Commentaire de texte ou comment voter ?
« Retour vers le futur : la réforme « Big Bang » de la France », par Nicolas Doisy
« Va y avoir de la bagarre ! »
« Quoi qu’on fasse, ce sera la même chose »
*Godot est mort !*
Commentaire de texte ou comment voter ?
« Retour vers le futur : la réforme « Big Bang » de la France », par Nicolas Doisy
« Va y avoir de la bagarre ! »
« Quoi qu’on fasse, ce sera la même chose »
J’ai l’explication : https://www.francebleu.fr/emissions/circuit-bleu-cote-saveur-avec-les-toques-en-drome-ardeche/drome-ardeche/circuit-bleu-cote-saveurs-avec-les-toques-de-drome-ardeche-102
@Gaston M Y.Cochet n »a pas réussi à rendre les éco-villages désirables. La fin du travail n’enchante pas tout le monde.…
Les décomptes.. toute une histoire bien racontée ici… https://www.france24.com/fr/am%C3%A9riques/20241031-presidentielle-americaine-quand-les-resultats-seront-ils-connus-usa-election-etats-unis-kamala-harris-donald-trump Même s’il faut bien admettre que le « buzz » iconoclaste continu ‘offert’…
@ Garorock vous posez l’éternelle question pourquoi il n’y a jamais d’effet Pearl Harbor ? Pas plus après ces tragiques…
Nos soeurs du Royava qui se battent contre le patriarcat pour lutter contre le capitalisme (idée pas plus bête qu’une…
» pour enlever des trucs d’Asie de « pedophilie generalisee » » Vous pourriez développer? Please.
Là tu me parles du PS et EELV Jadot/Gluksman… Avec Faure et Le tondelier c’est un peu différent. Mais tu…
Ce sera les premières élections quantiques, le gagnant sera Trump et/ou le chaos !
Ouais, je vais corriger ! En fait, le »Prophete » m’a fait marrer car je devais regarder: « Anatomie d’une chute » ce midi…
Les quatre paradoxes de la vitesse de Jean-Louis Servan-Schreiber Comment être plus d’actualité ? https://tedxfr.com/jean-louis-servan-schreiber-paris-2011/
Allemagne Aristote bancor BCE Bourse Brexit capitalisme ChatGPT Chine Confinement Coronavirus Covid-19 dette dette publique Donald Trump Emmanuel Macron Espagne Etats-Unis Europe extinction du genre humain FMI France Grands Modèles de Langage Grèce intelligence artificielle interdiction des paris sur les fluctuations de prix Italie Japon Joe Biden John Maynard Keynes Karl Marx pandémie Portugal psychanalyse robotisation Royaume-Uni Russie réchauffement climatique Réfugiés spéculation Thomas Piketty Ukraine ultralibéralisme zone euro « Le dernier qui s'en va éteint la lumière »
351 réponses à “LE TEMPS QU’IL FAIT, LE 20 AVRIL 2012”
Sur YouTube
le torrent de la semaine : https://thepiratebay.se/torrent/7200323
Merci Mr Jorion, car voilà que la rue, ce lieu dont on a fait le désespoir et l’espace de l’exclusion, reprend un sens : celui du « lieu commun », qui est le lien commun, un espoir de transformations.
En fait les libéraux sont moins caricaturaux que ce que vous en dites, même si le résultat est le même au final. Voici par exemple ce que dénonçait Milton Friedman à propos des banques centrales :
Friedman Milton, Inflation et systèmes monétaires, Calamann-Lévy, Paris, 1976, 380 p., p. 174-175, 201-202
C’était bien avant l’euro ou même l’indépendance de la Banque de France. Voici pour Hayek et je donne mon analyse juste après :
Dostaler Gilles, Le libéralisme de Hayek, La Découverte, Paris, 2001, 121 p., p. 74
La tragédie libérale, c’est non pas que leurs intentions seraient perfides, malfaisantes, etc. – ça arrive mais ça n’est pas l’élément décisif –, la tragédie consiste dans le fait qu’il n’y a pas de solution libérale possible à ces problèmes qui concernent trop directement la collectivité, en tant que collectif, la collectivité au sens fort, de bien commun, de destin commun. Les libéraux, croyant avoir trouvé la paradis dans l’individualisme méthodologique (c’est pour cela qu’ils sont libéraux), ne parviennent pas à produire une analyse cohérente, et se font avoir comme Hayek disant l’ânerie citée au-dessus (Un prétendu ami de l’évolution naturelle ne trouve plus que le retour en arrière pour sauver ses conceptions. Rembobinez tout !). Et Milton Friedman, déjà plus pragmatique proposera un mécanisme parfaitement automatique, le monétarisme, détachant la monnaie de tout contrôle publique au sein d’une banque centrale indépendante et automatisée, puis l’automatisme s’avérant impraticable, les banquiers centraux abandonnent l’automatisme, mais gardent l’indépendance accrue ! À chacun son tour de faire des bêtises avec le pouvoir en somme… La première des conséquences étant évidemment le dédain durable pour la question du chômage. La seconde étant la rupture d’un fragile équilibre des pouvoirs au profit des banques.
Il est assez touchant de lire l’autobiographie de Milton Friedman (Two Lucky People) et d’y constater tout à la fois ses contradictions, qu’il étale assez généreusement, et aussi son entêtement à ne pas s’avouer ses erreurs, à vouloir être libéral malgré tout. Ça me rappelle les conversations que j’ai eu avec des communistes.
Bon, c’est déjà assez long ; j’espère que ça vous a intéressé. Merci à Paul Jorion et à toute l’équipe pour ce blog, bon courage et bonne chance,
Amicalement,
JBB
J’aime beaucoup votre parallèle entre les idéologues libéraux et communistes, j’ai souvent eu la même impression.
Mais pour moi, la véritable « tragédie » libérale ne réside pas dans les crises de conscience éphémères, les remords tardifs et les petites hypocrisies arrangeantes dans la conscience des théoriciens, mais dans la vie quotidienne des centaines de milliers de travailleurs qui perdent leur emploi, de chômeurs qui perdent leurs droits, de petits indépendants qui perdent leur entreprise, des gens qui perdent leurs moyens de subsistance, leurs économies, leur santé, souvent leur famille et quelquefois leur vie suite à ces politiques aveuglément appliquées.
Peu importe au fond que ces penseurs du libéralisme aient été plus ou moins fascistes, plus ou moins humanistes, peu importe leurs intentions bonnes ou mauvaises. Les faits, c’est que leur logique, leurs idées, (tout comme le stalinisme jadis en URSS) nous ont été imposées tantôt par force tantôt par propagande et ont mené le monde au désastre actuel – désastre social, désastre économique, désastre écologique, désastre humain – c’est cette logique du tout financier, la marche de ces idées, qu’il faut briser et arrêter à tout prix. Et de préférence par la voie démocratique, tant qu’il en est encore temps. Et rétablir une politique qui tienne compte et respecte les gens, leurs désirs légitimes, leurs capacités, leurs élans et leurs vies.
(Et c’est la première fois de ma vie que je regrette de ne pas être française. je sais pour qui je voterais. 😀 )
tout comme le stalinisme jadis en URSSnous ont été imposées tantôt par force tantôt par propagande et ont mené le monde au désastre actuel<
malheureusement ce n’est pas possiblei …..si non alors
vous dites communisme = facisme donc vaut mieux le libéralisme ce que l’on enseigne en histoire de France au brevet des collèges donc pas d’issue pour le peuple
SVP relisez l’histoire de la révolution russe et des grande famine en Russie vers 1870 et les conséquence en 1917 puis la guerre civile armée par les puissances occidentales tout comme la guerre civile actuelle en Syrie… je me tais ??? nous avons des soldats prisonniers
Je n’arriverai décidément jamais à comprendre pourquoi, face à l’évidence qu’il est impossible de contrôler rationnellement la masse monétaire, on n’en a pas déduit qu’il fallait tout simplement cesser de la faire varier. Sauf en bloc pour rajouter une décimale de temps en temps.
Effectivement les libéraux pur souche, sans être fondamentalement mauvais, semblent ne pas vouloir regarder les failles de leur système. La concentration des richesses n’est jamais un problème, les problèmes environnementaux et énergétiques sont soit inexistants, soit solubles grâce à une logique de marché, circulez y’a rien à voir. A soulignez que tous ( à la base, au moins) fustigent l’influence des lobby sur l’état, mettant dans le même pot les lobby écolo, financier, et industriels.
Sans faire de lien toutefois (malheureusement) entre la concentration des richesses et la corruption au sein de l’Etat.
La seule chose qui est bien chez les libéraux, c’est cette volonté de remettre la responsabilité individuelle au centre du débat. C’est ce qu’on peut reprocher au FdG .. l’Etat ne peut pas tout résoudre, ce sont les gens qui doivent bouger avant toute chose. Il est malheureux que Mélenchon n’ait pas plus insisté sur la valeur et la nécessité de l’initiative individuelle pour sortir des crises. Pour l’instant les initiatives individuelles sont surtout orientées vers le support de sa candidature, ce qui est bien si ça n’épuise pas la capacité d’initiative des gens pour l’après scrutin, qui constitue tout de même l’essentiel du temps politique.
Affaire à suivre, donc.
@ Agnès
Mais votre coeur a déjà voté. C’est l’essentiel.
Agnès, vous n’avez peut-être pas la carte de la Nationalité Française, mais vous avez celle de l’Excellence. Elle vous permettra d’ouvrir toutes les frontières pour accéder à l’humble Réalité et Vérité de notre Universalité. C’est parce que j’en appelle aussi à son existence comme devenir pour l’humanité, que j’accepte votre regret de ne pas être française. Mais que voulez-vous … On vous répondra que …le coeur a sa « nation », que la Nation ignore. A cela devons-nous joindre nos forces pour annoncer : cette « ignorance » n’est pas une fatalité, elle est conséquence d’un fait, comme l’ombre d’un arbre à la lumière du jour.
Donc, il Est de ne point repousser cet ignorance, mais de la faire sienne dans le sens de Socrate : “Je ne sais qu’une chose, c’est que je ne sais rien”
PS : Et au moment de glisser mon bulletin dans l’urne, je n’aurai plus de regret .
– À VOTER !
@ FabriceM
Mouais !
Quand les chasseurs tirent, ils le font de manière organisée pour éviter le risque de s’exposer à des tirs croisés…
Le libéral dit : l’individu produit de la richesse pour le particulier.
Mélenchon dit et complète : le commun fabrique de la richesse pour le peuple.
Ce que je veux dire, c’est qu’il nous faut marcher d’un pas régulier avant tout.
Et si ma jambe droite va 3 fois, 10 fois, 100 fois fois plus vite que ma jambe gauche… que croyez-vous qu’il arriva ?
Plus inquiétant encore que cette irrégularité est de savoir, pourquoi le cerveau laisse faire jusqu’à s’en tordre le bassin ? Notre sens de l’orientation peut-être s’est-il déréglé à vouloir voler seul de nos propres ailes … (Pardon, mais cela me fait penser au premier tableau dans le film (chef-d’oeuvre) d’Andrei TARKOVSKI – « Andrei Roublev » où un homme, nommé Yefim, prépare un ballon à air chaud, près d’un petit village et parvient à s’envoler, suspendu à des grosses cordes, avant d’atterrir en catastrophe.) ROUBLEV, dont l’oeuvre se terminera avec un boiteux dans une ambulance dans « Le Sacrifice ».
Les libéraux font semblant d’etre objectif. Ils vendent la liberté pour recaser le fascisme.
Procédé archi connu de tous…
Alors quand Hayek et Friedman parlent de liberté, ça doit nous faire bien rigoler…Surtout avec leur copain Pinochet.
Il y a toujours chez eux une monomanie: l’Etat léviathan trompe toujours les citoyens, et donc une monnaie controlée par l’Etat c’est la pire des choses. (L’Etat vole les banquiers c’est bien connu, surtout en ce moment ou c’est l’inverse!) Par contre proposer que n’importe qui fabrique sa propre monnaie, n’importe qui veut dire banques privées, c’est retourner 200 ans en arrière au niveau de capitalisme. Si cela fonctionnait cela se saurait! Je crois que Hayek, dans sa vieillesse méritait l’opinion de De Gaulle sur Pétain: « La vieillesse est un naufrage. »
Ces pauv’malheureux de néolibéraux ne remarquent donc pas, que ce sont les états qui controlent leur monnaie qui se tirent d’affaire? Par exemple la Chine?
Que la monnaie, sans économie réelle, cela veut dire monnaie du pape.
La liberté de mister Hayek et des Chicago boys c’est celle-ci:
Organiser un match de boxe entre un musclé de 20 ans et et un vieillard de 80 ans en décrétant l’égalité et la liberté. Ou alors dire que les USA la premiere armée du Monde c’est la meme chose que l’armée des Iles Tonga. Liberté oblige ou le plus fort peut écraser le plus faible.
Le capitalisme refuse que l’Etat s’en mele: Vieille rengaine depuis les physiocrates. On sait que cela n’a jamais marché, provoqué bulles, crises et guerres mondiales…Et que toujours l’Etat et les peuples ont recollé les morceaux et reconstruit dans l »austérité ». Bien obligés!
Y a t-il encore des gens qui croient à ces fadaises, à part ceux qui souhaitent nous embobiner pour leur profit personnel?
N’oublions pas cette citation attribuée à Mayer Amshel Rothschild : “Donnez-moi le pouvoir de créer la monnaie et je me moque de qui fait les lois !”
A mediter
@ KIMPORTE
DIT AMERE
l’inconscience.
