L’actualité de la crise : UNE MONDIALISATION À LAQUELLE RIEN N’ÉCHAPPE , par François Leclerc

Billet invité

Le nez sur l’actualité, on en viendrait à oublier la mondialisation à laquelle la crise n’a pas échappé, et cela serait dommage pour sa compréhension !

De lents mais irrésistibles processus font leur œuvre, ce qui n’exclut pas de brutales accélérations.

La crise de la dette parvient à maturité au Japon, le pays le plus endetté du monde en pourcentage de son PIB, le moment s’approchant où le pays va devoir se financer sur le marché international et où les investisseurs vont réclamer une prime de risque. Car en attendant il ne parvient toujours pas à sortir de la déflation.

La parenthèse électorale américaine va se refermer et la nouvelle administration se retrouver confrontée à son non moins gigantesque déficit budgétaire, en dépit des mesures prises par la Fed pour limiter son poids en pesant sur son taux. La croissance qui est enregistrée aux États-Unis est trop ténue et fragile pour réduire sans douleur le déficit et le statut du dollar qui permet de le financer à peu de frais s’effrite lentement mais sûrement.

Hier porteuse de tous les espoirs et destinée à tirer la croissance mondiale, la Chine est aujourd’hui confrontée à l’essoufflement d’un modèle de développement en fin de parcours, tandis que se joue derrière la lutte pour le pouvoir qui occupe l’avant-scène l’avènement d’un modèle alternatif reposant sur le développement du marché intérieur. Cette nouvelle orientation rencontre une forte opposition au sein du régime, car elle met en cause ses points d’appui économiques traditionnels et représente une profonde mutation.

L’Europe est comme on le sait prise au piège d’une consanguinité très prononcée entre dette privée et publique, qui rend inextricable son désendettement, sans parler d’autres caractéristiques que l’on retrouve dans le monde entier.

Bref, nous ne sommes pas dans une situation où l’on pourrait attendre d’un autre coin du monde le retour d’une croissance magique qui réglerait tout comme par enchantement. Chacun a tendance à se replier sur ses propres problèmes, avec moins de chance d’y trouver une solution. Il est loin le temps où le G20 apparaissait comme l’expression d’une nouvelle gouvernance mondiale qui allait prendre à bras le corps les problèmes pour les résoudre.

Le poids d’une dette accumulée et qui s’est brutalement accrue domine partout. Elle emprunte différentes configurations suivant les cas, sans que le désendettement se révèle plus facile dans l’un que dans l’autre. Conduisant à chercher à la rouler, c’est à dire à financer la dette par de la dette, ce qui aboutira immanquablement à la constitution d’une nouvelle bulle financière, celle qui a éclaté n’étant même pas résorbée. C’est tout ce qui peut être attendu.

L’absence de toute régulation financière digne de ce nom n’a pas d’autre origine : il faut laisser de l’air au système financier afin qu’il finance un sursaut. Seconde caractéristique de la crise d’un système qui ne parvient pas à trouver la porte de sortie de la crise dans laquelle il s’est lui-même plongé, ce laisser-faire est annonciateur de nouveaux épisodes de crise, en dépit des tentatives de les prévenir, ou au moins de les voir venir. Car c’est ce dernier modeste objectif que les régulateurs les plus consciencieux se donnent, en désespoir de cause. Et c’est en faisant valoir leur vulnérabilité que les milieux financiers obtiennent des accommodements – pour ne pas dire des reniements – avec pour effet de l’accroître tout en renforçant parallèlement un shadow banking laissé libre de ses mouvements.

Troisième caractéristique, les stratégies adoptées sont attentistes dans le meilleur des cas et suicidaires dans le pire. On reconnaîtra dans cette dernière celle que les Européens ont choisi, et dont les Américains poussent l’évolution sans succès ! La raison n’en est pas mystérieuse : toute solution à la crise supposerait d’amples remises en cause impensables, ce qui laisse percevoir que les capacités d’adaptation du capitalisme ont trouvé leurs limites. La défense des avantages acquis par ceux qui en sont les principaux bénéficiaires fait on ne peut plus clairement obstacle.

