est l’Unité d’où tout procède. Tout est de la même essence que lui. Tandis que les dix points que renferme le triangle équilatéral représentent le monde phénoménal, les trois côtés qui entourent la pyramide de points sont les barrières de matière ou de substances nouménales qui la séparent du monde de la Pensée.
Pythagore considérait que le point correspondait en proportion à l’unité; la ligne à 2; la superficie à 3; le solide à 4 et il définissait le point comme une monade qui occupait une position et était le commencement de toutes choses; la ligne était supposée correspondre à la qualité, parce qu’elle était produite par le premier mouvement de la nature indivisible et formait la jonction entre deux points. Une superficie était comparée au nombre trois, parce que c’est la première de toutes les causes que l’on trouve dans les figures; en effet , un cercle, qui est la principale de toutes les figures rondes, comprend une triade composée du centre, de l’espace et de la circonférence. Mais un triangle, qui est la première de toutes les figures rectilignes, est compris dans un ternaire et reçoit sa forme conformément à ce nombre; il était considéré par les pythagoriciens comme étant l’auteur de toutes choses sublunaires. Les quatre points situés à la base du triangle de Pythagore, correspondent à un solide ou cube qui constitue en lui les principes de longueur, et d’épaisseur, car aucun solide ne peut avoir moins de quatre points extrêmes qui le limitent.
On prétend que l’esprit humain ne peut concevoir une unité indivisible sous peine d’annihilation de l’idée avec son sujet. C’est une erreur, comme l’ont prouvé les Pythagoriciens et avant eux, un certains nombre de savants chercheurs, bien qu’il faille un entraînement spécial pour arriver à cette conception et bien que l’esprit profane ne puisse guère la saisir, car les méta-mathématiques et le méta-géométrie existent. La science mathématique, pure et simple, procède elle-même de l’univers au particulier, du point mathématique indivisible aux corps solides. L’enseignement prit naissance aux Indes et fut donné en Europe par Pythagore qui, jetant un voile sur le cercle et le point, qu’aucun homme vivant ne peut définir autrement que comme abstractions incompréhensibles, plaça l’origine de la matière cosmique différenciée à la base du triangle.
Ce qui est symbolisé n’est pas la réalité, donc attention à éviter la confusion entre hypothèse et réalité.
L’origine est peut-être un englobant comme un autre….
L’infini serait sa porte de sortie et réciproquement!
L’idée de contenir un solide, c’est tentative de Maîtrise par un englobant qui serait pas comme un autre?
Pas que les mathématiques ou les sciences, mais bien avant les croyances, serinent avec la validité de l’englobant…
« On est bien dans son englobant » pourrait dire la chanson publicitaire, mais….comment changer d’englobant, en premiers pas d’habitat, s’il se révèle insuffisant?
@ idle
Depuis Pythagore, en passant par Leibniz et Russell, la philosophie analytique a montré ses limites.
Vous devriez lire Thom. Sa théorie des ensembles stratifiés présente ama un progrès certain par rapport au triangle de Pythagore.
Exacte… je prends note 🙂
Avenir européen : Jardin-cochon-vélo et au bout de 30 ans peut être une mobylette. Merci qui ?
franchement après un lyon marrakech en 125cm3, j’envisage un lyon samarcande en velo. deux mois environ.
bon j’ai aussi une petite 600cm3 depuis mais qu’est ce que j’aimerais avoir un jardin !
pour le cochon j’irai chez le charcutier.
tout le monde prendra plus de temps, les camions de tomates à destination de l’espagne ne croiseront plus les camions de tomates à destination de la hollande,
nous serons tous impliqués dans le grand projet environnemental de rendre écologiquement viable nôtre beau pays, comme par exemple assainir les fleuves,
pour finir tous à la pêche à griller des merguez en philosophant sur les mystères insondables du monde et le sens de la vie,
à compter fleurette à nos julies parées de fourrure (ou cuir) maquillage bio…
on pourrait même chasser.
http://frenchrainbow.free.fr/
http://www.burningman.com/
sans regret !