Il me semble avoir lu ou entendu que Hayek et ses émules, avaient eu entre autre pour objectif de sortir du débat démocratique et citoyen le partage des richesses, en transférant tout à la « main invisible du marché ».
Ce qui est somme toute assez cohérent avec ce que l’on peut constater aujourd’hui dans nos sociétés.
Comme je suis le premier, je vais me déchausser avant d’entrer.
Mais j’en vois, de loin, qui arrivent avec leurs gros sabots en daim rouge.
Va y’avoir du sport!
Illustration des propos de Paul Jorion sur le fascisme en col blanc.
http://econoclasme.wordpress.com/2012/04/15/la-strategie-du-choc-5/
à 40 ans, je suis en train de lire « La grande transformation » de Karl Polanyi car je crois que ça n’a jamais été le meilleur moment de le lire. Ça me donne d’autant plus d’espoir que le simple fait que vous mentionniez ce nouveau fascisme dans votre vidéo montre désormais qu’il est obligé d’intervenir à visage découvert pour défendre le monde en perdition qu’il a créé.
Pour dimanche, je pense utiliser les institutions françaises. Nous pouvons choisir notre président, mais nous pouvons également choisir un gouvernement en donnant la majorité à un autre parti lors des prochaines législatives. Pourquoi, ne pas mettre un fascisme souverainiste ou un représentant du front de gauche dans les pieds d’un fascisme mondialiste. L’opposition idéologique qui en ressortira ne sera t-il pas le grain de sable qui détruira la machine ? L’Islande avec ce président Islandais qui résiste au diktat du son gvt n’est-il pas la voie à suivre ?
Mais qui sait ce qui se passe réellement en Islande?
On dit aussi que les islandais sont descendus de leurs Porsche Cayenne et remontés sur
leurs bateaux de pêche…Je veux dire que l’adaptation sociale dans ce petit pays est
sans doute facile…Mais en France ?
l
.
Ce petit recadrage me fait le plus grand bien pour démarrer la journée, c’est en effet assez rare d’entendre quelqu’un qui appelle un chat un chat et qui met les points sur les i… thanks for that !
Une vidéo à faire tourner dans les petites classes. (sans jeux de mots).
En voici une autre :
« Le vrai vote utile », un commentaire de J. GÉNÉREUX
http://www.dailymotion.com/video/xq8jy1
ce sont les peuples qui font l’histoire !!
Pour une insurrection citoyenne, une Constituante et une 6ème République…
le « grain de sable » est bien décrit dans l’intervention de J.GENEREUX !
Le cri du peuple
http://www.youtube.com/watch?v=pB3BjA6XqMY&feature=youtu.be
Aucune illusion sur les effets de manche du remake de Mitterrand…
Il le dit lui-même, pas « révolutionnaire, mais keynésien » (Les Echos).
Ou encore (sur LCP)
« En 4 mois, Hollande a fait un bond formidable »
Puis sur l’attitude face à un gouvernement Hollande :
« Nous n’appellerons pas à des manifestations. Nous, on suit les syndicats …
Ni soutien, ni participation, ni opposition…
L’extrême gauche donne des consignes pour la grève ou le reste, mais pas nous !…
Face à Hollande, Besancenot dit on doit être l’opposition, mais laissons le respirer, donnons une chance à notre pays… »
Robert Schumann, Jean Monet, Alcide de Gaspari… et les autres Pères de l’Europe libertariens ? disciples de Hayek et von Mises ? Il va falloir développer…
Alcofribas, qui que c’est qu’a dit ça ? Jorion ? (J’ai pas vu la vidéo). Pourquoi pas Spaak, Adenauer, voire Churchill et Kojeve tankonyé ?
Savez comment de Gaulle appelait Schumann ? « L’apatride ». Si si…
Parceque Shumann a fait ses études en Allemagne avant 1918…Ensuite l’Alsace redevenue française avait besoin d’un député de culture allemande redevenu français. De fait Shumann n’était guère qu’un opportuniste. L’alsacien obligé de tout gouvernement chauvin d’aprés la « Grande Guerre ». Sa carrière politique le prouve.
Ayant voté les pleins pouvoir à Pétain en 1940, il fut rendu éligible par de Gaulle lui meme en 1945. Charles peut ironiser…
Il n’a jamais résisté, il fut soit-disant en résidence surveillée en Allemagne ou il il « s’évada »…
Pour hanter des monastère français dont les archives sont bien connues pour leur obscurité.
Aprés guerre il continua sa carrière politique avec succès personnel, quand Monnet lui proposa de lire un texte à la radio. Composé par les américains. Ce qui lui valu plus tard d’etre presque sanctifié par Rome!
Monnet a fait sa fortune comme exportateur de cognac au Canada, pendant la prohibition. Le cognac passait par les grands lacs aux USA, à Chicago, ou régnait alors la pègre d’Al Capone.
Monnet devient banquier, fit faillite (Bravo le néolibéral!) et faut récupéré par le Département d’Etat pendant la guerre 41-45 pour faire le lien avec de Gaulle qui le détestait cordialement…
Voila la petite Histoire des Pères de l’Europe. On peut vérifier sur Wikipédia.
Arrête les zélucubations Izarn. Ce grand connaud de vigneron a dit une connerie, a dit Milou pour Tintin, ou Dupont pour Dupond si tu préfères, et t’en remets des couches et des couches.
Je cite Grosser relatant son entretien de 62 avec le Gal à propos de Monnet : «C’était un apatride, je. ne dis pas ça en mauvaise part, je constate simplement un fait ».
Idem Peyrefite dans son « C’était de Gaulle » le citant à propos de la CED : «une commission commune qui ne soit naturellement pas constituée avec des Jean Monnet, des apatrides soi-disant supranationaux mais avec des fonctionnaires qualifiés.»
Keynes par contre, d’après Monick le gouverneur de la BdF nommé à la libération, disait que Monnet avait permis d’écourter la deuxième guerre d’un an.
Autre chose : si en Allemagne derrière Adenauer se trouvait Rôpke et l’ordolibéralisme triomphant, faudrait pas oublier qu’en France derrière de Gaulle en 58 arrivait un autre Pèlerin néolib (même si ce Pèlerin refusa au colloque Lippmann ce suffixe néo qu’il soupçonnait, à travers une identification avec le programme social-libéral de Lippmann, de venir « gauchiser » son pur libéralisme économique de « laisser-faire, laisser-passer »…) : Rueff. Et que le GdG laissa Marjolin, autre participant au Lipmann, de 58 jusqu’en 67 à la tête de la commission européenne de l’économie et des finances, avant de la remplacer par l’homme de la deuxième inflexion néolibérale de la politique économique française (après celle de Rueff/Pinay en 58), celle de 1976/1981, Raymond Barre évidemment.
On parlera évidemment que de France et d’Allemagne. Les autres européens… ah, comment les appelait-il le Gal au fait… ah oui : « les légumes ».
Bon allez, sur ce, osons la question qui fâche : Est-ce que monétiser les dettes européennes c’est démonnettiser l’Europe ? Ou dédémoniser ? 🙂
« Robert Schumann, Jean Monet, Alcide de Gaspari, disciples de Hayek et von Mises ? »
C’est un scoop ! D’où est-ce que vous tenez cela ?
la remarque d’Alcofribas est singulière. Mais à la création de l’Europe (CECA…), il s’est trouvé des observateurs pour dire que ce grand marché répondait avant tout aux intérêts des grandes entreprises (ces fameux « grands trusts industriels ») et non aux intérêts des citoyens.
Aujourd’hui, ces grandes entreprises qui auraient fait la loi sont remplacées par « les méchants marchés financiers » qui dicteraient leurs lois. Parallèle intéressant.
La remaque d’Alcofribas est intéressante.
Mais de ce que vous dites dans la vidéo, entre 1’20 et 2’30 environ. Je cite :
A été délibérément, depuis ses débuts dans les années 1950, a été constituée sur ce modèle-là : cela revient à amalgamer les Pères de l’Europe aux libertariens, non ? C’est pour cela que je dis qu’il faudrait développer, soit pour justifier le propos, preuves à l’appui, soit pour le préciser, le corriger…
Schumann c’est un gars qui a collaboré avec Pétain pour ensuite se vendre aux américains. Monnet, lui, a toujours été vendu aux américains.
Le libertarianisme est influent aux USA.
CQFD.
Sur wiki: « Le 19 septembre 2000, le journal Daily Telegraph de Londres, par la voix d’Ambrose Evans-Pritchard, annonce que les archives dé-classifiées de l’administration Américaine pour les années 50 et 60 montrent que Paul-Henri Spaak, Robert Schuman et d’autres personnalités importantes dans les origines de la construction européenne étaient « employés » par les services Américains. Le journaliste explique que la communauté des services secrets a camouflé son action et a fait transiter des fonds par le biais des fondations Rockefeller et Ford, ce qui a été confirmé par la revue Historia en 2003. »
On sait ce qu’il en est de l’UE et des objectifs de départ (jusqu’actuellement). La question est de savoir si ça peut changer et si cette institution libertarienne peut échapper à sa destinée.
@ Alcofribas :
Pas les pères de l’Europe cités (par vous, pas par Paul Jorion) mais l’Europe.
Dans le néo-libéralisme, vous avez plusieurs ‘chapelles’, qui se font la guerre entre elles. L’une d’entre elle, la plus puissante au niveau européen, est l’ordo-libéralisme, soit la conception allemande du libéralisme.
J’avais mis un lien sur un excellent article de François DENORD, spécialiste au CNRS sur ces thématiques :
« Néo-libéralisme et « économie sociale de marché » : les origines intellectuelles de la politique européenne de la concurrence (1930-1950) »
Les citations des paragraphes suivants sont édifiants :
« L’ordo-libéralisme allemand a pris son essor à la fin des années 1920 – même si certains textes antérieurs amorcent le mouvement – dans un climat d’effondrement de la République de Weimar, de crise économique et de montée du nazisme. De ces origines, l’ordo-libéralisme a conservé des traits caractéristiques : une attention particulière à la stabilité monétaire, héritée du souvenir de l’hyper-inflation ; une crainte de la monopolisation du pouvoir économique, liée à la multiplication des cartels et des konzerns ; une méfiance envers les mouvements des masses qui renforce une conception plutôt traditionaliste du monde social. »
« L’Europe a pourtant hérité des idées ordo-libérales en matière de politique de la concurrence. L’engagement pro-européen de la plupart des tenants du néo-libéralisme n’explique évidemment pas à lui seul cette orientation. Le néo-libéralisme a fourni un cadre intellectuel à la construction du marché commun parce qu’il est devenu au lendemain de la Seconde Guerre mondiale l’idéologie économique officielle de la République Fédérale d’Allemagne. Elle a su imposer ses vues à ses partenaires européens, à commencer par la France, où les thèses ordo-libérales trouvent des relais parce qu’elles permettent de revendiquer une politique active de l’économie au nom de la concurrence. »
[Jacques Rueff, notamment, conseiller financier de De Gaulle]
« Le rayonnement de l’ordo-libéralisme s’étend d’ailleurs au-delà des frontières allemandes. Wilhelm Röpke, l’un des plus radicaux pourfendeurs de l’économie keynésienne et du modèle du plein emploi, figure ainsi parmi les fondateurs de la Société du Mont-Pèlerin, une organisations internationale qui a rapidement conquis une forte notoriété intellectuelle. »
« La plupart des Allemands ayant participé à la création du Marché commun adhéraient aux thèses néo-libérales : de Walter Hallstein, premier Président de la Commission européenne (1958-1967), à Hans von der Groeben, commissaire à la concurrence (1958-1967), en passant par Alfred Müller-Armack, secrétaire d’État allemand auprès du ministre de l’Économie Ludwig Erhard (1958-1963). »
« Traducteur de Friedrich Hayek, lecteur de Walter Eucken, Raymond Barre postule ainsi dès le début des années 1950 que l’essentiel pour la science économique est de définir ce que peut-être une intervention compatible avec une économie de marché : une politique économique alliant un « planning for competition » (Hayek) et une politique de la demande. La position qu’occupe Raymond Barre à la fin des années 1950 témoigne du désenclavement progressif du néo-libéralisme. Il appartient au courant « réaliste » et « sociologique » de la science économique, celui-là même qui s’est construit sur le rejet de l’économie classique. »
« L’ordo-libéralisme se voit également contesté par le libéralisme subjectiviste de l’École autrichienne, hérité de Friedrich Hayek et Ludwig von Mises, et actuellement en plein renouveau. Pourtant, il reste une référence obligée non seulement pour les employés de la DGIV, mais aussi pour les commissaires européens en charge de la concurrence. »
Cela devrait pouvoir éclairer votre lanterne …
@sam
http://www.youtube.com/watch?v=Dq8CyzMJNWY
Ben oui, mais justement… Denord distingue l’ordo-libéralisme du monétarisme de Friedman d’une part et du libéralisme de Hayek et von Mises de l’autre. Je ne vois donc pas comment on peut dire que l’Europe depuis le début s’est fait sur le modèle prôné par Hayek, von Mises et… Friedman ! Et encore moins du libertarisme d’un Rothbard ou d’un Nozick.
Après tout, dire que le « marché est une construction historique qui ne fonctionne que grâce à des règles » (caractéristique de l’ordo-libéralisme selon Denord) n’est pas complètement idiot. Moins idiot en tout cas que le naturalisme des héritiers libertariens d’Herbert Spencer.