Un dernier trait peut être mentionné : le système est dorénavant sous une assistance dont il ne peut plus se passer. Prêteurs en dernier ressort, les banques centrales doivent reculer à chaque fois qu’elles annoncent se préparer à arrêter leurs programmes de mesures exceptionnelles. Les poursuivre serait un moindre mal, ne témoignant que d’une addiction dont le système pourrait après tout s’accommoder, mais une autre difficulté s’annonce. Les banquiers centraux n’ont pas d’autres armes en réserve dans leur panoplie monétaire et la portée de celles qu’elles utilisent est limitée : elles peuvent répondre à une crise de liquidités, mais pas de solvabilité. En attendant, si elles favorisent une relance, c’est celle de la spéculation financière à défaut de celle de l’économie.

Toute stabilisation par la grâce des banques centrales est illusoire. La fuite en avant reste donc la seule option, à laquelle elles apportent leur contribution. Ou mènent-elles ?

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172 réponses à “L’actualité de la crise : UNE MONDIALISATION À LAQUELLE RIEN N’ÉCHAPPE , par François Leclerc”

  1. Avatar de Lisztfr

    F. Hollande a dit hier soir qu’il refuserai que la BCE prête aux banques à 1% pour que celles-ci prêtent ensuite aux Etats à 3-5%, voire davantage en fonction des aléas du marché.

    Or ceci me pose le problème de la moralité de la dette, à savoir, est-ce bien légitime que des enfants naissent dans un pays où ils héritent d’une dette qu’ils n’ont pas choisie, – on peut dire qu’ils en profitent comme tout le monde, n’empêche que la dette comme tout le reste d’ailleurs, est imposé à l’individu sans qu’il ait pu choisir, dire oui ou non.

    C’est le fait d’exploiter une nation entière, de A à Z, du plus petit jusqu’à l’ancien, du nourrisson au vieillard. 65 millions de personnes, « rentables », « rentabilisées », par, pour, les banques, créanciers, capitalistes spéculatifs, etc. Où est la souveraineté, où est le fait que selon Kant, l’individu n’est jamais un moyen mais une fin ? Ici, tout le monde n’est qu’un moyen, un élément du cheptel destiné à faire fructifier le capital.

    Je pense que la manière dont l’argent est institué actuellement est en contradiction avec l’esprit de la Constitution. Si on nait libre, par exemple, on ne doit pas naitre accablé de dettes. Ce n’est pas ça la liberté.

    1. Avatar de Tigue
      Tigue

      @ Liszt
      Vous dites :
      « Je pense que la manière dont l’argent est institué actuellement est en contradiction avec l’esprit de la Constitution. Si on nait libre, par exemple, on ne doit pas naitre accablé de dettes. Ce n’est pas ça la liberté. »

      Alors, nous ne serions pas que des payeurs d’ impôts (locaux). ?
      Nous affirmerions des valeurs ?
      Et serions prêt à les affirmer et les défendre en dépit de la loi …du marché ? Quelqu en soit le prix ?
      Mais chuuuut…
      Il ne faut pas le dire trop fort , cela fait monter le prix.

      1. Avatar de Lisztfr

        Normalement on doit naitre libre en n’étant redevable qu’à la République et à ses lois, or là par l’intermédiaire de l’endettement qui passe par des marchés privés, chacun dépend d’un pouvoir privé. Ce qui est absolument contraire à l’esprit de la Constitution.

        « Libre » voulait dire libre vis-à-vis de tout pouvoir autre que celui émanent du pouvoir législatif, donc là c’est exactement le contraire, c’est une abolition du sens réel de la Constitution ! Donc c’est proprement scandaleux.

        Le pouvoir privé s’immisce absolument partout par l’intermédiaire de la Dette, dans les impôts notamment. Féodalité étendue à l’ensemble du pays. Et je serais bien content qu’un Constitutionliste me prouve le contraire ! J’aimerais bien lire ça !