Merci
Kercoz:
Je pense que c’est la bonne question, ma réponse est oui bien sur car:
C’est le mode d’énergie qui caractérise et crée le mode de société. Le capitalisme de la fin du 19e siècle est modelé sur le charbon, celui de la fin du 20e siècle sur le pétrole. et,si rien ne change, le capitalisme du 21e siècle sera basé sur l’énergie de fission nucléaire. Ceci parce que le capitalisme a besoin d’une énergie qu’il peut contrôler: Une énergie centralisée. L’espoir du changement de société, telle que celles rêvées par les auteurs des commentaires plus haut,doit être basée sur une énergie décentralisée. Je pense que le futur nous montera de nouvelles sources d’énergie décentralisés qu’il faudra imposer,nous les 99%, car le capitalisme que nous connaissons, les combattra, et les combat déjà, de toutes ses forces.
Ah ! elle serait belle la justice si c’était comme cela que ça marche ! Non : Il reste encore a démontrer que la crise énergétique est à l’origine de la crise économique …
Certains pensent l’avoir démontré. Vous pouvez démarrer ici : http://www.manicore.com/documentation/club_rome.html et suivre les liens si besoin est.
Pourquoi une telle démonstration serait-elle utile, pourquoi n’y aurait-il pas un aspect crise de l’énergie et un aspect crise financière intimement mêlés dans dans la crise du capitalisme ?
🙂 J’imagine très bien une industrialisation basée sur la force animale ayant pour résultat un capitalisme empêtré dans la crise de l’herbe (pour nourrir les chevaux) et/ou le manque de céréales (pour nourrir les esclaves.)
La croissance étant une nécessité pour le capitalisme, le capitalisme conduit forcément à l’épuisement des ressources. Dans un monde dont les ressources sont exploitées de manière durable donc limitée le capitalisme et en particulier le capitalisme financier n’ont pas de raison d’être.
Je n’arrive pas à concevoir un « capitalisme stable », mais peut-être est-ce une erreur ?
Personne ne nie qu’il y a aussi une crise politique, qu’elle nous rend incapables de gérer la finance, l’économie, les ressources énergétique, le réchauffement climatique et quelques autres problèmes mondiaux tellement imbriqués les uns dans les autres qu’il n’est plus possible de les distinguer.
@ GL
Vous oubliez l’énergie hydraulique, abondamment utilisée lors de la proto-industrialisation, de la fin du Moyen Âge à l’époque Moderne.
La scie hydraulique de Villard de Honnecourt (XIIIe siècle)
http://www.margueritte.fr/bloc/?p=11
« …le capitalisme du 21e siècle sera basé sur l’énergie de fission nucléaire. »
3 cœurs ont fondu à Fukushima. Ne vous faites pas trop d’illusions. L’énergie nucléaire c’est le meilleur moyen d’en finir avec toute vie sur terre.
sauf si cette énergie devenait microscopique . c’est peut-être idiot . mais comme on dit , c’est la dose qui fait le poison . ( ici, il ne s’agit pas de dose, en l’état c’est tout aux mêmes endroits )
un « feu » mis à disposition , évidemment contrôlé comme on contrôle nos installations de gaz ou d’électricité . et chacun mis devant ses responsabilités , pourquoi pas ?
de plus , serions nous obligés d’utiliser des atomes comme l’uranium ? il n’y aurait pas d’alternatives ?
la science est bonne si on s’en sert bien, non ? sinon, effectivement c’est « diabolique » .
J’ai pas compris.
En 2011, 440 réacteurs nucléaires installés dans le monde.
Qu’est-ce qu’on fait avec ça (cette énormité) ? cela me semble légitime de se poser cette question, vu que l’homme contrôle de moins en moins la situation et que le capitalisme est à l’agonie etc…
mais oui, c’est monstrueux . est-ce que c’est le principe qui est ainsi ? je dis ça comme hypothèse de recherche : peut on se servir d’un feu sans dommage ? sans doute , oui, mais selon des règles éthiques, des responsabilités . Si on s’en sert comme on le fait actuellement c’est un outil des puissants . sinon, cela pourrait libérer . En tous cas, a-t-on fait des recherches dans ce sens ?
si au niveau macrocosmique on a eu un big bang , cet acte fondateur doit bien exister quelque part au niveau microcosmique . (ce qui a de bien, c’est si nous avons droit à la folie , au rêve , aux utopies ) .
maintenant dire ce qu’on fait avec ça : on démantèle et ça donne du travail , et on fait gaffe à ce que ça ne saute pas .