@ Alcofribas :
Je ne comprends pas votre chicane : dire que le « marché est une construction historique qui ne fonctionne que grâce à des règles » devrait être suffisant, comme définition générique du néo-libéralisme, au sein de laquelle des règles différentes coexistent, voir se confrontent.
Que ce soit lié à l’ordolibéralisme ou le monétarisme friedmanien, la différence est importante quant aux règles utilisés dans CET univers mais les effets sont les mêmes et les sources itou : néo-libéralisme, libertarisme.
(vous aurez d’ailleurs noté que dans l’article, l’auteur a notifié l’appartenance d’au moins un membre de l’ordolibéralisme à l’allemande à la Société du Mont Pélerin, alors mêmes que ce ne sont pas les mêmes chapelles : z’en déduisez quoi ? Qu’ils sont tous néolibéraux !! Merci bien)
Je vous ferais par ailleurs remarquer qu’il n’y a que vous et vous seul qui avez écrit cela : « disciples de Hayek et von Mises ? »
Ni Paul Jorion, ni Vigneron, ni moi-même.
D’autres questions ?
les pères de l’Europe sortent alors tout juste du chaos, ils recherchent l’efficacité pour reconstruire, rebâtir et repartir. La dérégulation des années 80 et 90 a fait plus de mal que les pères de l’Europe ; Paul est souvent « provocateur »… mais il sait bien que Marx lui-même comptait aussi sur le capitalisme pour produire un développement suffisant qui permettrait d’asseoir le socialisme sur de bonnes bases.
Il ne suffit pas de dire que voter pour un parti nationaliste est une mauvaise chose, répéter cela ne changera pas d’un iota ni le vote ni la compréhension du phénomène, que j’avais tenté d’éclairer hier si mon billet n’avait pas été tout simplement jeté sans m’en avertir ! Merci beaucoup !
On est tellement féru d’approche scientifique ici mais concernant les questions gênantes, c’est « cacher ce sein que je ne saurais voir », le réflexe de balayer tout sous le tapis.
Condamner n’est pas comprendre et c’est ce que l’on fait depuis des années. Résultat = Zero pointé ! Maintenant moi je crois qu’il y a une base sociologique au racisme, comme à tout ce qui déplait dans les comportements humains et qui pourtant perdure. Ce n’est pas parce que nous le condamnons qu’il n’a pas sa raison d’être. Un phénomène aussi largement répandu, quasi universel, n’est pas le fait seulement de quelques manipulateurs malveillant, il a sans doute un un ressort plus profond.
Normalement j’aurais quitter ce blog depuis que vous avez supprimé ma défense sur Céline, qui ne faisait que reprendre des arguments de H Godard, ce qui est déjà impardonnable selon mes critères. En effet, Le voyage vaut à lui seul la moitié de la littérature française, donc dans mon pays à moi, il n’y aurait au Panthéon que Joyce, Melville et Céline, car je suis reconnaissant pour ce qu’ils ont apporté de positif (aux grands hommes etc). Et ceux qui ne savent pas lire ne retiendront dans leur coeur faible, que les faiblesses de l’homme. Entre Céline et le blog ou entre Céline et n’importe qui, je choisi Céline.
Il va sans dire que ce sera votre dernière occasion de me censurer, donc profitez-en !
« Maintenant moi je crois qu’il y a une base sociologique au racisme, comme à tout ce qui déplait dans les comportements humains et qui pourtant perdure. Ce n’est pas parce que nous le condamnons qu’il n’a pas sa raison d’être. Un phénomène aussi largement répandu, quasi universel, n’est pas le fait seulement de quelques manipulateurs malveillant, il a sans doute un un ressort plus profond. »
Pour la base sociologique du racisme, il me semble que la bêtise doit en être le ciment et la peur le caillou. La bêtise et la peur sont effectivement largement répandues mais ce n’est pas une raison pour y céder.
« Entre Céline et le blog ou entre Céline et n’importe qui, je choisi Céline. »
Ah. On ne veut voir qu’une seule tête! Bravo l’ouverture d’esprit 🙂 ça doit être fatigant à la longue….
ouais, la stupidité et la peur: l’ignorance.
et à l’inverse, le désir sexuel par exemple.
http://www.marianne2.fr/La-diversite-est-au-service-du-neoliberalisme-_a175285.html
Allons Lisztfr, pas de bouderies malvenues. Vous savez bien qu’ici la sottise n’est pas censurée mais exposée. Vous n’avez rien à craindre mon petit Frédéric.
On ne saura jamais assez exprimer notre gratitude à Mitterrand pour ce qui fut sa seule vraie grande oeuvre politique en fin de compte : avoir réussi à cornériser, à discriminer, dans ce vieux pays à la fois le vote communiste et le vote nationaliste, récupérant l’un, coupant l’autre des droites de relatif bon aloi, orléaniste ou bonapartiste.
ralala , arrete de bouder un peu …tu semblais plus positif naguère …
Un contributeur cité en baseline de ce blog ne peut pas partir, c’est tout. C’est comme ça. There’s no alternative. 😉
Question naïve : c’est quoi de la baseline ?
Simplement le sous-titre du blog.
vi vi, j’y bois plus clair. Merci.
Un adoucissant du livéralisme ?
Vous chauffez, Marcel.
baseline
Le v jouxtant le b sur le clavier azerty,je m’aperçois qu’on a frisé l’incident diplomatique.
Voir Un naïf à11:39.
héhé ! effectivement… une base-line, c’est un terme employé en marketing pour donner un « bénéfice consommateur » à une marque… (de vaseline par exemple).
Sur Youtube voir » Henri Guillemin defend Celine… »
Moi aussi je suis admirateur de Céline écrivain, même si je n’admire pas du tout le Céline pamphlétaire…
harry potter n’est pas mal non plus.
Céline, je l’ai décortiqué 2 ans au lycée à 16 ans. Donc style et talent, mais l’impression d’une nausée. Du plaisir à le lire à l’époque, mais la nausée m’avait envahit. Faut il interdire Céline, non.
Il est le reflet talentueux et odieux d’une époque noire dont nous ne sommes pas sortis.
Tous les vieux cons généreux, talentueux dans la fourberie et insultants de bienveillance mal placée, on en rencontre tous les jours, et on les admire pour cela. Tous ces vieux cons qu’on enterrera avec joie le jour de leur inhumation, même si on se fera le devoir hypocrite de les regretter, alors que leur disparition nous fera le plus grand bien, bien que si tardif. Ces pauvres squelettes n’auront même plus la peau sur les os pour se la raconter. Leur lourdeur aura fait du mal sous la préséance du bien. Qu’ils aillent paitre en enfer, et qu’ils ravalent leur générosité mal placée, quitte à en vomir une peau de renard salvatrice.
@ Lisztfr
Totalement d’accord avec vous. Entre l’Art et la Morale, entre la Littérature et la Politique, entre le Style et la Bonne Éducation, entre la Liberté totale d’expression et le Politically Correct, il faut choisir.
Et si on fondait le Syndicat des Victimes de la Bienséance du Blog de P.J. (le SVBBPJ)?
@Pablo75
« Le monde sera toujours divisé entre les anarchistes et les dogmatiques »
Faux, le monde se divise en deux catégories :
http://www.youtube.com/watch?v=l3fEJIeJ-ck
Un classique…
Le monde sera toujours divisé entre les anarchistes et les dogmatiques (fachos ou archi-démocrates), entre les loups solitaires et les meutes, entre les snipers et les collabos du Système, entre ceux qui vont voter demain dans les abattoirs de la vraie Démocratie (démos-krátos) qu’on appelle bureaux de vote et ceux qui refusent de se faire entuber par la Plutocratie en place.
Pablo : « entre les snipers et les collabos du Système » Sympa cette vision du monde. Qui marque les objectifs aux snipers et à travers quelle lunette dogmatique font-ils les corrections balistiques ?
Paco, «les loups solitaires»… ouais ouais… ben le problème cher « stylistolâtre » c’est que certains « loups solitaires », magnifiques spécimens de Steppenwolfs, particulièrement ceux de la « grande race » dite « célinienne » ont eu et auraient sans doute encore la fâcheuse tendance à chasser en meute…
Loups en reunion :
« Le goût du beau et de l’effort », ç’est pas sublime ça, cher loup solitaire parisien ?
http://lewebceline.free.fr/contreceline/c%C3%A9line_et_la_collaboration.htm
@ Mor
Question de mouton.
@ Ignaron
« certains « loups solitaires » […] ont eu et auraient sans doute encore la fâcheuse tendance à chasser en meute ».
Oui, et certains vignerons vendent de la piquette qui troue l’estomac. Donc les bons vins n’existent pas… Un conseil: achète-toi une « Logique élémentaire » (et surtout une plaque plus grande, pour que tu arrives enfin à ne plus être systématiquement à côté).
Pablo, es usted un cobarde emboscado trás su fusil esperando que se cruce cualquier desgraciado para tacharle de borrego y mandarle vuestro odio en toda la frente.
S’il fallait démontrer que ceux qui en appellent le plus à la sainte fureur de la violence rebelle sont ceux qui n’y ont jamais goûté, vous nous donnez un fameux coup de main.
Chapeau bas… quel canon le Parico de Seventy-five ! Grand Style. Si si vraiment. Total respect. Laissez moi à vos pieds déposer une gerbe.
@ Mor et au producteur du vinaigre qui a trop vu Zorro quand il était petit
« Contre la stupidité, même les dieux luttent en vain. »
(Schiller)
Nul a faillir ne concède qui ne se trouve sitôt meurtri.
A chaud: ce petit monsieur Chevreux ne manque pas d’air! bossant pour une boutique, le débit cabricole qui a perdu les 2/3 de sa valeur en 4 ans, on peut légitimement douter de la pertinence de ses analyses. J’aimerais bien savoir quelle est la performance de cet obscur fond d’investissement, tiens!
Il oublie juste un point de détail, une broutille, le boutiquier – sangsue sur les bords ( ils sont larges ): que la stratégie du choc n’est pas à usage exclusif de cette nouvelle caste de parvenus…
Gardons donc la tête près du bonnet ( phrygien, svp )
http://www.lemonde.fr/election-presidentielle-2012/article/2012/04/19/jean-luc-melenchon-avec-cocarde-et-bonnet-phrygien_1687520_1471069.html
Rappelez vous: en mars 1968, le Monde titrait: « La France s’ennuie »….hi, hi…
Merci Paul pour avoir effectuer si simplement la clarification du sens de mon vote de dimanche !
Je pensais être un idiot , finalement non !
Donc, vous votez pour qui ?
Je meurs d’envie de devenir intelligent.
Une différence entre être intelligent et ne pas être idiot !
Rien de prétentieux , juste un peu de lucidité en plus !
Et je parle ici de manière introspective , nécessaire à l’équilibre d’un mental quasi détruit par 10 ans de Sarkome…
s’il suffisait de voter …
çà se saurait
@ Tikarol
Merci…je savais !
Je suis entièrement d’accord avec vous: le marché n’a plus le pouvoir qu’il croit avoir. Et ce n’est pas toujours ceux qui disent qui sont. Mais bon, quoi qu’il en soit, à chaque élection présidentielle c’est la même chose: on peste contre ce type d’élection et en meme temps on se persuade qu’il y quelque place aux idées. Et c’est toujours à gauche que ça se passe comme ça. Continuons le combat alors.
Subtil recadrage des enjeux de l’élection, à destination de tous les sectateurs du vote en gros. Quel que soit le résultat, il importe qu’il sonne comme une sommation et pas comme un satisfecit, un choix par défaut ou une reddition en rase campagne. La réponse du « troupeau » à ses bergers, le « Basta ya ! » à la place du « Bêêê ! ». Il faudrait d’ailleurs réécrire l’épisode des moutons de Panurge, car il semblerait que ce soit le sauve-qui-peut chez les bergers, une débandade que dissimule mal la lettre de Nicolas Doisy, sorte de dernier moulinet de houlette. Mais attention, Paul, avec les consignes de vote. D’aucuns vont vous accuser de faire le jeu de Couillatris. Ce n’est pas bien d’encourager à égarer le manche de la cognée en des lieux que le dogme du bipartisme m’interdit de nommer ! J’ai été étrillé pour moins que cela.
Si vous étiez président ou premier ministre, quelles seraient vos priorité pour assainir la finance internationale et réformer le SMI?
Tenteriez-vous de convaincre vos partenaires européens de peser pour la tenue d’un nouveau Bretton Wood?
Rétabliriez-vous l’interdiction des paris sur les prix dans un cadre national?
Iriez-vous négocier directement avec Pascal Lamy à l’OMC, ou avec Christine Lagarde au FMI?
….
Alors là M- Jorion, pour quequ’un qui prône la sortie du cadre…vous ne citez que la continuation (Sarkozy / Hollande) ou le fascisme (Le Pen).
Je vous informe donc que le Peuple de France ne se trompera pas dimanche:
Nous allons sortir du cadre et metre l’Humain d’ abord, mais aussi la finance au pas et au service du Peuple. Pour en finir avec l’olligarchie: Jean-Luc Mélenchon.
L’Europe, le monde nous regarde et nous allons ouvrir une breche géante.
Jean-Luc Mélenchon ne doit pas être une fin mais plutôt un moyen.
Mais son programme a des mérites :
-Proposer une sixième république
-Mettre au pas la finance par diverses mesures (je regrette le fait qu’ils ne proposent pas la fin de la cotation en continu qui fait que la capitalisation d’Air France correspond à deux airbus)
-Rééquilibrer le partage des richesses, l’accroissement des inégalités est au fondement même de la crise…
-Proposer un changement de société : nouveau rapport à l’entreprise, planification écologique. Le FdG n’insiste pas (à mon gout) sur le monde de l’après-croissance (où la croissance du PIB, s’il y en a encore, ne signifie rien pour une population en voie de paupérisation et où les ressources se font de plus en plus rare)
arnaud montebourg aussi.