        Dans le pays de Montesquieu n’est-ce pas.

        Qu’est-ce une dette sinon une contrainte, donc une réduction de la liberté ? A partir du moment où chacun d’entre nous hérite ou participe d’une dette à quelque titre que ce soit, personne ici en France, ne vit pleinement sous le régime de la liberté tel que le concevait la Constitution !

        Fort heureusement, nous avons un Conseil Constitutionnel !

      2. Avatar de Alain V
        Alain V

        Les Pays-Bas commencent à bouger eux aussi, après le SPD allemand. Les chances de succès du candidat bien-nommé « Hollande » leur donneraient-elles des ailes ?

        Illégalité de l’ESM au regard de la Cour des Comptes néerlandaise :
        « Niederländischer Rechnungshof: ESM hat schwere rechtliche Mängel. Der niederländische Rechnungshof kritisiert die Intransparenz des Euro-Rettungsschirms ESM. Die mangelnde Verantwortlichkeit der Organe des ESM sei inakzeptabel. Der große Aufwand an öffentlichen Geldern sei in dieser Form nicht zu rechtfertigen. …  » [DMN 26.4.12]
        http://www.deutsche-mittelstands-nachrichten.de/2012/04/42098/

  2. Avatar de Moi
    Moi

    Pas de chichis moralisateurs, pas de biais idéologique. Une excellente analyse factuelle du premier tour chez Olivier Berruyer: http://www.les-crises.fr/presidentielle-2012-1t-2/#comment-15440

    Résumé: Sarko le candidat des riches, des indépendants et des vieux, Hollande le candidat de la classe moyenne aisée et des fonctionnaires, Le Pen la candidate des pauvres, Mélenchon le candidat des jeunes chômeurs, Bayrou le candidat des cadres sup.

    Conclusion personnelle:
    1) sont passés au second tour les candidats du non-changement de cadre et c’est probablement ce pourquoi le gagnant se battra une fois au pouvoir.
    2) le vote « conservateur » est encore largement majoritaire face au vote « révolutionnaire », ce qui signifie que la classe moyenne française n’a pas encore été réellement touchée par la crise.

    1. Avatar de zébu
      zébu

      @ Moi :
      « ce qui signifie que la classe moyenne française n’a pas encore été réellement touchée par la crise » : exact.
      Vigneron signalait plus haut que malgré la crise et la réaffectation des placements d’épargne au détriment des ass-vie, les placements en épargne représentent quand même 6% du RDB et 3,5% du PIB.
      Y a de la laine à tondre, encore.
      Mais toute la question est dans celle-ci : c’est quoi, la ‘classe moyenne’ ?
      Entre un cadre sup, qui se considère comme appartenant à la classe moyenne et un smicard qui échappe de justesse à la précarité, quel point commun, sinon que l’essentiel de leurs revenus proviennent de leurs salaires ?
      Pour ma part, il me semble que justement la capacité d’épargne et/ou d’investissement (actions/obligations, immobilier avec les revenus qui vont avec, héritage, …) est le point différentiateur.
      D’où ma question : qui va-t-on tondre en premier lieu, ceux de la classe moyenne qui peuvent disposer (encore) d’une partie de leur revenu et de l’affecter en épargne ou ceux qui ne peuvent pas ?
      Selon la réponse, on saura si le choix sera ‘conservateur’ (au sens de ‘conserver’ le cadre) ou au contraire déstructurant (du cadre actuel).
      Un autre choix est possible mais avec très peu de chances : que les revenus non salariaux soient effectivement imposés au même niveau, de manière progressive, que les salaires.
      J’y crois pas trop.