C’est pas grand chose, ça correspond à seulement dans le monde à
… 13–14% de l’électricité
… moins de 6% de toute l’énergie
@Artanguy:
De meme que le Nuke produisant de l’élec , ne peut se substituer a d’autres énergie , et que de plus il dépend du fossile, il faudrait éviter de remplacer un scientisme d’abondance par un autre scientisme vert ou décroissant .
La seule énergie que l’on peut gagner réellement sans fossile , c’est celle que l’on ne consommera pas .
Meme la surisolation dépend de l’energie et les DTU ne sont que de 20 ans !
Nous verrons bientot apparaitre pour chaque produit ou service un coef énergetique …..Certaines productions (comme la nourriture) retrouvent l’energie a chaque étape ….ce qui donne des resultats non linéaires …
De plus, les 2/3 des productions actuelles sont possibles car « prises » sur le gain de productivité acquis sur la production de biens essentiels .
Il n’est que de voir le % de la popu qui accèdent juste (ou n’accedent meme pas) a ces biens essentiels , …y ajouter ceux dont le revenu dépasse cet acces , disons de 30% , qui seront donc touchés par la moindre fluctuation de l’énergie et des mat prem. , pour arriver aux 2/3 de la population.
Si , ensuite on constate que les biens non essentiels occupent les 2/3 des emplois et que ces emplois sont en quasi totalité urbains ……….
On en arrive a ma conjecture que certains jugeront catastrophique …parce que la science et la techno ..gagnent toujours a la fin ds les films et les bd .
Bouge pas Jorion, vont pas tarder à nous expliquer que 29 c’était une crise énergétique aussi !
En attendant les producteurs zuniens de gaz savent plus quoi faire de leur gaz. A 2 $ les 28 m3 (soit grosso-merdo 1,55 € les 280 KWh…), on les comprend… C’est combien le tarif réglementé aux particuliers du GN au m3 chez nous ? Ah oui, c’est vrai qu’y a le coût de stockage, de distribution, les taxes… Et du gaz russe, algérien,norvégien à un peu plus que deux dollars les 28 m3, plutôt quatre j’crois… Menfin faut pas se plaindre, paraît qu’en Asie c’est trois fois le prix ricain…
Je lance les paris : dans les cinq ans on exploite le gaz de schiste en Allemagne et surtout en Pologne (sans parler des réserves en Algérie…) et les ministres écolos demissionnent comme un seul homme en France… 🙂
Le problème du gaz de shit , outre que ça salope le coin , les nappes etc, c’est que la production s’écroule tres vite …pour ceux que ça interesse le lien OLEOCENE ..ne pas rater les graphes de RAMINAGROBIS sur le petrole sur un autre fil :
http://www.oleocene.org/phpBB3/viewtopic.php?f=43&t=9372&start=195
Pour l’instant l’ alu se tirailleur :
http://www.oleocene.org/phpBB3/viewtopic.php?f=13&t=2132&start=90
quel cynisme vigneron, jeremy rifkin vous le dirait.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Smart_grid
http://fr.wikipedia.org/wiki/Troisi%C3%A8me_r%C3%A9volution_industrielle#France
A Paul Jorion
Pour moi, la crise économique c’est celle du capitalisme,la crise financière actuelle n’est qu’un épiphénomène, si il ne s’agissait que d’encadrer les banques et de contrôler la spéculation,ça pourrait se faire sans trop de dégâts,dans le même cadre qu’aujourd’hui. Par contre l’accès a l’énergie et aux matières premières est fondamental dans une économie prospective telle que je la vois sur votre blog. Considérant l’augmentation de la population,le développement de l’information,qui fait dire au paysan chinois ou indien ‘pourquoi pas moi aussi?’ et finalement les limites des ressources de la planète,sans compter les changements climatiques,je pense que la fin du capitalisme,en dernière analyse,viendra de son incapacité de contrôler les sources d’énergie.
Ma thèse est que de nouvelles sources d’énergie,renouvelables, vont ou sont déjà apparues, mais le capitalisme ne peut pas les intégrer dans son mode de fonctionnement basé sur la centralisation des décisions,de la production donc de l’énergie.