à l’albatros 20 avril 2012 à 12:07
« Nous on peut ! » de jacques Généreux
p94
– Suppression de la cotation en continu et restauration du fixing quotidien sur les Bourses.
Montebourg ? Ils l’ont mis aux fers non au Ps ? Quelle influence a t’il depuis sa vaine tentative de se placer à l’aile gauche ?
Quoi ? Montebourg est candidat a la présidentielle ? ?
arnaud montebourg aux fers sur canal+ après les résultats du premiers tours. le charisme, sans doute.
@Ventdebout,
essayez vent arrière en réécoutant, JLM fait bien partie des options suggérées entre la mn 12 et la mn 13 et ensuite avec la référence au poids de la rue et à la petite forme du marché.
JLM a t-il des pompes en daim bleu ou a t-il hérité d’une paire de bottes pointues de son grand-père? Telle est la question
Apparemment vous ne lisez pas entre les lignes…Vous suivez le conseil de Paul…
@ventdebout 20 avril 2012 à 11:19
Faites gaffe avec des projets pareils de ne pas ajouter « et faire un grand bond en avant ».
Intéressante émission sur FC ce matin à propos du triomphe de la bêtise et de comment redevenir intelligent .
Le discours de ce banquier dont vous parlez dans votre vidéo caractérise assez bien ce triomphe de la bêtise !
Difficile de redevenir intelligent, quand on on a toujours été con.
Ceci pour dire que je n’ai pas compris grand-chose aux propos tenus dans cette émission.
Excellente émission. Je recommande d’ailleurs vivement la lecture d’États de choc de Stiegler ainsi que les traveaux de son assocition Ars Industrialis.
@ Lisztfr
Petit cadeau pour vous… J’espère que vous pourrez ouvrir le lien.
http://www.arretsurimages.net/contenu.php?id=3730
Pas de quoi s’énérver…
Vache sacrée et sacrée vache.
Je ne peux pas écouter cette video, mais à lire le commentaire de Lisztfr, je suppose que Paul Jorion a parlé du Fn, ce parti dont se servent les deux principales formations pour figer le rapport de force idéologique. Il est de notre devoir de républicains et de démocrates de libérer le choix, au moment où selon toute vraisemblance, il y aura un candidat se disant de gauche au deuxième tour. Il faut maintenant que le Front de gauche devance le Fn.
http://www.jean-luc-melenchon.fr/2012/04/19/discours-de-la-porte-de-versailles-a-paris/
Prenez le temps d’écouter ce discours.
si le vote au premier tour des présidentielles pose question, ………..
(car du fameux deuxième tour, Chirac/Lepen)
celui des législatives -donc de l’élection de l’assemblée nationale- ……..
(mais voilà, personne n’en parle … )
est-ce que l’assemblée nationale n’aurait plus vraiment plus aucune fonction démocratique, plus aucun pouvoir législatif, plus …. ????
(donc que de son élection, peut n’importerait désormais plus … ???
et que seule l’élection présidentielle serait désormais d’importance … ????
et donc qu’après rien ne puisse être espérée du tout, ni en rien de la voix de l’assemblée nationale … ????
mais uniquement et seulement de la voix de la rue …. ????)
Donc, voilà, moi, je me demande si c’est vraiment bien normale de zaper, carrément et complètement l’élection de l’assemblée nationale ????
(et est-ce que cela n’est pas quelque part déjà inquiétant de l’état actuel démocratique ambiant …
une chose à la fois
On la zappe pas bien au contraire, c’est d’elle que pourra naître la constituante. Mais il faut créer la meilleure dynamique possible.
Première reflexion:
Paul dit, à juste titre, qu’un Friedman(ou Hayek) assenant un » je préfère un état liberal economiquement et pas démocratique à un état démocratiquee et pas libéral » est un fachiste en col blanc.
Je vais plus loin.
Tous ceux qui disent qu’ils préfèrent une Europe intégrée non démocratique à une Europe d’états nations démocratiques? C’est quoi?
Parce que ceux ci sont généralement les premiers à traiter de fachistes tout déviant à cette doctrine.
Deuxième reflexion:
les libertariens écrasant la Grèce, après le RU, l’Allemagne, l’Espagne, le Portugal semblent invincibles.
Mais avant eux, n’étaient-ils pas invincibles:
-les Anglo-Bourguignons devant Orléans.
-Les Bourguignons la veille de Murten(Morat)
-Les Espagnols voyant leur Armada lever l’ancre vers l’Angleterre
-Les Français devant Moscou
-Les Japonnais cinglant vers Midway
-Les Allemands devant Stalingrad
Les libertariens ne sont-ils pas au bout ultime de leur vague. Avant le grand reflux?
@ Kerjean
Entre les deux, il y a l’Europe intégrée démocratique. C’est là que ce situent les progressistes.
Reste à savoir quel est le chemin qui mène à cette Europe démocratique. Probablement pas celui qui consiste à accepter le MES et ses contraintes liées…
Le problème Jullien, c’est que cette Europe là, nous autres Français, on est les seuls à la vouloir semble-t-il.
Même les sociaux-démocrates européens, pourtant promotteurs naturels du projet ne sont pas capables de se mettre d’accord la dessus.
Des gens comme Vedrines ou Rocard n’y croient pas et n’en veulent pas.
Pouvez vous me donnez le plaisir, que dis-je, le bonheur de m’indiquer un seul axe tangible permettant de penser que ceci est, même pas probable, ne serait-ce que possible.
Parce que les beaux rêves c’est bien. Et ce rêve, je le fais encore. Mais au nom de ce rêve, les peuples ont déjà lâché beaucoup trop de leur proie démocratique et sociale pour une ombre qui se profile comme de plus en plus friedmanienne et totalitaire.
Donnez moi une seule raison de penser qu’il y a une seule chance qu’à moins de 50 ans on puisse voir de la démocratie dans cette intégration.
@ Kerjean
Il faut s’astreindre à ne lire que la presse hexagonale pour asséner comme une vérité que seuls les Français seraient demandeurs d’une Europe démocratique… Ce n’est pas le cas, cette revendication est probablement l’une des mieux partagées par les peuples européens.
Pour autant, est-ce une affaire qui se règle en quelques minutes, bien évidemment non. Il faut opérer des changements drastiques dans la conduite (et donc les personnes) en charge des affaires européennes à Bruxelles, et personne ne prétend pouvoir le faire d’un coup de baguette magique.
Mais-est-il pour autant totalement désuet d’imaginer un parlement européen aux prérogatives élargies (le droit d’initiative législative par exemple) ? Un exécutif européen élu au suffrage direct et le guillotinage de l’entité bicéphale Conseil/Commission (cette dernière étant d’ailleurs bien davantage le secrétariat du Conseil sous l’égide de Barroso) ?
Je ne le pense pas. Encore faut-il pouvoir mettre sur la place publique ces possibilités, plutôt que de se contenter du prêchi-prêcha et du pseudo dilemme qui consisterait à ne pouvoir choisir qu’entre construction aveuglément libertarienne et marche arrière néo-conservatrice.
Quand on voit ce que les progressistes ont fait du monde on peut réellement se demande qui sont ceux qui se réclament encore de ce courant.
Hey Joe, attaque gratuite, non factuelle, pas fondée et pour tout dire énigmatique. Bien sûr, si vous assimilez la contre-offensive libertarienne des années 70 ou le communisme stalinien aux « progressistes », cela éclaire votre message sous un nouveau jour, mais celui-ci n’est pas flatteur.
Certes.
Premier obstacle selon moi. Cette « fédération » ne peut concerner que des membres de l’euroland.
Je ne vois pas pourquoi des Anglais ou autres non-participant pourraient avoir le pouvoir sur une monnaie à laquelle ils ne participent pas.
Mais la question reste entière Alexandre.
Hayek, comme tout le monde préfère un état et démocratique et libéral. Mais il préfère un pays liberal même s’il n’est pas démocratique. Pour lui, le modèle économique libéral prime sur la considération démocratique.
Alors je repose ma question:
Comment appele-t-on celui qui donne la primauté à l’intégration plus qu’à la démocratie?
Vous Alexandre? Quel est le plus important? Une Europe intégrée à tout prix même au prix d’un abandon « provisoire »(voir Marx et Paul Jorion pour la définition du mot provisoire…) de la démocratie ou le respect démocratique des états nations tant que l’Europe est incapable de garantir qu’un abandon de souveraineté nationale ne signifie pas un abandon de souveraineté populaire?
Je vous pose la question.
Elle est importante, car il est fort possible que dans les mois à venir, on s’entretue un peu partout en Europe pour ce malentendu soigneusement entretenu ces dernières années. Il est aussi du domaine du possible que cette édulcoration du dilemne nous ramène un peu partout des chemises noires.
Il est quand même temps que les eurofachistes(ceux qui préfèrent une Europe intégrée à toute considération démocratique) arrêtent de jouer avec ce feu là.
Kerjean, dans mon esprit l’intégration est bien évidemment avant tout démocratique, et de là découle logiquement le fait qu’elle soit monétaire et économique. Après avoir dit cela, il ne me semble pas nécessaire de répondre au procès d’intention qui suit dans ton message, non ?
? çà existe (EELV, FdG, modem et sans doute d’autres, chacun à sa manière). Les problèmes sont bien plutôt la question d’une majorité (« chacun à sa manière ») et surtout celle des traités (à modifierunanimité du conseil)
L’affirmation « construction aveuglément libertarienne » est un constat qui s’appuie sur l’observation de décennies de constructions européennes (et de déconstructions sociales), l’affirmation « marche arrière néo-conservatrice » s’appuie sur quoi de tangible?
Et pourquoi pas « plutôt que de se contenter du prêchi-prêcha et du pseudo dilemme qui consisterait à ne pouvoir choisir qu’entre construction éminemment démocratique et marche arrière néo-conservatrice »?
Et comme vous semblez, ici et ailleurs, considérer les états-nations (je devine que c’est eux que vous visez mais peut être me trompe je) comme indécrottablement « néo conservateurs », il y a comme un paradoxe à imaginer qu’ils soutiendront une « intégration démocratique » puisque ce sont eux qui devront s’accorder sur cette « intégration démocratique ».
Pour ma part je considère que le lieu le plus pertinent pour l’expression démocratique est (et restera encore pendant au moins pas mal de décennie) l’état-nation : aucune unanimité de blocage, aucun type de politique constitutionnalisé, et un espace public de débat (et même « des », aux premiers desquels une langue commune), et donc largement plus accessible à la progression.
Voire concernant l’application quasi-obsessionnelle à lier des pays dans une communauté, pourquoi des pays du continent européen, continent qui n’est qu’une simple convention géographique? Je perçois dans cette exclusivité comme une forme de racisme.
@ Sylla
Qui a parlé d’exclusive ?
Pour le reste, la résignation devant les difficultés (réelles, personne ne le nie), c’est ce que j’appelle la marche arrière néo-conservatrice. Encore un effort et les tenants de l »Etat-nation » comme horizon indépassable arriveront bientôt à faire avaliser l’inutilité totale de l’Europe.
« pseudo dilemme qui consisterait à ne pouvoir choisir qu’entre construction aveuglément libertarienne et marche arrière néo-conservatrice. »
Y a aucun dilemme, les 2 marchent main dans la main. Ça fait 4 ans que les résultats sont calamiteux.
Il y a autant de chances pour que l’Allemagne accepte votre souhait qu’il y en a pour qu’un chameau puisse passer par le chas d’une aiguille, je ne parle même pas des autres pays.
Peut être dans 20 ans…mais d’ici là.
De toutes façons, en admettant qu’une Europe intégrée fédérale soit en place, elle aurai une défense, un budget, un parlement, un gouvernement, ça sera nation, comme les USA, juste plus grosse que les nations actuelles de l’UE. Ça change quoi au principe d’état ?
@ Julien Alexandre
« Entre les deux, il y a l’Europe intégrée démocratique. »
Le problème c’est que les intégrations ne se font jamais par le haut. L’intégrande est toujours en bas. Parole de matheux. 🙂
BasicRabbit
Une intégrale qu’elle soit discontinue ou pas, c’est une somme. Additionner des abbérations, ou les multiplier, ne donne qu’une abberation exponentielle. C’est comme en cuisine, de mauvais ingrédients avec une mauvaise recette donnent un mauvais résultat. Mais la foi dans la nouvelle mauvaise cuisine, moléculaire parfois, permet toutes les outrances, jusqu’au dépôt de bilan.
@ fnur
Je voulais seulement dire qu’à mon avis une Europe démocratique intégrée ne se décrète pas par le haut (comme ça semble se dessiner) mais se construit par la base.
Je pense qu’une construction par le haut amènera aux mêmes déconvenues que l’Europe économique qui est en train de s’écrouler sous nos yeux.
Apparatchiks un jour, apparatchiks toujours.
Tout le monde n’a pas un tel optimisme ou une telle foi inébranlables. Pour ma part, je donne la priorité à la démocratie et aux réformes institutionnelles dont elle a besoin, le reste, c’est secondaire, voire l’intégration, c’est parfaitement tertiaire voire quaternaire, sans parler de celle en cours depuis cinquante ans.
« Pour le reste, la résignation devant les difficultés (réelles, personne ne le nie), c’est ce que j’appelle la marche arrière néo-conservatrice. »
JLM quant à lui a même utilisé l’expression de « maréchalisme » dans cette optique. Vous choisissez une terminologie aussi très connotée par hasard…?