      1. Avatar de Moi
        Moi

        @zébu: « Pour ma part, il me semble que justement la capacité d’épargne et/ou d’investissement (actions/obligations, immobilier avec les revenus qui vont avec, héritage, …) est le point différentiateur. »

        Oui, suis d’accord. Au niveau purement théorique, un cadre sup est tout autant salarié et donc prolétaire qu’un ouvrier. Mais au niveau revenu et donc capacité d’investissement (et donc importance de capital), c’est différent.
        En gros, si on prend les graphiques de Olivier Berruyer, la classe moyenne c’est celle qui finit les fins de mois difficilement ou facilement mais qui en gros s’en sort sans trop de mal (« difficilement » voulant dire que certains luxes y passent parfois mais rien de grave). Cela va donc de l’ouvrier qualifié qui gagne pas trop mal au cadre supérieur qui finit aisément ses fins de mois mais n’a pas un patrimoine énorme. Ouvriers qualifiés, fonctionnaires, bobos, c’est bien l’électorat du PS.

      2. Avatar de Noux
        Noux

        Je ne vois pas comment on peut tondre les smicards.

        Cas personnel :

        j’ai 1100€ par mois.
        -loyer 689€.
        -EDF 96€.
        -Internet + tel 45€
        -assurances (voiture +appart) = 90€

        Donc il me reste 180€ pour : mettre du gazoil pour le travail ( 50-80€/mois), me nourrir ( 150-200€/mois), je passe sur le reste, parce-que je suis déjà à la cave.

        Bien entendu en fin d’année, je vais devoir payer l’eau, le surplus d’électricité, la taxe d’habitation, et toutes les merdes comme les amendes et autres….cadeaux de Noël….

        Comment voulez vous que les smicards payent quoi que ce soit. Il ne sont même pas capable de consommer.
        (Je suis pour un smic à 1400€ net.)

      3. Avatar de vigneron
        vigneron

        Zeb, t’as toujours pas lu la note OFCE de Sterdyniak sur l’imposition du revenu et du capital des ménages ?
        Voilà la synthèse qu’il en fait (t’y trouveras un lien vers la note) :
        http://www.ofce.sciences-po.fr/blog/?p=1494
        Trouve toi aussi le tableau CN15.PDF de la révolution fiscale de Piketty, pour l’état des lieux des différents revenus fi en question. Les totaux – entre celui des seuls dividendes et intérêts effectivement versés et celui de tous les revenus du capital, versés ou pas (i.e plus-values, IS, bénéfices non distribués) – varient entre 8 et 12,5% du Pib, soit, grosso-merdo, entre 160 et 250 milliards…

      4. Avatar de zébu
        zébu

        @ Vigneron :
        Non, toujours pas ! 🙂

      5. Avatar de Moi
        Moi

        @zébu: « qui va-t-on tondre en premier lieu, ceux de la classe moyenne qui peuvent disposer (encore) d’une partie de leur revenu et de l’affecter en épargne ou ceux qui ne peuvent pas ? »

        Bordel, désolé, l’important m’avait échappé. Ce que c’est de pas avoir le temps…
        Effectivement, c’est la bonne question. Et mon avis est que ce sont les plus faibles qui vont évidemment trinquer en premier, c’est-à-dire d’abord ceux qui n’ont pas de marge pour l’épargne. Peu importe que ce soit Hollande ou Sarko. Avec Sarko, ça sera clair mais avec Hollande ça se fera aussi quoiqu’indirectement. Par exemple en rognant sur les aides de l’Etat ou en augmentant la TVA, etc, à ces ménages qui sont sur la corde raide et qui vont devoir se passer définitivement de certains luxes (comme les départs en vacances, les restos ou les jouets des gamins). A la limite, la classe moyenne du haut du panier, celle qui a du fric en surplus, ne s’en portera peut-être pas plus mal.