Heureusement, le capitalisme du 21e siècle ne sera pas basé sur l’énergie de fission nucléaire. Ceci parce que le capitalisme a besoin d’une énergie dont il doit pouvoir maîtriser au moins le coût. Or, tel n’est même pas le cas pour le nucléaire et les Anglais se font des soucis pour la rénovation de leur parc de centrales nucléaire qui ne sera possible qu’avec le soutient et l’accord (peu probables) des contribuables…
http://uk.reuters.com/article/2012/05/08/uk-nuclear-britain-edf-idUKBRE8470XC20120508
Je crois que le prix du nucléaire de fission actuel comporte,depuis Fukushima, un plus lourd poste pour l’équipement de sécurité. Faisons confiance aux nucleocrates pour revoir l’addition si nécessaire en diminuant ce fardeau…
bonjour,
« En produisant moins et en consommant moins » : le beau leitmotiv ! biensur ! mais il me semble que « ne plus déplacer, ne plus se déplacer », les personnes comme les productions est un objectif beaucoup plus opérationnel et avec ça comme objectif, nous aurons immanquablement une baisse de consommation et de la production . Localement les individus sauront produire pour leurs besoins et selon leurs ressources. Il faut préserver la ressource energetique pour l’indispensable, pas pour le reste.
Par exemple, chaque voyage transatlantique en avion coûte un baril de 200 l par passager, messieurs dames, vous volez à cheval sur un baril de 200 l par voyage, comme le texan dans le fim de Kubrick chevauchant sa bombe atomique, droit au suicide messieurs dames !
Cordialement
Pour ajouter une pièce au puzzle, un livre très pertinent sur les enjeux et défi d’aujourd’hui….
http://<a href="http://www.decitre.fr/livres/benie-soit-la-crise-de-l-occident-9782911591211.html« >www.decitre.fr/livres/benie-soit-la-crise-de-l-occident-9782911591211.html
bonjour,
je souscris pleinement à cet article, à une réserve près…
OUI la publicité est une horreur, il faut s’en libérer : pour ma part après des études de publicité (know your ennemy..) j’ai abandonné le métier, qui est terrible humainement, et part la même ccasion m’affranchis de toutes formes de pub : plus de tv, plus de radio, internet uniquement avec filtre antipub…je ne vous raconte pas le BONHEUR que c’est, cela clarifie énormément le mental!
Je suis entièrement d’accord avec la philosophie qui sous-tend cette recherche du bonheur dans la fuite de l’aliénation qui nous est imposée par la consommation : j’en ai été victime pendant des année…et apprends à m’en libérer actuellement : consommer mieux, consommer mois, uniquement l’utile, ce qui nous est nécessaire, se faire un plaisir de temps en temps, mais surtout retrouver du SENS.
Quand vous citez Eckhart Tolle, je ne peux qu’applaudir…il faudrait que cet auteur soit massivement diffusé dans nos écoles, je pense que l’avenir du pays en serait radicalement changé! Car les gens prendraient enfin CONSCIENCE..et se libèreraient des chaînes de leur mental, chaînes patiemment et longuement assemblées au fil des millénaires, mais aussi entretenues, renforcées par la société actuelle…qui font que nous nous oublions, nous nions notre nature première.
Ma réserve? C’est que le travail peut aussi être « épanouissant », « révélateur », « dignifiant » si je peux me permettre ce barbarisme; si il n’est pas vécu comme un travail mais comme une réalisation, fait avec de la joie et du sens, il fait aussi avancer l’Homme. Je me rends bien compte que cet idéal n’est pas énormément le cas de beaucoup de mes concitoyens, et que nous sommes loin de cet état de fait; quelle schizophrénie, quand même non? Se battre pour « trouver un emploi » que l’on déteste déjà….ou que l’on apprendra à ne plus aimer, à la longue…
@Thierry
Très bel article (un peu long… la lecture sur le net à ses limites) qui nous ramène à cette question à mon sens essentielle :
Mon travail clinique consiste à expérimenter depuis plus de 20 ans les modalités pratiques de remaniement de ce regard sur soi-même. A la base : les perceptions sensorielles à partir desquelles sont issues les cognitions. Et donc par cette voie la possibilités ce changements significatifs pour amener le sujet à « une réconciliation avec lui-même » point de départ de sa « réconciliation avec son environnement ». Cette approche est en effet très proche de celle des voies de Sagesse que vous mentionnez…
HORS-SUJET :
Je suis effrayé ! C’est La journée de l’Europe (célébrée chaque année le 9 mai dans les 27 États de l’Union européenne). Et rien en « UNE » pour Le Monde.fr, ni Libération.fr, ni Le Figaro.fr, etc.