Pourtant les résultats de cet attelage baroque européen mériteraient bien plus ces dénominations, et c’est un fait, alors que vos affirmations sont une supposition pour l’une et une espérance pour l’autre.
En assemblant des états peu démocratiques (j’exagère : il y en a d’à peu près potables), obtient on un assemblage plus démocratique ou un énième blocage sur le chemin d’une expression démocratique?
C’est une vieille lune que l’unité du continent européen, plus vieille que l’état-nation ; la démocratie, même dans un régime représentatif, par contre n’a jamais été réalisée.
Et non pas inutile, nocive plutôt : l’UE (dont notre sérénissime tsar) a fait installer des dictateurs (au sens propre : des techniciens (en libéralisme scientifique : des idéologues) non élus qui dictent des politiques) ; M Rocard, pourtant opposant à notre tsar hollywoodien, a déclaré, non pas pour s’en révolter mais en simple constat cynique, que si cela continue il faudra un coup d’état militaire en grèce pour que la politique de la troïka y soit appliquée : la force compensera la légitimité (après l’arnaque, c’est limite la continuité).
Vous pensez que l’UE peut changer, mais dans le cadre qu’elle constitue je pense qu’au mieux cela prendra plusieurs décennies, et pas les plus gaies, à moins d’une action illégale (qui ne pourra se faire sans un large soutien populaire, qui sera alors difficilement évaluable a priori).
Basic rabbit, dites moi, qui veut le moins d’une Europe intégrée et démocratique ? Qui y a le plus à perdre ? « Ceux d’en-bas » ou « ceux d’en-haut » ?
@ Vigneron
Je veux seulement dire qu’une maison ça se construit en commençant par les fondations, pas par le toit.
Et que ce ne sont pas quelques prétendus architectes venus d’en haut qui peuvent en imposer les plans. Il faut d’abord un projet commun… communément accepté.
Oui oui, bien sûr, bien sûr, fortes paroles de maçon, blabla, langue de bois qui mange pas de pain, mais qu’en est-il de la réponse à ma question, lapin ?
@ Vigneron
J’ai bu un verre de bordeaux ce midi et je me demande si chez vous il n’y a pas un râble de lapin à mijoter. 🙂
Au fait j’ai relu votre question. Effectivement je n’y ai pas répondu. Pourquoi est-ce à moi que vous la posez? C’est parti de Julien Alexandre…
Maintenant je détaille un peu. Une maison est en gros un cube avec quelques ouvertures dedans. Le cube est pour les matheux l’exemple le plus simple d’ensemble stratifié (les sommets, les arêtes, les faces, l’intérieur). Pour Kercoz stratifié équivaut, je crois, à parcellisé. Le terme couramment utilisé c’est fédéré. Girondin, pas jacobin.
Voilà comment je vois la construction européenne.
A propos de votre qualification de mes propos de « blabla langue de bois », il ne me semble pas stupide de dire que je souhaite que les européens soient enfin réellement consultés pour savoir s’ils veulent une Europe commune et si oui laquelle.
Merci Julien de rappeler aussi clairement à certains que l’alternative libertariens vs néocons n’est peut-être pas la seule envisageable dans le cadre européen. Encore faudrait-il que tous ceux qui sont de fait parte prenante de ce deuxième camp et tiennent mordicus à demeurer dans la posture caricaturale de cet uniquissime alternative commencent par cesser de dénier en être.
« Merci Julien de rappeler aussi clairement à certains que l’alternative libertariens vs néocons n’est peut-être pas la seule envisageable dans le cadre européen. »
Débat gonflant. Evidemment que l’UE peut devenir démocratique. Evidemment qu’un Etat-Nation peut devenir démocratique. Toujours est-il que ni l’un ni l’autre ne le sont. Et que les deux peuvent devenir démocratiques, ce n’est pas exclusif mais le contraire: toute mesure réellement démocratique au niveau national doit promouvoir une UE démocratique et de même dans l’autre sens. Ce que l’on voit actuellement c’est :
– des mesures nationales anti-démocratiques qui soit favorisent une UE anti-démocratique (Sarko-Hollande) soit cherchent à détruire l’UE (Le Pen)
– des mesures européennes (Barroso and co) qui favorisent les forces anti-démocratiques à tous les niveaux (européen et national).
Nous sommes en Europe dans la même situation qu’en Egypte, entre l’enclume de l’armée et le marteau des islamistes. Au plus grand bénéfice des USA qui nous offrent ainsi le choix entre les servir ou tomber dans le fascisme. Et c’est comme ça depuis 70 ans en Europe…
@Moi
« Toujours est-il que ni l’un ni l’autre ne le sont. » Certes mais il y a un degré entre un dictateur et des élus pervers qui ont bâti le palais de ce dictateur.
« Et que les deux peuvent devenir démocratiques, ce n’est pas exclusif mais le contraire: toute mesure réellement démocratique au niveau national doit promouvoir une UE démocratique et de même dans l’autre sens. »
Pour l’instant les deux cotés a-démocratiques se soutiennent l’un l’autre.
Commencer par un bout me semble voué à l’échec, alors attaquer l’ensemble (mais comment?)?
« (mais comment?)? »
Ben voilà. C’est ça qu’il faut gamberger.
Par contre Julien, si tu continues à me sucrer allègrement trois posts sur deux, je me trouverai dans le malencontreux état de fait de te laisser guerroyer seul contre la virulente trollitude gaulo-crypto-néocons jorionienne…
Mets de l’eau dans ton vin, et use plutôt de l’argumentation plutôt que de l’invective et de l’injure et je ne serai plus au regret de constater que rien n’est à sauver dans tes derniers commentaires 😉 Yes you can ?
Ma réplique à propos d’Acrimed sur un autre fil renvoyant vers l’échange Corcuff/Maler ce n’était donc que de l’invective ?
@ Vigneron
Non, mais lien bellacio = poubelle
Ouais ouais, poubelle je sais je sais; sauf que là c’est Corcuff que t’y mets et Maler et acrimed que t’accroches au-dessus de la cheminée du salon. Nickel. Cqfd.
MDR
@Kerjean
Vous oubliez une chose : la démocratie est en recul partout dans le monde ! Aux Etats-Unis comme en France comme en Angleterre comme en Russie comme au Japon comme en Israël… C’est toujours le même constat, le même sentiment d’impuissance, de roulage dans la farine qui domine. Partout on l’on vote, ce vote semble in fine confisqué, dénié, anéanti par des forces, des lobbys, des raisons économiques impérieuses mondiales plus légitimes que l’expression des citoyens. D’où ma question : comment expliquez-vous que la démocratie soit en souffrance partout dans le monde, y compris dans des états-nations si, comme vous l’affirmez, cette régression de la démocratie tient essentiellement à la dépossession du pouvoir national par un échelon supérieur arbitraire ?!
@ Martine,
Bonjour,
Sans vouloir jouer les optimistes béats et les naïfs de six semaines, je pense que fondamentalement cette perception est fausse ou en tout cas partielle. Mais toute aussi gratuite qu’affirmer l’inverse. Sentiment d’impuissance oui, de roulage dans la farine oui. Mais à quelle époque peut-on dire que ce n’est pas le cas ? Vous ne pensez pas ?
Il me semble que les outils, les canaux de l’expression de cette « démocratie », les consciences de cette démocratie, sont au contraire puissants comme jamais dans l’histoire humaine. Leur opposants aussi, mais le lieu de cette démocratie amha s’étend en fait. C’est ma perception, je n’ai pas trop le temps d’argumenter ma pensée sur cet aspect, mais des faisceaux de présomptions et des faits me font pencher dans cette perspective qu’on assiste plutôt à une extension du champ démocratique au niveau planètaire. Si je peux j’y reviendrais.
@Martine
d’une part, je ne suis pas sûr que vous ayez raison.
Que la démocratie soit partout en recul dans l’Empire US, c’est certain.
Mais ce n’est pas une raison pour y sauter à pied joint.
@Jullien
vous ne croyez pas que vous me faites un procès d’intention en me prêtant un procès d’intention dans ma question?
Croyez moi, elle était sincère. Et sans arrière pensée. Je voulais simplement en être certain.
Je suis réellement effaré et effrayé par des gens comme Quatremer ou beaucoup de monde chez EELV qui sont carrément totalitaires dans leur approche de l’UE par pure haine de l’état nation. Pourtant il faudrait m’expliquer dans quel autre cadre la démocratie s’est exprimée dans notre histoire.
Quand on pose cette question à ce genre de fanatique, il n’y a jamais d’autre réponse que l’éternelle insulte, au choix, en frontisme, ou en stalinisme ou en rouge-brunisme. C’est hallucinant.
Ces gens là croient-ils résoudre les choses par une simple insulte?
Croyez vous qu’on étanche un doute, une peur, une colère avec une insulte?
Croyez vous qu’on récolte autre chose que la haine et la violence avec une insulte?
Merci d’avoir répondu à la question. Honnêtement.
Notre Europe peut avancer vers une intégration démocratique. Mais pas dans la position couchée. Je crois qu’il faudrait un peu que les dirigeants Français sachent jouer la chaise vide.
@ Kerjean
Pas que je me sente le devoir de vous rassurer, mais je ai aucune haine de l’État-nation. Et aucune sympathie particulière pour les absolutistes du genre de Quatremer (qui par ailleurs n’a pas beaucoup d’estime pour le blog réciproquement).
@Dr Georges Clownet,
(petite virgule tiens… )
Ma petite question à Kerjean n’avait, vous vous en doutez, pour seul but que de pointer la contradiction flagrante qu’il y a obstinément chercher du côté de la construction européenne les raisons d’un manque de démocratie sans jamais s’arrêter sur le fait que la Crise que nous vivons nous montre pourtant avec pertes (c’est le cas de le dire) et fracas que sans démocratie économique il ne peut tout simplement pas y avoir de véritable démocratie. Or qu’est-ce qui empêche « la démocratie économique » d’advenir si ce n’est le fait que la finance mondiale en confisque les clés à chacun d’entre nous, citoyen grec, américain ou même belge ? C’est pourquoi il me semble si important de ne pas jeter trop vite le bébé Europe avec l’eau du bain bruxellois. Parce que je ne suis tout simplement pas persuadée que la France, dressée toute seule sur ses ergots, fasse bien mieux fasse aux marchés qui piaillent. Pas persuadée du tout, du tout, du tout. Pour autant, s’il s’agit de dire avec vous que la démocratie qui est un idéal a déjà bien progressé et qu’elle sortira peut-être même grandie de cette nouvelle étape, une fois que la prise de conscience d’une faille (l’économie) dans sa constitution aura été complètement assimilée, je vous suis sans aucun problème.
… Oups : face aux marchés (etc).
@Martine
Rapports de force Martine. L’essence de la politique. En général ça évite qu’on se tape pour de vrai dessus. C’est quand on les laisse trop filer dans un sens ces rapports de force, que l’on célèbre le consensus immobile que ça devient dangereux. Il est plus que temps. L’Union tiendra le coup si on la secoue un peu. Elle a besoin d’une parole alternative forte. Il se trouve que vu le contexte et un peu l’histoire c’est de chez nous que ça peut venir.
@ Martine,
Ca va mieux en le disant, et je vous en remercie. J’aspire, je me transporte, j’espère et je me porte aussi comme nous tous vers demain. On ne peut pas se battre la coulpe et se flageller en permanence non plus. Je ne sais pas trop de quoi Kerjean se fait l’écho, sur le sujet, pour n’avoir, je le confesse pas tout lu de ses commentaires. Je suis, pour ma part, bien entendu, un Européen convaincu et ardent, et dans le même temps, le dire, me fait monter la honte, de n’être pas assez un citoyen affirmé du Monde de cette bonne vieille Terre. Je déteste les frontières . Parce qu’en dernier ressort, si je devais véritablement choisir, c’est la boule que je prends !
Amicale salutations, d’un quidam.
@Martine
Si on compare sur un cycle de 25 ans, voici quelques pays où je pense que la démocratie ne recule pas:
Bolivie, Venezuela, Costa Rica, Equateur, Bolivie, Bresil, Argentine, Chili, Colombie, Perou, République Sud Africaine, Angola, Congo, Senegal, Republique Centre Africaine, Maroc, Côte d’Ivoire, Tunisie, Egypte, Libye, Afghanistan, Turquie, Lituanie, Pologne, Ukraine, Russie, Estonie, Lettonie, Rep Tcheque, Slovaquie, Serbie, Slovenie, Bosnie, Macedoine, Roumanie, Bulgarie, Georgie, Arménie, Thaïlande, Corée du Sud, Sri Lanka.
La non-démocratie stagne au Mexique, chez les amis moyen-orientaux des USA.
La démocratie, par contre, recule dans toute l’Amerique du Nord et toute l’Europe de l’ouest ainsi qu’au Japon.
Il faut savoir quelle UE on veut construire. J’ai toujours rêvé depuis les années 70 qu’un jour on abandonnerait peu à peu notre souveraineté nationale au profit d’une Europe intégré. Mais je n’imaginais pas un instant que nos dirigeants allaient transformer chaque abandon de souveraineté populaire nationale non pas par une souveraineté populaire européenne mais par la souveraineté des lobbyes consacrée dans une commission sans élu, dans des agences sans légitimité, une Banque sans contrôle et un Conseil de satrapes.
Si j’avais su ça, j’aurai été un ennemi de ce projet.