      6. Avatar de vigneron
        vigneron

        en augmentant la TVA, etc, à ces ménages qui sont sur la corde raide et qui vont devoir se passer définitivement de certains luxes (comme les départs en vacances […]

        Eh bé monsieur Moi ! on est pas au courant que la moitié déjà des français ne partent pas en vacances (i.e ≥ à 4 nuits consécutives), dont la moitié encore pour raison strictement financière ?
        Quant à « la TVA, etc » de Hollande, no comment… fallait regarder la télé…
        http://www.inegalites.fr/spip.php?article1464&id_mot=42

      7. Avatar de zébu
        zébu

        @ Moi, Noux et Vigneron :
        Donc on est bien d’accord : on peut pas raser un oeuf, surtout si on refuse d’augmenter la TVA (cf. Hollande lors du débat).
        Pain de mie et Pince moi (je rêve, mes intérêts d’épargne sont défiscalisés) sont dans un bateau. Pain de mie est vraiment trop sec pour être tondu. Reste Pince moi …
        Hollande, l’a pas parlé de fiscaliser au même niveau des salaires les revenus financiers ?

        Bon, Pince moi (je rêve).

      8. Avatar de Moi
        Moi

        @vigneron: tiré de ton lien: « 52 % ne partent pas en vacances pour des raisons financières »

        48% qui ont les moyens de partir mais partent pas, ça laisse de la laine à tondre comme dit le zébu… Je leur fais confiance sur ce point, ils trouveront le moyen, TVA ou pas.

      9. Avatar de Dr Georges Clownet
        Dr Georges Clownet

        Moi nous dit :

        A la limite, la classe moyenne du haut du panier, celle qui a du fric en surplus, ne s’en portera peut-être pas plus mal.

        Pour sur, y aura, moins de bouchons sur les routes, plus de places sur les plages et en classe ECO !

    2. Avatar de vigneron
      vigneron

      L’actuaire de Bourges est décidément plus doué pour les chiffres, courbes et histogrammes que pour les synthèses et nuances…
      Conseil : mater les images – après s’être assuré de leurs sources – et ignorer les trucs intercalés (i.e le texte).

      1. Avatar de Jeanne
        Jeanne

        Noux,
        Donc tu confirmes: le seul problème c’est bien le loyer. Apprends l’allemand et tire-toi en Allemagne ou en Belgique (sauf Bxl), et tu trouveras un logement pour 200 euros par mois.

        Les autres,
        Pourriez-vous m’éclairer? Qui appelez-vous les « immigrés » exactement? Et de qui Sarkozy et Marine parlent-ils (suivis par les journalistes, qui n’ont plus que cette question à la bouche): ceux qui sont nés dans des départements français? ceux qui sont français depuis 1 ou 2 générations? ceux qui n’ont pas de papiers? Ah mais comment reconnaissez-vous ces derniers et comment certains peuvent-ils juger qu’ils sont ‘trop nombreux’? Ca m’inquiète tout ça….

      2. Avatar de noux
        noux

        @ Jeanne

        On peut retourner le problème à l’envers.
        Le seul problème c’est le salaire.

        Bosser une heure pour 7€ net, quand la valeur ajoutée de mon travail est de 30 pour l’entreprise.

        Après c’est sûr que payer 700 € pour 65 m², y a un problème quelque part. Mais tout est relatif, donc le seul problème au final c’est : vie chère et pouvoir d’achat ridicule.

        Apprendre l’Allemand?
        J’ai rien contre cette langue, mais en tant que frontalier, j’en ai bouffé, et c’est jamais rentré. J’en ai fait pendant 6 ans pourtant, mais ça ne rentre pas, je sais pas, il faut un cerveau adéquat pour cela.
        J’ai un peu « squaté » à Berlin, c’est sûr que ça donne envie.
        Nan, je suis né ici en Alsace et je vois pas pourquoi je devrais bouger parce-que des connards raflent la mise. Je préfère descendre dans la rue plutôt que de fuir. Et puis si vraiment un jour je dois partir, ce sera loin, très loin, pas en Allemagne ( au soleiiiil 🙂 ).