L’EUROPE NE FAIT PLUS LA UNE !
Enfin, seule la presse régionale en parle un peu comme Ouest-France.fr, qui sauve l’honneur mais juste pour parler de quelques évènements et festivités et à condition d’aller dans un sous-sous-menu? Ex. : Ouest-France / Pays de la Loire / Châteaubriant.
… Alors que l’on en a fait mille fois plus pour « fêter » Quevilly, en finale de la coupe de France.
Oui la crise de l’Europe, « façon puzzle », éparpillée, atomisée fait la grosse une, mais où est L’hymne à la joie , l’hymne européen (L.V. Beethoven) ?
Où la tête pensante, Melchior ?
Happy Birthday To You, EUROPE !
… Attention, ça va faire mal !
http://www.youtube.com/watch?v=CxdBT9IJf_s
Hymne à la joie. Hymne européen Ode à la Joie
Joie ! Joie ! Belle étincelle divine,
Fille de l’Elysée,
Nous entrons l’âme enivrée
Dans ton temple glorieux.
Ton magique attrait resserre
Ce que la mode en vain détruit ;
Tous les hommes deviennent frères
Où ton aile nous conduit.
Si le sort comblant ton âme,
D’un ami t’a fait l’ami,
Si tu as conquis l’amour d’une noble femme,
Mêle ton exultation à la nôtre!
Viens, même si tu n’aimas qu’une heure
Qu’un seul être sous les cieux !
Mais vous que nul amour n’effleure,
En pleurant, quittez ce choeur !
Tous les êtres boivent la joie,
En pressant le sein de la nature
Tous, bons et méchants,
Suivent les roses sur ses traces,
Elle nous donne baisers et vendanges,
Et nous offre l’ami à l’épreuve de la mort,
L’ivresse s’empare du vermisseau,
Et le chérubin apparaît devant Dieu.
Heureux,
tels les soleils qui volent
Dans le plan resplendissant des cieux,
Parcourez, frères, votre course,
Joyeux comme un héros volant à la victoire!
Qu’ils s’enlacent tous les êtres !
Ce baiser au monde entier !
Frères, au-dessus de la tente céleste
Doit régner un tendre père.
Vous prosternez-vous millions d’êtres ?
Pressens-tu ce créateur, Monde ?
Cherche-le au-dessus de la tente céleste,
Au-delà des étoiles il demeure nécessairement.
sur le travail :
mot qui vient du pal
Tamerlan, conquérant farouche.
Dans un combat fit vingt captifs.
Il les fit empaler tout vifs …
Malheur aux vingts culs!
-le pal commence bien et fini toujours mal ..
-proverbe corse :
tu a envie de travailler ?
assis toi ça va te passer !
sur la sobriété choisie :
est elle compatible avec la propriété intellectuelle et les brevets ?
tu as trois appareils electroniques souvent redondants mais non interoperables et tu as avec trois alimentations électriques differentes …
à cuba ,il y a une seule marque de dentitrice ,
est ce que big pharma et big chemical ne nous prendraient pas pour des cons si il s’averait que leurs dizaines de marques de dentifrices vendus à prix d’or etaient rigoureusement identiques ?
procter&gamble , nestlé essayent regulierement de réduire leur nombre de marques …
une addiction se stoppe par la reduction des sollicitations : comment désintoxiquer une civilisation largement sécularisée , le biais religieux etant inopérant ,restent les extrèmes ..
sans publicité , le capitalisme passera-til nécessairement par la guerre ?
« l’eurex grave » l’heure est grave …
^^’
Le monachisme médiéval, et d’abord bénédictin, fut une réponse à la terrible crise politique, spirituelle, économique qui régnait alors. Ce fut une bonne réponse. Ne serait-il pas judicieux de s’en inspirer ? Ne devrions-nous pas développer, face à la terrible crise contemporaine, une sorte de monachisme laïc ?
Un monachisme mixte et chic, alors, pas mystique…
Dans l’hypothèse ou tout s’effondrerait, il est probable que les familles de bonne culture finiront par prendre en charge l’éducation de leurs enfants … en réseau … ce sera la seule façon de préserver l’acquis … mais il est aussi possible que, par « philia », elles ouvrent ces réseaux à d’autres familles, moins chanceuses, l’internet ne pourrait-il pas de venir un lieu d’échange et de renouvellement de la « common decency ».