Aujourd’hui, soit nous mettons de la démocratie soit l’UE explosera. Un système « hanséatique » ou de type Saint Empire avec des « républiques » marchandes convient peut-être bien à l’esprit historique du nord et du centre de l’Europe ou à l’Italie.
Pas à la France.
@Martine
je vois que vous estimez que la démocratie recule en Russie.
Par rapport à quand? A l’époque de l’URSS? A l’époque où Elstine faisait tirer au canon sur la Douma après avoir bourré les urnes? A l’époque où ce grand démocrate offrait à ses copains les biens du peuple Russe dans une nuit de beuverie sous les applaudissement des occidentaux? Al’époque où ce grand démocrate envoyait ses soudards en Tchetchenie? Par rapport aux débuts de Poutine?
Par rapport à quand?
@ Kerjean
Lorsque « lemarché » aura réussi a désintégrer tous les Etats, soit certain qu’il fera exploser l’Europe, car « lemarché » n’est jamais autant heureux que lorsque tout est en morceaux.
Normalement, si les pays de la zone euro sont au diapason : services publics quasi inexistants, code du travail inexistant, salaires nivelés par le bas, j’en passe et des meilleures, donc normalement, nous devrions former un bloc soudé qui devrait commencer à nous « protéger » … et bien cela ne se fera pas, car c’est un trop gros morceau qui empêcherait « lemarché » de poursuivre ses objectifs : rien ne doit se mettre en travers de sa route. Simple raisonnement logique.
@Martine Mounier « D’où ma question : comment expliquez-vous que la démocratie soit en souffrance partout dans le monde, y compris dans des états-nations si, comme vous l’affirmez, cette régression de la démocratie tient essentiellement à la dépossession du pouvoir national par un échelon supérieur arbitraire ?! »
Partout dans le monde, c’est exagérer (suisse, islande, amérique du sud, australie, maghreb), mais c’est une bonne question.
C’est le principe de l’économie de marché comme primat qui laisse la part belle au capital : ce sont les comptes qui votent. L’échelon supérieur en question ne fait qu’ajouter un verrou après avoir imposé cette « politique » sous des slogans de rêve (non sans l’aval des gouvernements : des gouvernements provisoires pour une pseudo-politique définitive, du moins à ce qui est voulu).
@ Martine Mounier
Parce que cet échelon supérieur dispose d’une formidable « machine de guerre psychologique » qui se nomme « résilience » (y-a-t-il un rapport avec le verbe « résilier », se résilier ?)
Je déteste cette psypirouette qui consiste non seulement à faire avaler des couleuvre mais oblige aussi à les digérer.
Zut ! On affronte l’adversité, on vit avec , mais rien n’oblige à l’accepter.
« …Le concept de résilience est développé au sein des entreprises, dont l’objectif est de mettre en place les conditions de mise en œuvre de la résilience avant une crise. Gilles Teneau et Guy Koninckx développent ce concept au sein du laboratoire de résilience organisationnelle (CIRERO) créé en 2002. http://www.résilience-organisationnelle.com … »
http://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9silience_communautaire
et aussi:
« …Le mot résilience est utilisé dans plusieurs contextes :
en physique, la résilience est la capacité d’un matériau à revenir à sa forme initiale après avoir subi un choc ;
en écologie, la résilience est la capacité d’un écosystème ou d’une espèce à récupérer un fonctionnement ou un développement normal après avoir subi une perturbation ;
en psychologie, la résilience est un phénomène consistant à pouvoir revenir à un état post-traumatique
en économie, la résilience est la capacité à revenir sur la trajectoire de croissance après avoir encaissé un choc ;
en informatique, la résilience est la capacité d’un système ou d’une architecture réseau à continuer de fonctionner en cas de panne ;
dans le domaine de la gouvernance, de la gestion du risque et du social, la résilience communautaire associe les approches précédentes en s’intéressant au groupe et au collectif plus qu’à l’individu isolé ;
dans l’armement et l’aérospatial, la résilience dénote le niveau de capacité d’un système embarqué à tolérance de panne, de pouvoir continuer de fonctionner en mode dégradé tout en évoluant dans un milieu hostile. »
http://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9silience
« comment expliquez-vous que la démocratie soit en souffrance partout dans le monde, y compris dans des états-nations si, comme vous l’affirmez, cette régression de la démocratie tient essentiellement à la dépossession du pouvoir national par un échelon supérieur arbitraire ?! »
La fabique du consentement ? L’échelon supérieur arbitraire est celui des experts, des spécialistes, des professionnels, des technocrates. Eux seuls ont la compétence pour résoudre les problèmes de « structures » et non de sociétés qu’ils posent. Ce sont les complexifications scientifiques techniques et juridiques qui imposent un système censitaire et non les spécialistes, les experts etc ….. eux-mêmes qui vont jusqu’à émettre parfois des regrets sur les décisions et réformes qu’ils préconisent et annoncent comme incontournables après de magnifiques efforts pédagogiques pour expliquer à quel point sans ces structures là les sociétés des peuples seraient en danger. Le tout économique global est si complexe, nécessite tant de compétences et savoir faire qu’il serait devenu impossible aux peuples ignorants de choisir les meilleurs parmi eux, les professionnels experts : Mario Draghi, technocrate légitimé imposé par l’autorité de sa carte de visite et ses pairs. Les peuples ne peuvent plus savoir, les peuples ne peuvent plus poser les bonnes questions, les peuples sont disqualifiés, les peuples doivent renoncer, lucides, aux votes qu’ils ne comprennent pas (TCE). Aux élites les problèmes et réformes de structures par suffrages censitaires, aux peuples les problèmes et réformes de société par référendums. Aux élites les moyens à déployer pour réformer les structures, aux peuples les dettes à payer pour les protéger.
Il n’y a pas eu dépossession mais procuration tacite de pouvoir aux représentants légitimes par leurs savoirs des structures. De ces faits les problèmes proclamés essentiels posés par les politiques professionnels experts du mérite et des droits des structures, ne correspondent pas aux exigences triviales (corps réponses) posées par les peuples amateurs de droits sociaux nommés désormais privilèges. Les privilèges, doivent disparaître. C’est trop injuste.
@ baleine
Tout débute ama avec la création de la FED le 23 décembre1913. Le fait que les US aient gagné deux guerres mondiales et la guerre froide avec l’URSS les ont confortés dans l’idée que leur manière de voir et de conduire le monde était la bonne. Depuis le 23 décembre 1913 les US ne sont pas une démocratie mais une ploutocratie qui s’ignore. On ne s’en aperçoit pas en période de vaches grasses (du pain, des jeux).
Pour moi c’est une question de rapport de forces avec inéluctablement l’affaiblissement ou l’effondrement US. Il peut aussi y avoir une prise de conscience et un sursaut démocratique du peuple américain mais j’y crois beaucoup moins (un siècle de formatage de « red necks » ne s’efface pas en un jour).
Le reste du monde doit patienter…
Le reflux? Ca fait déja 15 ans qu’il a commencé. Aprés l’écroulement de la « nouvelle économie » dopée par une bulle délirante gonflée par Alan Greenspan.
Ensuite Bush et sa clique ont dopé la crédit, de maniere délirante en dérégulant encore plus. Envolée factice des PIB, en profitant de manière mortelle des travailleurs esclaves en Chine, Malaysie, Inde etc…Gains spéculatifs sur paris boursiers…Et nouvelle bulle en 2008, dont nous ne sommes pas encore remis et qui laisse KO l’économie réelle.
Théorie de l’esclavagisme industriel (IG Farber, le financier de Hitler) avec les nouveaux européens avides de libéralisme: Hongrie, Roumanie, etc…Payés X fois moins cher pour fabriquer des Audi, BMW, Renault (Enfin c’est moins cher au Maroc on dirait) dont ils ne verront jamais la couleur neuve dans leur garage.
Progrès et richesse factice sur le dos des plus pauvres et qui ne profite qu’aux plus riches.
Oui, cela à l’air si simple, que personne n’arrive à y croire. Mais pourtant c’est la réalité.
Je pense que les banquiers n’ont jamais lu Hayek, c’est un alibi pour embobiner les universitaires…
Du coup M. Jorion que pensez-vous de l’opinion de Serge Audier qui conteste l’appellation de néo-libéralisme appliqué àcertaines personnes ?
http://www.franceculture.fr/emission-la-chronique-de-brice-couturier-le-neo-liberalisme-le-vrai-2012-04-10#comment-395806
J’ai – normalement – donné mon avis dans les commentaires du lien. Pour moi il ne faut en effet pas confondre les libertariens avec les libéraux classiques, mais ce sont bien les premiers qui inspirent les politiques actuelles hérités du « laisser-faire »… non sans l’appui de la puissance publique. Hors c’est cela le néo-libéralisme : l’Etat au service des « politiques de marché. »
Votre avis m’intéresse sur le sujet m’intéresse. Cordialement.
« … il ne faut en effet pas confondre les libertariens avec les libéraux classiques »
Non, il ne faut pas.
Une anecdote personnelle. À la fin des années 1960, l’arrière-arrière-grand-mère d’un de mes fils (elle avait 107 ans à l’époque) me racontait :
« J’étais allée à la première manifestation socialiste à Bruxelles ! »
Moi : « À la première ! »
Elle : « Attendez ! Bien avant, j’étais allée à la première manifestation libérale ! Ceux qui ne nous aimaient pas jetaient sur nous de leur balcon des seaux d’eau avec du bleu de méthylène ! »
Puissiez-vous durer aussi longtemps que votre aïeule !
Je vois d’ici les chroniques dans 20 ans ! 🙂
« ne pas confondre les libertariens avec les libéraux classiques »
Vue l’urgence, les fines ( et justes) analyses ne nous avancent pas.
Pour poursuivre une comparaison, nous aurions seulement le droit de choisir la couleur de l’abattoir.
Les leçons de libéralisme que donne inlassablement l’ Europe ( Bruxelles) sont suffisantes pour rejeter cette pratique idéologique.
Si le libéralisme acceptait une synthèse – ou une coexistence- avec la fonction sociale de l’ Etat, il serait acceptable.
Mais il est trop totalitaire dans son essence pour accepter un motus vivendi.
Que l’on y prenne garde, l’ Europe libérale grignotte pas à pas les fondations sociales de la France, construites depuis 1945.
Les deux défendent la liberté ? Oui la liberté d’opprimer.
L’un est à condamner, l’autre est à rejeter.
Ce qui n’est pas à l’avantage de l’évolution du suffrage universel en France récemment , est sa simplification à la dimension plébiscitaire : pour ou contre tel ou tel . Une motivation essentielle du vote « rose » est l’anti-Sarkozy, point barre . De là découle effectivement que les candidats font tous leur festival de Cannes sans exception et qu’en aucun cas l’économie du système de production ou de fabrication des représentations ne sera mis en question . Alors il s’agit de parier que le grain de sable ira vraiment appuyer le doute de Mr Doisy .
Oui, mais en précisant que le grain de sable ne peut en aucun cas être Marine Lepen.
Le Front national nest pas le parti des laissés pour compte, des exploités, ceux-ci sont seulement des cibles électorales pour des gens qui n’ont que faire des inégalités. Le Front national a effacé les aspérités les plus voyantes de son extrémisme droitier, mais il n’a pas changé sur le fond.
Il n’y a qu’à voir et entendre comme les saillies du père Le Pen, Jean-Marie, passent comme des lettres à la poste au sein du FN.
Ceux qui rejettent Sarkozy et s’apprêtent à voter Le Pen ne sont pas conséquents, ne serait-ce que parce que quelques personnages sinistres et clés de l’équipe Sarkozy, notamment Guéant, et Buisson ont une idéologie très proche de celle du FN.
Il me semble que le grain de sable dont parle Paul Jorion devrait être un avertissement , un écho d’un mouvement radical et « tectonique », non d’un mouvement réactionnaire à un système en place . Pour bouger les nomenklatura , les administrations régnantes , il en faudra un peu plus évidemment dans le besoin de changement .Et ce genre d’écho n’a jamais été entendu par les canaux des référendums et suffrages universels et encore moins des sondages .
« Ceux qui rejettent Sarkozy et s’apprêtent à voter Le Pen ne sont pas conséquents »: tout dépend lesquels Pierre-Yves. Ceux qui viennent de l’extreme droite et ont permis l’election de Sarko en 2007 sont conséquents en retournant au bercail. On a vite oublié que Le Pen père était autour de 15-20% avant que Sarko ne le pille.
lou
Je ne pensais pas à ceux-là, mais à ceux qui, sur le blog, semblent proches des idées défendues par Jorion, sont anti-sarkozystes, et mettent Mélenchon et Le Pen dans le même panier pour faire valoir l’idée qu’après tout voter Le Pen serait une option valable pour briser le consensus. Alors, que non, Le Pen c’est l’extrême droite. Il ne faut pas jouer avec le feu.
Je vois, Pierre-Yves. Ma naiveté! je décode pas très bien les discours et leurs arrière-pensées. Vous avez raison, mais je me demande si les personnes que vous évoquez sont aussi « naifs » que moi. Dans ce cas, vos propos ne sauraient les toucher.
On peut toujours voter Poutou…
La 2° Guerre mondiale fut la responsabilité du monde politique d’avant- guerre à gérer la crise de 29. Les créateurs de l’Europe ont donc découplé la politique économique de la monnaie, mais également ont essayé de lier économiquement les Etats d’Europe pour réussir là où la logique politique avait échoué …. Les partisan à gauche de l’Europe ont donné l’accord au développement du projet européen parce qu’il représenter une solution à la fois contre les inimitiés internationales, mais aussi pour pouvoir avec la puissance d’un regroupement de Nations (Etat UNis d’europe) reprendre le dessus sur le monde économique et les ultra-libéraux en engageant des politiques de planifications inefficace au niveau des Etats….