      3. Avatar de noux
        noux

        @ Roma,

        Je ne pense pas que cela soit très adapté…
        Je ne suis pas du genre à voter Lepen ou Sarkozy.
        Je ne suis pas de ceux qui veulent rétablir les frontières.
        J’en suis à mon 10ieme déménagement, j’ai navigué bien loin, travaillé ici et là.
        Faites vous parti de ces gens croyants en leur intuition alors qu’elle n’est qu’égocentrisme.
        Faites vous parti de ces gens qui jugent en un instant, un problème si complexe, que seul un résumé leur en est perceptible?
        Fuyez-vous au premier problème? êtes vous lâche?
        Vous deviez certainement être de ceux qui à l’école, étaient les premiers à critiquer vos camarades car il ne collaient pas aux normes, un joyeux lèche cul de sa chère maîtresse?
        J’en connais des comme vous, vivant dans l’opulence, à la critique facile et au dédain d’autrui, qui se croient supérieur car héritiers aussi.

  3. Avatar de Cassiopée
    Cassiopée

    à Lisztfr

    C’est une piste très intéressante du raisonnement que vous avez évoqué. Les citoyens sont ceux qui accumulent les dettes non choisies. Pourtant en France, lorsq’une personne décède les enfants n’ont pas à supporter les dettes du défunt.

    Les dettes sont alors annulées sinon les enfants ne peuvent en aucun cas supporter des dettes que eux mêmes n’ont pas contractés. Il en est de même pour les Etats, certains voient leurs niveaux de vie regresser, cassage des services publics, dérégulations des droits au travail et social, baisse drastique des aides…alors qu’ils n’ont jamais voulu s’endetter sans penser à l’avenir.

    Il faut aussi accepter que des emprunts à des taux bien trop élevés pour être rembourser (déjà à l’époque de la sgnature du prêt) doivent être annuler. C’est de l’escroquerie au détriment des citoyens.

  4. Avatar de Macarel
    Macarel

    le système est dorénavant sous une assistance dont il ne peut plus se passer

    Et dire que l’on a un président qui est contre l’assistanat…

  5. Avatar de Pablo75
    Pablo75

    La valeur des banques espagnoles en bourse = la moitié de leurs actifs « problématiques ».

    http://www.cotizalia.com/en-exclusiva/2012/05/03/la-banca-ya-solo-vale-en-bolsa-la-mitad-que-todos-sus-activos-problematicos-837/

  6. Avatar de Pablo75
    Pablo75

    « Convertissez votre salaire en unités Bettencourt.

    Un jeu amuse la Toile depuis plusieurs jours. L’idée ? Comparer son revenu à celui de l’héritière de L’Oréal. Impitoyable. »

    http://www.lepoint.fr/societe/convertissez-votre-salaire-en-unites-bettencourt-03-05-2012-1457656_23.php

    1. Avatar de Lazarillo de Tormes
      Lazarillo de Tormes

      Deux liens intéressants sur ce point. Certains sont visiblement plus obstinés que Maurice Lévy -avant qu’il n’empoche les 16 millions de bonus-

      http://patrioticmillionaires.org/
      http://wealthforcommongood.org/ en particulier: http://wealthforcommongood.org/network/

  7. Avatar de pseudo cyclique
    pseudo cyclique

    taxer les loyers implicites revient à demander aux propriétaires privés d’emettre de la monnaie publique ….

    c’est marrant c’est comme l’electricité produite individuellement ,qui est rachetée c’est finalement toujours une boite privée -banque ou edf privatisé – qui en profte et au final c’est toujours plus de désengagement étatique …

    pourquoi les banques centrales ne peuvent pas de nouveau ré-émettre des liquidités ?? ça éviterait les taxations récursives non redistributrices !

  8. Avatar de johannes finckh
    johannes finckh

    Si les banques centrales se mettaient à émettre des SMT, c’en serait fini avec la crise de la dette en quelques mois!

  9. Avatar de Cassiopée
    Cassiopée

    à johannes finckh

    Dans SMT, j’ai trouvé cette explication :

    Simultaneous multithreading
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Simultaneous_Multi_Threading

    Vous pourriez détailler votre explication sur la SMT et la diminution de la dette.

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