J’entendais ce matin sur France culture que en Grèce l’école est dans un tel état de déliquescence que les jeunes en sortent totalement déboussolés, sans plus de repère, ils passent alors de l’aube dorée à la nouvelle gauche et inversement, selon leur humeur du moment.
C’est curieux , ça me fait penser aux « Chasses marrées » ….qui etaient de veritables institutions, pour mener en ville les poissons frais , roulaient tte la nuit au galop , des relais frequents et couteux , des routes entretenues perso ….etc .
Ca s’écroula sur le poids des impots et , les plus fortunés organisèrent leur propre appro …dont ils faisaient bénéficier leurs amis et certains commerçants …
utiliser Internet, pourquoi pas ?
Mais après le grand effondrement, que restera-t-il ?
Ces jeunes qui tirent des bords sont les égarés de la Cité détruite.
Souvenons-nous de la question justement posée par Jaime Semprun (Encyclopédie des nuisances) : « la question n’est pas de savoir quel monde nous allons laisser à nos enfants, mais à quels enfants nous allons laisser ce monde. »
@Marlow :
////utiliser Internet, pourquoi pas ? ////
J’ai souvent soulevé ce débat …….. Le NEt est pour moi , un economiseur d’ énergie majeur .
Beaucoup le voient comme un outil ludique …Pourtant ce qui est couteux energetiquement parlant est le déplacement -transport humain , …a contrario du transport de marchandise peu onéreux en énergie .
Le Net permet de se substituer au déplacvement en de nombreuses circonstances ( enseignement….Achat , …Vente …documentation , ..information …télé travail ….
A ces arguments on me rétorque le cout energetique enorme des centres … Qui , en fait sont plombés par les images , la musique et les pubs ….
Un bilan serait nécessaire ;..pour (a mon avis) montrer qu’une centrale necessaire a cet outil , en fr , économiserait 30 centrales en déplacements équivalents ..
Perso , bookiniste , je ne fais plus de « salons » , et économise au pif , 3000 km /mois , , 5 jours d’ hotel , le peage , l’ essence , les restaus , l ‘ arnaque du m 2 de salon ( 20 à 100 euros) …. et beaucoup de fatigue .
ma doc , tres cherement achetée , ne me sert plus ( Google est plus rapide ..)
Je suis conscient de la dépendance accrue au Net et aux dégats induits …..
mais il est indéniable que le Net doublé d’ un système efficace de livraison , est économiseur d’énergie .
@ Denis Monod-Broca
Si tant est que le monachisme médiéval
L’ordre des Bénédictins au Xe siècle, celui des Cisterciens au XIIe siècle, celui des Franciscains au XIIIe siècle, les Pénitents au XIVe siècle, etc. Le Moyen Âge, un monde perpétuellement en crise ?
Pourquoi ne pas vouloir profiter des leçons du passé, y compris de celles qui seraient entachées, quelle horreur !, de religiosité ?
Je crois en effet qu’il faut « sortir du cadre ». Mais il faut aussi savoir dans quel nouveau cadre entrer, savoir aussi quel nouveau cadre construire.
Et pour cela, sauf à sombrer dans le nihilisme, il faut bien croire en quelque chose, il faut bien savoir en quoi l’on croit.
Ce blog, exemple parmi bien d’autres, montre que nous croyons, à peu près tous, plus ou moins, chacun à sa manière, en la force de la parole, puisque que nous croyons que, par la parole, nous pouvons retrouver espoir, orienter nos vies, influer sur l’avenir… Sinons pourquoi tous ces billets, tous ces commentaires, toutes ces discussions?… Ainsi, si nous croyons en la parole (en la Parole, ?), ne devrions-nous pas l’admettre ?
Les monastères ont connus des décadences continuelles avec remises au pas, réformes et création d’ordres plus rigoureux et puis ensuite les charges furent dévolues à des laiques, ex: Talleyrand et d’autres. Il y a un âge d’or des monastères, après pouquoi croyez vous que les révolutionnaires les ont détruits ?
Un exemple parmi d’autres:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Abbaye_de_Cluny
Pour ceux qui ont le temps une conférence sur l’intelligence collective à la recherche de solutions et d’expérimentations : http://vimeo.com/17209199