L’Europe d’aujour d’hui est un champ de bataille, on ne sait de quel côté le projet européen va se déterminer: outils du néo-libéralisme ou puissance d’assaut keynésienne…
Nous sommes au moment historique , où cela se détermine….
Plaidoyer pour un candidat dont on ne prononce pas le nom, sans oublier de citer « les autres » ?
Concernant François Hollande et l’orientation socialiste en général, j’ai souvenir de cet entretien de Jean Pierre Chevènement (mon ex premier choix) dans l’expansion, ou il jugeait sévèrement les socialistes pour avoir, en résumé, jeté la France aux orties par pure idéologie (du genre, entre autres, de « plus Europén que moi tu meures »).
http://lexpansion.lexpress.fr/economie/le-ps-a-embrasse-tres-tot-la-doxa-neoliberale_256641.html
On rapprochera ce jugement de cet article (entre autres) de Frédéric Lordon sur l’orientation générale de l’Europe pour mesurer dans quelle « cagade » nous avons été mis. L’allemagne encore un fois a été plus prudente et a mis des garde-fous (le terme est adéquat), on le constate maintenant.
http://blog.mondediplo.net/2008-11-30-Cette-Europe-la-est-irreparable
Mon candidat ayant fait défaut (il n’était par ailleurs pas parti pour l’emporter), et rejetant les deux « favoris » je me suis posé la question du vote « toxique » que vous appelez plus justement et pacifiquement « grain de sable ».
Pour rester dans des eaux navigables (un score potentiel intéressant), il ne reste que Jean-Luc Mélanchon et Marine Le Pen. Sur le choix du plus gros grain, sans aucune inclination pour un de ces deux candidats, j’avoue que j’hésité encore.
Si l’on doit se raccrocher aux références historiques, il n’y en a pas un pour rattraper l’autre, entre fascisme rouge (ce qu’il eut été intéressant de noter) et fascisme brun (ce qu’on a bien noté), je rejette les deux. D’ailleurs, honnêtement, je ne qualifierais pas de fascite l’un ou l’autre de ces candidats.
L’un est un militant convaincu intelligent, habile et parfaitement rôdé (et ayant bénéficié d’un soutien médiatique éhonté), prêt à tout (ou beaucoup trop) pour son idéologie ; comme minoritaire, mais avec le soutien d’un appareil actif, il pourrait éventuellement contribuer à des orientations positives, mais peut aussi, la compagne passée, retrouver le sort de Marchais, Hue et successeurs.
L’autre gère une affaire de famille qui a en magasin des concepts discutables (largement édulcorés quand même, malgré une démolition médiatique éhontée), mais est plus souple idéologiquement et je le crois, est accessible à la notion d’intérêt général ; comme minoritaire, et avec le soutien d’un appareil inconnu de moi, je pense que le pouvoir mis en place s’essuira les pieds dessus et justifiera une révolte déjà largement légitimée.
Décision dimanche après-midi.
« D’ailleurs, honnêtement, je ne qualifierais pas de fascite l’un ou l’autre de ces candidats. »
Pourtant, Le Pen est bien fasciste. Et son programme a une forte inspiration mussolinienne (ou peroniste, pour les argentins).
Hé ho! Faudrait pas classer Melanchon dans le ‘fascisme rouge’!
Ce genre de malveillance est inadmissible : il est un candidat anti-système [tout comme ce blog est contre le système actuel…], mais par la voie démocratique, et aspirant à (ré)instaurer une véritable démocratie, débarrassée de la tutelle des pouvoirs d’argent et des grandes entreprises.
Le Front de Gauche représente la gauche démocratique.
On n’en dirait pas tant pour le candidat de la néo-LCR et pour Arlette 2.0 : ceux-là sont des partisans déclarés de la dictature du proletariat, et comme tels, ils participent de l’extrême-gauche, la gauche non-démocratique.
Je n’utiliserais personnellement point le vocable de ‘fascisme rouge’ à leur encontre, car cette notion relève d’un procédé rhétorique de même acabit que celui de ‘l’islamofascisme’, et originaire de la même droite réactionnaire oligarchique, notre véritable ennemi.
Reste que si un parallèle devait être établi entre extrême-droite et extrême-gauche, il ne faut pas le faire comme le font allègrement certains media aux ordres du régime néo-lib’, entre le FN et le FdG, mais entre le FN et les épigones de Krivine et Arlette. Question d’honnêteté intellectuelle…
Je ne peux que prolonger ma réflexion suite à la lecture de cet article qui m’a ébranlé :
http://www.dedefensa.org/article-m_lenchon_tel_qu_en_lui-m_me_20_04_2012.html
D’autant que je le répète, je ne considère aucun candidat fasciste, de quelque couleur.
@François78
Traiter Melenchon de fachiste(même rouge) est non seulement faux mais diffamatoire. C’est inadmissible.
François, pourquoi lorsque l’on
de la souveraineté de la France, tout le monde a des hauts le coeur, et lorsque la souveraineté de l’Allemagne
tout le monde trouve cela très bien ?
mystère et boule de gomme.
Sur MELENCHON, le dernier paragraphe de l’article de dedefensa est clair :
« L’on observera par conséquent combien cette information Mélenchon-Guaino, ou plutôt l’utilisation qui en est faite (celui qui l’a écrite n’étant pas nécessairement en cause, le jugement reste ouvert), s’inscrit bien dans la campagne lancée contre Mélenchon, désormais dirigée par les milieux-Système évidemment de tendance américanistes-occidentalistes, relayant les habituelles pressions et actions d’origine parfaitement identifiée. Nous avons quitté le domaine folklorique pour les choses sérieuses. «
@ Edith.
Fine remarque.
La belle Allemagne est dans un angle mort, à part les poncifs.
Le retour du nationalisme est quasi général:
USA d’abord. Grande-Bretagne à la lecture du Telegraph par exemple Allemagne toujours, mais sous une forme qui nous échappe en partie,nationalisme industriel.
Le plus intéressant est que le souverainisme de la France ne fait aucun doute et est dénoncé, horribles ces patriotards français.
Les blog lecteurs du Telegraph ne sont pas réprésentatifs, mais il y a trop d’unanimité pour ne pas se poser des questions.
Peut-être en parlons moins, mais le souverainisme de la France existe, souvent pour des queues de cerise: Culture, satisfaction d’amour-propre ou apparences etc…
Bref égalité et la balle au centre.
L’article de J. P. Chevènement dans l’Express que vous citez, où il décrit les idées économiques et monétaires qui ont servi de base au retournement politique des socialistes convertis au marché et à la concurrence libre et non faussée en 1983, est en effet très éclairant !
Le résultat c’est que des millions d’électeurs qui avaient cru que la victoire du PS en 1981 allait « changer la vie » en ont conclu que « la gauche et la droite c’est pareil ». L’effet résultant de cette conversion niée est encore, 30 ans après, très lourd de conséquences.
@ François78, 20 avril 2012 à 11:55
« L’un est un militant convaincu, intelligent, habile, parfaitement rodé et ayant bénéficié d’un soutien médiatique éhonté »
« L’autre gère une affaire de famille qui a en magasin des concepts discutables, largement édulcorés quand même, malgré une démolition médiatique éhontée »
Amusant (?!), je pense exactement le contraire quant au soutien médiatique.
Vous « hésitez encore », vraiment ? Ce n’est pourtant pas la lecture que je fais de votre analyse que je trouve, au contraire, très orientée. Arf !
Bonjour ,
Concernant le CA ,La banque verte a été introduite en Bourse en décembre 2001 au prix de 16,60 euros , aujourd’hui 3.77€ , à mon avis y va falloir remettre des Euro dans le dans le nourrain . Mais chuttttt , y a élection. Bon je vous parle pas des autres parce que c’est comme au passage à niveau « Attention un train peut en cacher un autre »
C’est l’histoire d’un groupe français qui s’est vu trop beau…et trop grand…
9,5 Md€ de capitalisation boursière…on pourra bientôt la nationaliser à un moindre coût. On dira aux actionnaires qu’ils ont eu leur dû (notamment via les dividendes). Puis on pourra la démanteler, revendre les activités à l’internationale etc.
Les caisses régionales (56% de Casa) vont encore devoir remettre au pot (servitude volontaire du proprio : la SAS Rue La Boëtie…).
Introduire une banque en Bourse après le 11 septembre 2011, c’était osé de la part de Jospin…
Pas étonnant qu’il se soit fait éjecter dés le premier tour!!!
-La gauche l’a pris pour un traitre
-La droite pour un fou: Le plus mauvais moment! Pour l’Etat bien sur!
Du coté libertarien: Humm, la bonne affaire! (Encore pire pour Jospin!)
Manque de bol aprés 2008, plouf! Mais nos libertariens ont vendu il y a des années déja, sauf les gogos qui écoutaient les spécialistes de Natixis et de DEXIA…
Alors Hollande? Va-t-il etre aussi aveugle que Jospin?
Hollande vient d’enchaîner trois bourdes en deux dans l’indifférence la plus totale :
Il souhaite que l’épargne des Français se dirige davantage vers le financement de la dette française : certes, un tiers de la dette française est détenue par les résidents français contre deux tiers en 2000. Mais depuis, l’euro est arrivé et le risque qu’il soit porté par un Français ou un Allemand, c’est finalement la même chose. La dette française est donc toujours détenue en grande majorité par des pays de la zone euro. Il ne veut toujours pas remettre en cause le mécanisme d’endettement des états qui ne font que consacrer un modèle de société où les gros détenteurs d’assurances-vies sont les vrais actionnaires de l’État (la citoyenneté étant dépréciée, le capital social se substituant au contrat social) et décident (indirectement via les lobbys financiers) selon leurs seuls intérêts des politiques futures.
Il souhaite que les taux directeurs de la BCE soient baissés : ils sont déjà très bas et je ne vois pas pourquoi ça soutiendrait la croissance.
Enfin, il est prêt à envoyer des troupes en Syrie si l’ONU vote en ce sens. Je ne vois pas la Russie et la Chine accepter une telle intervention. Ces déclarations sont inquiétantes car cela pourrait marquer la première étape d’une intervention qui se déroulerait sans l’accord de l’ONU. Cela dénote en plus une connaissance médiocre des enjeux actuels. La Syrie est dans une impasse qu’une intervention internationale ne résoudra pas. Les oppositions en Syrie sont totalement désunies et n’ont pas les mêmes objectifs, El Assad bénéficie du soutien d’une partie importante de la population (Chrétiens, Alaouites, bourgeoisie, population qui a peur des salafistes…).
Non ce n’est pas la même chose que la future dette financière soit portée par les Français.
Les taux seront plus avantageux, et la France aura les bras plus libres pour agir d’elle-même.
Le financement des petites entreprises pourrait être optimisé, ce que l’Allemagne par le biais de la BCE empêche implicitement. (cf le comportement des banques qui réduisent le crédit à peau de chagrin bien que la BCE leur remplisse les poches).
Les taux seront plus avantageux pour les épargnants : 5 à 6 % pour des obligations à 10 ans.Ce qui représentera un gouffre financier pour la France. (cf emprunts Giscard indexés sur l’or)
La France aura les bras plus libres pour agir d’elle-même selon les intérêts des prêteurs, qui comme par hasard, auront un certain profil…non elle ne sera pas moins libre… Il y aura deux catégories de citoyens : ceux qui prêtent à l’État et ceux qui ne prêtent pas.
Je ne vois pas le rapport avec le financement des petites entreprises… les banques voyant le bon coup vont vendre à tout prix les obligations françaises aux particuliers. Finalement, l’Etat va capter toute l’épargne des français au détriment des entreprises, n’est-ce pas ?
Le meilleur moyen d’optimiser le financement des petites entreprises, c’est de redonner aux banques une envergure locale, de proximité. Tant que vous aurez quatre mastodontes, le crédit aux petites entreprises, ça fera partie de leur variable d’ajustement.
Les banques sont insolvables et essayent de gagner du temps. Il y a une cohérence dans leur folie. C’est à la BCE et aux gouvernements européens de prendre acte de l’insolvabilité du système bancaire européen et d’assumer une refonte du système.
Faut qu’on arrête de rêver : 1717 Md€ de dette, c’est beaucoup trop… il y a un moment où il faudra réaliser que la situation n’est plus gérable ni tenable et qu’il faut faire table rase (défaut partiel, mise sous tutelle des banques avec démantèlement, procès…). C’est sain !
Enfin, je vous signale qu’en septembre il faudra voter le budget pour 2013. FH a promis de revenir à 3% du PIB en déficit. Il devra faire un effort de près de 35 Md€… Là, ce ne sera pas aussi facile qu’en 2011 de faire un tel effort, parce qu’il faut s’attaquer non pas à un déficit conjoncturel (cf le grand emprunt) mais à un déficit structurel. La croissance du PIB sera très molle en 2013 (pas de miracle à attendre). Si FH espère tenir sa position d’équilibriste, il rêve ! Il devra faire un choix entre l’austérité à la Mario Monti ou la rupture… Il risque d’y avoir de nombreuses désillusions.
Pourquoi une partie de cet emprunt ne servirait pas à accorder des crédits aux petites et moyennes entreprises ? ça vous ferait mal aux dents ?
Pourquoi l’Etat emprunterait il à 10 ans au taux de 6 % auprès des Français ? alors que sur le marché le taux est d’un peu plus 3 % ?
Pourquoi Hollande ne chercherait pas la relance à travers cet emprunt ? ce serait une manière de détourner les blocages actuels.
Je ne vous comprends pas, tout cela me semble plus de l’imprécation que des arguments.
Pourquoi une partie de cet emprunt ne servirait pas à accorder des crédits aux petites et moyennes entreprises ? ça vous ferait mal aux dents ?
Autant créer une banque publique d’investissement…je crois que c’est dans le programme de François Hollande. Faudrait 20 milliards d’euros de fonds… Je ne suis pas contre cette idée, je la trouve bonne même. Mais financer la dette française via des emprunts contractés auprès des particuliers, je trouve ça contre-productif.
Pourquoi l’Etat emprunterait il à 10 ans au taux de 6 % auprès des Français ? alors que sur le marché le taux est d’un peu plus 3 % ?
Pourquoi les Français prêteraient contre un taux de 2,5 % ? C’est plus ou moins le taux du livret A, dont le plafond sera relevé à 30 000 euros si Hollande est élu. ça pourrait devenir intéressant de s’adresser aux particuliers si les taux montent très haut, au delà de 5%. Cependant, il faudrait engager une politique de rigueur budgétaire pour que les montants demandés aux particuliers n’excèdent pas leur capacité d’épargne et pour ne pas être dans l’obligation de retourner sur les marchés qui nous rateraient pas.
« Pourquoi Hollande ne chercherait pas la relance à travers cet emprunt ? ce serait une manière de détourner les blocages actuels. »
Ça dépend du montant qu’il veut emprunter. S’il lance un emprunt à 100 Md€ pour relancer l’activité, la France peut dire au revoir au AA+… Financer le déficit via des emprunts aux particuliers ne favorise pas la relance, l’exemple du Japon est là pour nous instruire.
Hollande est juste très ambigu… c’est peut-être sa force…il devra faire des choix tranchés et se faire détester (ou du peuple ou des lobbys financiers)
Albatros
Une banque publique d’investissement, exact.
Pourquoi ces 20 milliards ne viendraient t-il pas de fonds appartenant à des Français.
http://www.latribune.fr/vos-finances/epargne/20110406trib000613635/les-francais-detiennent-11.000-milliards-d-euros-d-epargne-.html
Si on pouvait voir vendu une partie de ce qui est placé en immobilier, pour être investi dans ces obligations, ça permettrait peut être de faire baisser l’immobilier dont les prix deviennent abérrants.
Bon, à part çà, on se rejoint à peu près.
Reste à savoir si on peut ou non lui faire confiance, ces petites choses, certes à la marge, sont toujours un plus par rapport à aujourd’hui.
Mais après tout, après 10 ans de droite, peut être pourrait on lui accorder le bénéfice du doute, puisque de toute manière, ce sera un des deux.
Edith, que l’État emprunte aux épargnants français serait plus avantageux ? Il a emprunté hier 8 milliards à 5 ans pour 1,83% (en petite hausse de 6 pdb)… trois-quarts de point en dessous de l’inflation, sans garantie ni collatéral autre qu’une signature. À ce prix là – sans parler des frais de pub et collecte ! – y’aura pas grand monde au portillon… à part des zinzins contraints zou contrits. On dit merci qui ?
@Vigneron
Ce que tu dis est frappé au coin du bon sens.
Cependant, si les réformes voulues par « lemarché » n’avancent pas assez rapidement, ou pas tout à fait dans leur sens, il va sans dire qu’il nous le fera savoir avec des coups de trique.
Il sera alors utile de se tourner vers nous, en même temps j’en ai tellement marre de dépendre de ce diktat que je serais prête à pas mal de sacrifices pour nous sortir de ces griffes.
Je sais, on me répondra : stop aux dépenses, place aux privatisations et à la concurrence, mais que veux tu, j’aimais bien le modèle Français parce qu’il répondait à l’intérêt du plus grand nombre. Je sais c’est dépassé 🙂
@ vigneron :
http://www.liberation.fr/economie/2012/04/20/faut-il-financer-la-dette-avec-l-epargne-nationale_813139
« Si un taux trop haut est mauvais pour les finances de l’Etat, un taux trop bas n’est pas intéressant pour les ménages, même patriotes. »
Ah ben voilà, des générations de rentiers apatrides élevés sous le pis de la mère capitaliste, voilà c’qu’on a après …
On va donc commencer par ça :
– La Marseillaise tous les matins, dans tous les lieux de travail
– Un verre de rouge dans les cantines scolaires
– Une obligation chaque jour de travail passé
Après, on verra si les salopiauds de saxons viendront nous la frotter, la couenne.
Une nation de soldats-rentiers, qu’on va vous forger.
Un regard fier et bleu cobalt, tourné vers la ligne azuréenne des Vosges … (tiens, pourquoi les Vosges ?)
@ Zébu
suite du paragraphe :
Arrête le délire Edith, c’est plus la dette publique trisocolore qui paye les € 45 milliards d’intérêts annuels ramassés par les assurés-vie anti-capitalistes gaulois, ou marginalement, mais bien les high-yields (ou quas)i d’obligations souveraines ou corporate européennes.
@Vigneron,
mon délire « triso »colore de « fRance »…
… Ainsi que tu l’écrivais l’autre jour à Julien Alexandre :
Sur quel territoire as tu basé tes canons à eau ?
@ Tous,
Petit joueur, que dire de celui ci il y a 60 ans :
Bon il était indexé sur le Napoléon, mauvaise pioche. Mais moins de 2% d’écart pour une durée de 12 fois supérieures, c’était un autre pari non ? Aujourd’hui c’est usuraire à 1,83%, c’est ça la réalité. Ne pas s’en rendre compte, c’est nager à côté de ses pompes.
Il ne faut tout de même pas oublier que le rôle principal de la rente Pinay, c’était de permettre de rapatrier de l’argent placé en douce à l’étranger, sans avoir de soucis avec le fisc…
Sans mauvais esprit, après la période 39-45, ce n’était pas forcément à négliger. D’où le succès.
Bonsoir l’albatros
Enfin quelqu’un qui est lucide. Grand merci.
Cet homme n’a aucune ambition pour la France et les français, dont il n’a que faire et comme son prédécesseur, il nous embarquera dans des aventures coûteuses et malhonnêtes à la botte d’intérèts qui ne sont pas les nôtres.
Beaucoup ont comparé Obama à Franklin Roosevelt. Quant il rencontrait des organisation sociales ou syndicales, et qu’elle proposaient des mesures sociales qu’elles voulaient dans le New-Deal, Roosevelt les écoutait longuement et à la fin, il disait : » Descendez dans la rue et obligez moi à le faire ». Ce qu’il firent. En 1937 il y eut 4 740 grèves de 20 jours en moyenne.
En 2007, sous Obama donc, combien eut-il de grèves ? 21
S’il faut garder en mémoire l’histoire des luttes c’est pour une chose primordiale, une chose dont il faut se rappeler quant tant est en jeu. Elle nous apprend que si nous voulons des réponses, un CHANGEMENT à cette crise (économique-politique-sociale-écologique), pour un monde plus sain, plus juste, plus pacifique, il va falloir descendre dans la rue et les obliger à le faire.
E t surtout ne pas écouter au cas ou on nous murmurerait :
» Il faut savoir arrêter une grève «
si un murmure a su vous, nous, arrêter c’est que nous, vous, ne parlions pas assez fort . . .
En 2007, sous Obama ? Je crois qu’il faut revoir le documentaire…
Ha non, Obama ne me rappelle pas FDR, moi il me rappelle plutôt Bush père.
Waouuuhhh! Comparer les électeurs du FN à des veaux (12’31) choisissant leur nouvel abattoir avec enthousiasme, il fallait oser. Quand vous sortez de votre réserve, ça tape dur… et c’est un vrai régal !!
Nous ne ferons évidemment pas de commentaire, sur les modalités d’abattage.
Je sais que le moment est crucial, alors autant en rire un peu.
Julien KNEZ est tout simplement réjouissant et fait échos à notre désormais ami Doisy.
Bonne analye de Monsieur Jorion sur le futur président (Hollande, s’il sera effectivement élu).
Il ne faut pas rêver: Hollande dira que le FdG c’est le FdG, le PS c’est le PS, chacun pour soi. Hollande était pendant assez longtemps apparatchik-en-chef du PS, il défendra donc les intérêts du parti qui est infiltré sinon dominé par des courants néolibéraux. Peu après son élection, le prochain président se rendra à Berlin où il sera question de la situation dramatique dans laquelle se trouve la France et qu’il faut agir vite – en faveur de l’ordre néolibéral et du maintien de l’euro.
Une chose dont on ne parle presque jamais: la démocratie est réellement en danger, on assiste à une anorexie de la démocratie et de ses processus décisionnels, sans que le public puisse s’en rendre compte.
Les décisions gouvernementales et plans se font de plus en plus en petits cercles (experts, consultants externes, représentants d’organismes supranationales…….). Ensuite le gouvernement passe au déploiement de son pouvoir, garni de moyens de pressions d’ordre psychologique et moral, exercé sans complexe sur les députés. Je vois en vivo comment ca se passe et je ne peux que mettre en garde le public.
Idem pour le pacte avec les Verts. Hollande a dit qu’il appliquera le programme, le sien. Joly n’est pas contente évidemment , et on la comprend. La remise en cause du programme nucléaire aurait été un signal fort pour se préparer à un autre modèle de développement. Mais, non même sur ce terrain,Hollande ne fait pas le job.
Bref, c’est clair, je ne voterai pas Hollande au premier tour.
Pierre-Yves, c’est pas pour défendre Hollande dont je n’apprécie absolument pas la personnalité, mais à ce stade de la campagne, croyez vous qu’un candidat va proclamer que son programme ne sera pas appliqué? Il y a rien dans son programme, de toute façon, donc il peut bien dire qu’il sera appliqué. Au vu du spectre nécessaire d’électeurs pour l’emporter, au vu du vieillissement de la population française, au vu de la croyance ancrée malgré les faits, qu’il faut travailler plus…bref, au vu de tout ça, moins il en dit, moins il promet, et plus il a des chances de l’emporter. Je suis sans doute très pessimiste, mais je ne crois pas que mes compatriotes soient particulièrement de gauche. Donc à part le rejet de Sarkozy, pour l’instant, je ne vois pas comment faire consensus. J’espère beaucoup des legislatives, et surtout d’une réforme des institutions.
35 Md€ à trouver en 2013 pour respecter les engagements de la France auprès de l’U.E. SI les taux d’intérêts augmentent de 50 points de base, il faudra trouver 9 à 10 Md€ de plus…
Voilà le sombre tableau auquel il devra faire face… ses engagements sont bidons… Il fera du Monti ou du Mélenchon mais en aucun cas du Hollande…
@ lou :
+1, mais n’espérez pas trop quand même : pour changer d’institutions, faudra des rapports de forces autres que politiques …
L’albabros
Hollande faisant du Mélenchon, c’est la divine surprise ! 😉
lou
on peut toujour espérer quelque chose des législatives et d’un réforme des institutions.
Mais il ne faut pas oublier que la doctrine néolibérale implique impérativement l’abandon du modèle classique de la souveraineté de l’état au profit d’une « technique du gouvernement ». Michel Foucault a bien décrit ce phénomène (en 1979, nom de la publication: « Naissance de la Biopolitique »). Entretemps, la doctrine néolibérale est devenue une idéologie bien articulée et cimentée, adoptée par tous les états de l’occident.
Je ne considère pas Hollande comme Superman, mais espérons que nous le sousestimons. Merkel aussi fut sousestimée (« petite fille ») – à tort.
Ne pensez-vous pas, M. Jorion, que l’on puisse aussi voir, dans ces rodomontades en provenance des acteurs principaux des marchés, une provocation délibérée à la rue, justement ? Je veux dire que dans la situation actuelle où ces acteurs voient se dessiner la menace de la régulation, le désordre qui suivrait des troubles sociaux générés par une révolte contre la finance pourrait être perçu par eux comme une porte de sortie, vers le souverainisme, afin d’échapper à cette régulation qui ne peut provenir que d’une instance européenne, si elle veut être efficace.
De toutes façons, je suis d’accord avec votre manière de dire que cela fera une belle jambe à tout le monde sauf à eux. La situation est très différente que dans les 80. L’illusion euphorique provoquée par la désintégration de l’URSS n’est plus là. Au contraire, personne ne croit plus un mot de ce que disent les défenseurs des marchés non-régulés. Je pense qu’ils le savent et se préparent à essayer de survivre. C’est sûrement mon côté optimiste qui me fait le penser, mais bon.
@ Mor
Il est bien connu que la finance n’agit qu’à court terme. Leur prêter une quelconque velléité de billard à trois bandes, c’est grandement la surestimer. Quant au peuple dans la rue, je ne suis pas sûr qu’elle ait grand-chose à y gagner très honnêtement…
Oui, je comprends que cette idée frôle la théorie du complot mais je n’y pensais pas dans le sens d’une intention machiavélique sinon comme la réaction naturelle de qui voit comment peut se défaire un environnement qui lui est favorable et en application du vieux principe qui dit qu’en eaux troubles, meilleur est le gain du pêcheur, l’important étant de soustraire le marché à l’action politique. La révolte populaire pourrait être perçue comme un moindre mal dans ce contexte.
Je ne veux pas dire qu’il faille inhiber cette révolte, sinon tenter qu’elle ne se fasse pas dans le non-sens qu’aimerait la finance. En quelque sorte, éviter que l’on entende à nouveau des ah ! quelles étaient belles, les idées de la Révolution avant la Révolution.